mercredi 6 mai 2020 - par BretonEnColère

Arkéa, le contre-exemple de la solidarité

Après avoir refusé de suivre les autres fédérations du Crédit Mutuel dans leur volonté d’indemniser leurs assurés professionnels au titre de leurs pertes d’exploitation liées à l’épidémie, Arkéa vient d’envoyer bouler un entrepreneur breton dans le besoin. Un bel exemple de solidarité.

Il est loin le mutualisme. Ou alors, s’agit-il simplement du mutualisme selon Jean-Pierre Denis ? Un aperçu des nouvelles valeurs que notre patron souhaite inculquer à notre banque.

Pendant de nombreuses années, le CMB a clamé que l’emploi en Bretagne et la survie économique du territoire breton faisaient partie de ses principaux objectifs. Mais quand il s’agit de joindre les actes à la parole, il n’y a plus personne. Et, pire que ça, le CMB brille par son égoïsme.

On se doutait déjà que les sociétaires du CMB passaient au second plan, si ce n’est au troisième, dans les projets de Jean-Pierre Denis. J’en veux pour preuve la colossale rémunération qu’il s’est octroyée ces dernières années et la gestion désastreuse de la filiale d’assurance vie du CMB, Suravenir, qui a conduit à sa recapitalisation en urgence ainsi qu’à une baisse du rendement de l’épargne de certains sociétaires.

Mais de là à imaginer les derniers choix de Jean-Pierre Denis en matière de « solidarité »… Le CMB a en effet décidé de lâchement abandonner ses assurés en ne suivant pas les autres fédérations du Crédit Mutuel dans leur volonté de venir en aide à leurs clients-entrepreneurs connaissant des pertes d’exploitation liées à l’épidémie actuelle. Une décision qui en dit long sur l’état d’esprit qui règne en haut lieu.

Nos assurés se sentent plus que jamais trahis. Tout comme nous, qui avons bien souvent incité nos proches à rejoindre les rangs du CMB et qui sommes aujourd’hui en première ligne pour briser les espoirs des entrepreneurs bretons qui ont entendu ici et là que le Crédit Mutuel allait leur venir en aide. « Seules certaines fédérations du Crédit Mutuel ont pris cette décision, et le Crédit Mutuel Arkéa dont le CMB fait partie n’en fait partie » avons-nous dû leur annoncer. J’ai honte…

Et alors qu’on pensait avoir touché le fond, voici que le CMB creuse encore : Le Télégramme révélait ainsi il y a quelques jours que le propriétaire de l’Oféria (Quimper), Camille Lambin, s’était vu refuser un prêt garanti par l’État. Qui le lui a refusé ? Je vous le donne en mille : le CMB-Arkéa. Au motif que le restaurant « n’a pas assez d’existence ».

C’est à n’y rien comprendre, comment Arkéa peut avancer ce motif alors que notre banque se targue depuis de nombreuses années d’être la banque des startups par excellence. Or, le principe même d’une startup n’est-il pas d’avoir moins d’un an et demi d’ancienneté ? La vraie raison de ce refus est ailleurs.

Seul espoir restant à M et Mme Lambin, leur assurance… Reste à espérer qu’ils ne sont pas assurés au CMB…



5 réactions


  • Marcus Hadock 7 mai 2020 11:14

    BretonEnColère
    Bonjour,
    C’est absolument vrai et il n’est absolument pas dans l’intention d’aider qui que ce soit pour Jean-Pierre DENIS si ce n’est JPD lui-même.

    Voici en partie mon billet que j’ai mis :
    Marcus Hadock
    24 avril 10:10

    @rita
    ... D’autre part, le Crédit Mutuel Nord Europe, comme le Crédit Mutuel Arkéa ne font pas partie de Crédit Mutuel Alliance Fédérale (CMAF), ce qui prouve une certaine indépendance et sont libres de faire leur propre choix dans ce type d’affaire comme le fait CMAF qui -" a décidé, à travers les Assurances du Crédit Mutuel et CIC Assurances, de nager à contre-courant et de venir en aide à ses assurés en détresse.« 
    Comme Suravenir société d’assurance du Crédit Mutuel Arkéa a été pillé, par Jean-Pierre DENIS, depuis de nombreuses années pour »justifier son projet d’indépendance", n’est de ce fait plus en mesure de suivre ou au moins de faire pareil que CMAF.
    Ne mélangeons pas les problèmes !

    "la gestion désastreuse de la filiale d’assurance vie du CMB, Suravenir, qui a conduit à sa recapitalisation en urgence ainsi qu’à une baisse du rendement de l’épargne de certains sociétaires."

    Ainsi que la baisse de la solvabilité du Groupe Arkéa, dont JPD ainsi que sa nouvelle complice Mme Bernicot ont du mal à expliquer et qui est un sujet tabou.

    Je ne vous comprends pas les Bretons.

    JPD et sa clique de Arkéa SCD est en train de faire couler le CMB.

    Vous, marins dans l’âme, ne réagissez pas en le laissant faire pour faire disparaitre votre beau vaisseau amiral !


  • Marcus Hadock 7 mai 2020 11:27

    Voici ce que j’ai trouvé dans les documents arrêté au 31/12/2019 du Groupe Arkéa (ce qui a de plus officiel) :

    Brest, le 14 avril 2020

    Le Crédit Mutuel Arkéa informe que le Document d’enregistrement universel relatif à l’exercice 2019 a été déposé ce jour auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

    Il intègre :

    • le rapport financier annuel 2019,
    • le rapport sur le gouvernement d’entreprise,
    • les informations relatives aux honoraires des contrôleurs légaux des comptes.

    Et voici, entre autre, qui confirme la main mise du Groupe Arkéa (et non pas Crédit Mutuel Arkéa) par l’intermédiare de Jean-Pierre DENIS(JPD) puisqu’il ne sera plus élu par les Caisse de Crédit Mutuel mais bien pas le cConseil de Surveillance pise en plce par JPD lui-même (en grande partie ces « copains » entrepreneurs« et »politicard" qui ont signé http://avisdetempete.bzh/

    (dont on entend plus parler dans les médias smiley.

    "Le schéma cible du groupe Arkéa

    Dans le cadre du projet de schéma cible, le groupe Arkéa sera

    constitué autour d’Arkéa (actuellement Crédit Mutuel Arkéa), société

    anonyme coopérative à capital variable et union de coopératives, qui

    demeurera agréé individuellement en qualité de banque coopérative.

    Arkéa sera notamment régi par la loi n° 47-1775 du 10 septembre

    1947 portant statut de la coopération (la « Loi de 1947  ») et

    l’article L. 512-1 du CMF.

    Les Caisses Locales prendraient la forme de Coopératives Locales

    (les « CL  ») et ne seraient plus des établissements de crédit. Les

    Caisses Locales conserveront leur statut de sociétés coopératives à

    capital variable, et continueront à constituer entre elles l’union de

    coopératives Arkéa, en application de la loi de 1947. L’objet des

    nouvelles CL sera recentré sur leur première raison d’être :

    développer le sociétariat et faciliter l’accès aux services bancaires,

    financiers et d’assurance. Elles seront ainsi notamment en charge de

    l’accompagnement et la promotion du sociétariat dans le cadre de

    leur rayonnement territorial.

    Pour ce faire, l’ensemble des activités financières réglementées des

    Caisses Locales sera apporté à Arkéa, qui ouvrira corrélativement

    des agences locales au sein des CL. De plus, dans le cadre de cette

    nouvelle organisation, toutes les opérations de banque et les services

    d’investissement seront alors effectués par l’agence locale d’Arkéa,

    ouverte dans les mêmes locaux que ceux de la CL."

    E


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