samedi 5 janvier 2019 - par BretonEnColère

Arkéa refuse de protéger ses salariés et sociétaires  !

Les patrons d’Arkéa, mes patrons, qui veulent obtenir l’indépendance, viennent une fois de plus de prouver qu’ils n’avaient cure de l’avenir de leurs salariés et des sociétaires de la banque !

Alors que notre patron Jean-Pierre Denis souhaite toujours faire sécession de la Confédération nationale du Crédit Mutuel (CNCM), cette dernière a adressé, le 19 décembre, un courrier au gouverneur de la Banque de France et à la directrice générale du Trésor, dans lequel elle affirme vouloir « clore ce dossier après quatre années de conflit inutile ».

Il serait plus que temps ! Et ce n’est pas faute, de la part de la CNCM, d’avoir été conciliante. Le 19 juin dernier, le conseil d’administration de la CNCM avait encore une fois affirmé que l’unité du Crédit Mutuel restait « la meilleure solution » et que « rien n’y faisait obstacle », promettant n’entretenir « aucun esprit de revanche ni animosité » envers les sécessionnistes. Mais, conscient de l’entêtement de notre patron, le groupe fixait les conditions à respecter si ce dernier persistait dans son aventurisme.

En voici les principales, frappées du coin du bon sens :

 

  • La conclusion d’un contrat entre les deux entités.

 

  • Le respect d’un processus démocratique au sein des caisses régionales d’Arkéa, les sociétaires devant s’exprimer à bulletin secret — ce qui, nous le savons bien, ne fut jamais le cas jusqu’à présent.

 

  • Le transfert des clients souhaitant rester au Crédit Mutuel.

 

  • La renonciation immédiate aux marques, logos, slogans actuellement utilisés.

 

  • Le règlement d’une indemnité ramenée, dans un souci de compromis, à 1,7 milliard d’euros.

 

Jean-Pierre Denis et ses acolytes, qui étaient invités à répondre à la CNCM avant le 15 décembre 2018, « n’ont répondu valablement à aucune des propositions ci-dessus », affirme le courrier de la CNCM. Un mutisme coupable, qui ne laisse d’autre choix à la CNCM que d’acter l’impasse du processus. « Dans ces conditions, le conseil d’administration de la Confédération sera amené à prendre acte qu’il n’a pas été saisi d’une demande valable de désaffiliation et qu’il convient de clore ce dossier, le temps n’étant plus aux manœuvres dilatoires ou aux prises de risques inconsidérés », en déduit le courrier.

« Une sortie désordonnée ou ne tenant pas compte des exigences raisonnables formulées par la Confédération créerait une situation préjudiciable aux sociétaires, clients, créanciers et salariés du Crédit Mutuel Arkéa et un précédent systémique pour tout le système mutualiste français et la place financière », rappellent Pascal Durand et Nicolas Théry, directeur général et président de la CNCM.

Il faut immédiatement « cesser de perdre un temps précieux sur un dossier qui ne repose aujourd’hui sur aucune demande sérieuse », concluent-ils. Des mots forts. Des mots que n’importe quel banquier prendrait le temps de peser, tant leurs implications sont lourdes de conséquences pour son propre établissement, ses clients et le système bancaire français tout entier. Notre patron les entendra-t-il enfin ?

On est en droit d’en douter. L’homme, passé des bancs d’HEC et de l’ENA aux cabinets ministériels, avant d’aller pantoufler dans le privé, semble bien plus obnubilé par son destin personnel et la taille de son portefeuille que par notre sort et celui des sociétaires. À la tête de notre modeste banque, qui se spécialise de plus en plus sur des produits financiers numériques risqués, Jean-Pierre Denis s’octroie la bagatelle de 1,6 million d’euros par an, ce qui en fait le sixième patron de banque française le mieux payé.

Le projet d’indépendance d’Arkéa n’est qu’une fuite en avant, une aventure personnelle égotique au seul bénéfice de quelques patrons bouffis d’ambition, et au détriment de tous les autres.

Dans cette histoire, NOUS sommes les autres… !

 



11 réactions


  • patwa 5 janvier 2019 13:48

    Bonjour,

    Non mais je t’ai déja dis que tant que nous expliquais pas le bouzin, le systéme de poupée russe, tant que tu démystifie pas la vaste société monopolistique, on en a rien a foutre de ses soubresaut internes, car il nous échapent.

    Je n’ai rien contre m’intéresser a cette mutuelle, au conflit entre centralisation et décentralisation dans le contexte d’une entreprise esclavagiste trés intégré dans le système national d’entente illégale sur les prix, mais y me faut les base.

    Cordialement.


  • patwa 5 janvier 2019 20:11

    Bonjour,

    Mais regarde bordel, ya personne qui t’a noté, personne qui t’a commenté sauf moi pour te dire que tu t’y prenais mal ! Les gent y t’on laissé tout seul mec.

    J’exige la liste des modérateurs complices ! Cet article ne sert a rien ! Justifiez-vous, a quoi ca sert ? Qui peut tirer de cela quoi que ce soit ? 

    Pauvre auteur ! Au mieux, un bouche-trou, un faire-valoir d’activité, au pire, un pourri, un corporatiste, un faux aristocrate non élevé, mais tirée a sa place indue.

    ++


  •  C BARRATIER C BARRATIER 5 janvier 2019 20:17

    Personnellement je trouve que le crédit mutuel a bien fait, et je félicite l’auteur de l’article. Arkéa, ’est autre chose que son dirigeant qui devrait dégager s’il y avait des élections démocratiques, comme c’est le cas au Crédit mutuel o au CIC...


  • machin 6 janvier 2019 08:26

    Je suis au Crédit Mutuel...

    ma famille, mes enfants aussi...

    Ma fille est sociétaire en Bretagne... On ne lui demande pas son avis.

    En cas de sécession, elle migrera. Tout simplement.

    Merci pour votre article.


    • zygzornifle zygzornifle 6 janvier 2019 09:24

      @machin

      Faut qu’elle traverse la rue , des banques il y en a comme la petite vérole dans les slips des soldats ou des curés au moyen-age ....


  • zygzornifle zygzornifle 6 janvier 2019 09:22

    Enfin une boite qui a tout compris du système Macronique ....


  • LUNATIC GALDIV 6 janvier 2019 14:40

    Y aurait-il eu un lessivage idéologique agoravoxien pour qu’il me soit imposé une réinscription intempestive ?


  • jeanpiètre jeanpiètre 6 janvier 2019 22:22

    ça chauffe, un salarié d’un organisme qui siphonne ses clients commence à se comporter de la même manière avec ses salariés, mais ou va t’on ?

     le m, c’est pour avoir unefiscalité plus avantageuse sur les activités financières ?!?


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 7 janvier 2019 13:11

    De toutes façons l’austérité guette toute la planète dont les ressources s’épuisent. Et autoriser les délinquants à venir s’installer sur un sol où il n’ont aucune racine est risqué. 


    • Shaw-Shaw Shawford 7 janvier 2019 13:22

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

      C’est clair !

      C’est pour ça que je vais de ce pas ouvrir 39 pochettes de stickers PANINI pour... ce que vous vous devriez de savoir.

      Qui refusera sa casaque cette fois-ci... rien.


  • UnBretonConsterne 7 janvier 2019 21:42

    Je ne rève pas ? Je viens bien de lire dans le même paragraphe les mots « Le règlement d’une indemnité ramenée, dans un souci de compromis, à 1,7 milliard d’euros. » et [proposition] « frappée du coin du bon sens » ??? OMG !!!
    Je crains que ce soit l’auteur qui soit frappé et pas qu’un peu !
    Ecrire des articles pour dire qu’il est honteux que le méchant président du Crédit Mutuel Arkea ne veuille pas donner 1,7 milliards d’euros au gentil CNCM alors que des gens manifestent tous les WE parce qu’il n’ont plus d’argent le 20 du mois c’est juste consternant ! Mais bon, chacun ses priorités...


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