jeudi 20 août 2020 - par Octave Lebel

Aspirations et approfondissements démocratiques au XXI siècle, France, Union Européenne : pistes de réflexion, pistes de travail (1/2)

Suite de l’article publié le 17 août 2020 « Se rassembler ».

Il y a une urgence qui est de plus en plus pressante pour ceux dont les fins de mois, l’horizon professionnel, les perspectives d’avenir de leur famille et de leur entourage paraissent de plus en plus incertains et conditionnels selon les dires de responsables politiques eux-mêmes habiles à renvoyer sur leurs concitoyens les responsabilités de la situation en les opposant régulièrement au titre d’avantages et privilèges indus dont ils bénéficieraient au détriment de l’intérêt général et du développement du pays. Responsables habiles aussi à doser le niveau d’inquiétude qui rend raisonnable et docile, espèrent-ils. C’est bien entendu l’urgence de (re)prendre le contrôle politique qui appartient aux citoyens dans une démocratie.

Dorénavant cette urgence s’étend progressivement à toute la partie active de la société qui lui permet tout simplement de fonctionner, tous les salariés du privé et du public quelque soit le secteur ou le niveau de responsabilité, les agriculteurs, les chefs d’entreprise, les artisans et commerçants, les indépendants, les retraités qui sont entre autres le socle du bénévolat qui s’est progressivement substitué aux responsabilités de l’Etat et sans qui la misère exploserait comme jamais.

Car quand même il y a des évidences qui finissent par faire réfléchir même un peuple de prétendus gaulois râleurs. Nous serions trop gâtés dans l’ensemble. Pensez-donc, la France détient, nous dit-on régulièrement, le record européen du niveau de dépenses publiques 56,5 % (17), 56% (18), 56,6% (19) du PIB.Sans toutefois insister sur la répartition des dépenses [1].

Nous détenons aussi celui de la concentration des richesses bien que ces choses là soient rarement associées dans le même discours.10% de nos concitoyens possèdent 50 % du patrimoine, 50% en possèdent 92 % ce qui fait que 50% d’entre nous se partagent une miette de 8 % sans compter ceux qui n’ont rien (source INSEE 19/12/19).Entre 5 ou 9 millions de nos concitoyens (selon le mode de calcul retenu) vivent sous le seuil de pauvreté d’après l’Observatoire des Inégalités. Nous sommes tous très intimidés par autant de talents si bien récompensés et probablement de services éminents rendus au pays qui justifient cette répartition. C’est un mystère mais il doit être respecté car autrement on nous en parlerait plus souvent.

La structure des recettes fiscales est également instructive : TVA 44.8%, Impôt sur le Revenu 21%, impôts sur les sociétés 17.7%, autres recettes fiscales 17.7% (source INSEE Recettes du budget général 2019).La part la plus importante est un impôt sur la consommation qui n’est pas lié au montant des ressources (pas progressif) et qui pèse d’autant plus que le revenu est faible et couvre difficilement les dépenses indispensables. Faut-il rappeler comme si cela ne suffisait pas la fraude fiscale endémique de 100 milliards l’an (source déclaration à la matinale de France Inter en 2019 par Bruno Lemaire. Entre autres). « L'Etat a encaissé 10 milliards d'euros en 2019 dans le cadre de sa lutte contre la fraude fiscale. Bercy a dévoilé, le 18 février, ses résultats pour l'année écoulée. "Gain d'efficacité spectaculaire" selon la déclaration du ministre » (source www.éditions législatives.fr).Soyez tranquille, si vous avez beaucoup d’argent à cacher, il me semble qu’à ce rythme vous aurez le temps de vous organiser.

Pas étonnant que dans ces conditions un double mouvement se dessine et cherche un chemin pour avancer. Les populations ont commencé à mettre en doute l’efficacité des économies fondées sur la prééminence du libre échange pour tout et partout ainsi que le primat de la rentabilité à court et moyen terme pilotées par des responsables privés qui orientent les moyens et les directions des politiques publiques (économiques, sociales, sanitaires, éducatives, culturelles etc..) par le biais de l’UE pour une part et à travers les états que les politiques se chargent de mettre en œuvre. Et donc bien sûr, à mettre en doute aussi la conception et l’évolution de l’UE par une prise de conscience progressive dénoncée comme sacrilège par bien des comédiens qui font semblant de s’horrifier. Non pour la détruire comme on voudrait nous le faire croire. Mais pour en définir démocratiquement les objectifs et les fonctionnements et en avoir le contrôle. En faire un atout, pas une fatalité punitive imposée à nos concitoyens. 

Ils perçoivent que ce système entretient et aggrave un partage de richesses très inégalitaire, désorganise la vie des territoires et le fonctionnement de leurs équipements, gaspille des ressources physiques renouvelables ou non, se substitue aux services publics à moindre coûts mais en faisant peser sur le client de nouvelles charges et disparaître des emplois, engendre de l’instabilité économique puisque ce principe de développement quasi sacralisé engendre un principe de destruction/création non régulé à la recherche de moindres coûts comme si chaque unité économique était indépendante de l’ensemble de la société. Et que le meilleur gagne ! On oppose ainsi dans une fuite en avant et un tourbillon sans fin les territoires et les hommes dans leur pays, entre les pays européens et bien sûr le reste du monde pour aboutir à une concentration de richesses jamais vue auparavant dans quelques mains sur un versant et le chantage permanent au chômage sur l’autre. Faut-il parler des guerres ou situations de guerre incessantes dans les zones où les populations sont les plus spoliées ?

La concurrence qui bien encadrée stimule les modalités d’organisation et l’innovation aboutit à des concentrations opaques quasi incontrôlables qui s’imposent à toutes les autres forces économiques, créent régulièrement des bulles financières, nous enlèvent toute capacité de contrôle du pouvoir économique qui repose pourtant sur notre travail, notre créativité, les services communs que nous finançons et les ressources communes au départ que procure notre environnement.

Nos concitoyens aspirent maintenant à de nouvelles formes de démocratie plus accomplie en lien avec l’élévation du niveau socioculturel du pays et des technologies de communication nourries de l’intelligence collective. Nous assistons à une défiance par l’abstention maintenant structurelle puisque le vote ne garantit plus ni parole donnée, ni réelle représentation, ni écoute, ni prise en compte effective du dialogue social et de véritables négociations puisque les directives ont été élaborées ailleurs dans la boîte à secrets européenne à l’abri des regards non initiés. Cette contagion gagne même certains élus syndicaux dont l’habileté rhétorique soigneusement valorisée par les médias finit par les mettre régulièrement en délicatesse avec leur base. Beaucoup de médias prennent régulièrement le parti de la désinformation sur les mouvements sociaux, leurs revendications, leurs explications et propositions. Certains sont acculés maintenant à devoir se défendre d’être des chiens de garde en tentant maladroitement de se faire passer pour les gardiens des infox. En oubliant de rappeler qu’avant les degrés de liberté que procure internet, ils modelaient sans partage, à leur guise le choix des faits qu’il fallait connaître et leurs interprétations. Grâce au bon gros mensonge, au mensonge par omission, par travestissement, par approximation, par détournement de l’attention etc... C’était et c’est toujours la gamme de leurs talents même si cela est devenu plus difficile et moins efficace en raison de la vigueur de nos concitoyens et de leurs capacités à s’approprier les technologies de la communication.

 On peut se dire sans pessimisme excessif que la démocratie est très mal en point. Et que c’est dangereux. Il y a encore toujours des élus et des responsables de médias pour penser que tout cela peut se régler par la bonne vieille technique du coup médiatico-politique. Les savoirs-faire et les moyens sont bien là. Cependant nos concitoyens, vexés par des procès récurrents en incapacité civique et des condescendances d’un autre temps n’ont plus l’air d’être d’accord pour ce rôle d’éternels figurants menés par le rythme des haut-parleurs et des beaux-parleurs. Il apparaît de manière de plus en plus flagrante que les responsables politiques ne savent plus comment conserver et développer les intérêts du pays et que leur préoccupation principale est de se maintenir au pouvoir et d’empêcher une appropriation démocratique du débat public. Leur énergie est mobilisée dorénavant pour une grande part par la surveillance de la montée des mécontentements, des prises de conscience dangereuses de leurs concitoyens et de l’élaboration de mesures et stratégies sensées en désamorcer la portée.

Dans ces conditions, la primauté de l’Etat impartial aux pouvoirs régaliens est devenue une fiction, les responsables politiques les obligés des forces économiques dominantes, la vie politique une tragi-comédie au tempo de plus en plus fébrile, la presse un lobby à 90% dans les mains de ces forces épaulées par un service public de l’information obligé des obligés, presse heureusement encore préservée d’un désaveu complet (76% de méfiance selon une enquête qui se confirme chaque année [2]) par des degrés de liberté habillement mis en valeur et par l’espace de franchise qui existe dans l’internet permettant encore de faire sortir la vapeur et de diluer et éparpiller les colères. La démocratie semble être dans une impasse. Il va falloir vraiment la mettre en œuvre et la faire fonctionner au diapason des populations qui se réveillent. Est-ce possible ? Quelles sont les conditions requises ?

La démocratie n’est pas le moins mauvais système comme le racontait Churchill en bon aristocrate conservateur et patriote contre son camp au moment décisif. Cette formule contient un postulat de médiocrité humaine générale qui justifie l’opportunisme des plus habiles et des plus forts en les dédouanant au passage de leurs responsabilités et garantit la soumission du plus grand nombre. Dans une démocratie, entre autres, les médias devraient assurer à minima le rôle de lien quotidien entre les citoyens de toutes les régions du pays et de toutes conditions. Le service public de l’information confronté à une tension sociale diffuse qui a besoin d’être entendue préfère visiblement nous culpabiliser, nous infantiliser et nous opposer comme mauvais conducteurs, imbéciles ne comprenant rien à l’importance de la vaccination, gaspilleurs d’eau, gobeurs d’infox, détenteurs de régimes de retraite luxueux et de privilèges, pollueurs inconscients, suppôts ou victimes du paternalisme (nouveau passe-partout anthropologique qui explique tout et évite d’avoir à réfléchir), syndicalistes radicaux (bientôt radicalisés ?), une société partagée entre racistes en puissance et racisés en nous dispensant un catéchisme bien pensant comme l’église catholique n’ose plus en concevoir depuis Vatican II. En occultant ou réléguant au second plan la complexité des déterminants dont les fondements sociaux sont la racine. Soyons juste. Pour ceux censés ne pas avoir besoin de réfléchir, il y a aussi la téléréalité et des programmes ciblés tout en nuances. Ailleurs, le café du commerce a gagné. En costume-cravate et tailleur, avec un vocabulaire et une syntaxe châtiés ce qui n’empêche pas la mauvaise foi, l’absence de rigueur, le simplisme, le bluff et un spectacle d’un très grand conformisme de pensée dans lequel l’équilibre entre les points de vue est loin d’être respecté. Le terme de chaînes d’informations est une usurpation. Immédiateté, scoop, audiences, ce n’est pas l’équation d’un travail de journaliste. Pourtant, pas sûr que tout cela fasse les bons citoyens obéissants attendus ni que le vaccin prenne.

En réalité, il n’y pas de générations spontanées de citoyens éclairés et responsables sans l’accès à une formation organisée et continue à la citoyenneté ni d’informations indépendantes et loyales. Elles n’existent pas encore parce que ce serait pour le coup un vrai changement en profondeur. Une révolution. Pourquoi à votre avis ce n’est pas la première idée qui vienne à l’esprit d’un élu ?

C’est dire que si nous voulons un véritable changement qui ne soit pas éphémère, il n’y aura pas de miracles, plutôt des difficultés et des tensions. De la part des marchés, des médias, des classes dirigeantes à visage découvert ou non. De la part des classes dirigeantes des autres pays, de la galaxie anglo-saxonne et de tous ses affidés chez nous. Probablement de mauvaises surprises et des bonnes aussi. Beaucoup de persévérance et d’efforts seront à mobiliser mais en ligne directe avec nos intérêts.

Trois points me semblent incontournables sans hiérarchie puisque l’absence de l’un d’entre eux conduirait à l’impuissance, aux aventures sans lendemain, aux promesses démagogiques qui sont autant de promesses de futures trahisons. Ceux qui ont vécu ou connaissent l’histoire le savent. Les malheurs de la Grèce s’il faut un exemple récent en sont un exemple. Ce sont des marqueurs pour identifier ceux qui poursuivent des buts cachés ou des parcours personnels les rendant compatibles à tout du jour au lendemain grâce à une habileté et un sang-froid assez sidérant caractéristiques des aventuriers qu’attirent ou secrètent les classes dirigeantes.

Il s’agit de

● Reprendre le contrôle politique du pilotage de la macroéconomie.

● De dépasser le point faible sur lequel tous les peuples se sont toujours fait contourner. L’instauration d’une véritable capacité citoyenne et non une simple désignation d’élus "représentatifs" et l’approbation "d’un projet politique" termes du vocabulaire politique dont depuis maintenant 30 ans les élus bien aidés par la presse ont travaillé méthodiquement à vider le contenu.

● De travailler résolument à la conquête d’une véritable souveraineté européenne, politique, culturelle, économique technologique (numérique bien sûr) et territoriale en articulation avec celles des nations européennes représentées par leurs états.

Précisons avant de développer ces trois points qu’il ne s’agit pas d’un programme dont la légitimité de l’élaboration revient aux citoyens et militants déterminés à s’impliquer résolument dans la politique active pour faire avancer notre pays qui se délite chaque jour un peu plus et qui dérive sans buts assumés autre qu’une fiction européenne qui est en réalité depuis le début une boîte noire pour les peuples. Seule une coalition pourra mener ce travail et gagner crédibilité et confiance. Tout cela est bien éloigné du jeu des mises en avant de leaders "crédibles" capables de "rassembler" dans une énième mystification. C’est le prototype même de la manipulation et du piège médiatique que l’on nous a servi régulièrement et qui nous a menés là où on est.

Focaliser l’attention sur les personnes dont on nous commente les faits et les gestes. La fameuse rencontre entre un homme, une femme et un pays. Avec un passage obligé maintenant chez Karine Lemarchand selon un script cousu au fil de pêche que Franquin n’aurait pas renié. Je crois bien qu’elle doit en rire. Elle aurait tort de s’en priver. On nous mène par le bout du nez en nous distrayant de trop nous interroger sur ce qui serait utile, incontournable, prioritaire, de nous demander comment nous en sommes arrivés là, quels groupes politiques ont conçu et approuvé telles lois et pour quelles raisons et intérêts. En nous confortant ainsi dans notre présupposée incapacité à comprendre le fonctionnement d’un pays et nous préparant à demeurer un spectateur du jeu politique qui se fait en dehors de nous. Je reconnais que le conditionnement est quotidien, qu’il est difficile de lui échapper et que nous n’allons pas nous en débarrasser du jour au lendemain.

À suivre.

1. études de France Stratégie (anciennement appelé commissariat général à la Stratégie et à la Prospective, institution rattachée au premier ministre) où l’on voit par exemple que 6% du PIB est consacré au soutien à l’économie en fait prioritairement aux grandes entreprises en volume, décerné sans contrôle ni fléchage. Sans ce poste nous passons en dessous de la moyenne. La question de la légitimité de ces aides est posée aussi vis-à-vis des entreprises qui usent de montages fiscaux pour réduire à peau de chagrin les bénéfices qu’elles déclarent en France et qui servent d’assiette au calcul de leurs impôts.

Ce qui nous distingue le plus de nos voisins européens ce sont les 20% consacrés à un système de retraite public par répartition. Des organismes privés géreraient-ils mieux cet argent que les retraités conseillés par leur banque pour les mieux lotis ? Partout, l’histoire a prouvé le contraire au détriment des retraités si on fait des moyennes sur la durée à commencer par l’Allemagne. Que devient l’argument de la mauvaise gestion de la dépense publique ?

2. 24%, moins d’un quart des français ont globalement confiance dans l’information transmise par les médias, selon le rapport annuel du Reuters Institute, un centre de recherche sur le journalisme lié à l’université d’Oxford. Basé sur une enquête de l’institut de sondage britannique YouGov, ce rapport 2019 classe la France à l’avant-dernière place des 39 pays sondés (Finlande 59, Portugal 58, Pays-Bas 53, Allemagne 47, Espagne 43, Italie 40, Royaume Uni 40). Comment a-t-on pu en arriver là ? J’imagine que quelques cauchemars doivent hanter les nuits de certains journalistes pas encore blindés.



7 réactions


  • Clark Kent Séraphin Lampion 20 août 2020 08:29

    La bande à François, Sami et Fifi Marleau vont s’occuper de ça, je leur laisse la place.


  • Samy Levrai samy Levrai 20 août 2020 09:27

    « De travailler résolument à la conquête d’une véritable souveraineté européenne, politique, culturelle, économique technologique (numérique bien sûr) et territoriale en articulation avec celles des nations européennes représentées par leurs états.  »

    Comment détruire un bel article analysant assez bien une situation... l’UE est une belle mouise ademocratique : il faut donc une autre Europe, plus ceci plus cela ... 

    La compréhension de la situation progresse mais le conditionnement demeure... Etre souverain veut dire être libre et indépendant. On ne peut être « un peu » souverain, on est souverain ou on ne l’est pas.

    Il n’existe pas de peuple europeen il n’y aura donc jamais de democratie europeenne ( Sinon il n’y aurait pus de nations, il faut être logique ).


  • Samy Levrai samy Levrai 20 août 2020 10:09

    Pour être en democratie, il faut un peuple ( & des frontières) que celui ci soit souverain et qu’il ait le pouvoir.

     Pour être souverain ( indépendant) il faut au minimum que le peuple ( la nation ) contrôle les pouvoirs régaliens ( lois, justice, monnaie, guerres). 


  • Octave Lebel Octave Lebel 20 août 2020 11:46

    Toute ma vie, comme la plupart d’entre nous, j’ai rencontré des gens qui expliquaient que ce n’était pas possible parce que toutes les conditions n’étaient pas réunies. Comme d’autres, j’ai toujours pensé que rien n’était sûr ni acquis d’avance mais que la meilleure manière d’être sûr d’arriver à rien, c’était de ne pas essayer, de rester seul dans son coin et dans ses certitudes et de laisser le champ libre à d’autres. Au bout du compte, tout n’a pas été réussi mais je ne suis pas mécontent de ce qui a été fait. Et donc je continue d’apprendre et d’échanger des points de vue.


    • Octave Lebel Octave Lebel 21 août 2020 09:44

      @Octave Lebel

      Soyons fair-play, le plus souvent beaucoup de ces gens finissent par rejoindre le mouvement quand les choses bougent et tant mieux. Nous avons besoin de leurs avis et compétences. Et donc je continue d’apprendre et d’échanger des points de vue.


  • Arogavox Arogavox 20 août 2020 13:55

    L’équation est simple :

    1e observation :

    .10% de nos concitoyens possèdent 50 % du patrimoine, 50% en possèdent 92 %
    ce qui fait que 50% d’entre nous se partagent une miette de 8 % sans compter ceux qui n’ont rien (source INSEE 19/12/19).

    Entre 5 ou 9 millions de nos concitoyens (selon le mode de calcul retenu) vivent sous le seuil de pauvreté d’après l’Observatoire des Inégalités.


    2e observation :

       Qui veaute ? si ce n’est les 10% de nos concitoyens qui possèdent 50 % du patrimoine ?

     (Les autres 50% pourraient-ils se regarder dans la glace s’ils ne boycottaient pas la mascarade des ces veautes ?)


    3e observation :

      Le Pouvoir officiel est légitimé dans notre beau pays avec seulement 20% de 40% des veautants (cf les quelque 60% d’abstention aux dernières municipales)

    Alors, oui, continuer au-delà de la raison à compter sur un veaute pour réagir serait irresponsable en plus d’être stupide.

     Une piste qui pourrait en inspirer d’autres ...


  • karibo karibo 21 août 2020 17:58

    Souveraineté européenne, pas besoin d’ aller + loin , encore un qui a tout compris ...

    Traitre !


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