samedi 17 février - par Jules Elysard

Attal attelé pour succéder à Super Petit Menteur

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« Les Français savent que la grève est un droit », mais « aussi que travailler est un devoir », a déclaré mercredi 14 février le Premier ministre, à quelques jours d'une grève qui promet d'être très suivie. »

https://www.lepoint.fr/societe/greve-des-controleurs-de-la-sncf-pour-gabriel-attal-travailler-est-un-devoir-14-02-2024-2552414_23.php

Le Poing apprécie clairement le coup porté à ce qu’il appelle la « gréviculture ». C’est dans son cahier des charges : frapper tout ce qui sent de loin le « gauchiasse ».

 

L’Immonde, quoique légitimiste, se montre plus circonspect. Il fait sembler de poser une question : « Existe-t-il un « devoir de travailler », comme l’a suggéré Gabriel Attal ? »

https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/02/15/existe-t-il-un-devoir-de-travailler-comme-l-a-suggere-gabriel-attal_6216756_823448.html

Puis, il fait semblant d’y répondre. La formule du jeune premier ministre est extraite de L’alinéa 5 du Préambule de la Constitution de 1946 : « chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi ». Peut-on l’opposer au droit de grève ? Pour la juriste interrogée par le journal, « il serait « hypocrite » de mettre ainsi en regard deux principes qui n’ont pas la même valeur dans la jurisprudence constitutionnelle, où le « devoir de travailler » ne figure pas. »

Elle va même jusqu’à conclure que ce préambule est « un texte principalement symbolique qui vise à garantir une République avec plus de droits sociaux, pour (...) éviter une nouvelle exploitation politique de la misère, comme celle qui avait conduit le nazisme au pouvoir. Mais le texte n’avait pas été pensé par ses rédacteurs comme pouvant avoir une valeur juridique contraignante. »

Mais Bérénice Bauduin, qui ose de telles assertions jusqu’à évoquer le nazisme, ne serait-elle pas une opposante déguisée en juriste ?

Cette formule, le « devoir de travailler », semble en effet un compromis dans le partage du pouvoir en France à l’issue de la deuxième guerre mondiale. La bourgeoisie française s’était suffisamment compromise pour que le général de Gaulle traitât directement avec les staliniens. On y sent la patte de la défunte URSS où le chômage avait été réellement supprimé et le travail rendu parfois obligatoire.

La Constitution de 1958, sous laquelle nous vivons encore, parlera donc « du droit du travail », mais sans lui adjoindre cette notion un peu dangereuse de « devoir ». Ce mot n’y est employé que 3 fois, notamment pour préciser que « Le Président de la République ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat ».

 

Gabriel Attal s’est imposé rapidement comme le sniper du président. Comme Sibeth Ndiaye , il « assume parfaitement de mentir pour le protéger ».

https://www.liberation.fr/checknews/2019/04/02/sibeth-ndiaye-a-t-elle-vraiment-dit-j-assume-parfaitement-de-mentir-pour-proteger-le-president_1718838/

Devenu premier ministre par la grâce de son mentor, il donne parfois l’impression de penser l’être devenu en raison de son seul talent. De l’assurance, il est vite passé à l’arrogance qui caractérise son patron. Heureusement pour lui, la presse n’est pas encore là pour lui reprocher son goût du clash et de la conflictualité. Mais il semble en passe d’atteindre rapidement son niveau d’incompétence.

En attendant, il concoure ardemment au titre de Super Petit Menteur.

https://video-streaming.orange.fr/comedie-humour/les-guignols-de-l-info-super-menteur-presente-super-petit-menteur-CNT000001amqrB.html

 



13 réactions


  • Clocel Clocel 17 février 17:24

    Ah ! Ah ! A la queue leu leu...

    Décadence mode : Off


  •  C BARRATIER C BARRATIER 17 février 17:35

    j’ai toujours pensé que les Français qui peuvent avec quelques grévistes (une goutte d’eau par rapport à l’ensemble des gens qui travaillent), empêcher les gens d’aller travailler. Contrôleurs, mais déjà entrepreneurs agricoles bloquant les routes, empêchant les autres de passer, ce qui st une violence.

    Un enseignant qui fait grève n’empêche pas ses collègues de travailler. Il fait seulement indirectement de la publicité pour l’enseignement privé où ses homologues ne font jamais grève, alors qu’eux aussi ont ce droit.

    On affaiblit ce que l’on exagère, le droit de grève est donc menacé.


    • mac 18 février 18:01

      @C BARRATIER
      Et vous proposez quoi à la place de la grève ?

      En France, il n’y a pas de dialogue social, tout se fait en force et ça n’est pas prêt de changer, car comme le disait Einstein :« il est plus facile de briser l’atome que de briser les mentalités ».
      Depuis que les grèves enseignantes n’ont, à peu près, plus aucun poids, on en voit le résultat : le métier est complètement paupérisé avec près de 50% de baisse par rapport au smic depuis les années 90. De moins en moins de monde se présente au concours et on recrute à Pôle emploi voire à l’étranger.
      Les enseignants ont tellement été paupérisés que la plupart n’ont même plus les moyens de faire une journée de grève et certainement pas une grève longue.
      Que les enseignants du privé ne fassent pas grève, c’est bien dommage pour eux, car ils n’obtiennent rien (puisqu’ils ne demandent rien). Certains n’ont visiblement pas compris que leur directeur n’est pas leur patron et que comme pour leurs collègues du public, c’est l’état qui les recrute et les paye...


    • mac 18 février 18:16

      @C BARRATIER
      Je rajouterais que depuis que l’actuel président est au pouvoir, il me semble que l’intérêt de la dette a augmenté de 30 milliards, ça c’est de l’argent directement versé à la finance, aux rentiers. Avec près de 100 milliards, l’ intérêts de la dette est le premier budget de l’état, largement devant l’EN.
      Avec ces 30 milliards qui partent en fumée dans les poches des financiers, il y aurait de quoi doubler le salaire moyen des enseignants, ça n’est pas rien...
      Le gèle quasi permanent des salaires depuis 20 ans, c’est aussi ça. Les augmentations annoncées dans les médias ne concernent que ceux qui sont au bas de l’échelle à qui on donne des primes tellement ils sont mal payés, les autres n’ont rien...Vous proposez quoi contre ça , d’attendre que l’état fasse quelque chose sans qu’on le lui demande ? Vous y croyez vous ?


  • https://twitter.com/DIVIZIO1/status/1758762751483170826

    La liberté et l’indépendance de la presse tout ça tout ça

    +++++++++++++++++++++++++

    On apprend dans Le Parisien que Gabriel Attal a dit que le bilan des 7 ans d’Emmanuel Macron est une catastrophe.

    Après la pression de l’Élysée, Le Parisien a supprimé la phrase.


  • zygzornifle zygzornifle 18 février 09:31

     aussi que travailler est un devoir 

    Sorti de la bouche d’un mec qui n’a jamais bossé, avec la macronnie la fRance n’est jamais tombée aussi bas. 


  • zygzornifle zygzornifle 18 février 09:32

    Il est temps d’écrire et d’éditer le bouquin « la Macronnie pour les nuls » .....


  • Seth 18 février 14:34

    Merci pour le profil, on apprécie mieux le physique du tigaby. Il est perpétuellement rougissant et il a un nez informe en haut d’un coups long et mou. Pas de caractère, sans doute près à passer par tout ce qu’on exige de lui.

    J’arrête là le commentaire, sinon je dirais des horreurs sur ce qu’on peut supposer et les supposition sans preuve ne sont ni honnêtes ni acceptables. smiley


  • ETTORE ETTORE 18 février 15:02

    Avec cette caste de limaces, les adultes auront tous les « devoirs », que leurs enfants n’ont déjà plus !

    (il ne resteras plus qu’à les noter, avec des petits nuages colorés, à la place du salaire)

    Il y en a marre de ces mots à tiroir, qui ne veulent rien dire, et qui ne font bander, que ceux qui les prononcent, comme si ils avaient fait une recherche approfondie en bibliothèque, mais en aucune façon, et jamais sur le terrain .

    Et ils sont contents, de laisser à la postérité, une périphrase, dont eux, ne sont nullement concernés, car ils ne sont que de minables porte voix, creux et sans résonance !


  • zygzornifle zygzornifle 19 février 08:50

    Macron ne ment pas c’est la vérité qui se trompe ..... 


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