mercredi 30 octobre 2013 - par Henri Diacono

Attentat et tentative d’attentat en Tunisie

 Les kamikazes sont entrés en action en Tunisie. Dans la journée du mercredi 30 octobre deux d’entre eux, de tout jeunes gens, ont visé successivement, à une heure près, le Mausolée de Habib Bourguiba, à Monastir, un symbole « intouchable » pour le peuple tunisien et le second, la plage d’un hôtel de luxe à Sousse, seconde ville du pays et station touristique nationale la plus fréquentée avec l’île de Djerba.

 C’est à Sousse que le premier a eu lieu. Il s’est traduit par la mort du kamikaze tué par l’explosion prématurée de l’engin qu’il portait. Hormis quelques dégâts matériels insignifiants, aucune autre victime ou blessé n’est à déplorer. L’auteur de l‘attentat dont l’identité n’a pas été divulguée, serait très jeune.

 Tout aussi jeune que le second kamikaze, âgé lui de 18 ans, porteur d’une bombe, qui, une heure plus tard, a été neutralisé par des agents de sécurité à Monastir, toujours dans la région de Sousse, sur l’esplanade conduisant au mausolée où reposent le père de l’indépendance de la Tunisie Habib Bourguiba et son épouse française. Selon ses parents qui ignoraient tout de l’engagement de leur fils, celui-ci, un lycéen, avait disparu du domicile familial depuis deux mois.

 La veille, dans la région du Kef (centre du pays) deux individus avaient été repérés puis arrêtés alors que depuis une maison abandonnée ils étaient en train de creuser un tunnel dirigé vers le sous sol…du commissariat de police local. Ils disaient « rechercher un trésor », alors que tout laissait prévoir qu'il s'apprêtaient à faire sauter le dit commisariat.

 Parallèlement à ces faits récents, la polémique concernant le port du voile féminin intégral et du niqab, camouflages préférés des djihadistes et salafistes de tous bords, revient sur le devant de la scène politique tunisienne. En effet, à Ksar Hellal, aux portes du désert, ce même mercredi un homme vêtu d’un « sefsari », le voile blanc traditionnel tunisien que portent encore de nombreuses vieilles femmes, a été appréhendé. Il s'agit d'un salafiste notoire.

 Cette dernière arrestations ne fait que succéder à toutes celles – pas loin d’une quinzaine – enregistrées ces derniers jours. Toutes concernaient des hommes recherchés pour appartenance à des groupes terroristes et tous, lors de leur arrestation, étaient revêtus du fameux niqab, cette longue étoffe de couleur noire ou marron qui ne laisse voir que les yeux des individus qui la porte.

 Sur le sujet et à l’initiative du Ministre de l’Intérieur, par souci sécuritaire, il serait fortement question dans les jours qui viennent d’interdire formellement de tels vêtements pour les femmes…. et a fortiori pour les hommes. C’est d’ailleurs grâce à ce même Ministre de l‘Intérieur, en poste depuis 13 mars dernier, que tous les services de sécurité, réorganisés et épurés des « fonctionnaires proche du parti religieux », ont retrouvé leur efficacité dans la lutte contre le terrorisme qui fleurissait, au nez et à la barbe, et son laxisme également, du pouvoir dominé par le parti islamique Ennhada.

 Le bilan actuel des forces de sécurité tunisienne (aidées de l’armée) parle en faveur du Ministère concerné, hormis les actes du 30 octobre : élimination du groupe terroriste du mont Chibou (avec l’aide des services algériens), arrestation de plus de 350 djihadistes dont quelques libyens, récupération d’un nombre incalculable d’armes et de documents compromettants pour les organisations rebelles, salafistes ou autres, identification formelle des assassins de deux députés de l’opposition radicale au parti islamiste etc… Un bilan toutefois endeuillé par la mort de plusieurs représentants de l’ordre. Leur ministre avait été d’ailleurs le seul à être respecté par les les gardes nationaux lors des obsèques officielles de deux des leurs, lorsqu'ils avaient crié « Dégage » à l’encontre des Présidents de la République, du Gouvernement et de l’Assemblée Nationale.

 Ancien magistrat puis Procureur de la République dans la région de Kasserine, zone sensible du sud du pays, n’ayant jamais milité dans un quelconque parti politique, ce ministre « indépendant », Lofti Ben Djeddou, avait eu « l’audace » de délivrer pas moins de cinq mandats d’arrêt à l’encontre du Ministre de l’Intérieur , du Directeur Général de la Sureté et de trois Généraux de l‘armée qui faisaient ou dépendaient encore du Gouvernement de l’ancien dictateur, dans les jours qui suivirent la révolution tunisienne.

 Nul doute que cet homme, âgé de 49 ans, fera partie du Gouvernement indépendant (lui aussi) dans moins de trois semaines et dont le Chef sera connu samedi. 

 



20 réactions


  • Christian Labrune Christian Labrune 30 octobre 2013 22:19

    Henri,
    Ces événements ont été rapportés, sur quelques chaînes d’information que j’ai écoutées, mais sans beaucoup de commentaires et sans qu’il soit même question de cette utilisation, que vous évoquez, du niqab par les jihadistes.
    Par ailleurs, j’entendais en début de semaine, sur France culture, Abdelwahab Meddeb s’exprimer à propos de la situation tunisienne. Le moins qu’on puisse dire est qu’il n’était pas très optimiste, considérant que les Frères font seulement semblant de se résoudre à laisser prochainement le pouvoir à des techniciens, et qu’ils feront tout pour revenir occuper le devant de la scène, et par tous les moyens, à la première occasion.
    Quand on voit cette troisième phase des printemps arabes, après l’horrible victoire des islamistes, on se reprend à espérer, mais j’ai quand même l’impression que ces pays sont loin d’être sortis de l’auberge. En Egypte, les militaires commencent à censurer les humoristes et ça ne fait pas vraiment partie des choses qu’on puisse avoir très envie d’excuser.


    • Henri Diacono alias Henri François 31 octobre 2013 06:54

      Ne vous inquiétez pas Christian. Ils s’en sortiront, du moins la Tunisie s’en sortira et donnera une nouvelle fois l’exemple. Du moins je l’espère. En ce qui concerne les les médias ils se contentent du factuel, la plupart du temps « sensationnel ». D’autre part, est ce que Medeb que je respecte profondément vit-il sur place la Tunisie actuelle ? Il est certain que les islamistes ne lâcheront pas le morceau, mais leur comportement actuel tout comme les actes qu’ils commettent témoignent de leurs craintes sinon de leur désespoir. Ils perdent pied. Et puis vous savez, ailleurs en Occident et à travers l’Histoire avez vous connu primo, une révolution qui ait réussi à installer la paix chez elle au bout de deux ans ? Et secundo, sans tuer certes, dans les démocraties actuelles, ceux qui ont été écartés du pouvoir après l’avoir saisi, font tout pour le retrouver n’est ce pas ?


    • Christian Labrune Christian Labrune 31 octobre 2013 10:09

      @Alex
      Il n’y a pas de clergé, dans l’islam sunnite, et il n’y a donc personne qui puisse faire prévaloir une interprétation orthodoxe et acceptable du Coran. Les jihadistes prennent le texte au pied de la lettre, et comme il est ultra-violent, ça justifie totalement leurs exactions. Aux musulmans ordinaires, en France, des sites comme Oumma.com proposent des interprétations lénifiantes qui permettent de noyer le poisson : la quatrième sourate, par exemple, n’aurait jamais préconisé de battre les femmes ni de les considérer comme inférieures aux hommes. La vérité du texte n’est donc jamais son sens obvie et n’importe quel imam, dans son coin, peut faire dire au Coran ce qui lui chante. Dans d’autres sourates, où il est question d’exterminer les idolâtres, c’est que la traduction n’est pas exacte. Et les houris promises aux jihadistes en paradis ne sont pas vraiment les catins d’un céleste bordel, mais bien autre chose, etc..
      Si vous regardez attentivement un certain nombre d’articles sur ce site, vous trouverez de nombreux exemples de recours à cette forme de Taqiya. C’est seulement lorsque la crédulité populaire se sera détachée de ce texte consternant que l’islam pourra redevenir ce qu’il était il y a trente ans : un folklore religieux parmi d’autres. Pour l’instant, on n’en prend guère le chemin.
      Henri veut être optimiste et c’est bien, en la circonstance, la seule position à laquelle il faille fermement se tenir surtout quand, malgré tout, on aime ces pays. La Tunisie finira bien par entrer dans la modernité, c’est une évidence : l’islamisme politique est un monstre et il n’est pas viable ; l’agonie a commencé, mais il vaudrait mieux tout de même qu’elle ne se prolongeât pas trop.


    • MuslimADieu MuslimADieu 31 octobre 2013 12:42

      @Alex

      j’ai beaucoup apprécié vos articles
      Ils sont documentés et argumentés et vous vous êtes goinfrés avec ironie des aberrations pondus par les cheikhs chrétiens, juifs et musulmans.
      J’attends avec une certaine impatience un article de votre part ou vous mettrez le coran sur la table avec l’ironie qui vous caractérise. Avec un érudit comme vous, le combat serait plus loyal qu’avec les perroqueries de certains qui me mettent sur la table ce qu’ont pondus des chimpanzés barbus qu’ils prennent pour scientifiques en rien sauf dans la science d’Allah.
      Je suis certain que quelqu’un comme vous n’est pas du genre à critiquer un auteur sur ce que font et disent une partie des gens qui tiennent son livre dans la main.

      Entre-temps, je me permets de remarquer que votre solution au « terrorisme » semble être de « changer » le coran. C’est peut être la solution miracle à laquelle personne n’a pensé. Qui sait ? 
      Comme je suis quelqu’un de pragmatique, je me retiendrais de rigoler et j’attendrais que vous indiquiez une démarche à suivre non fantasmagorique pour appliquer votre recommandation.
      Car Allah m’a appris à ne pas juger ce qui apparaît une connerie comme une connerie sans avoir une pris une connaissance sérieuse de la pensée de son auteur.
      Je suis toute ouie.

    • Henri Diacono alias Henri François 31 octobre 2013 13:51

      A Alex,
      Il est faux de dire que dans les universités les laïcs font jeu égal - en nombre - avec les islamistes. Ceux ci sont beaucoup moins nombreux que vous ne le pensez.
      En ce qui le concerne le Coran, comme tous les livres dits saints, est intouchable. Mais il est vrai que sa lecture demande beaucoup de réflexion et d’intelligence du croyant tant les interprétations des textes peuvent diverger.
      Enfin comme dans les démocraties à majorité catholiques ou protestantes la « réforme » de l’interprétation de cette religion viendra de l’indépendance des gouvernants. 
      Malheureusement tant qu’ici et là, dans le monde à majorité musulman, continueront à régner des dictateurs se servant justement de la religion selon leur PROPRE approche, pour « endormir » leurs « sujets », une telle réforme des esprits ne pourra exister d’autant que l’Occident des marchands courtisent ou manipulent ces potentats. 


    • MuslimADieu MuslimADieu 31 octobre 2013 17:22

      @Alex

      Merci mais on va voir.
      Le plus dur, ce n’est pas rejeter ce que le prêtres racontent, mais de rejeter les saloperies qu’ils ont réussi a graver dans notre « subconscient ». Le plus dur à rejeter, c’est le « mensonge si communément admis » qu’il en devient une vérité alors qu’il ne s’appuie sur rien.
      Beaucoup de gens très sérieux ont fait des trous dans la terre là où les prêtres leur ont dit de creuser. Mais ces archéologues là n’ont rien trouvé.
      Attention donc aux pièges de l’histoire. Surtout aux endroits où il y a des « religieux ».

      Je vais te donner un exemple. Dans certaines traductions du coran, tu vas trouver le mot Egypte. C’est la traduction du mot coranique Misr. Mais L’Egypte actuelle n’est devenue misr en arabe que lorsque les arabes y sont arrivés après la mort du prophète. L’Egypte actuelle n’est devenue, pour les musulmans actuels, la misr du coran, uniquement parce c’était déjà une croyance instauré par les Cheikhs judéo-chrétienne.
      C’est très difficile, pour un « historien occidental », même athée, de ne pas voir de l’Egyptien et du Pharaon dans le coran. C’est presque impossible.

    • Henri Diacono alias Henri François 31 octobre 2013 17:55

      A Alex, d’accord pour le Maroc où les étudiants islamistes peuvent être plus nombreux que les laïcs, mais pour la Tunisie je ne le crois pas. Ce que je peux affirmer par contre est le degré assez faible d’enseignement que j’ai pu constater moi-même auprès de quelques étudiants des grandes écoles tunisiennes, à l’exception de ceux de la Faculté des Lettres celle que justement avaient choisi les salafistes pour y jeter désordre et troubles.
      Cet enseignement est hérité de l’ancienne dictature. Tout comme ceux du secondaire et du primaire où on apprend pourtant le français à partir de la troisième année et l’anglais dans l’année qui précède le passage au collège.


    • Henri Diacono alias Henri François 31 octobre 2013 18:11

      A Muslim, très bien vu les pièges dans lesquels nous pouvons tomber dans les Livres et je dirai même les « contradictions ». Je pense que bien d’autres confusions peuvent apparaitre dans le Coran. Et même des contradictions. Comme dans tout Livre dit Sacré.
      Question ? Quelle langue emploient un esquimau, ou un pur suédois blond, un chinois ou un...zoulou, tous convertis à l’islam mais ignorant l’arabe, pour effectuer leurs cinq prières quotidiennes ?


    • MuslimADieu MuslimADieu 31 octobre 2013 19:59

      @henri

      Attention piège :
      Le rituel rigolo de la prosternation en direction de la grosse pierre niquabée dans le sahara n’est pas dans coran.
      5 prières par jour non plus.
      L’origine probable se situe très probablement dans le Namaz Zoroastre, religion de papa à Bukhari, à Muslim et autres rédacteurs de sunna.

      Que les suédois,chinois, zoulous et esquimaux se rassurent donc.


    • MuslimADieu MuslimADieu 31 octobre 2013 20:10

      le monsieur qui réveille tout le monde à l’aube en gueulant des trucs dans un micro. C’est pas dans le coran non plus.


    • Henri Diacono alias Henri François 31 octobre 2013 13:29

      Salut Morvandiou.
      Le Tunisien dans son ensemble est beaucoup moins belliqueux que l’Algérien, mais également moins passif que le marocain. Peut-être grâce au mélange incroyable de cultures qui ont labouré ses terres. Néanmoins il ne faut pas le leurrer longtemps dès lors qu’il constate qu’une nouvelle dictature qui veut le menace après avoir, en deux ans, conduit le pays dans une « mouise » qu’il n’avait jamais effleuré.
      A mon humble avis on ne peut comparer la Tunisie à l’Égypte ou à l’Algérie pour une autre raison. Il y a sur cette terre un peu plus de 11 millions d’habitants alors que dans les deux autres nations il y a en le triple voire beaucoup plus.
      Enfin et là réside l’argument positif majeur, les forces dites de sécurité réagissent favorablement depuis qu’ils sont placés sous la conduite d’un nouveau ministre (indépendant) et aussi parce qu’ils constatent que bien des leurs ont payé de leur vie récemment les face à des complices du parti religieux. Enfin la réussite actuelle de ces forces face aux islamistes a souvent été réalisée grâce aux citoyens eux mêmes qui dans bien des cas n’hésitent pas à les alerter sur des comportements d’individus douteux. Ainsi le jeune de 18 ans qui devait faire sauter le mausolée de Bourguiba à Monastir a pu être neutralisé grâce à des habitants proches des lieux qui avaient remarqué son attitude hésitante et son sac au dos. C’était là que la bombe était camouflée.
      A bientôt.


    • cedricx cedricx 31 octobre 2013 13:47

      Vous n’êtes pas spécialiste du Maghreb mais vous vous permettez d’avancer des théories sur ce qui c’est passé en Algérie, il y a une telle haine contre ce pays qui ne s’en laisse pas compter que l’on s’est permis de raconter tout et n’importe quoi, y compris par des algériens en mal de pub, de visas et pour assouvir des vengeances personnelles. La vérité c’et que les algériens se sont battus seuls contre un terrorisme soutenu politiquement, financièrement et militairement par tous ceux qui ont soutenu la « rebellion » syrienne. 


    • Henri Diacono alias Henri François 31 octobre 2013 14:13

      Pourquoi vous énerver Cedricx. Ceux qui critiquent ’Algérie (et pas Morvandiou) ignorent la lutte qu’a du conduire son peuple et son armée face à la poussée islamiste soutenue par ceux là mêmes (et oui Occident compris) qui veulent s’approprier la Syrie et avoir les deux pieds en Tunisie.
      Il n’empêche qu’en Algérie, apparemment, le pouvoir garde des gants de fer depuis trop longtemps. Il est navrant de constater en effet que compte tenu de ses énormes richesses minières, cette nation n’a pas eu encore la possibilité (ou l’envie) d’apprendre la modernité à son peuple.
       Sachez que j’ai vu moi-même en Tunisie, des algériens habitants d’Annaba et sa région traverser la frontière pour faire leurs « courses » à Tabarka et que bon nombre d’algériens venaient en Tunisie passer leurs vacances dans des hôtels au confort bien supérieur à ceux de chez eux.
      Enfin ne croyez vous pas que gouverner ainsi favorise justement l’éclosion de bon nombre d’oppositions malfaisantes ?


    • cedricx cedricx 31 octobre 2013 15:18

      Oh je ne m’énerve que rarement et j’ai répondu à Morvandiau très calmement juste pour mettre les points sur les I. J’ai cru comprendre Henri que vous viviez en Tunisie comme beaucoup de français, vous connaissez donc bien ce pays, ce qui vous donne une certaine légitimité d’en parler. Figurez vous que, après Tabarka vers l’ouest, de l’autre côté de la frontière, des français tout comme vous vivent et coulent des jours heureux dans ce pays si proche et si lointain en même temps, des français qui, comme moi, prient tous les matins, égoïstement, pour que ce pays magnifique reste encore le plus longtemps possible à l’écart des destinations touristiques ! J’ai bien peur Henri que vous même n’ayez visité l’Algérie depuis fort longtemps, sinon vous sauriez que de tous les pays du Maghreb c’est celui où la liberté d’expression est la plus évidente et la plus ancrée, que cela soit dans la rue ou dans la presse écrite ( depuis la révolte d’Octobre 88 plus précisément) aucun sujet n’est tabou ! Le pays aujourd’hui offre une abondance de produit en tous genre que ce soit en électroménager , automobile, ou produit de large consommation ou alimentaire. Il se trouve Henri que ce sont les tunisiens et les libyens qui viennent faire leur marché en Algérie, et je vous rapporte ce j’ai moi même constaté (je me méfie de ce que les gens peuvent bien me raconter) Par contre l’offre touristique tunisienne attire par ses prix largement compétitifs par rapport aux hôtels algériens notamment balnéaires. 

      Enfin vous seriez étonné du dynamisme de l’économie algérienne et des chantiers colossaux qui sont à la hauteur de ce pays continent.
      En espérant qu’il apparaîtra encore très longtemps comme un endroit mystérieux à éviter, hostile et dangereux ( il est tout le contraire ) Nous sommes ici quelques compatriotes a partager cet espoir...
       

    • Henri Diacono alias Henri François 31 octobre 2013 16:57

      A Cedricx. Pour la liberté de la Presse je le savais depuis longtemps, pour les courses en Tunisie des algériens d’Annaba (Bône si vous préférez) je les ai constatées il faut l’avouer du temps de la dictature chez nous en Tunisie (d’où mon pseudo pour Agora Vox à l’époque). Né en Tunisie je suis revenu y vivre il y a exactement 13 ans. Là, à Kélibia, dans le Cap Bon, j’ai épousé une tunisienne, dans un endroit encore ignoré du tourisme international.
      J’admets vos propos sur l’Algérie mais je reste surpris qu’on y trouve encore des jeunes candidats à l’exil.
      Une fois cette parenthèse amicale fermée. Seriez vous basé dans le Constantinois ? Si oui j’y ai des souvenirs d’enfance, notamment à Bône où une grande partie de la branche maternelle et napolitaine de ma famille (ma mère était née à Herbillon dont j’ignore le nom actuel), avait planté ses barques de pêcheurs de corail.
      Que la Méditerranée est belle n’est ce pas ?


    • cedricx cedricx 31 octobre 2013 18:30

      Non je ne suis pas dans le constantinois mais je connais assez bien Constantine et un peu moins Annaba de passage lors de mes voyages en direction de la Tunisie. Pour ma part j’ai largué mes amarres dans une oasis du sud et l’été dans l’oranie et l’algérois, ponctué de quelques sauts à Annecy où je suis né. 

      A ce que j’en ai vu le centre de Annaba n’est pas différent de ce qu’il fût jadis, la ville a par contre grandi et est devenue immense, la côte jusqu’à la frontière tunisienne est restée relativement vierge et on traverse une zone humide où se réfugient tous les oiseaux migrateurs en transit vers l’Afrique ou l’Europe(parc national d’El Kala).

      Je m’excuse si j’ai pu laissé entendre qu’il n’y avait pas de problèmes en Algérie, le chômage et le mal de vivre notamment parmi les jeune est le même qu’en Tunisie par exemple.

      Des photos de Annaba sur plusieurs pages : 


  • COLLIN 31 octobre 2013 11:55

    «  Il est certain que les islamistes ne lâcheront pas le morceau »... smiley

    C’est vrai,du moins tant qu’ils recevront le soutien financier du « prince » Bandar de la dictature Saoudienne... smiley

    Après,si ce soutien devait cesser,nous les verrons certainement implorer l’asile politique.....en France.... smiley


  • cedricx cedricx 31 octobre 2013 13:35

    Bonjour Henri, je dirais que le seul point positif, si j’ose dire, c’est que si les salafistes tunisiens en sont déjà aux actions kamikazes, c’est qu’ils ont compris que la lutte armée suivi d’une prise du pouvoir était gravement compromise sinon impossible...


    • Henri Diacono alias Henri François 31 octobre 2013 14:25

      Et oui Cedricx, d’où mon optimisme car sur le seul plan politique le parti de Ghannouchi sent indéniablement que la partie sera très difficile aujourd’hui.
      Avant de trop se réjouir attendons toutefois la nomination du prochain Premier Ministre, samedi. Cinq hommes sont en concurrence. Trois politiques de l’époque Bourguiba, vieillards tous trois et deux indépendants, techniciens ayant fait leurs preuves dans la finance internationale et l’économie. Qu’Allah fasse que ce soit samedi l’un de ces deux derniers qui soit désigné.


  • Christian Labrune Christian Labrune 1er novembre 2013 11:07

    "Adel Rifaat et Bahgat Elnadi, alias Mahmoud Hussein, nom d’emprunt sous lequel ils viennent de publier « Ce que le Coran ne dit pas » aux éditions Grasset« 

    J’ai recopié ci-dessus la présentation de l’édition d’aujourd’hui des »matins de France culture.
    Plus haut dans cette page, Alex posait la question suivante :
    « Ne serait-il pas judicieux de revoir LE texte fondateur de toutes ces croyances, admiré par tant de pieux croyants... et pseudo-laïcs ? »
    Ces deux auteurs, qui sont égyptiens, essaient bien de revoir LE texte fondateur. J’avoue cependant qu’ils ne m’ont pas vraiment persuadé, pas plus que les autres intervenants avec qui ils étaient en discussion, lesquels leur faisaient observer qu’il faudrait être Allah ou directement inspiré par lui pour être en mesure de distinguer le vrai du faux concernant le Coran.
    Et de fait, leur argumentation est filandreuse et sophistique : le Coran ferait apparaître que Dieu, quelquefois, change d’avis, selon les circonstances, et qu’à partir de là toute exégèse serait en droit de reformuler la leçon coranique en fonction du contexte historique. Le Coran serait un texte du VIIe siècle valable pour cette époque et beaucoup moins pour les autres, mais il révèlerait aussi une sorte de méthode (c’est moi qui ajoute ce mot) permettant d’en extraire le vrai sans coup férir. Cette exigence de scientificité s’appliquant à un texte des plus fumeux, cela me paraît être le comble du charlatanisme. Il reste que la religion n’aura jamais grand chose à voir avec l’exigence rationnelle, et on ne peut souhaiter qu’une chose, c’est qu’ils réussissent, quels que soient les moyens intellectuels mis en oeuvre, à induire un peu plus de tolérance parmi les clients de leur crèmerie. Après tout, les théologiens du christianisme, après les attaques de la philosophie des lumières, ont dû mettre aussi pas mal de flotte dans leur pinard et on n’ira pas jusqu’à leur demander de devenir athées. Qu’ils nous foutent la paix, c’est tout ce qu’on leur demande.
    Je n’ai pas l’impression que l’émission soit déjà disponible en podcast. Elle le sera probablement d’ici quelques jours.


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