mardi 20 mars 2007 - par Olivier Perriet

Attention aux surprises le 22 avril !

Après un mois et demi de suspense insoutenable, les citoyens savent maintenant qui est candidat à la présidentielle. Les sondages dont nous sommes abreuvés quotidiennement devraient sans doute y gagner en fiabilité.

Alors que la vraie compétition ne fait que commencer, un "détail" retient tout de même l’attention. Le 29 mai 2005, une forte majorité d’électeurs a clairement rejeté le projet européen tel qu’il se concrétise actuellement. Certes, une partie de ces voix émanait, et c’est bien normal, d’"européistes" convaincus, partisans du fédéralisme, déçus par un "traité constitutionnel" mi-chèvre mi-chou conciliant l’inconciliable. Néanmoins, je pense à coup sûr que le message dominant n’était pas "plus d’Europe". En Lorraine, le "non" avait atteint des scores sans appel dans les zones rurales[1] et les régions de tradition ouvrière. Pas à Nancy, solide bastion du "radical-UMP" Rossinot, où le oui, renversant la tendance nationale, l’avait emporté à 55%. Étrangement ces zones s’étaient aussi illustrées en 2002, puisque Le Pen et l’extrême gauche y avaient enregistré de forts pourcentages.

Lequel, parmi les trois candidats susceptibles de l’emporter, a tiré les leçons du 29 mai ?

Sarkozy, entre deux coups de menton, veut faire voter une "miniconstitution" par le Parlement (c’est sans doute moins risqué que de la faire ratifier par référendum).

Royal, centriste à sa manière, prétend synthétiser "la gauche du oui et celle du non" et reste évasive : évacuer toute idée de constitution, faire un traité soumis à référendum, tel semble être son credo.

Quant à Bayrou, qui peut nier que le projet fédéraliste européen est l’alpha et l’oméga de la pensée centriste depuis 50 ans ? D’où le décalage de certains commentateurs avisés, qui expliquent son ascension par sa critique de l’unanimisme médiatique et la rapprochent de la défiance entre le peuple et les médias née de la campagne référendaire. Sauf qu’en 2005, Bayrou était partie prenante du matraquage médiatique en faveur du oui. Cette ficelle est donc un peu grosse pour passer inaperçue et s’apparente plutôt à une critique, certes fondée, de l’effet (le panurgisme des dirigeants des médias), qui évacue le problème de la cause (l’idéologie commune qui les inspire). En tout cas, même si Bayrou et Royal souhaitent faire ratifier par le peuple un nouveau traité, l’impression reste qu’à l’image de ce qui s’est passé en Irlande ou au Danemark, on demande aux citoyens qui ont mal voté de revoter.

Est-il besoin d’insister sur les autres faiblesses des grands candidats ?

Sarkozy, en campagne depuis juin 2002, qui dit tout et son contraire pour faire de la "com" (dernier exemple en date : le ministère de l’immigration et de l’identité nationale qui sera sûrement près d’être oublié quand cet article sera publié). Le seul avantage c’est qu’à la différence de Jospin en 2002, il ne se laisse pas imposer l’actualité par les médias. Au moins, on est sûr d’une chose : une fois élu, celui-là fera ce qu’il voudra.

Royal, choisie par le PS parce qu’elle faisait des points dans les sondages (ce qui est en soi propre à susciter la méfiance), à la fois au coeur et en marge d’un parti qui a remporté les régionales et les cantonales de 2004 en proclamant "Votez pour nous contre Chirac et l’UMP, mais nous n’avons pas de programme !", sorte de troisième voie mal définie, voulue par les militants, entre l’inflexion à gauche de Fabius et le sociolibéralisme de Strauss-Kahn, souhaitant résorber les déficits publics et materner les citoyens, partant du bas pour aller vers l’international (cf. discours de Villepinte) alors que le rôle d’un chef d’État est plutôt inverse... Le moins que l’on puisse dire c’est que ces ambiguïtés ne sont guère enthousiasmantes.

Quant à Bayrou, sa fausse bonne idée majeure (rassembler "les meilleurs" de chaque camp pour travailler ensemble) fait figure de cache-sexe idéologique : la politique consistant in fine à choisir, comment faire travailler ensemble les "pour" et les "contre" ?

À cette impression générale d’escamotage d’un thème majeur de campagne, il faut encore ajouter la pantalonnade des parrainages, plus ou moins verrouillés par les grands partis, et la désagréable sensation, comme en 2002, d’un investissement de la scène politique par les médias. Qu’on les instrumentalise (Sarkozy) ou qu’on les critique (Bayrou au début). Et je l’ai déjà souligné, le PS a carrément désigné son représentant sur la foi des sondages.

Comme en 2002, mais pour d’autres raisons, le vote protestataire risque bien de se nourrir de ces phénomènes. Logiquement, cela devrait bénéficier au principal candidat qui "s’oppose" depuis trente ans.

Les 55% de non ne se sont pas évaporés et ne sont pas forcément solubles dans les trois principaux candidats, tout à leur stratégie d’évitement. La mascarade des parrainages avait, d’après les responsables FN eux-mêmes, fort bien servi leur candidat en 2002. Qui d’autre dénonce "la bande des quatre" depuis le début ? Qui d’autre stigmatise "l’Europe mondialisée" depuis aussi longtemps ?

Certes, pour le servir, il ne peut plus compter comme en 2002 sur un "emballement médiatique"[2] comme celui qui a eu lieu au sujet de l’insécurité. Ni sur les projets démotivants de candidats à leur propre succession. Encore que, on l’a très peu souligné, l’insécurité n’a pas tout fait. Synagogues brûlées, juifs agressés, manifestations communautaires débridées, "Intifada des banlieues" sur le modèle de l’Intifada al Aqsa, les conditions étaient vraiment optimales pour Le Pen il y a cinq ans[3].

Mais la percée de Bayrou, qu’il prenne des voix à Royal et à Sarkozy ou qu’il alimente une "course au centre" n’est pas pour lui nuire, puisqu’elle contribue à tasser les scores des principaux candidats. Les sondages ont pu aussi faire état d’une forte mobilisation des électeurs lepénistes, puisqu’ils étaient plus de 80% à être sûrs de leur choix, tandis que cela tombait à 60% chez Sarkozy et Royal, et à 35% chez Bayrou. Cela alors que leur candidat n’avait pas officiellement ses signatures.

Bien sûr, les ambiguïtés de Le Pen sont au moins aussi grandes que celles des trois autres. Mais c’est là essentiellement un vote coup de gueule (comme le furent aussi les régionales de 2004 et le référendum de 2005), et sans doute la majorité de ses électeurs ne souhaitent pas qu’il devienne réellement président. Nos politiques ont donc réussi l’exploit de transformer un représentant de l’extrême droite en homme de l’alternative et du libéralisme contre le système des partis.

Comme en 2002, un certain nombre de facteurs, puissants, structurels, se conjuguent donc pour justifier un vote Le Pen important. Comme en 2002, il est évacué de la liste des candidats pouvant accéder au second tour et "stagne" aux alentours de 12%. Et comme en 2002 ces mêmes facteurs risquent de doper l’abstention. Puisque le premier parti de France lors des dernières présidentielles était en fait celui des abstentionnistes et du vote blanc...



[1] J’y inclus certaines villes administratives moyennes baignées par leur environnement rural

[2] Voir le livre de Daniel Schneidermann "Le Cauchemar médiatique", qui décrit ces emballements à répétition, depuis la pédophilie jusqu’à Loft Story.

[3] Une semaine avant le 21 avril, France 2 avait d’ailleurs largement ouvert son plateau à Roger Cukiermann, président du Crif, et Soheib Bencheikh, mufti de Marseille, qui firent une démonstration édifiante de communautarisme. Le premier souhaitant que le second raisonnât ses "troupes", comme si tous les incendiaires de synagogues fréquentaient la mosquée, tandis que le second trouvait somme toute normal que les musulmans français fussent "chauffés" par les images de la guerre en Palestine.



66 réactions


  • LE CHAT LE CHAT 20 mars 2007 12:13

    je pronostique qu’il sera en tête à Fos sur mer comme dans bien des villes des BDR . le rejet des autres est le principal moteur de ce vote protestataire .....


    • Electeur (---.---.135.8) 20 mars 2007 14:12

      Pour un vote moins simpliste, pour que chacun puisse attribuer des points à plusieurs candidats qu’il apprécie et en retirer à ceux qu’il n’aime pas : le scrutin pondéré.

      Venez voter par ici : http://elire.free.fr/voter.php


    • Bruno (---.---.109.53) 20 mars 2007 15:59

      @electeur

      tu veux bien nous lacher avec ta pub ? ca fait au moins dix sujet que tu pollue avec ton lien que je ne vais surement pas aller voir


    • Jean (---.---.111.26) 28 mars 2007 11:07

      Je penses que les électeurs une fois la campagne entamée comprendront que voter pour la nation, dans son intérêt pour un candidat véritablement français et rural, c’est voter Bayrou, car c’est le seul capable de gagner au second tour. C’est ce qui compte. Bayrou défendra la France au sein d’un europe forte, donc les idées de la France portées par l’Europe, on est encore plus fort. Bayrou est pour une 6e république et fera les mêmes changements constitutionnels que ce que promet Le Pen, car c’est vrai ils sont justes vis à vis de la liberté d’expression des électeurs. Bayrou est enfin un vrai français d’origine rurale, un homme d’un grande culture, etouffé par les média au service de l’UMP et du PS. Il partage les mêmes valeurs que la France, il ne rechigne pas à boire de l’alcool, du vin en l’occurrence, car le vin ce n’est pas juste de l’alcool (n’est-ce pas M Sarkosy qui ne boit jamais d’alcool ?).

      Si vous pensiez voter Le Pen, votre vote sera plus utile et mieux représenté par Bayrou !


  • maxim maxim 20 mars 2007 12:24

    on l’a pourtant dit ....

    la politique style grande surface a degoutté beaucoup de gens ,et les avertissements sont restés lettre morte ....


  • Bronstein (---.---.233.198) 20 mars 2007 12:28

    Cette carte « colle » avec l’immigration ! Les immigrés voteraient-il « Le PEN President » ?... C’est intéressant !

    Alors ? Lorsque la goche aura donné le droit de vote aux emigrés, la France voter-elle entièrement FN ????


    • (---.---.192.187) 20 mars 2007 14:12

      Hu ?

      T’as vu beaucoup d’immigré en Savoie et Ht Savoie toi ? A part des Suisses de temps en temps et des Allemands sur les pistes de ski, je vois pas trop... nan la carte colle pas vraiment avec l’immigration


    • BuZy (---.---.25.115) 20 mars 2007 17:19

      Trés bonne analyse Bronstein, parfaite. As-tu pensé à ouvrir un cabinet d’étude ?


    • (---.---.25.115) 21 mars 2007 10:37

      Ben ouais y a des immigrés en Savoie et pas que des Suisses ..


  • cébétalors (---.---.237.128) 20 mars 2007 12:28

    hihi smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley


  • non666 non666 20 mars 2007 13:15

    Ce n’est en effet pas un hasard si les candidats « principaux parlent de tout....sauf de sujets »présidentiels".

    La constitution de la Veme République est en effet parfaitement claire sur les domaines qui sont ceux du chef de l’Etat.

    Or les 3 « grands » candidats de la noblesse sondagique ont des programmes de gouvernements qui ne seront realisables que si les français leurs donne AUSSI la majorité a l’assemblée.

    Ils peuvent donc sans frais multiplier les promesses demagogiques car de toute façon, ce sera le premier ministre qui sortira des urnes aux legislatives qui devra les appliquer...

    Ils font ainsi l’economie du debat qui devrait porter sur les enjeux diplomatiques internationnaux et europeens. Or il est evident que les 3 supporters de la France du OUI collabo de l’Europe des anglo-saxons n’a Aucun interet a remettre le sujet sur la table.

    Comment avouer aux electeurs que la vision française, gaulliene, d’une Europe grande puissance a été abandonné au profit de CA : l’Europe de l’immonde TCE qui ne fait que renommer l’AELE, justifier la vision anglaise d’une Europe simple common market sous protectorat US ?

    L’extreme gauche etant divisée et peu credible. Chevenement, Fabius , Dupont Aignan etant hors jeu. Il ne reste que Lepen et DeVilliers.

    DeVilliers bien qu’honnete homme ayant a peu pres le charisme de Hollende, la voix de Donald duck en plus, les jeux sont faits.

    Le vote « Utile » va desormais jouer pour Bayrou, seul capable de battre Sarkozy (et n’importe quel adversaire s’il arrive au deuxieme tour....) Les socialistes realistes ne croient plus guere en Royal. Les « modérés » de l’UMP ont du mal a suivre Sarkozy dans tous ces changements de postures...

    Bref la finale Bayrou LePen est plus que jamais en vue. Quel que soit le gagnant (et c’est assez evident), ce sera la fin du sinistre duo d’illusionistes UMP-PS.

    Parce qu’en interne, dans les deux camps, ce sera le reglement de compte a OK Corral...


    • LE CHAT LE CHAT 21 mars 2007 08:59

      @non666

      Puisses tu dire vrai qu’on se marre un bon coup !


    • LE CHAT LE CHAT 21 mars 2007 09:08

      mais où est passé l’omnivore ????

      en rouge les zones où se concentrent immigration incontrolée , chômage , précarité , salaires bas . en gris , les zones beaucoup plus rurales et peu industrialisées . mais où est passée la corse ?


    • OP (---.---.241.46) 21 mars 2007 10:48

      J’ai écouté Bayrou à question ouverte, j’ai cru entendre Le Pen : situation gravissime, on en est là depuis 20 ans à cause des mêmes (et lui alors ?), gouvernement d’union nationale (la belle histoire, tout le monde est contre le chômage, mais n’est pas forcément d’accord avec la façon de le faire baisser).


    • OP (---.---.241.46) 21 mars 2007 10:54

      Y’a plusieurs choses dans le vote Le Pen : vote pied noir anti maghrébains (sud de la France) vote très conservateur parfois régionaliste de régions « riches » (Alsace, Moselle) vote de protestation sociale dans des régions « pauvres » (Nord Pas-de-Calais, Ardennes...) vote de protestation dans les régions rurales peu favorisées

      Et j’en oublie sûrement beaucoup


    • O.P (---.---.51.13) 29 mars 2007 10:14

      Oui enfin, la zone majeure où se concentre « immigration non maîtrisée » n’est guère visible là-dessus (Paris et sa banlieue)


  • Dedalus Dedalus 20 mars 2007 13:25

    Sondage IFOP du 19 mars : quand Sarkozy se jospinise...

    Dimanche, l’IFOP livrait sa dernière production : Sarkozy continue de chuter. On regarde de plus près et on constate qu’en un mois, le candidat de l’UMP a en effet perdu une intention de vote sur quatre. On écoute la radio, on regarde la télé... Non, rien. Au contraire, lundi matin, nous voilà inondé par un autre sondage, de TNS-SOFRES celui-là, et qui semble démentir le premier. Et cette fois tout le monde en parle. Sauf qu’il a été réalisé deux jours avant. On s’interroge : Sommes-nous bien informé ? Nous manipulerait-on ?

    Sarkozy dévisse lentement

    Reprenons donc dans l’ordre de la chronologie sondagière - la chronolgie médiatique étant des plus suspectes. Un sondage de la SOFRES, réalisé les 14 et 15 mars dernier, donne Sarkozy à 31% (contre 27% une semaine plus tôt), Royal à 24% (contre 25,5%) et Bayrou à 22% (contre 23%). Au second tour, Sarkozy l’emporterait contre Royal avec 54% (contre 52% la semaine précedente). Voilà donc ce que présente la presse ce lundi matin, insistant sur le fait que le candidat de l’UMP creuserait l’écart.

    Restons dans un premier temps sur ce sondage et regardons les choses de plus près :

    évolutions sondages TNS-SOFRES : http://www.tousmenteurs.fr/sondage/graphiques_fichiers/TNS-SOFRES.gif

    Il est en réalité aisé de constater que TNS-SOFRES a toujours placé très haut Nicolas Sarkozy dansles intentions de vote (au-dessus de 30%) et qu’en la matière le sondage de la semaine dernière faisait plutôt figure d’exception (un accident due à la marge d’erreur ?) et ne peut en aucun cas servir de référence. Au contraire, même chez cet institut très favorable à Nicolas Sarkozy, on pourrait éventuellement observer un léger tassement : mesurées à 35% en janvier, puis à 33% en février, les intentions de votes sont mesurées en mars à 31% (et 27% la semaine dernière) : au minimum, on peut évaluer que, selon cet institut, Nicola Sarkozy perd deux points par mois.

    Mais il y a pire nouvelle concernant le très prochainement ex-ministre de l’intérieur. Le sondage IFOP, réalisé les 16 et 17 mars, ne lui accorde plus que 26% des intentions de vote, contre 28% la semaine précédente, et 33,5% un mois plus tôt ! Soit une chute de 7,5 points en un mois, ce qui correspond bel et bien à une perte de près d’une intention de vote sur quatre pour le candidat de l’UMP ! L’IFOP observe d’ailleurs que « Nicolas Sarkozy enregistre son plus mauvais score depuis le début de l’année ».

    A ce jour, compte tenu des marges d’erreurs, il est en réalité tout à fait impossible de dire lequel de Sarkozy, Royal et Bayrou serait absent d’un second tour. Les intentions de vote en faveur de Nicolas Sarkozy sont mesurées par l’IFOP dans un intervalle situé entre 22 et 30%, celles en faveur de Ségolène Royal dans un intervalle situé entre 20 et 28%, et celles de Bayrou entre 18,5 et 26,5% :

    évolutions sondages IFOP : http://www.tousmenteurs.fr/sondage/graphiques_fichiers/IFOP.gif

    Les évolutions observées illustrent combien l’indétermination est grande entre ces trois candidats. Pis, si les tendances actuelles se poursuivaient, Nicolas Sarkozy pourrait bien être le grand battu du premier tour.

    Une analyse identique pourrait être faite concernant le second tour, l’IFOP donnant Sarkozy l’emportant sur Royal avec seulement 51,5% des intentions de vote. C’est dire, compte tenu là encore de marges d’erreur avoisinant les 4%, combien les résultats des sondages concernant cet éventuel tour sont insignifiant. D’autant plus, ne cessons pas de le répéter, qu’un sondage portant sur un second tour alors même que le premier tour ne s’est pas encore déroulé, et qui plus est dans une situation on ne peut plus incertaine concernant ce premier tour, n’ont absolument aucune signification.

    Mais deux autres faits méritent d’être commentés à l’analyse des résultats du sondage de l’IFOP :

    Le Pen en embuscade...

    Depuis la mi-février Jean-Marie Lepen aurait gagné 4 points d’intentions de vote, le haut de sa fourchette se situant aujourd’hui selon l’IFOP à 18%, soit seulement quatre points en-dessous du bas de la fourchette de Nicolas Sarkozy...

    Il serait cette fois encore irresponsable de ne pas mentionner, encore plus d’écarter l’hypothèse d’une éventuelle présence du candidat frontiste au second tour. Hypothèse improbable et néanmoins crédible pour peu qu’on veuille bien prendre les résultats des sondages en considérant les marges d’erreurs, tels par exemple qu’ils sont présentés et mis à jour en temps réel sur le site des menteurs.

    Ségolène Royal pénalisée par les machistes ?

    Enfin, le fait remarquable de ce sondage réside dans la grande disparité des intentions de vote exprimées en faveur de Ségolène Royal entre les hommes et les femmes.

    Si moins de 20% des hommes expriment l’intention de voter pour la candidate de gauche, ce sont près de 30% des femmes qui expriment cette même intention. Pour ce qui concerne Sarkozy et Bayrou, les intentions de vote se répartissent de manière équilibrée entre hommes et femmes (25 et 26% pour Sarkozy, 21 et 24% pour Bayrou). Une telle disparité ne se retrouve en réalité que pour ce qui concerne Le Pen - pour lequel à l’inverse ce sont 20% des hommes qui expriment l’intention de voter, contre seulement 8% des femmes.

    Le résultat des élections présidentielles sera-t-il le fruit d’un machisme latent des français ? C’est probablement une des questions essentielles que soulèvent les résultats de ce sondage. On peut là encore grandement s’étonner que les médias traditionnels puissent s’autoriser à passer sous silence cette information pourtant, sinon tout à fait cruciale, pour le moins marquante.

    permalien : http://sarkononmerci.fr/files/sondage%20ifop%20sarkozy%20Jospin.html


    • Eric 20 mars 2007 16:16

      Ce n’est abolument pas nouveau, le PS est un parti ou l’electorat feminin est traditionellement surrepresente et le FN au contraire. Entre Jospin et balladur, Jospin receuillait plus de vote de femmes dans toutes les tranches d’age sauf au dela de 60 ans. C’est une des raisons pour lesquel le PS, parti de notables masculin a choisi Royal pour adresser un message fort a ses electrices. Ceci est aussi lie a ce que c’est le parti de la fonction publique qui est feminisee a entre 56 et 59% suivantles sources. LEmachisme n’y est pour rien. D’ailleur le FN est plus feminise que le PS dans ses cadres.....


  • maxim maxim 20 mars 2007 13:36

    d’autant plus que les campagnes de Royal et de Sarkosy ont été faites sur le thème ,on va degommer l’autre ,mais mettre du securitaire et du brossage de poil à l’intention des electeurs potentiels de JM Lepen ....

    Le Pen avait ramé pour avoir ses parrainages ,les deux + un.... .( Bayrou),ont mis le paquet et à vouloir en faire trop se sont piegés eux memes ....

    Le Pen n’a meme pas eu à faire grande campagne et n’aura plus qu’à tirer les marrons du feu .......


    • 19 (---.---.6.55) 20 mars 2007 20:42

      « Le Pen tirer les marrons du feu » Cette expression est utilisées à contre-sens, celui qui tire les marrons se brûle les doigts alors qu’un autre les mange. 19


  • miteny (---.---.130.65) 20 mars 2007 13:40

    Incroyable... les leçons de 2002 ont été complètement oubliés et ça recommence comme si de rien était. En 2002 j’avais dit à mes collègues : vous verrez en 2007, ce sera pire. (on m’avait répondu : mais non tu vas voir, les pouvoirs publics vont réagir). J’espère quand même que je me suis trompé...


  • Bill Bill 20 mars 2007 13:54

    « sans doute la majorité de ses électeurs ne souhaitent pas qu’il devienne réellement président. »

    Vous ne pouvez pas dire ça. En effet lors de la dernière campagne, au deuxième tour, de nombreux électeurs ont voté pour lui. En effet ceux qui avaient pu être tenté ont pu se raviser ensuite, devant la campagne médiatique qui a pu les appeurer, il n’empèche qu’il y a eut un fort pourcentage d’abstention.

    Mais ceux qui ont pu être tentés, y reviendront surement cette fois-ci après le dernier mandat de Chirac.

    Car les problèmes sont toujours là, et rien ne s’est fait...

    Bill


  • (---.---.38.189) 20 mars 2007 14:04

    Pour une fois, un article qui mentionne Le Pen et le FN sans tenter de les diaboliser.

    Chapeau pour celà, d’autant plus que ces diatribes sont peine perdue car le socle des votants FN est de plus en plus solide et déterminé.

    Solide et déterminé pour la simple et unique raison que le programme défendu par ce parti , contrairement à ce qu’avance l’auteur, est absolument non ambigü dans ses lignes directrices.

    Seuls les détails des moyens à mettre en oeuvre pour réaliser les objectifs restent du domaine du non explicite.

    Ces détails, au demeurant, importent peu aux votants du FN, car l’essentiel est que les objectifs soient tenus.

    L’essentiel est de :

    - mettre fin à l’invasion et à l’occupation illégale et incontrolée du territoire national par la misère du tiers monde,

    - retrouver notre dignité et notre pouvoir de négociation au sein de l’Europe qui abuse de nous depuis trop longtemps déjà en nous affaiblissant,

    - cesser d’être victimes de la mondialisation

    - diminuer l’emprise vorace de l’Etat providence et relancer l’économie Française et l’emploi.

    - en finir avec la « ripouxblique » et réinstaurer une République.

    Le FN sera peut être minoritaire le 22 avril, mais pourra néanmoins compter, cette fois, sur un nombre largement croissant de votes d’adhésion contrairement à ce qui s’est produit en 2002 où l’essentiel des votes étaient des votes de protestation.

    Et le socle ira encore en s’accroissant et en se solidifiant, au gré des avanies que nous allons continuer de subir.


    • JIPI (---.---.226.171) 20 mars 2007 17:13

      excellent commentaire parfaitement réel et réaliste


  • Bernard (---.---.79.125) 20 mars 2007 14:52

    J’adore ces rédacteurs qui savent sans savoir : vous écrivez avec insistance « Et je l’ai déjà souligné, le PS a carrément désigné son représentant sur la foi des sondages. ». Ayant participé aux primaires du PS, je peux affirmer qu’il s’agit là d’une contre-vérité, d’une propagande : nous nous sommes prononcés suite à un débat interne sur des convictions dans lesquelles les sondages n’ont joué qu’un rôle bien marginal. Mais puisque les média le disent... et vive le prêt à penser.


  • (---.---.153.14) 20 mars 2007 15:45

    Pourquoi les économistes n’ont-ils pas voulu recalculer le coût du programme de JMLP ? Alors qu’ils l’ont fait (toujours à la hausse) pour ceux de NS, SR, et de Bayrou ? (hier soir sur France 2) Parce que celui de Le Pen est le seul a être excédentaire, réserver la solidarité nationale aux nationaux est le seul moyen de pouvoir redresser la France et rembourser sa dette. Le ministre de l’intérieur travailliste britannique et d’ailleurs du même avis.


    • mosca (---.---.205.113) 20 mars 2007 15:59

      Le probléme qui va payer ?les salariés,les retraités,les chomeurs comme actuellement ou les bénéficiaires du CAC 40(50% d’actionnaires etrangers)a qui on baissent les impots sur les sociétés.


    • JIPI (---.---.226.171) 20 mars 2007 17:14

      BIEN DIT ! LES 3 AUTRES CANDIDATS PEUVENT RACONTER LES PIRES CONNERIES ET FACTURER LEUR PROGRAMME A COUPS DE MILLIARD D EUROS....PAS GRAVE. C EST PAS LE PEN DONC PARLON EN !! INCROYABLE.


  • (---.---.115.46) 20 mars 2007 17:22

    Si seulement on pouvait se retrouver à un deuxième tour Royal-Lepen. On verrait alors qu’il y a beaucoup plus d’enculés en France qu’on imagine.


  • (---.---.207.2) 20 mars 2007 17:30

    (Désolé pour le commentaire ci-dessus qui concerne AgoraVox mais pas directement cet article, mais je ne vois pas d’autre solution)

    IMPORTANTE QUESTION à Carlo Revelli :

    Cher Carlo,

    Aujourd’hui un excellent article intitulé « Des experts face au 11 septembre : entre doutes et accusations » a été brièvement publié sur AgoraVox (environ pendant 1 heure) avant D’ÊTRE RETIRÉ sans la moindre explication.

    Je pense que les lecteurs d’AgoraVox mériteraient une explication sur les raisons de ce retrait impromptu et inattendu.

    Sans verser dans la théorie du complot, il est étonnant de constater que cet article a été brièvement mentionné sur Google News (France) avant de disparaitre là aussi.

    Nous attendons tous avec impatience les explications d’AgoraVox !

    Un fidèle lecteur d’AgoraVox


    • Internaute (---.---.212.70) 20 mars 2007 20:20

      Effectivement, j’ai remarqué aussi qu’un autre article qui n’était même pas sur un sujet chaud, a disparu. Dans la mesure où les articles sont publiés aprés un choix des relecteurs d’AgoraVox il est étonnant qu’il disparaisse sans commentaire.


  • Reinette (---.---.59.104) 20 mars 2007 17:52

    se rendre à l’isoloir tous les 5 ans, et basta.

    Au moins, ça laisse du temps pour « espérer »


  • cébétalors (---.---.237.128) 20 mars 2007 18:43

    @ Carlo : je n’ai pas l’intention de faire de prosélytisme sur ton site. Mais je pense qu’il y a un facteur nouveau depuis lundi 17h30 qui peut mettre un peu d’ambiance et susciter de nouvelles discussions, car franchement, je commence à me lasser des éternels commentaires concernant NS, JMLP, FB, SR : c’est l’irruption de J. Bové et les antilibéraux dans la campagne : que cela déplaise ou fasse rire, peu me chaut, mais j’aimerais que la référence à son site : Uni-e-s avec Bové ne soit pas replié : je suis certain que des articles arriveront et relanceront l’intérêt d’Avox : alors cela me ferait plaisir que ce message ne soit pas replié, par les censeurs habituels, qui ne semblent pas aimer être dérangés dans leur petit conformisme de pensée, ni contredits, et qui nous balancent toujours leurs mêmes commentaires, à un poil prés. smiley


  • Le Bordelleur (---.---.64.124) 20 mars 2007 18:48

    Très bon article, par contre je ne suis pas sûr que Le Pen au second tour soit une réel surprise. En 2002 on sortait d’un septennat chiraquien modéré par un « quinquennat » jospiniste, là on sort carrément d’un quinquénat chirquien contrôlé sur la fin par Sakozy lui même. La situation ayant plutôt empiré, dire que c’est une surprise de voir Le Pen au second tour est à mon avis un peu fort. C’est plutôt le contraire qui serait une surprise. Bayrou au second tour serait aussi une véritable surprise contrairement à ce que laisse penser les sondages. Par contre Royal peut piquer la vedette à Sarkozy au dernier moment, car un duel Le Pen sarkozy, je n’y crois pas trop. Leurs idées doublonnent trop pour que les Français votent en masse pour les deux hommes. De mon point de vue l’hypothèse Royal Le Pen au second tour reste la plus cohérente, mais cela est loin d’être joué vu que le vote des français peut être complètement incohérent.

    Votez Blanc !


  • (---.---.166.164) 20 mars 2007 19:52

    A ce comique Dedalus,grand spécialiste des sondages,qui écrit que Sarko baisse de plus en plus dans les sondages et se « jospinise »

    Sondage IFOP de ce jour,réalisé hier,19 mars :

    Sarko 28% ;+ 2%

    Royal 24% ;=

    Bayrou 21% ;-1,5%,

    Ah,si Sarko pouvait baisser ainsi chaque semaine !!!


  • (---.---.123.48) 20 mars 2007 20:42

    Dans votre carte, rassurez-moi, c’est bien le gris qui fait peur...


  • (---.---.104.207) 20 mars 2007 20:43

    Votre analyse est un effroyable salmigondis de lieux communs et de paraphrase du politiquement correct ;

    Décidément vous feriez bien de continuer à regarder les chaines propagandistes , vous avez tout compris ce qu’on voulait que vous compreniez , les mêmes analyses , les mêmes angoisses et surtout les mêmes silences bien pensants .

    S’il vous plait , à l’avenir , si vous n’avez rien à dire , évitez de nous le faire savoir ,on gagnera quelques minutes et le forum y gagnera en niveau .

    merci de votre prochain silence


  • Yann Chardon (---.---.137.16) 20 mars 2007 20:57

    Un article qui tente et c’est assez rare, de discuter sérieusement de la réalité des forces en présence. Il faut aussi pour atteindre à un semblant de réalité extrapoler la portée de tel ou tel autre évènement ayant émaillé le quinquennat au mieux discutable de Mr Chirac. Un exemple parmi tant d’autres, « les émeutes » de novembre 2005 me paraissent témoignées de la victoire idéologique de Mr Jean-Marie Le Pen, de même que l’aggravation du seuil de violence dans les actes immuables de délinquance. Un article du Monde daté de ce mois-ci nous apprends par exemple que six jeunes femmes sur dix ont déjà subies des violences (physiques ou sexuelles) dans le département de la Seine-Saint-Denis, une information imfime dans un entrefilet perdu au milieu du journal qui nous explique pourtant assez bien l’un des facteurs de la progression obligée du vote Le Pen. De même, le poids de la bien-pensance étatisé et des lois liberticides qui ce sont multipliées sous l’ère Chirac font peser sur la société Française comme un couvercle d’airain qui paralyse l’esprit de conquête et qui interdit ne serait-ce même que la fierté de soi, cette « moralisation » des lois qui passe sans rire de l’interdiction de fumer à l’interdiction d’étudier l’histoire sous tel ou tel angle est un des signes qui rapproche chaque jour un peu plus notre Pays de la dictature, nous savions déjà que notre économie était bolchevisé depuis le Général De Gaulle (ce qui autorisa nombre de nos amis à dire que la France était le seul Pays communiste qui avait réussit) aujourd’hui l’emprise de l’état ne se résout pas à corseter l’économie (il ne le peut d’ailleurs plus depuis que l’Europe s’occupe elle même de le faire) il souhaite utiliser le seul pouvoir qui lui reste et qui est celui d’influer sur les moeurs et sur le débat sociétal de manière compulsive et dégénérée. Ainsi un pouvoir à qui il ne reste que le formatage des esprits comme lubbie expiatoire peut rapidement plonger dans la folie. Nous sommes en plein dedans et ô ironie suprême Jean-Marie Le Pen est sans doute le seul candidat authentiquement Libéral et Démocrate de cette élection, en proposant de reprendre nos prérogatives économiques sur Bruxelles il propose à la France de redevenir un Pays vivant, maitre de ses choix et de ses ambitions, la conséquence immédiate sera un désserage de l’étau judiciaire et « moral » sur les pensées, sur les actes, sur les entreprises et surtout les âmes.


  • le sondagophobe (---.---.126.57) 20 mars 2007 22:30

    Bravo pour avoir mis comme illustration une carte avec des faits et non des sondages.

    Le résultat d’un scrutin est quand même plus important que les résultats des prétendues intentions de vote.

    Il y a-t-il dans la salle un spécialiste des problèmes industriels et pourrait-il les comparer à cette carte ?

    ... des fois que les Français voteraient en fonction de ce qu’ils vivent.


  • Stephane Klein (---.---.113.119) 20 mars 2007 23:03

    Tres interessante carte, qui souligne une belle intox de la gauche : la France facho c’est la France qui craint l’etranger sans le connaitre, ils devraient donc tous etre fachos dans le centre et en Bretagne.

    Or la France de le Pen (et non pas facho), c’est celle de l’Est, ou la concentration d’immigres est la plus forte, rien a voire avec une certaine pratique de l’immigre, bien sur.


    • franc3704 (---.---.235.140) 21 mars 2007 10:30

      ridicule ! ce sont les villages d’alsace, où il n’y a pas un immigré, où le vote Le Pen a été le plus fort ! un journaliste a fait un bouquin sur son village de l’oise qui a voté massivement Le Pen : c’était du défoullement, du mal vivre, il n’y a pas un arabe ! cela ne se reproduira pas !


    • (---.---.3.187) 21 mars 2007 10:53

      Oui, les gars du village propre en sont sorti, on vu, on voté pour que leur village reste propre.

      Faut être un peu con pour s’imaginer des gars qui ne serait jamais sorti de leur village, ignorant du monde, voir sans moyens de communication avec celui-ci : les journalistes l’on bien trouvé, eux !


    • Orange (---.---.74.28) 21 mars 2007 14:22

      Plusieurs enquêtes l’ont montré, c’est souvent dans les régions où il y a peu d’immigrés qu’on en a peur, et souvent dans ces régions de l’est, où la présence d’immigrés est faible, le vote FN est fort.


  • www.jean-brice.fr (---.---.23.11) 21 mars 2007 09:16

    Il y a quand même un hic : bové est un autre contestataire qui risque de prendre les voix de gauche du 21/4/02 qui se sont portées sur LP ? Enfin nous verrons ...


  • franc3704 (---.---.235.140) 21 mars 2007 10:25

    bien sur que la météo politique est une science incertaine ! je ne crois pas à la réédition de la présidentielle d’il y a 5 ans, parce que comme cela s’est déjà produit, les abstentionnistes du premier tour, qui sont la cause de l’échec de jospin , seront moins nombreux en 2007. La preuve, l’accroissement considérable des inscriptions sur les listes électorales, notamment dans des secteurs pas favorables, à priori, à Le Pen. je ne crois pas à l’effet traité européen. Dans l’état actuel des sondages 75% des intentions de vote se portent sur des candidats qui étaient ouvertement favorables au oui. en conclusion la météo est incertaine, mais je constate, avec la poussée Bayrou, que les citoyens sont actuellement plus portés par des solutions consensuelles que des solutions extrêmes et il y a peu de chances que cela change. Hors, à mon avis, les candidats qui ont l’image la plus consensuelle sont Royal et Bayrou.


    • toto (---.---.78.238) 21 mars 2007 15:11

      Le peuple de France hésite, mais le bouillonnement est intense et imprévisible. L’histoire nous montre que le peuple n’existe pas dans les salons feutrés du consensus.

      En 1789, 1936, 1945 , 1968 le peuple a montré sa force, et les élites ont pliées devant lui.

      Non, le peuple ne s’est pas trompé en 2005. Il ne veut pas se plier au exigence du marché car c’est sa voie qui est en jeu celle de la démocratie.

      Nous avons besoin d’une gauche du courage qui ne lâche rien. Pour cela donnons une majorité à gauche dès le premier tour (cette situation ne s’est jamais produit en France à la présidentielle) composée pour une part essentielle d’une gauche de combat prête à relever le défi du pouvoir. Seule, elle ne pourra rien sans un engagement citoyen de tous les instants...

      Votons MG BUFFET.


  • estelle (---.---.184.10) 21 mars 2007 11:42

    Ce que vous dites concernant Royal et l’Europe n’est pas du tout informé !!! Royal veut que soit révisée la partie concernant l’économique et le social dans un sens qui tienne compte des conséquences sociales de l’économie pour empêcher que se creusent les inégalités ;pour une unification du droit social en Europe, pour un protectionnisme européen, et après toutes ces transformations, représenter le Traité au peuple par référendum. Je vous renvoie, en particulier à son pacte Présidentiel lisible sur « Désirs d’avenirs » ; Y en a ras-le-bol qu’on raconte n’importe quoi sur Royal, et ça honorerait les initiateurs d’Agoravox de ne pas laisser publier n’importe quoi ; le « n’importe » quoi existe déjà dans les médias habituels, ! Il faudrait sabvoir ce que le mot « citoyen » veut dire et ne pas le discréditer !


  • Forest Ent Forest Ent 21 mars 2007 12:07

    Article lucide bien écrit et malheureusement vrai. Il me semble probable que Le Pen finisse premier au premier tour.

    Comme ni le PS, ni l’UDF, ni l’UMP, n’abordent les sujets qui fâchent, beaucoup voteront pour celui qui y propose de mauvaises solutions. Le pire, c’est que l’UMP le favorise. Sous prétexte de « ramener les électeurs du FN », elle s’est au contraire ingéniée à accréditer sa mauvaise analyse. Au moins Chirac s’éait refusé à cela depuis longtemps.

    C’est quoi au fait, le sujet qui fâche ? C’est simplement constater que l’UE s’applique depuis 15 ans les politiques qui ont ruiné l’Argentine. Les « classes supérieures » ont oublié qu’elles étaient comptables de l’intérêt de tous.

    La seule chose qui permettrait peut-être d’y remédier serait la démocratie : le Conseil et la Commission devraient être élus.

    Dans sa trajectoire actuelle, l’Europe va dans le mur.


  • Orange (---.---.74.28) 21 mars 2007 14:16

    Monsieur Olivier Pierret,

    Moi j’ai lu et entendu Royal sur la nécessité d’un certain protectionnisme européen.

    J’ai lu et entendu Royal sur la nécessité de mettre des exigences sociales dans la politique européenne (celle de la Banque Centrale Européenne en particulier) et dans la constitution européenne (avant de procéder à un nouveau vote).

    C’est comme cela qu’elle veut réconcilier le Non et le Oui.

    Je pense qu’il y aura un sacré travail de persuasion à faire auprès des autres pays de l’UE. Mais vous ne pouvez pas dire que ce n’est pas dans son programme.


    • Olivier P (---.---.51.13) 23 mars 2007 09:38

      En tant qu’ancien chevènementiste (mais toujours dans l’âme smiley ) je suis un peu rancunier :

      21 avril 2002 : c’était la faute de Chevènement

      régionales 2004 : « Votez pour nous, nous n’avons pas de programme »

      référendum du TCE : le PS vote « oui » à 60%.

      résultats du référendum : le « non » gagne à 55%.

      Ce que vous dites sur le projet de Royal sur l’Europe est peut-être vrai (mais info ou intox ? comment concilier Delors et Chevènement ? N’a-t-elle pas été choisie justement pour rajouter un couvercle sur la marmite ?) mais elle ne le met pas du tout en valeur. Je ne suis pas convaincu ; je sais que je ne joue pas très « stratégique » mais si elle est au deuxième tour je vote pour elle. Je ne ferai rien pour l’aider à y être. Je voterai petit candidat au premier tour smiley


  • toto (---.---.78.238) 21 mars 2007 14:50

    La France est le pays politique par excellence. Nous attendons un véritable débat politique projet contre projet.

    Il n’est pas acceptable que les SARKOSY, ROYAL, BAYROU, LE PEN refusent les débats contradictoires. Il n’y a plus de petits ou de grands candidats.

    La France et l’Europe sont devant un choix de civilisation. La concurrence libre et non faussée est en passe de prendre le pouvoir sur l’ensemble du continent. Au référendum de 2005, UMP - PS - UDF ont d’une seule voie soutenue ce projet. L’électorat du NON de gauche (évalué à 35%) se retrouve devant un choix cornélien : voter pour ROYAL pour s’assurer de la présence de la gauche (même pâle) au deuxième tour, ou voter en concience pour un des trop nombreux candidats de la gauche antilibérale.

    Les autres hypothèses ne sont que facéties sans perspectives crédibles : « quand on est de gauche, on ne se barre pas à droite ».

    Votons en conscience sur les projets réels des candidats et non pour faire chier le système. Pour ma part, je vote MG BUFFET une gauche du courage en lien avec la gauche unitaire européenne.


  • (---.---.102.41) 21 mars 2007 15:05

    j’y pense les élections présidentielles,ça m’fait penser à l’élection du président de l’amicale des bètes à cornes de castel loubignac

    ben ouié après les élections vous allez avoir vos cornes

    comme d’hab quoi,lé où la surprise ?


  • (---.---.183.164) 21 mars 2007 17:31

    Il n’a pas changé

    Il baisse dans les sondages, les Français ne sont pas si bêtes et si oublieux. En effet, dans son discours, Mr Bayrou reste cohérent avec son passage à l’Education Nationale de 93 à 97. Qu’a-t-il donc fait ? Elu de droite, Il s’est contenté de cogérer l’enseignement avec des syndicats ultra politisés, principalement le SNES, bras armé des socialistes les plus archaïques. Bayrou a confondu négociation ponctuelle et soumission permanente ; comme Jack Lang, il porte une responsabilité majeure dans les dégâts causés par l’Education Nationale à toute une génération dont une grande partie ne sait ni lire, ni écrire.

    N’a-t-il donc pas changé ? Je vous laisse juge en citant, par exemple, la promesse faite aux enseignants de supprimer le décret de Robien sur les heures de décharge. Ces heures, Bayrou aurait déjà dû les supprimer en 93 puisqu’il s’agit surtout d’heures allouées à l’époque aux enseignants qui intervenaient pour la première partie du bac. On croit rêver.


  • www.jean-brice.fr (---.---.151.121) 21 mars 2007 18:46

    Il y a une chose certaine : les Français ne laisseront pas les médias voter à leur place ...


  • Jocelyn (---.---.163.78) 21 mars 2007 23:25

    Pourquoi carte qui fait peur ? Nombreux sont ceux qui pensent que le programme de J M Le Pen est bien ficelé et peu démagogique comparé à celui de l’UMP ou du PS. D’ailleurs qui ose débattre sur le fond avec les idées de Le Pen ? Tous préfère le diaboliser pour des propos qu’il aurait tenu il y a 20 ans et d’ailleurs propos qui passeraient inaperçus aujourd’hui tant ses idées ont fait du chemin. Sur le plan extérieur et la diplomatie, c’est le seul qui prône une politique étrangère réaliste et équilibrée.

    Moi, je trouve le Pen intéressant en 2007.


    • OP (---.---.51.13) 23 mars 2007 09:21

      Désolé, ce n’était pas un titre personnel, je n’avais pas vu qu’il était là en regardant cette carte. Je cherchais les résultats du 21 avril en forme de diagramme. J’ai juste vu sur un site institutionnels ceux-ci en forme de « fromage » (sur un cercle) mais c’était peu lisible smiley


  • louis mandrin (---.---.39.50) 22 mars 2007 22:49

    bayrou/le pen au second tour, ça le ferait, avec une paire de ségo-sarko à la ramasse aux alentours de 15 %....le peuple met une grande claque à la classe politique traditionnelle....si seulement, reste plus qu’un mois avant la baffe magistrale


  • karl (---.---.36.152) 23 mars 2007 15:30

    Les électeurs ont été instrumentalisé lors du vote du référendum en 2005. Pourquoi croyez-vous que les médias ne cessaient de parler de délocalisations d’entreprises françaises vers l’Europe de l’est ?

    Le plus grave, c’est que l’instrumentalisation se poursuit : pourquoi croyez-vous qu’il y ai tant de candidats à l’extrême gauche ? Sans doute pour assurer une victoire de la droite non ?

    Moi, j’affirme que tel que Le Pen fut utilisé (conscienment je pense), pour assurer une victoire de la droite, Bayrou est aussi utilisé pour assurer une nouvelle victoire de la droite. En effet, imaginez un second tour Sarkozy-Bayrou : alors Bayrou sera élu grâce aux voix de gauche (Je vois mal Becancenot, Voynet... voter pour Sarkozy). Enfin, imaginez un second tour Ségolène-Bayrou, alors Bayou sera élu par les voix de la droite (celles qui l’aura eu au premier tour + celles de Sarkozy ...).

    Bayrou n’est qu’une soupape de sécurité du régime actuel. Il est utilisé pour déglinger la gauche. En réalité, il en est de même pour Ségolène qui est une « Sarkozy-Bayrou light ». Même son idée périmée de passer à la 6e République est de la poudre aux yeux.

    Reste le dernier cas de figure : imaginez un Le Pen-Ségolène au second tour. Alors, Ségolène sera élu avec 65% des voix. Tout le monde sera content et rien ne changera. Alors, 5 ans plus tard Sarkozy aura juste à dire : C’est la faute à la gauche ! Et il sera élu.

    La droite gagnera toujours. CQFD.


    • karl (---.---.36.152) 23 mars 2007 15:36

      Sur la carte on voit que la France est divisé en 2. A gauche ... et à droite.


  • seb59 (---.---.180.194) 27 mars 2007 15:07

    Bon article , et votre carte montre clairement que les departements pouvant voter le pen, sont les plus touchés au niveau migratoire.

    Je doute que les gens votent le pen pour le plaisir, seulement parce qu’il cherche au moins à aborder les vrais problemes. (pas a mettre des drapeaux sur toutes les fenetres)


  • pavel petrovitch 28 avril 2007 19:15

    Bonjour cher ex-soutien de JPC, et analyste critique de « Bayrouge » (quel humour ! Jean Marie n’aurait pas fait mieux...).

    Où est la surprise ? Dans le taux de participation, sans doute, qui fut fatal à Le Pen, dont certains, s’attendaient, apparemment avec une certaine délectation morose, à un succès retentissant. J’espère que ce n’est pas votre cas.

    Continuez à nous abreuver de vos sages réflexions, du haut de votre estrade. Surtout, ne militez pas, cette tâche serait indigne de vous, comme vous l’a sans doute montré votre glorieux passé d’ancien....Laissez les incultes, les sans grade, les fourbes, les magouilleurs s’y livrer. Restez propre et intègre dans votre docte posture. C’est ainsi que vous servirez le plus efficacement la France et la République.

    Voyez-vous, jeune homme, le pire n’est jamais certain. Il y a fort heureusement des concitoyens conscients des dangers que vous débusquez avec un flair indéniable, qui se mobilisent, mais pas seulement de façon littéraire, pour aider leurs semblables à en prendre conscience. A quand dans l’excellent Est Républicain ou dans Marianne ?


  • Olivier Perriet Olivier Pierret 1er mai 2007 12:14

    Il aurait été bête que je ne profite pas de ce commentaire constructif : posté un mois après la publication de l’article je ne risquais pas de le rater. Pour y répondre, que dire sinon qu’écrire c’est aussi militer, et prendre le risque de se tromper, le tout sans se cacher derrière un pseudonyme (ce qui n’est pas votre cas) La preuve, mes « analyses » si stupides selon vous sont tout de mêmes capables de provoquer des crises d’urticaire ; elles ne sont donc pas si inutiles que ça et je vous encourage vivement à suivre leur publication dans le courrier des lecteurs de nos journaux préférés (je ne me savais pas si célèbre ; c’est vrai qu’avec internet on peut facilement débusquer la fourberie derrière son écran). Tout est donc rentré dans l’ordre, gauche contre droite sans surprise et je me suis trompé (faut dire que je n’avais rien dit de définitif). Que vont faire l’un et l’autre maintenant, là est la vraie question. PS : à propos, l’expression « Bayrouge » était un jeu de mot d’un journaliste de marianne, favorable au dit Bayrou, rien à voir avec « Jean-Marie »


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