mardi 15 janvier 2013 - par jacques isnardi

Au bazar de l’homophobie

C'est la période des inventaires, en ce début d'année. Au bazar de l'homophobie, descendons au sous-sol dans la salle où elle est enfermée dans des petites boites placées sur des étagères. Faisons un rangement. Le stock est presque vide. Le produit "homophobe" dans l'ensemble de sa gamme est trés démandé. Pas d'inquiétude toutefois : l'homophobie a une production massive qui permet un réapprovisionnement rapide rendant inutile de faire des soldes.

Que trouve-t-on dans l'inventaire de l'homophobie ? Divers conditionnements qui font croire à des différences de qualité. C'est un habile habillage marketing qui ne change rien à la substance de base de l'homophobie : l'écrasement de l'autre.

L'homophobie a autant de variétés que les feuilles des arbres ont de couleurs à l'automne.

Il y a la variété nazie de l'homophobie.

Heinrich Himmler, ministre de l'intérieur de Hitler, dans son discours de Bad Töldz du 18 février 1937, propose une explication. L'homosexualité est le produit de la virilisation des femmes. Il livre sa pensée : " A mon avis, on constate une trop grande masculinisation de notre vie. Nous allons jusqu'à militariser des choses inimaginables. Je le dis trés franchement : rien n'est aussi parfait que notre manière de faire avancer les hommes en rang et de faire des paquetages, mais je trouve catastrophique de voir les filles et les femmes - les jeunes filles surtout - circuler à travers le pays avec des paquetages parfaits. Cela donne envie de vomir...Nous masculinisons les femmes de telle sorte qu'à la longue la différence sexuelle et la polarité disparaissent. Dès lors, le chemin qui mène à l'homosexualité n'est pas loin." Donc là, c'est parce que les femmes deviennent des hommes que les hommes deviennent pédés.

Il y a la variété stalinienne de l'homophobie.

Aprés l'exécution pour homosexualité en 1934 de Röhm chef des S.A. sur ordre d'Hilter, la presse soviétique pour ne pas rater de montrer sa vigilance anti nazi se lance dans une campagne contre l'homosexualité, considérée désormais comme une "dégénérescence de la bourgeoisie fasciste." Elle évoquait " les mignons du ministère de la propagande de Goebbels." Gorki s'était donné la peine de rédiger un article se concluant par : "Extirpez l'homosexualité et le fascisme disparaîtra." Quelques mois auparavant pourtant avait été votée une loi qualifiant les rapports sexuels entre hommes non pas de crime bourgeois mais de " crime social " puni de sévères peines de prison. L'homosexualité était réprimée comme le "banditisme." Le PC soviétique avait la hantise de l'accroissement de l'homosexualité dans l'armée et la marine et dans le reste de la société. Sa propagande anti homo exaltait "l'humanisme prolétarien" radicalement incompatible avec l'homosexualité "manifestation de la dépravation de la bourgeoisie." En janvier 1934, il y eut des arrestations massives d'homosexuels à Moscou, Léningrad, Kharkov et Odessa.

Il y a la variété "zoophile" de l'homophobie. Il y a le haut et le bas de gamme.

Noêl Mamère, maire de Bègles, a célébré en 2004 le premier mariage homosexuel en France. Cette cérémonie citoyenne lui a valu un torrents d'injures et de menaces, toutes alimentées par la haine homophobe qui a déployé en la circonstance sa peu ragoûtante palette. Dans une lettre tapée à la machine et signée "M. Tartempion 69, rue du Quai 33130 Bègles ", son auteur masqué se montre très content de la trouvaille qu'il présente à Noël Mamère :

"... Aussi pour me racheter à vos yeux je voudrais vous offrir une suggestion beinveillante à votre égard et dont vous retireriez un bénéfice certain si vous la mettiez en application, parce que pour le coup, vous seriez plus une starlette mais une éblouissante star au firmament des déjantés. Voilà : au lieu d'organiser un " mariage " comme celui du 5 juin, pourquoi, une prochaine fois n'iriez-vous pas d'une démarche beaucoup plus ambitieuse et volontariste vers un inestimable progrès dont les foules en quête d'émotions pourraient vous être infiniment reconnaissantes, un mariage " zoophile" ?..."

Et l'auteur masqué ne s'arrête pas là. Il a l'âme d'un conseiller animalier se piquant de poésie :

" En effet, combien sont-ils ou sont-elles à avoir un amour de chat, de chien, de poisson rouge, sans compter ceux qui doivent leur plaisir physique à un mouton, une vache, et j'en ai même connu un qui devait ce plaisir à un canard de barbarie, oui, un gros canard, au plumage noir éclairé de reflets verdâtres avec des turgescences rouges à la naissance du bec surmonté d'un air grave. Eh oui !. "

Et le conseiller animalier se double d'un conseiller artistique attentionné ne manquant pas de connaissances en matière d'accessoires de scène :

" Ce serait une innovation tout à fait digne de vous et cela ne serait pas compliqué à mettre en scène pour la télévision qui nous a, à plusieurs reprises, fait visiter sous la conduite d'un de vos adjoints ou de l'huissier à votre service, l'actuelle salle des mariages de l'hôtel de ville dont vous êtes le maire : il suffirait de retierer un ou deux fauteuils destinés aux marié(e)s et de le remplacer par ou un piquet, ou un perchoir, ou un coussin, ou un bocal, ou une petite table selon que l'un des deux futurs conjoints serait un équidé, un bovidé, un ovin, un caprin, un porcin, un camédilidé, un girafidé, un simien, un oiseau, un canidé, un félin, un poisson, un batracien,...Un large éventail offrant de vastes perspectives. Hein que l'idée est bonne ? Elle vous séduira, j'en suis sûr. Avec ça il y a de quoi de faire du spectacle."

L'homophobie zoophile de 2004 a-t-elle disparu du catalogue des marchandises homophobes 2013 ? Eh bien non, l'homophobie zoophile a séduit l'UOIF, (Union des organisations islamiques de France) qui a fait connaitre son opposition au mariage pour tous en l'assortissant d'une mise en garde expliquant que le mariage pour tous empêchera de "déligitimer " la zoophilie.

Voici une variété d'homophobie à ambition pornographique :

Extrait d'une lettre envoyée au service de l'état civil de la mairie de Bègles en 2004 à l'attention de Noël Mamère : Après une introduction commençant par " Jusque là, je vous trouvais plutôt con et stupide mais pas forcément dégueulasse..." l'auteur anonyme enchaine : " Vous êtes en train de tout mélanger, les pratiques "galantes" d'alcôves plutôt "vicelardes" entre mari et femme en les transposant à l'homosexualité féminine d'une part et la pratique de pénétration entre hommes. Cela faisant vous institutionnaliseriez LA FORNICATION MERDIQUE dont il ne resterait qu'à sucer avec délice pour le nettoyer avec votre ouverture poilue comme un CON contrefait, ( je ne peux, vu les circonstances dire bouche) l'ESQUIMAU triomphant au chocolat d'ANUS en sortant."

Bon, on peut résumer : il ne faut pas faire un amagame entre enculer une femme et enculer un homme. Le cul d'une femme est propre, le cul d'un homme dégouline de merde.

La variante meurtrière-antisémite existe.

Lisons le message tapé en lettres majuscules ( pour impressionner davantage certainement et anonyme comme toujours ) toujours adressé à Noël Mamère en 2004 : " TOI LE JUIF QUI RECUPERE A DES FINS ELECTORALES TOUT CE QUI PASSE ET SURTOUT L'AVAL DU MARIAGE GAY NE T'ETONNE PAS DE LA HAINE QUI VA S'ENSUIVRE PAR RAPPORT A TA RELIGION ET DE TA VIE QUE TU METS EN PERIL !!!!!". ( Il y a bien cinq points d'exclamation.) Ce qui est à retenir c'est que l'auteur est convaincu de ne pas témoigner de haine à l'égard de Noël Mamère puisqu'il annonce que la haine est à venir.

Comme la version raciste-meurtrière.

Encore un texte adressé à Noêl Mamère, maire de Bègles qui a célébré le premier mariage homosexuel en 2004 : "Monsieur Mamère, Espèce de sale petit PD Les PD de ton espèce il faut les gazer mais avant il faut leur rentrer un fer rouge dans le cul !! C'est pas pour rien que la France parte en couille avec des gouvernements de droite comme de gauche, que des pourritures !! Vivement que les arabes prennet le pouvoir pour tous vous enculer et vous égorger !"( Un seul point d'exclamation final ).

L'homophobie à prétention médicale de haut niveau scientifique s'exprime aussi.

Le courrier reçu par Noêl Mamère en 2004, est enrichi d'un long exposé didactique rédigé avec un sérieux rassurant dont je cite les extraits suivants :

"...Seriez-vous ignorant de l'évolution de l'être humain, depuis sa conception, pendant la vie in utéro ? Or pendant cette période, deux organes préliminaires existent : le corps de Wolff et le corps de Müller qui vont devenir soit le tractus masculin, soit les récepteurs féminins, aprés déhiscence de l'un d'eux au bénéfice de l'autre.Hélas, dans tout processus naturel il peut exister de nombreuses malformations qui feront des futurs nouveaux nés des êtres anormaux : difformités de parties visibles ou non visibles du corps, absence ou nanisme d'un membre, etc. Il en va de même pour la génitalité par juxtaposition anormale des corps de Wolff et de Müller ou leur développement anarchique. Si les difformités du corps sont bien souvent une souffrance tant morale que physique, elles ne pertubent pas le comportement génital, tel que l'a programmé la nature, ni ne donnent aux malchanceux concernés des attitudes revendicatives ou des exhibitions [....] Depuis la nuit des temps ces carences existent et ont souvent généré des difficultés comportementales voire sociales, plus ou moins ostensibles, et le plus souvent pénibles. ( Apparemment la compassion et la condescendance inspirent l'auteur mais attention à la surprise .)

Voyons la conclusion transfigurée par le recours à l'histoire : " Mais jamais il ne fut question, ni sous l'ancien régime, ni sous sous les périodes révolutionnaires et suivantes d'officialiser, par quelque contrat que ce fût, l'union anormale de deux êtres malformés sexuellement, donc incapables de procréer. " Impressionnant non ? L'auteur sait de quoi il parle : l'homosexualité dérive d'une régression ou d'une transformation râtée des canaux de Wolff et des canaux de Müller.

Comme la pieuvre, l'homophobie a des tentacules qui repoussent aussitôt coupées. L'inventaire doit être poursuivi. Il le sera.



39 réactions


  • jako jako 15 janvier 2013 14:36

    « transformation râtée des canaux de Wolff et des canaux de Müller. » si ce n’était aussi sérieux je dirais expldr, il y a les mêmes ici vous verrez , merci de ce bazar de l’horreur


    • Radix Radix 15 janvier 2013 22:59

      Non Amaury,

      Ce qui est terrifiant c’est ton commentaire... Comme d’hab !

      Radix


    • Aldous Aldous 16 janvier 2013 13:34

      il y a plus terrifiant encore : 

      Ernst Röhm, le chef des SA etait homo ! smiley





  •  C BARRATIER C BARRATIER 15 janvier 2013 15:25

    la manif du 13 janvier entrait, masquée, dans ces catégories


     

    La convergence des droites et des catholiques les plus conservateurs avec des oppositions aux lois des hommes est le message de la manifestation du 13 janvier à PARIS. Personne ne peut ignorer cette convergence anti républicaine.


    Voir dans la table des news : « République : résister à la pieuvre libérale et intégriste »


    http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=204


    J’ai noté la présence des intégristes polonais qui s’en prennent aujourd’hui chez eux à la liberté de la Femme, j’ai noté des slogans comme « un homme, une femme sont d’abord différents ».


    Pour plus de 60 millions de Français, ces quelques 400 000 manifestants représentaient les minorités agissantes de ces milieux, avec la bénédiction de leur hiérarchie catholique. Il sont le contraire de la France des droits de l’homme, de l’égalité, ils sont la minorité qui parle haut car elle se croit supérieure. Je n’ai pas vu d’expressions protestantes, juives, musulmanes, agnostiques, athées.dans cette manif où le catholicisme minoritaire allié à la droite UMP ne representait que lui-même. Du pur cléricalisme (la religion veut gouverner tout le monde).


    La démonstration est réussie.


    A l’opposé, représentant l’avenir, la République et sa laïcité.


    « Laïcité, enjeux mondiaux :liberté de la Femme, Républiques sociales »


    http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=222





    • Corinne Colas Corinne Colas 16 janvier 2013 15:48

      « un homme, une femme sont d’abord différents »


      Cela vous choque ? Si vous n’avez rien remarqué à votre âge, on ne peut plus rien pour vous... 

      Quant à la belle manœuvre de makebelieve sur la France des droits de l’homme, de l’égalité... et tout le Saint Frusquin, cela ne marche plus quand les enfants ont grandi !


  • King Al Batar King Al Batar 15 janvier 2013 16:06

    Bonjour à l’auteur !
    Bravo, deuxième article sur AV, le même thème que pour le premier, va peut être falloir penser à vous renouveller !

    Au Bazar des pleurnichards, dans notre pays, je vais vous citer trois groupes d’individus, faisans moi même partie de l’un de ses groupes, avec leur manière de toujours faire culpabiliser les autres en permanence...

    Dans ce fameux bazar, donc, je voudrais....

    Les Juifs ! Ohhh attention, c’est pas bien, sujet borderline... Et bien déjà pour commencer, sachez qu’avant de dévollopper, j’ai été baptisé juif (britmillah) et j’ai eu quelques fondements d’éducation religieuse, même s’ils ne m’ont pas spécialement servi (L’ami JJ Rousseau me paraissant bien plus comme un prophete intellectuel que Moché). Donc les juifs... Alors ce n’est pas bien compliqué... Massacrés il y a 60 ans, et surtout pendant une bonne partie de leur existance en tant que peuple, dans de nombreuses contrées... Aujourd’hui incriticables... C’est délicat. Mais aujourd’hui critiquer la politique ISraelienne c’est être antisémite... Dire qu’Arthur est pas drole... Pir que Gad Elmaleh m’ennuie... C’est douteux.

    Les Homos ! Alors la en ce moment c’est le pompoms, et vos articles l’illustrent très bien. On peut très bien ne rien en avoir a foutre des homos dans cette société, penser qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent, mais considérer que les laisser éduquer des enfants adoptés, ce n’est pas leur role... La on devient homophobe... Pourtant merde, les genres ne sont pas interchangeable, et l’éducation a un sens... Sinon on abandonnerait tous nos gosses, pour les envoyer dans des grands centres d’education... On peut très bien comprendre qu’un homme puisse être attiré par un autre homme, l’aimer, etc... Mais on peut aussi dire qu’organiser une marche obsene avec des défilés à tendance profondemment choquante (d’un point de vue sexuelle) en plein milieu de la capitale, tous les ans (qu’on appelle « gay pride ») n’a pas grand interet... Est ce réellement homophobe, de reprocher a des gens leur fierté d’appartenir à une communauté ? Ce n’est même pas la communauté que l’on condamne, car chacun peut se sentir proche de qui il veut, mais c’est la revendication exacerbée qui oripille, vous comprenez ????

    Et enfin, les femmes... Avec les feministes, qui voudraient absolument nous faire adherer à leur thèses des plus stupides... Evidemment que dans les années 70 le statut de la femme méritait d’être considéré pour qu’elle devienne l’égal de l’homme. Evidemment qu’il était nécéssaire qu’elles aient les mêmes droits... Mais qu’on entend que la liberalisation de la femme, c’est le travail... On peut se dire qu’elles ont été bien connes de se laisser manipuler par les femmes de leur patron, pour en avoir les idiotes utiles du système... On peut dire que la solidarité féminine aggace, et qu’il n’existe pas de solidarité masculine, et d’ailleurs certains en feraient preuve on les condamnerait très durement.

    Alors oui, les groupes d’individus dont je viens de parler, sont des gens qui ont souffert par le passé. Oui il faut veiller à ce que cela ne se reproduise plus jamais, c’est certain... Maintenant, il serait bien aussi que les principaux concernés arretes de chouiner H24, pour nous dire « regardez les mechants gens (qui n’appartiennent à aucune communauté) comment ils sont méchants avec nous, les faibles ! » Déjà parce que vous n’êtes plus faible ! Et d’autre part parce que personne n’est méchant avec vous.
    C’est vrai, les seules communautés qui passent leur temps à schialer, ce sont des communautés bourgeoises ! Les homos, les femmes cadres (parce que quand la caissière gueule, on s’en fout, les gays...) Mais en France, existe t il encore des individus qui soient capables de tenir un discours du genre « moi, je suis malheureux en France parce que je suis juif/ une femme/ homo » ???? Non ! En france on est malheureux parce qu’on est pauvre, parce qu’on se sent exclu ; parce qu’on est gros (eh oui), parce qu’on est laid (et oui et ca c’est de la vrai putain de discrimination !), eventuellement parce qu’on appartient à une minorité dite « visible »... Mais certainement pas parce qu’on est homo !!!!!!

    On est pas dans un pays ou on lynche les homos ici !

    Alors vos message de pleurniche, après le précedent article, ou vous avez eu le culot de comparer des préférences sentimentales ou physique, à une ethnie, une culture, un peuple... Ben franchement on a juste envie de se torcher le cul avec, et de se rincer avec vos larmes... Vous ne faites pleurer personne et vous agacez plus qu’autre chose avec vos plaintes... C’est pas le bureau de la schiale ici, et en plus je penses qu’il y a bien plus malheureux que vous.

    Allez faites un effort, je suis sur que vous trouverez un article plus interessant à pondre la prochaine fois qu’un bazar ou vous essayer de soutirer quelques larmes, qui n’ont pas lieu d’être !


  • volpa volpa 15 janvier 2013 17:11

    Excuse auteur de ne pas lire ton article.

    D’accord pour ne pas emmerder les homos car il le font bien tout seul.( c’est de l’humour pour ceux qui sont lourds).

    Mais de là à en faire une norme, c’est quand même autre chose.

    Et c’est ce qui tend à être.

    Pour finir les hétéros seront montrés du doigt.


    • walden walden 15 janvier 2013 22:44

      ben merde, heureusement que vous me prévenez, j’allais avouer à mes amis homos que j’en pinçais pour une dame,
      grâce à votre finesse d’analyse, j’ai échappé au pire ...
      ah, ils étaient déjà au courant et s’en battent l’oeil,
      encore perdu, on peut pas gagner à tous les coups


  • Giuseppe di Bella di Santa Sofia Giuseppe Di Bella 15 janvier 2013 18:24

    Merci à l’auteur pour cet excellent article. Bonne continuation sur AgoraVox.

    Cordialement,

    Giuseppe


  • Christian Labrune Christian Labrune 15 janvier 2013 18:30

    On ne parlerait pas d’homosexualité s’il n’existait pas, de toute évidence, une aversion touchant à l’autre sexe. Appelons cela une altersexualophobie. Et cette phobie va si loin que ceux qui en sont affectés et qui voudraient « avoir » des enfants, ne peuvent même pas envisager de les concevoir eux-mêmes, par une méthode pourtant éprouvée, facile et pas du tout désagréable.

    L’homophobie serait au fond une aversion de même nature, quoique beaucoup moins prononcée. En général, les hétérosexuels n’ont rien à foutre, si j’ose dire, des homosexuels et de leur vision du monde compliquée à plaisir. Tout ce qu’il souhaiteraient, c’est qu’on cessât de les importuner avec des problèmes sexuels qui ne sont pas du tout les leurs et qu’on cessât de leur faire croire que des chemins qui ne mènent nulle part, sur le plan particulier de la procréation, puissent être regardés comme des autoroutes.


  • Yohan Yohan 15 janvier 2013 18:30

    Merci à l’auteur pour cet excellent article contre-productif. Bonne continuation sur Homovox. smiley


    Je ne vous salue pas, bien sûr

    Yohan

  • jacques lemiere 15 janvier 2013 18:57

    Homophobie....crainte du semblable ?

    avoir commencé à forcer un terme comme homosexuel pour désigner UNE personne suffirait à me rendre farouchement homophobe...

  • jacques lemiere 15 janvier 2013 19:04

    Et puis, regardez,, la société est pleine d’homophobes et de racistes..et on ne peut pas changer fatalement les gens... portant pour beaucoup l’idée que personne doit être stigmatisé s’impose de plus en plus dans le dit peuple..et esclavage fut aboli par des personnes parfaitement racistes !!!


    Si les gens sont homophobes..comment voulez vous changer cela ?? certainement, pas en leur disant qu’ils SONT mauvais et qu’ils doivent ne pas donner leur avis.

  • Corinne Colas Corinne Colas 15 janvier 2013 19:06

    L’homophobie existe toujours... dans certains pays puisque les homosexuels y sont punis de mort. Il n’y a pas si longtemps en occident, c’était un délit.. une pensée pour Oscar Wilde ! 


    Allons-nous ressasser encore et encore le « bazar de l’homophobie » et enfin tourner la page ? Le temps des violons, c’est terminé !

    Par défense, la différence fait peur... J’ai les cheveux longs et bouclés, Dieu sait si les filles aux cheveux filasses s’en sont moquées dans la cour de récré quand j’étais enfant. Je pensais être une anomalie alors imaginons les tortures endurées par les frisés drus, les rouquins ou les handicapés ! Il ne fait pas bon non plus être noir, basané, jaune... tout dépend de l’endroit où l’on se trouve. Dans un HLM, un basané sur un palier de blancs : gare à ses fesses, le contraire est tout aussi vrai.

    A moins de vivre dans le Marais à Paris, l’homosexuel(elle) est donc à la fois noir(e), basané(e), jaune, rouquin(e) etc. le consensus autour est vite fait car l’’intolérance n’est qu’une question de majorité. Peu de chance d’y échapper là !

    L’éducation, la culture, les lois sont là pour essayer de contrecarrer cette intolérance à la différence. Elle ne sera jamais éradiquée tout à fait et après tout, c’est « sain » dans l’absolu, nous ne sommes pas des robots au sourire figé. Ponctuellement, des évènements en témoignent, certains plus ou moins dignes d’attention mais ils s’inscrivent dans un schéma général où le tabassage d’un clochard, d’un jeune, d’une femme n’est pas moins significatif que celui d’une personne homosexuelle. 

    Un lobby a décidé pourtant que le prosélytisme victimaire serait la voie à prendre pour contrer l’homophobie à l’instar d’autres « groupes persécutés » . De grands progrès ont été fait grâce à cette démarche finalement et le « combat » n’est plus d’actualité, des lois en effet sont passées par là et les mentalités ont changé de toute façon sur à peu près tout y compris l’homosexualité. Pour continuer à exister, il faut donc inventer de nouveaux combats, c’est à dire créer de nouveaux besoins. Entre le droit à la différence et le droit à l’assimilation, certains se perdent : la Gay Pride et le bébé dans la poussette sont pareillement revendiqués ces dernières années. 

    On peut discuter en long et en large de tout ça au bistrot du coin ou lire les travaux neutres sur le sujet. 

    Majeur, un petit extrait :

    "le caractère exclusif de l’homosexualité est une notion récente, accompagnant la bipolarisation de  l’espace sexuel entre hétérosexuels  et homosexuels. La naturalisation de ce type de discours est donc un phénomène récent datant de ces dernières décennies. 

     Cet effet de production de « réel » par la performativité des discours tenus sur la sexualité (et l’homosexualité) a eu pour effet de faire de la pratique sexuelle la source d’une identité politique et sociale qui s’est essentialisée en devenant un marqueur identitaire pour la personne." 

      » (..) le passage d’une stratégie de victimisation à un discours victimaire apparaissant dans l’idée que la revendication croissante de prise en compte et de protection se fait à travers une insistance très forte, dans les textes et les imaginaires homosexuels, sur l’image de la victime. (..) ce discours se fait aussi sur la  dénonciation d’attitudes (rejet, mépris, silence)  dont le caractère insoutenable est renforcé par une insistance rhétorique. 

     (..) l’idée de communauté homosexuelle (..), de discours, passe à l’état de dispositif réel (..) ces nouvelles formes de la vie homosexuelle (parisienne) – sa ghettoïsation et sa commercialisation - influent sur la vision désormais partagée par beaucoup d’acteurs sociaux au niveau de toute la société d’un monde homogène, unifié et revendicatif.«  


    On peut aussi avoir un peu d’humour :

    http://www.nouveau-reac.org/textes/philippe-muray-le-mariage-transforme-par-ses-celibataires-memes/


    On peut réfléchir aux implications :

    http://jprosen.blog.lemonde.fr/


    et j’en ai d’autres dans ma besace sur les implications juridiques d’un texte mal ficelé mais bon, il est temps de lâcher l’ordinateur.

    En conclusion, mélanger homophobie, mariage gay (cela fait longtemps que le mariage n’est pas fondateur de famille, cela a été dit et redit et à peu près personne n’est contre l’union d’un couple homosexuel) permet de balancer à nouveau le vieux cloaque des réflexions nauséabondes cher au fond de commerce de Mme Fourest.


  • volpa volpa 15 janvier 2013 19:14

    L’homosexualité est une déviance tout simplement.Une erreur de la nature et çà arrive souvent.

    C’est comme les cellules saines qui deviennent cancéreuses.

    Personne ici ne les hait et ce n’est pas une raison de porter ce slip en étendard et promouvoir ce genre dans les écoles.


    • walden walden 15 janvier 2013 22:47

      fantastique défense !

      vous voulez corriger les erreurs,
      redressez les déviants,
      continuez, c’est passionnant
      vous avez peur qu’elle pousse de travers ? d’être considéré comme une aberration,
      vous voudriez que les homosexuels rasassent les murs ?
      vous-même, vous sentez-vous bien, avez-vous peur d’une envahissante présence, d’une autre nature, cela menace-t-il votre nature ?


    • Corinne Colas Corinne Colas 16 janvier 2013 12:13

      « Déviance » ? C’est un jugement de valeur... Dans 200 ans, les déviants seront ceux qui feront des bébés sans passer par un contrôle de leurs gènes. Soumis à l’ostracisme, ils devront « raser les murs », voire payer des amendes. Les normes sociales sont changeantes... et oppressantes pour ceux qui ne marchent pas droit à certains moments de l’histoire. Elles sont établies au bénéfice de l’oligarchie qui dirige le monde et nous nous les approprions comme si elles étaient « naturelles » pour la « bonne marche de la société ».


      Le concept de « déviance » pour l’homosexualité devrait nous être étranger... l’homosexualité a toujours existé et ne disparaîtra jamais. Il n’y a pas à s’en réjouir ou à en s’en inquiéter. Tout comme pour la couleur des yeux ou des cheveux, l’orientation sexuelle ne se décide pas grâce à des normes sociales (en principe). 

      La différence fait toujours peur (redite) ! Je ne sais pas si au temps des cavernes, l’homosexuel était chassé par la tribu à coups de cailloux comme cela se fait encore dans certains rares endroits reculés du monde (vu de mes propres yeux) mais en France, c’est interdit par la loi et c’est une bonne chose. 

      Au vu des changements rapides de notre monde aujourd’hui sur à peu près tout (sauf sur les privilèges), on pouvait croire en toute bonne foi que la question de l’homophobie était réglée depuis longtemps en France. En ce qui concerne d’autres pays, il n’appartient pas aux occidentaux de jouer les gendarmes des moeurs. Voici d’ailleurs un avis haïtien sur l’homosexualisme (et non l’homosexualité) : http://intellection.over-blog.com/article-l-homosexualisme-cette-ideologisation-de-l-intimite-107520946.html

      En bref, dans notre culture, les seuils de tolérance de la société à l’égard de l’homosexualité ne pouvaient que passer définitivement au vert comme pour beaucoup d’autres choses. Ex les femmes votent, possèdent leur propre compte bancaire sans autorisation du mari etc. l’orientation sexuelle des uns et des autres... tout le monde s’en moque aujourd’hui ! 

      Les homosexuels n’ont pas trois yeux ou des antennes qui leur poussent sur la tête. Ouf, la société l’a compris...

      Quand l’orientation sexuelle devient un marqueur identitaire, là on peut commencer à se poser des questions...

      Le marqueur identitaire peut être stigmatisé ou valorisé. Ce n’est jamais anodin car s’il peut conduire à l’intolérance, il peut aussi procurer des avantages. L’appartenance à un groupe permet bien des choses... C’est alors du racisme à l’envers ! 

      Les homosexuels seraient finalement quand même des êtres particuliers ? 

      Avec la montée en puissance du lobby LGBT, nous passons du droit légitime à l’indifférence grâce à des mesures de protection (homophobie punie par la loi) à la revendication de privilèges par rapport d’autres humains sous prétexte d’orientation sexuelle. 

      On pense que celle-ci fait partie de la sphère privée. 
      Non, nous répond le lobby LGBT !

      Juste un exemple :

      (..) « L’Autre Cercle lance en parallèle auprès de plus de 30.000 entreprises, collectivités, ONG ou encore maisons de retraite une grande enquête. Agenda oblige, le mariage gay, qui ouvre de nouveaux droits pour le salarié (congés mariage ou naissance...), occupera cette année une place centrale dans le questionnaire. »Nous voulons savoir si les entreprises ont anticipé l’adoption du texte« , explique Catherine Tripon.

      L’enquête cherchera aussi à déterminer si les managers et directeurs des ressources humaines estiment qu’il est simple, chez eux, de révéler son homosexualité.  »L’objectif est de faire réfléchir ces entreprises pour les amener, pourquoi pas, à signer la charte par la suite« , explique Mme Tripon.

      (..) Chargée d’élaborer le plan, Najat Vallaud-Belkacem a consulté L’Autre Cercle. Auprès d’elle, l’association a insisté pour que les lycéens, futurs managers en puissance, soient sensibilisés à l’homophobie, rapporte Mme Tripon. »Comme l’homosexualité est un critère moins visible que la couleur de peau ou l’origine, les managers sont moins à l’aise pour condamner une injure homophobe que raciste, il faut les y former très tôt« , relève la porte-parole. Autre proposition : faire en sorte que les accords de branche sur la diversité intègrent le critère de l’homosexualité. »

      (http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121031.FAP2793/homophobie-l-association-l-autre-cercle-passe-a-la-vitesse-superieure-aupres-des-entreprises.html)

      --------------------------------------

      On nous dit que le mariage gay ne doit pas inquiéter... Oui sur le fond, il est difficile d’avoir un argument contre surtout quand cela ne nous concerne pas. Personnellement, je n’imagine même pas que l’on puisse interdire une union entre personnes du même sexe, cela fait partie de la sphère privée. 

      Quand celle-ci est appelée « mariage pour tous » permettant un changement mal ficelé du code civil, cela concerne tout le monde et il est tout à fait normal de s’emparer du sujet. 

      PMA, GPA, adoption, changement de mots pour désigner la famille, interdiction de mots, d’attitudes, de comportements, préférence de l’employé homosexuel, soi-disant pour lutter contre l’homophobie, prosélytisme à l’école... entraînent des interrogations.

      Les normes sociales évoluent à la demande de la société parfois, c’est alors toujours avec un temps de retard, ou font partie de stratégies politiques élaborées, c’est alors avec la volonté d’imposer « un ordre ».

      Quand ce sont les « revendications » d’une minorité (qu’elle soit religieuse, politique ou autre) qui s’imposent à la majorité, c’est rarement une lame de fond naturelle...


      « Il faut inventer un nouveau paradigme idéologique »(Christophe Girard, adjoint aux affaires culturelles à la Mairie de Paris, Libération 11/05/04). »

      On ne peut qu’applaudir, cela a marché ! Oui mais dans quel but ? Certainement pas la lutte contre l’homophobie...


  • easy easy 15 janvier 2013 19:23

    Le mariage ainsi que l’adoption homo pose de lourds problèmes d’identification


    L’identification de soi (Qui suis-je ?) nous vient du mix entre l’image que les autres nous renvoient et la protestation criée ou sourde que nous émettons sur certains points.

    «  »« On me dit que je suis blond, j’y réfléchis. Ça ne me pose pas de problème, je l’accepte et je peux même le répéter. Mais on me dit aussi que je suis nul au tennis. J’y réfléchis, ça me déplaît, je trouve que ce n’est pas vrai, je proteste (à haute voix ou en sourdine selon mon courage)


    Et c’est dans mille domaines que chacun doit se définir et être défini.
    Grosse fatigue.

    Heureusement, il y a des points sur lesquels il n’y a pas photo.

     »«  »J’ai une allure de mec, une voix de mec même au téléphone donc je suis un homme donc j’aime les femmes. Quand j’entre en boîte, elles savent au moins qu’elles m’intéressent. J’ai certes à gérer les autres mecs mais en termes de concurrence directe et j’y suis habitué

    «  »« De la même façon, dès qu’on me demande si je suis marié et que je réponds oui, mon interlocuteur sait que je suis avec une femme et il me demande si j’ai déjà des enfants etc.

     »«  »Le fait qu’il y ait une proportion importante d’homos, de mariages homos et de parents homos va donc m’obliger à me fatiguer pour me définir sur des nouveaux points qui m’étaient jusqu’alors des havres où j’étais en sécurité identitaire.
     
    «  »"Je vais certainement développer des trucs nouveaux pour signifier dans quel groupe je suis mais je sens que ça va me prendre la tête et là tout de suite, je ne sais pas comme je vais faire alors je trépigne de colère parce qu’en attendant, je vais me faire draguer par des mecs et passer pour un homo Grrrrrr !



    Ça fait longtemps que les gens doivent batailler dur pour s’identifier.
    Tiens déjà en Catholique Vs Protestant ou Vs Juif. 

    Grosse fatigue pendant des siècles
    Et chaque détermination religieuse valait certes assurance vis-à-vis d’un camp mais risque de mort vis-à-vis de l’autre. 
    On en était venu à convenir que le plus simple était d’arborer un signe religieux distinctif.
    Un coup on le portait très volontairement, un coup on y était contraint si on relevait d’une minorité. Il y a même eu des endroits-moments où si une personne était d’une certaine communauté, elle ne pouvait sortir de son ghetto que pieds nus


    Quand on était d’un pays (en France) on s’habillait d’une certaine manière afin de s’identifier. Et il ne faut pas croire que c’était facile de porter tout le temps ces costumes régionaux parfois très encombrants.
    M’enfin, une fois habillé pays, on arborait une marque identitaire pays indiscutable

    Et puis il y avait le patois.
    Là encore c’est du boulot, mais bon, au bout de 5 ans, on l’avait acquis et ça constituait un trône identitaire.

    Il y avait aussi le métier qui faisait une identité. 



    Mais à partir de 1800, quelle galère !

    La plupart des gens ont été déménagés de leur pays. Ils se sont retrouvés dépaysés à Paris où ils durent se défoncer pour se refaire une identité, l’ancienne étant moquée.

    Oh la honte de parler avec l’accent auvergnat à Paris ! 

    Si les métiers traditionnels identifiaient bien leur bonhomme, y compris sur le plan de la confiance et du crédit, les métiers nouveaux du XIXème siècle ne disaient rien aux gens.
    Que devient le fier cocher dans une automobile où le fouet ne sert plus à rien ?

    Voilà des ex maquignons jusque là appuyés sur leur réputation de pays qui se retrouvent à huiler des machines à Billancourt ; ce qui n’est d’aucune sorte de référence identitaire. La honte.

    Ce n’était plus exactement le métier industriel nouveau qui définissait une identité mais sa position hiérarchique dans la fonction. C’était donc souvent des teigneux sans éthique ni scrupules mais Parisiens qui devenaient chefaillons de fiers Ardéchois identitairement ruinés et humiliés.

    Ensuite, à partir de 1910, chacun s’est identifié en grande partie sur la voiture qu’il pouvait enfin acheter, puis sur son pavillon de banlieue, puis sur sa télé, plus récemment sur son plasma, etc

    Tout ça c’est de la fatigue. On se tue à s’identifier. (D’autant que les vétérans de la guerre tenaient à s’identifier comme tels, tant ils avaient payé cher pour cet insigne)




    Et voilà que les homos obligent tout le monde, eux compris, à une série de nouvelles batailles identitaires 

    -Ah t’es marié ?
    -Oui mais avec un mec, autant te le préciser
    -Ah bon


    -Et t’as des gosses ?
    -Oui mais vraiment de moi et d’un autre mariage avec une femme
    -Ah, parce que t’as changé de voilure ?
    -Bin oui,


    Fatigue, évidemment fatigue
    Et colère de la part de ceux qui ronronnaient au port

    Mais, bon, ce ne sera pas la première fois qu’il faudra batailler pour s’identifier


    Ce nouveau travail identitaire que nous avons à accomplir sera probablement plus difficile que celui par les métiers et celui par les biens matériels affichés (car ça touche un point identitaire qui ne se révèle qu’en chambre) mais il sera tout de même plus facile que celui par la religion (qui ne se révèle que dans la tête) puisqu’on pourra le prouver par le conjoint)

    L’un dans l’autre, fainéants que nous sommes devenius, j’ai idée que nous allons tous nous simplifier ce travail identitaire en arborant un insigne. Une sorte d’os dans le nez ou de plume dans le cul.

    J’ai d’aileurs un ami chinois qui est en train de fabriquer des millions d’insignes ad hoc. Vous verrez, cépamal. 

    J’espère qu’il y a assez de couleur dans l’arc-en-ciel pour que nous puissions nous les partager et en récupérer chacun une.

    Les enfants aussi porteront un insigne qui explicitera dans quelle sorte de famille ils sont tombés.

    Bon, s’il y a trop de bagarres à l’école, s’il y en a qui se font tout le temps cogner, on les peindra peut-être tous en arc-en-ciel ou alors on les séparera



    Puis, arriveront les compétitions. Elles arriveront de manière inattendue.
    En Chine, il y avait chaque année un super concours de mandarinat et parfois il arrivait que les lauréats fussent tous du Sud.
    Oh la la ! je te dis pas le foin que ça a fait.
    Ceux du Nord ont hurlé au complot
    Du coup, il a été proposé des quotas et un lourd système de recopie des devoirs par des tiers afin d’être sûr qu’un correcteur ne pouvait pas identifier un candidat et le favoriser


    En France, un jour, on s’apercevra que les gosses ou les employés de telle couleur d’arc-en-ciel sont plus ceci ou plus cela. Je suis sûr que l’INSEE ne manquera pas de nous pondre ce genre de stats

    C’est à ce moment là que ceux des groupes baltringues auront envie de rejoindre ceux des groupes réputés.

    Et puis, très probablement, nous distinguerons-nous par un jargon particulier. C’’est déjà le cas pour les minorités mais la majorité hétéro devra accentuer son côté hétéro. Peut-être en recourant à des articles définis spéciaux
    Peut-être aussi en n’achetant jamais deux objets identiques.


    Bon, on n’en est pas encore là.
    Pour l’instant, nous n’en sommes encore qu’aux colères bleues, blanches, rouges et noires.


    • walden walden 15 janvier 2013 22:49

      j’habite dans un pays où les homosexuels se marient depuis dix ans et où les stars poursuivies par le fisc viennent siffler leur rouge,
      je ne vois décidément pas de quoi vous parlez,
      ne s’agirait-il que de fantasmes ?
      les homos vous font-ils peur ?
      pourquoi ? avez-vous souffert d’un traumatisme ou d’un désir inavouable ?


    • walden walden 15 janvier 2013 22:53

      argument décisif, il est vrai que l’insulte ne salit que celui qui la profère
      vous laissant peu de marge de vous extraire de votre délicate pensée


  • jef88 jef88 15 janvier 2013 20:49

    je résume l’article !
    tous ceux qui n’admirent pas les homos sont homophobes !

    vous êtes donc prié(e)s de vous agenouiller devant ce groupe de pression ....


  • soi même 16 janvier 2013 02:11

    Texte bien noir d’un auteur bien noir, avec des préjugés bien noirs, et une provoque de plus !
    Non vous n’allez pas êtres les martyres, juste nous nous voulons pas nous laissez faire, c’est tous simples.

    Votre outrance est en réalité la meilleur propagande pour nous soutenir, comme vous ne faites pas de détail et c’est tellement outrancier, vous nous rendez service en fin de compte.

    Donc merci pour la propagande gratuite que vous faites, on ne peut pas rêver mieux que vous révélez telles que vous êtes, au moins votre message ne trompe pas !


  • Biassu Biassu 16 janvier 2013 09:58

    Bravo pour ce brillant essai de classification.

    Et quand on dit que les enfants naissent de l’union d’un homme et d’une femme, on est nazi ou bolchévique ?


  • Pale Rider Pale Rider 16 janvier 2013 10:47

    Mamère est un disciple de Jacques Ellul, et je lui avais écrit (non anonymement, l’ayant d’ailleurs interviewé deux fois) que son mariage gay aurait fait se retourner dans sa tombe Ellul qui, dans les années 80, avait publié un texte remarqué disant que le sida était une conséquence de l’inconduite sexuelle (pas seulement homo), et précisant (ce qui est tout à fait exact) que l’arrêt du sida passe par la fidélité conjugale. Mamère m’avait répondu : « De grâce, laissons Ellul dormir en paix. »

    Concernant la zoophilie : les termes de la lettre citée sont effectivement orduriers. Mais on aurait tort d’éluder le problème. Après tout, au nom de quoi, dans le contexte actuel de permissivité, sanctionnerait-on un pauvre paysan solitaire qui sodomise une brebis ou une chèvre consentante ? Or, ce genre de pratique est sanctionné. 
    Je vous signale que, dans le film Padre Padrone, sorti en 1977, on assiste à des scènes de zoophilie en Sardaigne, dans le contexte de l’explosion printanière : le père saute sommairement sa femme, et les gamins se tapent des juments, etc. On aurait tort de ricaner contre ceux qui redoutent, dans le contexte que nous vivons, une rupture des digues de comportement en matière sexuelle. La limite actuelle semble être la pédophilie. Mais vous vous souvenez que, dans les années 60-70, de beaux esprits la prônaient carrément ! Faut-il rappeler que cela avait suscité une belle passe (si j’ose dire) d’armes entre deux hommes politiques ?...
    J’ai parlé ailleurs des valeurs communes qui cimentent une société. Or, en matière sexuelle, nous avons des valeurs de plus en plus divergentes. Je suis certain qu’on payera le prix plus tard.

    • soi même 16 janvier 2013 11:16

      @ Pale Rider, merci pour votre comentaire, le prix à payer pourrait bien être la déshumanisation de la procréation que cela devienne une prérogative d’organisme de tutelle qui géreront les naisances des futurs humains, comme il semble le cas en Chine qui m’autorise qu’un enfant.


    • Corinne Colas Corinne Colas 16 janvier 2013 12:19

      Allez rions ou pleurons, un article pour vous Rider :


      En Allemagne, il ne sera bientôt plus possible de sodomiser des chiens.

      Le Parlement fera voter en effet dans quelques jours une loi punissant explicitement la zoophilie, sous la pression d’associations de défense des animaux et de tabloïds qui demandaient une clarification de la législation existante. Désormais les relations sexuelles avec les animaux pourraient être punies d’une amende allant jusqu’à 25 000 euros. Comme en Suisse. 

      Les hommes politiques se sont intéressés à cette question lorsqu’ils se sont rendus compte qu’une simple loi interdisant les maltraitances sur les animaux n’était pas assez précise pour interdire cette pratique de façon explicite. Le tabloïd berlinois BZ a lancé le débat en octobre, en publiant en « une » une photo d’un homme tenant son chien avec le titre : « nous appelons cela sodomie, il appelle cela de l’amour ». 

      L’association allemande de défense des droits des zoophiles estime le nombre de personnes attirées sexuellement par des animaux à 100 000, à l’image de Michael Kiok, 52 ans. Il a fait son coming out dès 1995 en révélant être attiré par les chiens et les chevaux, dont il essaie tant bien que mal de se tenir à l’écart, estimant que « le danger de tomber amoureux est vraiment trop grand ». 

      Il n’a pas de mots assez durs pour critiquer la loi en préparation. Pourquoi diable condamner un acte sexuel, se demande-t-il, alors qu’on n’a aucune preuve que l’animal souffre ? Pourquoi, alors, ne pas condamner l’insémination des juments ? Et d’ailleurs, où commence l’acte sexuel ? Câliner un chien, lui caresser l’oreille... Si la loi passe, il saisira la Cour de cassation, voire la Cour européenne des droits de l’homme, prévient-il. En fait, si le texte est voté, nul ne sait s’il sera un jour appliqué, car l’Etat n’a évidemment pas les moyens de vérifier le sort réservé aux animaux. Il s’agit d’un « symbole », reconnaissent ses partisans



    • Pale Rider Pale Rider 16 janvier 2013 15:33

      @Corinne Colas : Merci beaucoup pour ces informations très intéressantes, qui confirment, en pire, le danger contre lequel je mets en garde.

      Chacun pourra réfléchir au bien-fondé du chapitre 18 du Lévitique, les v.22-23 étant particulièrement éloquents pour le sujet qui nous occupe. Je sais bien qu’on ne peut pas toujours transposer tel quel un texte de presque 3000 ans à notre époque. Cependant, celui-ci me semble n’avoir pas vieilli. Il vaut le coup de voir ce qu’il est advenu des civilisations qui sont tombées sous le coup des avertissements énoncés dans ce texte.
      Je m’empresse de préciser que, contrairement à « W », je ne crois pas qu’il existe un camp du Bien (surtout pas les States, d’ailleurs) contre le camp du Mal, mais qu’il y a certainement à choisir entre des types de sociétés dont certains sont moins mauvais que d’autres.

  • bel95 16 janvier 2013 11:49

    Marrant chaque exemple pris par l’auteur est un contre exemple social.

    les SA groupe homo. au nom de la race supérieure, Sigfrid le merveilleux ont largement favorisé la montée de Hitler et surtout de la doctrine suprémasiste.

    Le mariage de Begle, magnifique ils ont escoqué la vielle dame qui leurs à tendus la main. Ce qui d’ailleurs résume ce qui attend les socialos, les verts pronent le concept de « pédophilie douce » d’abaissemnt de la majorité sexuelle au nom de ....Liberté, Egalité la Fraternité à coup de manche !!!


    • Aldous Aldous 16 janvier 2013 13:42

      et oui, ce cher Ernst Röhm le chef des SA était homo. 


      Si on se laissait aller a un amalgame semblable a celui de l’auteur on en déduirait que homo=nazi.

      Comme quoi aller chercher les Nazis pour salir ceux qui ne pensent pas comme soi est une arme a double tranchant.

      Article minable donc.

       smiley



  • Terrecendre Terrecendre 16 janvier 2013 12:45

    Soyons honnête et partons donc de ce postulat qu’aucune différence de qualité n’est de fait mesurable dans le genre humain. Nous constaterons donc que dans votre propre aveuglement, la lumière des lumières est sans doute trop éblouissante, vous essayer de démontrer que les personnes qui ne sont pas en phase avec vous sont différentes en qualité... donc je peux affirmer que cette démonstration est révélatrice de votre propre incompétence à vous élever au niveau de vos objectifs... une conclusion possible est donc que vous êtes vous-même soumis à un conditionnement et vous n’avez donc aucun crédit...


    • bernard29 bernard29 16 janvier 2013 14:07

      à Terrecendre  ; trés bien dit . 

      L’auteur ferait mieux de nous expliquer ce qu’est « l’homosexualité » d’aprés lui . 


  • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 16 janvier 2013 22:07

    Homophobie : terme issu du novlangue politico mediatique au debut du XXI eme siecle pour stigmatiser les ceux qui refusent la primaute du culturel sur le naturel. Utilise en droit pour permettre des condamnations penales.


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