Austérix
Non, il n'est pas Astérix, le gaulois courageux, le juste, le sage, l'équitable. Lui, c'est Austérix ! Avec lui, c’est l’austérité pour les pauvres et les classes moyennes, et l’hyper prospérité pour les riches, ses amis et les gros fraudeurs.
Une enquête de l'INSEE vient de sortir et confirme ce que les Français savaient déjà : les inégalités gigantesques entre les revenus se doublent d'une galopante disparité des patrimoines.
« Les inégalités de patrimoine se sont accrues depuis 2004 » .
Les intouchables
Les 10 % de ménages les mieux dotés concentrent 48 % de la masse totale de patrimoine brut (au minimum 552 300 euros d’actifs), les 1 % les mieux dotés en détenant même 17 %, contre seulement 7 % à la moitié des ménages les moins dotés. Ces inégalités sont beaucoup plus marquées que celles des revenus.
La suppression des droits de succession décidée par Sarkozy a amplifié les inégalités déjà criantes. Une minorité d’héritiers en a largement profité. La crise ne les touche pas. Ce sont les « intouchables ».
Selon l’enquête de l’INSEE, diffusée le 24 novembre, les inégalités entre Français en matière de patrimoine se sont fortement accrues entre 2004 et 2010. L’écart entre les 10 % de ménages les plus pauvrement dotés et les 10 % de ménages les plus riches a augmenté de plus de 30 % au cours de la période.
La vache à lait
Quant à la rigueur, c’est toujours pour nous et pas pour eux. Par exemple, la taxe sur les hôtels de luxe a été supprimée. Les autres efforts demandés aux riches sont toujours dérisoires et « exceptionnels ».
Avec lui, nous avons l’austérité injuste, c’est Austérix !
Nous préférons la rigueur : des efforts répartis selon les capacités de chacun. Une rigueur et une relance de la production.
Comme le dit François Bayrou, les mesures sur la TVA « vont toucher le plus grand nombre des Français sans qu’il y ait l’effort symétrique de demander aux ménages les plus favorisés un effort particulier« . « C’est sur ce point que le plan est déséquilibré au risque de ne pas susciter l’adhésion du pays« . « Il n’existe pas de plan rigoureux qui ne soit en même temps un plan juste, sans cela la société le rejette« , a-t-il insisté.
Selon lui, un retour à l’équilibre budgétaire n’est possible que dans le cadre d’ »un plan d’ensemble » qui viserait à une centaine de milliards d’euros d’économies au total, « la moitié par économie des dépenses publiques, la moitié par une refonte de la fiscalité« .