vendredi 17 décembre 2010 - par Emile Mourey

Bibracte et la carte de Peutinger, une preuve de plus

Non, monsieur le Ministre, Alésia n’est pas à Alise parce que les archéologues le disent (1). Alésia est à Alise parce que César l’a dit, à condition, bien sûr, de lire correctement son texte. Et si des fouilles archéologiques le confirment, ce n’en est que mieux. Non, monsieur le Ministre, Bibracte n’est pas au mont Beuvray parce que les archéologues le disent. Bibracte est à Mont-Saint-Vincent parce que les textes le disent, à condition de les lire correctement (2). Et il n’est pas besoin de faire des fouilles archéologiques pour le prouver car les vestiges sont toujours là et bien visibles (3).

Nous ne vous demandons pas, monsieur le Ministre, d’approuver telle ou telle thèse. Nous vous demandons de retirer au mont Beuvray la caution de l’Etat que votre oncle lui a donnée ; car c’est en se retranchant derrière l’autorité de votre oncle que nos contradicteurs refusent le débat contradictoire que nous demandons.

Professeur au collège de France, titulaire de la chaire des Antiquités Nationales, Christian Goudineau écrit dans l'un de ses ouvrages : « Dès lors, les historiens doivent se poser la question suivante : à 27 km de quelle ville éduenne peut-on trouver un champ de bataille correspondant à la description de César ? », mais lui-même ne répond pas à cette question. Mes ouvrages et articles y répondent : La bataille de César contre les Helvètes a eu lieu à Sanvignes. La veille de la bataille, César se trouvait à 27 km de Bibracte/Mont-St-Vincent. Première preuve.

Les grandes manoeuvres que César relate autour de Gorgobina ne peuvent s'expliquer que si l'on met Gorgobina au mont Beuvray. Deuxième preuve.

César décrit Gergovie avec une précision telle qu'on ne peut que l'identifier à la forteresse du Crest. Il s'ensuit que celle de Bibracte ne peut être qu'à cette image et non à l'image du mont Beuvray. Troisième preuve.

Lorsqu'il prend ses quartiers d'hiver après la bataille d'Alésia, César installe une légion à Matisco/Mâcon, une autre à Cabillo/Chalon. Il est militairement absurde de l'éloigner au mont Beuvray mais logique de le mettre à Bibracte/Mont-Saint-Vincent, près de la Saône et de ses légions. Quatrième preuve.

Strabon situe le pays éduen et la forteresse de Bibracte entre l'Arar (la Saône) et le Dubis (la Dheune) et il dit aussi que le territoire des Arvernes touchait à celui des Mandubiens, ce qui place le mont Beuvray en territoire arverne avant qu'il ne devienne éduen. Cinquième preuve.

Les réponses "langue de bois" des ministres de la Culture Trautmann et Tasca sur la question du résultat des fouilles menées au mont Beuvray et de la conclusion des experts montrent bien leur embarras. Sixième preuve (Assemblée Nationale, JO du 02-07-2001, p. 3835. Sénat - JO du 01-04-1999, p. 1064).

Eumène nous décrit Augustodunum avec des détails très précis. Ces détails, on ne les trouve pas à Autun mais à Mont-Saint-Vincent ; voyez mon dernier article. Septième preuve.

Le seul vestige burgonde signalé par l'archéologie à l'époque de la prise d'Augustodunum par les Francs - le trésor de Gourdon - n'a pas été trouvé à Autun mais au pied de Mont-Saint-Vincent. Huitième preuve et j'en passe...

Neuvième preuve : la capitale éduenne indiquée par la carte de Peutinger n'est pas Autun mais Mont-Saint-Vincent.

On a vu jusqu'à maintenant Autun dans la vignette à deux tours désignée par le nom Augustodunum. Et en effet, la distance indiquée de XVIII lieues pour aller à la première station de Sidotoco (Sidicoto) correspond bien aux 40 kilomètres qui séparent Autun de Saulieu, et ainsi de suite jusqu'à Autessio-dunum (Auxerre). Et on s'est arrêté là.
 La vérité est beaucoup plus complexe. Qu'on examine très attentivement la carte et on s'apercevra qu'entre la vignette à deux tours et la station de Sidicoto, la voie fait un coude supplémentaire inexpliqué. Supposons que la vignette corresponde non pas à Autun mais à Mont-St-Vincent et imaginons Autun justement sur ce premier coude inexpliqué avant Saulieu. Si on lit la carte de cette manière, on constate que le dessinateur a placé de toute évidence le mot Augustodunum de façon qu'il recouvre à la fois la vignette à deux tours et le premier coude de la voie de Saulieu, comme s'il voulait désigner sous ce nom (Augustodunum) deux lieux distincts : la vignette à deux tours (Mt-St-Vincent), et le premier coude de la voie de Saulieu (Autun). Cet indice est capital. Il nous confirme qu'Augustodunum n'était pas seulement Autun, mais aussi et surtout le Mont-St-Vincent.
 Dans ce cas, il faut admettre que la carte indique des distances de cité à cité, mais qu'elle ne mentionne pas celle qui sépare le Mont-St-Vincent d'Autun, probablement parce que c'était une distance à l'intérieur de la cité-double. Cet oubli, volontaire peut-être, minime en apparence, est à l'origine pourtant d'une des plus graves erreurs d'interprétation de notre histoire.

 

Mon hypothèse de la cité-double s'accorde avec les discours du rhéteur Eumène

Dans son éloge/panégyrique de Constance-Chlore, Eumène s'adresse au César : Cette cité des Eduens (Mont-St-Vincent + Autun + Perrecy + Bourbon-Lancy + etc…) au nom de laquelle je dois t'adresser de particulières actions de grâces, cette cité qui t'est entièrement dévouée, a recueilli, comme fruit de ta victoire en Bretagne, une multitude d'ouvriers qui étaient fort nombreux en ce pays ; et maintenant, elle se lève de ses ruines avec la reconstruction des vieilles maisons et des édifices publics et la restauration des temples. Comme tu es son nouveau fondateur, elle croit par là-même que le vieux nom de frères du peuple romain a été rendu à ses habitants.

Dans son discours d'action de grâces à Constantin (Constance-Chlore) prononcé à Trèves, Eumène s'adresse à un Constance-Chlore empereur. En habile diplomate, il plaide pour une réduction d'impôts tout en laissant entendre à son interlocuteur qu'il serait juste et souhaitable qu'il continue la politique généreuse de son prédécesseur à l'égard de sa cité. Ton divin père (Maximien, père spirituel de Constance-Chlore) a voulu relever de ses ruines la cité des Eduens (après la jacquerie bagaude) et réparer toutes ses pertes. Non seulement il a fourni de l'argent et a fait reconstruire les bains chauds (de Bourbon-Lancy), mais il a attiré des colons de tous les pays afin de reconstituer comme la mère unique des provinces une cité (Bibracte etc...) qui, la première, a reconstruit sur l'emplacement des villes (détruites) des villes en quelque sorte romaines (Autun).

Et il termine en disant : Nous n'avons pas craint de prendre ton nom en mettant de côté l'ancien, car Bibracte (Mont-St-Vincent) s'est appelée jusqu'à présent Julia, Pola, Florentia, mais maintenant, c'est Flavie (Autun) qui est la cité des Eduens. (par son prénom, Constance-Chlore, alias Gaius Flavius Valerius Constantius, se plaçait dans la descendance politique de l'ancienne dynastie flavienne).

Dans son discours adressé au gouverneur de Lyon, Eumène plaide pour les bâtiments de son école : « Puisque les empereurs (Dioclétien et Maximien) ont voulu relever cette colonie (Autun, colonie du Mont-St-Vincent) et la vivifier avec les plus grandes et les plus nombreuses ressources de l'empire, il est évident que leur intention est surtout de voir réparer ce sanctuaire de belles-lettres (Mont-St-Vincent).

Il semble qu'Eumène ait voulu exprimer une opposition entre istam coloniam, cette (sens péjoratif) colonie qui ne peut être qu'Autun, et illam sedem, ce (sens laudatif) sanctuaire de belles-lettres qui ne peut être que le Mont-St-Vincent. Ce qui signifie que la capitale éduenne se trouve toujours à Mont-Saint-Vincent, qu'il s'agit toujours de l'antique Bibracte, et qu'Autun n'en est que la ville.

Enfin, dans le quatrième discours/panégyrique pour Constantin Auguste, Eumène s'adresse au futur grand Constantin après la mort de son père Constance-Chlore.

Mon hypothèse de la cité-double s'accorde avec les itinéraires d'Antonin.

Augustodunum se trouve cité une première fois sur l'itinéraire de Lyon à Boulogne, entre Caviluno (Chalon-sur-Saône) et Sidolocum (Saulieu), à XXII lieues (48 km 890) de Chalon et à XVIII lieues (40 km) de Saulieu. Il s'agit évidemment d'Augustodunum/Autun, et c'est bien ainsi que les historiens ont interprété le document.
Augustodunum se trouve cité une deuxième fois sur l'itinéraire d'Augustodunum à Paris, et les historiens, en toute bonne foi, ont fait démarrer sans hésitation l'itinéraire également d'Autun. Hélas ! terrible malentendu ! il fallait le faire partir cette fois d'Augustodunum/Mont-St-Vincent. Il faut reconnaître que le problème n'était pas simple.
 A XXII mille (lire XXII lieues) d'Augustodunum (Mont-St-Vincent), nous découvrons l'Alisincum de l'itinéraire d'Antonin, non pas à St-Honoré où on l'avait placé jusqu'à maintenant, mais au bourg antique de Luzy. XXII lieues plus loin (53 km 330), nous trouvons Decetia (Decize). Cet itinéraire correspond à la voie déjà mentionnée par la table de Peutinger : nous l'avions déjà fait passer par Luzy.
 Les itinéraires d'Antonin s'accordent donc parfaitement avec la table de Peutinger. Les deux documents, non seulement confirment la double capitale Mont-St-Vincent/Autun, mais vérifient d'une façon étonnante notre essai de reconstitution du pays éduen.
 Les renseignements tirés de ces deux documents se recoupent et nous confirment cette grande voie commerciale qui suivait le sillon Dheune-Bourbince pour aller de la Saône à la Loire, ainsi que cet embranchement de Sanvignes à Toulon-sur-Arroux sur lequel les Helvètes s'engagèrent pour leur malheur.

La logique me fait avancer comme un bull dozer et rien ne pourra l'arrêter.

Car, c'est bien la logique associée aux textes qui nous ouvre le bon chemin alors que l'archéologie sans logique nous égare bien souvent dans des interprétations souvent fantaisistes ou floues. C'est ainsi que dans cet article, je prouve, une fois de plus, la tragique erreur du mont Beuvray tout en confirmant la localisation de Bibracte à Mont-Saint-Vincent. Sans oublier des détails qui ont leur importance : le tracé du cours supérieur de la Sequana déjà mis en exergue dans mon précédent article, la forme en haricot de Mont-Saint-Vincent représentée dans les sculptures de la cathédrale d'Autun. Remarquez également la forme des vignettes qui indiquent Augustodunum et Cabillo. Tout cela peut encore nous conduire à d'étonnantes et merveilleuses découvertes.

Renvois

1. TF1. Emission "Après enquête", 13/12/2010.
2. Voir mes articles Agoravox.
3. Articles Agoravox, Emile Mourey



30 réactions


  • Emile Mourey Emile Mourey 17 décembre 2010 10:40

    Voyez, en comparaison, ce qu’enseigne l’Education Nationale à nos enfants http://www.clg-barbusse-bagneux.ac-versailles.fr/projets/2009_2010/carnet_bord.pdf. Ou bien, c’est moi qui ai tout faux, ou bien, il y a un sacré problème.


  • Antenor Antenor 19 décembre 2010 19:08

    @ Emile

    Je me demande s’il ne faudrait pas relier la construction de la basilique du Mont Beuvray avec l’installation de la 11ème légion en pays éduen à proximité du pays biturige. (VIII 2)

    Bien que la localisation du pays des Ambivarètes inféodés aux Eduens ( VII 75) soit inconnue, on peut deviner par élimination (VII 90) que c’est dans leur pays que la 11ème légion a pris ses quartiers d’hiver non loin du pays des Bituriges.

    Il y a aussi une certaine ressemblance phonétique entre Beuvray et Ambivarètes.

    Le Mont-Beuvray serait-il le Mont Ambivarète ?


  • Emile Mourey Emile Mourey 19 décembre 2010 22:38

    Votre question est intéressante.

    Pour ma part, j’identifie plutôt les Ambivarètes aux Ambarres par le souci de César de tenir un des itinéraires qui le reliait à l’Italie.

    Pour le temple mis au jour au mont-Beuvray, je ne vois que les Arvernes, Eduens, ou Boïens qui aient été motivés pour le construire, vu que c’était un lieu sacré gaulois (de mon point de vue) et non romain.

    Vous avez raison de poser la question de qui surveillait le mont Beuvray/ Gorgobina des Boïens. Il me semble qu’une légion installée à Nevers sur le chemin qui y mène pouvait répondre à cette mission, la 13ème « en pays biturige, aux frontières du pays éduen » comme cela est dit dans le passage que vous citez, la 11 ème, « qui n’était pas très loin », pouvant être celle installée en pays biturige et qu’on ne peut pas exclure de l’intervention.

    Je ne crois pas du tout que des légionnaires auraient accepté d’hiverner sur ce mont pelé où il gèle en hiver et loin des filles d’une cité populeuse. Même aujourd’hui, les archéologues fuient la hauteur en hiver, ce qui ne les empêche pas de toujours prétendre que César y a écrit ses Commentaires.


    • Antenor Antenor 20 décembre 2010 21:24

      César dit textuellement qu’il mobilise la 13ème légion déjà présente en pays biturige et qu’il y adjoint la 11ème qui est la plus proche. Chalon et Macon étant occupées par la quatrième et la sixième légion (VIII 4), la 11ème se trouvait forcément plus à l’ouest puisqu’elle était la plus proche du pays des Bituriges. Toutes les autres légions (VII 90) sont encore plus loin que celles stationnées à Mâcon et Chalon. La seule solution est de placer la 11ème légion dans un pays ambivarète sur la frontière occidentale des Eduens.

      C’est probablement Labienus installé chez les Séquanes avec la cavalerie qui était chargé de ménager une porte de sortie au reste de l’armée en cas de très gros problème. C’est d’ailleurs une de ses légions qui est envoyée protéger les colonies romaines en « Gaule Togée » (VIII 24)

      En IV 9, il est fait mention d’un peuple nommé les Ambivarites. S’il faut relier les Ambivaretes à un autre peuple, c’est très certainement à celui-là. Ces Ambivarites vivent au-delà de la Meuse et sont soumis au pillage des Germains. Les Ambivarètes pourraient tout simplement être des Ambivarites recrutés par les Eduens et installés dans mon hypothèse au Mont-Beuvray pour surveiller la Loire et le Morvan. Le fait que César ne s’en prenne pas aux Ambivarites laisse deviner qu’ils étaient alliés aux Eduens.

      Le Mont-Beuvray n’est certes pas un lieu idéal de villégiature mais on ne peut nier que symboliquement, construire une basilique de type romain là-haut est un signe politique fort. Pas besoin d’y faire camper les légionnaires. Les esclaves gaulois ont sans doute fait le boulot.

      Si votre hypothèse sur les « églises romanes » est juste, n’est-ce pas plutôt un bâtiment de ce type qu’auraient dû construire les Gaulois d’avant la conquête au sommet du Mont-Beuvray ?

      Si Nevers est la Noviodunum biturige, César n’aurait alors pas jugé utile de préciser qu’il a franchi la Loire entre le siège de la Noviodunum biturige et celui d’Avaricum alors même qu’il était talonné par Vercingétorix ? Cela me semble difficile à envisager quand on voit le luxe de précautions que prend le Consul pour franchir l’Allier après l’affaire de Décize.


    • Emile Mourey Emile Mourey 21 décembre 2010 00:20

      @ Antenor

      Votre commentaire incite en effet à la réflexion.

      Vous dites : César dit textuellement qu’il mobilise la 13ème légion déjà présente en pays biturige et qu’il y adjoint la 11ème qui est la plus proche. Chalon et Macon étant occupées par la quatrième et la sixième légion (VIII 4), la 11ème se trouvait forcément plus à l’ouest puisqu’elle était la plus proche du pays des Bituriges. Toutes les autres légions (VII 90) sont encore plus loin que celles stationnées à Mâcon et Chalon. La seule solution est de placer la 11ème légion dans un pays ambivarète sur la frontière occidentale des Eduens.

      Moi : Cette 11ème légion est bien celle de Sextius que César a installée en pays biturige. Vous ne pouvez pas faire revenir César en pays éduen, ce qui serait contraire à la logique du récit. Je traduirais plutôt le mot « proxima » par très proche. D’après moi, César veut seulement dire que cette 11ème légion n’était pas très éloignée de la 13ème quand il l’a rejointe. Il veut montrer par là combien son dispositif était bien pensé en termes d’appuis.
      Comme je vous l’ai dit, j’identifie les Ambivarètes aux Ambarres, alias Ambluettes, Belley, Ambérieu, Ambronay. La meilleure preuve est VII, 75 où César fait un tour d’horizon des clients des Eduens les plus rapprochés en commençant par les plus importants, Ségusiaves au sud, Ambivarètes (Ambarres du Revermont), Brannovices de Brançion, Blannovicii de Blanot.

      C’est probablement Labienus installé chez les Séquanes avec la cavalerie qui était chargé de ménager une porte de sortie au reste de l’armée en cas de très gros problème. C’est d’ailleurs une de ses légions qui est envoyée protéger les colonies romaines en « Gaule Togée » (VIII 24)

      Moi : La voie antique qui pouvait relier César à l’Italie passait par Nantua (c’était celle des Helvètes) donc traversait le Revermont ambarre du Jura.

      En IV 9, il est fait mention d’un peuple nommé les Ambivarites. S’il faut relier les Ambivaretes à un autre peuple, c’est très certainement à celui-là. Ces Ambivarites vivent au-delà de la Meuse et sont soumis au pillage des Germains. Les Ambivarètes pourraient tout simplement être des Ambivarites recrutés par les Eduens et installés dans mon hypothèse au Mont-Beuvray pour surveiller la Loire et le Morvan. Le fait que César ne s’en prenne pas aux Ambivarites laisse deviner qu’ils étaient alliés aux Eduens.

      Moi : Ambivarites vers la Meuse ???

      Le Mont-Beuvray n’est certes pas un lieu idéal de villégiature mais on ne peut nier que symboliquement, construire une basilique de type romain là-haut est un signe politique fort. Pas besoin d’y faire camper les légionnaires. Les esclaves gaulois ont sans doute fait le boulot.Si votre hypothèse sur les « églises romanes » est juste, n’est-ce pas plutôt un bâtiment de ce type qu’auraient dû construire les Gaulois d’avant la conquête au sommet du Mont-Beuvray ?

      Moi : basilique de type romain ou grec, oui à condition de l’attribuer aux Arvernes dont la culture n’était pas éduenne.

      Si Nevers est la Noviodunum biturige, César n’aurait alors pas jugé utile de préciser qu’il a franchi la Loire entre le siège de la Noviodunum biturige et celui d’Avaricum alors même qu’il était talonné par Vercingétorix ? Cela me semble difficile à envisager quand on voit le luxe de précautions que prend le Consul pour franchir l’Allier après l’affaire de Décize

      Moi : dans le cas que vous citez, la précision donnée par César était importante car les Eduens mettaient en condition la rive opposée pour l’empêcher de passer. Dans notre cas, la précision était inutile voire superflue.


    • Emile Mourey Emile Mourey 21 décembre 2010 09:51

      @ Antenor

      Additif

      Concernant le temple dit romain du mont Beuvray, sur quels critères les archéologues se basent-ils pour affirmer autant de certitudes sinon sur le fait que cela correspond à ce qu’ils voudraient voir, comme ils l’ont fait pour le fameux bassin ovale ? Ont-ils publié un plan ? Que font-ils du bâtiment ou temple à une abside dont le tracé a été relevé dans les fouilles anciennes ?

      Concernant la 11ème légion, je veux dire qu’on ne peut accepter qu’étant déjà en pays biturige quand il prend la 13 ème légion, César puisse s’adjoindre ensuite une légion qui se trouve en pays éduen. Si le cerveau français admet un tel retour en arrière, le cerveau latin de César dont le récit respecte une stricte logique chronologique ne le permet pas.


    • Emile Mourey Emile Mourey 21 décembre 2010 16:47

      @ Antenor

      Merci de me pousser à la réflexion.

      Je suis de plus en plus persuadé qu’il faut traduire proxima par « très proche » et non par « la plus proche », ce qui donnerait un flou inacceptable dans un récit que César veut précis. Lors de l’affaire helvète, c’est aussi par « très proche » qu’il fallait traduire « proximus collis ». Il s’ensuit que lorsque César dit que la 11ème légion est très proche, il se trouve avec la 13 ème légion. Il faut donc comprendre : je viens de récupérer la 13ème légion dont la 11ème légion est très proche.


    • Antenor Antenor 21 décembre 2010 19:12

      Voici ce que nous savons au départ de l’action (Livre VIII) :

      César est à Bibracte/Mont-Saint-Vincent avec un nombre indéterminé de légions. La 13ème légion est déjà prépositionnée dans le pays biturige non loin de la frontière éduenne. On ne sait pas exactement où se trouve la 11ème légion qui, la 13ème mise à part, est la plus proche/très proche du pays biturige.

      Parmi les légions énumérées en VII 90, aucune ne se trouve apparemment plus près du pays biturige que celles stationnées à Bibracte. La seule exception potentielle est celle stationnée chez les Ambivarètes dont on sait qu’ils sont inféodés aux Eduens mais dont on ignore la localisation exacte.

      Si César avait prélevé la 11ème légion parmi celles installées autour de Bibracte, on peut penser qu’il l’aurait précisé. Si la 11ème légion ne se trouvait pas à Bibracte avec César, elle ne pouvait alors se trouver que chez les Ambivarètes.

      Où faut-il situer les Ambivarètes et la 11 légion ?

      Nécessairement au nord-ouest de Bibracte/Mont-Saint-Vincent et plus précisément sur la route menant chez les Bituriges. C’est à dire aux environs de Luzy et du Mont-Beuvray.
       
      César part de Bibracte/Mont-Saint-Vincent, récupère la 11ème légion en pays ambivarète aux alentours de Luzy et entre en pays biturige où il fait fait la jonction avec la 13ème légion déjà sur place.

      Concernant l’architecture, si on attribue la paternité des « églises romanes » aux Eduens, cela signifie que les Arvernes les ont copié à un moment où un autre puisqu’on retrouve le même type de bâtiments chez eux.

      Pour ce qui est du franchissement de la Loire entre Nevers et Bourges dans le livre VII, je m’étonne surtout que les Gaulois de Vercingétorix n’aient pas attaqué l’armée romaine de la même manière que César a attaqué les Helvètes au bord de la Saône.

      César précise après Décize que même l’Allier en amont du confluent n’était pas guéable. Les Gaulois auraient laissé un pont intact sur la Loire entre Nevers et Bourges ?


    • Emile Mourey Emile Mourey 22 décembre 2010 17:45

      César est à Bibracte/Mont-Saint-Vincent avec un nombre indéterminé de légions. La 13ème légion est déjà prépositionnée dans le pays biturige non loin de la frontière éduenne. On ne sait pas exactement où se trouve la 11ème légion qui, la 13ème mise à part, est la plus proche/très proche du pays biturige.

      César est à Bibracte/Mont-Saint-Vincent avec une légion. Les neuf autres sont réparties suivant VII , 90. La 11ème, comme je vous l’ai dit, ne peut être que celle de Sextius en pays biturige puisqu’il est dit d’elle qu’elle très proche (de César lorsqu’il rejoint la 13 ème légion)

      Parmi les légions énumérées en VII 90, aucune ne se trouve apparemment plus près du pays biturige que celles stationnées à Bibracte. La seule exception potentielle est celle stationnée chez les Ambivarètes dont on sait qu’ils sont inféodés aux Eduens mais dont on ignore la localisation exacte.

      Comme je vous l’ai dit, j’identifie les Ambivarètes aux Ambarres, alias Ambluettes, Belley, Ambérieu, Ambronay. La meilleure preuve est VII, 75 où César fait un tour d’horizon des clients des Eduens les plus rapprochés en commençant par les plus importants, Ségusiaves au sud, Ambivarètes (Ambarres du Revermont), Brannovices de Brançion, Blannovicii de Blanot.

      Si César avait prélevé la 11ème légion parmi celles installées autour de Bibracte, on peut penser qu’il l’aurait précisé. Si la 11ème légion ne se trouvait pas à Bibracte avec César, elle ne pouvait alors se trouver que chez les Ambivarètes.

      Où faut-il situer les Ambivarètes et la 11 légion ?

      Nécessairement au nord-ouest de Bibracte/Mont-Saint-Vincent et plus précisément sur la route menant chez les Bituriges. C’est à dire aux environs de Luzy et du Mont-Beuvray.
       
      César part de Bibracte/Mont-Saint-Vincent, récupère la 11ème légion en pays ambivarète aux alentours de Luzy et entre en pays biturige où il fait fait la jonction avec la 13ème légion déjà sur place.

      Concernant l’architecture, si on attribue la paternité des « églises romanes » aux Eduens, cela signifie que les Arvernes les ont copié à un moment où un autre puisqu’on retrouve le même type de bâtiments chez eux.

      Je n’ai pas d’idées concernant le temple dit romain du mont Beuvray. Voyez mon croquis où j’ai représenté à la fois le temple d’Apollon aux allures d’église romane et le temple de Minerve aux allures de temple grec.

      Pour ce qui est du franchissement de la Loire entre Nevers et Bourges dans le livre VII, je m’étonne surtout que les Gaulois de Vercingétorix n’aient pas attaqué l’armée romaine de la même manière que César a attaqué les Helvètes au bord de la Saône.

      César laisse entendre qu’il les a pris de vitesse.

      César précise après Décize que même l’Allier en amont du confluent n’était pas guéable. Les Gaulois auraient laissé un pont intact sur la Loire entre Nevers et Bourges ?

      César, semble-t-il, est passé à gué.


  • Antenor Antenor 22 décembre 2010 19:03

    César est à Bibracte/Mont-Saint-Vincent avec une légion. Les neuf autres sont réparties suivant VII , 90. La 11ème, comme je vous l’ai dit, ne peut être que celle de Sextius en pays biturige puisqu’il est dit d’elle qu’elle très proche (de César lorsqu’il rejoint la 13 ème légion)

    Où situez-vous la 13ème légion dans liste en VII 90 ?


  • Emile Mourey Emile Mourey 22 décembre 2010 21:51

    @ Antenor

    Vous avez raison. Il y a un problème. Contrairement à ce que j’ai dit, si on prend les textes à la lettre au plus près du latin, la légion que César a envoyée chez les Bituriges (in Bituriges), celle de Sextius, (VII, 90) devrait correspondre (VIII, 2) à la 13 ème, vers laquelle (ad) il se met en marche (profiscitur) depuis (ab) l’oppidum de Bibracte (Mont-Saint-Vincent), laquelle légion il avait placée non loin - je traduis mot à mot - des frontières des Eduens sur les territoires frontières des Bituriges (in finibus Biturigum) et il joint à celle-ci la 11ème légion qui était très proche (admettons la plus proche... à mon avis, d’elle).

    Dans ce cas, si on prend à la lettre le texte latin et ce que dit César, il ne devrait y avoir qu’une légion en pays biturige et elle se trouve aux frontières. Maintenant, je comprends votre raisonnement et mon problème : en effet, si je place la 13ème à Nevers (ce qui peut s’accorder avec les textes), la question que je dois me poser est : où se trouve la 11ème, laquelle ne pourrait pas être en pays biturige puisque c’est la 13ème qui s’y trouve. Dans votre raisonnement, vous situez la 11 ème en pays éduen et vous pensez au mont Beuvray, ce qui pourrait jeter un doute sur mon identification de Gorgobina.

    Tout d’abord, je pense que mon argumentation sur Gorgobina est suffisamment solide pour écarter ce doute ; une implantation de la 11ème à Bourbon-Lancy peut aussi bien, sinon mieux, s’envisager. Mais comme je maintiens ma localisation des Ambivarètes chez les Ambarres (VII, 75), il me faut m’interroger sur un possible manque de précision de César, ce qui, je le reconnais, n’est pas dans mes habitudes.

    En fin de paragraphe VIII, 2, César précise que l’hivernage d’une seule légion n’avait pas réussi à empêcher la formation de complots et la préparation de la guerre. Il me semble militairement peu concevable que cette légion soit la 13ème qui n’était qu’aux frontières du pays biturige et donc je reviens à une 11 ème légion qui, probablement, passait l’hiver à Bourges (peut-être pas entièrement en ruines).

    Mais dans ce cas où il y aurait deux légions de ce côté, il faudrait supposer que César qui hivernait à Bibracte/Mt-Saint-Vincent n’y avait pas conservé une légion en réserve, ce qui est en effet surprenant (puisqu’il n’y a que dix légions en tout).

    Problème non encore résolu.


    • Emile Mourey Emile Mourey 22 décembre 2010 22:06

      @ Antenor

      En effet, César n’avait pas de légion en réserve lorsqu’il hivernait à Bibracte, mais seulement des cavaliers. C’est ce qu’on peut déduire de VIII, 2 (une escorte de cavaliers) et de VIII, 4 où il ne part de Bibracte contre les Carnutes qu’avec les deux légions de Chalon et de Mâcon. Autrement dit, il aurait oublié de mentionner en VII, 90, la 13 ème légion qu’il a installée aux frontières des pays éduen et biturige ???


    • Emile Mourey Emile Mourey 22 décembre 2010 22:22

       @ Antenor

       Vu que César n’avait pas de légion à Bibracte, vous ne trouvez en VII, 90 que 9 légions au lieu de 10. En effet, si vous faites l’addition des légions qui sont revenues de Lutèce avec Labiénus et celles qui sont revenues de Gergovie avec César, vous devriez, sauf erreur de ma part, en avoir 10.

      Où mettre celle qui manque, sinon aux frontières biturige et éduenne, dans une position logique en surveillance du pays éduen ouest et en soutien d’une légion 11 ème à Bourges ?


  • Antenor Antenor 22 décembre 2010 22:32

    @ Emile

    Vous sous-estimez peut-être l’étendue des possessions séquanes en direction du Sud du Jura. Au début du Livre I, leur puissance s’étend jusqu’au Rhône. Labiénus installé chez les Séquanes au début du Livre VIII tenait ainsi une route parallèle à celle menant de Lyon à Chalon par Macon.

    L’identification des Ambivaretes avec les Ambarres me parait très aléatoire. La très forte ressemblance du nom des Ambivaretes avec celui des Ambivarites de la Meuse pose question. Avant de récupérer les Boïens, les Eduens avaient peut-être déjà engagé des Ambivarites pour garnir leur front occidental.

    Je me demande dans quelle mesure César n’exagère pas un peu la faiblesse éduenne pour mieux justifier son intervention. Si on prend un peu de recul, on constate que ce sont les Arvernes qui sont sur le déclin. Il est loin le temps où les Volques sillonnaient l’Europe. Vers -120, profitant des défaites arvernes dans le Sud de la Gaule face aux Romains, les Eduens ont dû essayer de récupérer des territoires en direction de la Loire. D’où peut-être la venue de mercenaires ambivarites au Mont-Beuvray.


  • Antenor Antenor 22 décembre 2010 22:55

    Base logistique à Agedincum : 2 légions (VII 10)

    César à Gergovie : 6 légions (VII 40)

    Labiénus à Lutèce : 4 légions (VII 57)

    On a en tout douze légions.

    12-9 = 3 légions à Bibracte avec César.

    Lors de l’intervention en pays biturige au début du Livre VIII, César a dû laisser ces trois légions à Bibracte. Elles l’auraient ralenti et s’il y avait un endroit à ne pas dégarnir, c’était bien celui-là. Il part de Bibracte à cheval pour aller plus vite, exactement comme il avait rallié Vienne au début du Livre VII. En cours de route, il rejoint ou fait avertir la 11ème légion.


    • Emile Mourey Emile Mourey 22 décembre 2010 23:22

      @ Antenor

      Bien vu pour la correction : douze légions.

      Mais cela ne règle pas la différence d’avec les 9 légions de VII, 90. Après réflexion, contrairement à mon étonnement premier, je penserais même que César n’avait pas intérêt à faire hiverner trois légions à Bibracte/Mont/Saint/vincent. Il ne s’y trouve pas de villes populeuses et les désordres inévitables de la soldatesque ne pouvaient que nuire à sa tranquillité et aux bonnes relations qu’il voulait consolider avec les notables. Et même s’il en avait placées là en réserve, on ne comprendrait pas pourquoi il ne l’a , ou il ne les a, pas emmené lorsqu’il est parti contre les Carnutes.


  • Emile Mourey Emile Mourey 22 décembre 2010 23:04

    @ Antenor

    Vous sous-estimez peut-être l’étendue des possessions séquanes en direction du Sud du Jura. Au début du Livre I, leur puissance s’étend jusqu’au Rhône. Labiénus installé chez les Séquanes au début du Livre VIII tenait ainsi une route parallèle à celle menant de Lyon à Chalon par Macon.

    En effet, je ne pense pas que les Séquanes régnaient sur les montagnes mais uniquement sur trois territoires comme l’écrit César, celui de Dijon, celui de Besançon et celui de la plaine d’Alsace. Les itinéraires montagneux étaient gérés par des locaux plus ou moins indépendants, tels les Nantuates. Je ne vois pas où il est dit que le territoire des Séquanes touchait au Rhône mais au Rhin. En revanche, il est vrai qu’ils ont tenu un moment les passages du Jura sur l’itinéraire que les Helvètes voulaient emprunter, mais c’est après la victoire qu’ils avaient remportée sur les Eduens.

    L’identification des Ambivaretes avec les Ambarres me parait très aléatoire. La très forte ressemblance du nom des Ambivaretes avec celui des Ambivarites de la Meuse pose question. Avant de récupérer les Boïens, les Eduens avaient peut-être déjà engagé des Ambivarites pour garnir leur front occidental.

    Point d’interrogation concernant les Ambivarites de la Meuse. Ce qui me fait identifier les Ambivarètes aux Ambarres, c’est plutôt l’ordre dans lequel César les cite.

    Je me demande dans quelle mesure César n’exagère pas un peu la faiblesse éduenne pour mieux justifier son intervention. Si on prend un peu de recul, on constate que ce sont les Arvernes qui sont sur le déclin. Il est loin le temps où les Volques sillonnaient l’Europe.

    Oui.

    Vers -120, profitant des défaites arvernes dans le Sud de la Gaule face aux Romains, les Eduens ont dû essayer de récupérer des territoires en direction de la Loire. D’où peut-être la venue de mercenaires ambivarites au Mont-Beuvray.

    Non, je ne pense pas. Bien au contraire, c’est après - 120 que les Eduens ont été battus par la coalition Arvernes/Séquanes/Germains.


  • Emile Mourey Emile Mourey 23 décembre 2010 08:18

    @ Antenor

    Problème : T. Sextius commandait bien la 13 ème légion (VII, 51) ;


  • COVADONGA722 COVADONGA722 23 décembre 2010 08:31

    La 11ème, comme je vous l’ai dit, ne peut être que celle de Sextius

    bonjour,mr Mourey
     
    ça n’est pas Caninius qui est à la tete de la 11e ?

    Asinus


  • Emile Mourey Emile Mourey 23 décembre 2010 09:07

    @ Covadonga722 et @ Antenor

    Bonjour et merci, Asinus,

    Honte à moi d’avoir autant bafouillé ! En effet, l’explication logique est bien de comprendre que César a rappelé la légion qui se trouvait chez les Rutènes, laquelle était bien la plus proche de la 13 ème qui se trouvait chez les Bituriges mais seulement aux frontières.


  • COVADONGA722 COVADONGA722 23 décembre 2010 12:00

    yep mr Mourey c’est que ça n’est pas une légion anodine la Claudia Pia Fidélis.
    crée par César pour sa campagne de 58 contre les helvetes « de mémoire »
    elle est présente à Alésia part en Apulie avec César apres :liste de batailles
    Dyrrarchium, Pharsalus ,Philippi avec Vespatien la revolte batave , avec la septieme elle ira en dalmatie avec trajan la panonie la dacie, sous hadrien elle mate la revolte de ben koshiba , yep elle finira sur la mer noire des restes signalée sur la cote dalmate et la légende pretend que ses dernieres cohortes furent des premieres troupes byzantine , non pas une légion anodine la
    XI une seule dissolution sur presque sur plus de deux siecles !


  • Emile Mourey Emile Mourey 23 décembre 2010 14:48

    @ COVADONGA722

    Merci encore pour votre aide. Mais qui êtes-vous donc qui connaissez si bien l’histoire romaine et la langue latine ?


  • COVADONGA722 COVADONGA722 23 décembre 2010 16:30

    Asinus sum , je ne doute pas un instant que cela fut déja connu de vous . Mes propos ,juste pour témoigner que si pour de doctes contradicteurs vos ecrits donne lieu à débat pour
    d’autre « comme moi » qui n’ont pas la prétention d’etre en position de trancher , vos ecrits sont une porte qui donne une fois lu sur d’autre questions d’autre livres d’autre vision de l histoire.
    De bonne fete mr Mourey ;

    Asinus : ouvrier qualifié ex s/of au Bercheny


  • Emile Mourey Emile Mourey 23 décembre 2010 18:01

    COVADONGA722

    Bonnes fêtes aussi à vous.

    E. Mourey


  • Antenor Antenor 23 décembre 2010 21:44

    Il y a une incohérence sur le nombre de légions commandées par Rebilus en pays rutène.

    Dans le livre VII, il n’y en a qu’une et dans le livre VIII(24), il y en a deux mais elles ne sont apparemment pas très puissantes.

    Dans la liste en VII 90, César a peut-être plus pris en compte les effectifs que les « bannières ». Pour lui, les deux légions diminuées stationnées en pays rutène n’en valait qu’une en capacité militaire.

    On aurait ainsi retrouvé une de nos trois légions perdues. Les deux autres se trouvant sans doute dans un cas similaire.


  • COVADONGA722 COVADONGA722 23 décembre 2010 22:09

    bonsoir Antenor

    Pour lui, les deux légions diminuées stationnées en pays rutène n’en valait qu’une en capacité militaire.

    diminuées ? la XIII son cognomen Gemina date d’auguste a été levée en 57/58 elle a fait campagne contre les nerviens mais aprés chaque fois que je la croise sur des sites
    italiens et anglais sur les légions elle est confondue ou assimilée à la XI levée en meme temps memes residences
    campagnes recompenses quand l’une parait dans une description l’autre disparait ,je parle pour les campagnes belges et gauloise des le franchissement des alpes on retrouve des stationement différents il ny a
    que pour le rubicon en- 49 que l’on as une certitude une stele « je crois »qui designe la XIII elle est dissoute en -47-48 je crois contrairement a la XI qui perdure.


  • COVADONGA722 COVADONGA722 23 décembre 2010 22:13

    commandées par Rebilus
     gaius caninius rebilus nous parlons bien du meme ?


    • Antenor Antenor 26 décembre 2010 17:50

      Oui c’est bien de lui dont il s’agit. (DBG VII-90 et VIII 24)

       Confirmation que Sextius commandait la 13ème en VIII-11.

      Certaines légions portent le qualificatif de « Gemina », cela pourrait-il signifier qu’il s’agit en fait de « demi-légions » comme il existait encore il y a quelques décennies des « demi-brigades » ?

      Si toutes les légions de César étaient des demi-légions, cela réduit de beaucoup leurs effectifs potentiels. Il me semble d’ailleurs qu’elles étaient souvent recrutées par deux.

      http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Sp%C3%A9cial%3ARecherche&redirs=0&search=l%C3%A9gion+gemina&fulltext=Search&searchengineselect=mediawiki&ns0=1

      Deux légions de César = une légion dans l’organigramme officiel romain ?

      Le fait que même après Alésia, les Gaulois n’hésitent pas à relancer les hostilités indiquent à mon avis que les effectifs engagés à Alésia n’étaient pas aussi demesurés que César voudrait le faire croire.

      La tactique de Vercingétorix avant Alésia fait un peu penser à celle de Charles V. Ses effectifs ne devaient pas dépasser quelques milliers d’hommes.


  • COVADONGA722 COVADONGA722 26 décembre 2010 18:39

    bonjour, l historien Birley E B « il a ecrit sur Trajan et les unités stationnées sur le lime
    Hadrien » pretend qu’elles prenaient le nom de gemina suite au prelevement d’effectifs sur une ou deux autres légions , mais la treizieme ne prend se cognonem que plus tard ,
    rien n’indique qu elle soit une « demie légion » vous connaissez les textes mieux que moi ;
    mais dans l organigrame que par recoupement je me suis constitué sextius commande la treizieme et Caninius la onzieme comme je disais à mr Mourey c’est une des rares légions dont le cursus est commenté et renseigné jusque vers la fin de l’empire romain .

    pour les effectifs je vous avoue un doute qu’en à leur realité reportée à l echelle des dessins et plans « j évoque mon probleme d’ incompréhension dans un autre article de mr Mourey sur un engagement de la cavalerie gauloise » dans mon esprit la validité et realité de mouvements et présences de telles troupes sur le terrain laisse percevoir une surestimation des effectifs à 35 40 % .Ces effectifs retranchés la possibilité des mouvements et engagements à défaut d’etre réel deviennent réaliste et crédible c’est du moins ce que mon cerveau me dit .
    note bene on peut envisager le meme pourcentage sur mes facultées de compréhension
    lol !


    ps : pas de contestation d’une lecture de l histoire je suis juste un vulgum pecum passionné d’histoire militaire, mais plus des techniques ,symboliques et stratégie.....


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