mardi 5 septembre 2017 - par alinea

BILLET D’HUMEUR...de chien

Je me balade, je m’arrête, j’écoute, je renifle je repars, je discute, je raille, je critique et redevenue seule, je trie je case je range je me remémore je note. C’est du vrac mais pas confus, tout converge, à me morfondre : comment est-ce possible ?

Comment est-ce possible que tous aient accepté, en vrac (mais pas confus !) : que nos enfants vivent en société à deux mois, bien avant l’âge idoine de quatre ans ? Ne savent-ils pas que rien n’est encore mûr en lui pour cela avant cet âge ? Et que tout devient formatage, l’éveil, l’excitation insensée quasi sans un moment de pause ( si, le sommeil en dortoir), plus un moment inoccupé, un moment d’ennui, un moment pour que l’enfant fasse à sa façon tout ce que je dis plus haut ?

Que l'on mette en cage nos vieux perclus de solitude pour qu’ils aillent écourter leurs jours chez des gens pire que les marchands de sommeil ; on sait que c’est pas facile, une vieille mère qui perd la tête, un vieux père qui tremble de Parkinson, qu’ils soient devenus idiots ou méchants, on sait que c’est une épreuve… et on se dit que d’autres sauront bien s’en débrouiller ! Qu’il suffit de payer. Payer, payer, payer pour que d’autres s’occupent de tout ce qui ne va pas, les fuites, les pannes, les maladies, et tout le routinier, le ménage, la bouf, la garde de nos dépendants ; payer encore, jamais assez payés pour payer à tout faire faire !

Je n’ai croisé personne sur mon chemin, et cela fait déjà un bon moment, qui mette cela en question… on est embarqué, on ne peut pas sauter, nous sommes dans la stratosphère !!

Cependant, naguère, les vieux restaient à la maison, où vivaient la belle-fille et un fils. Celle-ci avait subi la belle-mère depuis ses épousailles et devait prendre soin d’elle maintenant qu’elle déclinait ; cela ne l’empêchait de s’occuper des enfants, et du mari, et des poules, et du jardin. La belle-mère n’était pas forcément féroce mais l’était souvent au déclin d’une vie identique où le peu d’amour reçu n’avait duré qu’un temps. La propension de l’humain a faire subir à l’autre ce qu’il a vécu n’est pas ce dont on va se débarrasser de sitôt.

J’ai assisté à un déchaînement d’insultes, sous un article qui relatait brièvement le drame d’un chien tué sous les coups de latte de son maître, dans un train. Si l’on a un tant soit peu la propension à se laisser aller à l’imagination de ce qu’a vécu le chien, forcément les larmes coulent. Seulement, la plupart les chasse par cette violence libératrice. Mais si, comme moi, par tempérament, on s’y attarde un peu, la scène dans son entier, avec ses deux acteurs, est encore plus horrible. Il est évident que ce garçon aimait son chien, il était peut-être même son seul compagnon, sa seule affection. Et j’imagine la scène ainsi : le chien manifeste, d’une manière ou d’une autre, le désagrément d’être contraint de rester coucher là, dans l’allée, depuis si longtemps ; peut-être a-t-il simplement envie de pisser, et bien éduqué, incapable de le faire en ces lieux ; ou bien a-t-il envie de s’égayer, de courir.

Ce qui se passe dans la tête de celui qui maltraite l’autre qui en est dépendant, ce qui se passe dans son cœur, ce qui est enfoui depuis si longtemps dans sa psyché, c’est la paralysie, l’impuissance à l’aider, lui apporter ce qu’il lui faut, le soulager ; c’est comme un piège qui se referme, un handicap tellement connu et rabâché : tu es un incapable, tu ne vaux rien, et personne non plus n’a rien pu pour toi. Coincé dans une situation dont il est incapable de s’échapper ( ici, le train, mais bien souvent dans une situation affective inextricable, ou bien dans un état de fatigue tel qu’il n’a plus rien à donner) hors la violence, comme on dit vulgairement : péter un plomb. Ainsi à la souffrance insupportable du chien innocent et aimant s’adjoint celle du bourreau qui se laisse aller à une rage qui se nourrit d’elle-même et qui s’engrène de s’exprimer. Si personne n’est là, s’il n’a pas en lui-même cet interdit qui l’arrêterait à temps, il va trop loin et il est malheureusement probable que ce « trop » le condamne plus encore que la Justice.

Mais ce qui est drôle, c’est que les insulteurs, à leur échelle, se comportent exactement de la même manière ! On porte sa violence sur l’autre parce qu’on est incapable de l’endiguer.

C’est exactement la même veine dans la maltraitance des enfants, des vieux, la violence conjugale, mais en revanche pas du tout dans celle, froide et lucrative qui est faite à nos bêtes de somme, de boucherie. Ici il ne s’agit pas d’une sensibilité exacerbée et pervertie, car blessée, mais bien d’une insensibilité totale. On en parle beaucoup aussi et par le dégoût qu’elle provoque, son rejet est massif. Mais de là à faire la seule chose qui est en notre pouvoir : ne plus manger de viande pour rendre vains ces techniques concentrationnaires, il y a un pas qui est un gouffre pour tous ceux qui peuvent occulter le problème. Notre société est si violence qu’elle induit la violence, ou l’insensibilité qui la propage. Indifférence ou participation, violence en retour ou incompréhension, tout semble concordé à son explosion. Tout semble impuissant à y changer quoi que ce soit.

Ma balade s’est arrêtée un moment ici, parce que j’y étais particulièrement touchée ; mais dans la rue, au marché, sur la toile, des indices plus ou moins fastes nous rassurent ou nous inquiètent sur l’avenir de notre société.

Mais j’ai vu aussi une autre courte vidéo et une multitude de commentaires qui m’a laissée pantoise ; un micro tendu vers un randonneur, au dessus d’une montagne, en vingt secondes celui-ci éructe : « virons la sécu, les APL, que les gens se démerdent pour se loger, moi, j’ai payé mes deux maisons… » c’est à peu près tout ; exceptés trois commentaires, tous les autres ont marché, à fond les insultes ! Personne ne s’est posé la question de l’incongruité de la scène ! Je pense que la propagande a de beaux jours devant elle, les réactions sont désormais réflexes, n’y a-t-il plus qu’un bulbe ? Le cerveau lambda est-il ankylosé ? Dans cette vidéo, il manquait à tout le moins le contexte, mais cela ne dérange pas ! Je dois avouer que pour moi, ceci est fort inquiétant.

Dans les ruelles de mon village, je croise rarement du monde, mais voyant un copain rentrer chez lui vers une heure de l’après-midi, le jour de la pré-rentrée des instits, je lui posai la question : ça y est, tu as rencontré tes collègues ? C’est pas ça me répond-il, il n’y a rien dans mon bureau, ni papier, ni stylo, ni ordinateur… je rentre bosser chez moi ! C’est lui qui me racontait que les gosses de primaire jetaient leurs emballages n’importe où, et si on leur faisait la remarque, ils répondaient : il y a quelqu’un de payer pour les ramasser ! Je dois dire que ce comportement qui évoque plein de choses, tarit mon imaginaire à trouver des moyens de faire une société meilleure ! Et ça m’a fait penser que sur des sites d’annonces, sur le web, on en trouve encore qui datent de 2011 ! N’y a-t-il personne de payé pour les effacer ? Et je ne parle pas de tout ce que je ramasse dans les fossés, des sacs, des bouteilles, des paquets de clopes qui ont été jetés là parce que opinément vides ! N’y a-t-il personne de payé pour les ramasser ?

Mais qui paierait ?

Un petit mot, une petite phrase, un petit geste et c’est tout l’avenir qui s’inscrit dans un rayon hypotrophique. Les clés, les barreaux, ne sont pas que matériels, ils bouclent et barrent l’imaginaire que la paranoïa, qui n’en est plus une pathologie tellement elle est devenue un savoir-vivre, canalise à l’intérieur de cette prison que l’on cherche à décorer de la plus belle façon ! Les prisons de jadis, le sexe, la classe sociale, demeurent mais s’impose par dessus elles une autre autrement perverse qui empêche toute échappée : le moi. C’est très lié d’ailleurs avec la paranoïa. Si j’osais, je ferais un raccourci hâtif pour qualifier la société du XIXème siècle hystérique, le sexe, celle que l’on vient de quitter de schizophrène, liée à la classe sociale, pour rentrer dans la paranoïa, l’ego roi.

C’est un âge après tout, d’où l’on sortira. On devrait relire Piaget, je crois.

Mes petits tours dehors me confirmèrent qu’on ne rencontre guère de sourires à la saison touristique ; on ne perd pas si vite ses attitudes de citadin. On ne prend plus plaisir à s’imbiber d’un lieu mais à le conquérir, on s’y répand on s’y presse, en quête de prix. On n’y sent plus, même sur les routes, la lenteur hésitante parfois agaçante de ceux qui sont en vacances alors qu’on ne l’est point.

Le temps est sans suite, sans avant sans après, le temps est haché, l’espace est hachuré et toute cette abondance n’est pas sécurisante, elle nous laisse le goût amer de l’in-fini et après avoir tâté de tous ces plats on s’aperçoit qu’ils ont tous le même goût.

Mais je reviens à mon écran où je constate quelque chose que je sais depuis fort longtemps mais qui ne se dément jamais : rien n’est jamais vu tel que c’est, mais toujours à travers le filtre de sa propre vérité. Cela limite énormément les échanges mais procure parfois des bons moments de rigolade ; moi qui ai un humour devenu caustique et du coup pas très rigolo, je m’éclate littéralement devant des interjections d’une justesse quasi pointilleuse avec cependant ce léger décalage nécessaire au rire. Alors oui, celui-ci console un peu le manque de tendresse chronique, le manque de jugements profonds, même si cela dénote un besoin de décompression plutôt que d’abandon. Le monde est en tension, on se détend ; le monde est en tension, on se défoule. Mais tout cela nous aide à accepter ; et c’est là qu’on peut s’interroger.

Enfin, mon petit tour pour l’instant s’arrête là : ce n’est pas un rire détente, ce n’est pas une sucrerie, c’est un véritable bonheur profond avec ses racines au fond des âges ; mon amour pour les nomades, entendez pour la liberté, s’accroche à ce nouveau souffle qu’ils donnent à notre lutte.

Je jubile, comme quand j’écoute les paroles des Amérindiens…

 

https://lundi.am/12-septembre-Marcel-Campion-roi-des-forains-appelle-a-bloquer-le-pays

 



46 réactions


  • nono le simplet 6 septembre 2017 05:34

    bonjour Alinéa

    nous vivons dans un monde de solitudes 
    Internet donne l’illusion de ne pas l’être 
    ton article me déprime ... un peu smiley

  • Ciriaco Ciriaco 6 septembre 2017 08:27

    Difficile d’ajouter quelque chose à vos articles. Ils renvoient à soi. Ici bas, pendant que les nantis font tous les jours la leçon, faut aller vendre sa matière grise ou ses mains sur le marché du travail. Pour trois carottes. Ou vivre dans un écart dangereux. Le choix ? On vous répondra non le progrès. Rien n’a changé et rien ne changera dans la mentalité des puissants, d’autant que la majorité des gens a parfaitement intériorisé toutes les catégories du capitalisme (égo, consommation et compétition perpétuelle).


    Quelques espoirs pour une jeunesse minoritaire qui comprend qu’il faut changer complètement de mode de vie, et fuir pour tenter de s’organiser autrement. Avec trois bouts de ficelle. Globalement on vit sans tendresse, oui. Ce qu’il nous reste... s’abîmer sur internet au profit de machines à pub, croyant bien souvent avoir tout compris, alors que tout nous échappe.

  • 59jeannot 6 septembre 2017 08:33

    « il faut de tout pour faire un monde ; non, simplement un peu de bonheur » B. ?


  • Fergus Fergus 6 septembre 2017 09:35

    Bonjour, Alinea

    Même si je partage la plupart des observations que tu fais dans cet article en forme de coup de blues, je ne suis pas aussi pessimiste. Certes, les comportements égocentriques se multiplient, et avec eux des pratiques et des attitudes regrettables. Mais il y a plus d’exceptions qu’on ne le ressent en te lisant, et c’est plutôt cela que je veux regarder, comme une source d’espoir pour aller vers une société où la solidarité pourrait redevenir une valeur partagée, sinon par tous, du moins par le plus grand nombre. Mais je rêve sans doute...


    • Fergus Fergus 6 septembre 2017 09:40

      @ alinea

      Pour ce qui est des vieux à la maison, ce n’est plus possible dans l’univers urbain par manque de place. Mais il se développe ici et là des structures de service aux personnes qui permettent aux vieux de rester chez eux plutôt que d’aller s’enterrer dans un Ehpad. Dans le Finistère, il y a même des familles d’accueil qui prennent en charge des personnes âgées à la manière des enfants de l’ASE, ce qui leur permet de vivre dans une atmosphère familiale.


    • Fergus Fergus 6 septembre 2017 09:49

      @ alinea

      Pour ce qui est des gamins de ton instituteur, ils ne sont heureusement pas tous comme cela. Entre l’éducation donnée par les parents et les règles imposées par les enseignants, beaucoup apprennent très tôt à respecter l’environnement, qu’il soit urbain ou campagnard. Il y a quelques jours, j’ai vu les enfants d’un centre aéré qui s’apprêtaient à repartir après un pique-nique : tous participaient au rangement et certains prenaient plaisir à aller jeter les déchets dans une poubelle située à 50 m de là. Mais je reconnais qu’il existe des grandes disparités, le pire étant l’effet d’entraînement chez les ados où le respect de la nature peut être parfois considéré comme ringard par le groupe.


    • alinea alinea 6 septembre 2017 10:46

      @Fergus
      Tu as absolument raison, heureusement ! mais il y a eu en quelques jours un afflux de toutes petites choses négatives qui a motivé cet article ; quand j’ai envie de parler du positif, il s’agit souvent d’une personne particulière, je me suis essayée à faire des portraits mais ce n’est pas aisé sans trahir l’intime de cette personne, aussi je laisse mes textes en suspens. Mais j’y retourne régulièrement et un de ces jours je penserai que c’est mûr à être édité !


    • Ciriaco Ciriaco 6 septembre 2017 11:03

      @Fergus
      Les classes moyennes pour espoir ^^ Celles que le libéralisme paupérisent et qui prennent peu à peu conscience de l’extrême qui se maquille au fard de la normalité depuis tant d’années... Politiquement et socialement, oui. 


      Individuellement, le problème reste entier. Ce que les gens comme moi ont appris c’est qu’il faut dire aux gosses de dire oui à l’éducation, pour fuir des situation sociales qui les condamnent, de faire un maximum d’études, de se cultiver, et si ce n’est pas possible, de s’approprier un max de technique et de savoir (éco-construction, permaculture, etc.), pour construire eux-mêmes un mode de vie alternatif, à cet âge où tout est possible. La voie des modèles dominants, en plus de ce qu’on sait, est un échec humain.

    • alinea alinea 6 septembre 2017 11:56

      @Ciriaco
      Je lirai votre article donné en lien un peu plus tard, quand je serai plus concentrée ; mais j’en ai lu le titre ! c’est exactement ce que je vois, ce que je dénonce, et je n’arrive pas à croire que c’est sans issue ! aussi si croire que l’on peut dépasser ça est le carburant principal de mon énergie, je ne suis pas près de voir celle-ci efficiente !!


    • Ciriaco Ciriaco 6 septembre 2017 12:38

      @alinea
      Vous l’avez dit vous-même : le système nous oblige à contribuer, de gré ou de force, cherchant notre adhésion ou nous épuisant. Personnellement je ne peux rien dépasser, j’y suis constamment ramené. Ma seule joie est de voir une jeunesse qui souhaite être autonome, qui a compris ce que cela veut dire. Rare. Autant qu’un petit abri pour les oiseaux, perché sur un étroit balcon de ces villes dortoirs, grises et inhumaines, production dont se flattent ceux qui les conçoivent en prenant soigneusement le choix de vivre ailleurs.


    • alinea alinea 6 septembre 2017 14:53

      @Ciriaco
      les étoiles ,ne sont pas nominées, comme sur d’autres sites, alors : smiley


    • alinea alinea 6 septembre 2017 15:40

      @Ratatouille
      Si vous allez par là, dîtes le moi, je vous donnerai l’adresse de bons copains,très chouettes mais barges (entendez, avec plein d’animaux !!), qui habitent à St. Éloy, entre Hanvec et Sizun au lieu dit kermingui ! smiley


    • Fergus Fergus 6 septembre 2017 16:08

      Bonjour, Ratatouille

      Martine Lautrou, je n’en connais qu’une : la patronne de l’Hôtel-restaurant du Roc’h Trédudon à Plounéour-Ménez, le pays de Patrick Ewen, celui-là même qui qui raconte des histoires à l’abbaye du Relec et fait partie de l’excellent Trio EDF (Ewen-Delahaye-Favennec). Quand j’habitais à Morlaix, j’y suis allé quelques fois, notamment pour écouter Mona Jaouen qui s’y produisait une fois par semaine (le jeudi, si ma mémoire est bonne).

      Parle-t-on de la même personne ? Si oui, pourquoi Hôtel-restaurant des Monts d’Arrée ?


    • Fergus Fergus 6 septembre 2017 16:20

      @ alinea

      Sympa, vers Saint-Eloy, juste à côté du Menez Meur, à deux pas du lac du Drennec - très belle allée couverte ! - et tout près des remarquables enclos des Monts d’Arrée auxquels j’ai consacré un article en novembre 2016 : Les « enclos paroissiaux du Léon » : des joyaux méconnus.

      Mes bons copains dans le coin, ils sont un peu plus au sud, à Lopérec.



    • alinea alinea 6 septembre 2017 16:23

      @Fergus
      D’après ce qu’ils m’en disent, il y a une sacrée ambiance dans le coin !! pas dénuée de malheurs, de misère, de chose glauques ou louches ou bizarres, mais... pleines d’humanité !


  • philippe baron-abrioux 6 septembre 2017 11:07

    @l’auteur ,

     Bonjour Alinéa ,

     « on ne guérit jamais de son enfance ! »

     votre article me fait penser à cette phrase .

     vous promenez votre regard sur votre village , comme vous et moi , nous le faisions sans doute quand nous découvrions le monde qui allait un jour être celui dans lequel nous aurions à vivre .

    nous étions sans doute aussi exigeants que le sont beaucoup d’enfants dès qu’ils ouvrent les yeux : ils sont toujours en demande ,c’est leur « rôle » et ils le font savoir . enfants , nous voulions un monde à la hauteur de nos souhaits , de toutes natures : des parents aimants et s’aimant , protecteurs , transmetteurs de leurs savoirs , entourés d’une famille unie et chaleureuse dans laquelle on trouverait le confident qui répare les blessures ou explique à sa façon cette partie de nos découvertes dont nous ne pouvons pas encore parler librement à nos parents .

    vous comme moi avons dépassé« l’âge de raison » , sept ans , et souvent nous avons éprouvé le sentiment que la dite RAISON était bien moins présente que prévu : les failles ,et les doutes qu’ils entrainent nous sont apparus, de façon crue .

    adultes, nous avons« fait nos vies » , et peu importe comment en fait . ce sont nos vies , qui ont eu à se frotter plus ou moins agréablement à ce monde et à d’autres vies , elles aussi remplies de questions jamais posées par pudeur ou par respect .

    nous avons laissé des confusions s’installer et nous nous sommes engoncés dans des habits de conformité , aussi passe- partout que possibles , gage construit d’une tranquillité qui apaiserait nos éventuelles douleurs à venir .

     parfois nous allions encore« à la pêche » d’un moment qui pourrait nous combler , un instant , mais que l’on garderait précieusement .

     aujourd’hui , votre regard se promène sur une petite partie de ce monde que vous connaissez peut être de façon plus large , plus complète par vos voyages et une forme de tristesse rageuse vous envahit . vous cherchez comment participer avec vos moyens actuels à le rendre plus agréable , plus doux , peut être en y appliquant des valeurs qui vous ont été transmises et que vous aimeriez voir mises en pratique parce qu’elles vous ont fait du bien ,il y a bien longtemps , quand vous étiez enfant .

    vous n’êtes pas seule , pas aussi seule que votre article le laisse penser . le constat vous semble bien sombre et vous en concevez une saine colère . mais , Alinéa , je vous lis toujours attentivement et avec plaisir , et de ce qui transparait de vous à travers eux , je pense que vous pouvez , une fois votre colère mise à l’écart , même si la tâche vous parait insurmontable , mobiliser votre part d’énergie et activement influer sur ce qui vous entoure . vous citez un copain, , désabusé lui aussi, mais observateur lui aussi de votre village . être désabusé ne signifie pas obligatoirement renoncement .

     peut être attend il lui aussi une Autre avec qui un projet même minime pourrait vous réunir pour le mettre en oeuvre , ensemble ?

     vous dénoncez l’ego envahisseur , pourquoi alors ne pas joindre des énergies , pourquoi ne pas donner l’exemple de la main tendue pour un projet rassembleur ?

     vous fourmillez d’idées selon ce que j’ai lu de vous ,
     
    pourquoi ne pas les mettre en forme si elles en ont besoin et en faire un projet de« trois fois rien » comme on dit , en oubliant que« trois fois rien » c’est déjà quelque chose ,

     il y a tant à faire pour donner un peu plus encore de sens à sa vie , quel que soit notre âge ? ne redoutez ni l’échec, ni les difficultés : ils font partie du tout éventuel .

     persévérez dans vos regards( , et vos coups de gueule ),qui un jour se poseront de manière apaisée, constructive sur un sujet qui vous mobilisera .

     grâce à ma persévérance j’ai pu retrouver une amie connue il y a quarante sept ans qui elle aussi cherchait à me contacter depuis de nombreuses années , plus de dix ans , sans y parvenir :depuis plusieurs jours, nous vivons un très belle histoire .

     bonne fin de journée , courage et à bientôt , Alinéa !

     P.B.A

      

      


    • alinea alinea 6 septembre 2017 11:49

      @philippe baron-abrioux
      Merci pour ce bel encouragement. J’ai gardé mon regard d’enfant sur le monde et c’est vrai que je m’attriste que les choses belles et simples ne se fassent pas, à un cheveu près !
      Mais j’ai un regard positif sur les gens, c’est sans doute pour ça que la déception en est souvent le résultat.
      Mais le fait est que le monde se rétrécit et j’ai passé ma vie à œuvrer comme vous dîtes qu’il me faudrait le faire ; aujourd’hui la fatigue des projets vains m’a gagnée ! en contrepartie, je suis beaucoup plus calme cependant que la résignation ne m’atteindra jamais ou alors elle sera le dernier virage où je déraperai définitivement !
      J’ai plutôt le sentiment de dire : faites attention, la vie est dans le quotidien, dans les petites choses, il ne faut pas les négliger !
      Nous sommes pourvus,les uns et les autres, de différentes qualités, j’ai les idées, mais elles ont besoin de mes égaux partant avec moi ; après je sais faire les humbles tâches ; mais je n’ai aucune capacité à entraîner, j’en connais trop les rouages et les limites, et je ne peux agir que dans des actions où les acteurs sont en relations d’égalité dans les responsabilités à prendre et je peux vous dire que ça fait longtemps que je ne rencontre plus de gens qui en sont capables ! Parce que,probablement, j’ai toujours des idées à côté de leur plaque, marginales, et les choses qui me blessent ou m’importent, ils ne les voient même pas !
      Quant aux besognes quotidiennes, à l’entraide, ça roule assez bien !


    • philippe baron-abrioux 6 septembre 2017 16:22

      @alinea

       de nouveau , et merci pour votre réponse ,

       J’ai plutôt le sentiment de dire : faites attention, la vie est dans le quotidien, dans les
       petites choses, il ne faut pas les négliger .

                   
       Parce que probablement, j’ai toujours des idées à côté de leur plaque, marginales, et les choses qui me blessent ou m’importent, ils ne les voient même pas !

      à vous lire , vous percevez de façon fine , intimiste, « les choses » , les plus simples , les « petites choses » ,celles qui nous sont familières et qui devraient sans doute être considérées avec un autre regard , avec davantage de considération ou de respect car elles sont celles qui constituent la plus grande partie de nos vies dans ce quotidien qu’il faut bien vivre, jour après jour, mais pour lequel on perd parfois notre vigilance ou notre acuité du fait de l’habitude lassante de la répétition ,sans beaucoup de réflexion à mobiliser, croit on .

      « des idées à côté de leur plaque , marginales
       » ce qui voudrait dire que vous savez au moins un peu quelles sont leurs idées puisque vous savez sur quelle plaque elles sont posées .

      « marginales » vos idées ou plutôt distinctes des leurs ?
      probablement, et plus que cela .

       « et les choses qui me blessent ou m’importent , ils ne les voient même pas
       » , en êtes vous aussi sûre que vous l’affirmez ?

       l’avez vous seulement vérifié ?

      peut être que par simple délicatesse ou par pudeur , ils n’ont jamais osé vous en parler, bien qu’ils aient peut être bien perçu , à votre visage , à votre voix , à vos mimiques ,qu’ils vous avaient griffée , blessée ou peinée et que vous êtes restée dans cette « marginalité » qui vous distingue d’eux, même si vous n’avez jamais voulu ou pu mesurer précisément la distance qui vous en sépare réellement ; elle est peut être bien plus faible que ce que chacun de vous le croit .

      il y a de belles surprises dans ce domaine pour peu que l’un fasse un pas vers l’autre au lieu de camper chacun de son côté avec ses certitudes , mais aussi ses regrets ou même ses remords .

       vous avez l’amabilité de me répondre , je fais de même en vous faisant très simplement part de mon avis et vous soumets avec humilité quelques pistes à explorer (et que j’ai vérifiées ) .

       bonne fin de journée !

       P.B.A

       

       


    • alinea alinea 6 septembre 2017 19:18

      @philippe baron-abrioux
      Oh oui, je l’ai vérifié ! la distance est énorme et depuis qu’on a mis un nom dessus, cela ne change rien, mais je le vis plus apaisée !
      le problème, justement, est que je n’ai jamais campé de mon côté, et que je n’ai aucune certitude, sauf mon maigre savoir ! la certitude, pour la plupart des gens, c’est convictions ou croyances ; et c’est cela qui bloque tout ! les rapports de force en découlent... et j’ai cru pendant longtemps qu’on pouvait y faire quelque chose !!! cette imbécilité m’a sauté aux yeux il n’y a pas si longtemps !! smiley


  • jjwaDal jjwaDal 6 septembre 2017 18:59

    Bonjour,
    Je t’invite quand tu trouveras le temps à revisiter Spinoza à travers par ex cette petite conférence très accessible et pas « prise de tête » de Véronique Kohn. Personnellement ça me renforce dans l’idée que nous sommes tous le produit de circonstances indépendantes de notre volonté et que plus l’environnement au sens large (y compris social) se dégrade et plus les individus se dégradent. Il y a donc autant matière à espérer qu’à désespérer et dans le grand ordre des choses qui peux savoir si notre époque troublée est le signe avant-coureur du chaos ou d’une indispensable renaissance. Vois les individus, souvent c’est au bord du gouffre qu’ils comprennent qu’ils sont allés trop loin dans la mauvaise direction.


    • alinea alinea 6 septembre 2017 19:12

      @jjwaDal
      Oui, je regarderai ça ; pour le reste, je dis toujours que c’est la situation qui fait le larron, et que le libre arbitre, ma foi, c’est un peu, qui peut changer les choses, mais peu ! Il fallait des générations pour transformer les mœurs, quand le rythme de nos vies étaient naturel ; ce qui change aujourd’hui c’est cette pression, compression du temps.
      Tout le monde ne fonctionne pas par initiation due à l’épreuve, au choc ; je fonctionne comme ça donc je comprends bien la fin de ton paragraphe, néanmoins il y a énormément de gens qui étant allés trop loin ne peuvent plus redresser la barre ; la santé aujourd’hui en est un triste exemple ! car cela est vrai si l’on est hors drogue, hors addiction ; aujourd’hui c’est quasi le fonctionnement général ! la loi naturelle qui semble ad hoc, c’est bien : ascension, apogée, déclin ! Pourquoi notre civilisation dérogerait-elle aux lois qui ont conduit les autres ?


  • Ruut Ruut 6 septembre 2017 19:44

    Nous sommes ce que nous acceptons d’être.
    Le reste n’est que palabre ou rêverie.


    • alinea alinea 6 septembre 2017 21:00

      @Ruut
      Ça fait beaucoup quand même ; on s’en aperçoit quand on ouvre les yeux et les oreilles !!


  • jjwaDal jjwaDal 7 septembre 2017 08:03

    Pour compléter ce que je disais, ma conviction est que notre degré de libre arbitre est de zéro (tu m’as bien lu...). C’était la conclusion de Spinoza au 17ième siècle, bien avant que la science moderne ne démontre avec des électrodes que nos décisions sont prises dans l« ’arrière boutique » avant que la conscience ne les perçoivent...
    Cela ne change rien au fait que Mme Michu « prend des décisions » et est considérée comme responsable de ce qu’elle dit et fait (sinon il faudrait reconsidérer totalement notre modèle de société, chose impensable).
    Mais, si c’est exact, tu comprends bien que personne n’est responsable de rien et tout le monde responsable de tout en même temps. Le monde devient exactement ce que nous en faisons et donc par le jeu d’innombrables influences subtiles de notre environnement nous évoluons et faisons évoluer ceux en contact avec nous par le même jeu d’influences.
    D’où le côté quasiment « sacré » de chacun de nos actes et de nos propos car même si nous ne décidons rien (en fait) nous sommes les acteurs qui allons accoucher du monde à venir. Il y a bien plus à tirer des grands penseurs du passé/présent et de l’introspection que du journal de 20h et de la télé réalité, voire de Google actualités...
    Asimov avait magnifiquement imaginé dans « Les Dieux eux-même » l’absence du « Je » et le côté « tribu » de notre cerveau se perçoit aisément à l’examen.
    Que de travail en perspective pour comprendre l’humain et nous mêmes, ce qui exclu la possibilité d’être confronté à l’ennui de la vie dans tout futur prévisible...
    Enfin c’était pour mettre en perspective ce que tu dis dans ton billet ...


    • Pauline pas Bismutée 7 septembre 2017 08:33

      @jjwaDal

      Complètement d’accord avec votre expression « cote quasiment »sacre« de chacun de nos actes » ... notre unique responsabilité est notre attitude, et nous sommes évidemment responsables des actes qui en découlent ... (si tant est que nous ne sommes pas responsables de notre sexe, famille d’origine, etc ... car dans certaines religions, nous sommes responsables de notre incarnation, ..., autre débat ...)

      Quelqu’un a dit que ce qui nous définit (en tant qu’ humains), ce sont nos choix ... Évidemment en gros c’est pas terrible, mais individuellement c’est encore possible, pour un temps du-moins ...


  • Pauline pas Bismutée 7 septembre 2017 08:06

    Heureusement, il arrive que l’univers conspire et nous envoie quelques signes, ou toutes les possibilités
    et les beautés du monde s’agglutinent dans ce que beaucoup ne voient plus ; la lumière dans les feuilles ou le sourire d’un vieillard ... ces petits moments d’harmonie absolue, c’est sans doute ça « le bonheur » ..
    (la « dissolution » bouddhiste ?)
    ou, comme dit St Exupery, « on ne voit bien qu’avec le coeur » (desolee c’est approximatif) ...


  • alinea alinea 7 septembre 2017 12:06

    Ceux qui dressent des chevaux pour satisfaire leurs propres désirs de puissance, de vitesse ou d’esthétisme, se prêtent à des « exercices qu’ils appellent »de désensibilisation«  ; sans honte.
    Je crois qu’une grande masse de gens est passée par ces filtres, et s’ils savent mieux que moi, se protéger des désagréments ou pire, ils se protègent aussi de toutes ces beautés données, de tous ces bonheurs.
    Le bouddhisme dit  »faire le vide à l’intérieur" de manière à être entièrement réceptif ; au contraire. Bon, mais le bouddhisme aussi a été perverti, incompris, on le voit ces jours-ci.


    • Ciriaco Ciriaco 7 septembre 2017 15:36

      @alinea
      Aucun occidental ne pourrait adhérer à l’éducation bouddhiste (enfermement, privation de lumière, nourriture au pain et à l’eau, coups, etc.). C’est une dialectique profonde dans la mesure où l’avenir, dans ce mode de vie, est ouverture et libération permanentes.


      Rien à voir avec les profondes forces de mort qui traversent notre société contemporaine, qui font (et l’image du traitement animal est significative) que des individus qui ont vécu des souffrances intenses ne demandent plus rien, vivant dans un chaos intérieur qu’aucune eau ne peut apaiser, que de vivre en allant vers la fin, seule libération.

    • alinea alinea 7 septembre 2017 16:10

      @Ciriaco
      C’est pas comme ça l’éducation bouddhiste, c’est plutôt la « bonne » éducation chrétienne, le pain sec et l’eau !!
      Il y a heureusement, de temps en temps, quelques réchappés grâce à une petite lumière qui reste et le bon hasard de belles rencontres...


    • Ciriaco Ciriaco 7 septembre 2017 16:22

      @alinea
      Le côté « cool » du bouddhisme n’existe que dans la tête des occidentaux. Peu comprennent, dans l’aspect étriqué de l’universalisme dont on est imprégné, ce qu’est une différence culturelle (d’ailleurs le mot lui-même pour la désigner ne rend compte de rien). L’éducation chrétienne, à l’inverse en effet, est fondée sur une culture de la mort.


    • alinea alinea 7 septembre 2017 16:58

      @Ciriaco
      Je ne connais pas l’éducation bouddhiste enseignée par le bouddha ; je ne sais même pas s’il y en a une. La religion dans tous les pays qui se disent bouddhistes, c’est quand même un moindre mal comparée aux religions monothéistes, mais je les connais mal, c’est peu dire !!
      Et l’universalisme, c’est là-bas que je le vois !!! car ici, c’est peu dire que beaucoup ne comprennent rien qui n’est pas eux ! il suffit de voir le consensus sur la Russie, la Syrie, le Venezuela !!! et tout à l’avenant !!


  • Brice Bartneski Bartneski 7 septembre 2017 12:59
    @alinea

    Tu préfères être qu’avoir. Et c’est beau.

    Merci.

  • Pauline pas Bismutée 7 septembre 2017 13:00

    Alinea,

    C est tout a fait vrai, et j’ai écrit bouddhisme pour essayer de qualifier cet « état d’harmonie » car je n’ai pas de religion et pas de mot adéquat (la « grace » ?). La plupart des bouddhistes ne prient pas pour le salut du monde mais pour pouvoir, argent, beaute, sante .... et donnent aux temples pour avoir leurs noms écrits sur les « panneaux de remerciements » a l’entrée des temples ... un autre débat ...

    Exact pour les chevaux, et que dire des autres dressages (ours, dauphins, ..)...je n’ aime pas les zoos non plus ....

    Vivre sans filtre, comme vivre sans filet, est une remise en question continuelle, mais tout au fond, vous savez bien que c’est un don déguisé ... (je ne trouve pas le mot exact « blessing in disguise »),
    une source perpétuelle d’étonnement, de douleur et d’émerveillement sur le monde ...

    Amicalement


    • alinea alinea 7 septembre 2017 13:40

      @Pauline pas Bismutée
      la plupart des bouddhistes ne le sont pas !! le bouddhisme n’est pas une religion ; pour moi c’est la sagesse la plus large mais je crois bien « qu’on y va » parce que l’on est déjà comme ça !
      Être bien, c’est pour soi, et pour les autres ; nous ne pouvons guère être bien quand les autres vont mal, sauf que beaucoup s’imaginent qu’en occultant ce fait ils pourront passer à travers les gouttes ; mais ils le payent de leur santé !
      Merci Pauline


    • Pauline pas Bismutée 7 septembre 2017 14:40

      @alinea

      Je n’ arrive pas a envoyer les « images »

      Alors simplement, un grand sourire avec un clin d’œil .....


    • alinea alinea 7 septembre 2017 16:01

      @Pauline pas Bismutée
      petite leçon ( quelqu’un d’autre me l’a donnée il y a cinq ans !!) alors, je partage !!
      tu surlignes le petit sigle à, droite de l’image que tu veux envoyer, puis CTRL C puis dans ton message tu cliques à l’endroit choisi, CTRL V ! et voilà : smiley


    • Pauline pas Bismutée 7 septembre 2017 18:24

      @alinea

       smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley


    • alinea alinea 7 septembre 2017 19:22

      @Pauline pas Bismutée
       smiley  


  • Xenozoid 7 septembre 2017 16:43

    dans le chemin de la vie celui qui chante,sera comblé

    ceux qui le suivent ,surprendront le vent sur les pierres, le serpent qui furtive,le grenouille qui a l’eau.

    seul l’ idiots sera perdu,

    il n’écoute pas ,ils entend
    il ne regarde pas ,il voit
    il ne goûte pas ,il mange
    il ne pense pas,il sait
    enfin il ne vit pas, il meurt

    proverbe nomade aborigene xenozoic

    • alinea alinea 7 septembre 2017 16:59

      @Xenozoid
      J’adopte !!!!


    • alinea alinea 7 septembre 2017 19:25

      @Xenozoid
      ... si on prend le sens de voir de Castaneda, on dira : il ne voit pas, il regarde et de même dans le sens « comprendre » de entendre, il n’entend pas, il écoute. Pour moi c’est plus vrai comme ça !
      il regarde mais ne voit pas, il écoute mais n’entend pas.., non ?


    • Xenozoid 7 septembre 2017 20:00

      @alinea

      tout est relatif Alinea...
      mais le proverbe est réel cela vient du temps ou il était chanté pour trouver la route,,de l’eau,la où quand ,n’existait pas....


    • alinea alinea 7 septembre 2017 20:23

      @Xenozoid
      oui, expliqué comme ça OK ; mais si on l’applique à nos sociétés actuelles, à l’inverse ça va !


    • Xenozoid 7 septembre 2017 20:28

      @alinea
       le trou dans le ventre est très pesonel, il demande un connaissance de soi avant de le voir,notre socété ,ne voit plus car tout est dans le quand, le si ,le chiffre et les statistiques et les mots qui veulent tout dire,l’idiot est perdu...


Réagir