lundi 20 juin 2016 - par Allexandre

BREXIT OR NOT BREXIT ? That is the question !

En janvier 1960, la Convention de Stockholm donnait naissance à l'Association Européenne de Libre-Echange (AELE). C'est le Royaume-Uni qui était à l'origine de ce projet, auquel adhérèrent le Danemark, la Suède, la Norvège, la Suisse, le Portugal, l'Autriche et le Liechtenstein. 

L'AELE se présentait un peu comme une opposition à la Communauté Economique Européenne (CEE) créée par les Traités de Rome de mars 1957. Le Royaume-Uni avait décliné l'offre d'intégration qui lui avait été faite d'y adhérer, craignant d'avoir plus à y perdre qu'à gagner, compte tenu de ses relations privilégiées avec le Commonwealth.

Cependant, cette zone de libre-échange montra très vite ses limites, et surtout, le Royaume-Uni n'avait pas l'air d'y trouver son compte. Aussi, dès août 1961, le Royaume-Uni demandait d'adhérer à la CEE. Le président de Gaulle s'y opposa en 1963 et en 1967 (alors qu'il validait la demande de la Turquie en 1963). Il ne voulait pas, disait-il, d'un "Cheval de Troie" dans la communauté européenne. De Gaulle, très circonspect à l'égard de cette CEE, et conscient que les Etats-Unis étaient très largement derrière, avait trouvé là le moyen de s'opposer à eux. Il avait compris mieux et plus vite que quiconque, que le R-Uni, à l'image de sa politique étrangère ancestrale, ne prendrait dans la CEE que ce qui l'intéresserait et bloquerait le reste.

De Gaulle démissionna le 28 avril 1969, dans les conditions que l'on connaît...ou pas.

De Gaulle mort, son successeur Georges Pompidou leva le veto de la France et Londres put obtenir son adhésion le 1er janvier 1973, en même temps que le Danemark et la République de l'Eire. L'atlantisme français progressait lentement mais....sûrement.

Depuis leur entrée dans la CEE, les Britannique n'ont eu de cesse que de s'opposer aux décisions ou d'obtenir des clauses en leur faveur.

Aujourd'hui, le Premier Ministre D. Cameron, réélu en 2015, organise le référendum promis lors de la campagne électorale sur la possibilité de quitter l'Union européenne.

De nombreux Britanniques y sont favorables, mais le "BREXIT" plus qu'incertain. Cameron se bat pour rester, alors qu'il n'était pas le dernier pour critiquer la politique de l'Union au cours de son premier mandat. Le résultat de ce référendum, on le connaît déjà. Le Royaume-Uni restera dans l'Union européenne, pour la simple et bonne raison que sa sortie sonnerait le glas de cette organisation. Or de cela, Washington ne veut pas ; et comme Washington dirige Bruxelles, vous comprenez la suite.

Ce scrutin a été l'objet d'une propagande éhontée pour effrayer les Britanniques si leur pays quittait l'Union. La mort tragique de la députée la semaine dernière est l'EVENEMENT qu'il fallait aux opposants au BREXIT.

Ce n'est pas du mauvais esprit, simplement un constat qui tombe à pic, comme ce fut le cas tant de fois pour les Etats-Unis.

Donc, chers concitoyens, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles, le Royaume-Uni, ni aucun autre pays n'est à la veille d'en sortir, dussent-ils employer les grands moyens !!



7 réactions


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 20 juin 2016 16:12

    Entièrement d’accord avec cette analyse et surtout avec la dernière phrase : «  le Royaume-Uni, ni aucun autre pays n’est à la veille d’en sortir, dussent-ils employer les grands moyens !! »

    Il est possible que les votes favorables à la sortie de l’U.E. soient majoritaires et qu’il se passe la même chose que pour le référendum sur la constitution européenne. Et, en effet, dans ce cas, les moyens utilisés pour ne pas tenir compte du résultat seront moins élégants que le seul mépris qu’été celui de nos dirigeants pour le vote des électeurs français. Alors, on risque de voir le vrai visage de la bête.

    • Allexandre 20 juin 2016 21:24

      @Jeussey de Sourcesûre

      Bonsoir,

      Oui tout est possible avec la mafia unioniste. Mais je pense que tout est joué d’avance. Le choix, les Britanniques ne l’auront pas. Cameron voulait être réélu, il l’a été, mais suffrage de dupes, il a promis à Bruxelles que jamais le RU ne sortirait de l’Union européenne.
      Tout le monde en parle et pendant ce temps, le plus important passe à la trappe. Les journaux télévisés ne savent plus ou donner de la tête, entre l’Euro 2016, le référendum british et la loi El Khomri, ils n’ont jamais eu autant de de sujets à traiter en même temps. Et j’oubliais les primaires à droite et maintenant à gauche. C’est ça la démocratie à l’européenne sous contrôle de celle de l’Oncle Sam !

  • doctorix, complotiste doctorix 20 juin 2016 23:24

    Les sondages...

    Au dernier moment, voilà qu’ils se retournent.
    On a déjà vu ça, c’est une ultime tentative à l’intention de ceux qui croient que c’est comme au tiercé, et qu’il faut miser sur le gagnant.
    Moi, je crois, et j’espère encore, que ce revirement est une intox. Cela fait quand même six mois que le Brexit est donné gagnant, et deux jours qu’il est donné perdant, ce n’est pas plausible. Cox ou pas.

    • Allexandre 20 juin 2016 23:32

      @doctorix
      Réponse dans quatre jours. PERDANT pour moi


    • doctorix, complotiste doctorix 21 juin 2016 00:40

      @Allexandre
      J’ai mis ça ailleurs, mais ça vous interessera aussi (extrait)

      «  »«  »« ...........ce que décortique fort bien Asselineau s’agissant du referendum suédois sur l’Euro (menaces d’Erikson de quitter la Suède, perte de centaines de milliers d’emplois : rien de tout ça ne s’est passé). 
      Les trois étapes , concernant la Suède :
      1) un referendum plus difficile que prévu.
      2)Un raz de marée de propagande pour le Oui (à l’Euro), en plusieurs phases :
       -Une débauche de moyens politiques, étatiques, médiatiques et financiers en faveur du oui
       -La menace de l’apocalypse en cas de victoire du non.
       -Une orchestration de l’épouvante, menée conjointement par le patronat et les dirigeants syndicaux (tiens, tiens, chez eux aussi il y a des foies jaunes)
       -Le chantage public à l’emploi.
       -Les clins d’oeil aux extrémistes de droite et de gauche.
       - La psychiatrisation des opposants.
       -L’exploitation indécente d’un incroyable assassinat.
       -L’organisation d’un deuil à grand spectacle 48h avant le référendum.
       -Un sondage miracle donnant le oui gagnant quelques heures avant l’ouverture des bureaux de vote.
      Enfin, le résultat final, avec la décision d’un peuple fier et responsable
       3)Un peuple libre : le rejet cinglant de l’Euro par 57% des Suédois.

      Vous aurez noté la similitude extraordinaire des deux événements. Je n’ai fait que résumer : FA développe tout ça très clairement ici :

      Sortez-vous de là, les British, on ne demande qu’à vous suivre, avant que le Tafta ne nous tombe sur la tête, par Toutatis.... »«  »

      Si les anglais avaient vu ça, c’est sur qu’ils sortiraient en courant...



    • Allexandre 21 juin 2016 11:54

      @doctorix
      Merci.

      Oui je crois qu’ils auraient fait très vite le rapprochement. 
      Cette pauvre députée, sacrifiée sur l’autel de l’Union mafieuse. Pourquoi elle ? Sûrement pour les mêmes raisons qui firent assassiner l’impératrice Elisabeth d’Autriche-Hongrie en 1898 : elle se trouvait là au mauvais moment.
      La politique est une pourriture de premier ordre et c’est pour cette raison que l’abstentionnisme obligerait les dirigeants à dévoiler leur vraie nature ; celle de dictateurs patentés s’abritant derrière un voile démocratique.

  • cétacose2 21 juin 2016 13:14

    Messieurs les anglais ,tirez vous les premiers et quand vous y serez ,pensez à nous et....envoyez nous une carte postale.....


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