C’est le style qui fait l’écrivain...

C'est le style qui fait l'écrivain, dit-on souvent... Le style est la marque d'un auteur, et on reconnaît souvent les caractéristiques d'un style : celui de Rabelais, de Chateaubriand, de Proust ou Céline...
Ce mot signe et évoque un univers, une personnalité unique : il est empreint de mystères, dans sa brièveté, ses deux consonnes combinées, sifflante et dentale, au début, sa voyelle "i" qui fait penser à un surgissement, un cri....
D'où vient ce mot étrange ? Le style, c'est en fait, dès les origines le stylet qui sert à écrire.
Le mot est issu du latin "stilus, tige de plante, poinçon, stylet pour écrire".
Dans l’Antiquité, le style désignait ce poinçon, morceau de bois ou de fer qui servait à écrire sur de la cire... Mais à l’époque déjà, par glissement métonymique de l’instrument à son résultat, le style était aussi la manière d’écrire...
Notre "stylo" moderne vient de ce même radical : on voit là une belle continuité de l'antiquité à nos jours : on retrouve presque le même mot pour désigner un instrument qui sert à écrire même si les techniques ont considérablement évolué.
Comment ne pas être ému par cet héritage venu de l'antiquité ? Un simple bâton de bois à l'origine du mot "style" ! Un objet rustique et pastoral devenu symbole d'une manière d'écrire !
Ce mot est d'ailleurs utilisé dans d'autres domaines : peinture, musique, cinéma, architecture....
Chaque auteur possède un style, une originalité, une empreinte particulière que l'on reconnaît assez facilement...
J'aime ce mot simple et étrange, à la fois : il évoque toute une littérature, un héritage culturel venu des grecs et des latins qui écrivaient laborieusement avec un stylet : belle écriture appliquée sur un support de cire !
Le style de chaque écrivain est unique : on reconnaît une page de Proust, un poème de Baudelaire, un roman de Balzac ou de Flaubert....
Leurs phrases, leurs mots nous émeuvent souvent, nous marquent, s'impriment en nous...
Leurs idées nous façonnent, nous invitent à la réflexion : Montaigne et ses extraordinaires divagations nous fascinent, La Fontaine nous transmet des leçons universelles à travers ses fables aux récits animés, La Bruyère peint des portraits en action qui dénoncent la société de son temps et qui ont aussi une valeur d'universalité....
Molière stigmatise des défauts éternels : l'avarice, l'hypocrisie, la fausseté, le mensonge, la bêtise humaine, à travers des caricatures, en faisant appel au rire, au comique...
Comment ne pas être sensible à l'ironie de Voltaire, à la verve de Rabelais, aux descriptions poétiques de Chateaubriand ?
Comment ne pas apprécier la sensibilité de Verlaine, le foisonnement de Victor Hugo ?
Leurs styles variés nous font accéder à toutes sortes d'idées, de découvertes, de sentiments, d'expériences...
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2017/03/c-est-le-style-qui-fait-l-ecrivain.html
Photos : Pixabay
29 réactions
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rosemar 4 mars 2017 15:28
@rogal
Merci pour ces rappels : on aurait pu citer aussi Marguerite Yourcenar, Colette, Mme de Sévigné, Nathalie Sarraute etc
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Jeussey de Sourcesûre 4 mars 2017 15:25
Certains ont beau soigner leur style, il n’arrivent pas à le guérir...
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rosemar 4 mars 2017 15:45
@Jeussey de Sourcesûre
« Tout est dit et l’on vient trop tard », écrivait La Bruyère... le style est, donc, essentiel... -
Jeussey de Sourcesûre 4 mars 2017 16:11
@rosemar
Rosemar utilise-t-elle un répondeur automatique pour diffuser des messages aléatoires et interchangeables, ou bien distribue-t-elle ses petites images de récompense aux élèves qui participent comme madame Larousse dissémine les graines de pissenlit en soufflant dessus, mais sans les lire ?Tout éclairage sur cette énigme me permettrait de comprendre la faculté de sa carapace à laisser glisser sur son dos toutes les interventions aussi facilement que l’eau glisse sur le dos d’un canard. -
rosemar 4 mars 2017 16:21
@Jeussey de Sourcesûre
Je vous retourne le compliment : qui a commencé à s’exprimer sous forme de proverbe ?Une réponse du berger à la bergère ! Et avez-vous bien compris la phrase de La Bruyère ?A méditer ! -
Jeussey de Sourcesûre 4 mars 2017 16:54
@rosemar
Ce n’était pas du tout un proverbe, mais une observation sur votre propre style !Pour ce qui est de comprendre les citations, qu’elles soient de La Bruyère ou d’autres auteurs majeurs, ne vous inquiétez pas pour moi.Si j’avais besoin d’explications, je me serais adressé à vous, évidemment. -
rosemar 4 mars 2017 16:57
@Jeussey de Sourcesûre
Mon style vous déplairait-il ? En quoi ? Vous préférez sans doute le vôtre ? -
Jeussey de Sourcesûre 4 mars 2017 17:08
@rosemar
Votre « style » est tout simplement « scolaire ».Quant au mien, je ne prétends pas en avoir et n’ai commis aucun écrit sur ce sujet, et le narcissisme n’est pas l’attitude que j’ai adoptée pour me procurer du plaisir : je préfère partager. -
rosemar 4 mars 2017 17:15
@Jeussey de Sourcesûre
Mais il n’est nullement question de « mon style » dans cet article : je cite de nombreux auteurs, serait-il interdit d’évoquer la littérature sur ce site ?Serait-il interdit de citer de grands auteurs et d’inciter tout un chacun à la lecture de ces auteurs ?Mon article est un partage de lecture...Et c’est tout aussi important que l’actualité... -
rosemar 4 mars 2017 17:28
@rosemar
Je rajoute ceci : Monsieur « jeussey de Sourcesûre »Quand on choisit un tel pseudo, on fait manifestement preuve de narcissisme et d’autosatisfaction : arrêtez de donner des leçons aux autres et évoquez le sujet de l’article.... -
Jeussey de Sourcesûre 4 mars 2017 17:48
@rosemar
J’avais déjà remarqué que l’humour et l’auto-dérision n’étaient pas votre tasse de thé.Chacun ses goûts : moi, ça m’amuse, au contraire.Vos facultés intellectuelles vous autorisent-elles à aller jusqu’à admettre que mon pseudo pourrait bien être une boutade ?Le personnage « de Sourcessure » apparaissait dansle « petit rapporteur », c’était le surnom que lui avaient donné ses compagnons parce qu’il commençait toutes ses phrases pas : « je sais de source sûre ».A mon avis, d’autres habitués d’Agoravox on saisi cette subtilité qui vous échappe.Ne changez rien, restez comme ça, c’est trop mignon ! -
rosemar 4 mars 2017 18:02
@Jeussey de Source
On perçoit dans chacune de vos interventions un besoin de donner les leçons aux autres, leçons d’orthographe, de style, d’idées...Alors pour ce qui est de l’autosatisfaction, vous avez bien fait de choisir ce pseudo : il vous convient parfaitement...
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La Baudruche négrière patronale verdie 4 mars 2017 16:02
Le style de la négation du bobo est la négation du style bobo
« À l’heure où nous sommes, l’indifférence n’est plus de mise. Il faut choisir, il faut opter pour un genre de perversion, ça suffit plus de se dire méchant, bas du front, il faut avoir une foi terrible, une intolérance atroce, y a pas beaucoup de choix, c’est l’occident chrétien nationaliste où la maçonnique islamique mondialiste. Ça va nous donner vingt ans de rigolade. Je ressens, tellement je suis drôle, des choses encore bien plus perverses. Des véritables sadismes. Je me sens très ami de Poutine, de Trump, très ami de tous les blancs. Je trouve que ce sont des frères, qu’ils ont bien raison d’être si racistes. Ça me ferait énormément de peine si jamais ils étaient battus. Je trouve que nos vrais ennemis c’est tous les colons et les cosmopolites. »
‘L’école des cadavres bobo’ Céline (actualisé)
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La Baudruche négrière patronale verdie 4 mars 2017 16:18
« L’Empire romain, en disparaissant, a laissé derrière lui des ruines qu’on visite et admire encore ; le mouvement gogocho, en disparaissant, ne laissera derrière lui que des déchets libidineux à karchériser. » Feric Jaggar
Plus SF ...
Le Seigneur Michlam de Coudenhive-Kalergi, s’était paré d’une cote de mailles d’arachnide pourpre de haut facture et d’une longue cape de soie d’or éclatante. Une large ceinture azur soulignait ses hanches fines et de grandes bottes d’écailles de titane, ses longues jambes. Son corps était parfait, signe des puissantes aptitudes acquises auprès des généticiens de l’Ordre de Rê. Si dans ses marais la salamandre fait repousser, pattes, queue, et même cœur ou œil, le corps entier du seigneur Michlam avait ces fabuleuses capacités reconstructives. Par caprice aristocratique, il avait demandé une chevelure bleu cobalt, une peau doré, et des yeux gris, ce qui lui assurait certains succès. Son visage aux pommettes larges était plus pâle, avec un menton pointu, une bouche sensible, tordue de façon caractéristique en un demi-sourire méprisant. Dans sa ceinture était glissée une dague graser, signe d’appartenance à la plus haute caste des chasses. A travers la grande baie il contemplait le vieux Lotissement de Paristree, les squelettes d’une centaine de tours en ruine jaillissaient de la jungle, chacune d’elles supportant à son sommet l’aire d’un Seigneur Immortel. Dans la grande clairière les joyeuses tentes des Amuseurs d’Esclaves de Framtree avaient été érigées. Malgré la grande distance, ses yeux à l’optique d’aigle pouvaient lire sur une rotonde : Les Merveilles de l’Univers. Un voyage fantastique et économique, sans danger ni inconvénient, dépeignant seize mondes captivants, présentés dans des séquences édifiantes et de bon goût. II y avait un spectacle de marionnettes, donné par une troupe de pantins mortels ; un diorama illustrant des événements importants de l’histoire antique ; des exhibitions de créatures d’autres contrées, vivantes, mortes, ou en simulacres ; un ballet intitulé Niaiseries des benêts ; Puis il se décida à retourner a ses étude, plutôt contrariantes, du Livre.
Michlam pensif, admirait l’antique grimoire, aux multiples enluminures et reliefs. Datant du début du Temps des Chasses, le grimoire, à l’épaisse reliure en peau humaine battue au marteau, était usée par ses multiples lectures. Sur les deux plats, était incrusté de feuilles d’or, un Golem stylisé, avec des yeux en rubis qui semblaient mettre en garde le lecteur, par leurs effluves de sorcellerie. C’était le Livre des Rêves du Vieux Peuple, de la cité antique Chaluzz, qui aurait existé avant les Grandes Chasses, durant l’âge de bronze de la première ère. Mais Michlam était dubitatif, il sentait quelque chose de non-orthodoxe, presque d’illicite dans cette transcription en langue impériale. Aux ordres de la pensée du Seigneur Immortel, l’éclairage de la salle répandit alors une lumière inégale, se focalisant sur le pupitre. Michlam éclaircit la voix, ouvrit le grimoire avec d’infimes précautions, et commença sa lecture à voix haute. Il lui semblait que ces rêves anciens avaient à coeur la déclamation :« Nous étions la plus petite des cités de l’Empire, et pourtant la plus connue pour sa fantaisie du sort. Mais, quand nous fûmes menacées par les immenses troupeaux barbares des désert noirs, l’Empire semblait hésiter à respecter l’Alliance, et finalement, il refusa tout net de nous porter secours. Alors sous le grand dôme de fer de la Caste des Guerriers, le Conseil des Centurions réuni, ne vit plus qu’une seule issue, il fallait forcer à la guerre les autres Cités timorées, tirer leurs rois par leurs chevelures vers le champ de bataille. A l’aube du jour du Golem, les légions de Chaluzz franchirent la longue muraille pourpre qui serpentait hésitante autour de la Cité. Face aux hordes trente fois plus nombreuses des Gyhls, elles s’alignèrent impeccablement dans le désert noir. Elles semblaient progressivement s’y noyer car les noires armures des hippéis, ainsi nommait-on les légionnaires de Chaluzz, avaient la couleur des sables volcaniques du désert. Le Grand Émir, commandant suprême élu des hordes, dans une parure qui ressemblait plus à celle d’un toréador qu’ à un chef de guerre, trônait dans son effrayant char d’acier, regardant ce déploiement dans une patience indifférente, caressant sa barbe nonchalamment. Il attendait la reddition protocolaire qui s’en suivrait, la destinée évidente choisie par les Dieux. Du haut d’un créneau de la muraille au grands blocs de grès rouge, au bord du vide, Priamonus II, le très vieux Roi de Chaluzz, entièrement nu, levait ses deux bras maigres et difformes vers le ciel, implorant Moloch. Le Grand Émir le regardait mi surpris, mi amusé, commentant la scène ironiquement à son officier de char resté à l’intérieur. Si le chef Gyhls avait été sur le chemin de ronde de la potence de la grande porte, derrière le Roi, il aurait pu y saluer le Prior des légions hippéis, qui s’y tenait en grand uniforme avec son état major. Quand le vieillard rabaissa ses bras lentement en s’agenouillant, l’ Émir aurait pu voir le rictus haineux du Prior avant qu’il donne calmement l’ordre d’attaque à ses aides de camp. Alors l’ Émir aurait vu les légions lançant les premières leurs salves de flèches étincelantes, et un immense orage de plasma semblant sortir des profondeurs du désert, projeter les lourds chars de ses hordes, en une tempête de sable et d’acier incandescente et tournoyante. Mais dans cette asphyxiante odeur de métal fondu et d’ozone, dans ce terrifiant hurlement ininterrompus d’éclairs de soleil, le chef des Gyhls ne vit rien. Avant que l’image passe de son oeil à son cerveau, il était déjà une vapeur allant vers les bras des houris. Puis se fit le silence, le désert et le ciel semblait doucement fondre comme la paraison dans le four du verrier. Au loin, dans l’Empire ébloui par le feu, comme un aveugle hésitant, les Mille Légions s’ébranlèrent. »
Dans un mouvement lent, le Seigneur Michlam referma le Livre des Rêves. Il se demandait ce que pouvait bien vouloir signifier « plasma », et « éclairs de soleil » pour ces antiques qui vécurent il y a plus de 30000 ans. Les anciens esclaves traducteurs étaient vraiment des incapables ... A leur décharge, La Machine était aussi lamentable sur le sujet.
’Les Seigneurs Immortels’ Ed. du gland remplacé. -
La Baudruche négrière patronale verdie 4 mars 2017 16:33
Plus théologique ...
Et le premier, le Seigneur Michlam de Coudenhove-Kalergi plaça sous le joug les bobos crétinisés par l’Auge de la Sainte Machine, esclaves par leurs harnais et par leur corps libidineux, afin qu’ils succèdent aux tracteurs grégeois pour les chargements les plus pesants ; et il a attaché aux remorques ces benêts dociles, symbole du luxe le plus éclatant. Aucun autre que lui n’a inventé ces véhicules errant sur les autoroutes avec leur tentures de bois et de lin, et aux coussins brodés d’or. De sa bouche entendant le reste, tu t’étonneras encore davantage des techniques et des moyens que il a mis au point. Le plus important fût la génétique gogochisation, qui assura la reproduction de l’esclave epsilon, du troupeau eurasisch-negroide des Zukunftsrasse underprolétraires standardisés dans la soumission, et ceci pour l’Éternité de la digne noblesse de la Couronne Globale.
’Les Seigneurs Immortels’ Ed. des benêts gogochos. -
Louve 4 mars 2017 20:01
@La Baudruche négrière patronale verdie
Votre Seigneur Michlam de Coudenhove-Kalergi me fait penser à Procuste dans « Le meilleur des mondes » :« Procuste en tenue moderne, le savant en recherches robotiques préparera le lit sur lequel devra se coucher l’ humanité ; et si l’humanité n’y est pas adaptée, ma foi, ce sera tant pis pour l’humanité. » -
Louve 4 mars 2017 20:43
@La Baudruche négrière patronale verdie
Vous ne devriez pas écrire d’aussi beaux textes ici, vous devriez les protéger. -
La Baudruche négrière patronale verdie 4 mars 2017 21:05
@Louve
Oui Procuste (mythe grecque) fait l’homme nouveau ... où plutôt il symbolise le monde animal, précédent, des fourmis standardisés....
Non c’est des conneries ces textes, pour m’amuser pathologiquement.
Plus guerrier (là on reconnaît des personnages)
« La mascotte des Légions, le petit chiot Grégor avait toujours détesté les 7 poubelles de 7 couleurs différentes qui encombraient la cour bétonnée de la grande ferme, et qui maintenant brûlaient parmi les décombres.
Les légions, au milieu desquelles gambadaient maintenant le petit chiot, étaient imprégnées du ressentiment du grand déclassement, et Moloch fût une extase de la délivrance, la fin de l’inexistence. De vieux souvenirs guerriers montaient des profondeurs de la terre avec une telle fureur qu’un sentiment de bonheur et de sérénité les saisissait. Moloch ranimait du néant la flamme noire des tragédies légendaires qui avait baigné de sang la grande terre des négations. Au fond d’eux mêmes, les petits hommes et le petit chiot avaient reconnaissance et respect pour leurs improbables ennemis théâtraux.
Du haut du char graser titanesque, qui labourait le sable de ses monstrueuses chenilles, Moloch savait que c’était une initiation qui ne s’ouvrait pas seulement par les faisceaux brûlants de l’épouvante, mais qu’ aussi, dans la terre de pourpre, s’unissaient les esprits. A cette heure décisive pour l’Histoire, le feux hurlant des lasers atomiques fût si surprenant, et son déchaînement si écrasant, que Moloch y vit un signe de la volonté de puissance d’un lointain avenir. Les chars nucléaires avançaient sur le désert, le long des grandes falaises de marbre, dans un continu mur déchirant d’éclairs de neutrons. Ils semblaient se frayer un destin en fondant un horizon de verre. A cet instant, dans le bruit des armes, les éclats, l’odeur du feu et de l’ozone, d’huile et de métal chaud, dans cette indicible terreur, dans cette fantastique fascination, est né Océania. Et Grégor aboyait joyeusement à coté de son nouveau maître, Le Grand Forestier. Le petit chiot imaginait, du tréfonds de ses gènes, que la belle forêt allait repousser sur les cendres. »
’La ferme à Grégor’ Ed. Enfantines Feric Jaggar -
Louve 5 mars 2017 01:04
@La Baudruche négrière patronale verdie
Moloch, Baal, Arès...Moloch dévore les enfants comme le Saturne terrifiant de Goya. Bien vu les 7 poubelles ! En Suisse , on voit des Molochs un peu partout dans les villages , des containers enterrés qui servent de poubelles. Seul l’homme , ou la femme, initié à la mythologie (fondement de l’humanité) peuvent voir la géhenne dans laquelle nous cramons.Les autres regardent Hanouna -
Louve 5 mars 2017 01:11
@La Baudruche négrière patronale verdie
Ici, cette peinture sur les murs de la Quinta d’elle Sordo, le Monstre Moloch du Capital :
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velosolex 4 mars 2017 19:31
Le style, c’est tout. « Si tu l’as, tu l’as » comme disait France Gall, à propos d’Ella.....Pas mal de travail derrière, mais surtout la grâce....Le style forcément crée des imitateurs ! Tout le monde tente de récupérer les godasses du maître, tout en ne parvenant forcément pas à la hauteur ! Le ridicule est là ! . Regardez ce Filou de Fillon qui tente de s’accaparer le costume de De Gaulle, et qui ne parvient qu’à ressembler à Pétain...
Question littéraire, on a ses favoris, et je dois dire que je suis passé d’un maître à l’autre, tout en n’en reniant aucun, reconnaissant des portes qu’ils m’entrouvrirent. Ado, je ne jurais que par Boris Vian. Puis j’ai découvert Celine qui semblait écrire comme il parlait, Kerouac qui écrivait comme s’il faisait un solo de saxo tenor...Etc..Je n’apprend rien à personne.J’ai le gout aussi de quelques maîtres, plus rares, doués d’un style extraordinaire, qui sont bien moins connus que les classiques éternels, mais qui ont crée des écoles. Ainsi Alexandre Vialatte, dont il faut lire ce magnifique roman « les fruits du congo » et bien sûr ses chroniques...Et puis Joseph Delteuil, dont les romans courts et incisifs, m’exaltent tant que je ne laisse pas les relire....Lisez, « sur le fleuve amour » ’la petit jehanne de France"...Un univers extatique...-
rosemar 4 mars 2017 22:09
@velosolex
Merci pour ces coups de coeur et ces conseils de lecture : Boris Vian et son invention verbale, Céline et son langage haut en couleurs qui peut faire intervenir différents registres familier ou soutenu... Kérouac et sa prose spontanée... et les autres : un beau florilège.
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philippe baron-abrioux 5 mars 2017 08:36
Bonjour Rosemar ,« ce qui se conçoit bien s’énonce clairement
et les mots pour le dire arrivent aisément » .il semble que ces quelques mots de Nicolas Boileau méritent d’être complétés pour certaines personnes dont la langue maternelle n’est pas le français ,vivant de façon très discrète dans une belle région de France , un peu au rythme lent des saisons et des principales fêtes religieuses .
à chacun son rythme me direz vous , à chacun ses repères spatiotemporels et le choix du moment pour faire appel au confesseur ou au confident de son choix .
le dimanche , jour du Seigneur , quarante jours après (comme le retrait de J.C dans le désert ) me semble être un délai raisonnable pour énoncer à un journaliste confident la « réalité » de faits qui depuis 36 ans , aurait été ceux vécus par une femme aimante , mère de famille irréprochable de deux enfants capés eux aussi aimants et respectueux , mais sur la réalité desquels plane un doute potentiellement condamnable judiciairement .
Magnifique moment que celui que nous vivons !
elle s’est livrée , enfin, et en bonne épouse et mère , elle s’exprime sur son travail d’attachée parlementaire auprès de son mari puis du suppléant de ce dernier et décrit même par le menu les activités diverses qui furent les siennes , toujours en toute connaissance de cause , pendant 36 ans ainsi que convenu entre ces deux anciens tourtereaux .
personne en fait n’y croyait plus et n’attendait plus cette sublime prise de parole de cette femme trop souvent présentée de façon très effacée comme la « petite main innocente » d’un époux devenu après année , un géant de la vie politique de notre pays .
d’ailleurs , n’est ce pas aujourd’hui que ce grand homme , parangon de vertu , empreint des valeurs de la France éternelle , représentant du peuple de France ,tenant sa « légitimité » du vote de centaines de milliers de Français , organise un grand rassemblement de soutien à sa candidature à la fonction suprême de notre pays ?
Merci Madame , d’avoir au moins tenté de nous sortir d’un doute , d’avoir de si belle façon déclaré votre Amour pour ce grand homme , d’avoir si bien défendu votre famille et d’avoir pris ces 40 jours de réflexion pour ,ENFIN , nous délivrer ce message qui ne peut que nous rassurer sur l’"honnêteté , la totale probité et la parfaite sincérité d’un homme , votre époux , peut être bientôt Président de notre pays qui vous a ouvert les bras il y a si longtemps déjà et dont vous avez si bien su adopter traditions et valeurs sacrées .
pour aujourd’hui , je vous souhaite du beau temps et pour plus tard , de retrouver la tranquillité quelque peu troublée ces derniers temps par une campagne de calomnies (totalement injustifiées , n’est ce pas ?)
bonne fin de journée !
P.B.A
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rosemar 5 mars 2017 16:48
@philippe baron-abrioux
Fillon l’ a redit aujourd’hui : il est « profondément honnête », et il est probable qu’il va tenir jusqu’au bout, malgré les défections ??Bonne journée
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Fergus 5 mars 2017 10:05
Bonjour, Rosemar
« Chaque auteur possède un style, une originalité, une empreinte particulière que l’on reconnaît assez facilement... »
Voilà une affirmation bien péremptoire qui ne reflète pas la réalité. De nombreux auteurs ont écrit sous des styles différents, et parfois très éloignés. Et je ne pense pas prioritairement à Frédéric Dard - qui n’écrivait pas du tout de la même manière sous son nom que lorsqu’il signait San Antonio – mais plutôt à des gens comme Romain Gary alias Emile Ajar, récompensé de 2 Goncourt par des jurés incapables de déceler que ces deux-là n’en faisaient qu’un !
Dans un article de 2009 – Plaisir d’amour... plaisir d’écrire... –, je m’étais moi-même amusé à montrer que l’on peut écrire de bien des manières, parfois inattendues !
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rosemar 5 mars 2017 11:14
@Fergus
Bien sûr, il existe quelques exceptions : Romain Gary en est l’exemple le plus frappant...Hugo lui-même peut utiliser un style très simple et passer dans certains poèmes à une forme de grandiloquence parfois malvenue.On distingue, aussi, dans l’oeuvre de Giono deux époques, deux styles bien marqués.Mais il n’empêche, on reconnaît ces styles...Bonne journée -
velosolex 5 mars 2017 14:01
@Fergus
Reste que je ne connais pas d’auteur qui est passé à la postérité en incarnant le triomphe de deux styles. Il est certain qu’il est possible de faire « à la manière de », pleins de bouquins de pastiches le montrent. Le cas de Romain Gary est particulier. Il fait partie de ceux qui ont utilisé un nom d’emprunt, cas pas si rare que cela d’ailleurs. Mais pour Gary finalement ce n’était pas le jeu qu’on pense, mais correspondait à une nécessité névrotique....On trouve beaucoup d’auteurs qui ont écrit sous plusieurs noms. Carol Oates étant l’exemple qui me vient d’emblée. Vian- sullivan.....etc ;...Revenons à Gary , qui a écrit non seulement sous le nom d’Ajar, d’ailleurs, mais sous trois ou autres pseudos, et souvent en langue anglaise, avant de se traduire. Cet homme à l’identité flottante, partagé entre plusieurs cultures, émigré russe ayant une culture polonaise, et balte je crois, trouva certainement une forme de thérapie dans l’exercice d’écrire, et ses mensonges n’en sont pas sans doute pas, mais des tentatives d’exorcisme. Elles correspondaient pour lui à une besoin de continuer d’émigrer, d’une personnalité à l’autre.Le plus difficile n’est pas d’écrire d’une autre façon, mais réside surtout une fois qu’on a un nom, de repartir à zéro. Et Ajar, tout Gary qu’il était du se servir en fait de son influence, pour passer les comités de lecture qui le refoulait. Il était en effet fatigué d’être reçu à bras ouverts, et d’être publié sans même qu’on le lise, en vertu de son nom. Un homme qui eut une vie multiple, boursier, pilote de guerre, consul au etats unis, courant après les rêves que sa mère avait nourri pour lui, mais qui fut tué finalement par les doubles qu’il , ou elle, avait crée. Gary, c’est un peu le Tintin d’Hergé....
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