Cazeneuve est à l’image de Hollande : inconstant
Bernard Cazeneuve est donc le troisième (et dernier ?) premier ministre de François Hollande. Comme quoi, tout peut arriver.
Ø La lutte contre le terrorisme : Bernard Cazeneuve n’aura pas su terroriser les terroristes. Nommé en avril 2014, il ne voit pas monter la menace terroriste. Les années 2015 et 2016 ont été ponctuées d'attaques terroristes sur le territoire français. Certaines ont été déjouées, mais huit d'entre elles ont fait des victimes. 234 personnes ont trouvé la mort. Pourtant la menace pèse sur la France depuis 2012. A aucune moment le ministre de l’intérieur n’estimera devoir présenter sa démission.
Ø Sa gestion de la crise migratoire n’aura pas été à la hauteur et ressemble plus à une opération de communication qu’à une entreprise mûrement réfléchie. Le démantèlement récent de la jungle de Calais, après des mois de tergiversations, n’aura abouti qu’à la dispersion sur le territoire national des migrants.
Ø L’absence d’instructions données aux forces de l’ordre lors des débordements des manifestations des « nuits-debout » ou des zadistes à Sivens ou à Notre-Dame-des-Landes a livré le pays à des guérillas urbaines menées par des casseurs ou des anarchistes.
Ø L'attaque au cocktail Molotov, le 8 octobre dernier, de quatre policiers en simple mission de surveillance à Viry-Châtillon (Essonne), met le feu aux poudres. Des manifestations hors de tout cadre syndical éclatent un peu partout en France. La grogne des policiers intervient après plusieurs faits similaires. Bernard Cazeneuve aura été le ministre de l’intérieur qui aura le moins su protéger ses hommes, victimes, selon lui, de « simples sauvageons » !
Ø Et doit-on parler de la lutte contre le petit banditisme et les trafiquants de drogues qui tuent et s’entretuent à Marseille ou qui font la loi dans les banlieues.
L’indécision du ministre de l’intérieur aura gangréné la vie politique française en ne sachant pas éviter l’improductif débat sur la déchéance de la nationalité, en ne permettant pas la sortie de l’état d’urgence.
Premier ministre en charge d’expédier les affaires courantes d’un président de la République qui a, depuis longtemps, jeté les gants, Bernard Cazeneuve ressemble avant tout au liquidateur d’un quinquennat catastrophique.