vendredi 9 mai 2008 - par Imhotep

Ce n’est pas moi, ce sont les autres... Caliméro

Le mercredi 7 mai, en plein débat de la réforme de la Constitution, pour mettre tout le monde d’accord sur sa vue des institutions, notre bien aimé guide reçoit à l’Elysée les sabras de l’UMP. A ceux qui croyaient que le palais du 55 faubourg Saint-Honoré était celui de la République, ils ont fait trompette : c’est la résidence secondaire du parti de la majorité. La veille, ce même parti en plein remous avait dignement fêté l’anniversaire de la plus grande catastrophe qui était arrivée à la France depuis la création du droit de vote : l’élection de Nicolas Sarkozy aux plus hautes fonctions électives avec un miroir magique dans une main et un doigt de l’autre main sur le bouton rouge.

Il semblerait que lors de cette petite sauterie de l’Elysée, notre chef en tout, longue vie à lui, gloire à ses réformes, ait été de retour. Je veux dire un vrai candidat. Ses admirateurs se pâment encore d’avoir retrouvé leur niaqueur à l’énergie atomique. Leurs yeux papillonnent encore d’aise et ils voient des étoiles partout. Et il y a eu le petit accroc de la repentance publique, bien relayée par les médias qui tous confondus ont trouvé qu’il n’avait pas été mal lors de sa propagande multi-télévisée. Il avait reconnu ses erreurs. En fait, tout est question d’interprétation. Reconnaître que l’on avait mal communiqué en parlant de paquet fiscal, ce n’est absolument pas reconnaître que ce que l’on a fait est mauvais. Mais comme notre Séguéla de la politique ne raisonne qu’en maître de com, il ne peut réagir que sur sa communication et non sur le fond des choses. Cette autoflagellation, à but de remontée dans les sondages n’étant que de la fumée, s’est évidemment dissipée comme un brouillard de juin dès le lever du soleil.

Dans cette farandole d’un American Happy Birthday, il n’y eut pas moins de trois manifestations.

A commencer par les Jeunes populaires (cela ne s’invente pas) qui, avec à leur tête un certain Fabien Sans Nicolas (cela ne s’invente pas), tentent de se remotiver dans une période douloureuse pour eux : seulement 10 % de renouvellement des adhésions (et on parle du MoDem. La presse se fait peu d’écho de ces désaffections, comme celles de l’UMP et du champion du monde le PS avec une évasion de 40 %, se contentant de bavasser sans cesse des trois lascars qui quittent le MoDem).

A suivre le 6 mai, salle Gaveau (temple des airs de Carmagnole et du pipeau), par une palanquée de ministre dont le fantomatique Premier d’entre eux, le folâtre Fillon nous déclare tout benoîtement que notre couleur nationale est un rebelle. Rien de moins. Celle-là fera florès, croyez-moi. Cette réunion prouvera à nos chers compatriotes (vocabulaire issu du gaullisme flamboyant) que les institutions sont le cadet des soucis des sarkoliges, puisque le gouvernement et son maître à penser et à agir se retrouvent en ami à l’UMP. Vous pensiez qu’ils travaillaient pour la France (Ô Ouverture où es-Tu ?) voici une parole qui va refroidir vos espérances : "Il [le chef occulte du parti du chef visible de la France] n’est pas là, mais je veux vous dire que son cœur, que ses pensées sont tournées vers vous". Depuis son 3e mariage, Sarkozy aime. Son cœur s’est ouvert. Cependant, c’est un cœur de guerrier qui bat dans sa poitrine, un vrai, un dur, un cuirassé : "Le président au fond de lui-même reste un militant, il reste un rebelle qui refuse d’être étouffé par les habitudes du pouvoir. Il conserve intact en lui ce goût de convaincre, ce goût d’engager la bataille intellectuelle face à la muraille des préjugés". Vous voilà prévenus. Si vous vous opposez, c’est que vous avez des préjugés et qu’en bons maçons francs et adroits vous en avez bâti une muraille. Ne cherchez pas trop vous n’êtes pas un intellectuel. Cela c’est au château que cela se passe.

Tout se termine le 7 mai dans les palais fastueux de la République. Ce que la presse en révèle varie. En effet, le porte-voix de l’Elysée, le Figosky, se fait étrangement silencieux concernant la charge du chef des armées contre la presse. Cet hebdomadaire ne parle que l’attaque en règle contre Chirac et d’une pique contre Villepin, rappelant l’affaire Clearstream en disant pour se justifier cette belle double tartufferie : « Si j’ai fait ce que j’ai fait dans cette affaire, a-t-il assuré, c’est pour éviter que cela ne se reproduise », suivi de « La politique me sort par tous les pores de la peau ! ». De Chirac, il dit qu’il a mis vingt et un ans à se faire élire et que lui Super Sarko avait été élu dès le premier coup. Petit rappel historique : Valéry Giscard d’Estaing a été élu du premier coup à 48 ans. (Juste pour le fun.) Et la cote de popularité de Giscard après un an était de loin au-dessus des abysses de notre primo-élu. Giscard a commencé sa carrière à 28 ans (vingt ans pour devenir président) et Sarkozy à 22 ans, élu à 52 ans (trente ans pour devenir président). Bon. Ce n’est pas un argument des plus fondamentaux, mais cela remet les pendules à l’heure. Chirac, donc, a été critiqué. Chirac, donc, a été immobile. Il est vrai qu’une brise à côté d’un ouragan qui détruit tout, cela paraît du vide. Cependant, la vraie vérité nous oblige à dire que le parti du gouvernement s’appelait l’UMP, Union pour la majorité, que son chef s’appelait Nicolas Sarkozy, que son chef participait au gouvernement en n° 2, que la majorité était une majorité UMP et que toutes les lois ont été votées, que l’action du président Chirac a été en son temps soutenue à mort, comme dirait Jean avec Terre, par l’UMP et son chef. C’est donc une belle couillonnade que ces déclarations. Enfin ! Ne nous tracassons pas pour si peu, c’est habituel. Eux, ce sont tous des nuls, moi je suis un super cacou qui a toujours raison. Oublié le genou à terre et la tête basse de la propagande. Voilà un petit paragraphe du Figosky assez savoureux : C’est pourtant ce qu’il a fait pendant presque une heure [ne pas régler ses comptes], en se félicitant de n’avoir pas écouté pendant la campagne les conseils de prudence venus de son propre camp. Il a estimé avoir eu raison de ne pas sonder son équipe sur la « rupture » « comme ça, on n’était pas les sortants », sur sa stratégie de « mouvement » ou, encore, sur l’« identité nationale ». Poursuivant la démonstration, il a ironisé à l’intention de ceux qui « lui déconseillaient de changer la date des municipales  ». « C’était beaucoup d’autojustification  », estime un participant.

Avant de terminer cette prose par la presse attaquée, voici deux déclarations qui me hérissent le poil. L’une est du chef de La Lanterne, et la suivante du fantôme de Matignon, toutou fidèle et faux rebelle :

  • Il tient par-dessus tout au rythme et à la simultanéité des réformes, ce qu’il appelle « rester en mouvement », pour anéantir l’adversaire.
  • et "C’est connu, moins la gauche a d’idées, plus elle caricature celles des autres".
J’ai fait acte didactique en mettant les quelques mots en gras. Vous l’aurez compris, toute l’action du toujours leader de l’UMP n’est pas de gouverner la France, mais d’anéantir l’adversaire. Mélangez cela avec l’ouverture et vous obtenez le summum de ce qu’il y a de pire en politique, pour celui qui dit que la politique [lui] sort par tous les pores de la peau ! Ce qui commence à me fatiguer à un point inimaginable, c’est cette pratique permanente et ancestrale de l’UMP de faire de la politique. L’UMP c’est le fitness-club : la remise en forme. Prenez des idées, prenez du fond et mettez-les au rencard. Ce qui compte, c’est la mise en forme de concepts bruts et pauvres et de véhiculer en permanence des arguments d’une bêtise à faire pâlir de jalousie Gribouille, mais d’une simplicité biblique (on voit que Latran n’est pas loin). Ce notable propagandiste de tabellion, qui fait office de pseudo-chef du gouvernement, nous claironne que son mentor se bat pour des idées et, au lieu de se battre sur ce terrain, il répète comme un élève de CM2 fier de sa récitation, les mêmes arguments éculés : l’opposition n’a pas d’idées. Bien sûr que c’est faux. Et bien sûr aussi que l’opposition par définition n’est pas au pouvoir et que même si elle a des propositions à faire, ce n’est pas elle qui gouverne et c’est son rôle de dire ce à quoi elle s’oppose. Cet argument est tant indigent qu’andidémocratique. Et cela est terriblement fatigant. C’est à rapprocher de ce qu’a récemment dit Devedjian qui préférait les "couac-couac" au "plan-plan", et que les couacs c’étaient preuves d’ouverture. Peu importe que ces couacs aient été vigoureusement condamnés au château ce qui contredit ses propos. Peu importe, ces élus et ces dignitaires sont formés tous dans le même moule : de la forme et du brutal. Jamais de fond. Des arguties sans aucune cohérence les uns avec les autres. C’est la mitraille dans tous les sens.

Cela m’amène à la conclusion. Nous avons vu que Sarkochef s’est en fait autojustifié et flatté de la politique qu’il a menée. Disparus le repentir et la fausse modestie. La faute à qui ? A la presse : L’Express, Le JDD, Le Parisien, l’AFP et Marianne. L’AFP avait déjà été accusée par l’UMP pour ne pas avoir publié un communiqué de l’un des 3 660 porte-parole de l’UMP concernant la punition judiciaire de Royal. Or, ce communiqué n’apportait rien de nouveau et surtout était publié le 1er mai soit près de trois semaines après les faits (10 avril) et une couverture médiatique abondante et une charge virulente de l’UMP raffarinadesque Raffarin le 14 avril. Voilà un bon moyen de mettre la presse en garde. Si vous voulez juger par vous-même du nombre d’articles prouvant le mensonge grossier de ces menteurs permanents vous n’avez qu’à taper dans la petite fenêtre Google les trois mots "Royal condamnation emploi" et vous verrez qu’il y a 897 000 occurrences dont au moins les 60 premières (je ne suis pas allé plus loin) évoque l’affaire dont une multitude de journaux divers et variés. C’est donc un procès en sorcellerie qui laisse présager que l’avenir de la presse n’est pas tout rose. Cette presse qui est tellement l’ennemie de Sarkozy que sa conférence télévisée monopolistique a rempli les colonnes des journaux avant, pendant et après à saturation. Cette presse qui se décide de se faire l’écho d’une entrevue filmée de Madame Mère qui trouve très sympathique Madame Femme, et que son fils est un adorable bambin, cette presse qui ne donne pas moins de douze pages de Madame Epouse chez elle, qui demande à son "amour" si la presse du choc des images et du poids des mots peut le déranger pendant qu’il prépare les plans de la France du 5e millénaire dans son bureau "pas plus d’un quart d’heure alors, amour..." Et c’est dans cette critique de la presse qu’il rejoint les deux déclarations citées plus haut : "Il a fait une charge très importante contre la presse en disant que dans un pays où il n’y a plus d’opposition, la presse s’attribue la fonction d’opposition", a poursuivi dans les couloirs de l’Assemblée nationale la députée UMP, Marie-Anne Montchamp. Ce qui est dit c’est le même argument : il n’y a plus d’opposition et si elle existe elle n’a pas d’idée. Voilà une notion étendue de la démocratie. Voilà la technique basique de la négation pour anéantir. Voilà ce qu’est le débat d’idées.


23 réactions


  • tvargentine.com lerma 9 mai 2008 13:01

    On comprend le peu d’objectivité en lisant votre 1ere phrase sur le Président Nicolas Sarkozy

    Une fois encore un article stérile qui n’apporte aucun débat d’idées car vous n’en avez pas et c’est vraiment dommage,car vos insultes sur les institutions de la République,représentait par un homme élu démocratiquement sur un projet de transformation et de réformes le plus ambitieux depuis DE GAULLE,ne sont pas faites pour faire évoluer les idées

    Oui,il est sain de faire l’inventaire de ce que GISCARD à apporté aux français,ainsi que MITTERAND et CHIRAC

    GISCARD = > Le projet de développement du nucléaire

    MITTERAND => je vois pas

    => CHIRAC => RIEN

    Voila un seul constat de la France depuis plus de 30 ans ,ou la France aura été freiné dans son développement sur les restructurations industrielles que la "gauche" a lancé en 1983 et qui s’est achevé en 1986 avec la suppression de centaines de milliers d’emplois et d’entreprises disposant de connaissances dans les métiers du charbon et de l’acier

    CHIRAC : j’ai beau cherché,je ne trouve pas un seul projet qui aura fait avancé la France dans un domaine

    Nous voyons donc bien que le Président Sarkozy a du boulôt sur la planche car il faut rattraper les années de retard pris sur les réformes necessaires à l’avenir de nos retraites et du développement économique du pays

    Ne pas faire ce constat c’est faire preuve d’aveuglement

    Mais je devrais plutot vous dire d’aller priere avec votre Madone,SEGOLENE ROYAL de la compassion sociale et des restos du coeur,qui vient se faire prendre en photo en "priant" un "DIEU"

    ELLE EST SOCIALISTE ????????????

    On voit bien que SEGOLENE ROYAL n’est pas socialiste et qu’elle n’est qu’une opportuniste qui n’a qu’un seul objectif,LE POUVOIR

    Elle est bien CATHOLIQUE (curée de gauche avec le discours de la compassion sociale)

    Elle n’est en aucun cas réformiste

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 9 mai 2008 14:37

      Mon cher Lerma,

      Je souscris à votre analyse, ce billet est tellement entaché de partisianisme qu’il ne mérite pas d’être lu jusqu’au bout, ce que j’ai fait.

      Ce type d’article dessert plus la cause de son auteur qu’il ne la sert et il dé-crédibilise un peu plus ce média ce qui est très dommage.

      Cordialement.

      ...

       


    • Imhotep Imhotep 9 mai 2008 14:43

       Cet article est factuel, et votre pseudo représente ce qu’est votre mentor : bateleur et tireur de cartes...


    • Imhotep Imhotep 9 mai 2008 14:51

       Et à propos du début de l’article, il est particulièrement honteux que Sarkozy use de l’Elysée comme de son pavillon de chasse personnel. Il n’est pas dans les prérogative du président de la République d’inviter aux frais de l’Etat l’ensemble des députés d’un parti à déjeuner. Cela sort du cadre de sa fonction. Cela prouve que Sarkozy est tout simplement a-moral. Il serait chef d’entreprise cela s’appellerait tout bonnement un abus de bien social avec peine de prison à l’appui. Il prend les stylos des accords internationaux pour ajouter à sa collection, il se fait inviter sur des yachts, utilise des avions d’industriels en contrat avec l’Etat. Cela se sont des faits. N’est-ce pas sarkozy qui voulait un état modeste et irréprochable ? Si le coût de ces repas ressemblent à ceux du Bristol où il va accompagné de ses fidèles plusieurs fois par semaine et qui sont à 200 euros, cela voudrait dire qu’en une journée il a dépensée 60 000 euros de frais de bouche quand les caisses sont vide et que l’on instaure la franchise médicale à 50 €. 5 ans de SMIC partis en fumée en une journée. Et pour un parti et non pour la France.


    • claude claude 9 mai 2008 15:36

      @ lerma,

      chirac n’aura peut-être pas fait grand chose, mais

      • il nous aura empêché de nous enfoncer dans le bourbier irakien
      • il nous aura doté d’un magnifique musée consacré aux arts premiers.

      et puis arrêtez de vous prendre pour une lumière : ce n’est pas parce que votre non est l’acronyme d’un laboratoire de recherche ( Laboratoire d’Etude du Rayonnement et de la Matière en Astrophysique lerma.obspm.fr/ ) que vous en êtes une !

      si vous lisez l’avenir, ce n’est que dans les foies de poulet où grâce à la formation que vous fîtes à tarbes...www.trombi.com/h/16778557/Hautes_Pyrenees/Tarbes/Autre/IRTH/Michel_Ler ma.html ; copainsdavant.linternaute.com/membre/5669528/1334644333/michel_lerma/ ; www.tarbes.cci.fr/formation/irth.htm

      ceci dit, il n’y a pas de sots métiers, mais que des sottes gens !b

       


    • claude claude 9 mai 2008 15:56

      concernant mitterand,

      l’éclairage nous est apporté par un post sis sur le fil "de le pen à sarkosy".

      www.agoravox.fr/commentaire_static.php3

      par katinis (IP:xxx.x7.197.137) le 9 mai 2008 à 01H29

       

      sarkozy a été "mis en place" pour faire effondrer tout un système putride et moribond.Il s’avère que FRANCOIS MITTERRAND OEUVRAIT SECRETEMENT POUR "QUELQU’UN" qui ne sort pas de la politique politicienne.Cette thèse est soutenue dans un livre merveilleux "MITTERRAND LE GRAND INITIE" écrit par NICOLAS BONNAL et publié par ALBIN MICHEL.Cet ouvrage démontre comment MITTERRAND oeuvrait secretement pour le MESSIE attendu par près de 7 MLLIARDS DE GENS ET DESIGNE PAR DES NOMS DIFFERENTS.Des sites internet parlent de ces réalités dont ces deux : http://perso.nnx.com/ianaywon et www.myspace.com/ianaywon Le livre de BONNAL établit un parallèlisme entre MITTERRAND ET LE PHARAON SETHI 1ER qui regna aussi 14 ANS ET IMPOSA LE GRAND RAMSES 2.Voir alors les photos de la momie de SETHI 1ER SUR CE SITE http://sethy1.free.fr RESSEMBLANCE 100% ENTRE MITTERRAND ET SETHI 1ER.D’autre part la personne pour laquelle MITTERRAND OEUVRAIT SECRETEMENT subit depuis près de 20 ANS LES PIRES ACTES DE TERRORISME D ETAT ET maintenant les responsables sont connus et ceux là auront des comptes à rendre à PLUSIEURS MILLIARDS DE CROYANTS TOUTES RELIGIONS CONFONDUES.Ce qui va se passer en france d’ici très peu de temps concerne IPSO FACTO LE MONDE ENTIER car POUR QU UN SANCTUAIRE S ELEVE,IL FAUT QU UN AUTRE SANCTUAIRE S ANEANTISSE...

       

       


    • Breton8329 rol8329 9 mai 2008 20:58

      Le président a très bien compris que nous sommes dans une société de parole, que le costume, la coupe de cheuveux et l’allocution innocentent l’accusé mieux que toutes les démonstrations. Il n’est pas avocat pour rien. Il sait très bien que le droit s’achète, que les mots peuvent retourner une situation et que ce qui compte, ce qui reste, c’est ce qu’on communique et pas ce qu’on fait. Les français sont désormais trop cons pour se rendre compte de la supercherie. Il a donc raison d’en user et d’en abuser. Les français réagissent avec leurs tripes et assez peu avec leur tête. Ce président est tout ce qu’ils méritent. J’espère qu’il mettra tout par terre. Sarkozy est le monstre salutaire qui nous permettra de nous relever.


    • wesson wesson 10 mai 2008 00:51

      lerma, il est aussi facile de taper sur Sarkozy que de détruire votre argumentaire, tellement celui-ci est faible.

      Alors selon moi, ce qu’on fait les précédents présidents :

      GISCARD = > Grace à son programme nucléaire, Il a remboursé la dot familialle de son épouse (Anne-Anémone Sauvage de Brantes, liée à la famille Schneider, propriétaires des aciéries du Creusot qui se portaient à merveilles sous Giscard) 

      MITTERAND => Il a vendu la France à l’Europe des technocrates et des banquiers. Il restera de lui sa bibliothèque et la libéralisation des radios et des télés (que je me refuse à appeler libres, tellement comparer ces sacs à pubs et lobbies serait une insulte à la notion même de liberté)

      CHIRAC => Il n’a peut-être rien fait, mais il restera de lui son refus d’aller se fourvoyer dans le bourbier Irakien, et pour cela, je l’en remercie...

      "les restructurations industrielles que la "gauche" a lancé en 1983" - ah, vous voyez que Mitterand a fait quelque chose contrairement à ce que vous écriviez ... 3 lignes plus haut.

      et pour SEGOLENE ROYAL, qui est cette personne ? Une ancienne présidente de la république peut-être ? En tout cas, aucun rapport avec la présidence actuelle...


    • Medicis 10 mai 2008 09:13

      C’est bien payé d’être le Toutou de Sarkozy ?


    • melanie 11 mai 2008 11:28

      @ Claude

       

       ??????????????

      C’est de l’humour ???

       

      Car sinon, c’est un tissu mommifié de conneries.


    • melanie 11 mai 2008 12:13

       

       

      C’est drôle qu’au delà de ce texte formidablement écrit et après décrochage de 2 minutes, il ne me reste que l’impression que Sarko n’est qu’un impitoyable commercial, avovat - c’est le même combat- et que l’énemi à abattre n’est pas comme on serait tenté de le croire le PS - inexistant et infichu de se trouver une tête fédératrice et pensante- mais ce qui reste de structure sociale et de protection des citoyens - hors les "Handicapés" de la vie, c’est du compassionnel libéral bientôt dévolu aux oeuvres de charité comme aux USA -, bref de "libéraliser" le travail , la santé, l’éducation, la culture, la Télévision...

      L’énemi à abattre n’est pas l’"opposition" - elle est déjà a terre et pas près de se relever-, c’est cette foutue France qui renacle à se livrer au libéralisme le plus précarisant, destructeur des liens sociaux et qui refuse - très mollement, ça bouge peu , comme en état de sidération depuis un an- de miner encore plus ce qui reste d’un modèle social français protecteur.

      Et cette lutte là , se fera à mort.

      Comme dit un intervenant : Pourquoi cet immobilisme ???

      Car on nous a presque convaincu à force de discours ressassés depuis plus de 7 ans par les déclinistes cf. Nicolas Baverez et sa "France qui tombe" , qui fallait "reformer" cette France infichue de rentrer dans le grand manège libéral mondialisé, sans jamais non donner le connu de ces "réformes" comme si le mot valise seul suffisait ; A force de discours culpabilisateurs,nous avons résolu de boire la cigüe en nous bouchant les naseaux et nous persuadant qu’il n’y a rien d’autre à faire.

      Quand Sarkozy aura réussi, au terme de trois ans - au rythme où ça va- à détruire la totalité d’un système de protection du citoyen et du salarié, à bouziller un système encore un peu redistributif - le paquet fiscal de 75 milliards sur 5 ans permettant encore plus de favoriser les gros revenus- pour faire de la France une copie des USA - Plus de supermarchés, une assurance santé privée ou la déchéance, des facultés au main des entreprises et privées, beaucoup plus de travailleurs pauvres mais des chiffres de chômage baissés, des télévisions privatisées aux mains des lobbys à la clique de l’état - façon Murdoch, on y est presque - , des médicaments exhorbitants, des accouchements de luxe,... il aura vaincu l’énemi - à savoir un système un peu redistributif et permettant aux plus fragilisés de survivre.

      Je suis hors sujet ????

      Ce qui me fiche en rogne ,c’est l’apathie de cette France préoccuppée de ses petits interêts perso et de son "pouvoir d’achat" - ceux qui en parlent ont encore une voiture, ce qui n’est pas le cas de tout le monde-, alors même que tout est mis en place pour que demain matin soit plus dur..

      Comme pour ce qui est du changement climatique, il faut que ce soit trop tard pour réagir . Les français ont pris l’habitude de se régler derrière une opposition, sans elle ils sont perdus infichus de se mobiliser, comme s’il fallait attendre leur signal pour se bouger ...


  • MagicBuster 9 mai 2008 13:49

    Je ne savais pas que Calimero portait une rollex, "c’est vraiment pas juste".


  • Fergus fergus 9 mai 2008 17:47

    "Ce n’est pas moi, ce sont les autres" est effectivement un grand classique de la communication sarkozyenne lorsqu’il s’agit de se dédouanner de problèmes épineux. A l’inverse, notre brave Nicolas utilise aussi beaucoup la formule "ce ne sont pas les autres, c’est moi", bombement du torse et gonflement des biceps en prime, lorsque se produisent des évènements favorables et susceptibles de redorer son image.

    Ainsi en est-il allé de différents dossiers allant des infirmières bulgares au Traité de Lisbonne. On a vu alors Sarkozy tirer la couverture à lui avec une rare gourmandise et un non moins rare mépris pour le rôle éminent joué par ses partenaires européens.

    Hélas pour lui, même ses admirateurs béats de l’été 2007 font désormais la part des choses entre la réalité d’une action politique efficace et les rodomontades d’un Narcisse au petit pied. Et comme pour donner raison à ces ingrats, voilà que l’on attribue le Prix Charlemagne à Angela Merkel, récompensée par la grande majorité de ses pairs européens pour son rôle éminent et primordial dans la relance de l’Union. Sarkozy, relégué au rôle de faire-valoir (celui qu’il attribue généralement aux autres) a dû en baver de rage. D’où, peut-être pour donner le change, le numéro consternant de bouffon à tendance graveleuse qu’il s’est cru autoriser de jouer lors de la remise du prix.

    Allez, plus que quatre ans !


    • Soleil2B Soleil2B 9 mai 2008 22:11

      Faut arrêter de parler de ce con.

      - Faut decendre dans la rue.


    • melanie 12 mai 2008 09:41

      @ soleil 2 B

       

      Ce n’est pas en le traitant de con, ce qu’il n’est pas - il sait très bien ce qu’il met en place , et les coac ne sont que les écrans de fumée qui cachent une machine de guerre qui avance au pas de charge - que vous changerez la donne :

      IL faut se battre pied à pied contre ses réformes, son potentat et sa ploutocratie.

      Il faut s’exprimer autrement que gentimment par des mots, il faut AGIR  :

       

      Je vous observe là tous campés sur vos acquis et votre emploi en CDI de cadre ou non, à envoyer ses petites analyses toutes les plus brillantes les unes que les autres :

       

      Il y a diagnostic oui, mais pas un n’aura "les couilles" de descendre et de fédérer pour aller dans la rue : Vous seriez médecins , vous diagnostiqueriez er regarderiez crever le malade.


  • Rosemarie Fanfan1204 9 mai 2008 22:19

    Bel article Imhotep, je souscris, bonjour à claude en passant et Soleil 2B

     


  • vivelecentre 10 mai 2008 07:19

    Sauf qu’himotep oublie de nous dire que lorsqu’il évoque la déperdition des adhérents au Ps et à l’Ump , dans sa formation Modem, on a carrément prolongé automatiquement les adhésions 2007 à 2008.

    Idéal pour ne pas avoir a se compter et reporter l’heure de vérité a plus tard....

    sur le reste de l’article , partisan bien sur, ce n’est pas très grave mais ce qui est désespérant, decrebilisant et contre productif, c’est la haine qui suinte à chaque d’expression !

    Aigreur, jalousie, mauvais perdant ?


  • Eve 10 mai 2008 08:08

    Moi j’vous le dis
    cet homme vit l’enfer sur terre, un sacerdoce qu’il disait
    la presse française contre lui
    la presse étrangère contre lui
    prions mes frères et soeurs pour soulager son calvaire
    plus que quatre ans mais il peut partir plus tôt, y a pas encore de guantanamo en France, il aura droit à sa pension et à un placard doré chez un de ses potes

    quand on n’aime pas la France, on la quitte

    ou alors qu’il travaille plus pour gagner plus au lieu de toujours blablater à côté de la machine à café

    nouvelle politique, tout chaud ça vient de sortir : la démocratie civilisée

    vivement le mois prochain pour entendre la prochaine propagande du guide suprême de l’UMP

    ps : Carla, faut calmer ton mar(r)i hein


  • lib 11 mai 2008 14:29

    Clap ! clap ! clap ! J’applaudis des deux mains. Merci Mélanie.

    Encore un point de vue qui s’occupe du réel, et pas de la Comédie.

    Je viens de regarder, c’est intéressant, les échanges entre Christophe Barbier, et Nicolas Domenach sur I-télé. Et franchement, c’est à pleurer. Voilà deux zigotos qui jouent à se faire de la discussion, alors qu’ils sont d’accord sur tout.

    Les mafieux en ordre de marche. Un qui se planque à gauche, et l’autre à droite.

    Mais quelle gauche et quelle droite ? Pas celles de la vraie vie, celles des principes abscons revisités et sans tripes, sans moelle, à l’aune du jugement de la nouvelle noblesse, celles qui se pavane à la télé...

    Alors qu’ils feraient bien de chercher des idées à développer et à mettre en oeuvre, et non pas bourrer le crâne de leurs concitoyens avec des opinions à objectif inavoués. A savoir le lavage de cerveaux des gens, et surtout une pensée unique qui considère que tout est égal en politique, et qu’il n’y a rien à faire qu’à subir, en silence.

    Mais c’est une autre partie de l’histoire. Donc bravo à votre analyse, et bravo à cet article.

    Après avoir établi son QG de campagne à partir des moyens du ministère de l’intérieur, voilà Sarko premier qui utilise maintenant l’Elysée... I

    Il dépense sans compter l’argent que d’autres gagnent, il arrose les copains, ouvre des fortunes aux amis, Bref, il est tout sauf honnête, tout sauf au-dessus de la mêlée, au contraire, pire que chirac, qu’il se plaît d’abord à humilier, qui oubliera la petite tape sur la poitrine à la passation de pouvoir ? Et ensuite à salir. Alors qu’il a été plusieurs fois ministre du même chirac aux plus hautes fonctions... Comme si l’autre avait besoin de cela, dans sa situation de mis en examen. Quelle pitié que ce pays... 

    Il est vrai qu’on ne voit plus l’opposition. c’est à dire qu’assimiler l’opposition au Ps, c’est cela l’erreur.

    Aujourd’hui, on peut estimer sans problème que la moitié du pays est franchement remontée contre le groupe au pouvoir, Réduire tout à Sarko, c’est trop facile.

    Qui fait sarko ?

    C’est la question. Et, sans rire, il faut la droite, d’accord pour faire le nouveu roi, mais il fallait la complicité au moins objective d’une certaine gauche qui a abdiqué toute fidélité à ses principes. et pourquoi ?

    J’avais pensé, et c’est certain, que pas mal de socialistes préféraient voir Ségolène tomber, plutôt que de tenter de la déborder à la prochaîne élection, si elle avait été élue, mais cela ne suffit pas.

    Je pense maintenant que c’est l’europe, le vrai catalyseur de l’affaire. Sarko était taillé pour le passage en force, il l’a fait, et ils y ont tous trouvé leur compte.

    Franchement, un jour il faudra se pencher sur cette gestion de milliards d’euros qui devrait se faire sans contrôle soi-disant du peuple par la sanction du vote...

    Ah, qui va bien pouvoir nous donner une autre voie ?

    Lib.

     

     

     


    • lib 11 mai 2008 14:32

      oups, mes excuses, j’ai mal posté le précédent qui devait suivre celui de mélanie, à propos de son sentiment de se sentir hors sujet, à propos de quoi, qu’elle se rassure, je suis dans le même ordre, ou désordre...

      Lib.

       


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