jeudi 21 mai 2015 - par JC_Lavau

Ces grandeurs physiques que les programmes de maths ne savent pas vous enseigner. 1.

Au long des années de collège puis de lycée, les maths qu'on vous enseigne sont une tradition très figée, adaptée aux besoins des astronomes des 18e et 19e siècle, mais déjà défaille en pleine panique quant aux besoins de l'électromagnétisme, établi au cours du 19e siècle. Cette tradition demeure inadaptée à vos propres besoins, mais s'est révélée impossible à réformer de l'intérieur, malgré les apports des didacticiens. En physique, nous manipulons toujours des grandeurs physiques, très rarement des nombres purs.
 

Les grandeurs physiques

Beaucoup plus de propriétés que les nombres, plus de contraintes et de garde-fous aussi

Abstraire ?

ABSTRAIRE : c’est se dispenser de regarder un certain nombre (souvent un très grand nombre) de propriétés et de particularités (étymologie : trahere tirer, ab hors de, à partir de). Autrement dit, en termes ensemblistes, une abstraction est un ensemble quotient par l’ensemble des classes d’équivalence. A charge pour l’analyste d’écrire noir sur blanc la relation d’équivalence, et d’exhiber les preuves que cela tient bien la route.

Corollaires : abstrait n’implique pas « mieux » ! C’est la tâche de l’analyste que de vérifier et de prouver que dans le procédé d’abstraction qu’il a choisi, il n’a pas commis de fautes professionnelles, qu’il n’a pas écarté des propriétés vitales. Ensuite il doit prouver que son abstraction est efficace en productivité, et enfin, si c’est possible, qu’elle est optimale.

L'abstraction maîtresse dans l'histoire de l'humanité, ce sont certainement les nombres.
Agés de trois semaines, nos bébés distinguent clairement un babar (poupée représentant l'éléphant Babar) de deux babars, deux babars de trois babars. Les pigeons et les pies adultes font aussi bien. C'est vers trois, quatre ou cinq objets identiques que ces capacités innées perdent pied, se laissent tromper. Une pie qui a vu quatre hommes (d'aspects similaires entre eux) entrer dans une cabane, et trois seulement en ressortir, ne flaire pas le piège : elle n'a pas repéré la différence si les habits et les apparences (par exemple les voix, ou les rythmes de gestes) sont suffisamment similaires.

Les nombres sont tout-abstraits. Le nombre "quatre" n'est pas "quatre ânes", ni "quatre cailloux", mais ce qui est commun entre eux, par la relation "On peut établir une bijection (une relation un pour un) entre ces deux collections", respectivement d'ânes et de cailloux. C'est donc une classe d'équivalence : la relation est symétrique, réflexive, transitive.
On sait que nos ancêtres Magdaléniens vivaient la lente et longue transition de chasseurs de rennes vers éleveurs de rennes. Ils savaient chasser des troupeaux vers des enclos, où ils pouvaient en choisir et en capturer, répartir cette propriété entre plusieurs familles de plusieurs clans. Ils ont donc dû inventer comment compter. Passer un caillou d'un tas à un autre à chaque animal qui entre dans un enclos, ou qui passe dans un sous-enclos, est une solution largement pratiquée. Une solution plus portative est de tailler une encoche dans un bâton, par animal de la collection. Les chiffres romains dérivent directement de cette numération primitive faite par des peuples de bergers.

Mais un nombre tout court, a des propriétés différentes d'un "nombre de quelque chose". Un troupeau de quatre oies n'a pas les propriété d'un troupeau de quatre rennes adultes, qui n'a pas les propriétés d'une harde de quatre mammouths... Un bosquet de quatre pins n'a pas les propriétés d'un bosquet de quatre bouleaux. Le nombre quatre est dispensé de tout cela. Les additions qui sont libres entre nombres, sont sérieusement contraintes entre nombres-de-quelque-chose.
D'une part les deux collections doivent être distinctes, sans éléments communs, et d'autre part leur réunion doit être encore un ensemble qui ait du sens et de l'usage, où les éléments aient quelque équivalence en commun.

Ensembles disjoints !

Sur le toit en terrasse d'une ancienne usine reconvertie en HLM, quelques appartements dépassaient, via un escalier en colimaçon, et un second étage construit en Siporex et une isolation externe. Ma fille fut vite séduite par un charmant chaton, qui venait nous rendre visite et laper tout ce qu'on lui donnait de bon à boire et à manger. Le chaton apprenait très sérieusement à chasser les pigeons. Toutefois d'un appartement-îlot voisin, un autre petit garçon appelait le chaton, pour la croustance et le rentrer la nuit. Si vous réunissez le chat de ma fille, et le chat du voisin, cela fait une collection de deux chats, ou d'un seul chat ?

Même genre : sur la fin de sa première traversée de l'Océan Atlantique, à bord du Kurun, Jacques-Yves Le Toumelin annonce à son équiper Fargue :
"Le premier qui aperçoit la terre aura droit à deux rasades de rhum, le second à un seul verre de rhum, et le dernier à un coup de pied au cul !"
"A quoi aura droit l'avant-dernier ?" réplique Fargue.
Voyons ? Le premier, le second, l'avant-dernier, le dernier, ça fait bien un équipage de quatre personnes ? Vous êtes sûrs ?
Après avoir débarqué son équipier à la Martinique, Le Toumelin continua seul son tour du monde.

Ça c'était pour la nécessité que les éléments des deux collections à réunir soient bien distincts, sans recouvrements.

L'ensemble réunion doit avoir une cohérence indiscutable

Voici un autre gag dû à René Goscinny :
Les casques et les armures fortement cabossés, des légionnaires romains font l'addition suivante à leur supérieur :
"- Ave centurion ! Nous avons été attaqués par une troupe gauloise très supérieure en nombre !

Donnez moi leur signalement !



Ben, un gros et un petit, et un petit chien, et ils portaient chacun un sanglier sur le dos.

Ils étaient cinq, quoi !"

Un peu de réflexion. OK pour compter les deux guerriers gaulois comme un seul ensemble. Il arrive, avec bien des si et des mais, qu'un canidé fasse équipe avec des humains dans le combat. En pareil cas, oui on pourrait compter trois combattants. Avec des acrobaties intellectuelles douteuses, on pourrait mettre ensemble les deux suidés morts et le canidé vivant : tous trois dégagent une odeur de fauve, peut-être ? Ou tous trois pourraient servir de repas à une famille d'ours, ou à une meute de loups. Mais les compter tous les cinq comme "une troupe gauloise très supérieure en nombre" ? Heu... Vous êtes sûrs que ce soit là un ensemble pourvu de cohérence ? Avec une relation d'équivalence entre ses cinq éléments ?

En revanche, ils pourraient être ensevelis tous les cinq par un glissement de terrain ou une avalanche, et leurs ossements être démêlés longtemps après par une même équipe d'archéologues ou de paléontologues.

Flous et erreurs irréductibles

Enfin, il est fréquent qu'une collection ne soit définie qu'avec un flou irréductible. Chose impensable pour un nombre pur.

Prenons l'exemple de la population de la France : à tout instant, il meurt des gens, il naît des bébés, des gens entrent, d'autres sortent. D'autres disparaissent, d'autres entrent subrepticement, des agents clandestins emprunteront plusieurs identités tour à tour... Pendant ce temps là, compter les gens prends du temps de recenseurs, qui ne peuvent être partout.
Quelles que soient les précautions méthodologiques prises lors du recensement, il subsiste des marges d'erreurs et d'incertitudes irréductibles, et ces marges d'erreurs dépendent des méthodes et des moyens du comptage. Nous sommes donc contraints de distinguer plusieurs étages dans les abstractions à partir de la réalité complexe et partiellement insaisissable de la population du pays.

Inscription dans un un schème d'abstractions normalisables interprofessionnelles

Les grandeurs physiques sont semi-abstraites, et gardent une propriété du monde réel, dont les nombres sont dispensés : une signification, une unité-étalon, et la grammaire de variance qui y est associée.

Les grandeurs physiques sont dispensées des propriétés fort compliquées des mesures, et des résultats de mesures (avec toutes leurs sortes d'incertitudes et d'erreurs), et de celles du stockage de ce résultat sur un papier ou dans une machine électronique, avec ses problèmes de largeur et de résolution limitées.

Pour les grandeurs concrètes et les grandeurs physiques, l'égalité a un sens, si l'on sait définir un protocole de comparaison et de mesure. Par exemple, comparer deux longueurs, comparer deux aires, ou comparer deux lots de paquets de lessive, sous fardelages différents. A ce prix, nous avons le droit d'écrire une égalité de grandeurs, même en unités inhomogènes, comme :

1 tour = 2LaTeX: \pi radians.

La grandeur physique est définie comme l'abstraction commune à ce qui dans la réalité est justifiable de la même famille de protocoles de mesure, dont la précision et le coût peuvent être très différents, mais qui ont tous pour objet de comparer une même sorte de grandeur. Par exemple une longueur, ou une masse au repos.

C'est donc aussi une classe d'équivalence. Elle est bien moins abstraite qu'un nombre, car elle est un descripteur de quelque chose. Elle est tenue à la syntaxe inhérente à la vocation sémantique de chaque grandeur physique.

Nous allons avoir besoin de caractériser ces grandeurs pratiques et concrètes d'une part (par exemple 500 flacons d'un médicament), et ces grandeurs physiques d'autre part, par leur lien avec une grandeur unité, et avec l'ensemble des nombres réels. Nous allons donc définir les grandeurs scalables. Nous aurons aussi besoin de distinguer entre les grandeurs arbitrairement scalables, et les grandeurs nombrables, pour lesquelles existe une unité absolue définie par la nature, et non par une simple convention dans société humaine.

En 1873, James Clerk Maxwell consacrait le premier paragraphe de son Treatise (Clerk Maxwell 1873) à expliquer que toutes les grandeurs physiques sont le produit d'un nombre par un échantillon de cette grandeur, appelé unité.

Prenons la largeur de cette feuille de papier, qui sort de mon imprimante. Elle mesure 21 cm ; ou 210 mm ; ou 0,21 m. Or, il n'existe aucune fonction à valeur de nombre réel ayant la propriété que : 21 = 210 = 0,21.

Tandis qu'il est parfaitement correct d'écrire que : 21 cm = 210 mm = 0,21 m.

Ces deux égalités ne sont pas écrites entre nombres, mais entre grandeurs physiques. Elle dénotent des classes d'équivalences déterminées par les principes des mesures. Ici, seuls les principes d'au moins un protocole de mesure des longueurs, au moins un principe de construction des appareils de mesure, et des campagnes de mesures vérifiant l'équivalence et la bonne adéquation de ces appareils et de ces protocoles, peuvent justifier la définition de la grandeur physique, et les conditions de l'égalité.

Schema abstraire.gif

Une distinction sera utile par la suite :

  1. Une grandeur est dite nombrable si elle est par nature multiple entière d'une unité donnée par la nature.
    Aux naissances près, et à la croissance près des poulains, l'effectif d'une harde de chevaux est nombrable. Une charge électrique est toujours multiple entière (éventuellement fluctuante) de la charge élémentaire d'un électron ou d'un proton, c'est donc une grandeur nombrable. Les nombres baryoniques, ou nombre de nucléons dans la matière, sont aussi des grandeurs nombrables. Dans les entrepôts, les nombres de cartons de telle marchandise, sont par excellence nombrables, et les cachets dans une boîte de médicament aussi. Bien sûr, nous considérons un cachet de médicament, une boîte de 30 cachets, et un carton normalisé de ces médicaments, comme des unités naturelles, aussitôt qu'ils sont fabriqués. Ce sont bien des objets concrets, qui s'imposent comme tels au comptable ou au magasinier.
  2. Une grandeur est arbitrairement scalable, ou en abrégé "scalable", si le choix de l'unité physique est laissé à un arbitraire humain. Ainsi les tensions électriques, les intensités du courant électrique, les masses, les longueurs, les durées, etc. dont les étalons sont dûs à des décisions humaines, aussi nécessaires qu'arbitraires.

    Soit la majorité des grandeurs physiques dont s'occupe le physicien, à la limite toutes les grandeurs macroscopiques tant qu'on est très loin de la limite atomique.

Cinq règles d'usage pouvant servir d'axiomes :

  1. On ne peut additionner (ou retrancher) que des grandeurs de même nature. Encore faut-il qu'elles soient des grandeurs extensives. Pour les grandeurs intensives, ce peut être exclu, cas de la température par exemple, ou restreint à des dispositions expérimentales contraignantes.
  2. On peut multiplier une grandeur physique nombrable par n'importe quel nombre entier. On peut multiplier une grandeur physique arbitrairement scalable par n'importe quel nombre réel.
  3. Dans la famille des grandeurs physiques, écrire une égalité, suppose qu'on a réussi à définir une méthode expérimentale, et des instruments, pour comparer.
    On a alors le droit d'écrire une égalité entre grandeurs, comme 210 mm = 21 cm. Nous exprimons la grandeur physique comme le produit d'un nombre, par une unité de cette grandeur. Il faut avoir défini ou construit un étalon de cette grandeur-unité.
  4. Toute grandeur physique a un inverse, et il n'est pas nécessaire de définir à nouveau une méthode de mesure. Exemples : un décamètre est gradué à 100 divisions par mètre. L'inverse du mètre s'écrit m-1.
  5. On est libres de multiplier une grandeur physique par n'importe quelle autre grandeur physique ; ou de diviser par une grandeur physique non nulle. Cette opération est externe : elle génère une autre grandeur physique distincte.

Savoir si le résultat a un intérêt pratique, n'est que la question suivante. On peut montrer que les résultats réellement pratiques forment une structure assez simple et remarquable.

Enfin ces propriétés bien agréables de linéarité ne sont valides que dans un espace comparable au nôtre : faible gravité, états gazeux ou modérément condensés, températures modérées. Dans une étoile à neutrons, notre physique familière aurait beaucoup de surprises.

L'analyse dimensionnelle, premier garde-fous du physicien.

Dès le 17e siècle, Marin Mersenne faisait un usage judicieux et fécond de l'analyse dimensionnelle.

Reprenons son exemple, mais avec le système d'unités moderne MKSA : de quoi dépend la période d'un pendule pesant ?

Le pendule pesant se caractérise par l'accélération de la pesanteur là où il est, uniforme à l'échelle des mouvements du pendule, sa masse, la distance du centre de gravité à l'axe de suspension ou au point de suspension, et l'angle maximal des oscillations (angle pris par la tige par rapport à la verticale, si pendule simple).
Gravité g : L. T-2,
Masse m : M,
Longueur a : L,
Période T : T.

Il n'y a qu'une seule combinaison (valide aux petits angles) qui donne la bonne dimension, des secondes :
T = coefficient numérique * LaTeX: \sqrt{\frac a g}
Il ne reste plus qu'à déterminer si le coefficient numérique est 1, ou LaTeX: 2\pi, ou l'inverse, LaTeX: {\frac 1 {2\pi}. Cela dépend essentiellement de l'unité d'angle du problème : radians ou cycles. Ici, il faut remonter à l'équation du mouvement, en approximant l'énergie potentielle au premier terme de son développement limité :
m.g.h = m.g.a.LaTeX: \frac {\theta^2} 2
où l'angle LaTeX: \theta est en radians.
On écrit que l'énergie mécanique est constante, donc sa dérivée est nulle, d'où il résulte que le carré de la pulsation est LaTeX: \frac g a.
D'où le coefficient LaTeX: 2\pi pour la période :
LaTeX: T = 2\pi.\sqrt{\frac a g}

La masse ne joue aucun rôle dans la formule.

 

 

A suivre avec

La variance des grandeurs scalables

En grandeurs physiques, les conversions d'unités coulent de source

Mettre en équations, garde-fous par les unités et l'analyse dimensionnelle.

Opérateurs de proportionnalité

Liens vers les chapitres suivants, grandeurs géométriques de la physique



21 réactions


  • nours77 nours77 21 mai 2015 12:02

    MMmm... C est bien un site d information et de discutions de l actualité ici non ?
    Je ne comprend pas l intérêt de posté ça ici...


    • Gollum Gollum 21 mai 2015 12:12

      @nours77

      Je crois savoir que le sieur Lavau se fait jeter un peu de partout sur les forums scientifiques.. Il se rabat donc sur Avox seul site où il peut encore espérer avoir un public.

    • JC_Lavau JC_Lavau 21 mai 2015 13:54

      @nours77.

      Kevin Queral a bien fait l’effort de rédiger une contre-proposition de réforme du collège, non ?
      www.agoravox.fr/tribune-libre/article/pour-une-contre-reforme-du-college-166731
      Les contributions avoxiennes y brillent par leur faiblesse, du reste.

      Qu’un enseignement ne fonctionne pas, ça ne regarde pas que les seuls spécialistes sélectionnés par le dit enseignement qui ne fonctionne pas.

      Cela concerne aussi tous les contribuables qui financent cela, tous les parents d’élèves, tous les exécutants, tous les utilisateurs finaux dont les besoins sont bafoués. Tout dysfonctionnement révèle une carence dans le management.

      Par exemple l’enseignement de la grammaire en CM2 et 6e n’a pas fonctionné pour nours 77 puis qu’il nous fournit ci-dessus la preuve qu’il confond les propositions infinitives avec les passés composés. Si nours77 ne maîtrise déjà pas la syntaxe de sa langue maternelle, je vois mal comment il va maîtriser un jour la syntaxe géométrique de la physique.


    • Abou Antoun Abou Antoun 21 mai 2015 14:14

      @nours77
      C est bien un site d information et de discutions de l actualité ici non ?
      Devons nous comprendre que l’enseignement en général et celui des sciences en particulier ne fait pas partie de l’actualité ?


    • JC_Lavau JC_Lavau 21 mai 2015 14:22

      @Gollum.

      Au début du cours de particules et interactions fondamentales, Guy Ch****** doit consacrer 25 minutes à dénoncer que le spin n’est pas une grandeur vectorielle mais une grandeur de rotation, du reste un peu plus spéciale et déroutante que les autres grandeurs de rotation de la physique macroscopique. Je ne suis pas témoin du temps qu’il a fallu aux autres étudiants à assimiler cette rectification si tardive. Ça doit se compter en heures.

      Et si dès la Terminale on ne leur avait pas farci la tête de ces carabistouilles indéfendables (Tout ce qui n’est pas vecteur est encore vecteur quand même, par exemple le champ magnétique B), on n’aurait pas gagné quelques années d’efficacité ?

      Faites la cruelle expérience vous-même, interrogez en septembre un bachelier scientifique, sur ce qu’il a retenu de l’électromagnétisme. Faites l’expérience !

      Oh les inspecteurs ont la réplique immédiate : C’est bien assez bon pour les élèves ! (et puis c’est plus simple, pour moi).

      Il y en a même eu un qui ne venait dans l’établissement que pour pirater des logiciels :
      http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,579.0.html
      Et hélas le reste de la corruption est à l’avenant dans cette administration.

      A la cantine du lycée à Neully-Plaisance, j’ai vu un professeur d’électrotechnique expérimenté expliquer à son jeune collègue (d’électrotechnique aussi) dans quel cas il faut utiliser les trois doigts de la main gauche et dans quel cas les trois doigts de la main droite selon que la machine tournante est moteur ou récepteur. « Pour simplifier » qu’il disaient, un triomphe ! Et vous ? Vous réussiriez à retenir la règle mnémonique et surtout anti-physique qui parait-il, marche ?


    • JC_Lavau JC_Lavau 23 mai 2015 11:23

      @Gollum.
      Incapable d’aborder le sujet, Gollum se réfugie dans l’attaque à la personne.
      Alors voyons ses oeuvres : pas un seul article.
      Alors ses commentaires sur le travail d’autrui ? Voici :
      http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/relativite-generale-darwinisme-166974#forum4306381
      Ses références sont édifiantes : Jean Staune, financé par la John Templeton Foundation. Il a fini par s’avouer créationniste, après bien des contorsions.
      Son staunisier :
      http://impostures.deontologic.org/index.php?board=45.0

      Si si ! Un grand penseur !


  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 21 mai 2015 19:23

    Merci à l’auteur pour ce très intéressant éclairage..
    Je me demandais si à un moment ou un autre, dans la suite du programme, serait abordé la question de la variabilité des supposées constantes physiques ?


  • fdg190 fdg190 21 mai 2015 22:54

    Excellent article dirai-je si j’y comprenais quelque chose ! 


    • JC_Lavau JC_Lavau 21 mai 2015 23:19

      @fdg190.

      Tes plaintes sur l’enseignement reçu sont peut-être fondées. Je t’encourage à les rédiger noir sur blanc.


  • berry 21 mai 2015 23:52

    Vous êtes dur avec nous, vous voulez nous faire bosser.
     
    Ca me fait penser à l’histoire que m’a racontée un copain.
    Son père était un ancien prof de maths et il s’était retrouvé en maison de retraite en raison de son grand âge.
    Un jour, plein d’optimisme, il a proposé aux petits vieux autour de lui de faire des exercices de maths pour passer le temps et garder la forme intellectuelle.
    Il les a pris par surprise.
    Les vieux, ils s’y attendaient pas à celle-là, ils se sont retrouvés sur les bancs de l’école à 80 balais en train de sécher sur des problèmes de baignoires qui fuient ...
     
    Les réactions ont été assez mitigées, on va dire.
    L’expérience n’a pas été reconduite.

     


  • Faedriva 22 mai 2015 00:49

    Le sujet sur l’analyse dimensionnelle est trop vite abordé.

    Le coefficient numérique avec son alpha sort de nulle part en racine
    pi est balancé dans l’exposé comme allant de soi, c’est n’importe quoi.
    La période est lancé dans le domaine d’expérience comme Pi, une évidence.

    De tout ça, on ressort confit.
    Le reste avant est tellement synthétique, que sans référence, un lecteur ne fera que lire des mots insensés.


    • JC_Lavau JC_Lavau 22 mai 2015 10:19

      @Faedriva.

      Dans le souci de faire court, il se peut que j’aie trop condensé.


    • JC_Lavau JC_Lavau 22 mai 2015 11:32

       @Faedriva

      Il y a combien de façons de combiner L. T-2 et L pour obtenir T ?
      Bien obligé de diviser L par L. T-2 , soit a/g, pour obtenir T^2, puis en prendre la racine carrée. Vois-tu d’autres solutions ?


  • sls0 sls0 22 mai 2015 00:52

    J’allais féliciter JC pour cet article de vulgarisation mais comme à priori il est très critique par rapport aux livres de vulgarisation j’essaie de trouver d’autres termes.
    Démystification, pas tout à fait cela.
    Remise sur les rails, pas tout à fait cela.
    Dé-formatage, pas tout à fait cela.
    Entrouvrir, pas tout à fait cela.
    Rendre accessible, c’est presque cela.

    Désolé JC, je garde vulgarisation, j’apprécie les auteurs qui arrivent à le faire.
    En fonction des lecteurs d’agoravox, faire plaisir à une ou deux personnes ou enrichir un max de personne. Je préfère la seconde option, continuez à rendre accessible ou vulgariser.


    • JC_Lavau JC_Lavau 22 mai 2015 10:14

      @sls0.
      Plus qu’une vulgarisation, c’est un cours de rattrapage. Dans feu le forum de l’UdPCC (Union des professeurs de Physique et Chimie) un collègue (Jean Philippe Roux ?) m’a demandé de condenser les articles qu’autrefois j’avais écrit à l’intention de leur bulletin (le BUP), pour rendre le rattrapage accessible aux collègues réticents, en les reprenant de très bas, « niveau élève de cinquième », écrivait-il. Sans-doute ai-je trop condensé, parfois il manque une ligne de transition.


  • JC_Lavau JC_Lavau 22 mai 2015 11:19

    Référence bibliographique évoquée, mais non honorée ensuite : (Clerk Maxwell 1873).

    Mes excuses pour cette omission. Voici :
    J. Clerk Maxwell. A Treatise en Electricity and Magnetism. 1ère édition en 1873, introuvable. 2nde édition posthume rassemblée par Niven, rééditée chez Dover.


  • JC_Lavau JC_Lavau 24 juillet 2018 11:32

    Les formules mathématiques ont mystérieusement été remplacées par des images qui n’ont rien à voir.

    Elles sont encore intactes sur le wiki :

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