lundi 24 novembre 2008 - par Chem ASSAYAG

Champagne à l’Elysée !

Le spectacle donné par le PS – coups bas, tordus, fourrés – est si incroyable qu’on en oublierait presque que l’enjeu est d’une importance cruciale pour notre démocratie : la direction, au sens de l’orientation et des personnes pour l’incarner, d’un des deux grands partis de gouvernement en France.

Pendant longtemps on avait qualifié la droite française de « droite la plus bête du monde » – citation de Guy Mollet à l’origine ; ainsi dans les années 80 et 90, elle était majoritaire dans les têtes dans notre pays mais incapable de traduire ces résultats dans les urnes. Certaines rivalités inexpugnables étaient en partie responsables de cet état (Giscard/Chirac, Chirac/Balladur…) et ont durablement miné sa capacité à rassembler. Paradoxalement au moment où le capitalisme connaît sa plus grande crise depuis 60 ans, la gauche française a décidé de reprendre le flambeau et de devenir « la gauche la plus bête du monde ». De fait la logique suicidaire du Parti Socialiste – comme je l’écrivais ici il y’a quelques mois – semble arriver à son terme. Le parti, formellement, n’explosera peut être pas, mais sa capacité à s’opposer tout d’abord et éventuellement à revenir au pouvoir à court terme apparaît comme hautement improbable, étant donné l’état dans lequel ces élections internes vont le laisser.
 
Ici Nicolas Sarkozy voit sans doute ses espérances satisfaites au-delà de ses rêves les plus fous. En effet on peut penser que le scénario idéal pour N. Sarkozy était une victoire de Ségolène Royal, mais la situation actuelle avec un parti littéralement fracturé en deux est encore plus favorable.
 
Initialement une victoire de Ségolène Royal était souhaitable pour le Président de la République pour deux raisons essentielles : tout d’abord il l’a largement et facilement battue (53/47) en 2007 et il est clair que le poste de Premier Secrétaire n’est dans l’esprit de S. Royal qu’une étape avant la présidentielle de 2012. Pour Nicolas Sarkozy la candidate socialiste est un adversaire peu dangereux, et tout a été fait pour lui faciliter la tâche dans sa conquête du PS – on pourra à ce titre souligner l’étonnante couverture médiatique de ces élections aux PS où Ségolène qui avait réuni 60% des militants au premier tour des primaires socialistes de 2007, était présentée comme la grande gagnante du scrutin actuel avec 29% au premier tour cette fois-ci.., et on pourrait multiplier les exemples.
 
Ensuite la personnalité de S. Royal est si clivante qu’une bonne partie des électeurs socialistes ne voteront jamais pour elle. Ils se réfugieront dans l’abstention, où s’éparpilleront entre le NPA de Besancenot, le PC, s’il existe encore, et le MoDem de Bayrou. Dans une configuration où il est déjà très difficile pour un candidat socialiste d’atteindre 50% au deuxième tour de la présidentielle, ces électeurs absents feraient mécaniquement perdre Ségolène Royal au second tour, voire ne lui permettraient pas de passer le premier !
 
Ségolène Royal à Solférino c’était « jours tranquilles à l’Elysée » pour Nicolas Sarkozy. Mais le scénario qui se déroule sous nos yeux est encore plus favorable pour l’ex-maire de Neuilly. Non seulement le PS est littéralement coupé en deux, parcouru de haines éclatant au grand jour et de manœuvres dignes de républiques bananières – intimidations, fédérations au pas, mais il apparaît comme un parti où la fraude est admise, habituelle, où les dirigeants sont prêts à se poursuivre en justice, et où finalement la seule ambition est de sauver son poste.
 
Les Français dans tout ça ? On ne sait plus trop s’ils existent puisque ce qui compte à ce stade c’est uniquement le militant et sa voix.
 
Mardi soir le PS aura peut-être un nouveau numéro 1, mais, en interne, il sera dans l’incapacité de gouverner et de rassembler. Mardi soir le PS aura peut-être un nouveau numéro 1 mais il aura la tâche titanesque d’en changer les mœurs et de convaincre le pays que le parti est rénové. Mardi soir le PS aura peut-être un nouveau numéro 1 mais il devra bâtir un vrai programme. Mardi soir le PS aura peut-être un nouveau numéro 1 mais il doit se préparer à une longue cure d’opposition.

Malheureusement comme je le disais en introduction, qu’un des deux partis pivots de notre vie politique soit dans cet état n’est pas une bonne nouvelle pour notre démocratie.
 
En attendant, à l’Elysée, si Nicolas Sarkozy pense à 2012 tous les matins et les soirs en se brossant les dents, il peut d’ores et déjà réserver un millésime de champagne : 2012 sera sans doute un bon cru pour lui.



61 réactions


  • maxim maxim 24 novembre 2008 10:48


    le PS c’est un peu comme dans une boîte de cassoulet ,la bagarre entre le bout de lard et la saucisse pour savoir qui va commander les fayots !


  • jamesdu75 jamesdu75 24 novembre 2008 10:59

    Quand je vois tout ça a la Tv. Ca me fait bien rire, j’ai l’impression d’un enieme vote dans une république bananiére d’Afrique. C’est le même scénar que la Côte d’Ivoire (remarque avec Mitterand, la France Afrique ect...)

    Celui qui est certain(e) de perdre demande de reconter jusqu’a qu’il gagne. Ensuite, il (elle) crée une milice (les medias) et n’hésite pas a dire que c’est anti démocratique, on sait pas trop pourquoi mais sa milice ralaye l’infos sans aucune réflexion.

    Bref pauvre PS, c’est pas la démocratie qui l’etouffe en ce moment, le pire je pense c’est pour ces militants qui adhérent un systéme biaisé a la base. Et surtout avec toujours le même têtes depuis des années. 

    Si j’était eux, je les ferais sortir a coup de pompes tout ces élephants, et go dans un cimetiére. 


    Pour infos en une semaine deux députés PS ont été inculpté pour trafic d’influence ou detournement de fond public et aucun des candidats n’a rien dit, c’est pour dire le niveau et surtout leurs niveau face a la France qui vote.



    • Jiache 25 novembre 2008 13:35

      Et l’assemblée et son président Accoyer (de droite je crois) qui rend hommage à un assassin (une minute de silence) ... toute la presse en parle bien sur.


  • La Taverne des Poètes 24 novembre 2008 11:05

    Ce n’est pas encore plié pour Sarkozy en 2012 : le MoDem reste dans la course.


    • Gilles Gilles 24 novembre 2008 11:49

      Ouais.... alors pries pour Aubry. Comme ça les Valls et consort iront peut être avec Bayrou ou dans son orbite

      Si c’est l’inverse, le Modem se fera peut être succionné par le PS, enfin le PS sous son nouveau nom


    • John McLane John McLane 24 novembre 2008 12:23

      A chaque fois que La Taverne intervient, on peut être sûr que l’on trouvera les mots "Bayrou" ou "Modem" à l’intérieur de son commentaire. A ce niveau-là, ce n’est plus de l’amour, c’est de la rage !


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 24 novembre 2008 18:27

       A Taverne du poete : Je crois que vous serez d’accord avec ce que j’en dis.

      P
      ierre JC Allard


    • Bois-Guisbert 30 novembre 2008 12:42

      Ce n’est pas encore plié pour Sarkozy en 2012 : le MoDem reste dans la course.

      Je ne sais pas pourquoi, mais ça me fait penser à la souris qui court à côté de l’éléphant et qui lui dit : - T’as vu la poussière qu’on soulève ?

      Votre Bayrou n’a pas sa place dans la politique française, parce que la mentalité française, qui reste dominante, ne se reconnaît dans un type ni... ni... prétendant "transcender les clivages" auquel les Français restent très attachés.


  • John Lloyds John Lloyds 24 novembre 2008 11:11

    La France n’a eu que ce qu’elle méritait, un parti facho au pouvoir qui lui a confisqué ses médias et instaure progressivement un autoritarisme sournois, et en face une horde de chefaillons sans envergure, sans projet et sans philosophie, à qui il ne reste que la démagogie et l’escroquerie des bulletins inventée dans les républiques bananières.

    Que le veau français ne vienne pas se plaindre, il bosse comme un niais pour se faire enclore, mais au moins il a, censé faire opposition, le permanent théâtre des bouffons pour se distraire.


    • saint_sebastien saint_sebastien 24 novembre 2008 11:44

      Grave.

      Cependant la situation est loin d’être meilleurs à coté... La plupart des pays européens sont en crise ( politique ).
      L’italie , la belgique , l’espagne , l’allemagne avec son union sacrée bancale , les autrichiens pareil , la grande bretagne ne vaut pas mieux.

      Historiquement, on est dans une ère de transitions.


    • Gilles Gilles 24 novembre 2008 11:52

      Vers quoi ?

      Je vois ! vers la nouvelle démocratie Russe, comme ces derniers s’en sont vantés

      D’ailleurs ils ont pris de l’avance, va falloir bouster ; Allez Sarko - Allez Ségo !


    • saint_sebastien saint_sebastien 24 novembre 2008 11:59

      oui, tout à fait possible de voir en europe des gouvernements oppressifs ( on en est pas loin ). Mais la démocratie n’a jamais été un long fleuve tranquille , il y a des heuts et des bas. Quand le peuple cesse d’être vigilant , il ne peut s’attendre qu’a ce qu’on lui reprenne tout ou partie de son pouvoir , c’est logique.

      Et c’est le cas en France aujourd’hui.

      Les gens ( dans leur majorité ) , laisse faire car ils ne voient aucune alternative crédible.


    • appoline appoline 24 novembre 2008 16:39

      @ S Sébastien
      Pour le moment, les autres, on en a rien à foutre. Pensons déjà à ce qu’il se passe chez nous. On a déjà du mal à faire le ménage devant notre porte, alors ne regardons pas à côté.


    • LE CHAT LE CHAT 24 novembre 2008 11:43

      idem au modem , le roitelet Bayrou règne en monarque absolu sur son micro parti ! smiley


  • Gilles Gilles 24 novembre 2008 11:47

    Pas sûr !

    Avoir eu ségo dés aujourd’hui aurait surement plus rassuré Sarkozy que ce merdier innomable. Surtout que le parti étant divisé mais intact, il se serait saborder suffisament doucement pour arriver à l’agonie en 2012

    Les grandes idées naissent parfois dans la fange. Qui sait si vu le bordel innomable et le discrédit total de ses dirigeants, n’amènera pas une révolution à gauche qui fera émérger vers 2010/2011 un leader et une organisation redoutable pour Sarko ? j’en doute, mais c’est possible

    Alors qu’avec Ségolène, il est sûr de gagner en 2012, sauf gros accroc (ex : la crise financière perdure , Carla le quitte ou s’il est interné dans un hôpital psy)

    D’ailleurs sarkozy a toujours misé sur Royal. une valeur sûre


    • wesson wesson 24 novembre 2008 14:55

      @Gilles,

      bonjour Gilles,

      "Qui sait si vu le bordel innomable et le discrédit total de ses dirigeants, n’amènera pas une révolution à gauche qui fera émérger vers 2010/2011 un leader et une organisation redoutable pour Sarko ? j’en doute, mais c’est possible "

      parfaitement en accord avec votre propos. La droite n’a t’elle pas commencer à regagner dans les urnes à partir du moment ou elle s’est déclarée "la droite la plus bête du monde"

      "la crise financière perdure" - ca sera une excellente occasion de dire que "on y peut rien mon bon monsieur si c’est la merde, c’est la faute à la crise mondiale !

      "Carla le quitte" - Si ça arrive, les médias vont nous péter les rouleaux pendant au moins 6 mois avec ça, et il tarderons pas à expliquer que, pour calmer son chagrin, il faut le réélire. 

      "s’il est interné dans un hôpital psy" - On
      l’as déjà pas foutu en taule pour l’affaire de l’appartement de l’ile de la jatte, c’est pas pour le coller chez les dingues maintenant, même si il l’est !




    • Gilles Gilles 24 novembre 2008 15:09

      J’ai entendu Copé dire que voici 10 ans, le RPR, "la droite la plus con du Monde" était dans le même état que le PS aujourd’hui

      Refondation, changement de nom, absorption des déviants centristes et libéraux conduisant à l’élimination des courants de la droite et ralliement derrière un "comité" chaperonné par un Grand Chef : Chirac puis Sarko qui a encore accentué la concentration du pouvoir. Infantilisation des militants, éradication des voix discordantes, communication type show-bizness, démarche commerciale

      Voilà les recettes du succés : création d’une Armée UMP, hiérarchisée, aux ordres du Maréchal en Chef. Trotsky lui même aurait peut être apprécié la stratégie de conquête du pouvoir

      Tient, ça ressemble un peu à ce que souhaite Ségolène..... mais faudra qu’elle comprenne qu’elle doit aussi acheter les autres prétendants et éviter la scission.


    • wesson wesson 24 novembre 2008 19:56

      Bonsoir Archibald,

      je constate avec plaisir que votre propos est redevenu intelligible. 

      Nous avions un peu de mal avec votre récente logomachie, c’est avec joie que je confirme l’efficacité de votre traitement.

      Bien le bonsoir.



  • Internaute Internaute 24 novembre 2008 12:23

    L’UMP vient d’en prendre pour 25 ans, à la prochaine élection au PS se sera la perpète :))

    Ceci dit, cela fait vraiment peur de voir qu’on risque de confier des décisions impliquant la vie de millions de gens à deux poules qui se battent pour un oeuf.

    Le régime démocratique a atteint ses limites. Il faudrait trouver une autre forme de sélection des candidats que ce régime de magouilles, de corruption et de chantage.


  • totogore 24 novembre 2008 12:31

    Juste une question. Comment se fait-il que cette election interne soit aussi mediatise ?


    • Gilles Gilles 24 novembre 2008 14:13

      Parce qu’une grande partie des français attendent enfin quelqu’un capable d’en rabattre à sarkozy

      Seul le PS semblait capable, vu que nous sommes dans un régime bipartite excluant les opposants non-conformes à la doctrine en cours. Et vu le niveau minable de Sarko, ça doit pas être compliqué de trouver un leader

      Hélas..... c’est en fait un vrai mélodrame, mieux qu’au cinoche, et forcément ça scotch pas mal de monde dedvant leur écran


    • appoline appoline 24 novembre 2008 16:43

      Le crêpage de chinon de deux bourriques est trop beau pour que les médias passent à côté. Il est sûr,que ça doit pouffer sec chez le nain de jardin.


    • Graindesable 24 novembre 2008 21:13

      Merci pour cette question...
      Depuis le début du congrès de Reims je me demande pourquoi il fait autant les grands titres ?
      Il n’y a peut être pas d’infos croustillantes ces derniers temps, et puis la politique comme un match de Tennis ou (pour ce sujet) comme un combat de boxe , sot un combat entre deux personnes, c’est plus télégénique. (voir les dernières élections présidentielles...En France ou ailleurs...)

      Mais tous ces gens et commentateurs (déclarés ou autoproclamés) de droite dans les grands médias qui prennent partie pour Ségolène Royal, à mon avis, ce n’est pas innocent...



  • barbouse, KECK Mickaël barbouse 24 novembre 2008 12:35

    bonjour, bon article que le votre, enfin on publie l’idée ( faute de preuve ) que ségolène royal était la candidate choisie par les médias de droite pour faire gagner leur homme de main. L’envie de quantité de femmes de voir enfin une femme présidente a fait le reste, ne voulant pas voir que ce n’est pas un critère en soi.

    Pour le PS, qui dit combat dit intant de vérité, et celui de leur querelle interne, des fraudes, des crises d’egos, des discours sans fond juste gentiment dit pour la forme, est l’expression la plus nette de leur réelle valeur, déclinante depuis longtemps, autant en tant que force collective qu’en terme de contenu politique.

    Ces gens du PS, voila ce qu’ils font de la sincérité des gens de gauche, ils l’utilisent pour garder leur place en fournissant des réponses de fonctionnaire. A l’urgence de la précarité, ils répondent ils font qu’on s’unisse, qu’on réfléchisse, qu’on change, qu’on... bref, rien de plus aujourhd’ui qu’hier, a la lenteur monotone d’une vie de fonctionnaire. 

    Le PS aux deux mains gauche te parle de désir d’avenir là où c’est dans l’urgence d’un présent en souffrance qu’il te faut. 

    Que reste t il de la cohésion social, et même nationale entre "fédération PS", parce qu’au moindre conflit réelle en ce moment, ils ne peuvent même plus faire tampon ni modérateur, ils répondent ségolatrie ou " la gauche, de gauche" avec ce maladroit collectif que l’on qualifie aussi "d’etre gauche".

    Le PS vie une crise identitaire, il n’incarne plus l’espoir ni l’extension d’une lutte politique pour l’obtention d’une vie effectivement meilleur pour les gens du peuple, mais le dégout. 

    Ce n’est plus le lieu de la dignité humaine affirmée au delà de la précarité, de l’origine, de la condition social, mais la caisse de raisonnance de lobby qui ont investie le parti sous mitterrand et l’ont saboter de l’intérieur depuis. 

    Depuis que la France ce soit comme un pays endetté, ils n’ont pas compris que leur pouvoir de donneur d’envellope pour colmater quelques brèches s’est écrouler.

    Ils ne connaissent pas la précarité ni l’insécurité de l’emploi, ils ne comprennent pas ce que c’est que d’être dans l’impossibilité de se projeter dans l’avenir sans y voir une foret de sens interdit emplie de piège a loup géré par la police, d’abus de faiblesse a chaque croisement, de cul de sac sans clairière, avec sur le dos sa pesante précarité et une lutte contre le désespoir pour faire l’effort de chaque pas en avant. 

    Leur bon coeur se limite a l’envie de se déculpabiliser eux même, pas de faire l’effort d’une éthique d’inspiration médicale qui ne s’assouvit que devant la guérison, on vous plaind, on est contre ce qui opprime, on lache un peu de thune, et on s’endort aprés avoir acheter sa sensation d’etre quelqu’un de bien, de gauche quoi...

    pour êtrer sur de garder le pouvoir entre eux, ils ont verrouillé leur systeme de promotion interne, leur adaptation a l’ère de l’image, c’est d’avoir recruté non pas des gens vrais, de fond, de lutte sérieuse, mais des belles gueules de type propre sur eux, censé bien passé devant la caméra, mais aussi doué en vision politique que les boys band l’étaient pour la musique. D’ailleurs s’ils avaient eut une vision politique, ils ne seraient pas rentré au PS...

    L’amusant c’est que sarkozy ne génère plus autant de crainte qu’avant son élection acheté a coups d’euromédias, l’effet obama il va le franciser, la méritocratie, la valeur travail qui transcende l’identité, le sexe, la couleur de peau, ce discours, dans mon immeuble, on commence a l’entendre.

    Pendant que celui du PS, il faut te plaindre et ...

    Moralité, effectivement je rejoind l’opinion de la taverne, l’espace est au centre, du centre gauche à la droite gauliste, du catho moderne au musulman progressiste, un endroit sans le fardeau d’un droit d’inventaire politique, d’une continuité dans l’impuissance et la niaiserie, un espace neuf, comme peut l’être le modem si bayrou joue enfin la carte du recrutement pour offrir la possibilité d’écrire l’histoire de france au présent, et de la main tendue vers la masse populaire.

    amicalement, barbouse



  • Parpaillot Parpaillot 24 novembre 2008 13:06

    Très bonne analyse de la situation et constat malheureusement accablant mais objectif ...

    Pourquoi un tel désastre ?

    Les institutions politiques de la Vème République taillées sur mesure pour le Général de Gaulle favorisent la personnalisation de la politique et la manière d’en faire. Le rôle du Président de la République est tellement important vu les pouvoirs conférés, qu’on parle souvent de "monarchie élective". Mais n’est pas le Général de Gaulle qui veut ...
    Etre désigné premier secrétaire du PS revient de facto à devenir impétrant au poste de Président de la République en 2012. L’énergie à développer, l’acharnement, voire la hargne pour tenter de décrocher le poste sont donc à la hauteur des enjeux et des ambitions visées.

    Ségolène agace c’est vrai. Sa manière de vendre son image, elle qui se profile dans l’opinion publique un peu à la façon d’un produit que l’on cherche à promouvoir par le biais d’une étude de marché, déroute. Epouser les aspirations de l’électorat et mettre ses promesses en adéquation avec celles-ci : Dites-moi quels sont vos besoins, vos désirs - d’avenir, forcément ! - et ce que vous souhaitez et je vous le fabriquerai - ... moi je le ferai (sic) - !...
    Or en toute logique, c’est sur la base d’un programme construit autour de propositions concrètes et crédibles, que l’électeur devrait pouvoir se déterminer et non pas sur une personnalité censée les incarner.

    Mais la personnalisation de la politique ne touche pas que le PS, l’UMP, les autres partis sont atteints du même mal, inscrit dans les gênes de la Constitution elle-même.
    C’est inquiétant pour la démocratie.

    Cordialement !


  • Matozzy Matozzy 24 novembre 2008 14:46

    Je pense que l’auteur va un peu vite dans l’analyse. Il est vrai que la situation actuelle est désastreuse pour le PS... mais je ne pense pas pour autant qu’elle profite a Sarkozy et à l’UMP. Au contraire, cette situation pourrait rompre l’équilibre actuel... largement favorable à l’UMP, en premier lieu.
    Pour l’UMP, l’idéal c’est un PS relativement faible, mais pas trop. C’est le cas depuis 2002.

    Dans ce cas de figure, le PS draine un certain nombre de mécontents, gagne un certain nombre d’élections locales... mais le pouvoir reste globalement "au chaud, à l’UMP"... c’est l’équilibre de nos 2 "partis uniques".
    Par contre, si l’un d’eux implose... que se passera t’il ? Difficile à prévoir avec certitude... et l’instabilité est ce qui fait le plus peur à nos politiques.
    Moi je crois que celui qui a le plus a perdre... c’est l’UMP. Si il n’y a pas d’adversaire fort a Sarkozy... il pourrait fort bien se former un gros front anti-Sarkozy, qui serait peut être difficilement controlable et contrable.
    Il est bien plus plaisant d’avoir un adversaire, relativement faible et dont on peut jouer sur les faiblesses connues....


  • Gilles Gilles 24 novembre 2008 14:47

    Champagne à l’Elysée, Sabrage au PS et pendant ce temps là !

    La justice veut faire banquer le DAL pour le campement de la rue de la Banque
    va t-on entendre les deux harpies là-dessus ?

    Lutter ensemble sur les problèmes socio-économiques devrait aider, si elles étaient moins griffues, à les rassembler.... mais ne rêvons pas !

  • Trashon Trashon 24 novembre 2008 14:52

    Et pendant que l’on assiste à un inénarrable bouffage de rate au PS pour savoir si on en fera un parti libéral de centre gauche ou droit, les deux temples de l’ultralibéralisme s’apprêtent à se lancer dans une nouvelle politique......

    Mais selon le gouverneur du New Jersey, Jon Corzine, conseiller auprès de Barack Obama, et Lawrence Summers, économiste à Harvard, que le président élu démocrate a choisi pour diriger son équipe économique à la Maison Blanche, la prochaine administration envisage une enveloppe de 700 milliards de dollars de nouvelles dépenses publiques,


    ...

    la pierre angulaire de ce plan sera apportée par une baisse temporaire de la TVA sur de nombreux produits. Le taux pourrait être ramené de 17,5 % à 15 % pour une durée d’un à deux ans, un cadeau appréciable avant les fêtes de Noël.

    Le chancelier de l’Echiquier envisage de faire passer de 40 % à 45 % le taux d’imposition pour les personnes dont le revenu annuel est supérieur à 150 000 livres (180 000 euros). ....

    Les ménages aux revenus faibles pourraient parallèlement bénéficier de réductions d’impôts. Une aide serait aussi apportée aux propriétaires qui éprouvent des difficultés à rembourser leurs emprunts immobiliers. Selon le Sunday Times, M. Darling devrait renoncer à augmenter les impôts des petites entreprises et exempter d’impôts les dividendes étrangers afin de dissuader certaines grandes entreprises de se faire domicilier en Irlande afin de payer moins d’impôts.

    Des projets d’infrastructure devraient aussi être accélérés

    qui ressemble étrangement à du ...........socialisme smiley

     smiley smiley smiley smiley smiley


    • Gilles Gilles 24 novembre 2008 15:01

      En apparense

      baisse de la TVA au RU : coût 15 G€
      hausse de l’IR pour les plus riches : gain 2 G€

      Le reste ? Un emprunt que les anglais rembourseront dans DEUX ans. Le taux de tva remontera alors peut être plus de 17.5% pour le payer

      DOnc, en gros, c’est endetter vous pour relancer la consommation. Vous ne pouvez plus (les ménages RU sont ultra endettés) ? Pas grave l’Etat s’endette pour vous, paie la baisse des prix et vous enverra la note...... dans deux ans, et avec les intérêt siouplait

      Reste à savoir si la hausse d’impôt pour les gros revenus restera...


  • Thierry JACOB 24 novembre 2008 14:59

    Problèmes de personnes, sans aucun doute, mais de fond également...

    la différence entre la droite du PS et la gauche s’accentue...


  • jymb 24 novembre 2008 15:04

    lls se bouffent entre eux, mise à part rire, que voulez vous que cela nous fasse ?

    Seul désagrément, durant cette comédie bourbeuse on en connaît effectivement quelques un qui ont (encore plus) le champ libre pour mettre au pas ce qui pourrait surnager de liberté dans ce pays ( je n’ose plus dire dans mon pays)


  • LE CHAT LE CHAT 24 novembre 2008 15:05

    quel que soit le vainqueur , ça va continuer à se voler dans les plumes ! smiley
    http://www.pillow-fight.eu/wp-content/2006/04/Pillow_Fight_Catch.jpg
     


  • Philippe D Philippe D 24 novembre 2008 15:07

    Faut dire que là, nos amis du Cirque Socialo (Ex Zavatta) se sont surpassés.

    Quel spectacle ! Quel beau Happening !
    Admirons les artistes, permettons-leur de continuer leur brillant numéro, tant que les projecteurs restent allumés et que les spectateurs continuent de les acclamer.

    La parade finale sous les ovations générales peut encore attendre, le spectacle est trop beau.
    Show must go on !


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 24 novembre 2008 15:38


    Désolé mais mon commentaire ne veut pas passe sur l’article de "William Castel dimanche 23 novembre 2008", alors je le dépose ici en toute légitimité !

    "A 13 ans, le plus jeune rédacteur d’AgoraVox analyse la situation du PS".

    Par William Castel dimanche 23 novembre 2008  

    Il n’y a pas d’histoires sur les dinausores dans les fables d’Esope et Cnie mais on peut toujours retenir les historiettes de feu le PS comme des contes pour enfants !

    Rien ne s’oublie ! C’est déjà une consolation, Madame la première Secrétaire de rien du tout !

    MOHAMMED.


  • R.L. 24 novembre 2008 15:55

    Quelqu’un connaît-il un parti français (idem partout) au fonctionnement démocratique ?!
    Or, les partis sont à la base du fonctionnement de la "vie démocratique" pour reprendre les manuels de sciences politiques et de droit constitutionnel...
    CQFG : la démocratie est biaisée à sa base. Et gravement...
    Les partis sont aussi malades que les syndicats (salariés et patronaux) ! C’est une autre constatation.
    De celles-ci, on ne peut tirer qu’un postulat.
    La démocratie, à force de dysfonctionner gravement et depuis longtemps, est totalement absente de la vie sociale et politique.
    Et si, au-delà de la crise de la finance, c’était tout simplement la démocratie -dans sa version minimum - qui avait foutu le camp ?
    Il y a bien des dizaines de milliers d’"institutions" de tout bord (sur la planète) qui ont acheté des créances pourries (fonds de retraite, de placements, ville, départements, régions, université, fonds de spéculation...organisations adhoc...)
    Par incompétences et irresponsabilité ou par malhonnêteté et criminalité des décideurs de tous bords, de toutes tendances ont agit comme un chef de famille de l’aurait pas fait ?!
    Dans mon département, le président du Conseil Général de droite, (DESS de finance !), était membre de surveillance, d’une des banques française les plus mal malmenées par la crise. Il percevait plus de 20 000 € de jetons de présence (une plaie à lui tout seul ces jetons de présence...) -comme un député du PS assis à côté de lui...- pour quelques réunions bidons par an.

    Je ne suis pas hors sujet : c’est toute la classe des "décideurs" (droit-gauche confondues) de la vie politique, économique et médiatique qui est complice du désastre de ce qui se profile à l’horizon...
    Par quoi, comment tous les changer d’un coup ?! Les enjeux sont aussi importants mais opposés aux intérêts et aux avantages que les "décideurs" retirent de leurs positions...
    Et ils ne le feront pas démocratiquement... puisque tout est biaisé !!!


  • Fergus fergus 24 novembre 2008 15:58

    Contrairement à l’opinion dominante, je ne suis pas sûr que la situation du PS soit de nature à réssurer Sarkozy. Pour une raison simple : lorsque les couteaux seront rangés dans leurs étuis, la seule manière de reforger l’unité sera dans le choc frontal contre la politique du gouvernement. La Première secrétaire, quelle qu’elle soit, n’aura pas d’autre alternative que de montrer les crocs et rattraper le temps perdu dans la lutte contre la casse sociale.


  • Thierry JACOB 24 novembre 2008 16:38

    S’opposer pour s’opposer en quelque sorte...les citoyens apprécieront ils ???


    • John McLane John McLane 24 novembre 2008 16:55

      Mais dénoncer les coups de boutoir antisociaux du gouvernement est totalement légitime. C’est même indispensable. Il ne s’agit en rien d’une opposition pour la forme.


    • Fergus fergus 24 novembre 2008 16:58

      C’est exactement ce que je voulais dire, et le PS a assez perdu de temps. Le réveil n’en sera, par la force des choses, que plus brutal.


    • Thierry JACOB 24 novembre 2008 18:11

      les socialistes peuvent ils dénoncer une politique à laquelle ils adhérent en partie, sur le fond ???
      SARKOZY ne fait il pas...par moment...une politique "de gauche" avec des ministres "de gauche" au nom du pragmatisme ???
      demandons aux ministres de l’ouverture ce qu’ils en pensent ...


  • eric 24 novembre 2008 16:57

    Je ne suis globalement pas d’accord avec votre analyse.

    Les difficultés internes de fond et de forme au parti Socialiste ne sont pas nouvelles.

    Il n’est pas du tout sur que les haines eventuelles actuelles soient beaucoup plus fortes que les haines passées. La rivalité Rocard Miterrand était elle plus pardonnable que l’animosité MA SR ? Les différences de ton de style, voir peut être de projet moins importantes ?

    Tout au plus sont elles un peu plus apparentes. Mais les "ventes en bloc" des suffrage des fédérations du Nord ou des Bouches du Rhone ne sont pas non plus une nouveauté.


    Elles n’interdisent pas à la gauche de gagner même divisée, même "minoritaire dans les têtes"

    Il est difficile de savoir ce qui se passe dans les têtes, mais à tout prendre, on peut prétendre aussi qu’il existe bien des indices que la gauche a toujours été minoritaire dans les dites têtes. Après tout, Miterrand a gagné en 81 avec moins de voix qu’il n’en a eu lors de son échec précédent. Il suffit qu’une partie de l’électorat de droite s’abstienne.

    Dans un pays facilement conservateur, il suffit qu’un gouvernement fasse "quelque chose", quoi que ce soit, pour provoquer des mécontentements. Tot ou tard, et quel que soit le degré d’unité interne du PS il se dégagera une majorité pour une alternance, au moins de refus ou de désir de changement.

    Les gauches sont fondamentalement des "partis de classe". Au doigt mouillé, 70% des gens qui de prêt ou de loin vivent de la dépense publique et de l’intervention de l’état. (70% des profs, 80% des journalistes, fonction publique territorriales, entreprises publiques, intermittents etc...) Adossée à cette base sociologique qui vote en fonction de ses intérêts, de son portefeuille, il suffit de 3 ou 4 % de mécontents ou d’abstentionismes pour gagner, même sans idées, sans projets et sans unité.

    Une unité cachée existe de toute façon sur ce qui lui importe vraiment. Plus de Services publics, d’impots et de fonctionnaires. C’est dans tous les programmes de tous les partis et toutes les tendances. Les différences programmatiques mineures portent essentiellement sur ce que l’on fait pour le reste de la société. En caricaturant, impostion à 100% des riches version Besnacenot, ou à plus ou moins pour les autres ’et cen’est pas une erreur de calcul).
    Interdiction complète ou partielle des licenciements, caractère plus ou moins contraignat des régles que l’on imposera au reste de la population etc....Mais sur le fond, il y a un large consensus.

    En son temps, même Miterrand a su utiliser Rocard pour rester au pouvoir....

    Il en va ainsi sur l’enjeu apparent de ces discordes. Que fait on de Bayrou ? ("donc des autres") Et la nuance est subtile. Aubry s’est alliée à Lille sans le dire, Royale ne l’a pas fait en revendiquant de le faire.... Pas de quoi faire une révolution idéologique.

    Ce qui se passe en ce moment n’obère en rien la capacite de la gauche et en son sein évidemment du PS de gagner des élections. Les précédentes régionales en font foi.

    En revanche, cela pourrait renforcer son immobilisme natif

    En revanche, ces divisions, aussi virtuelles soient elles, obligeront à des compromis. Elle renforceront donc le côté spontanément conservateur du PS.

    Ce qui est grave, ce n’est pas que la gauche se trouverait hors d’état de gagner, mais qu’en cas de victoire, elle ne ferait rien de bien audacieux ou efficace. Des politiques du type Ni-Ni ( ni privatisation ni nationalisation par exemple)

    Et encore ! Cet immobilisme sera le meilleur des cas. On risque aussi de se retrouver dans un truc à la Miterrand Jospin imposant simultannément, les 35 heures et les stocks options, le RMI et la reconstitution des rentiers grace aux emprunts d’Etat etc...

    Pas très bon pour le pays tous cela.


    Mais cela est peut être bon pour la gauche sociologique.

    Si on pense comme moi que les partis de gauche sont avant tout conservateurs il est très possible que la situation interne du parti permettent en pratique de justifier en thèorie un immobilisme parfait, une abscence totale de choix, qu’appelle au fond de ses veux l’essentiel de son électorat.

    Car très profondément, l’abscence total de politique au sens traditionnel du terme est la seule vrai garantie possible de l’indépendance des fonctionnaires, libres alors de mener celle qu’ils souhaitent à leur niveau, sans le pénible controle du peuple.

    Les intermittent veulent un Ministère qui paye mais ne s’ingère pas dans les choix culturels. Les enseignants veulent des postes et des moyens, mais il ne sauraient être question que qui que ce soit d’extèrieur ait une opinion sur la manière de faire l’école. Le service public de l’audio visuel tient à être financé par l’impot mais veut absolument être indépendant de l’Etat. Le service postal n’a pas de prix même si nous découvrons qu’il a des couts etc......

    A certains égard, ces divisions permettraient même de ratisser plus large que par le passé. Certe le PS fricotte avec Besancennot, mais,"il lui faut tenir compte de sa minorité", et la majorité au fond n’est pas vraiment hostile à un centrisme de bon aloi...

    Allant au bout de son grand écart, le PS sera à la fois néo marxiste pour ne pas désepérer les postiers, sans effrayer ce qui rest de démocrates chrétiens. Social libéral et libéral social en même temps.

    Le gouvernement se précoccupera de faire rentrer les impots, les "associations civiles citoyennes participantes participatives", seules considérées comme représentatives et démocratique, de le dépenser à bon escient hors des contrôles publics.

    Avez vous remarqué qu’on exige toujours d’avoir l’avis des travailleurs pour privatiser, jamais pour nationaliser ?


    Les dissensions apparentes du PS sont peut être proteuse d’un grand espoir pour la France de gauche.

    Si ces hypothèses ont un sens, alors SR est sans doute la meilleure candidate possible. Si MA et ses amis tentent de faire semblant de conserver un semblant de cohérence intellectuelle, SR à compris que son électorat de base s’en souciait peu. En revandiquant la FRA-TER-NI-TE, elle se situe au coeur de ce que nous disent les psy. Les frateries sont LE lieu des pires rivalités et jalousies, mais on se retrouve toujours au moins pour partager l’héritage. Le vrai ; le faux, ont moins d’importance que le ressenti. La " famille" est un lieu d’émotion plus que d’intellectualisme ou de discussion rationelles.

    D’ailleurs, en organisant un tel psychodrame pour départager deux candidates dont les principales différences sont la ligne et le poids (au sens physique du terme), la gauche nous offre le spectacle de ses crises qu’affectionnent les familles émotives mais néanmoins chaleureuses. ( en fait, il y a une deuxième différence, SR se donne un look de grande bourgeoise en étant une fille de moyens apparachiks, alors que MA se donne un look de militante en étant une fille de grand bourgeois, mais même en cela, elles repréésentent l’une et l’autre les aspirations communnes et contradictoires de la militante de base et c’est donc peu de dire que c’est bonnet blanc et blanc bonnet...)

     Elle s’offre aussi à elle même une crise émotionelle compensatoire face à son impuissance à dire quoi que ce soit de sèrieux faces aux indispensables réformes qu’a entrepris Nicolas Sarkozy.

    Tempête dans un verre d’eau donc, qui ne nous annonce rien si ce n’est que la gauche persévère dans l’être.....






  • debase 24 novembre 2008 18:17

    L’épouvantail PS était fédérateur... La déconfiture du PS va logiquement amener une certaine relâche dans les rangs de l’UMP et de la droite en général qui n’a plus d’adversaire de taille à contester son pouvoir.

    Une vraie opposition à Sarkosy risque fort de se manifester à partir de la droite (de la droite ’sociale’ et non pas de celle des milieux d’affaires)...

    Une porte s’ouvre pour les gaullistes ou les souverainistes...

    Mais sauront-ils s’unir ?


  • jaja jaja 24 novembre 2008 19:24

    @ Éric "Certe le PS fricotte avec Besancennot, mais,"il lui faut tenir compte de sa minorité", et la majorité au fond n’est pas vraiment hostile à un centrisme de bon aloi..."

    Sachez que le NPA, dont l’un des porte-parole est Besancenot, a tracé une nette ligne de démarcation entre le PS et lui, celui de Ségolène, d’Aubry, de Delanoé et de Hamon qui tous quatre ont signé la déclaration de principe du PS à savoir la reconnaissance de l’économie de marché (lire l’économie capitaliste).

    A partir de là, toute alliance programmatique ou de gouvernement est impossible entre le NPA anticapitaliste et ces tenants de l’économie de marché (économie capitaliste je le répète tant cela semble dur à comprendre pour certains)...

    Le NPA veut le renversement du capitalisme par la Révolution, par la force du nombre, et non réformer ou "réguler" cette société d’exploitation, pour arriver à une société d’égalité sociale entre toutes et tous...

    C’est pour ce but que des milliers de militants s’organisent en ce moment et non pour gagner un strapontin dans un gouvernement "de gauche" dont on a vu avec les privatisations, la suppression de l’échelle mobile des salaires, la liberté de circulation des capitaux etc. l’étendue de l’hypocrisie de ceux qui se prétendaient les amis de la classe ouvrière et des exploités...


    • eric 24 novembre 2008 21:35

      @ Jaja, cela n’a absolument aucune espèce d’importance. Les électeurs NPAistes, sont sociologiquement les petits ou jeunes fonctionnaires, essentiellement en lutte pour que les grands frères du PS ne les oublient pas complètement dans le partage des dépouilles publiques. Si vous connaissez le milieux, regqrdez autour de vous. Vous trouverez des gens dépendant de la dépenses publique mais insuffisamment défendus par des statuts. beaucoup d’intermittents par exemple. Une partie de leur extrêmisme apparent vient du fait qu’ils jouent vis à vis du PS le rôle de "retenez moi ou je fais un malheur" Au moment des seconds tours, ils restent dans l’ensemble parfaitement disciplinés car ils savent au fond qui les nourri.
      Ils savent qu’en pèriode de vache maigre budgétaire, c’est eux que le PS sacrifiera les premier pour préserver les prébendes de son vrai électorat ; Ils constituent ce que l’on pourrait appeller l’arrière garde du prolétaria, si il constituatit réellement un prolétaria au sens ou la gauche l’entend.

      D’ailleurs, la dernière fois, même arlette à appelé à sauver la gauche, et pourtant, dans le genre, elle est quand même plus sèrieuse que les NPAistes qui tentent une resucée de PC revivifiée par de vague engagements sociétaux et une pincée d’écologie.

      Le destin historique des meilleurs d’entre eux est de finir sénateur PS et d’arréter d’etre instit dans le 93 pour devenir prof dans des lycées du centre Parisien. Ne ne plus être intermittent mais directeur de DRAC (pour ses performances politiques et militantes plus que pour ses talents artistiques en général).

      Le postier sait qu’il a plus de chance de sauver son statu en votant Segolène ou Aubry qu’en faisant jouer " la force du nombre" car il est bien placé pour savoir le vrai nombre de ces groupuscules qui agitent beaucoup de vent médiatique et parviennent de temps en temps à rassembler un électorat protestataire.

      Ils n’ont donc aucune importance dans les élections qui comptent en terme de pouvoir si ce n’est en obligeant le ps à leur accorder quelques concessions ( par exemple faire semblant de croire qu’il est important que le courrier soit délivrer par des agents de l’Etat)pour qu’ils ne se vengent pas dans l’abstention.





    • eric 24 novembre 2008 23:38

      A léon. C’est un terrible malentendu ! (mais en fait je n’en croit rien...)

      Aucune haine de l’état ! Bien au contraire, j’ai même une certaine affection pour notre fonction publique et notre état.

      Pour m’avoir fréquemment croisé sur ce site, vous aurez sans doute compris que c’est à la gauche plus qu’à la fonction publique que j’en ai, et fondamentalement pour des raisons sociales.

      Ont peut avoir une vocation et ne jamais la réaliser. On peut également prétendre avoir des convictions et pratiquer leur contraire.

      Ma conviction profonde est qu’elle est la principale cause des beaucoup des inégalités dans notre pays et que le traitement injuste fait aux plus défavorisé dans la plus part des domaines relève largement de sa responsabilité.

      Pour partie, du fait de sa mauvaise compréhension des mécanismes socio économique d’une part et de ce qu’elle est elle même d’autre part, pour partie du fait d’une hypocrisie larmoyante et moralisatrice qui est le paravent de ses intérets égoistes.

      On ne saurait être aussi sévère avec un businessman qui annonce qu’il est la pour gagner de l’argent qu’avec un type qui prétend aimer les pauvres mais fait tout en pratique pour les exclure

      Quand les prélèvements hors tout dépassent 50 %, avec essentiellement des frais de fonctionnement sans investissements pour l’avenir, que la redistribution coute un euro pour redistribuer un euro (source OCDE) et se traduit donc essentiellement par du salaire de fonctionaire et un brassage d’argent au sein d’une classe moyenne clientèle, quand le budget des intermittents du spectacles (fils à papa de la gauche culturelle) dépasse de plusieurs fois celui de la politique de la ville, venir nous parler des pauvres à quelque chose de choquant. Parler du "grand capital" (rémunération des patrons du CAC 40 de mémoire de l’ordre de 0,2% des CA gérés) et dès lors assez logique. cela revient à montrer les pailles sans regarder les poutres et à expliquer pourquoi on ne changera rien tant q’un type gagnera un euro de plus que nous.

      Une entreprise n’ayant pas principalement vocation a faire de l’humanitaire, si l’état exclu les pauvres, alors qui s’en occupera. Comment ne pas s’indigner quand on exige par exemple des efforts des sociétés privées pour intégrer les plus faibles, et que l’ensemble des syndicats fonction publique se gargarisent des concours pour expliquer pourquoi les bacs moins 4 comme ils les apellent se trouvent exclu de facto de plus d’un tiers du marché du travail ! Sans parler des immigrés qui sont exlcus par une préférence nationale qui tait son nom comme par les diplome. On a bequ jeu de mettre sur le compte du racisme leur taux de chomage élévé. Relisez ce chiffre, Ils sont exclu d’office de plus d’un tiers du marché du travail.

      On ne sait pas si on doit rire ou pleurer quand on entend la gauche expliquer qu’ils devraient voter mais qu’il n’est évidemment pas question qu’ils puissent distribuer le courrier.

      Au passage, cet exemple suffirrait à qualifier sa conception de l’Etat de la valeur du vote et de la démocratie.

      La gauche est impardonnable car elle s’offre la physionomie des plus défavorisé, en leur nom et en se prétendant leur porte parole.

      Et je pense que vous comprenez très bien et qu’en confondant mon animosité pour la gauche et ce qu’elle a fait de notre état avec une detestation de l’état, vous restez dans des procédés assez classiques.








  • Emile Red Emile Red 24 novembre 2008 20:12

    Suite aux règlements de compte qui ont lieu en ce moment sur de nombreux articles entres les trolleurs patentés qui nous pourrissent la vie depuis un an, j’en appelle à toutes bonnes volontés pour lire ce commentaire et l’enrichir et le répercuter jusqu’à ce que nous obtenions un article d’explications et d’excuses des fautifs. 

    Désolé, Chem Assayag pour ce trollage malgré tout nécessaire.


    • hihoha 30 novembre 2008 09:11

      Rougeot,
      Pourquoi t’aimes pas Israël, ton grand-père juif (enfin tu prétends en avoir un) n’aimait ton antisémitisme ?Alors tu te venges...


    • Radix Radix 30 novembre 2008 14:20

      Bonjour Emile

      J’ai suivi ton lien et je suis autant dans le potage qu’avant avec cette histoire de "zozos", tout le monde avance masqués et sous de multiples pseudos.

      Ceci dit j’ai décidé depuis longtemps de ne pas répondre aux interventions des "zozos" et de les replier le plus vite possible, je pense que beaucoup de lecteurs font de même.

      Il y a des auteurs sur AV que je n’aime pas et je me contente de ne pas les lire, nul besoin d’agresser, cette histoire va au-delà de l’aversion pour des écrits.

      Radix


  • Chem ASSAYAG Chem ASSAYAG 24 novembre 2008 22:04

    et ça ne s’arrange pas au PS

    http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-37696330@7-37,0.html

    Pour répondre à certains commentaires qui postulent des jours pas si faciles que ça pour l’actuel Président de la République : même si l’opposition à N Sarkozy se radicalise ette restera très fragmentée. or à l’élection présidentielle il faut quand même faire plus de 50%.
    Maintenant un scénario d’explosion sociale est d’un autre ordre,

    Cdt,


  • frédéric lyon 25 novembre 2008 12:10

    Une explosion "sociale" ? Dans les banlieues ?

    Il n’y aura pas d’explosion "sociale", car l’ordre républicain sera défendu.


  • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 25 novembre 2008 13:40

    Il serait utile, je pense, de rappeler quelques « perles » des irrégularités (qui apparaissent tout de même plus massives) du côté Aubry (de certains de ses proches, pas du côté des militants ayant voté Aubry, tout à fait respectables évidemment)…

    La commission de récolement devait examiner les irrégularités éventuelles du scrutin de vendredi dernier pour proposer ou non un revote. Étonnamment, cette commission a commencé hier tardivement ses travaux dans la matinée pour les terminer à 13h, les reprendre à 15h et les terminer à 16h30… Aujourd’hui, elle ne voulait les poursuivre qu’à 14h00, puis a finalement accepté de recommencer à 12h00 pour terminer vers 17h…

    Comment reprendre les dizaines d’irrégularités dans les dizaines de fédérations examinées en si peu de temps ?

    On peut également s’étonner du peu de garantie quant à l’impartialité de cette commission… : Une délégation de la direction sortante de 4 membres (dont le président), tous proches du camp Aubry. Une délégation de Martine Aubry de trois membres, une délégation de Benoît Hamon (en tant qu’observateurs, alors même que ce candidat n’était pas présent au second tour) favorable à la maire de Lille, une délégation de trois membres de Ségolène Royal : soit 9 membres contre 3…

    Maintenant, passons aux « best of » des irrégularités que la commission ne juge pour le moment pas opportunes à l’annulation du scrutin (à l’inverse de n’importe quel juge dans la vie « réelle ») :

    1. Cas de la Nouvelle Calédonie :

    « La section PS de Nouvelle-Calédonie s’inquiète de voir ses votes non pris en compte, mais fait confiance à l’impartialité des commissions de récolement, qui se réuniront lundi », a déclaré dans un communiqué Michel Jorda, responsable du PS dans l’archipel. Dans cette petite section, selon lui, il y a eu 16 votants, dont 13 se sont prononcés pour Ségolène Royal et 3 pour Martine Aubry. Cela nous rappelle aussi que lors de l’auto-proclamation de Martine Aubry, ces résultats n’étaient pas pris en considération (comme ceux des Antilles), beau respect des militants de l’outre-mer…

    2. Cas de la section Lille Fives :

    Le scrutateur (motion C) a appris par la presse qu’il aurait signé le Procès-verbal avalisant le fait qu’il y avait eu 88 voix pour Martine Aubry contre 8 pour Ségolène Royal. Or le scrutateur Thierry Collin n’a jamais signé ce document. Pour lui « il s’agit soit d’un faux pur et simple soit d’une falsification du document initial ». Les résultats étaient 58 pour Martine Aubry – 8 pour Ségolène Royal. Or le résultat annoncé est de 88 voix pour Martine Aubry. Le chiffre « 58 » a sous doute été transformé en « 88 »…

    3. Cas de la section de Lille Ville :

    Un SMS d’un camarade » aubryste » a été envoyé à 16h40 aux secrétaires de section précisant : « Attention ce soir. Ne donnez bien entendu aucune copie du procès-verbal du vote et apportez le nous au comité de ville des la fin. Merci pour tout et courage ! ».

    Cette consigne est contraire aux instructions de la circulaire 1365 qui mettaient en place un système de centralisation fédérale à l’exception de tout autre. Les consignes de ce sms sont contraires aux statuts et doivent entraîner l’annulation du scrutin de toutes les sections de Lille.
    Il s’avère qu’une abstention a été transformée en bulletin en faveur de Martine Aubry…

    4. Cas de la Seine Maritime (fédération de Laurent Fabius) :

    Le Docteur Yvon Graic, mandataire de Ségolène Royal a adressé un communiqué valant protestation. Il n’y a carrément pas eu de réunion de la Commission de récolement, la seule signature d’Yvon Graic apparaissant sur un document à caractère provisoire. Une réunion de vérification informelle s’est tenue au siège de la fédération de la Seine Maritime. Aucun document n’a été proposé à la signature du mandataire.

    Dans cette même fédération, ont été examinés les 69 procès verbaux et listes d’émargements parvenus à la fédération. Manquaient les documents originaux dans les sections suivantes : Barentin (20 votes), Gournay (21) Le Trait (10) Londinières (3), les résultats ayant simplement été transmis par mails par les secrétaires de section . D’autre part, l’étude des documents transmis a pu faire apparaître de nombreuses irrégularités, ainsi : Dans la section de Bolbec, des militants (37) ont été transférés qui n’étaient pas à jour des cotisations selon le secrétaire de section. Dans la section de Montivilliers, des militants n’ont pas été autorisés à voter. Dans la section de Caudebec les elbeuf (63 votes exprimés) : 2 signatures identiques ont été constatées en face de noms différents. Dans la section de Canteleu (420 votes exprimés) constat de la même signature en quatre endroits différents, puis de la même en trois, puis en deux, deux fois et enfin en trois endroits, soit au moins 14 votants sans signature spécifique. Dans la section de Eu-le-Tréport il a été constaté qu’il n’y avait pas de cadenas pour l’urne et surtout l’isoloir « de fortune » a été installé bien après le début du vote.

    Les statuts du Parti Socialistes et la circulaire 1365 concernant le Congrès de Reims précisent que les adhérents et les élus doivent être à jour de leurs cotisations au moment du vote. Concernant les élus de la Seine Maritime, ce contrôle n’a pas pu être exécuté car la Fédération ne disposait pas de comptabilités fiables. Par ailleurs de nombreux conseillers municipaux et conseillers municipaux délégués sont dispensés du paiement de leur cotisation sans décisions officielles. Cette situation, si elle se vérifiait, consacrerait une rupture d’égalité parmi les électeurs.

    5. Cas de la section de l’Isle sur la Sorgue :

    Les élections du 20 novembre avaient déjà été annulées par la Commission de contrôle de la Fédération du Vaucluse. Lors du vote du 21, une personne qui a dépouillé le scrutin a carrément sorti des bulletins de son sac à main pour le vote du 21 novembre 2008. Pourquoi se gêner ?

    Le résultat (41 voix pour Aubry, 5 pour Royal) a donné une progression pour Martine Aubry de 26 voix de plus qu’au 1er tour tandis que Ségolène Royal perdrait 16 voix par rapport au premier tour. Depuis ce vote, au moins dix adhérents ont certifié avoir voté pour Ségolène Royal… Ségolène Royal passe donc de 21 à 5 et Martine Aubry de 15 à 41, le tout à l’aide du sac à main !

    6. Cas de la section d’Anse Bertrand :

    Là encore, on pourrait presque en rire. Il est prétendu 48 inscrits, 37 votants, 37 exprimés et 36 voix pour Martine Aubry et 1 pour Ségolène Royal. Par exploit d’huissier, il a été constaté que le local du bureau de vote était fermé, qu’il n’y avait pas de scrutin organisé dans cette commune et qu’une première fausse adresse du local avait été donnée. Il semblerait qu’aucun vote n’ait eu lieu dans cette section entre 17 heures et 22 heures. Le secrétaire de la section se serait trouvé à 70 kilomètres de distance du lieu de vote et une signature apparaît pourtant au bas du Procès-verbal…

    Mais malgré ces quelques exemples (qui ne sont que quelques exemples parmi beaucoup d’autres, et il y en a quelques uns aussi du côté Royal, ce qui confirme la nécessité de revoter), la commission et son président Daniel Vaillant (proche de Lionel Jospin) voudraient nous assurer qu’il n’y a aucun problème et que la prétendue victoire de Martine Aubry à quelques voix d’avance peut être validée par le Conseil national du PS (où la coalition anti-Royal est largement majoritaire) sans repasser par le vote des militants, totalement détourné et non respecté…

    PS : Je ne fais que relayer des informations désormais rendues publiques, même si je trouve ça désolant pour mon parti… Au moins servons-nous de cette histoire pour corriger nos quelques dysfonctionnements et garantir une démocratie interne irréprochable ! Je le fais, parce qu’il est dur de voir que ce pour quoi on se bat depuis des mois -précisément assainir tout ça notamment- après avoir été caricaturé -nous étions rien de moins qu’à droite !- foutu en l’air par des magouilles absurdes. Bien sur nous savions que le vote au PS ne fonctionne pas. Et nous voulions changer tout ça. Les dysfonctionnement du coté « royalistes » sont très amicalement relayé ici. Doit on rester sans rien faire, doit on rester sans rien dire ? alors même qu’ils font la démonstration que ce scrutin n’a pas de valeur ! ils démontrent par leur attaque ce que nous disons depuis des jours sans pouvoir nous faire entendre. Ils faut réformer le parti.


  • maxim maxim 25 novembre 2008 23:11

    c’est marrant Cadène ,vous semblez vous réveiller pour constater réellement ce que sont ceux que vous avez toujours ardemment défendu !

    il y a des vérités qui font mal parfois ! eh oui , c’est pas tout rose au paradis Socialiste !


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