mercredi 19 octobre 2022 - par Réflexions du Miroir

Chère patrie

Après "La formule de Dieu d'Einstein" qui parle de Dieu et "Vive la famille" qui parle de la famille qui sont de deux premiers éléments du slogan de campagne de Jair Bolsonaro, je me devais de parler du dernier la patrie.

Je me devais de titrer ce billet de "Chère patrie".

Je dois avouer que j'ai eu assez difficile pour écrire ce billet.

J'ai passé en revue les raisons de ce qui se cache dans un esprit patriotique ou nationaliste dans certaines circonstances avec quelqu'un pour en parler.

Réflexions du Miroir

Attention, quand on parle de la patrie, nous entrons dans une relation soit universaliste soit communautariste, dis-je.

- Cela veut dire qu'on voit grand alors ou on voit petit. 

- C'est à peu près ça. Quand on voit grand, on ne veut pas de frontières. On veut étendre son pouvoir sur plus de territoires. Regarde comment fait Poutine, c'est ça qu'il fait. Mais parfois, ça rate. La patrie est une communauté sociale et politique à laquelle on appartient ou on a le sentiment d'appartenir dont on adopte les lois tout en oubliant le civisme.

- Ça c'est beau ça.

- C'est vrai, c'est beau. Enfin presque. Tu sais du patriotisme, j'en ai parlé dans "Être patriote aujourd'hui" dans lequel, je faisais quelques différences et nuances entre patriotisme, le "nationalisme" et le "chauvinisme".

- Ah, bon. Pour moi, ces trois mots sont synonymes.

- Je dirais plutôt que parfois ils peuvent devenir des oxymores. Quoique tu en dise, le nationalisme est une dérive du patriotisme en version plus guerrière.

- En effet, la guerre, c'est moins beau ça.

- Le nationalisme est une exaltation du sentiment national avec un attachement passionné à la nation revendiqué sous toutes les formes de l'État, la culture, la religion, l'ethnie, la langue, l'histoire, les traditions, la préférence nationale pour l'emploi ... en excluant ceux qui ne sont pas tout à fait comme nous.

- Tu parles d'extrême-droite ou je me trompe ? 

- Non, pas tout à fait mais on s'en rapproche. Cette version du patriotisme risque toujours de finir par créer le racisme au premier stade et la guerre en second. Alors, extrapolons les différents stades qui sont souvent négatifs en entravant les idées universelles de bien-être. Je n'aime pas les frontières et que je penche plus dans le mondialisme quand j'ai écrit "De l'Ancienne à la Nouvelle Babel" sur AvoxLors de l'entrée en guerre de la Russie en Ukraine, j'avais écrit "Les utopies idéologiques" dans lequel je révélais d'où venait ma mécréance suite aux révélations de mon grand-père.

- Raconte.

- Tu connais les affiches "Engagez-vous" placardée sur les murs. Il s'était engagé dans la guerre en 1914. A la fin de la guerre, il en est revenu malade et souffrant à cause des gaz qu'il a inhalé. Reniant son enrôlement du début, il a été jusqu'à maudire le nom de Dieu parce qu'il avait vu des curés qui bénissaient les combattants pour devenir ce qu'il a appelé de la chair à canon. La gloire et les honneurs, il n'en avait rien à foutre. Sa mécréance envers toutes les idéologies est devenue son leitmotiv. Il l'a propagée dans ses deux générations suivantes, dont je fais partie. Son message se résumait par ce conseil "s'il y a une guerre, fous le camp".

- Il n'avait pas de famille à défendre avec le pays ? 

- Si. Il a juste eu le temps d'avoir une fille. Il en a rêvé. Il l'a adorée pendant six ans sur son lit. De la guerre, il est revenu avec de belles douilles toutes luisantes sur lesquelles il avait gravé le prénom de sa fille. Il a refusé de la baptiser. Ce n'est qu'après sa mort, qu'à l'âge de douze ans qu'elle l'a été pour qu'elle fasse sa communion comme tout le monde parce que ma grand-mère était plus croyante que lui.

- Donc, ta mère est rentrée dans le rang de la chrétienté ?

- Pas vraiment. Cela l'a été presque contrainte et forcée. Son athéisme, elle l'a propagé jusqu'à moi. Elle a connu la deuxième guerre 1940-45. Mais elle ne m'en a jamais parlé. Si tu fais une recherche sur Google avec les deux mots "Honneur et gloire", tu trouveras cette chanson.

- Et toi, qu'est-ce que cela t'inspire ?

Rien de chrétien. En 2014, au centenaire de la guerre 14-18, le Musée de l'Armée m'a inspiré quelques billets comme "Les amalgames de l'histoire", "Au cœur de la tourmente", "Et la guerre arriva" . J'avais même écrit un billet avec la question philosophique au sujet de la guerre "Donner sa vie pour qui, pourquoi ?" dans lequel on parle de héros.

- C'est beau de devenir des héros, non ?

- En temps de guerre, tu tues des milliers de personnes et tu deviens général et en temps de paix, tu deviens un assassin. Les héros sont peut-être plus à trouver chez ceux qui ont trouvé des moyens pour rester en vie. La vie est beaucoup plus précieuse que de se mesurer à son semblable pour savoir qui sera le plus fort.

- Qu'aimes-tu, si tu n'aimes pas les honneurs et la gloire ? 

S'il faut parler de guerre, j'aime la dérision et l'opportunisme que tu trouves dans la série de films "la 7ème compagnie". On la cherche, on la retrouve même si c'est au clair de lune. Cette expression est devenue pour moi mythique "Je veux du à l'ail".

Lundi j'ai commencé la semaine par une promenade en prenant des notes dans un endroit idéal pour réfléchir et régler des questions existentielles, là où il y a le calme, le luxe mais pas la volupté : au cimetière de Bruxelles. Il faisait gris. Le ciel plombé par des nuages lourds. Justement ce qu'il fallait pour la circonstance.

- C'est un endroit que je ne fréquente qu'au 1er novembre à la Toussaint.

- Tu as congé à la Toussaint, le jour où on fête les Saints alors que pour l'Église catholique romaine, le  correspond à la Commémoration de tous les fidèles défunts, par des messes, en particulier pour les défunts de l'année écoulée. C'est comme un lapsus. Personnellement, je préfère m'amuser avec la fête païenne d'Halloween. En 2019, j'ai écrit "Halloween se manifeste". En 2014, "Hallo Ween, fais-moi peur". Je ne suis jamais allé au cimetière, un premier novembre. Quand ma mère a été enterrée, j'y suis allée mais avant le 1er novembre. Aujourd'hui, je n'ai plus de famille. Donc plus de de Toussaint, plus de morts. 

- Ok. Qu'elles réflexions t'ont inspiré le cimetière, cette fois-ci ?

- Tu sais, dans tous les cimetières du monde, il y a une zone que l'on réserve avec un monument central gravé dans la pierre : "Mort pour la patrie". Ils sont là jusqu'à la fin des temps. Ces monuments sont là pour glorifier en héros ceux qui sont morts pour la patrieSur plus de 95% des tombes, on trouve une croix. Sur celle de mon grand-père, pas de croix, seulement un glaiveComprendre la Foi pour un athée reste difficile. Croire pour elle, c'est quelque part, ne pas être.

J'ai lu ce matin, un billet d'un autre retrait qui posait la question "Qu'est-ce que la guerre ?" et donnait sa conclusion : "Voilà ce qu’est la guerre. Voilà ce que le monde a décidé d’éviter depuis 1945. Gardons-nous d’être conduit à pareille extrémité qui nous serait fatale. La prudence en la matière n’a rien à voir avec une quelconque lâcheté, elle est la raison". C'est exactement ce que je pensais. Je n'ai évidemment aucun conseil à donner ni à toi, ni à personne. Je suis laïque. Je te remercie de m'avoir permis d'exprimer ce que je pense et je remercie ceux qui s'engageraient pour défendre la patrie en temps de guerreComme toujours je termine par un bon cactus au sujet de Sarko et Brussels Sud.
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et par la plume de Thomas Gunzig

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. Tant que je vivrai, j'aimerai vivre à rire un peu de tout comme pour les fromages belges.

 

Pourquoi les faibles différences au 1er tour des élections au Brésil ?

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Je suis arrivé à la fin de cette enquête au sujet du slogan de Bolsonaro que l'on place généralement à l'extrême-droite de l'échiquier.

Lors du premier tour des élections brésiliennes, seulement cinq petits points séparaient Bolsonaro, avec 43% et Lula, avec 48%. 

Les sondages plaçaient Lula comme vainqueur sans discussion possible dès le premier tour. Ils se sont trompés.

La tendance normale vers Lula prévue dans les sondages ne s'est pas révélée dans les chiffres.

Le dessous de cartes est formel au sujet de l'état du Brésil actuel

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.

Le slogan de Bolsonaro a été bien choisi avec ces trois phases "Dieu, Famille et Patrie" porteuse de traditions pour berner l'électeur. 

Les évangélistes ont voté massivement pour Bolsonaro. 

Les trois liaisons de son slogan ont fait mouche. 

Le slogan de Lula était beaucoup plus abstrait, moins porteur, voire simpliste : "si nous voulons, nous pouvons" , une réplique du slogan de Obama "Yes we can". 

Les élections aux Brésil ont montré un antagonisme entre deux mondes. 

Dimanche, un débat mettait Lula et Bolsonaro en présence.

Tous les coups ont été permis pour accuser l'autre de tous les maux en oubliant le but principal de la vie des concitoyens qu'ils mènent.

 

On en parlait hier au 28', 
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Le brésilien Heitor Villa-Lobos pourra-t-il mieux expliquer ce qu'est la patrie et son amour pour le Brésil par sa musique ?

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Allusion



22 réactions


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 19 octobre 2022 16:36

      @Clark Kent
       Je suis un grand voyageur devant l’éternel.
       Sur ce forum, un commentateur m’a dit d’une manière péremptoire « Vous êtes contents de venir chez nous ».
       Ma réponse a été « j’espère que cela ne vous dérange pas que je survole la France pour aller plus loin ? »


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 19 octobre 2022 16:41

      Je ne connaissais pas cette chanson de Maxime Le Forestier.
      Je comprends maintenant pourquoi il chante « Être né quelque part » et « San Francisco » que je connais pour y avoir été ou tout est permis. Pas d’homophobie, pas de racisme...


    • Lynwec 19 octobre 2022 17:09

      @Réflexions du Miroir

      Des chansons d’une époque où les gens de mon âge avaient encore leurs illusions, un peu comme dans le texte de J’m’en fous d’la France...mais d’une époque (là, c’est mon côté vieux schnock qui ressort) où la musique était autre chose...^^


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 19 octobre 2022 17:26

      @Lynwec
       Je suis aussi un vieux schnock et il y a des chansons d’une autre époque qui me reviennent sur radio « Nostalgie ». 


  • Wladimir 20 octobre 2022 13:49

    Pour beaucoup et surtout dans le passé , l’attachement à la patrie est synonyme de l’attachement au pays où on est né , ou bien où l’on a vécu son enfance , ou encore là où on vit depuis longtemps ... 

    Etant un déraciné , ayant vécu mon enfance au Brésil , je ne vois pas de raisons de défendre un pays autre que celui qui a été le paradis de mon enfance ... Peu importe le pays où l’on est né et où se trouve le pays de l’enfance et le pays suivant ... Dans ma famille , l’Egypte est une immense référence car beaucoup y sont nés et ont longtemps vécu là-bas ...

    Mon frère a la double nationalité et j’ai bien vu que parfois il hésitait ...

    Toujours déraciné , je suis étranger parmi les indigènes ... et dans ma jeunesse , les grands camarades étaient aussi des déracinés qui venaient d’un autre continent . Parmi eux , un bon nombre est revenu sur le continent et même dans le pays de son enfance ou pas loin . 

    Tout ce qui est politique , social ou économique , ce sont des notions bien différentes .... Le rapport patriotique à un pays est du domaine émotionnel , affectif ...

    A notre époque , une contestation au sujet de la patrie a considérablement augmenté du fait que les autres pays sont devenus moins lointains (train , voitures , télévision , livres ...) et par suite ils ont été valorisés alors qu’auparavant « inconnus » .

    Et sur le plan spirituel , certains n’envisagent que la patrie céleste .... Alors qu’inversement un homme que je connais et qui a fait la guerre et s’est battu pour son pays , lui , ne voit que la patrie terrestre pour laquelle il s’est battu ! Car le problème fondamental est là : où va-t-on après la mort ? Celui qui nie tout au-delà ne peut pas envisager une patrie céleste ... Et par suite , sa patrie est terrestre avec un attachement accepté ou amer ou ambigu ... Celui qui a lutté contre le matérialisme s’oriente vers la spiritualité et par suite devient peu à peu étranger aux manifestations patriotiques considérées alors souvent comme puériles pour ne pas dire plus ...


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 20 octobre 2022 14:53

      @Wladimir,
       Merci pour votre témoignage.
       Les images que j’insère dans mes billets sont dessinées par ce que je peux considérer un copain : Nicolas Vadot qui m’a laissé utiliser ses images avec la condition de ne pas en tirer un bénéfice pécunier.
       Il a trois passeports, trois nationalités France-Britanique-Australie.
       Il aime le sport et quand les équipes de ses nationalités se rencontrent, quelle équipe soutenir ? 


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 20 octobre 2022 16:26

      Un véritable mondialiste...né dans le Grand Londres, d’un père français et d’une mère anglaise (il possède la triple nationalité française, britannique et australienne
      Il vit en France, puis à Bruxelles, puis six ans en Australie (où il continue à travailler pour la presse belge) avant de revenir, en juillet 2010, habiter Bruxelles1.


    • Wladimir 21 octobre 2022 13:38

      @Réflexions du Miroir
      quelle équipe de sport soutenir ? le sport est le domaine par excellence où le patriotisme dérive facilement vers une forme dégénérée qui est le chauvinisme excessif ... je regarde beaucoup d"émissions de sport et ce que j’apprécie , c’est le spectacle , la lutte , la compétition , le suspens ... alors qu’il est évident que beaucoup de spectateurs (c’est pareil dans beaucoup de pays de la planète) regardent avant tout le sportif de leur pays ... petit exemple entre autres : dans les montées cyclistes de cols du Tour de France par exemple , on voit sur les vidéos de nombreux abrutis qui agitent frénétiquement un drapeau (de leur pays très vraisemblablement) au passage des coureurs , ce qui n’est pas sans danger ... quelle débilité ! Et il y a beaucoup d’émissions où l’on agite outrancièrement la fibre cocardière ... bref , cela vole très bas ... beaucoup de gens vivent par procuration ... ou est-ce une manière de se valoriser soi-même quand on est fort médiocre ? à travers la nationalité que l’on partage avec le sportif ou l’équipe visés ? Cela relève du plan animal , on peut aussi dire que c’est du tribalisme .


    • Wladimir 21 octobre 2022 13:49

      @Réflexions du Miroir
      Vous semblez utiliser le mot « mondialiste » dans un sens différent de celui donné par beaucoup ... en regardant les choses en faisant abstraction de la nationalité , en respectant les uns et les autres quelle que soit sa nationalité ...
      Au sujet de votre copain , vous écrivez « Il aime le sport et quand les équipes de ses nationalités se rencontrent, quelle équipe soutenir ? » Le texte laisse supposer qu’il hésite ... Mais alors , ce n’est pas du tout un mondialiste car alors peu lui importerait la nationalité ... Il a encore beaucoup d’efforts pour se placer au-desus des nationalités .
      Pour beaucoup , être mondialiste , c’est vouloir le NOM , le Nouvel Ordre Mondial dont parlait déjà Sarkozy en 2007 ... bref , c’est un sujet fort de l’actualité ...
      Au lieu de mondialiste , supra-nationaliste ?  


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 21 octobre 2022 14:38

      @Wladimir,
       Je regarde très peu le sport. Surtout pas à la télé.
        J’en fait à ma vitesse sans penser me comparer à quiconque.
        Comme vous dites, les gens vivent par procuration.
        Je fais de la marche à pieds en semaine, au weekend, du jogging par n’importe quel temps et du vélo quand il fait sec. 
        Je ne pensais pas à du tribalisme, mais à y réfléchir, l’idée n’est pas mauvaise.


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 21 octobre 2022 14:50

      @Wladimir
        Je lui demanderai quel terme lui sied le mieux entre mondialiste ou supra-nationaliste.


  • moderatus moderatus 20 octobre 2022 17:47

    Bonjour, 

    quand on parle générosité, j’ai un peu peur qu’elle soit un peu trop diluée si elle est à l’égard du monde entier comme certains se targuent de l’exercer.

    Quand je parle de générosité , d’amour , d’attentions, je compare cela aux cercles formés par le jet d’une pierre de charité dans le lac des malheurs inévitables , elle forme des ronds de moins en moins visibles ;

    le premier cercle est celui de ma famille qui retient mon attention puis celui des amis , puis celui des voisins, puis celui de mes concitoyens , puis s’il me reste un potentiel de charité , je me tourne vers le reste du monde.

    je pense que c’est une façon honorable et juste d’exercer la Charité ;

    Nos gouvernants devraient s’en inspirer.


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 20 octobre 2022 20:04

      @moderatus bonsoir,
       Ce n’est pas une question de charité seule.
       Je suis d’accord avec cette vision à 360° mais, ma constatation s’est construite avec l’expérience qui dit que plus les gens avancent en âge, plus cet horizon se rétrécit et se limite à la famille.
       Comme je l’ai écrit, je n’ai plus de famille.
       Je n’en suis pas touché parce qu’en esprit assez fort, je suis assez solitaire, mais ce n’est pas le cas pour mes équivalents.
       Les réseaux sociaux ne remplissent pas vraiment à une recherche d’amitié, de relations plus intimes qui sont nécessaires.
       Je me permets de lancer assez souvent des sujets et billets qui viennent en opposition avec les courants habituels. Je ne suis pas sensible aux commentaires ou à leur absence puisque j’écris avec un but différent correspondant à la construction d’un journal personnel, mais je suis sûr que ce n’est pas souvent le cas.  
       Si vous ne le savez pas, à cause de l’isolement dû au Covid, les chiens sont devenus des alternatives de secours à l’isolement des gens d’un certain âge.
       


    • moderatus moderatus 21 octobre 2022 08:54

      @Réflexions du Miroir
      l’expérience qui dit que plus les gens avancent en âge, plus cet horizon se rétrécit et se limite à la famille.

      =============================================
      je suis désolé de vous contredire, mais je pense le contraire 

      quand on se marie , on a des enfants, toute notre attention se porte sur la famille , car les devoirs et les responsabilités sont énormes .

      Quand vous prenez de l’âge , que les enfants grandissent, qu’ils ont des racines et des ailes, ils prennent leur envol et leur autonomie ,et là vous êtes plus disponibles pour les autres.


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 21 octobre 2022 11:49

      @moderatus
       Je ne vois pas où est la contradiction.
       Je suis marié depuis 50 ans mais sans enfants.
         Cela a déjà été discuté dans cet article : « Que les couples sans enfants lèvent le doigt »
         J’ai l’impression que vous pensez que tout le monde agit de la même façon que vous.
         De plus, vous oubliez une chose importante, c’est que les enfants ont leur vie propre et s’ils veulent construire leur avenir, ce n’est pas nécessairement à l’endroit où leurs parents continuent à vivre. Ils les voies par Internet, peut-être où lors des grandes occasions pendant la période fin d’année ou pour les Américains en fin novembre lors du Thanksgiving day. 
         Ce n’est peut-être pas dans les habitudes françaises qui restent travailler en France très nationaliste.
         En Belgique, vous ne le savez peut-être pas nous avons toutes les semaines un rapprochement avec les Belges du bout du monde.
        Ils deviennent disponibles pour les autres, mais pas les mêmes autres. 


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 21 octobre 2022 11:54

      @moderatus,
        Je vous signale que vous êtes arrivé en retard avec mes billets, de la famille, j’en parlais dans « Vive la famille ». Ici, c’est de la patrie qu’il s’agit.
        Mais c’est une preuve de plus que le slogan de Bolsonaro « Dieu, Famille et Patrie » était bien choisi puisque les trois éléments sont reliés. 


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 octobre 2022 18:18

    Le contraire de l’article de Chalot. Merci à lui....


  • Wladimir 21 octobre 2022 14:29

    Au sujet du Brésil , « mon » Brésil est celui des années 50 ... rien à voir avec celui de l’an 2000 à 2022 ... c’était une autre époque ... le Brésil était en très gros « retard » pour beaucoup de choses par rapport aux pays occidentaux ...

    N’ayant plus aucun contact avec la réalité du Brésil , les derniers rares échos que j’ai eus étaient liés à la considérable insécurité galopante qui poussait des Brésiliens à émigrer . Cela bien avant Bolsonaro ...

    Quand je vois des slogans , j’ai le réflexe de me dire que c’est du mensonge , quelques mots alignés pour impressionner ... pareil pour tous les politiciens de tous les pays ...

    Ici , vous parlez du slogan de Bolsonaro . Comprend-il le sens des mots qu’il utilise ? Est-il une personne fiable pour en parler ? Quand on prononce le mot « Dieu » qui a selon les uns et les autres beaucoup de variations de croyances , de sens et d’opinions , il est indispensable de citer le mot « diable » pour montrer la différence , un contraste .... un début de compréhension du problème ... Mettre dans un même slogan , le mot « Dieu » qui suggère la patrie spirituelle et le mot « patrie » qui est la patrie terrestre , il y a une contradiction à résoudre ...

    Cependant , le slogan de Bolsonaro fait référence à des mots traditionnels ... j’ai été étonné que des Brésiliens de ma génération (donc plus de 60 ans , j’en ai pour ma part 70) étaient si croyants . Il touche forcément les fibres psychologiques de beaucoup de gens . Et en face , qu’est-ce qu’il y a ? Les gens ne sont pas dupes (en disant ceci , je ne me réfère pas du tout à ce que des Brésiliens disent mais à ce que je suppose) . L’un se présente du côté de valeurs traditionnelles , spirituelles humaines , le lien social , l’autre du côté de valeurs beaucoup plus matérielles .

    Autrefois , la pauvreté au Brésil semblait beaucoup mieux acceptée ... Hélas , il y a eu beaucoup de misère (la pauvreté et la misère , ce n’est pas pareil ... trop de gens ne savent pas prononcer le mot « misère ») qui est apparue et ce , bien avant Bolsonaro .

    La misère matérielle a fait de grands pas ... mais aussi la misère spirituelle . Au sujet de Einstein dont vous parlez dans un autre article , que dire de lui en quelques mots ? Un génie scientifique donc du matérialisme ... mais d’un autre côté un pauvre type qui est à côté de la plaque comme tant de bipèdes . Pour comprendre certaines choses , ce n’est pas l’intelligence cérébrale qui compte , il faut avant tout le mériter ... ouvrir les bonnes portes , n’est-ce pas , Mélusine ?


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 21 octobre 2022 14:46

      @Wladimir,
       Je raconte dans le chapitre 7 de mon autobiographie qui parle du Brésil.
        

      Le « papillon » voulait voler et voyait de nouvelles ambitions dans les voyages.

      Dans la maison, la locataire, à l’étage inférieur, avait des enfants qui s’étaient construits une vie au Brésil.

      Des photos, des lettres parvenaient de là-bas et intéressaient le « papillon » au plus haut point.

      Du rêve, encore une fois.

      Le Brésil, c’est loin mais il y avait moyen, plus près, d’organiser ses besoins extraterritoriaux épris d’exotisme.

       


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