lundi 31 mai 2010 - par
1. Si vous remplacez un substantif par un pronom, utilisez-leur correctement.
2. N’oubliez pas l’accord du participe passé, et utilisé-le partout où il a été nécéssité.
3. Cependant, des accords non nécéssités ne doivent pas être apparus dans vos écrits.
4. Au boulot si vous convoquez Raoul Paul et Hervé n’oubliez pas les virgules si vous ne voulez pas qu’ils montrent votre rapport à tout le monde.
5. Mais n’abusez pas, pour découper vos textes, des virgules, fort utiles, surtout, pour les souffles courts, mais d’un usage délicat, comme en cuisine : pas assez, et ça manque, trop, et ça gâche tout. La ponctuation, ça s’apprend ;
6. Phrase incomplète – mauvais !
7. Si vous avez tendance à vous prendre pour Proust ou Cohen, si vous vous délectez à emboîter sans fin d’innombrables propositions sans vous perdre un instant dans une syntaxe alambiquée dont vous êtes le seul maître, n’oubliez pas que le lecteur moyen n’a pas vos capacités à ne pas vous perdre dans les méandres de votre texte, surtout si celui-ci est à cheval sur deux pages, car, en tournant la page, le risque est grand qu’il ne sache plus de quoi vous parliez vingt minutes plus tôt dans la même phrase.
8. Concernant les phrases inachevées.
9. Si tu veux qu’on te calcule bien, ne jacte pas rétro, et ne tchatche pas trop branché.
10. Qu’el que soit ton style, qu’il n’abuse pas de l’élision du « e » parce qu’en tout’ chos’, c’est la modération qu’elle est la meilleure.
11. Et pour quelle raison commencez-vous tant de phrases par « Et » ?
12. Les métaphores inadaptées sont comme un abominable crapaud qui, par ses ailes noires, occulte la lumière cristalline d’un ciel de métropole ; il faut donc tailler dans le lard de celles-ci - les métaphores, pas les métropoles, ni les crapauds.
13. Une petite remarque qui concerne la répétition, qui apparaît parfois dans des textes en vers comme en prose, qui sont publiés dans des journaux et des livres, qui sont imprimés chez nous ou à l’étranger, et qui obscurcissent la pensée que l’auteur écrivit, à qui nous voulions adresser ce treizième conseil, qui peut s’avérer précieux.
14. S’il avait advenu qu’un jour tu crusse que plus tard tu vis de ta plume, révise d’abord la concordance des temps.
15. Si votre œuvre est hyperpleine de néomots redondifiants, vous serez génial, ou à chier.
16. Si oncques du vieux françois était besoignos, vous devez assavoir que ceste chapitre le lecteur peut eschiver, s’il le juge laidure.
17. Les pronoms superflus, ils ne sont pas nécessaires.
18. Un usage maladroit de la préposition « de » peut être la cause de la disparition de l’intérêt du lecteur de l’œuvre de votre vie d’écrivain.
19. SVP, pt. trop d’abrev.
20. Concernant l’ordre des mots, attentifs devez être, car si en espéranto libre est l’ordre, et en russe relativement, une sage femme n’est pas une femme sage, et une close maison n’est pas une maison close.
21. Si vous veut écrivait, mieux valent sachez conjuguer les verbes.
22. Il ne faut jamais ne pas s’embrouiller dans les doubles négations du français, qui ne sont pas ni simples ni logiques.
23. Vintage ou rétro, buzz ou ramdam, mail ou courriel, en votre soul et conscience, il vous faudra choisir.
24. Les adjectifs chatoyants agrémentent les austères substantifs de vos élégantes phrases, comme les couleurs bariolées des fleurs étincelantes font la sauvage beauté des vallées alpestres, mais n’abusez quand même pas de ces p...... d’adjectifs !
25. « Si mes deux personnages monologuent côte à côte, peut-on appeler ça un dialogue ? ». Qu’est-ce que j’en sais, moi ? C’est vous l’écrivain !
26. Ne confondez pas "prendre le soleil" et "prendre du soleil" ; si vous en aviez réellement pris entre les mains, vous le sauriez.
27. Même avec un tsunami d’expressions journalistiques, une ouverture d’esprit qui fait honneur à votre mobilité européenne, votre problématique romanesque ne sera pas finalisée pour autant.
28. Allez chez le dentiste, ou allez au dentiste, chez le coiffeur ou au coiffeur ; l’essentiel c’est de trouver son chemin.
29. Vos pareils à deux fois ne se font point connaître, soit ; mais quand vous plagiez, évitez les classiques, parce que c’est eux, parce que c’est vous.
30. Le lion est le roi des animaux, le chien est le meilleur ami de l’homme, et l’homme est un loup pour l’homme - c’est pas faux, mais songez à mettre un minimum d’originalité dans vos écrits...
31. Les réminiscences inconscientes de vos lectures sont un droit inaliénable de l’écrivain, mais 80% de réminiscences dans un roman, c’est trop...
32. Pacez vautre text ô corèctheur orteaugrhafiqu. Il ne son pa parfé, mé vouh non plut.
33. Si un écrivain sommeille en vous, laissez-le dormir ! Du moins jusqu’à ce qu’il soit bien reposé.
Comment écrire en français avec un bon style
Adaptation au français d’un texte existant sur l’espéranto et sur le russe, et peut-être d’autres langues.
1. Si vous remplacez un substantif par un pronom, utilisez-leur correctement.
2. N’oubliez pas l’accord du participe passé, et utilisé-le partout où il a été nécéssité.
3. Cependant, des accords non nécéssités ne doivent pas être apparus dans vos écrits.
4. Au boulot si vous convoquez Raoul Paul et Hervé n’oubliez pas les virgules si vous ne voulez pas qu’ils montrent votre rapport à tout le monde.
5. Mais n’abusez pas, pour découper vos textes, des virgules, fort utiles, surtout, pour les souffles courts, mais d’un usage délicat, comme en cuisine : pas assez, et ça manque, trop, et ça gâche tout. La ponctuation, ça s’apprend ;
6. Phrase incomplète – mauvais !
7. Si vous avez tendance à vous prendre pour Proust ou Cohen, si vous vous délectez à emboîter sans fin d’innombrables propositions sans vous perdre un instant dans une syntaxe alambiquée dont vous êtes le seul maître, n’oubliez pas que le lecteur moyen n’a pas vos capacités à ne pas vous perdre dans les méandres de votre texte, surtout si celui-ci est à cheval sur deux pages, car, en tournant la page, le risque est grand qu’il ne sache plus de quoi vous parliez vingt minutes plus tôt dans la même phrase.
8. Concernant les phrases inachevées.
9. Si tu veux qu’on te calcule bien, ne jacte pas rétro, et ne tchatche pas trop branché.
10. Qu’el que soit ton style, qu’il n’abuse pas de l’élision du « e » parce qu’en tout’ chos’, c’est la modération qu’elle est la meilleure.
11. Et pour quelle raison commencez-vous tant de phrases par « Et » ?
12. Les métaphores inadaptées sont comme un abominable crapaud qui, par ses ailes noires, occulte la lumière cristalline d’un ciel de métropole ; il faut donc tailler dans le lard de celles-ci - les métaphores, pas les métropoles, ni les crapauds.
13. Une petite remarque qui concerne la répétition, qui apparaît parfois dans des textes en vers comme en prose, qui sont publiés dans des journaux et des livres, qui sont imprimés chez nous ou à l’étranger, et qui obscurcissent la pensée que l’auteur écrivit, à qui nous voulions adresser ce treizième conseil, qui peut s’avérer précieux.
14. S’il avait advenu qu’un jour tu crusse que plus tard tu vis de ta plume, révise d’abord la concordance des temps.
15. Si votre œuvre est hyperpleine de néomots redondifiants, vous serez génial, ou à chier.
16. Si oncques du vieux françois était besoignos, vous devez assavoir que ceste chapitre le lecteur peut eschiver, s’il le juge laidure.
17. Les pronoms superflus, ils ne sont pas nécessaires.
18. Un usage maladroit de la préposition « de » peut être la cause de la disparition de l’intérêt du lecteur de l’œuvre de votre vie d’écrivain.
19. SVP, pt. trop d’abrev.
20. Concernant l’ordre des mots, attentifs devez être, car si en espéranto libre est l’ordre, et en russe relativement, une sage femme n’est pas une femme sage, et une close maison n’est pas une maison close.
21. Si vous veut écrivait, mieux valent sachez conjuguer les verbes.
22. Il ne faut jamais ne pas s’embrouiller dans les doubles négations du français, qui ne sont pas ni simples ni logiques.
23. Vintage ou rétro, buzz ou ramdam, mail ou courriel, en votre soul et conscience, il vous faudra choisir.
24. Les adjectifs chatoyants agrémentent les austères substantifs de vos élégantes phrases, comme les couleurs bariolées des fleurs étincelantes font la sauvage beauté des vallées alpestres, mais n’abusez quand même pas de ces p...... d’adjectifs !
25. « Si mes deux personnages monologuent côte à côte, peut-on appeler ça un dialogue ? ». Qu’est-ce que j’en sais, moi ? C’est vous l’écrivain !
26. Ne confondez pas "prendre le soleil" et "prendre du soleil" ; si vous en aviez réellement pris entre les mains, vous le sauriez.
27. Même avec un tsunami d’expressions journalistiques, une ouverture d’esprit qui fait honneur à votre mobilité européenne, votre problématique romanesque ne sera pas finalisée pour autant.
28. Allez chez le dentiste, ou allez au dentiste, chez le coiffeur ou au coiffeur ; l’essentiel c’est de trouver son chemin.
29. Vos pareils à deux fois ne se font point connaître, soit ; mais quand vous plagiez, évitez les classiques, parce que c’est eux, parce que c’est vous.
30. Le lion est le roi des animaux, le chien est le meilleur ami de l’homme, et l’homme est un loup pour l’homme - c’est pas faux, mais songez à mettre un minimum d’originalité dans vos écrits...
31. Les réminiscences inconscientes de vos lectures sont un droit inaliénable de l’écrivain, mais 80% de réminiscences dans un roman, c’est trop...
32. Pacez vautre text ô corèctheur orteaugrhafiqu. Il ne son pa parfé, mé vouh non plut.
33. Si un écrivain sommeille en vous, laissez-le dormir ! Du moins jusqu’à ce qu’il soit bien reposé.