samedi 29 février 2020 - par Robert Bibeau

Comment la gauche réformiste complète le travail de la droite réactionnaire

Au Canada, un débat déchire les rangs des sectes de la go-gauche réformiste à propos du Parti du Travail des États-Unis (PTEU) de Lyndon H. LaRouche jr et de son appartenance à la constellation des sectes gauchistes réformistes mondiales (devenu le Parti du Travail Humain !?). Une des sectes participantes à ce débat sans intérêt pour le prolétariat croit avoir trouvé un manuscrit décisif qui devrait clore la discussion.

Ce vieux parchemin des années soixante-dix provient du groupe canadien En Lutte, une secte marxiste-léniniste – de tendance maoïste selon son autocritique – qui a publié à cette époque un papier que je qualifierais de « rapport de police » sur le PTEU. L’article du journal En Lutte est disponible en annexe et sur notre webmagazine : http://www.les7duquebec.net

Bien que datant des années 70, cet artéfact de la précédente vague de gauche, celle issue du schisme stalinien-maoïste, constitue une véritable pièce d’anthologie gauchiste-réformiste de cette époque. Le fait que la go-gauche ressuscite ces manuscrits démontre à l’envi qu’une nouvelle vague de gauche/réformiste cherche à prendre son essor à la faveur de la présente poussée de soulèvement populiste.

L’étude de ce parchemin permet d’observer les méthodes de travail dogmatiques et réactionnaires des sectes politiques de gauche comme de droite de cette époque et d’aujourd’hui. L’article d’En Lutte présente le résumé d’un rapport de police présentant un fourbi d’allégations que l’organisation de Lyndon LaRouche a probablement elle-même transmis aux « enquêteurs » de la CIA qui ont ensuite laissé filtrer vers le New York Times, sources de l’article du périodique En Lutte. Ragots, allégations, prétendus complots, suspicion, accusations de malversations et de collusions entre le PTEU et la haute finance de Wall Street, le galimatias des thrillers d’espionnage dont raffole la petite-bourgeoisie décadente, incapable d’appréhender l’historicité économique, politique, sociale et idéologique d’une société complexe comme le produit de la lutte des classes, mais plutôt comme le fruit d’un roman-feuilleton de « gens riches et célèbres », exactement comme le pense Lyndon H LaRouche, sa clique, les « camarades » d’En Lutte et la gauche plurielle.

Le PTEU apprécie subir ces accusations colportées par la CIA et ses organes de propagande comme le New York Times ou le Washington Post, rediffusé ensuite par les sous-fifres de la gauche réformiste. Le PTEU et ses semblables se présentent ainsi comme une secte persécutée et calomniée par les institutions étatiques que détestent tant les prolétaires. La secte En Lutte contribue par cet article sans principe à crédibiliser le mensonge que Lyndon H. LaRouche est un progressiste persécuté par la police et que le prolétariat devrait s’intéresser à cette secte (PTEU) et débattre de ses idées réactionnaires ce qui constitue l’objectif de l’arnaque où En Lutte aura joué l’imbécile utile.

S’il devient nécessaire pour la classe ouvrière dans sa guerre de classe contre le grand capital international, d’affronter et de disqualifier une secte particulière de la gauche ou de la droite (exemple le Ralliement national en France), ce n’est pas en utilisant la panoplie de la bourgeoise et de ses médias (ragots, rumeurs, allégations, mensonges, suspicion, suppositions, demi-vérités, etc.), mais en procédant sérieusement à une étude de principe des politiques préconisés par ces sectes en se positionnant exclusivement du point de vue des intérêts exclusifs de la classe prolétarienne.

Les médias officiels de ces sectes gauchistes et/ou droitistes regorgent d’articles qui exposent les intérêts réformistes – contrerévolutionnaires – de ces apparatchiks. Voilà ce qui les démasque sur une base de principe face à notre classe en colère. Et cette critique politique de principe contribue à élever le niveau de conscience de classe et à détacher la classe prolétarienne de l’influence pernicieuse de la petite-bourgeoisie sectaire, dogmatique et sans principes.

 

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9 réactions


  • caillou14 rita 29 février 2020 12:33

    Gauche ou droite, en gouvernance depuis des lustres, à part se remplir les poches, ne font que détruire la société !

    Des nuisibles à éradiquer au plus vite !


    • caillou14 rita 29 février 2020 17:41

      @rita
      Pour exemple le premier « sinistre » qui utilise le 49.3 à l’instant pour voler les Français d’une retraite juste !
      La macronie dans toute son horreur !


  • Rantanplan le bulot 29 février 2020 13:37

    « exemple le Ralliement national en France »


    tu pourrais quand même te renseigner un minimum avant d’écrire si tu veux être crédible...

    à moins qu’Henri IV n’ait dit : « rassemblez-vous à mon panache blanc » quand il participait au Marathon de Montréal  ?


  • Francis, agnotologue JL 1er mars 2020 10:50

    ’’S’il devient nécessaire pour la classe ouvrière dans sa guerre de classe contre le grand capital international,’’

     

    Le conditionnel est superflu. Malheureusement, c’est le grand capital qui, depuis la nuit des temps modernes, mène une guerre d’usure contre la classe ouvrière. La classe ouvrière n’existe jamais plus autrement que lors de révoltes sporadiques.


  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 1er mars 2020 11:14

    Être GOUVERNÉ, c’est être, à chaque opération, à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonesté, empêché, réformé, redressé, corrigé. C’est, sous prétexte d’utilité publique, et au nom de l’intérêt général, être mis à contribution, exercé, rançonné, exploité, monopolisé, concussionné, pressuré, mystifié, volé ; puis, à la moindre résistance, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendé, vexé, traqué, houspillé, assommé, désarmé, garrotté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble, joué, berné, outragé, déshonoré. Voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale !

    Proudhon


    • Francis, agnotologue JL 1er mars 2020 15:37

      @bouffon(s) du roi
       
       la différence entre un gouvernant et une gouvernante, c’est que le premier gouverne la maison ; la seconde gouverne la maisonnée.


    • Clark Kent Séraphin Lampion 2 mars 2020 09:20

      @JL

      et la différence entre un maître et une maîtresse ?


    • Francis, agnotologue JL 2 mars 2020 09:44

      @Séraphin Lampion
       
       ’’et la différence entre un maître et une maîtresse ?’’
       
       La différence entre.


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