vendredi 4 novembre 2016 - par Nicolas Cavaliere

« Connais-toi toi-même » : des conneries III La revanche de l’aliénation

« Pour survivre à la guerre, il faut devenir la guerre. » Conclusions du conflit. Proposition de traité de paix.

L’aliénation est un concept entendu majoritairement comme négatif, à l’expression péjorative, chez les penseurs majeurs des courants de pensée généralement recensés, chez les épicuriens comme chez les stoïciens, chez les libéraux comme chez les socialistes. La liberté ayant toujours eu le primat face à l’égalité, en étant une des conditions, c’est aussi parce que l’aliénation est considérée comme un danger au travail ou un danger pour l’esprit, une impossibilité chez le consommateur toujours en position de faire le meilleur choix, et certainement un frein à la libre entreprise qui suppose l’établissement d’un projet individuel forcément rationnel puisqu’il trouvera ses débouchés sur le marché. Il est également fascinant d’observer à quel point un être humain chargé d’en incarner un autre dans un spectacle rituel, théâtral ou cinématographique peut recevoir des éloges pour une performance purement instrumentale, tandis que l’homo sapiens du quotidien sera généralement réprouvé en manifestant une attitude qui relève d’une aliénation consubstantielle à sa formation même. Il est temps de rétablir l’aliénation à sa juste place.

L’aliénation n’est rien moins que la condition humaine de base, et le deviendra d’autant plus que les jours, les années, les siècles, les millénaires passeront. L’aliénation est une donnée par la naissance. Votre corps est le produit d’une semence et d’un œuf provenant respectivement d’un homme et d’une femme, eux-mêmes produits de semences et d’œufs et ce sur des générations et des générations. Le corps est certes indivisible, mais peu individuel, les qualités et les défauts du genre humain, genre inaliénable de son environnement naturel, sont présents en vous dès votre naissance, et prennent encore plus racine à l’allaitement où on vous introduit un élément étranger, le lait du sein de la mère, dans votre organisme. Si jamais vous n’êtes pas allaité par votre mère, vous buvez le lait de la terre, riche de ses éléments, de ses racines, de ses morts, de sa matière. Si votre corps déjà n’a rien d’individuel à la base, comment voulez-vous que votre pensée, riche du langage des autres développé et accumulé sur des jours et des années et des siècles et des millénaires le soit plus ? Pourquoi vouloir imaginer que votre âme soit distincte du reste ? A partir du moment où vous êtes là, vous êtes déjà autre. Pourquoi vouloir vous acharner à vouloir être vous-même ? Pourquoi vouloir vous connaître vous-même ? Le simple projet de vouloir vous connaitre vous-même est déjà une entrave à votre indéterminisme, et peut-être même à votre liberté, du moment que les grandes gueules la ferment. Les innovations apportées par des millions d’individus depuis l’avènement de l’être humain l’ont été par des personnes (du latin, masques) qui ont pris ce qui était à leur disposition à l’extérieur d’eux-mêmes et se sont amusées comme des enfants (du latin, des êtres qui ne parlent pas) avec ce qui était à leur disposition, soit des objets du monde extérieur. Les innovations les plus importantes sont apparues alors que le langage était balbutiant, que l’écriture n’existait pas et la culture inexistante. Pourquoi s’acharner avec le langage, pourquoi insister avec la pensée ? Vous avez vous aussi le droit de vous approprier la matière pour essayer, agir et, peut-être, innover. Dans le pire des cas, vous serez juste heureux d’avoir tenté.

La thérapie psychanalytique considère que le langage est libérateur, alors qu’il forme un système clos, ouvrez n’importe quel dictionnaire et vous constaterez que chaque mot est défini avec l’aide d’un autre. En dehors du champ des concepts abstraits, chaque mot expliquant un objet est, formellement comme fondamentalement, réducteur. Une pomme de terre restera un légume à tout jamais. Pour vous libérer de cette pensée absurde et peu libératrice, pensez que la pomme de terre est simplement une pomme de terre, et vous lui aurez rendu la partie essentielle de son individualité, celle qui vous est accessible à vous être humain. Il s’agit de faire la même chose avec vous-même. Vous existez au même titre que la pomme de terre et êtes libre d’expérimenter avec vous-même comme avec la pomme de terre (et… vous ne le savez pas, je vais vous dévoiler ce secret entre parenthèses, mais elle a aussi le pouvoir d’expérimenter avec vous), et cet acte ne constitue pas un principe de connaissance, puisque la connaissance vous conduira à l’aporie et à l’aliénation ultime par l’usage du langage, langage quotidien ou mathématique, qu’importe. Par la route de la connaissance, vous reviendrez à la porte de l’aliénation fondamentale, et si vous en jetez la clé, si vous n’y rentrez pas, vous ne saurez jamais ce qu’il y a derrière. Vous demeurerez à la frontière, déterminé à ne pas risquer votre individualité pour explorer un indéterminé qui se dérobera sans cesse. Comme le chantait le Prix Nobel de Littérature 2016, « celui qui n’est pas occupé à naître est occupé à mourir ».

Je ne souhaite pas me faire le laudateur de l’innocence perdue. L’innocence n’est pas perdue, elle est égarée, et donc, il faut la retrouver, la gagner à nouveau. Pour avancer, l’humain doit se défaire de toute prétention à l’originalité, de toute ambition de réussite personnelle, et il peut être aidé dans ce but en réalisant que quoiqu’il entreprenne, son action sera toujours le fait de son corps et de son âme individuels. L’être humain se doit d’inventer pour inventer et non pour exister. A l’heure où l’anonymat gagne du terrain par le moyen technique de la communication globale, ses chances de traverser les siècles dans la mémoire des humains de demain s’amoindrissent. L’Histoire deviendra un enseignement difficile sans grands personnages. Elle sera remplacée par l’histoire des idées, et ce n’est peut-être pas un mal. Nous rendrons peut-être l’Histoire aux joies de l’imagination et aux splendeurs des mythes. Au moment où j’écris, je me laisse guider par l’avancement du texte tel qu’il se dessine devant moi, et j’ai confiance qu’il parviendra à une fin ouverte comme tout ce qui est autre, tout ce qui est toujours à connaitre, tout ce qui n’est pas plein ou vide, tout ce qui ne se laisse pas appréhender, tout ce qui est un beau mystère qu’il ne faut pas dévoiler. Le mystère du sens de votre pensée ou de votre action est appelé à vous échapper, comme il est imprévisible de savoir à l’avance quelle va être la réaction d’un être aimé à votre cour, à votre cœur, ou la réaction d’un lecteur à ce que vous essayez de lui communiquer, si jamais vous êtes vraiment certain vous-même de ce que vous voulez dire.

L’aliénation est un don de la nature et de l’histoire de cette nature. S’aliéner, ce n’est pas se reconnaître schizophrène, c’est accepter sa condition et sa nature d’homme, vivant au sein d’autres êtres vivants. Chaque jour jusqu’à votre mort, vous mangerez de la nourriture qui vous sera étrangère, vous lirez des livres que vous n’aurez pas écrits, vous vous servirez d’objets que vous n’aurez pas fabriqués et encore moins conçus, vous utiliserez des mots dont vous affinerez la signification jusqu’à vous demander si cette signification vient vraiment de vous. Sachez néanmoins que vous tirerez une plus grande satisfaction de votre vie en vous aliénant de façon active, en prenant ce qui est à terre et en le transformant pour votre usage et celui de vos pairs. Guerroyez avec vos mains et vos yeux, battez votre cœur, agissez, le bonheur est à votre portée tant que vous n’y accordez aucune importance. C’est de cette façon que le feu a été découvert, et recouvert ensuite pour éviter de tout brûler. Le temps sera alors l’allié de votre espèce. Certainement pas le vôtre, car vous vous éteindrez tôt ou tard, du plus atroce des cancers ou du plus doux des sommeils.

Aliénez-vous. Vous ne le regretterez pas.



42 réactions


  • Harry Stotte Harry Stotte 4 novembre 2016 20:36

    Voilà qui me conforte dans ma certitude que l’essentiel des malheurs et divagations de notre temps est imputable à cet homme avide d’« émancipation » et de « liberté » qui a été inventé par les Lumières, - dans la foulée de quelques précurseurs moins fameux -, et qui, par la suite, a inspiré quantité de montages idéologiques tous plus chimériques les uns que les autres.


    • Nicolas Cavaliere Nicolas Ernandez 4 novembre 2016 21:24

      @Harry Stotte
      Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme, l’humain et la société changeront aussi. Si le reste des organismes vivants leur en laisse le temps.


    • philippe baron-abrioux 5 novembre 2016 08:01

      @Nicolas Ernandez

       BONJOUR ,

       votre photo m’inquiète , pour plusieurs raisons  ; vous avez mauvais teint ( bleu , suite à des violences ?) , et votre mimique renfrognée , boudeuse .

       vous êtes seul sur votre banc et parmi les hypothèses qui me viennent à l’esprit , je vous en soumets une : quelqu’un vous aurait il fait faux bon ?

       vous seriez vous perdu dans vos troisièmes cogitations à propos de ces quelques mots qui figurent sur une des façades d’un temple à Delphes ?

       le terrible encouragement « connais toi toi- même ! » ,inquiétant et sans aucun doute dangereux pour tous ceux au moins qui savent lire le Grec , y compris les Grecs actuels qui connaissent sans doute mieux Merkel que Socrate .

       à chaque époque ses « conneries » comme vous le dites.

       je suis allé quatre fois à Delphes , quatre fois j’ai essayé d’éviter le flot des visiteurs en accédant au site à des heures différentes et à chaque fois j’ai repensé à ces inscriptions .

       visiblement , vous êtes parvenu à vous connaître si j’en crois ce que vous écrivez pour vous présenter (paresseux, etc...) , ce qui est courageux de votre part .il me semble aussi que comme beaucoup de paresseux vous vous acharnez à le faire savoir à tous les laborieux , les lève- tôt inactifs jusqu’à l’heure du coucher qui sans cesse se posent la question de savoir la signification (si ce n’est l ’utilité) de cette injonction .

       mais , si vous êtes vous aussi allé à Delphes , vous aurez découvert l’Omphalos , dont on raconte que ce serait le « centre ou le nombril du monde » .

       malgré votre effort , toujours louable pour un paresseux qui se revendique comme tel , n’auriez vous pas été victime d’un phénomène d’identification ce qui aurait pu induire une confusion ; ne suis pas davantage le nombril du monde que celui qui est assis tout seul , tout bleu sur son banc ,grincheux car personne ne prête attention à moi ?

       soyez rassuré , une personne au moins aura pris soin de vous lire , avec un plaisir certain et vous aura suivi dans les trois étapes (jusqu’à ce jour ) des « conneries » que vous avez, au prix d’un beau combat contre votre paresse naturelle( ou presque ) proposées comme solutions à vos doutes existentiels .

       « cogito (non , dubito ) ergo sum » .

       bonne fin de journée !

       P.B.A

       

       


    • Francis, agnotologue JL 5 novembre 2016 09:02

      @Harry Stotte,

       
       tout le monde sait bien que les malheurs de l’homme ne proviennent pas de son aliénation.
       
       C’est ce que Lars Von Trier a essayé de démontrer dans son film Manderlay ! Un beau plaidoyer pour l’esclavage.
       
       Mais l’esclavage avec un bon maître ça vaut peut-être mieux pour certains que le capitalisme sauvage avec des tas de petits maîtres avides et cachés, et qui ont accédé aux ’places privilégiés de cobaye de Milgram’, dans cette expérience grandeur nature qu’est l’ultralibéralisme ?
       

    • Nicolas Cavaliere Nicolas Ernandez 5 novembre 2016 10:07

      @philippe baron-abrioux
      Merci pour votre commentaire.
      J’ai effectivement eu de meilleurs souvenirs sur ces bancs que j’occupais accompagné, j’ai connu de plus amples déceptions récemment. J’ai aimé traverser des passages piétons avec quelqu’un il n’y a pas si longtemps. Ces textes sont effectivement des moyens d’évacuer la colère, la mélancolie, la paranoïa ; d’y trouver des solutions, et surtout d’essayer d’en faire quelque chose pour les autres, de trouver un double mouvement une fois encore ; et même si je constate sans stupeur que les réactions à mes articles sont le plus souvent négatives, « it’s okay with me ».
      Bonne journée.


    • Harry Stotte Harry Stotte 5 novembre 2016 11:28

      @JL

      «  C’est ce que Lars Von Trier a essayé de démontrer dans son film Manderlay ! Un beau plaidoyer pour l’esclavage. » 


      Je ne connaissais pas - je ne suis pas cinéma -, mais le résumé que j’en ai lu sur Wikipedia, me suggère que plutôt que d’un plaidoyer pour l’esclavage, il s’agit d’une réflexion sur la nature humaine.


      « Mais l’esclavage avec un bon maître ça vaut peut-être mieux pour certains que le capitalisme sauvage avec des tas de petits maîtres avides et cachés... »


      Je manque de temps pour entrer en matière autant que je le souhaiterais, mais il m’apparaît d’emblée que l’esclave, de l’instant qu’il n’est pas propriété d’un maître tyrannique et caractériel, possède un avantage considérable sur l’homme libre : il n’a pas à se préoccuper de son avenir ni de celui de sa famille, le maître y pourvoit.

    • Francis, agnotologue JL 5 novembre 2016 12:05

      @Harry Stotte
       

       désolé, mon propos était un peu ironique. si le film de Lars Von Trier est un plaidoyer pour l’esclavage, c’est un plaidoyer en creux.

       Quand l’homme accepte de sacrifier sa liberté trop facilement, alors on peut dire qu’elle lui est ’contre nature’.
       
       Quelqu’un disait que la grâce c’est le contraire de l’ennui : cela n’est vrai que pour l’homme libre, émancipé donc : l’homme contraint ne connait jamais ni grâce ni ennui.



    • Harry Stotte Harry Stotte 5 novembre 2016 15:14

      @JL


      «  désolé, mon propos était un peu ironique. si le film de Lars Von Trier est un plaidoyer pour l’esclavage, c’est un plaidoyer en creux. »


      Tout ce que je crois savoir de von Trier, c’est que c’est un provocateur, mais tout ce que je retiens, derechef, du résumé de son film, c’est qu’il donne l’impression d’une réflexion sur la nature humaine, d’où, le cas échéant, son bide commercial : la « bête » n’aime pas se voir dans un miroir.


      La suite de votre réponse s’inscrit dans le droit fil du chimérisme auquel je faisais allusion dans mon intervention d’hier. Nous ne sommes donc pas de la même « famille d’esprit » ; je n’ai donc rien à ajouter.

    • epicure 5 novembre 2016 17:58

      @Harry Stotte

      Non les malheurs et divagations de notre temps sont imputables à cet homme avide de pouvoir, aliénant le reste de la société à son hybris, au travers d’une aliénation économique. Le mot « liberté » chez eux n’est qu’un camouflage de leurs vrais intentions, c’est à dire le pouvoir, la licence, le privilège. Cet homme qui combat l’émancipation des autres, car limitant son propre pouvoir sur ceux ci..

      L’Émancipation c’est ce qui au fil du temps libère les êtres humains de la soif de pouvoir de certains.


    • Harry Stotte Harry Stotte 5 novembre 2016 18:32

      @epicure


      « L’Émancipation c’est ce qui au fil du temps libère les êtres humains de la soif de pouvoir de certains. »


      Et on l’étanche avec quoi, cette soif ? La corde ? La kalachnikov ? Le lance-flammes ? 


      Avant que ce ne soit ceux qui tiennent la corde, la kalachnikov et/ou le lance-flammes qui soient saisis d’une pépie inextinguible...

      P.S. - Vous pouvez toujours rêver smiley

    • epicure 5 novembre 2016 22:02

      @Harry Stotte

      Où veux tu en venir ?

      le genre :
      « oauiii il y a des gens qui ont soif de pouvoir, on ne peut rien faire, il faut donc baisser les bras et se laisser aliéner »  ?

      Sinon l’émancipation c’est la seule façon de se libérer de ces personnes.

      Tu sais que si personne n’avait écouté hitler, bref s’était émancipé de ses discours, il n’y aurait jamais eu de guerre mondiale ?

      Tu crois que c’est en acceptant l’aliénation qu’on est resté dans une société féodale esclavagiste, etc.... ?

      Tes propos ne mènent nulle part.

      C’est comme si à cause du fait qu’il y aura toujours des gens malades, on ne cherchait pas des remèdes qui guérissent.


    • andromerde95 5 novembre 2016 22:04

      @epicure
      « Tu crois que c’est en acceptant l’aliénation qu’on est resté dans une société féodale esclavagiste, etc.... ? »


      le capitalisme colonialiste exploiteur esclavagiste et impérialiste fut mieux. 

    • Harry Stotte Harry Stotte 6 novembre 2016 10:48

      @epicure

      « Où veux tu en venir ? »

      A une autre vision du monde que celle des suffisants vaticinateurs des XVIIIe et XIXe siècle.

       « oauiii il y a des gens qui ont soif de pouvoir, on ne peut rien faire, il faut donc baisser les bras et se laisser aliéner » ?

      Pas du tout. La nature humaine fait qu’il y a des personnalités dominantes et des personnalités dominées. Ça commence dans le couple, au sein de la famille, on en connaît même où c’est l’enfant qui est le dominant…

      Au-delà, ça se vérifie évidemment à tous les niveaux et dans tous les domaines. Comme les choses sont malgré tout plutôt bien faites, les dominés sont beaucoup plus nombreux que les dominants.

      « Sinon l’émancipation c’est la seule façon de se libérer de ces personnes. »

      Concrètement, ça fonctionne comment ? Les moutons deviennent loups ? Ou on tue tous les loups ? Puis on tue au fur à mesure tous les présumés moutons qui se révèlent loups ? Et enfin, on isole le gène de la domination pour pouvoir supprimer à la naissance tous ceux, hommes et femmes, qui en sont porteurs ?

      « Tu sais que si personne n’avait écouté hitler, bref s’était émancipé de ses discours, il n’y aurait jamais eu de guerre mondiale ? »

      Pourquoi personne n’aurait écouté Hitler ? Pourquoi les gens se seraient-ils « émancipés » de ses discours puisqu’il leur disait des choses qu’ils avaient envie d’entendre ?

      Pour la suite, j’ai des raisons de penser que la plupart des Allemands, et des Autrichiens, n’aient rien renié de leur adhésion, parce que je n’ai pas connaissance, - à la différence de ce qui a été observé en Italie, par exemple
      - de vengeances personnelles, d’émeutes, de lynchages et de liquidations sommaires de cadres du parti, de gestapistes et de hauts fonctionnaires, dans le chaos favorable de l’effondrement du printemps 1945. 

      « Tu crois que c’est en acceptant l’aliénation qu’on est resté dans une société féodale esclavagiste, etc.... ? »

      Caricature ! Du sous-Boétie

      Je ne crois pas à l’aliénation et pas davantage à l’émancipation. Ce sont des concepts artificiels qu’on enfile dans la tête des gens en leur faisant croire qu’on va les libérer et qu’ensuite ils seront heureux alors que, jusque-là, ils étaient malheureux. Ce dont ils ne s’étaient jamais avisés… 

      Le symptôme le plus évident de la mort clinique de ces fictions, c’est que les discours qui les portent ne sont plus audibles pour ceux auxquels ils sont destinés, puisqu’ils sont beaucoup mieux informés que leurs aïeux, ignorants, gobeurs, et aspirant au collectivisme tyrannique.

      « Tes propos ne mènent nulle part. »

      Et les tiens ? Si ce n’est à perpétuer des théories nées à une époque où l’ennemi du révolutionnaire n’était pas l’ « esclavagiste » bourgeois, mais le patron qui offrait des conditions de vie décente à ses salariés. Cette vieille tantouze subversive à col de fourrure d’Oscar Wilde avait au moins le courage d’écrire implicitement que le patron qui faisait le plus de mal, c’était celui qui faisait le plus de bien (cf L’âme humaine sous le régime socialiste, 1906). Parce qu’il était, j’imagine, un obstacle quasi insurmontable sur le chemin de l’ « émancipation », cette frime dont les travailleurs respectés n’avaient – déjà - rien à cirer.

      « C’est comme si à cause du fait qu’il y aura toujours des gens malades, on ne cherchait pas des remèdes qui guérissent. »

      On en trouve dont les effets secondaires sont presque aussi perturbants que la maladie elle-même. Et puis, il y a des malades « imaginés » que d’habiles charlatans se targuent d’avoir guéris.

       


    • epicure 6 novembre 2016 20:35

      @Harry Stotte

      "
      Pas du tout. La nature humaine fait qu’il y a des personnalités dominantes et des personnalités dominées. Ça commence dans le couple, au sein de la famille, on en connaît même où c’est l’enfant qui est le dominant…
      « 
      oui, et alors ?
      Il faut laisser ces dominants pourrir la vie des autres ?
      Il ne faut pas réfléchir et accepter ce genre de situation ?

      Il faut rester à attendre que ces dominants décident tout pour nous comme des moutons ?

      I faut accepter la barbarie donc.

       »
      Concrètement, ça fonctionne comment ? Les moutons deviennent loups ? Ou on tue tous les loups ? Puis on tue au fur à mesure tous les présumés moutons qui se révèlent loups ? Et enfin, on isole le gène de la domination pour pouvoir supprimer à la naissance tous ceux, hommes et femmes, qui en sont porteurs ?

      « 

      concrètement comment ça fonctionne avec toi ? il faut laisser les loups bouffer les autres ?

      Ah tiens c’est ce qui se passe actuellement.
      Donc avec toi on change rien.... super comme raisonnement.

      Concrètement on se laisse pas bouffer par les loups , on les remet à leur place, on apprend à réfléchir par soi même, à ne pas accepter la loi du plus fort, si les dominés sont plus nombreux ils peuvent avoir le moyens de remettre les dominants à leur place.
      Tu sais qu’il y a une chose qui se nomme éducation, et on peut faire des lois pour contenir l’appétit des loups.
      En fait beaucoup de lois sont faites pour contenir l’appétit des loups.

      Ah oui et surtout on pense comme des êtres HUMAINS intelligents , et non des animaux, c’est à dire qu’on aborde les rapports sociaux selon des rapports humains, et non des critères bestiaux de dominés/dominants.

      On sort du paradigme dominant/dominé.
      On sort de ce paradigme stupide qui voit tout par des rapports de force.

      Une fois que l’on a obtenu cela, on atteint l’émancipation, on peut agir, choisir des choses librement sans être emmerdé par des dominants agressifs..

      Donc ton histoire de tuerie, d’élimination, etc.... montre que tu es trop coincé dans ce paradigme pour comprendre ce dont il s’agit.

       »
      Pourquoi personne n’aurait écouté Hitler ? Pourquoi les gens se seraient-ils « émancipés » de ses discours puisqu’il leur disait des choses qu’ils avaient envie d’entendre ?
      « 

      Donc justement ils ont suivit hitler parce qu’ils n’étaient pas assez émancipés.... CQFD

      Mais c’était pas ça mon propos. C’était de te faire rendre compte que si les gens étaient vraiment émancipés, ils n’auraient pas suivit hitler.

      En fait les gens émancipés n’ont pas suivit hitler, ce sont les gens fragilisés par la crise de 1929, qui l’ont suivit, car son idéologie touche des gens qui ne sont pas émancipés.

      En fait mon exemple était fait pour te montrer que tes critiques contre l’émancipation étaient nulles et non advenues, ne reposant sur rien, sauf une approche simpliste. Puisque tu n’envisage même pas ce que pourrait être la vie sociale si tout le monde était émancipé, ou du moins le plus grand nombre.

       »
      Caricature ! Du sous-Boétie

      « 

      sous réponse non argumentée.
      non ce n’est pas une caricature, mais un fait. Pour que ces choses changent, il a fallu que les gens s’émancipent par rapport au moule étouffant de l’ancien régime.

      tu ne crois pas à l’aliénation, et pourtant au final c’est ce que tu défend, en disant qu’il ne faut rien changer des rapports de force.
      Puisque tu dis que puisqu’il y a des dominants, il faut qu’ils puissent emmerder tout le monde par leur désir de domination, et donc qu’ils puissent aliéner les autres, et ne rien changer.

       »
      Et les tiens ? Si ce n’est à perpétuer des théories nées à une époque où l’ennemi du révolutionnaire n’était pas l’ « esclavagiste » bourgeois, mais le patron qui offrait des conditions de vie décente à ses salariés.
      "
      caricature ! car mensonger.

      Les miens de propos décrivent l’émancipation, pour que chacun puisse se libérer.
      Et ce n’est pas en cherchant nulle part , comme toi qu’on peut trouver la réponse.

      Non les théories dont je parle sont nées à une époque où l’ennemi c’est le capitalisme sauvage, de droit divin, celui où les patrons pouvaient tout se permettre , et les ouvriers n’avaient aucun droit. Tu sais le 19ème siècle.
      Ou des théories du temps de l’esclavage, des privilèges multiséculaires, où les élites riches encaissaient des impôts supportés par les pauvres paysans.

      Mes théorises, sont des théorie universelles, que l’on retrouve sous différentes formes, par divers intellectuels, sages. Qui ont réfléchir à comment être plus libre et améliorer la société de façon positive.
      Et jamais ce ne sont des propos défaitistes comme toi.


    • epicure 6 novembre 2016 20:40

      @andromerde95
       tiens le caniche vient poser sa énième crotte après mon passage encore.

      L’ignare de service est trop crétin pour oublier que ceux qui défendent l’émancipation, sont aussi critique vis à vis du capitalisme sauvage.

      eh ho le crétin qui c’est qui dénonçait l’aliénation, et faisait de l’émancipation son objectif ?

      Karl Marx !
      L’une des références pour la critique de ce capitalisme.....

      Bref encore une intervention pour étaler ton ignorance.


    • andromerde95 6 novembre 2016 20:42

      @epicure
      « oui, et alors ?

      Il faut laisser ces dominants pourrir la vie des autres ?
      Il ne faut pas réfléchir et accepter ce genre de situation ?

      Il faut rester à attendre que ces dominants décident tout pour nous comme des moutons ?

      I faut accepter la barbarie donc. »


      bah si tu veux plus aucun dominants, tu tentes d’installer une société rouge mais on a vu ce que ça adonné par le passé.


      « concrètement comment ça fonctionne avec toi ? il faut laisser les loups bouffer les autres ?

      Ah tiens c’est ce qui se passe actuellement.
      Donc avec toi on change rien.... super comme raisonnement.

      Concrètement on se laisse pas bouffer par les loups , on les remet à leur place, on apprend à réfléchir par soi même, à ne pas accepter la loi du plus fort, si les dominés sont plus nombreux ils peuvent avoir le moyens de remettre les dominants à leur place.
      Tu sais qu’il y a une chose qui se nomme éducation, et on peut faire des lois pour contenir l’appétit des loups.
      En fait beaucoup de lois sont faites pour contenir l’appétit des loups.

      Ah oui et surtout on pense comme des êtres HUMAINS intelligents , et non des animaux, c’est à dire qu’on aborde les rapports sociaux selon des rapports humains, et non des critères bestiaux de dominés/dominants.

      On sort du paradigme dominant/dominé.
      On sort de ce paradigme stupide qui voit tout par des rapports de force.

      Une fois que l’on a obtenu cela, on atteint l’émancipation, on peut agir, choisir des choses librement sans être emmerdé par des dominants agressifs..

      Donc ton histoire de tuerie, d’élimination, etc.... montre que tu es trop coincé dans ce paradigme pour comprendre ce dont il s’agit. »

      les moutons crèvent sans berger et le dominant peut bien prendre soin de son animal de compagnie ou de son dominé. 

      sinon l’humanité s’est toujours construite sur des rapports de domination. 


      « Donc justement ils ont suivit hitler parce qu’ils n’étaient pas assez émancipés.... CQFD

      Mais c’était pas ça mon propos. C’était de te faire rendre compte que si les gens étaient vraiment émancipés, ils n’auraient pas suivit hitler.

      En fait les gens émancipés n’ont pas suivit hitler, ce sont les gens fragilisés par la crise de 1929, qui l’ont suivit, car son idéologie touche des gens qui ne sont pas émancipés.

      En fait mon exemple était fait pour te montrer que tes critiques contre l’émancipation étaient nulles et non advenues, ne reposant sur rien, sauf une approche simpliste. Puisque tu n’envisage même pas ce que pourrait être la vie sociale si tout le monde était émancipé, ou du moins le plus grand nombre. »


      la liberté absolue existe pas.


      « sous réponse non argumentée.

      non ce n’est pas une caricature, mais un fait. Pour que ces choses changent, il a fallu que les gens s’émancipent par rapport au moule étouffant de l’ancien régime.

      tu ne crois pas à l’aliénation, et pourtant au final c’est ce que tu défend, en disant qu’il ne faut rien changer des rapports de force.
      Puisque tu dis que puisqu’il y a des dominants, il faut qu’ils puissent emmerder tout le monde par leur désir de domination, et donc qu’ils puissent aliéner les autres, et ne rien changer. »

      à chaque fois que l’humain a tenté de s’émanciper il remplacé un système de domination par un autre système de domination encore pire (capitalisme ou dictature stalinienne).






    • andromerde95 6 novembre 2016 20:47

      @epicure
      « L’ignare de service est trop crétin pour oublier que ceux qui défendent l’émancipation, sont aussi critique vis à vis du capitalisme sauvage.

      eh ho le crétin qui c’est qui dénonçait l’aliénation, et faisait de l’émancipation son objectif ?

      Karl Marx !
      L’une des références pour la critique de ce capitalisme.....

      Bref encore une intervention pour étaler ton ignorance. »

      ceux qui défendaient l’émancipation en 1789 nous ont mené au capitalisme sauvage et ceux qui défendaient l’émancipation en 1917 en russie nous ont mené à Staline.


      les faits sont les faits crétin ignare. 


      sinon je démolirai ta merde tant que tu en postera, donc barre toi d’av si tu veux pas que je te démolisse et réponde.




    • Harry Stotte Harry Stotte 7 novembre 2016 00:43

      @epicure

      Ta réponse n’est pas inintéressante, et je la conserverai parce qu’elle montre avec davantage de détails qu’ordinairement, ce que pensent les gens qui pensent ce que tu penses.

      « On sort du paradigme dominant/dominé. On sort de ce paradigme stupide qui voit tout par des rapports de force. »

      Je pourrais te répondre que nous reparlerons de tout ça, quand nous serons sortis de ces paradigmes, j’aurais l’impression de me moquer de toi.

      Je saute directement à la fin de ta réponse, parce que c’est là qu’on trouve peut-être l’explication à la fois des malheurs et divagations de notre temps, d’une part, de l’inaudibilité frappant désormais le discours « émancipateur », d’autre part :

      « Mes théorises, sont des théorie universelles, que l’on retrouve sous différentes formes, par divers intellectuels, sages. »

      C’est bien le problème. Les intellectuels et les sages théorisent en intellectuels et en sages, pour fournir des modèles correspondant au mode de pensée et aux aspirations des intellectuels et des sages, sens avoir conscience qu’ils ne conviennent qu’aux intellectuels, aux sages et à ceux qui aspirent à l’intellectualité et à la sagesse.

      En un résumé approximatif, je dirais que si les hommes ont créé Dieu à leur image, et bien les intellectuels et les sages font la démarche inverse. Eux, c’est l’homme qu’ils créent à leur image. Le fiasco est évidemment garanti.

      Quant à envisager « ce que pourrait être la vie sociale si tout le monde était émancipé, ou du moins le plus grand nombre. », je peux très bien le faire. Sur le web, il y a plein de chromos édifiants, qui nous en offrent de subjuguantes illustrations :

      http://wol.jw.org/fr/wol/mp/r30/lp-f/w15/2015/387

      http://www.centralprint.net/jwtalks/DC/1982ELF.jpg

      http://wol.jw.org/fr/wol/mp/r30/lp-f/kr/2014/426

      http://a136.idata.over-blog.com/2/02/88/76/07.jpg


      P’tain que ça fait envie…


      P.S. .- Ça me rappelle ce bolcho repenti qui racontait que quand il était jeune, ses camarades et lui disaient que quand le communisme aurait triomphé, il n’y aurait plus de chagrins d’amour, parce qu’il n’y aurait plus personne d’assez méchant pour faire souffrir quelqu’un d’autre. Quarante plus tard, ça le faisait marrer… Triste, non ?


    • Harry Stotte Harry Stotte 7 novembre 2016 00:47

      @andromerde95

      « ...ceux qui défendaient l’émancipation en 1789 nous ont mené... »



      Permettez... Dans un premier temps, ils ont déjà conduit les fils de France se faire massacrer aux quatre coins de l’Europe, sans que leurs parents, qui s’étaient « émancipés » de l’ancien régime, n’y trouvent à redire...

  • Francis, agnotologue JL 5 novembre 2016 08:50

    ’’La thérapie psychanalytique considère que le langage est libérateur, alors qu’il forme un système clos, ouvrez n’importe quel dictionnaire et vous constaterez que chaque mot est défini avec l’aide d’un autre. ’’

     
     Faux : chaque mot est défini avec l’aide de plusieurs autres. Comment pourrait-on faire autrement ?
     

    • Nicolas Cavaliere Nicolas Ernandez 5 novembre 2016 10:46

      @JL
      Réfutation par l’exemple, dictionnaire universel de poche Hachette page 542 :

      « Tertre : monticule ».

      Un mot défini par un seul autre.


    • Francis, agnotologue JL 5 novembre 2016 12:11

      @Nicolas Ernandez
       

      votre exemple n’en est pas un : nous parlions des concepts de la psychanalyse ; vous me citez un exemple de synonymes, des mots qui désignent un même concept. Désolé.
       
      .

    • Nicolas Cavaliere Nicolas Ernandez 5 novembre 2016 12:33

      Je ne vous cite pas un dictionnaire de synonymes mais un dictionnaire tout court.
      Et pour en revenir à l’idée de base, le langage est clos, que vous définissiez un mot par un ou plusieurs autres, vous restez quoiqu’il en soit coincé dans un système de représentations qui ne guérit de rien et vous offre une connaissance appauvrie du monde. Pour plus de détails, reportez-vous à Paul Feyerabend, « Contre la méthode ».


    • Francis, agnotologue JL 5 novembre 2016 14:18

      @Nicolas Ernandez
       

       les dictionnaires contiennent beaucoup plus de mots qu’il n’en faut pour la plupart des hommes , et même pour les plus savants. S’ils n’en contiennent pas assez, il n’est pas interdit de créer de nouveaux concepts.
       
       Quoi qu’il en soit, le langage est le seul moyen de communiquer sur la complexité du monde.
       
       Mais vous pouvez toujours inventer autre chose. Ou bien demeurer dans votre sublime tour d’ivoire. D’ailleurs, je me demande bien pourquoi vous écrivez ici.

    • Nicolas Cavaliere Nicolas Ernandez 5 novembre 2016 15:18

      @JL
      Je veux devenir le Edward D. Wood Jr de la philosophie, si jamais BHL veut bien lâcher sa place.


    • Francis, agnotologue JL 5 novembre 2016 16:40

      @Nicolas Ernandez
       

       viser une place occupée par BHL, quelle qu’elle soit me parait être une ambition déplorable. Mais ce n’est pas à moi d’en juger.
       
       Faites comme bon vous semble.

    • Nicolas Cavaliere Nicolas Ernandez 5 novembre 2016 17:20

      @JL
      Mais non, je déconnais, BHL est seul et unique. Je lui laisse volontiers son monopole de la tarte à la crème.


  • Albert123 5 novembre 2016 12:34

    La pensée inversée c’est genti mais en fait ça ne fonctionne pas.


    l’auteur aura mal au fondment un jour l

  • epicure 5 novembre 2016 17:53

    « 
    Pourquoi s’acharner avec le langage, pourquoi insister avec la pensée ?

     »
    Effectivement pourquoi utiliser les mots du langage commun, pourquoi insister à penser pour faire plusieurs articles ?

    pourquoi ne pas faire un article consistant en des mots qui n’appartiennent pas au langage, et n’exprimant pas une pensée ?


  • Michael Cohen 5 novembre 2016 18:15

    Très joli texte, très frais. Cela dit, il fallait t’attendre à des rejets en choisissant sciemment, avec provocation, d’aborder ton plaidoyer pour l’innocence et la spontanéité sous l’angle d’une réhabilitation de l’aliénation ! A propos, est ce que tu t es deja dit que l’aliénation de nos vies pouvait aller jusqu’à l’inexistence totale du libre-arbitre ? Que tout ca ne serait en fait qu’une sorte de film que nous prendrions illusoirement pour un jeu vidéo ? J’avoue me poser serieusement la question.


    Sinon, je confirme ton point de vue sur le langage et la pensée, évidemment que tout l’intellect fonctionne en vase clos, le mot moindre mot, la moindre idée n’existe qu’en référence à une autre, chercher une vérité ou l’absolu dans l’intellect c’est courir dans une roue de hamster : ca fait pas avancer d’un poil mais ca passe le temps :D

    • Nicolas Cavaliere Nicolas Ernandez 5 novembre 2016 18:36

      @Michael Cohen
      Non, je ne me suis pas dit ça. Et je crois au jeu vidéo. Que la volonté soit le résultat d’un arbitraire divin ou pas est une interrogation dont personne n’a intérêt à connaitre la réponse. Non, plus grave, la création du ficher géant des identités, entre ça et les surveillances électroniques, là ça commence vraiment à se prendre pour Dieu, le terroriste habituel se croit l’instrument de Dieu, mais le connard qui surveille croit être divin lui-même. C’est vraiment dangereux.


  • Taverne Taverne 5 novembre 2016 18:44

    « Aliénez-vous les uns les autres » ?

    « Aliène ton prochain comme toi-même » ? ;-


    • Taverne Taverne 5 novembre 2016 20:16

      Je vous taquinais car j’ai bien compris votre message qui est en gros : « aliène-toi librement ! »

      Maintenant, je voudrais ajouter que tout ce que vous dites n’est pas aliénation et, même souvent, c’est de l’ordre de la libération. Des exemples ? L’invention de la roue et de la voiture me libère de la corvée de marcher, le dictionnaire de la contrainte de définir les mots, ma physiologie- résultat de millions d’année d’évolution - m’a aussi beaucoup libéré en favorisant l’adaptation par ce corps formidable (mesdames !) et ce cerveau (j’te dis pas smiley) au monde difficile qui m’entoure.

      Non, sérieusement, on peut inverser votre raisonnement. Par ailleurs, il y a une forme de choses que vous nommez de l’aliénation mais qui est autre chose : la confiance ! La confiance est un thème que j’ai développé dans des articles : c’est le pari permanent et renouvelé que l’on fait tout au long de notre vie.


    • Nicolas Cavaliere Nicolas Ernandez 5 novembre 2016 20:31

      @Taverne
      Librement, oui. Si librement qu’il faut continuer à s’approprier des espaces. Que tout se privatise n’est en soi pas un problème. Que tout soit aux mains des mêmes en est un.
      La confiance est le socle de la société moderne et de l’Etat de droit. Crédit bancaire, dette, jurisprudence, code civil, code de la route, code pénal et tout ce qui s’en suit. Quand je pense à la NSA, à la surveillance mondialisée du réseau Google, à ce fichier géant des identités qui s’annonce, je me demande où s’en va cette confiance.


  • soi même 5 novembre 2016 21:22

    @ Nicolas Ernandez, désole vos effets de manche font flop.

    Vous pensez sérieusement par la provocation caricaturale faire évolue les choses, c’est en faite vous êtes un grand naïf et vous ne savez pas qui vous tiens au collet... !

    Pour ce vous dites de la Liberté, cela ne vaut pas triplette, et je vous en veux pas vous êtes un cas typique
    de lobotomiser érudit. .. !


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