lundi 9 mars 2015 - par Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral

Contrôle des sous-locations de HLM parisiens : hypocrite mais bienvenu !

25 ans après la chute du Mur de Berlin (1), il y a encore une extrême gauche communiste en France, et à Paris, capitale de la France, ces communistes collaborent avec le Parti Socialiste, celui qui donne des leçons anti extrémistes. C'est incroyable mais c'est ainsi ! Le Parti Socialiste peut s'allier aux communistes du FDG, par contre si l'UMP tentait ne serait-ce que d'envisager une collaboration avec les nationaux socialistes du FN ...
 
Cette collaboration PS-FDG se matérialise notamment par la présence de Ian Brossat aux cotés d'Anne Hidalgo, en tant qu'adjoint au logement. Ian Brossat, vous savez, c'est celui qui, sans doute inspiré par l'architecture et l'urbanisme soviétiques, aurait bien rasé le Sacré-Coeur, ça pose le personnage. 
 
Pourtant, l'executif parisien a pris une décision de bon sens cette semaine : lutter contre la sous-location de HLM. 
 
 
En effet, chacun comprend que l'existence même de HLM est un scandale : étant donné que le logement représente le premier poste de dépense de la plupart des ménages, pourquoi le contribuable devrait aider certains à se loger, tout en subissant un coût d'opportunité énorme et en contribuant à raréfier l'offre libre ? De plus, les HLM sont, on le sait, un instrument de clientélisme. 
 
Néanmoins, si on admet que ce scandale puisse exister, alors force est de constater que le scandale dans le scandale, la sous location de HLM, doit cesser. Il était en effet temps que la Mairie de Paris rappelle aux titulaires de baux HLM que sous-louer son HLM en cas de vacances, déménagement ou de mutation professionnelle risque de coûter très cher aux occupants en titre (4) !
 
Mais en même temps, qui peut reprocher à des locataires de HLM de se comporter de la sorte ? Le logement est un bien rare et cher, et une fois qu'un HLM est attribué, il n'y a plus de contrôles. Les ministres et autres députés qui ont été logés dans un logement du parc social de la ville de Paris, de droite comme de gauche, UMP comme PS, en savent quelque chose !
 
Le contrôle des sous-locations de HLM parisiens est donc une bonne idée. Il se trouve néanmoins que exécutif parisien et sa majorité socialo-communiste est vraiment hypocrite pour le coup. En effet, comme le rappelle l'élu d'opposition Pierre-Yves Bournazel (UMP), Ian Brossat jugeait, il y a peu de temps, le phénomène de sous-location "marginal" et qu'il n'y avait pas lieu de prendre des mesures. 
 
 
C'était le 1er octobre 2014 que la majorité socialo-communiste n'était pas inquiète (5) !
 
Il y avait beau y avoir les petites annonces, voire les récits que tous les parisiens peuvent entendre, dans leur entourage, de locataires de HLM, bénéficiaires de minima sociaux, qui n'habitent carrément plus dans la capitale mais ont transformé leur bail en business rentable, mais non, la majorité ne voulait rien entendre, ou plus exactement, elle refusait l'idée que l'opposition puisse formuler une remarque de bon sens. 
 
Au delà même du fond de l'affaire et de l'opportunité à faire le ménage, est-ce que les politiciens, de droite comme de gauche, peuvent comprendre que les français sont fatigués par leur cynisme et leur capacité à avoir des vérités successives, fonction de leur situation personnelle, dans l'opposition ou au pouvoir ? 
 
Anne Hidalgo peut-elle, par exemple, comprendre qu'il est inélégant, pour ne pas dire méprisable de rejeter l'idée qu'il faille faire des économies quand c'est Charles Beigbeider ou NKM qui le disaient (timidement, du bon des lèvres) puis reprendre cette idée à son compte quand il s'agit de voter un budget (6) ? 
A ce petit jeu de vérités à géométrie variable, le PS est champion, Hollande a montré l'exemple en 2012, même si l'UMP est quasiment ex-æquo. L’honnêteté intellectuelle semble définitivement interdite de séjour dans le débat politique ...
 
Il y a quand même un fait qui lui, demeure intangible, invariable, quelle que soit la couleur de la majorité : il n'est pas question de réduire l'emprise de l'Etat et du secteur public sur la vie des gens, et de ramener un peu de mécanismes de marchés dans des secteurs aussi soviétisés que le logement, pour ne prendre que cet exemple. Après tout, c'est pas cher, c'est l'Etat qui paye ! Et qu'on ne vienne pas nous dire qu'il faut bien que l'Etat l'occupe du logement car c'est un bien essentiel. Que l'on sache, se nourrir est encore plus vital pour l'Homme que d'avoir un toit. Pourtant, il ne viendrait à l'idée de personne, pas même des socialistes, de vouloir nationaliser Danone, Carrefour, Michel & Augustin ou Monoprix pour s'assurer que tout le monde ait de quoi manger ! De la à ce qu'un politicien dise les choses clairement, à savoir le fait que chacun devrait habiter là ou ses moyens lui permettent de louer ...

Le fait reste qu'il ne devrait pas y avoir de contrôle des sous-locations de HLM parisiens, tout simplement parce qu'il ne devrait pas y avoir de HLM tout simplement !
 
 
(3) Ville de Paris Paris lutte contre la sous-location des HLM 2 mars 2015. 
(5) Le Parisien Les sous-locations de HLM inquiètent l'UMP 1 octobre 2014
 
 
LPL - Le Parisien Libéral
 


21 réactions


  • slave1802 slave1802 9 mars 2015 10:59

    Il ne devrait pas y avoir de HLM tout simplement !

    Vous préfériez sans doute des hôtels 5 étoiles à tous les carrefours ?


    • Spartacus Lequidam Spartacus 9 mars 2015 12:00

      @slave1802
      Peut ne savez vous pas qu’ils n’y a pas que les HLM capable de créer des logements ?


      Qu’il existe des pays ou les « HLM » n’existent pas et curieusement ce sont les pays ou il n’y a pas « pénurie ».

      Savez vous que les organisme HLM ont des bilans à 10 ou 15% de bénéfices. Les pauvres ça paye !

      Que les HLM à Paris sont attribués a ceux qui ont des « relations ».....
      Chevenement a un HLM à Paris et sous paye son logement. Et les cas sont légion.

      Que le bilan de l’utilité des HLM est négatif. Et coûte à l’ensemble ?

      Que tout le monde préfère un HLM à Paris qu’a Sarcelles, et qu’il y a encore des places à Sarcelles mais personne ne veut y aller ?

      Qu’ils construisent pour l’affichage sans étude de rentabilité....Ils en sont a chercher des clients sur « leboncoin », tellement que la gabegie et élevée.....

      Et vous croyez que ces beaux logements qui ne trouvent pas preneurs c’est fait pour les pauvres ? ou les classes moyennes qui ont les moyens de chercher dans le privé ?

      Les HLM sont une mafia qui donnent le pouvoir aux les politiciens d’acheter des « clientèles » pour se faire ré-élire...Ça ne sert qu’a cela.
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    • bourrico6 9 mars 2015 14:36

      @Spartacus

      ah la la, sacrés Bolchéviques !


    • @slave1802
      des hôtels 5 étoiles à tous les carrefours ?


      désolé mais je ne vois pas le rapport

  • Rmanal 9 mars 2015 14:10

    Article d’un triste manque de culture des autres pays, comme d’habitude avec les propagandistes ignares du libéralisme.
    TOUS les pays du monde ont des logements sociaux, aussi bien aux USA qu’à Hong-Kong ou Singapour, pour la bonne et simple raison, connue depuis des siècles, que le marché ne permet que peu d’accès pour les bas prix, et que pour qu’une ville vive, il faut aussi des pauvres qui constituent la main d’oeuvre qui bosse.
    Maintenant que les HLM soient très mal gérés, notamment à Paris, est un fait qui ne remet pas en cause leurs utilités. D’autant que dans d’autres villes ils sont très bien gérés (ville de droite ou de gauche d’ailleurs) et obligatoire à leurs développements.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 9 mars 2015 16:55

      @Rmanal

      Tous les pays ont des logements sociaux, certes, mais pas des organisations d’état pour acheter des votes.

      Les actionnaires des équivalents HLM dans les autres pays sont les fondations privées....

      Qui donnent volontairement l’argent et ne vont pas le prendre dans la poche du contribuable.
      Nuance très difficile à comprendre par des étatistes qui attendent tout de l’état.

    • Rmanal 9 mars 2015 17:12

      @Spartacus
      Encore une fois vous montrez votre ignorance. Même aux Etats Unis il y a des fonds publics d’aide aux logements et à la fabrication.
      Dès que quelque chose ne va pas c’est la faute de l’état : dans certains cas c’est vrai, en même temps on ne peut pas dire non plus que le privé soit un modèle de gestion dans tous les cas : il suffit de voir les grands lobbyes petroliers ou pharmaceutiques ou cigarettiers qui font payer à la sécurité sociale, donc en général public, le cout de la non reconnaissance des maladies induites. Ou bien tout simplement les monopoles/ oligopoles comme Microsoft.
      Dans les deux cas, gestion public, gestion privé, il y a des biais qu’il faut traiter au cas par cas. Opposer public au privé en disant que l’un est meilleur que l’autre est juste stupide.


    • @Rmanal
      il y a juste une petite différence : le public, on est tous obligés de financer. 


      SInon, le fait que les Etats Unis fassent quelque chose absout la connerie ? 

    • foufouille foufouille 10 mars 2015 08:49

      @Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral
      comme tes putains d’assurances de la route et location qui sont obligatoires pour rien.


    • bourrico6 10 mars 2015 10:10

      @Rmanal

      Dès que quelque chose ne va pas c’est la faute de l’état

      Non, des Bolchéviques, veuillez utiliser les termes exacts. smiley


  • foufouille foufouille 9 mars 2015 16:44

    « pourquoi le contribuable devrait aider certains à se loger, tout en subissant un coût d’opportunité énorme et en contribuant à raréfier l’offre libre ? »
    soit SDF en plein hiver en Alsace, tu comprendras.


  • jean-marc D jean-marc 9 mars 2015 17:15

    @ l’auteur


    Bonjour,

    Bien que sur le fond la sous-location, interdite d’ailleurs dans les baux locatifs HLM, constitue un problème, mais bien à la marge il me semble au même titre que les fraudeurs lambda dans les déclarations fiscales (je ne parle pas des évasions fiscales caractérisées, je parle de ce tout un chacun tente de masquer au fisc chaque année, ce qui vous en conviendrez devient quasi impossible), quelques unes de vos affirmations me semblent un peu voire même beaucoup osées.

    Notamment :

    « Pourquoi le contribuable devrait aider certains à se loger » :

    Parce que chacun d’entre nous doit avoir le droit de se loger et pas seulement dans un parc privé assez souvent miteux (sauf une partie correcte mais à des loyers inaccessibles aux bas ou moyens revenus, aux conditions d’accès financièrement drastiques (les revenus doivent être en général de 3 fois le loyer mensuel, caution solidaire, loyer payable à terme à échoir, parfois au trimestre, frais d’agence, d’état des lieux, de dossier….), parce qu’en France nous sommes dans une société solidaire, parce que dès lors où il est contribuable, le citoyen paie des impôts donc est solidaire de celui qui n’en paie pas, tout comme le contribuable participe plus que d’autres à la couverture maladie, au financement des retraites, du chômage, aux infrastructures du territoire, etc……Parce que se loger est aussi important que se nourrir, quoi que vous en pensiez, ce n’est ni l’un au détriment de l’autre, les deux impératifs forment un tout qui est la nécessité de vivre décemment, et ce quelle que soit notre situation sociale, notre race, notre religion, nos revenus.

    « De plus, les HLM sont, on le sait, un instrument de clientélisme » :

    Le parc social public de HLM représente un peu plus de la moitié des dits HLM, les autres 48 % sont assurés par des sociétés d’HLM privées, dont la plupart sont adossées à des collecteurs du 1% logement versé par nombre d’ entreprises. Il est normal que ces dernières considérent à juste titre normal qu’un service soit rendu à leur salariés, d’autant que le mouvement HLM a pour origine en principal la loi dite « Strauss » de 1906, qui élargissait la loi Siegfried de 1894 qui faisait appel à des sociétés privées de construction.

    Publics ou privés, ces HLM sont regroupés au sein de l’USH (union sociale pour l’habitat) et sont placées sous contrôle de l’Etat, qui est notamment représenté à chaque commission d’attribution. S’il y a eu effectivement certains scandales relatifs à l’abus de certains, ils ne sont que de très loin minoritaires et non représentatifs, sauf pour les médias qui s’empressent de les monter en épingle.

    Ledit Etat, en contrepartie de subventions désormais réduites à une peau de chagrin par suite de son désengagement financier, est donc réservataire, dans le parc HLM conventionné d’un tiers des HLM érigées pour les agents de l’Etat et pour les foyers désignés par lui. Ce contingent de logement est conditionné, à chaque attribution, aux mêmes critères de composition familiale et de ressources qu’un individu lambda.

    Le clientèlisme dont vous faites état existe bien, mais pas dans une forme aussi péjorative que vous semblez supposer.

    A noter que nombre de sociétés d’HLM ne construisent pas seulement ce type d’habitat ; des logements PLI, d’autres financés en fonds propres apportent aux classes un peu plus favorisées l’opportunité de se loger également. Que nombre de sociétés d’HLM possèdent d’ailleurs, directement ou non, un secteur consacré à l’accession à la propriété, que les collecteurs sur lesquelles elles sont adossées offrent des prêts à la construction individuelle, à l’amélioration de l’habitat existant par des travaux.

    Souffrez, Monsieur, que l’image des HLM, caricaturale, tendant à les comparer à des cages à lapins soit obsolète et mensongère.

    « Le logement est un bien rare et cher, et une fois qu’un HLM est attribué, il n’y a plus de contrôles » :

    Faux, le contrôle de la situation de famille et des ressources du foyer est obligatoire chaque année pour les foyers ne touchant pas les aides au logement (APL ou ALS), tous les trois ans pour les autres. Des justificatifs sont à joindre à chaque déclaration de situation. Les foyers dont les revenus sont excédentaires eu égard à des plafonds de ressources définis précisemment selon la catégorie affectée au logement occupé sont assujettis au surloyer à des fins dissuasives, le but étant de faire basculer les locataires vers le privé, bascule par ailleurs assez discutable. De plus, les logements en état de sous ou sur occupation peuvent être soumis à une fin de bail anticipée afin d’optimiser ladite occupation ; mais ceci est souvent inapplicable, ne serait-ce qu’en raison de la mixité sociale prévalant depuis si je ne m’abuse l’an 2000 et la loi SRU..

    « Le fait reste qu’il ne devrait pas y avoir de contrôle des sous-locations de HLM, tout simplement parce qu’il ne devrait pas y avoir de HLM tout simplement »

    Bien, on remet à la rue quelque 10 millions de personnes, encore faudrait il qu’elles puissent avoir accès au parc privé dont j’ai fait la description au 1er paragraphe. Et encore faudrait-il que le parc privé dispose de 4 millions de logements vacants, décents et relativement bien entretenus, à des prix abordables, ça ne me semble pas être le cas.

    Mais je suis d’accord avec vous, les HLM ne devraient plus exister, car la crise du logement ne devrait pas exister. Autre sujet, autre débat, d’autant que supprimer les HLM, c’est aussi des milliers d’emploi directs ou induits qui alimenteront Pôle Emploi, autant d’entreprises sacrifiées.

    Bien à vous,

    PS : si cela vous interresse, vous trouverez sous mon profil une série, assez ancienne, de mes commentaires adressées à un « Agoravoxeur ».

     

      

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    • @jean-marc
      on a pas la même analyse apparemment. 


      le fait est que l’existence des HLM participe à la crise immobilière.

    • foufouille foufouille 10 mars 2015 08:54

      @Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral
      mdr !
      tu as vu la différence de prix avec le privé non conventionné ?
      non, le loyer ne baisse pas mêm à bergerac avec des logements vides nombreux.


    • jean-marc D jean-marc 10 mars 2015 14:18

      @Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral


      Après 40 ans de vie professionnelle dans le logement HLM, je n’ai pas vraiment l’impression de participer à la crise immobilière dans le sens que sous-entendez, sauf à tenter de la réduire en logeant ceux dont le privé ne désire pas. 

      Merci de développer votre affirmation, ça peut être intéressant.

      Bien à vous,


  • Rmanal 10 mars 2015 09:54

    @Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral
    A quoi on reconnait un fanatique : au fait qu’il ne produise aucun argumentaire dument étayé. Vous dites que vous ne partagez pas les analyses des autres, seulement ce ne sont pas des analyses, notamment pour le post de Jean-Marc : juste des faits.
    De même vous parlez, avec une sacro sainte horreur, des impots. Mais pour le Français moyen, qu’il paye un service par l’impot ou par un prix « privé », ce qui compte c’est uniquement ce qu’il paye au final. Par exemple je discutais l’autre jour avec collègues Anglais sur le cout de l’éducation. Il me disait que c’était tellement cher, et pourtant ils sont largement dans la classe moyenne, qu’ils essayaient de venir travailler en Allemagne ou en France. Alors oui on paye des impôts, mais en échange on a des services : et force est de constater, vous pouvez le faire vous même, que dans certains cas les couts du publics (au travers des impots + le prix) sont moins chers que les couts du privé (prix seul).
    Cela ne veut pas dire qu’il faut tout nationaliser, ne soyons pas tout blanc ou tout noir, et le marché a aussi beaucoup de vertu, mais il faut bien comprendre que cela dépend des cas, notamment :
    - De la ressource a partagé
    - De la situation monopolistique ou oligopolistique
    - De la possibilité de concurrence
    - De la garantie d’accès à tous aux droits de bases, tel que donné dans la constitution (travail, logement, nourriture, énergie, sécurité, éducation, justice, etc)

    Lire la suite ▼

  • adeline 11 mars 2015 12:40

    Donc ça va être au programme fn ?


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