CoronaFake News 7
Notre envoyé spécial auprès de France Intox a pu s'entretenir avec l'attaché du sous-porte-parole du gouvernement au sujet du nouveau confinement.
- M. l'attaché du sous-porte-parole (nous l'appellerons ASPP pour plus de comorbidité – pardon, de commodité), le nouveau confinement a été accueilli avec une certaine perplexité, de nombreuses personnes jugeant les mesures assez confuses, complexes - l'attestation dérogatoire faisant deux pages serrées.
- Au contraire ! Ce confinement nouveau est simple et tient en deux lignes : dans la journée les citoyens sont confinés dehors, et après 19 heures ils sont confinés dedans ! Naturellement, une fois dehors, ils pourront retourner à leur domicile s'ils ont oublié quelque chose. Avec une attestation ou un justificatif, selon la distance. Sauf s'ils sont avec un chien. Pour les chats ou les hamsters, le décret d'application est en cours de finalisation.
- D'ici quelque temps, on va passer à l'heure d'été. Cela ne va-t-il pas rajouter de la confusion ?
- Bien au contraire : par souci de simplification administrative, nous allons fusionner les deux questions en un seul et même changement d'horaire, qui interviendra donc deux fois par an. La France aura désormais un confinement d'hiver et un confinement d'été ! C'est une première mondiale !
- Sauf si la vaccination s'accélère considérablement, ce deuxième été s'annonce de nouveau avec masque : n'est-ce pas anxiogène ?
- Nous allons faire de cette difficulté un progrès : nous allons dégenrer les relations sociales ! Ainsi, on ne percevra pas immédiatement le sexe de la personne avec qui l'on discute.
- Comment cela ? Même avec le masque, il y a tout de même quelques indices, certaines protubérances sexuées..., surtout en maillot de bain, non ?
- Certes, certes, même si la bonne attitude « gender-free » consiste justement à regarder les yeux dans les yeux, entrer en communication intellectuelle sans fixer grossièrement les attributs genrés ni la couleur de peau.
- N'est-ce pas une vision utopique, déconstruite, décoloniale autant que déconnectée de la réalité ?
- L'épidémie du coronavirus doit être pour la France l'occasion d'une réflexion sur l'inclusivité. Nous allons d'ailleurs proposer pour cet été la généralisation du burkini à toutes les Françaises et les Français, pour dégenrer un peu plus. Nos amis anglo-saxons cesseront enfin de taxer la France de racisme et d'intolérance religieuse. Cela dit, ils aiment taxer la France...
- Le burkini pour tous ! Vous voulez dire... à la plage ?
- Non : dans tout l'espace public : la France sera à la pointe du décolonialisme, de la déconstruction, du dégenrisme et de l'écriture inclusive. Le/la président(e) de la/le Républiqu(e) va créer un comité de réflexion sur ces sujets sociétaux.
- N'est-ce pas une stratégie - créer un sous-problème dans un problème, une façon de détourner la colère des citoyens ? De leur faire oublier les ratés de la vaccination ?
- Il n'y a pas de ratés, il y a des retards, de la mauvaise volonté de certains laboratoires.
- Admettons... Mais venons-en à la liste des activités et commerces dits « essentiels » : le monde de la culture est en grande souffrance.
- Le gouvernement est totalement derrière nos agriculteurs ! Nourrir les Françaises et les Français est une priorité, en effet.
- Euh... Je voulais parler de la culture, comment dire... culturelle.
- Ah ! C'est vrai, oui, la nourriture de l'esprit : nous avons dû la rationner. En ces temps difficiles, il n'est pas bon que les Français pensent trop ! Ah ! Ah ! Je plaisante : les ventes de livres explosent, de même que la VOD. La télévision est le meilleur allié du confinement ! Si la crise du coronavirus dure, nous envisageons que tous les concerts, théâtres, opéras, ballets, musées - bref, que toutes les manifestations culturelles deviennent télévisées. Quel choix formidable !
- Mmm... Quant aux commerces, il règne une certaine confusion. Comment expliquer par exemple l'autorisation pour les coiffeurs mais la fermeture des salons d'esthétiques ?
- Vous coupez les cheveux en quatre ! Cheveux, barbe et moustache se voient, tandis que le pubis (dégenré, notez-le !) rasé ou nature, relève de l'intime, du privé. C'est la laïcité du poil, si vous voulez !
- Je suis perdu : envisagez-vous de dégenrer aussi les cheveux, d'imposer le voile à tous les Français ?
- C'est à l'étude. Toutes les options sont sur la table. D'un autre côté, dans la « cancel culture », on peut tout à fait annuler un jour une mesure prise la veille !
Notre journaliste (pigiste) ayant fait un malaise, peu habitué à dégotter des scoops, l'entretien – pardon, l'interview – s'est arrêté là.