mardi 15 septembre 2020 - par Daniel MARTIN

Covid-19 : dérapage plus ou moins contrôlé ?…

Vendredi 11 septembre 2020, le Premier ministre Jean Castex a annoncé, à l’issue d’un conseil de défense, les nouvelles mesures prises par le gouvernement. Selon Emmanuel Macron, celles-ci visent à « donner de la visibilité sur les prochaines semaines », au moment où la France connaît un rebond de l’épidémie.

 

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Inquiétudes

L’intervention du premier ministre intervient après la mise en garde du Conseil scientifique, lequel avait estimé que le gouvernement n’aurait d’autre choix que de renforcer sa stratégie de lutte contre le virus « dans les huit à dix jours maximum ». Face à cette situation, le Premier ministre a précisé que la stratégie du gouvernement ne variait pas : il s’agit de continuer de « lutter contre le virus », tout en évitant de mettre entre parenthèses notre vie sociale, culturelle, économique, l’éducation de nos enfants et notre capacité à vivre normalement ».

Pour Jean Castex qui indiquait que le virus n’a pas perdu en intensité et soulignait que « Le taux d’incidence est monté à 72 cas pour 100 000 habitants, contre 57 il y a une semaine » et de rajouter : « Un élément suscite particulièrement notre inquiétude, nous constatons une augmentation sensible de personnes hospitalisées, or les personnes qui arrivent en réanimation sont les mêmes qu’au mois de mars ».

Et les tests dans tout cela ?

Le Premier ministre a également indiqué qu’avec un million de tests réalisés chaque semaine, « la France est devenue le 3e pays qui teste le plus en Europe ». Des créneaux horaires supplémentaires devraient par ailleurs être débloqués pour tester les personnes prioritaires. Parmi elles, les personnes présentant des symptômes, les cas contacts ou encore les soignants. Il a incité également les personnes âgées à la « plus grande prudence pour « quelques mois encore ».

Une durée d’isolement réduite à sept jours

Le premier ministre Jean Castex, après avoir précisé que la politique de dépistage du covid-19 va être renforcée et la période d'isolement des personnes testées positives réduite à sept jours, il a tenu a rappeler que c’est le conseil de défense qui a décidé de réduire la période d'isolement à sept jours, c'est à dire la période où un malade est contagieux et qu’il faut impérativement la respecter.

Les circuits de dépistage renforcés pour les personnes prioritaires

Dans une déclaration à Matignon, le Premier ministre a reconnu que les temps d'attente pour les tests du Covid-10 étaient « trop importants » et annoncé que des créneaux horaires seraient réservés pour les personnes prioritaires. Selon lui : « Attendre, ce n'est pas grave s'il n'y a pas urgence. Mais c'est problématique lorsque vous êtes prioritaire, si vous présentez les symptômes de la Covid, si vous avez été en contact rapproché avec une personne positive ou enfin si vous êtes un personnel soignant ou assimilés, travaillant à l'hôpital dans un Ehpad ou à domicile. Pour ces personnes prioritaires, nous allons renforcer les circuits dédiés de dépistage ainsi les laboratoires leur réserveront certains créneaux horaires ». Il a par ailleurs annoncé que 2 000 recrutements vont être effectués au sein de l’Assurance maladie et les Agences régionales de santé. Objectif : assurer le traçage des cas de contamination au nouveau coronavirus.

Au delà de la gravité du virus et des mesures préventives, ces controverses scientifiques qui ont, ou enflamment l’opinion

Origine du virus, pouvoir miraculeux de l'Artemisia annua, efficacité du « protocole Raoult avec la chloroquine », rôle protecteur de la nicotine…En même temps que le virus, la pandémie a propagé nombre d'informations contradictoires, mal renseignées ou fausses qui ont alimenté querelles d'experts, débats passionnés et théories complotistes.

Ces polémiques qui ont animé ou animent l'épisode sanitaire n’ont-elle pas laissé des traces ?

Que penser lorsqu’un éminent infectiologue indique avec force conviction à la télévision qu’à l’extérieur, le port du masque est inutile, mais qu’il faut respecter les distances. Ce qui semblerait logique, mais alors pourquoi va t-on imposer le port du masque à l’extérieur dans certains quartiers ou l’ensemble des quartiers d’une ville parce qu’elle serait en zone rouge ? Contradiction aussi quand pour telle ou telle manifestation sportive, culturelle, ou de simple loisirs « mortifère » contre les pauvres taureaux comme la « feria « d’Arles, des dérogations sont accordées, en rupture totale avec les mesures préventives générales. Que penser de ce pneumologue et allergologue lyonnais Patrick Bellier, son cri d’alarme dans une campagne contre le port du masque et qui déclare que la pandémie est terminée depuis le mois de Mai 2020 ? A lire : https://covidinfos.net/covid19/jestime-que-80-des-diagnostics-de-covid-sont-faux-surtout-sur-les-causes-de-deces-la-lettre-dun-medecin-pneumologue-a-bout-de-nerfs/1967/

N’y a-t-il pas aussi un problème avec la pratique des tests de dépistage ?

Le fonctionnement des tests dits RT-PCR pour détecter la présence du virus est complexe. Le prélèvement doit être effectué au bon moment pour être fiable.

La maladie et le virus font désormais partie du quotidien. Les tests RT-PCR sont très désagréables : un écouvillon est introduit très loin dans le nez des personnes testées afin d’atteindre la zone dite du nasopharynx. Et la mauvaise nouvelle, c’est que cette torture nasale peut être amenée à se reproduire car les faux négatifs peuvent être nombreux si le prélèvement n’a pas été effectué au bon moment.

Comment les cellules de gestion des cas de l’Agence régionale de santé et de la Sécurité sociale gèrent-ils alors cet outil et comment sont surveillés ces malades potentiels pourtant négatifs aux tests ?

Si le virus est présent dans le nasopharynx, le test PCR le trouvera. Le problème est que, durant la contamination, le virus n’est présent que de manière transitoire et varie en fonction des signes cliniques et de l’évolution de la maladie. « Si on cherche trop tôt, on ne le trouve pas et si on cherche trop tard, on risque de ne pas le trouver, détaille Blaise Kamendje, médecin de santé publique, détaché auprès de la cellule dédiée au sein de l’ARS Centre-Val de Loire. Il y a une fenêtre de tir qui est optimisée aux 7e et 8e jours après l’apparition des symptômes. »

Dans cette fenêtre, précise-t-il, « le test a une sensibilité qui peut aller à 80 %, ce qui signifie qu’il permet de trouver le virus chez 90 % des personnes qui le portent. Et il est précis à 99,9 % ce qui signifie qu’il n’y a pas de faux positif. » Cette précision diminue ensuite beaucoup lorsque l’on s’éloigne de cette fenêtre, que cela soit avant ou après.

Si la fenêtre idéale a été respectée, il y a tout de même 5 % de chance d’obtenir un faux négatif. « C’est vraiment très marginal, assure le Docteur Kamendje et cela peut vouloir dire que la personne fait une forme très peu symptomatique et donc très peu contagieuse. »

Par ailleurs, l’Agence Régionale de santé (ARS) complète à ce sujet. « comme pour toute pathologie, l’interprétation clinique du résultat d’un test dépend de ses performances intrinsèques mais aussi du contexte. Si le médecin estime que la symptomatologie est suffisamment évocatrice et que le résultat rendu est faussement négatif il peut maintenir l’isolement et prescrire un second test RT-PCR ou une sérologie. »

A lire : https://www.huffingtonpost.fr/entry/coronavirus-les-deux-gros-defauts-du-test-pcr-et-comment-le-gouvernement-veut-les-gerer_fr_5ec42fc4c5b6d180c3fabb44

https://www.lavoixdunord.fr/769556/article/2020-06-25/tests-de-depistage-du-covid-19-pourquoi-y-t-il-tant-de-faux-positifs

Des tests massifs sans ordonnance médicale n’ouvrent-ils pas la porte à des dérapages incontrôlés ?

Malgré une fiabilité qui varie énormément en fonction de l’état du patient, les tests PCR sont appelés à se multiplier. Comme Emmanuel Macron l’avait annoncé, les dépistages virologiques, par des tests PCR après prélèvements dans le nez, sont désormais possibles sans ordonnance. Ces tests sont d’ailleurs systématisés dans les aéroports pour les voyageurs provenant de pays classés rouge (hors Union européenne notamment).

Depuis le 11 juillet 2020 et au moins jusqu’au 30 octobre, il est possible de faire des tests sérologiques en pharmacie sans prescription pour savoir si l’on a contracté le Covid-19. Ces tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) consistent à prélever une goutte de sang en piquant le bout du doigt. Le résultat apparaît en quelques minutes. Ces tests ne pouvaient jusqu’à présent être réalisés que par un laboratoire d’analyses médicales, en ville ou à l’hôpital. Un résultat positif doit toutefois être confirmé en laboratoire de biologie par une prise de sang et un examen de laboratoire afin de préciser la réalité de la réponse immunitaire et, éventuellement, par un test virologique RT-PCR pour vérifier si le virus est toujours présent dans l’organisme et donc si l’on est contagieux.

Aspect quelque peu délétère de tests gratuits généralisés qui, effectués trop tôt, peuvent rassurer a tort et lever la vigilance

Depuis le 25 Juillet 2020, toute personne peut également se présenter à un laboratoire d’analyses médicales pour demander la réalisation d’un test sans prescription médicale de son médecin et sans faire l’avance de frais. Le test est pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie. Il faut cependant vérifier avant si le laboratoire est équipé pour réaliser des tests de dépistage du Covid-19 et se renseigner sur les conditions d’accès : rendez-vous, organisation spécifique etc.. La liste des laboratoires qui pratiquent ces tests est disponible sur le site Santé.fr. Toutefois, depuis le 2 septembre 2020, le ministre de la santé Olivier Véran a mis en ligne un formulaire qu’il est nécessaire de remplir avant un test de dépistage en laboratoire. Une mesure destinée à fluidifier le traitement des patients dans les laboratoires alors que le gouvernement avait annoncé, également début Septembre, que plus d’un million de tests PCR étaient réalisés par semaine.

Le problème avec ce type de disposition qui échappe à l’ordonnance prescrite pas un médecin en fonction de l’état de santé du patient et vu les délais de traitement par les laboratoires qui risquent d’être débordés, une personne négative au moment du test peut quelques jours après se révéler positive et entre temps contaminer son entourage, voire au-delà….

Quand on sait, selon des statistiques, qu’avec la gratuité des tests, de nombreuses personnes font plusieurs fois un test dans une semaine, on peut comprendre les difficultés des laboratoires pour faire face à ces nombreuses sollicitations et leur impossibilité de réduire les délais de notification des résultats. Ainsi, l’afflux de personnes souhaitant le test sans ordonnance entraîne des délais d’attente puis de traitement plus longs, avec des résultats pouvant arriver en fin de période de contagiosité éventuelle... donc a quoi bon ?

Une charge financière considérable pour la sécurité Sociale qui dispense les mutuelles de leur participation aux frais, est-ce bien acceptable ?

Ces dernières semaines un nombre toujours plus important de Français souhaitent se faire tester et ainsi savoir s’ils ont le Covid-19. Mais ce phénomène a une autre conséquence : un coût faramineux. La facture hebdomadaire est donc d’au moins 54 millions d’euros par semaine pour l’Assurance Maladie. Au-delà de ce coût initial, « il faut ajouter 10 à 12 millions d’euros par semaine de prélèvement », précise François Blanchecotte, président du Syndicat national des biologistes, . De quoi coûter potentiellement plus de 250 millions d’euros par mois à l’Assurance-maladie ( plus de 3 milliards par an) https://www.capital.fr/entreprises-marches/la-facture-tres-salee-des-tests-pcr-pour-la-securite-sociale-1379730 ). Une addition que la Sécurité sociale devra régler seule, puisque les tests sont pris en charge à 100%. Autrement dit les mutuelles ne sont pas mise à contribution, ce qui est pour le moins surprenant, alors qu’elles n’hésitent pas à augmenter régulièrement les cotisations de leurs adhérents.

La prescription médicale pour les tests du Covid-19 et la généralisation du tiers payant qui vise à dispenser l'ensemble des patients d'avancer les frais lors de la consultation chez un médecin et au laboratoire devrait être la règle. Ce serait alors la sécurité sociale et les mutuelles santé qui se chargeraient de verser directement aux professionnels de santé les sommes dues.

Pour conclure

Qu’il s’agisse des tests, dont la fiabilité peut varier en fonction de l’état du patient et dont la prescription devrait rester sous contrôle médical, ou le coût pour la sécurité sociale seule, puisque les mutuelles en sont dispensées, et qu’il serait donc souhaitable de rétablir la règle du tiers payant, l’urgence c’est d’abord de sortir de la morosité suscitée par la pandémie et les contraintes jugées souvent excessives qui sont imposées, certes pour de bonnes raisons, mais parfois aussi pour de de moins bonnes raisons.

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26 réactions


  • Francis, agnotologue Francis 15 septembre 2020 13:49

    ’’au moment où la France connaît un rebond de l’épidémie. ’’

     

     De quelle épidémie parlez vous ? D’une épidémie d’acquisition d’immunité collective ?


    • Albert123 15 septembre 2020 14:37

      @Francis

      pas mieux, ras le bol de tous ces articles qui en remettent sans cesse une couche avec ce concept farfelu de 2eme vague.

      Si épidémie il y a eu elle est terminée et seule la société des lopettes et des chochottes perdure.


    • Adèle Coupechoux 15 septembre 2020 21:19

      @Albert123

      Vous savez pas où est Brice des fois ? je suis à Nice et on m’a dit qu’il attendait lui aussi une 2ème vague...Faudrait pas qu’il s’impatiente...


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 15 septembre 2020 21:29

      @Adèle Coupechoux

      Le championnat surf de français de surf a été annulé...Pour Paris 2024 ils veulent aller surfer Tehaupo’o ...souhaite bien du courage a Brice si la houle se lève ...il va nous revenir avec un dentier en corail ...


    • Adèle Coupechoux 15 septembre 2020 21:40

      @Aita Pea Pea

      Cette fois, c’est pas la faute du coronavirus, hein ?


    • eau-mission eau-pression 15 septembre 2020 22:26

      @Adèle Coupechoux

      A votre place, je chercherais Brise du côté du brise-lames. Il vient d’y passer un gars bizarre qui chantait

      Ne me quitte pas
      Je te parlerai
      De ces amants-là
      Qui ont vu deux fois leurs cœurs s’embraser


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 15 septembre 2020 22:37

      @eau-pression

      Oh hey ! Degage ! Le tiaré a l’oreille ...le scooter bien en main ...je viendrais te chercher...ma vahiné...


    • eau-mission eau-pression 15 septembre 2020 22:57

      @Aita Pea Pea

      Entre le plat pays et la roche plate, laissons aller la valse hésitation


    • Ruut Ruut 16 septembre 2020 08:00

      Cet épisode a surtout montré la censure au niveau des réseaux sociaux US et des Médiats Français.

      La disparition du son sens et de la raison Scientifique.

      La publication officielles d’études frauduleuses sur des revues sois disant de référence.

      Un cafouillage médical et politique sans précédent.

      Une corruption problématiques dans nos instances de contrôle et de référence.

      Un blocage mental médical sur le virus qui ne se traite pas pareil en phase précoce (médecin traitant) et hospitalière (Autres causes et donc autre traitement)....

      Le Blocage idéologique Politique incapable de compenser les conséquences néfastes de leurs décisions.

      C’est un échec a tous les niveaux pour un virus visiblement contagieux mais, par chance, pas si dangereux....

      Un échec médiatique totale, incapable de filtrer l’utile et qui ne se concentre que sur l’anxiogène et donc l’inutile et néfaste.


  • Clark Kent Séraphin Lampion 15 septembre 2020 14:18

    Tout ça commence à nous les briser menu menu.

    Si l’idée est de tester la tension supportable par la population avant que ça pète, ceux qui tendent le cabestan feraient bien de se tenir à l’abri du filin quand il va péter, parce que ça va faire mal. Dans l’industrie du béton précontraint, l’accident mortel le plus fréquent est la perforation cardiaqu par la ferraile.


    • Adèle Coupechoux 15 septembre 2020 21:14

      @Séraphin Lampion

      Tout ça commence à nous les briser menu menu.

      A moi aussi et pourtant je ne suis pas censée en avoir...


    • Le421... Refuznik !! Le421 16 septembre 2020 08:56

      @Séraphin Lampion
      J’invite tous ceux à qui il reste quelques neurones dans le citron à boycotter AU MAXIMUM possible tous les endroits où le masque est administrativement obligatoire.
      Et le plus marrant, c’est au bistrot.
      Debout = masque
      Assis = pas de masque !!

      Il faut faire claquer la machine à biftons le plus vite possible.
      Et quand les gens vont s’entretuer, pas besoin d’oxygène en réa !!


  • Ecureuil66 15 septembre 2020 16:16

    « et dont la prescription devrait rester sous contrôle médical,  »

    pourquoi, vous êtes médecin et cherchez des clients ? 


  • zygzornifle zygzornifle 15 septembre 2020 16:27

    C’est quand même curieux, pour le Coronavirus a 60 ans tu es vieux et fragile, faut t’isoler mais pour la réforme des retraites tu es jeune, en pleine forme et tu dois bosser.....


  • BA 15 septembre 2020 19:41

    Mardi 15 septembre 2020 :


    Marseille et les Bouches-du-Rhône :


    Coronavirus : les services de réanimation au bord de la saturation dans les hôpitaux de la région.


    Finis les euphémismes visant à rassurer la population : hier, le Directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) Philippe De Mester n’a pas mâché ses mots : la situation sanitaire de Marseille et des Bouches-du-Rhône est « particulièrement préoccupante » a-t-il alerté, citant à l’appui des indicateurs qui se dégradent de jour en jour.


    Désormais, plus de 10 % des Marseillais qui se font tester sont positifs (10,6 %). Dans la cité phocéenne, le taux d’incidence atteint le record de 312 nouveaux cas pour 100 000 habitants, il flambe à 400 chez les 20-40 ans. "Et les jeunes ne sont pas les seuls touchés. Ce que nous redoutions s’est produit : des populations plus âgées, plus fragiles sont désormais contaminées."


    Résultat logique : "Depuis 10 jours, nous constatons une hausse rapide des hospitalisations et des admissions en réanimation qui nous inquiète énormément", a insisté Philippe De Mester. Les "très fortes tensions sur les réanimations« s’intensifient : »Nous sommes passés à un doublement des entrées tous les 12 jours, à moins de 8 jours maintenant, avec un risque rapide de saturation". Hier, avec 139 patients placés en réanimation en Paca, il ne restait que 64 places disponibles pour les malades Covid.


    À l’Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille, la situation est plus difficile encore : 129 lits Covid étaient occupés hier et 29 encore vacants. En réanimation, 31 lits étaient pris sur 35...


    "À la différence de la vague du printemps, nous devons désormais gérer de front deux flux de patients : les malades Covid et tous les autres, qui sont très nombreux. Nos services sont occupés entre 80 et 90 %", a (ré)expliqué le directeur général du CHU Jean-Olivier Arnaud. Et pour « vider » les hôpitaux, pas question de procéder comme en mars-avril à une déprogrammation massive des interventions. Les retards de soins que le confinement a entraînés au printemps seraient trop préjudiciables en termes de santé publique.


    Pourtant, le manque de lits et de personnel va obliger le CHU à annuler certaines activités, "avec prudence, au jour le jour", en déterminant des ordres de priorité pour les patients, en fonction de l’urgence. Ces jours-ci, des salles de blocs de l’hôpital Nord vont être fermées pour récupérer des infirmières qui seront redép loyées en réanimation. Par ailleurs, 25 lits supplémentaires vont être ouverts à La Conception, pour soulager l’IHU.


    "Le personnel est notre préoccupation majeure. Nous avons réalisé une centaine de recrutement depuis la fin de l’été" a indiqué Jean-Olivier Arnaud. Mais le directeur du CHU a été très clair : "Nous n’aurons pas la même réserve d’effectifs qu’au printemps."


    Le Pr Laurent Papazian est chef du service de réanimation de l’hôpital Nord et coordinateur du dispositif de réanimation pour les Bouches-du-Rhône.


    La Provence : Quelle est la situation des réanimations ?


    Laurent Papazian : Aujourd’hui, dans les Bouches-du-Rhône, un tiers des lits de réanimation sont occupés par des malades Covid, soit une centaine sur 300. Entre les entrées et les sorties, il y a chaque jour cinq ou six malades en plus. Au printemps, la hausse avait été plus rapide, mais cela s’est arrêté avec le confinement. Là, on sait qu’il va falloir s’inscrire dans la durée. On ne sait pas jusqu’à quand... À ce jour, il n’est pas exclu d’armer un TGV pour envoyer des malades dans d’autres régions. Une cellule centrale du ministère pourrait prochainement être chargée de cette question.


    La Provence : Avant cela, il est prévu d’augmenter les capacités localement ?


    Laurent Papazian : Oui, mais cela ne sera pas possible si l’on continue toutes les autres activités chirurgicales. Nous nous apprêtons donc à diminuer la voilure, sans déprogrammer totalement comme au printemps. Le gros problème, c’est le personnel. L’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille a embauché cet été, notamment des infirmières, mais nous manquons de candidats. Une bonne partie des nouvelles promotions est déjà partie en libéral.


    Souhaitiez-vous des mesures plus strictes que celles annoncées par le préfet ?


    Laurent Papazian : Ce qui est inquiétant, c’est que le robinet viral continuer de couler à flots. Je souhaiterais déjà que les mesures précédentes soient respectées, et pas uniquement par les jeunes. Il faut qu’à Marseille, les gens comprennent l’importance du port du masque. Quand je vois les images de dimanche soir sur le Vieux-Port, je suis content que l’OM ait gagné bien sûr, mais cela me fait froid dans le dos...


    https://www.laprovence.com/article/papier/6109931/les-reanimations-au-bord-de-la-saturation.html


    • Ecureuil66 15 septembre 2020 22:00

      @BA
      merci pour cet article mais il n’est pas très convainquant si on prend un peu de recul 

      primo : les urgences en France sont un service toujours au bord de la saturation ... en plus vu le battage médiatique anxiogène sur le covid ce phénomène ne risque pas de diminuer..

      secundo : un bon chef de service prêche évidemment pour sa paroisse et c’est une occasion unique d’obtenir une augmentation de ses crédits...je note au passage qu’en bon communiquant il n’oublie pas de se féliciter de la victoire de l’OM

      tertio : je vois qu’ils sont proches de la saturation ....mais proches seulement !

      quarto : je viens de lire un article où il est dit que selon une étude plus de 50% des malades aux urgences en Catalogne souffrent de troubles dus à l’anxiété et à la dépression, ceci en liaison évidemment avec toutes les mesures de confinement et autres prises en Espagne , pays qui ne rigole pas avec ces mesures ... pour se préserver d’ une maladie on en a créé une autre

      quinto : enfin une bonne gestion d’un hôpital nécessite que le maximum de lits soient occupés , tout sera donc fait pour arriver à ce résultat... d’ailleurs j’ai lu que certains patients hospitalisés aux urgences le matin en étaient ressortis l’après midi donc ça ne devait pas être très grave !

      en conclusion ; il nous manque pour bien juger de la situation le degré de gravité de la maladie de ces patients hospitalisés « covid » et également où sont passés les malades de la grippe saisonnière ordinaire 


    • Le421... Refuznik !! Le421 16 septembre 2020 08:58

      @BA
      A Marseille, les entreprises de BTP commence à creuser les fosses communes pour enterrer les milliers de morts à venir cet hiver...
      Peur, peur !!  smiley


    • izarn izarn 16 septembre 2020 11:46

      @Ecureuil66

      • Cela fait depuis le virus Sarkosy, que la bonne gestion des hôpitaux impose un flux tendu des lits, pour faire des économies demandées par l’UE et la BCE...Alors, bien sur, quand quelques abrutis de médecins qui n’ont pas de testicules ni compétences visibles envoient des gens en urgence....Ca fait des bouchons, comme sur la route parce que ces abrutis d’énarques ne savent rien gérer correctement.
      • Les tests pCR sont désormais bidons, avec un coef de 40 : Selon Raoult ils detecteraient des bouts de virus dans de l’eau !
      • Ils n’ y a pas d’augmentation de « cas », l’épidémie a disparu. Point barre.
      • Tout le reste c’est mensonge et arnaque.


    • Adèle Coupechoux 16 septembre 2020 18:59

      @Ecureuil66

      Merci pour votre réponse à BA.

      Je me permets de rajouter qu’en Espagne, dès l’école primaire le port du masque est obligatoire pour les enfants...et aussi en Allemagne.
      En France, ils y pensent aussi.

      Pas un psy qui s’élève contre ce crime...comment vont évoluer ces enfants ? En étant terrorisés par la vie, à chaque fois qu’ils vont rencontrer un alter ego ? 


    • Francis, agnotologue Francis 16 septembre 2020 19:04

      @Adèle Coupechoux
       
       on fabrique une génération d’hypocondriaques. Big Pharma se frotte les mains.
       
      ♪♫♫♪♪♫♫♪♪♫♫♪

       


    • Francis, agnotologue Francis 16 septembre 2020 19:05

      @Francis
       
       le bon lien
       
      ♪♫♫♪♪♫♫♪♪♫♫♪


    • Adèle Coupechoux 17 septembre 2020 07:54

      @Francis

      Merci pour le lien (le bon) 


  • [email protected] 15 septembre 2020 20:04

    Que pense notre émminent infectiologue

    en false news et propaganda de l’état Français ? je sais pas, ça semble intéressant comme question ?

    AH AH AH


  • Duke77 Duke77 15 septembre 2020 21:24

    La virologue Li-Meng Yan avait promis de rendre publique les preuves que le SARSCoV2 n’est pas d’origine naturelle mais qu’il a été créé en laboratoire, c’est désormais chose faite. Ci-joint son rapport très technique : https://zenodo.org/record/4028830#.X2ETRyW-iaP


  • Parrhesia Parrhesia 16 septembre 2020 10:26

    @Duke77

    Merci Duke77,

    Et nous sommes quelques-uns, pris au hasard dans la foule, à nous en être doutés dès le début sur les seules bases de l’observation empirique !

    Bonne journée à vous.


  • Legestr glaz Legestr glaz 17 septembre 2020 08:05

    Le coronavirus covid19 est un outil aux mains de mondialistes.

    https://www.youtube.com/watch?v=7tgPL84tZcI


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