jeudi 10 octobre 2019 - par BretonEnColère

Crédit Mutuel Arkéa : rien ne va plus  !

La rentrée 2019 ne se passe pas sous les meilleurs auspices pour les patrons du Crédit Mutuel Arkéa, Jean-Pierre Denis et Ronan Le Moal, qui enchaînent les échecs, prouvant une fois de plus le ridicule et la dangerosité de leur projet d’indépendance.

Il y a peu, plusieurs médias titraient sur la «  rentrée sociale  » d’Arkéa. Il est vrai que le climat social de notre banque se détériore jour après jour, mais ça ne date pas d’hier, malheureusement. Cela fait un petit moment déjà que nous avons dit adieu au «  bien-être  » et bonjour aux pressions et autres manipulations en tout genre.

Aujourd’hui, ce n’est pas sur le plan social que nos patrons sont pointés du doigt, mais parce que la Cour de justice européenne les a renvoyés dans les cordes  !

Celle-ci a en effet rejeté tous les pourvois d’Arkéa, formulés contre les décisions de la Banque Centrale Européenne fin 2017, sans exception, et conforté la Confédération Nationale du Crédit Mutuel dans son rôle d’organe central.

Nos patrons dénonçaient le fait que la BCE puisse effectuer, via notre maison mère, la «  surveillance prudentielle  » de notre banque. Typique des patrons qui ont quelque chose à cacher…

Idem pour la hausse des exigences de fonds propres de la BCE, qui, je le rappelle à toutes fins utiles, sont là pour assurer la bonne santé de notre banque, éviter que nous soyons mis à la porte en cas de nouvelle crise financière — dont plusieurs experts s’accordent à dire qu’elle est en chemin — et que nos sociétaires ne perdent pas leurs deniers en raison de l’appétit insatiable de profit de nos patrons  !

D’ailleurs, nous pouvons légitimement nous interroger sur les motivations qui ont poussé MM. Denis et Le Moal à exiger de n’être pas surveillés — alors que c’est la loi pour tous les établissements bancaires — et à ne pas avoir une hausse des exigences de fonds propres… Autre preuve que ces derniers cherchent à abandonner le mutualisme au profit du capitalisme, pour faire ce qui leur chante.

Ces décisions de la Cour de justice européenne mettent un nouveau coup d’arrêt au projet d’indépendance de nos patrons — car oui, c’est le leur et non pas le nôtre comme ils voudraient le faire croire — qui a déjà du plomb dans l’aile  ! Ils ne pourront pas faire ce qu’ils veulent, et heureusement.

Mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle nos patrons ont dû se réveiller avec la gueule de bois.

Ce matin, nous apprenions ainsi que notre banque avait été contrainte d’injecter plus d’un demi-milliard d’euros dans Suravenir (notre filiale qui gère l’épargne de nos sociétaires, rien que ça) pour la recapitaliser et éviter une dégradation trop forte de son ratio de solvabilité  !

La faute à des taux négatifs très défavorables aux assureurs-vie .

Le montant réinjecté dans Suravenir représente un an de résultat net pour notre banque, résultat dont se vantent régulièrement nos patrons d’ailleurs  !

Eux qui ne cessent de clamer partout que notre banque est en pleine forme, que tout va bien et qu’elle peut voler de ses propres ailes…

Avec tout ce qu’il vient de se passer, Arkéa est devenue plus «  fragile  » que jamais, car en sauvant Suravenir, notre banque s’est amputée.

Jusqu’à quand nos patrons comptent-ils bafouer les lois, nos droits et chercher à faire croire que tout va bien, alors que notre maison brûle  ?




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