dimanche 11 août 2019 - par Jean-Paul Foscarvel

Crise 2.0 : Avènement du totalitarisme immatériel

Comme cela était prévu, une nouvelle crise est en cours.

Onze ans après la crise de 2008, dite crise des subprimes, la crise nouvelle est arrivée, avec son lot de déstabilisation économique, financière, sociale, et sociétale.

Le résultat de la crise de 2008 a été, suite aux renflouements des banques par les États, l’origine de l’endettement de ceux-ci, provoquant une restriction sans précédent des droits sociaux.

La Grèce a servi de laboratoire pour mettre en place une destruction systématique de l’ensemble des droits sociaux. Retraite, santé, enseignement, justice, aides sociales, fonction publique, espaces publics (dont les ports), tout a été bradé, privatisé ou détruit, ou les trois à la fois (on brade pour privatiser et ensuite détruire ce qui n’est pas rentable).

Le modèle grec s’est étendu à l’ensemble de l’Europe, et les politiques ont suivi les tables de la loi de leurs maîtres.

Quel est le mécanisme fondamental en jeu ?

Au-delà des aspects financiers de la crise des subprimes, il y a un enjeu idéologique, celui de l’application stricte du libéralisme, mais derrière cette idéologie, il y a le seul vrai moteur du système, la recherche de l’optimisation des profits.

Ce n’est pas par hasard que le système est passé d’une doctrine keynésienne à une doctrine que l’on pourrait appeler de Friedmannienne (de Milton Friedmann*).

En effet, jusque dans les années quatre-vingt (ou octante), le système était essentiellement basé sur le profit issu de la fabrication d’objets concrets (voitures, machines à laver, frigo, télévisions, etc.). À partir des années quatre-vingt, la structure du système a commencé à évoluer vers des produits de plus en plus immatériels, tels les logiciels, les services informatiques, etc. Ce qui donne aujourd’hui la prédominance économique des GAFAS.

Le résultat global de cette transformation est que l’économie capitaliste, qui est devenue turbocapitaliste n’a plus besoin de la cohorte d’ouvriers nécessaires pour la production massive de produits physiques. Par ailleurs, les taux de profits dégagés n’ont pas de commune mesure avec ces produits, puisque leur « fabrication » ne coûte rien (un téléchargement, voire l’utilisation en « streaming » n’est pas une fabrication. Seule la conception a un coût, réparti sur des milliards de consommateurs.

Le système n’a donc plus besoin de ces cohortes d’ouvriers, donc plus besoin de les soigner, de leur dispenser un enseignement, d’assurer leur retraite pour libérer les jeunes générations, d’assurer leur sécurité dans des quartiers où ils sont relégués, etc.

Les services de l’État peuvent donc sans souci pour la reproduction des profits, disparaître, ce qui au contraire augmente les profits en diminuant les charges pour les entreprises qui peuvent ainsi augmenter leurs dividendes.

La crise de 2008 a en ce sens constitué une aubaine pour le système qui a pu ainsi détruire les services sociaux au nom de la dette.

Mais le résultat de ces destructions a été une augmentation du mécontentement général, avec par exemple la révolte des Gilets Jaunes en France. Le gouvernement de macron** a riposté en lançant la police à fond contre les manifestants, utilisant des armes soi-disant non létales, mais avec des morts et des blessés à la clef, et par ailleurs a déjà instauré des quasi couvre feux dans les villes.

Mais ce début de dictature n’est pour l’instant qu’artisanal, créant de nouvelles contestations, qui elles-mêmes ont pour résultat l’interpellation de journalistes sur des aspects de soi-disant secret d’État. Dans sa gestion des Gilets Jaunes, le gouvernement est contesté y compris par des institutions internationales.

Comme le système n’a pas besoin de cohortes de personnes pour créer ses profits, donc de les soigner, de les enseigner, de leur rendre justice, il n’a pas besoin non plus qu’ils soient considérés comme des citoyens.

Le système n’a plus besoin de la démocratie pour se justifier.

La crise 2019 va donc permettre d’instituer un totalitarisme immatériel, de type 2.0, empêchant toute contestation du système, et enfermant la population dans une spirale sans issue entre appauvrissement, fermeture des services publics, suppression des aides sociales dont bien entendu le chômage, et suppression des droits du travail, jusqu’à la suppression des droits humains.

Pour cela, les GAFAS qui sont les principales bénéficiaires des nouvelles plus-values immatérielles seront en première ligne :

  • Surveillance générale de la population
  • Contrôle des contenus d’Internet
  • Contrôle des déplacements
  • Impossibilité d’accéder aux contenus anti-système
  • Suppression des soi-disant « fake-news » qui seront déterminées par eux-mêmes
  • Suppression de tout contenu idéologiquement incorrect
  • Interdiction de manifestations
  • Interdiction d’organisations contestataires
  • Interdiction des grèves
  • Contrôle des partis politiques
  • Etc.

 Un tel régime autoritaire, en contradiction apparente avec l’idéologie libérale, mais en réalité en parfaite adéquation, ne saurait être instauré sans une justification forte. Le terrorisme a déjà constitué une justification de la suppression de certaines libertés fondamentales. La crise 2.0 va probablement en fournir de nouvelles.

Le G7, qui va se tenir à Biarritz, pourra être l’occasion de constituer une feuille de route internationales pour l’avènement du nouveau totalitarisme.

Il faut d’ores et déjà constater que le lieu même du G7 va servir de laboratoire, comme l’a été la Grèce, à l’instauration d’un couvre feu sur toute une région avec interdiction de manifester, de circuler, ce qui donnera lieu à un chaos indescriptible sur la route des retours de vacances ; Ce chaos est prévu, mais la réaction à ce chaos volontaire sera probablement l’un des facteurs que les instigateurs du système analyseront avec parcimonie.

Par ailleurs, le thème de ce G7, l’écologie, dont ils n’ont en réalité que faire, sera peut-être un des éléments constituants pour la mise en route du nouveau totalitarisme. Il ne sera pas question de sauver la planète, mais de sauver les dividendes en utilisant le prétexte de l’écologie, comme ils ont détruit les droits sociaux en utilisant les droits sociétaux.

La perversion ultime du système est d’utiliser un prétexte en-soi valable (les droits sociétaux sont des droits à la dignité pour tous, la préservation de la planète est indispensable à notre survie collective), pour détruire simultanément des droits fondamentaux dont l’humanité a besoin, mais que l’oligarchie turbocapitaliste veut détruire.

L’erreur des anti-système est alors de confondre la cause et le symptôme, et de lutter, pour préserver les droits atteints, contre les prétextes dont se servent les oligarques, mais pas contre la cause fondamentale, qui reste la recherche à tout prix de la profitabilité maximale pour ces mêmes oligarques.

Les temps à venir vont être déterminants, et la lucidité des combats primordiale. 

 

 

 

 *Milton Friedmann, économiste libéral, entre autres grand ami de Pinochet et Thatcher.

 

** macron est sans majuscule car il est sans majesté. De plus, un macron est un petit tiret au-dessus d’une lettre utilisé dans certaines langues dont certaines anciennes. Comme ce tiret, le macron présidentiel est raide et inutile pour le français.



32 réactions


  • Désintox Désintox 11 août 2019 12:22

    Intéressant.


  • Clocel Clocel 11 août 2019 12:40

    « Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire »

    Et, faire entrer la théorie dans des tronches de zombies...

    Zombies si heureux de brandir leurs chaînes arc-en-ciel, connectés H24 sur le néant qui les nourrit...

    L’abomination qui vient.


  • Francis, agnotologue JL 11 août 2019 12:50

    Bonne analyse.

     

     Vous concluez : ’’L’erreur des anti-système est alors de confondre la cause et le symptôme, et de lutter, pour préserver les droits atteints, contre les prétextes dont se servent les oligarques, mais pas contre la cause fondamentale, qui reste la recherche à tout prix de la profitabilité maximale pour ces mêmes oligarques.’’

     

     «  Ne pas laisser le capital régner, voilà ce qu’est être de gauche. » Lordon

     

     Pourquoi la FI ne fait-elle pas de meilleur score ? Parce que les classes populaires, trahies par les socialistes se tournent désormais vers les partis de droite, et les plus extrêmes. Et cela sera vrai aussi longtemps que les médias main-stream LGBT etc.  leur feront croire que Macron est de gauche.


    • leypanou 11 août 2019 19:59

      @JL
      Pourquoi la FI ne fait-elle pas de meilleur score ? 

       : parce que certains positionnements l’ont condamnée à être éternellement dans l’opposition.

      Dans le désordre : « d’après l’ONU, en 2050, il y aura 250 millions de réfugiés climatiques qu’il faudra bien partager », « une minute de silence pour les réfugiés morts en Méditerranée », « l’Aquarius sauve des vies », demander l’état d’urgence climatique, « on n’a plus que 12 ans pour éviter la catastrophe climatique ».

      LFI n’aura pas fini de payer le positionnement sur le délire réchauffo-climatique et l’humanisme hors sol (Soros ne ferait pas pire).


    • Francis, agnotologue JL 12 août 2019 07:47

      @leypanou
       
      aussi sûr que, si elle en avait ma tante serait mon oncle, sans ce que vous lui reprochez JLM serait MLP !
       
       smiley


    • leypanou 12 août 2019 09:06

      @JL
      continuez de faire l’humaniste hors sol, si je vote encore, je ne voterai pas pour un parti qui n’a aucune chance d’arriver au pouvoir (pareil pour le PCF d’ailleurs).

      D’après vous, ne pas soutenir l’Aquarius c’est être MLP ? Ne pas délirer comme quoi on n’a plus que 12 an pour éviter la catastrophe climatique c’est être MLP ?


    • Francis, agnotologue JL 12 août 2019 09:12

      @leypanou
       
       on parle ici de la FI ou de moi ?


    • V_Parlier V_Parlier 12 août 2019 22:16

      @leypanou
      Il y a d’ailleurs des catastrophes alimentaires et environnementales qyu arriveront bien avant le dit réchauffement : https://www.agoravox.tv/actualites/environnement/article/guerre-des-dechets-fin-d-une-82304 .


  • lephénix lephénix 11 août 2019 14:36

    terrible constat clinique...

    il aurait de ne pas acheter (le « portable » et autres gadgets de destruction massive) pour que ça ne se vende pas...et qu’on ne nous le vende pas, ce monde-là, la dictature numérique, « le grand remplacement » de l’humain par des convertisseurs énergétiques et des flux d’énergie, toute cette tuyauterie-là...

    désormais nous y voilà après destruction des acquis nationaux et d’un monde d’états publics centrés sur le « citoyen » (au profit d’entreprises « globales ») emportés vers une « gouvernance » centrée sur la technologie et un guidage algorithmique qui évacuent de leur équation la valeur de la vie humaine : que faire des milliards de « surnuméraires » décrétés « sans valeur économique » ?

    puisque les vrais sujets (privatisations et prédations à outrance des biens communs, etc) ne mobilisent pas...

    merci de proposer un début de pensée de la « numérisation » du monde et de la virtualisation du réel  après Eric Sadin, Dany-Robert Dufour, etc  voire un embryon de possible contre-pouvoir à l’emprise « numérique »


    • Alain 11 août 2019 19:33

      @lephénix
      Quand tu travailles dans une petite boutique, que vois-tu ?
       Une majorité de gens complètement assujettis à la grande distribution
       Une majorité de gens totalement accros à leur portable
       Des zombies qui passent dans la rue, le nez dans leur téléphone. Ils ne voient plus rien du monde qui les entourent. Ils cherchent sur leur portable genre, le 135 de telle rue... ils ne regardent pas les numéros des portes, ils font fonctionner le gps de leur téléphone.
       Une majorité de gens qui n’ont aucune connaissance du monde qui les entoure. Ils croient qu’on est encore la France des années 50 : avec du service public, des petites boutiques, de l’air respirable sans aucune pollution et que c’est la démocratie.
       Tu vois aussi passer des pauvres gens sans cervelle qui croient que l’intelligence se mesure au bruit de leur motos, à la taille de leur voiture, au nombre de leur tatouage. Ca c’est pour les garçons... Pour les filles, je dirais que c’est plutôt à la taille de la minijupe ou du minishort. Il n’y a parfois aucune pudeur.
       Des gens qui filment ou photographie tout ou n’importe quoi et surtout n’importe quoi avec leur téléphone.

      Ceux qui ont les manettes peuvent se la couler douce, c’est pas avec une population pareille que les choses vont changer.


    • lephénix lephénix 11 août 2019 20:41

      @Alain
      c’est bien ça, le constat clinique et attristé : la masse se laisser techno-zombifier, trop peu se desintoxiquent et se désenvoûtent de cette sorcellerie des écrans...bien moins encore ont refusé depuis le début d’adhérer à cette zombification, il aurait suffi pourtant de garder les pieds sur terre, la tête sur les épaules et pas dans les écrans  et de ne pas acheter ce qui alors ne se serait pas vendu...


  • CN46400 CN46400 11 août 2019 17:46

    "Les services de l’État peuvent donc sans souci pour la reproduction des profits, disparaître, ce qui au contraire augmente les profits en diminuant les charges pour les entreprises qui peuvent ainsi augmenter leurs dividendes."

    Toutes les crises capitaliste sont motivées par une baisse du taux de profit du capital. C’est cette faiblesse qui justifie maintenant la privatisation d’un max de services étatiques ou sociétaux qui, avant, profitaient indirectement au capital mais qui, maintenant, sont vus comme pouvant, en plus, générer des profits plus directs.

     Par exemple, privatiser la collecte des impôts ne prive pas le capital de subventions (ex CICE), mais, en plus, le capital prélève des profits sur cette activité (ex écotaxe).


  • leypanou 11 août 2019 20:09

    la préservation de la planète est indispensable à notre survie collective 

     : commençons déjà à préserver la France avant de penser à préserver la planète.

    Où est-ce que çà en est des boues rouges, des algues vertes ? Cela fait combien de temps qu’on manque de médecins, que les services d’urgence sont en manque d’effectifs, etc, etc ?


    • baldis30 12 août 2019 07:21

      @leypanou

      bonjour,
      « Occupez vous des souris les montagnes accoucheront bien toutes seules ! »

      C’est l’une des façons dont Raymond Hull caractérise l’incompétence dans l’ouvrage de référence « le Principe de Peter » .

      Des médecins, ... mais il n’y a qu’à traverser la rue pour en trouver ....  smiley
      Des urgences médicales ... ils peuvent attendre et s’il ne peuvent pas attendre qu’on les envoie directement à la morgue .....  smiley
      Des algues vertes... de quoi vous plaignez-vous ... ? ramassez les  ! mettez-les dans un composteur .... on vous offre gratuitement la couleur verte sans supplément et vous râlez ... N’avez-vous pas honte ?  :->
      Des boues rouges ? Mélangez les avec des algues vertes et vous aurez une belle couleur « brou de noix » sans être obligé de chaparder les noix chez votre voisin... !

      Et pour les déchets de plastique en mer je gouvernement prévoit à l’usage exclusif des bateaux, pécheurs, plaisanciers, baigneurs, etc., ..... l’installation de poubelles flottantes signalant par internet leur taux de remplissage pour être vidées en cas de besoin. C’est beau le progrès.

      Et pendant ce temps-là les algues des Sargasses migrent dans l’Atlantique en formant des chaînes de plusieurs centaines de kilomètres au-delà de l’embouchure de l’Amazone ... 


  • Le421... Refuznik !! Le421 12 août 2019 08:52

    Un exemple tout con !!

    J’ai cessé mon activité d’entreprise et me suis mis à la retraite... Complètement.

    Résultat, mes revenus ont baissé. Nettement. Mes dépenses aussi, cela va de soi.

    Je me retrouve à ne plus payer d’impôts sur le revenu. Foncier ou TH, ça va, merci !!

    Or, il me semble que depuis le 1er Janvier 2019, on est passé avec le PAS en fiscalité directe.

    Donc, je ne devrais pas payer d’impôts !!

    Or, caisse que je m’aperçois-je ? Hein !!

    Ben, j’ai des prélèvements sur mes différentes retraites au titre de l’IRPP !!

    Par contre, je peux vous dire que pour trouver les détails de ces versements, il ne faut pas être né de la dernière clé USB !! Bravo les artistes !!

    Et je suis persuadé (voire mersuadé ou toute la famille suadé...) que plein de gens informatico-déficients se font royalement arnaquer car dans l’impossibilité de retrouver des traces de ces irrégularités.

    Là, je parle des impôts, mais avec la dématérialisation des services, c’est embrouille garantie à tous les rayons.

    Tiens, une question.

    Vous êtes retraité ?

    Connaissez-vous votre « numéro de retraité » dans les organismes ? (un différent par organisme versant les prestations retraite)...


    • leypanou 12 août 2019 09:13

      @Le421
      Je me retrouve à ne plus payer d’impôts sur le revenu 

       : un ancien technicien de l’armée qui ne paie pas d’impôts sur le revenu ? Il y a quelque chose qui n’est pas claire là.


    • Aristide Aristide 12 août 2019 14:02

      @exol

      Si on peut accuser l’administration fiscale de quelque chose, ce n’est surement pas de la qualité de son site, un ou deux clics et vous avez votre taux de prélèvement. 

      C’est pas facile aussi ....


    • Aristide Aristide 12 août 2019 14:05

      @leypanou

      Il n’a « travaillé » que 45 ans, et pis travailler à l’armée, c’est un oxymore !


    • Le421... Refuznik !! Le421 12 août 2019 18:43

      @leypanou
      Il est bien connu que tous les militaires en retraite touchent 3.000€/mois.
      Dans les contes et légendes du français de base...


    • Le421... Refuznik !! Le421 12 août 2019 18:44

      @exol
      Effectivement, à y bien réfléchir, en lisant votre commentaire, il n’y a pas que l’exemple...


    • Philippe Stephan Philippe Stephan 13 août 2019 16:39

      @Aristide
      travailler à l’armée, c’est un oxymore !

      je ne l’ai vu nul part cette vanne,une création perso ?
      très bien je la note,merci. smiley


  • yapadekkoaqba yapadekkoaqba 12 août 2019 09:57

    Il y a quand même moyen de riposter mais c’est difficile pour les endettés : ne plus prendre les autoroutes payantes, ne plus fréquenter les quartier où il n’y a que des parkings payants, rendre sa carte bancaire et payer tout en espèces, éviter les crédits, pratiquer le troc, réduire l’utilisation de la voiture, voter systématiquement contre, cuisiner et ne plus acheter de plats industriels, etc...


  • gerard JOURDAIN 12 août 2019 10:36

    et nombreux de ces commentaires qui oublient juste une chose :

    apprendre à compter.

    nous avons un gâteau : le crédit.+++++

    certains estiment que la part de gâteau est mal réparti.

    Mais, notre crédit ,SURVIE avec du crédit !

    et on veut garder chacun les avantages acquis ; voir répartir différemment les parts.

    Mais, il y a sur la planète, 7,5 milliard d’habitants, des gens qui se satisfassent bien de leur sort... ;sans vivre à crédit comme l’Europe et les Etats unis....

    nous devons apprendre à compter et répartir les parts du « vrai crédit. »

    attention quand même aux entreprises qui estimeront que produire en France coûte trop cher.


  • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 12 août 2019 11:43

    Je remercie les commentateurs, qu’ils soient d’accord ou non. De la discussion crée l’avancée des idées.

    J’ajouterais ici un élément qui me semble important : il faut toujours, losqu’une mesure est prônée par le système, analyser quel intérêt a ce système à prôner cette mesure.

    En ce qui concerne les mesures sur les impôts (suppression de l’ISF extension de la CSG, CICE, etc.), ou les restrictions des services publics, ou l’augmentation de l’âge de la retraite, la privatisation des services publics, c’est évident et immédiat, cela crée dès la prise de mesure une amélioration de l’optimisation des profits. Bien entendu, ces mesures crée dans le même temps un appauvrissement de la population et sont à combattre.

    D’autres mesures sont moins évidentes, par exemple l’extension des droits sociétaux (dont le mariage pour tous). Ils servent à créer un contre-feu en parallèle des mesures précédentes (mariage pour tous en parallèle des lois El Khomri) et par l’opposition qu’elles créent dans une partie de la population détournent des vraies mesures. ce sont des pièges qui permettent de rallier une certaine gauche libérale et divisent les contestataires du système. Ce sont des pièges, qui en soi n’ont pas à être particulièrement combattus, voire peuvent engendrer de vrais progrès, mais créent de la confusion dans les combats politiques.

    D’autres, qui sont réellement nécessaires, mais sont détournées de leur objet. Je pense plus particulièrement à l’écologie. Il est indéniable que nous sommes en train de détruire l’environnement. Le « nous » est bien le système capitaliste dans sa quête du profit. Il peut donc paraître contradictoire que ce même système dénonce les effets que lui-même produit. La contradiction est apparente. Le même gouvernement peut nous obliger à trier nos déchets, nous interdire de rouler avec des voitures de pauvre, car polluantes, et autoriser les pesticides, la chasse à outrance, et la construction immobilière n’importe où, n’importe comment, y compris des zones transformées (comme en région parisienne) en camp de consumérisme. Le système est incapable de gérer correctement l’environnement, encore moins de respecter la nature qui pour lui n’est qu’une source de profit (comme la population d’ailleurs). Le piège est alors double : nier la réalité de la problématique, ou accepter les conséquences désastreuses de leurs semi-mesures contre la population elle-même.

    À terme, c’est bien le système lui-même qui doit être mis en cause. Je ne vois aucun parti politique en état de créer une telle dynamique. Encore moins les syndicats. En ce sens, le GJ sont une esquisse de réponse


    • leypanou 12 août 2019 12:02

      @Jean-Paul Foscarvel
      je suis à 100% sur la même ligne que vous, surtout sur " Je ne vois aucun parti politique en état de créer une telle dynamique

      ".

      Mais, pour mobiliser les gens, il faut qu’ils soient conscients que quelque chose les touche directement ou par vraie conviction idéologique pour qu’ils daignent à agir : les gens par exemple trouvent normal qu’une banque en faillite peut se renflouer avec les dépôts des épargnants au delà de 100 000€ ; comme çà ne touche pas tout le monde, pas de réaction alors que c’est du vol tout simplement.


    • baldis30 12 août 2019 14:23

      @leypanou
      bonjour,
       tout à fait sur la même ligne !


  • paulau 12 août 2019 12:22

    Liberté sur le Net. Il faut se servir de : https://fr.wikipedia.org/wiki/Rutube


  • Julot_Fr 12 août 2019 13:35

    1. comme en grece, le systeme n’impose ses regles que parce que plus de la moitie de la population est collabo = achetee = rentiere d’etat (petit parasites : fonctionnaire, retraites, employes de multinationales) 2. La tyranie arrive par la fausse bonne idee de lutte contre le changement climatique, voir https://www.zerohedge.com/news/2019-08-11/misanthropic-bankers-behind-green-new-deal


  • Par delà les mots Par delà les mots 13 août 2019 06:30

    J’ai regardé cet article avec joie, car c’est ce que je pense.Par précaution, j’ai lu vos articles précédents même remarque.

    Avec des articles courts, concis, vous abordez l’ensemble des problématiques de notre société, l’historique de notre dérive démocratique, les indices démontrant, étayant, la justesse de vos propos. Vous n’avez pas un discours partisan, mais basé sur une analyse critique, une observation de ce que nous pouvons tous scruter en ouvrant notre esprit à une démarche intellectuelle de réflexion.

    La constatation certes fait froid dans le dos pour notre avenir, mais elle est réelle !

    Les problèmes sociaux et environnementaux ne sont pas isolés comme dans beaucoup d’analyses partisanes...car ils sont biens liés. Vous avez parfaitement compris que nous sommes passés dans une autre époque qui nous demande une autre démarche de compréhension et d’action.


  • nono le simplet 13 août 2019 07:39

    le féodalisme a disparu dès lors qu’il ne représentait plus qu’un privilège ... le capitalisme disparaîtra pour les mêmes raisons ... mais quand ? ...


    • Philippe Stephan Philippe Stephan 13 août 2019 16:56

      @nono le simplet
      le capitalisme disparaîtra pour les mêmes raisons ... mais quand ? ..

      je dirait qu’il est en train de sombrer ,mais comme ceux qui se noie,il s’agrippe désintéressement à ce qui l’entoure et entraine les autres au fond .,ceux qui le contourne (réseau diverse ,alternatif (amap ,nddl, tout les CO. bidule etc) essai d’échapper aux mains hideuses,infectieuses, de ses dinosaures en voie d’extinction.  smiley


  • BA 14 août 2019 09:33

    Mercredi 14 août 2019 :


    Le PIB allemand se contracte de 0,1 % au deuxième trimestre, faisant craindre une récession.


    Ce chiffre marque un coup de froid après le rebond de 0,4 % du PIB au premier trimestre. L’industrie allemande, très exportatrice, est dans le rouge. Une récession est possible pour 2019.


    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/14/le-pib-allemand-se-contracte-de-0-1-au-deuxieme-trimestre-conformement-aux-attentes_5499271_3234.html


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