lundi 7 août 2006 - par Guillaume St-Hilaire

Cuba, Castro et un argument

La maladie de Fidel fait la une dans près de tous les pays du monde. Les gens crient ! Le monde s’exprime...

Bon, je dois me rendre à l’évidence : je ne peux plus continuer à écrire des romans dans la section « répondre à l’article » ! C’est donc pour cette raison que j’ai décidé d’écrire moi-même un article sur un sujet très présent dans le monde médiatique : la maladie de Fidel.

J’avoue être calé au sujet de Cuba et de son chef d’état. Depuis l’an passé, ayant eu une copine cubaine (Ah ! L’amour ! Ça fait faire des choses terribles !), je me suis rendu à Cuba deux fois et j’ai lu énormément sur le sujet. Des écrits politiques aux récits de voyage sur l’île, je crois être passé partout, ou à peu près ! On pourrait même me qualifier de « cubanophile » ! Bref, tout cela pour dire que j’y ai découvert une patrie merveilleuse ! Par contre, je suis un peu désolé de voir qu’en ces derniers temps, on construit et surtout, on détruit l’histoire et la politique de l’île sans fondements. Il ne s’agit pas d’être un pur fidelista ou d’être un extrémiste de droite, mais il s’agit de savoir pourquoi on l’est, et pourquoi on aime ou on déteste Fidel. Et de ce côté là, je suis habitué aux gens qui parlent sans fondement, car au Québec, il y a les séparatistes et les fédéralistes qui disent n’importe quoi aussi ! Ainsi, je me permettrai de laisser mon opinion ici afin que suite à l’article, je l’espère, les gens débattront intelligemment du sujet.

Fidel cède les pouvoirs à Raúl, c’est la cohue ! Pardonnez-moi si j’appelle le président Fidel et le vice-président Raúl, mais c’est une réalité, à Cuba, on les appelle ainsi et non MM. Castro. C’est aussi un fait que l’on ne l’appelle pas Líder Maximó parce qu’à Cuba, on sait que la vraie forme, c’est Líder Maximó de la révolucíon. Alors c’est ça, Raúl prend les rênes, le monde entier s’agite, c’est la fin de Fidel et le début d’une ère de démocratie. Ah oui ? Quelle démocratie ? Celle où la masse populaire se fait adroitement contrôler par un président corrompu qui vendrait les intérêts de son pays à un quelconque magnat du pétrole ? Je sais que tous les pays capitalistes ne fonctionnent pas de cette façon, et c’est tant mieux ! Ainsi, je ne peux qu’espérer que si Cuba régresse, ce sera bien fait. Mais j’ai peine à croire que le régime « démocratique » américain, celui qui influencera directement une transition, s’il y en a une, ne fera pas en sorte de ramener Cuba au stade de colonie. Effectivement, lorsque l’on lit le rapport de la Commission pour une Cuba libre, on se rend compte qu’ils prévoient d’éliminer toute intervention de l’Etat, et de remettre tout au secteur privé ! Ce sera triste de voir des enfants, dont les parents gagneront un salaire se situant autour de quelques sous de l’heure dans un monde où tout coûte très cher ne pas pouvoir se faire soigner, faute de moyen ! Ou encore de les voir rôder, avec une instruction mineure, car l’école coûtera trop cher pour la majorité de la population. Les Cubains seront libres....libres de quoi ? De mourir dans la rue alors qu’avec Fidel, ils étaient logés, nourris et éduqués ?

Après une discussion dans l’arrière-cour de la maison d’une vieille dame cubaine, j’ai compris pourquoi on admirait tant Fidel sur l’île. Et oui ! On admire Fidel ! Quand on sort des lieux touristiques, véritables attrape-nigauds, on découvre un peuple fier, révolutionnaire, qui aime Cuba et qui, le plus important, est resté humain. Pas d’influence sombre américaine, rien, seulement des personnes qui donneraient leur vie pour aider un passant. Le pueblo cubano a été protégé par leur chien de garde, Fidel, de tout anéantissement personnel relevant de la recherche sauvage du capital dans les pays dits démocratiques. Bien sûr qu’à Cuba, on ne voit pas de voitures à 1 million de dollars ou de villa tout en marbre, mais il ne faut pas oublier que depuis toujours, Cuba est un pays de l’Amérique latine...En connaissez-vous beaucoup de pays d’Amérique latine très riches ? Prenez le temps d’y penser...Haïti, République dominicaine, Colombie...dans tous ces pays, le niveau de vie est bien moins élevé !

Et puis Fidel ? Que dire de ses actes ? Il n’a pas toujours été parfait, personne ne l’est. Et il a admis qu’il avait commis des erreurs. Qui peut lui en vouloir ? Le Premier ministre canadien qui a avoué son appui à Israël ? Moi ? Vous ? Je prendrais bien encore quelques centaines de pages pour vous en parler, mais les articles ne doivent pas être trop longs. Prenez seulement le temps de vous informer avant de détruire la révolution et ses acquis. Et pour les autres, prenez aussi le temps de vous instruire avant de dire que Cuba est une merveille de ce monde !



139 réactions


  • malaparte (---.---.190.44) 7 août 2006 11:09

    La vie est dans la nuance et cet article est bon. Ceux qui comme moi - un type du tiers-monde - ne sont pas pris par la propagande des médias du monde dit libre savent ce que la démocratie américaine veut dire : massacres et mises à sac. Cuba est un pays qui a tenu face à une si grande puissance et à ses énormes moyens, cela n’est pas imputable à la seule force des services de sécurité. Mais bien entendu, Cuba n’est pas exempte de reproches en matière de libertés. Mais je sais qu’elle est plus irréprochable que les Etats-unis dont le système de droit s’arrête au Rio Grande.


  • El Ché (---.---.149.182) 7 août 2006 11:09

    Asi Va la revolucion


  • Quentien (---.---.49.193) 7 août 2006 11:47

    « Raúl prend les rênes, le monde entier s’agite... »

    Moi, je crois surtout que c’est le côté coelacanthe, fossile vivant, de Castro qui fait événement. Sauf erreur, c’est le plus vieux produit de la guerre froide encore en activité. Alors, forcément, ce sont des souvenirs qui remontent à la surface...


    • Quentien (---.---.49.193) 7 août 2006 11:48

      Le fossile et le marteau... Comment avait-il pu m’échapper au premier ras bord ?


  • Jean Delors (---.---.101.53) 7 août 2006 11:49
      « Prenez seulement le temps de vous informer avant de détruire la révolution et ses acquis. Et pour les autres, prenez aussi le temps de vous instruire avant de dire que Cuba est une merveille de ce monde ! »

    Depuis quand les (vos) expériences personnelles valent démonstration ??? Et pourquoi vouloir détruire la révolution et ses « acquis » (prostitution, marché noir, corruption de la classe dirigeante, boat people, exécution d’aspirants boat people...). Elle s’effondrera d’elle-même sous le poids ses propres contradictions comme les pays de l’ex bloc de l’Est et les Castros ne seront qu’une parenthèse pathétique dans l’histoire du pays.

    Le romantisme survit mal à la réalité.


    • Yarma22 (---.---.148.111) 7 août 2006 21:35

      « prostitution, marché noir, corruption de la classe dirigeante, boat people, exécution d’aspirants boat people... »

      A part ce qui concerne les boat people, et d’autre choses que tu n’as pas mentionné ici, notre monde n’a pas vraiment de leçons à donner à Cuba. Chacun ses tares et nous sommes loin d’en être exempts, car la liste est longue des méfaits de nos « démocraties » (quelle affligeante mascarade bien souvent !) et de notre libéralisme à outrance.

      Essaie un peu de changer ta façon de voir les choses, tu comprendras malaparte pour qui « Ceux qui comme [lui] - un type du tiers-monde - ne sont pas pris par la propagande des médias du monde dit libre savent ce que la démocratie américaine veut dire : massacres et mises à sac ».

      Tout n’est pas à jeter dans la politique cubaine, loin de là ; pour preuve les conditions de vie des gens, qui, comme l’explique Guillaume, risquent de pâtir sérieusement d’une politique plus libérale. Et ils suffit de considérer le comportement des gens : là-bas ce n’est pas chacun sa merde (pardonnez-moi l’expression).

      Il ne faut pas voir tout noir ou tout blanc. Il y a des trucs impardonnables dans ce qu’il se passait, et se passe toujours, à Cuba, mais je me demande lequel du Cubain ou de l’Américain a le plus de raisons d’être fier.

      Signé un Français pas non plus toujours très fier de son pays...

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    • (---.---.63.247) 9 août 2006 00:21

      Je vois ce que vous apellez la « réalité »

      ah, elle est belle la réalité !


  • x (---.---.173.157) 7 août 2006 11:53

    Très bon article. N’oublions pas aussi que Fidel contrairement à Bush, lui il sait comment protéger son peuple quand il y a des ouragans.


    • simplet simplet 7 août 2006 11:58

      moua ha ha.. bien vu !!

      en même temps pour Bush la nouvelle Orléans n’a rien à voir avec la vision de son pays alors de la à les protèger... pas assez de Stetson et de petro-dollars par la bas...


  • simplet simplet 7 août 2006 11:55

    cuba a ses bons et ses mauvais cotés et vous les relatez bien, ils font bloc face aux USA ce qui me semble être une bonne chose, le pays semble proposer une entame de réponse au libéralisme et tout celà est parti d’une bonne intention de fidel et du che...

    Le principal soucis est que le vieux fidel est maintenant total à la rue, qu’il a oublié ses principes révolutionnaires et se limite à placer ses gendres potes frangins et autres disciples aux postes clés de l’état...

    la c’est moins bien car seul lui et sa chtite caravane s’enrichit et supprime des tas de libertés et de ressources à son peuple obligé de magouiller pour survivre...

    ce genre de régime n’est possible que si le leader, à un moment, prend un peu de recul et dégage son cul tout mou du fauteuil de présidente pour ne pas abuser de son pouvoir... et c’est la que le bas blaisse...les dictateurs n’aiment pas rendre leur joujou... en même temps des présidents élus bien comme il faut se débrouille pour s’en fouttre plein les poches le temps de leur mandat...

    Cuba ne doit juste pas devenir une sucursale des USA ou plutôt l’arrière boutique du libéralisme US...

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  • Jean Delors (---.---.101.53) 7 août 2006 12:06

    cuba a ses bons et ses mauvais cotés et vous les relatez bien, ils font bloc face aux USA .

    C’est normal que les cubains font bloc face au capitalisme suceur de sang de travailleurs. Ceux qui ne le font pas ont droit à un séjour au frais. Une belle unanimité à la communiste quoi.

    Blague à Havane :
    — Touriste : « Vous gagnez bien votre vie ? »
    — Chauffeur : « Je n’ai pas à me plaindre »
    — Touriste : « Vous mangez bien ? »
    — Chauffeur : « Je n’ai pas à me plaindre »
    — Touriste : « Vous êtes content du gouvernement ? »
    — Chauffeur : « Mais puisque je vous dis que je ne peux pas me plaindre ! »


  • arrakeen (---.---.141.2) 7 août 2006 12:06

    Je répondrais comme « malaparte » : « La vie est dans la nuance et cet article est bon ».

    Je pense qu’il ne faut pas « ouvrir » Cuba à un Capitalisme touristique dévorant à l’américaine, Cuba ne doit pas devenir une tutelle US... On a pu voir ce que pouvait rendre un basculement immédiat d’un système communiste à un système capitaliste, l’ex URSS n’est plus que le fantôme d’elle même, le fossé s’est encore plus creusé, d’un côté les nouveaux riches proches d’une mafia quelconque, de l’autre les anciens pauvres beaucoup plus pauvres qu’avant. Que serait Cuba dans cette situation ? Les nouveaux riches sont déjà là, ils sont étrangers et ont installé leurs complexes touristiques, les pauvres sont le peuple, qui n’est que pauvre matériellement, mais qui est riche en personnalité et d’une fierté inouïe !!! que deviendront-ils si ont leur enlève cette énorme richesse ???

    Cuba n’est pas Fidel, et Fidel n’est pas Cuba... Mais il faudra trouver une solution (un nouveau leader de la revolution ?), une solution aussi forte que lui pour résister aux assauts d’une amérique dévastatrice...


  • spoggiali (---.---.170.163) 7 août 2006 12:23

    Après re-lecture de cet article, je n’y vois vraiment aucun intérêt. J’adore le ton employé qui vise à dire que Mr connaît tout et que donc il a raison ; si c’est le cas faut aller postuler pour remplacer Fidel ! Je suis navré de voir que des articles aussi vides de contenu parviennent au premier plan sur le net. Bravo vous êtes très fort et inteligent, Mr. La prochaine fois ecrivez vos coup de gueule sur un papier et puis jetez le...


    • Guillaume St-Hilaire (---.---.149.52) 7 août 2006 14:37

      Merci de votre commentaire constructif ! Ah !Ah !ah ! Sans rancune ! Si l’intelligence vous effrait, vous seriez peut-être mieux de rester dans la presse « libre » qui fera tout en son possible pour ne pas choqué vos convictions profondes ! Guillaume


  • pémailloux (---.---.200.128) 7 août 2006 12:29

    Bravo pour cet article, que je trouve très juste. nous avons voyagé en vélo couché pendant 5 semaines à Cuba cet hiver. Nous n’avons pas manqué de contacts avec ce peuple attachant, curieux et ouvert.

    Vous trouverez récits, photos et impréssions sur mon site :http://pemailloux.free.fr/


  • Baloo (---.---.181.227) 7 août 2006 13:08

    Entre anti américanisme et aveuglement pro castriste, mon coeur balance... Soyons sérieux deux secondes et celui qui a passé plus de quinze jours à Cuba en dehors des sites touristiques connait toutes les contradictions du régime qui sévit depuis près d’un demi siècle. Qui n’a pas mis les pieds dans un hôpital cubain ne peut vanter les vertus du système de santé (je ne parle pas des établissements réservés aux étrangers et où l’autochtone ne peut se faire soigner à aucun prix). Oui le taux de mortalité post-natal est l’un des plus faibles du monde. Mais demandez aux mères cubaines comment elles peuvent soigner leurs enfants ! Où se procurent-elles le moindre médicament ? Certainement pas dans les pharmacies locales où les boites d’aspirine se disputent les étagères désespérément vides. Oui la population possède un énorme niveau d’instruction mais demandez aux étudiants quand et comment ils ont choisi leurs cursus ! Les ouragans ? Il est toujours curieux de constater localement le nombre d’enterrements en regard du nombre de victimes officielles. Cuba est un régime communiste matiné d’inconséquence et d’opportunisme, et pour ceux qui comme moi sont tombés amoureux, de La Havane, du peuple cubain, attachant, intelligent et roi su système D, ce régime est un désastre total. Et pourtant, personne ne veut voir le retour à la situation d’avant la Révolution. Personne ne veut voir une amérique à la Bush prendre le contrôle plus ou moins direct de la transition. Cette transition qui fait peur, comme l’inconnu fait toujours peur. Souhaitons seulement que tout ce qui caractérise le pays et son peuple sera préservé des errements habituels de la modernisation à outrance que beaucoup voudront imposer le plus vite possible.

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    • activista (---.---.252.52) 7 août 2006 17:23

      Quels autres pays du tiers monde avez-vous visité ?

      Lequel de ces pays citeriez vous comme exemple pour démontrer l’« echec » Cubain ?


  • gregor (---.---.156.31) 7 août 2006 13:16

    Cet article à le merite de soulever quelques problematiques de fond : Que sont devenus Saint-Domingue, Haïti en effet ? Deux des pays les plus MISERABLES du monde. C’est sûr, les touristes ne s’y confrontent pas à cette misere. De là à dire que c’est mieux...

    Fidel represente ce que la propagande imperialiste americaine recrie. Mais elle est où la liberté que les liberaux clament : Elle est dans les mouvements de capitaux, dans la corruption des elites, le pillage des pays ’faibles’, etc... Pas dans la rue, pas chez moi, pas dans ma vie.

    Personne aux US ne semble savoir que les Cubains sont largement plus instruits que les americains (les etudes superieures y sont gratuites), alors qu’aux US, en Israel, il faut aller faire la guerre pour pouvoir esperer etudier apres, quand on est pauvre. Ce n’est qu’un exemple. Quand aux membres de la famille placés au gouvernement, on a la meme en France, et en fait, dans la plupart des pays ’democratiques’. ’on voit la paille dans l’oeil du voisin et pas la poutre dans le sien’

    Que serait Cuba sans Fidel ? C’etait une republique bananiere avant lui. Comme SaintDomingue. Au fait, les gens meurent-ils du Sida à Cuba, comme en Haïti, ou 80% de la population est seropo ?. Il y a Cuba des medecins et des hopitaux accessibles à tous.

    Quand au cul mou de Fidel (pour simplet) : lui, au moins, ses discours, il les faits en direct, debout, et durant 6 à 12h, et les ecrit seul, contrairement à Chirac, Bush, etc,qui ne savent meme pas ce qu’ils racontent et ne peuvent pas faire bonne figure plus de 10 minutes, tant ils sont loin de leur image....

    Non, pour moi, ces ’democrates’ regurgiteurs de propagande feraient mieux de louer un cerveau, histoire de faire le point sur leurs prejugés teintés d’ignorance. Ce que vous appelez liberté n’est pas la LIBERTÉ, ce que vous appelez démocratie n’en est pas non plus, et ainsi de suite. La propagande néoLiberale utilise certains mots à contre-sens, c’est une strategie concerté et reflechie.

    (Si il faut faire court, alors voilà...)

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    • simplet simplet 7 août 2006 13:54

      il les écrit tellement bien qu’en ce moment qd qqn proclame un discours écrit ( et encore qui en est sur... ) par fidel les gens doivent se lever pour applaudir..ouaiiiiiii c chouette ... il est cool fidel...

      ya un gros décalage entre ces discours et la politique totalitaire qu’il mène ds le pays...les gens n’ont même pa le droit de parler aux touristes sans se faire emmerder par la police cubaine, ya qd même un malaise qq part...

      il use et abuse de ses privilèges l’ami fidel, et son chti frèrot raul vient de bombarder son gendre ( hasard ??? ) au minstre du tourisme qui est la ressource N°1 du pays...

      qu’on se comprenne bien, je n’ai rien contre une idéologie communiste, mais faudrait pas non plus raconter que les gens ne manquent de rien à cuba parce que là forcemment on se fout de leur gueule...

      ils ont une richesse humaine, malheureusement çà s’arrête là vu qu’a coté ils n’ont jamais assez de ticket de rationnement pour manger correctement


  • Thomas (---.---.153.54) 7 août 2006 13:19

    bon article


  • Stephane Klein (---.---.113.119) 7 août 2006 13:23

    Mouaip, bien sur que tout n’est pas blanc ni noir.

    Seulement en ce moment, les Cubains se nourrissent avec des tickets de rationnement, faudrait voire a pas l’oublier.

    Bien sur Cuba etait sous la coupe des US, le bordel des Etat-Unis, une republique bananiere sans avenir, sans fierte, bien sur il y a un frange americaine qui aimerait bien que ca redevienne le cas.

    Il n’empeche que le regime communiste n’en peut plus de ses contradiction et de ses rigidites et ce sont les Cubains qui en souffrent, en terme alimentaire comme en terme social.

    Oui j’ai aussi ete a Cuba, plusieurs fois, je suis aussi cubanophile et je souhaite que le regime communiste s’ecroule en douceur pour garder le bon : l’education, la structuration de la societe, la fierte nationale et abandonner le mauvais : la repression policiere et l’autarcie economique.

    Car ne nous trompons pas de mal : si Cuba subit aujourd’hui ce sous-developpement c’est du a l’inaccessibilite de l’economie aux entreprises etrangeres et a la corruption - bref, au regime - plutot qu’au blocus yankee qui n’empeche aucune entreprise etrangere a commercer avec Cuba pour peu qu’elle n’aie aucun interet aux USA.

    Vamos bien !

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    • Gnole (---.---.192.187) 7 août 2006 16:25

      Ce ne serait pas non plus de la faute au blocus économique unilatéral des USA (blocus illégal et dénonçé par je ne sait combien de résolutions à l’ONU).

      Je ne suis pas castriste, cet homme est un dictateur et devrait finir ses jours en prison, mais sans le blocus américain, l’économie cubaine serait sans doute plus florissante. Et il est vrai que contrairement à énormément de pays de la région, Cuba à des infrastructures, un système de santé et d’éducation au niveau des pays occidentaux.


  • SilenT BoB SilenT BoB 7 août 2006 13:36

    Je vois qu’une fois de plus on pense que les USQ et Bush sont liberaux, bon soit, c’est une erreur majeure mais bon...

    Cuba ne doit pas devenir une petite ile sous tutelle des USA, trop de changements, trop different, il faut un atterissage en douceur et une politique moins ferme mais CONCENTIE par tous.

    C’est aux cubains de faire leur revolution en se demarquant du communisme et en ne laissant pas les ricains debarquer sur leur cheval dore car la ce sera la fin, mais si un homme est capable d’ouvrir un peu le pays au fur a mesure le relever et pratiquer un politque intelligente au fur et mesure alors l’Ile sera un vrai paradis pour ses occupants.


    • faxtronic (---.---.127.45) 7 août 2006 16:52

      Salut Cést peut etre une erreur semantique mais il faut faire avec. Ainsi a chaque fois que tu te presentes comme liberals il faut que tu sot conscient que tu te decrit comme neo-conservateur, ce qui est faux. Donc ne dis pas que tu es liberal, dit autre chose, sinon les gens ne peuvent te comprendre. Car les mots ne sont rien.


  • (---.---.224.225) 7 août 2006 13:56

    Pour un etudiant en philisophie votre article est particulièrement navrant. Défendre un tel regime reléve soit de la stupidité soit de l’aveuglement mais à 17 ans c’est excusable.


  • M (---.---.13.5) 7 août 2006 14:28

    Je ne connais pas Cuba, mais ayant une petite amie issue aussi d’un pays communiste, je pense que la transition doit se faire dans la douceur et doit venir des cubains eux - mêmes et non d’une nation étrangère qui souhaite instaurée la soit - disant démocratie, où la seule valeur et l’argent et qui de fait se trouve être une dictature financière, comme l’ensemble du monde à l’heure actuelle ; puisque la loi est faite par les entreprises et les intérêts privés et non les politiques ou en tout cas pas complétement. Bien sûr, je sais que le communisme dans son application apporte énormement de problème à un pays, mais de l’autre côté la soit - disant démocratie n’est qu’une façade. Bref, je pense que l’idéal serait que Cuba s’ouvre aux mondes en douceur en instaurant la pluralité politique et en maintenant certains acquis comme la santé, l’éducation. Peut - être que je me trompe, mais je n’ai pas la prétention de donner le meilleur avis, puisque je ne connais Cuba qu’à travers les médias. Voila donc mon humble avis sur la question. Peut - être que cette vision est utopique, mais bon c’est la mienne ( pas forcément la meilleure ).


  • pedrolito (---.---.148.68) 7 août 2006 14:44

    Même si la vie est dans la nuance, ma jeunesse et ma connaissance historique me pousse à réagir. Ton article est je pense sincère, mais n’importe qu’elle personne qui suit l’actualité et le passé historique de cuba peut le critiquer.Il est indéniable que cuba est une dictature avec tout ce que cela comporte, rationnement,répression et absence d’opposition, loi d’incarcération préventive,commissariat de police à tous les coins de rue que l’on nomme les services de défense de la révolution et qui vise à empécher les cubains de s’enrichir,éxécution sommaire des personnes qui aide à l’éxils.... Eh oui la réalité de cuba est telle qu’aujourdhui nul ne doit l’ignorer ou la soutenir.Si pour toi les cubains sont fier et admire fidel, crois moi c’est que tu n’a pas rencontré les bons.Chaque jour des millers de personne tentent de s’exiler de cuba vers les états-unis qui acceuillent 30000 cubains par an (CF la civilisation américaine PUF 2004).Les cubains ne mangent pas à leur faim, ne peuvent pas critiquer le pouvoir en place qu’il soit médecin paysan ou commercant.Vraiment je ne pense pas que dans la position dans laquelle nous nous trouvons ,nous ayons le droit de chercher une légitimité qu’elle qu’elle soit à ce qui se passe à cuba,simplement par respect pour ceux qui souffre à l’heure qu’il est. Cuba en 2006 n’est qu’une simple copie des dictatures communistes de l’époque stalinienne en europe de l’est. Certes la chute brutale de castro provoquerait une instabilité des institutions cubaines mais à cuba nous ne sommes plus à une révolution prés.En espérant que les VAMOS BIEN !! de fidel se transforme un jour par une réalité économique digne de ce nom pour cuba, je vous laisse méditer sur un sujet qui devrait tous nous faire réagir.

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  • (---.---.161.182) 7 août 2006 14:48

    Cher Rédacteur > Votre approche de la question vous appartient mais elle est « réductrice ». Un indigeste mélange « subjectif » de geo-politique, idéologisme et... Faiblesses sentimentales ! Ce n’est pas ainsi qu’on analyse un événement capital pour l’avenir d’un pays ! Mais bon... Si vous aviez « titré » votre article « Pour et contre le tout et son inverse » nous aurions mieux compris la démarche. Etudiant en « Philo » ? Dès-lors... 0/20 pour ce bel effort !


  • M (---.---.13.5) 7 août 2006 14:57

    Juste une précision, je « sais bien » qu’elles sont les horreurs du communisme appliqué puisque mon amie m’en a parler. Je pense juste que le peuple cubain seul est à même de décidé pour lui et je ne crois pas en l’ingérence. Voila tout.


  • Guillaume St-Hilaire (---.---.138.97) 7 août 2006 15:24

    Tout d’abord, merci à tous pour les commentaires laissés. Positifs ou négatifs, c’est pas si important, tant que ça permet à l’individu d’évoluer dans la vie ! Et juste une précision : je ne suis pas étudiant en philosophie ! Je le serai, dans quelques années, mais je n’ai que 17 ans et il me reste encore au moins 2 ans d’école pré-universitaire plus, peut-être, d’autres études universitaire avant d’entrer en philo...

    Il y en a un qui m’a accusé de sentimentalisme envers Castro et son régime. Par contre, à ce sujet, je pourrais vous dire que le régime castriste m’a donné un coup difficile et donc, si j’agissais seulement comme le « type » nord-américain individualiste, je détesterais le régime castriste a n’en mourir. Effectivement, à cause d’un des côtés négatifs du castrisme, j’ai perdu une personne incroyable. mon ancienne copine cubaine, vous ne pouvez même pas vous imaginez comment parfaite elle était ! Mais bref, c’est une autre histoire ! Mais je me suis toujours dit que ce qui faisait d’un être quelqu’un d’humain,c’était de pouvoir penser à la collectivité avant l’individu. Bref, j’essai seulement de faire un pas de plus vers l’homme nouveau de Guevara.

    Je n’ai jamais parlé de régime parfais et de vouloir imposé mon opinion au sujet du castrisme. À vrai dire, le but principal de l’article, même s’il a dérapé un peu vers un analyse du régime, c’était de faire en sorte de passer un message. Et ce message, c’était que, pour argumenter, il faut connaître ce dont on parle ! Et pas de crier : Castro est un humaniste ! Ou bien : Castro est un tyran ! sans pouvoir appuyer son affirmation sur quelque chose de solide. Je vous dirais que je connais des personnes pour qui Castro est un tyran, et je les respecte, même si cet opinion est très contraire à la mienne, parce que ce sont des gens très argumentées. Et eux aussi me respectent, parce que je ne parle jamais sans m’avoir informé auparavant ! Guillaume St-Hilaire

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  • rodrigue (---.---.56.242) 7 août 2006 16:01

    Bon article qui nous sort du déferlement de propagande soit disant anti castro, de fait contre l’esprit d’indépendance et de résistance du peuple cubain aux volontés hégémoniques et agressives des DIRIGEANTS américains.

    Vous ne trouvez pas bizarre la place que prend la maladie de Fidel Castro, non pas dans les médias cubains mais dans la presse internationale pour un pays somme toute pas très grand du point de vue de l’effectif de sa population et de sa surface ?

    Signe sans doute que contrairement à ceux qui mettent en avant l’archaisme du régime, ce qui se passe là-bas est tout à fait d’actualité et d’importance !

    Pour ceux qui veulent se documenter sur Cuba avec un autre regard que la condamnation brutale voici quelques références d’articles :

    http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=3961

    http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=3065&var_recherche=cuba

    http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=3634&var_recherche=cuba

    et quelques autres sur le même site

    Bonne lecture :)

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  • lolo (---.---.22.149) 7 août 2006 16:15

    Il faut rectifier certaines choses presentes dans ces commentaires et dans cet article. Deja, si tu as lu des bouquins sur Cuba alors puisent des infos dedans avant de faire de tes experiences perso des verites. J’aurais enormement de choses a dire mais je vais me limiter a quelques reflexions... Il ne faut pas que l’antiamericanisme justifie une dictature telle que celle de Castro.De meme l’antiamericanisme ne peut se reduire a un antibushisme ! Rire de la faucille et du marteau quand on sait le nombre de victimes qu on fait les goulags c’est la meme chose que de rire de la croix gamée. L’antiaméricanisme ne jsutifie en rien les pressions que Castro fait vivre a son peuple. Et si Castro survit face a l embargo la population elle le ressent. Le tourisme est gere par l’armée et la population n en recoit rien. Bref tant de choses presentent dans des livres... Il faut faire attention a ce qu on dit attention a s informer et a ne pas meler des problemes distincts les uns des autres


    • lolo (---.---.22.149) 7 août 2006 16:25

      Ah oui juste un dernier truc les intentions du che et de Castro ne sont pas les meme !!! Guevara a critiqué Castro apres que celui ci ait pris le pouvoir !! Attention a s informer avant d’ecrire


    • activista (---.---.252.52) 7 août 2006 17:25

      C’est d’ailleurs pour cela que le Che fut lui même ministre du gouvernement Cubain, retourne pleurer dans ta chambre...


    • DM (---.---.255.213) 7 août 2006 17:26

      Les bouquins, justement, ne valent pas l’expérience personnelle. Il ne faut pas laisser d’autres penser à notre place. Le point de vue équilibré est généralement le meilleur, et cet article à le mérite de ne pas être dans la mouvance des mass-médias. En lisant les commentaires nous voyons 3 types d’avis :
      - les pros qui ne voient que les bons cotés
      - ceux qui sont contre qui ne voient que les mauvais cotés
      - les objectifs qui ont un avis bien plus équilibré et ne sont pas trop influencés par le politiquement correct.


    • Guillaume St-Hilaire (---.---.138.97) 7 août 2006 17:28

      Je vous renvois l’appareil ! Il faut s’informer avant d’écrire ! Castro et Che ont très longtemps marché du même pas...Mais Che, lui, voyait la révolution en « Amérique majuscule » et pas seulement à Cuba. Voilà la plus grande différence qu’il y ait eu entre les deux. Il y en a d’autre,mais on parle de Che et Fidel, et pas d’une seule personne !

      Guillaume St-Hilaire


  • Guilhem (---.---.231.160) 7 août 2006 16:20

    Disons que la pauvreté est très répandue à Cuba, mais dans les pays ‘démocratiques’ de la région la misère est très répandue.

    Il faut aussi se souvenir de ce qu’était Cuba avant Castro, un territoire américain, mais dont les habitants n’étaient pas des citoyens américains (comme Porto Rico), des bordels et des Casinos (disons que cela ressemblait beaucoup aux villes de la frontière mexicaine aujourd’hui).


  • F.Bon 1er secrétaire de l’U.S.D (---.---.236.89) 7 août 2006 16:22

    Bonjour, cet article est tout simplement génial mais certains commentaires sont navrants. Il y en a qui croient tout ce que les médias dominants repetent sans arret (castro serait un dictateur sanglant...etc) mais permettez moi de vous dire que la plupart des médias sont sous la coupe de grands groupes d’armements et que leur principal client c’est : les états unis ! Alors informez vous vraiment avant de dire n’importe quoi !


    • celestin (---.---.248.129) 7 août 2006 18:29

      Ben voyons. Les boat people aussi c’est de l’information manipulee.

      Combien de cubains vivent en Floride ? Bien sur, c’est comme le mur de Berlin : on l’avait construit pour empecher l’exode Ouest-Est. Ca c’est sur...

      Lors de la chute de l’URSS, on s’est apercu que meme le plus anti-communiste des anti-communistes etait en dessous de la realite. Tintin chez les soviets etait finalement assez proche de la realite.

      Ok, c’est dur a accepter mais la realite ne ment pas.


    • activista (---.---.252.52) 7 août 2006 20:10

      Rappelle-nous le nombre quotidien d’êtres humains qui tentent de rallier l’europe sur des embarcations de fortune au péril de leur vie ?


  • MARUKO (---.---.162.137) 7 août 2006 17:34

    Partant du fait qu’aucun pays dans le monde n’a reellement appliqué la democratie ou les droits de l’Homme ( et trouvez moi un exemple valable et credible svp , je considère Cuba aussi dangereux et peu frequentable que le USA ou l’Union Europpenne. Alors ça ne sert à rien de porter tel ou tel jugement sur tel pays alors que notre propre pays fait bien pire ! car dans ce cas je peux evoquer les USA, car beaucoup d’anti castriste soutiennent les USA et tout ça. Mais dois-je vous rappeller que les USA sont le seul pays a avoir utiliser une bombe atomique sur un autre pays ? ils sont pratiquement le pays qui pollue le plus la Terre et qui n’a toujours pas ratifier le protocole de Kyoto, ils sont le seul pays a exercer le terrorisme d’Etat ( et le plus sur Cuba ) alors qu’ils sont contre le terrorisme ... je m’arrête là sinon on va croire que je suis contre les USA ce qui est FAUX puisque j’aime ce pays et ce peuple, simplement et une derniere fois, je pense qu’il faut arrêter de qualifier arbitrairement tel pays ou tel pays de dictature ou d’Etat voyous si notre pays presente les mêmes caracteristiques.

    Je le redis, on a beau vivre dans des pays pseudo democratiques, c’est pas pour autant que la democratie reigne et encore moins les droits de l’Homme. exemple : Castro empeche son peuple d’elire quelqu’un d’autre que lui ? aux USA on en vient à la fraude et à la tricherie pour elire l’homme qu’on veut elire. Et ça peu de gens le savent.

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    • Guillaume St-Hilaire (---.---.138.97) 7 août 2006 17:45

      Commentaire très très contructif...Merci ! Vous avez superbement apporté les nuances à faire ! Effectivement, les USA ou plutot la CIA, véritable état dans un état, finance des groupes terroristes et les entraîne...Quel honte pour un pays qui part en « croisade » contre le terrorisme ! Guillaume St-Hilaire


  • Jean Delors (---.---.101.127) 7 août 2006 17:50

    Pour défendre le régime de Cuba, on nous cite Le Grand Soir, ces mêmes groupuscules gauchistes qui ont défendu bec et ongle le paradis radieux des travailleurs du bloc soviétique avant son implosion qui n’est pas si ancienne.

    Comment peut-on balayer ainsi d’un revers de main les notions de bien et de mal sous le prétexte fallacieux du relativisme ? Mes concitoyens, dans leur aveuglement idéologique, ont-ils perdu la tête et toute compassion pour le peuple cubain ?

    A croire que dans notre patrie de la liberté, nous ne croyons plus à aucune valeur. Je suis atterré. Sale journée !


    • CAMBRONNE (---.---.106.146) 7 août 2006 18:30

      Jean Delors

      Merci , je croyais être le seul à m’énerver . J’adhère à 100% à vos propos . La bétise a ses limites . Il y a chez nos amis gauchistes de tout poil une propension à ne critiquer que les dictatures de droite et d’avoir un oeil humide pour les autres .

      Quand on a été Maoiste comme beaucoup de jeunes français qui ont vieilli il reste quelquechose . Sinistre .

      Pour avoir vécu en Pologne communiste , du temps de notre brave général Jaruzelwski ça ne me fait pas rire .

      Il est facile de se donner des postures d’avant garde quand en fait on est dans le wagon de queue .

      Vive le progrés radieux et l’électricité .


  • CAMBRONNE (---.---.106.146) 7 août 2006 18:18

    JE N’ARRIVE TOUJOURS PAS A CROIRE CE QUE JE VIENS DE LIRE

    Moi qui croyais que Danièle Mitterand était le dernier fossile qui faisait de Cuba un petit paradis des peuples !

    Hé bien non , je me suis trompé . Merci Monsieur Saint Hilaire . Le mieux c’est que vous avez trouvé un fan club .

    Ce genre de discours on l’entend en Allemagne de l’Est ou les anciens de la STASI, c’est à dire les trois quarts de la population regrettent le bon temps du communisme ou il n’y avait pas de chomage , des crêches pour tous etc... on manquait de liberté ? pas grave . La liberté pourquoi faire .

    Pour en rester là car votre article m’a mis particulièrement en colère ( Né soixante dix ans plus tot vous auriez été faire un reportage à Moscou aprés le décés du petit père des peuples ( Joseph Staline pour mémoire) et vous n’auriez entendu que des louanges dans un pays ou la médecine et l’instruction étaient aussi gratuites .

    Evidemment vous n’auriez pas pu rencontrer les gens du goulag . Il en existe aussi à Cuba. Vous ne les avez pas rencontré , pas plus que les liquidés politiques ( physiquement , j’entends ) .

    Vous cherchez un pays d’Amérique latine avec niveau de vie élevé. Sans parler du Brésil et de l’Argentine qui se situent a un niveau trés convenable , vous avez le Chili .

    Le chili qui a connu une dictature sans pitié a réussi à éviter le communisme que lui offrait Allende et peut être considéré de nos jours comme un pays selon nos critères européens .Il y a une vrai démocratie au Chili .

    Enfin vous avez pu flatter l’anti américanisme latent chez nos concitoyens qui ne demandent que ça . Un petit coup de complot de la CIA , des grands trusts etc

    Là où je suis d’accord avec vous c’est qu’il faudrait éviter que Cuba ne devienne que le bronze cul et le luna park des USA . Notez qu’il est celui del’europe déja depuis pas mal d’années .

    Vive la liberté quand même .

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    • celestin (---.---.248.129) 7 août 2006 18:30

      Excellent commentaire.


    • Romain Baudry (---.---.192.206) 8 août 2006 03:06

      Euh... je suis le premier à critiquer les inconditionnels du communisme « pur » et les anti-américains primaires, mais il faudrait voir à ne pas pousser mamie dans les orties. Si l’expérience communiste d’Allende n’est pas allée très loin, c’est parce qu’elle a été interrompue par le coup d’Etat de Pinochet et remplacée par une dictature sanglante. Je ne crois pas qu’il y ait vraiment lieu de s’en réjouir !


    • clairette (---.---.226.27) 9 août 2006 13:30

      à Romain,

      Vous avez eu la même réaction que moi ! Je ne crois pas que M. Pinochet ait « avantageusement » remplacé M. Allende, si ce n’est au profit des exploiteurs de mines de cuivre, ou autres richesses à détrousser, au détriment du peuple chilien dont on a « déploré » quelques milliers d’opposants citoyens civils fâcheusement et lâchement exécutés par l’armée, si mes souvenirs sont exacts ?


  • (---.---.59.170) 7 août 2006 18:34

    Je suis sur que dés qu’ils le pourront, les cubains feront comme tous les gens des pays de l’est, et jéterons le socialisme et sa clique par dessus bord.

    Au chiotte le dictateur castro !


  • Clairette (---.---.120.10) 7 août 2006 19:19

    Bravo Guillaume, pour votre article intelligent, et sur le fond et la forme... J’ai longuement visité Cuba lors du 20è anniversaire de la révolution, donc en 1979, et ensuite j’ai voyagé à Haïti. Et j’ai toujours suivi le plus possible (bien que de loin) l’évolution de ces deux pays. Je préfèrerais vivre à Cuba malgré les imperfections plutôt qu’à Haïti (Je précise que je ne suis pas communiste) !


    • Guillaume St-Hilaire (---.---.138.97) 7 août 2006 19:36

      Merci ! À vrai dire, même si vous seriez communiste, y a t-il une honte ? Staline a sali le communisme, j’en convient. Mais à la base, le communisme, c’est le chemin vers un monde qui brillerait plus que celui d’aujourd’hui ! Seulement, l’application qu’on en fait, fait parfois hésité sur cette notion !Aucun régime n’est parfait...ni celui que je défend...Même si je préfererais mille fois le socialisme cubain au capitalisme porto ricain !

      Guillaume St-Hilaire


    • CAMBRONNE (---.---.106.146) 8 août 2006 13:21

      CLAIRETTE

      Votre comparaison entre Haiti et Cuba est tellement ringarde que cela ne vaut pas la peine d’en parler .

      Il faut choisir entre la peste et le Choléra .

      Pour moi c’est ni l’un ni l’autre .


    • clairette (---.---.226.27) 9 août 2006 13:40

      A Cambronne, oui je suis ringarde ? pourquoi pas si c’est vous qui le dites, vous avez sans doute raison, puisque j’ai pu discerner en lisant certaines de vos interventions que vous pensiez détenir la vérité en touts choses ! La vie doit être plus agréable pour vous, c’est tellement rassurant de s’imaginer détenir le meilleur jugement sur toutes choses ! Oui je suis « ringarde » car j’essaie ce comprendre le monde qui m’entoure ! Et j’essaie de comprendre les raisons de chacun à défendre son opinion avant de porter un jugement définitif ! Et il m’arrive, en écoutant les autres, de modifier ma façon de voir initiale ! J’avoue que depuis le temps que j’essaie de comprendre avec tolérance, je suis un peu fatiguée de la tête et je vous envie dans vos splendides certitudes. Sans rancune, Votre ringarde préférée !


  • titouaz (---.---.146.250) 7 août 2006 19:32

    Je commencerai comme « M » dans le même contexte :« ayant une petite amie issue aussi d’un pays (ex)communiste, je pense que la transition doit se faire dans la douceur... » On ne fera pas Castro Vs Tito ( l’imbrication nationalo-économico-réligieuse de l’ex Yougoslavie n’étant pas de mise à Cuba), mais la chappe d’un système communiste qui se relache à toujours des effets à hauts risques potentiels ; et dans tous les sens. cf l’URSS of course !

    Pas obligatoirement vers la guerre, mais l’effondrement des étais d’un modèle économique très éloigné d’une économie de marché ouverte ( appelée liberale par ceux qui la dirige)dans le contexte actuel, est un facteur élevé de popérisation augmentée pour les cubains. Sauf pour une nouvelle nomenklatura qui sera aux postes clés et creusera le fossé.(Elle doit s’y préparer activement, avec toute les mafias potentielles).

    Car il y a des richesses à Cuba. Et un soutien des pays influent du marché me semble salutaire et indispensable à un rebond positif pour l’île. Et ce n’est pas uniquement une affaire de Ricains.

    Donc l’article de notre ami Guillaume est effectivement plus que réducteur même s’il s’en défend. Il est dans l’affectif et en sortie de piste depuis un moment mais aura eu le mérite de donner le « la ». Soutenu par Gregor qui s’assoit sur un côté de la balance en même temps que sur l’esprit d’analyse. L’information ça se recoupe, ça s’analyse, ça se médite, et ça se regurgite à l’aune de l’objectivité relative. Suggérons-lui de devenir cubain et de se faire soigner à l’hopital... Je ne parle pas celui qui applaudit sur un Cuba idéalisé en croyant savoir ce que ces yeux lui ont montrés !

    Depuis quand faut-il avoir visité un pays pour le connaître ou lu les livres sur un sujet pour le connaître ? Mélanger chaleur et humanité de l’habitant avec réalité socio-économique... on en voit d’autres atteints du même syndrome sur d’autres sujets...

    Je rejoins les réflexions de Jean Delors et de Baloo qui font sens : si les Cubanos sont les rois du système D, il n’y a pas de résultat sans cause !!!

    Sur ce, je vais aller me chercher une petite blonde ( qui ici pullulent sur les rayonnages de nos suprmarchés ) et je reviendrais vers vos proses éclectiques un poquito mas tarde !

    Hasta la proxima...

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    • Guillaume St-Hilaire (---.---.138.97) 7 août 2006 19:50

      À vrai dire, pour presque reprendre la même formule...j’ai une ex-copine d’un pays communiste ! Bref, lors de mes séjours à Cuba, j’ai eu la chance d’aborder beaucoup de sujets avec eux. Dont la médecine que vous me suggérez de goûter. Je n’ais pas eu la « chance » de tomber malade à Cuba, je l’avoue. Mais ma belle-famille, vous ne pouvez pas savoir comment elle était surprise quand je leur ai parlé des heures et des heures d’attente pour se faire soigner alors que là-bas, c’est très court. Puis ils m’ont parlé de la qualité des soins...Étrange non ? Bon, ils ne sont pas équipés en médication : la plupart des médicaments venant des USA, on ne peut faire autrement. Et mon ancienne copine, c’était une athlète très performante. Elle a droit a l’hébergement, les soins de santé, l’école, un endroit et des entraîneurs très performants. Et lorsqu’elle quitte le pays pour les compétitions internationales, tout lui est fourni. Aux mêmes rythme, ma soeur, qui est très performante elle aussi,dans le même sport, ne peut pas participer à tous les événements parce que ça coute près de 10 000 dollars canadien un année dans ce sport. Et il ne faudrait par parlé de la sécurité civile à Cuba...L’année passée, lors de la saison des ouragans, il y a eu 3 morts. un accident d’auto dans une zone à peine touché. Aux États-Unis, combien avons-nous laissé crever ? Étrange, surtout quand on sait que c’est surtout des personnes d’éthnicité différente !

      Essayez donc de faire lever les embargos commercials sur Cuba (demandez au grand « President of the Free World »)et après, on verra comment se passerait les choses sur l’île socialiste.

      Guillaume St-Hilaire

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    • Jean Delors (---.---.101.127) 7 août 2006 23:30
        Guillaume St-Hilaire a écrit : « Essayez donc de faire lever les embargos commercials sur Cuba (demandez au grand « President of the Free World »)et après, on verra comment se passerait les choses sur l’île socialiste. »

      Il y a un embargo américain tel qu’en 2004, Cuba a importé pour 400 million $ de produit agricole américain et est le 3e importateur de riz américain. Et après, c’est vous qui, pour vous valoriser à bon compte, accusez les autres de subir la désinformation néo-libérale ! On aurait tout entendu (soupirs...).


    • Guillaume St-Hilaire (---.---.147.22) 8 août 2006 00:27

      Ouai...Et depuis ces dernières années, Cuba a enregistré une hausse de leur économie aussi ! Imaginez s’ils levaient totalement l’embargo, on pourrait en rejaser ! Guillaume St-Hilaire


    • M (---.---.13.5) 8 août 2006 11:29

      Juste une précision, ma petite amie est d’un pays qui est toujours communiste. Elle en porte toujours la nationalité d’ailleurs.


    • M (---.---.13.5) 8 août 2006 11:31

      Juste une précision, ma petite amie est d’un pays qui est toujours communiste et elle en a la nationalité d’ailleurs.


  • Rocla (---.---.86.155) 7 août 2006 20:23

    Cet article vaut par l’ authenticité et le sens de la nuance de son auteur,quels que soient les différents points de vues.Bravo,Monsieur.

    Rocla


  • (---.---.255.141) 7 août 2006 20:31

    plus de 10 ans d’études sur Cuba comme sociologue, pas en touriste mais dans les cités ouvrières, les raffineries sucrières,les travailleurs du port, mais aussi des enquêtes sur la vie religieuse, une lecture attentive de nombreux textes, des débats à l’Assemblée du pouvoir populaire, je peux aujourd’hui dire que je suis parfaitement d’accord avec ce que dit ce jeune homme. Cuba c’est comme l’affaire dreyfus, on découvre l’énormité de l’injustice qui est faite à cette île, et on se lance dans la bataille... Danielle Bleitrach co-auteur de « Cuba est une île » avec Viktor Dedaj. 2004 et Les Etats-nis DE MAL EMPIRE, ces leçons de résistance qui nous viennent du Sud.Aden 2005


  • phiconvers (---.---.172.60) 7 août 2006 20:36

    NON, cet article n’est pas équilibré. Il est un plaidoyer pour Fidel et je ne peux y souscrire. Certes, tout n’est pas à rejeter dans cette phase de l’histoire cubaine et, en comparant la situation de Cuba à celle de la plupart de ses voisins, on ne peut accuser Fidel d’être le seul facteur de la pauvreté dans cette île. Cela ne l’exonère pas de ses nombreuses fautes, en matière économique d’abord ( cf l’exemple agricole sur http://francelatine.over-blog.com/article-2783002.html ) mais aussi en matière institutionnelle, avec un totalitarisme hors d’âge et de propos dans la Caraïbe et une féroce répression de toute dissidence qui ne s’est jamais interrompue. N’oublions enfin pas tous les coups de pute de l’artiste vis-à-vis de l’Occident, dont mon pays fait partie, comme l’auteur de l’article. Et notamment son soutien aux indépendantistes antillais... On pourrait poursuivre si cela intéresse quelqu’un. Bien sûr, Fidel est un maître du XXe siècle et restera longtemps un sujet d’étude. Il est génial et coupable.


    • phiconvers (---.---.161.35) 9 août 2006 19:35

      Voilà un article équilibré et documenté.

      mercredi 9 aout 2006, 9h52 Cuba - Crépuscule de Fidel Castro : analyse de réactions significatives Par Christian GALLOY, analyste politique

      LA HAVANE / MADRID (LatinReporters.com) - Pas de messie charismatique de rechange et dans le cas, incertain, de l’ouverture d’une transition démocratique, respect de la souveraineté des Cubains vivant dans l’île. Cette double probabilité découle de réactions à la cession « temporaire » du pouvoir annoncée le 31 juillet par une proclamation attribuée à Fidel Castro, invisible et hospitalisé.

      Même le président des Etats-Unis, George W. Bush, tempère son radicalisme et celui des exilés cubains de Miami en attribuant en priorité aux Cubains de l’intérieur le droit de décider de l’avenir de leur pays.

      « Nous voulons que ce soit clair : si Cuba a la possibilité de se transformer en une société distincte de la situation tyrannique actuelle, cela ne peut correspondre qu’à la décision des Cubains... Lorsque les Cubains auront décidé de leur forme de gouvernement, alors les Cubano-Américains pourront montrer leur intérêt et réclamer leurs propriétés » déclarait le 7 août le président Bush dans son ranch de Crawford (Texas). Auparavant, la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, avait estimé « rocambolesque l’idée d’une invasion de Cuba par les Etats-Unis ».

      Hypocrisie après d’autres déclarations polémiques ? Peut-être. Mais peut-être aussi lueur de raison d’inspiration... divine. Dimanche 6 août, l’archevêque de La Havane, Mgr Jaime Ortega , avertissait que l’Eglise cubaine « ne soutiendra jamais ni même n’acceptera tant soit peu une quelconque intervention étrangère ». Le prélat venait de célébrer une messe « pour que Dieu accompagne le président Fidel Castro dans sa maladie et qu’il éclaire ceux qui ont provisoirement reçu les responsabilités du gouvernement ».

      La fin de cette dernière phrase ressemble à un appel au changement pacifique à Cuba, conformément au discours modéré tenu par un dissident dont la taille morale ne cesse de s’amplifier, Oswaldo Paya, dirigeant du Mouvement chrétien de libération.

      Si dans la Pologne des années 1980 l’alliance entre le pape Jean-Paul II et le syndicat Solidarnosc de Lech Walesa ouvrit dans le rideau de fer une fissure bientôt fatale à l’empire soviétique, Oswaldo Paya et l’Eglise cubaine pourraient, ensemble, influer de façon décisive sur l’avenir de Cuba.

      25.404 signataires du projet de démocratisation d’Oswaldo Paya

      Oswaldo Paya n’est pas syndicaliste dans une île où d’ailleurs le droit de grève n’existe pas, mais au moins 25.000 Cubains l’accompagnent, sans cacher leur nom, ce qui est extraordinaire sous un régime à parti unique communiste.

      A deux reprises, en 2002 et 2003, Oswaldo Paya a remis au Parlement cubain une pétition avalisée au total par 25.404 signataires réclamant des réformes qui déboucheraient sur des élections libres, selon un processus baptisé Projet Varela (du nom d’un prêtre qui s’illustra au 19e siècle dans la lutte pour l’indépendance de Cuba). La Constitution cubaine admet en principe le référendum d’initiative populaire lorsqu’il est proposé par plus de 10.000 citoyens, mais les pétitions déposées par Oswaldo Paya ont été ignorées par le pouvoir castriste.

      Oswaldo Paya fut épargné par la répression de mars et avril 2003 contre 75 journalistes, écrivains, défenseurs des droits de l’homme et opposants, condamnés à des peines comprises entre 6 et 28 ans de prison. La plupart appartiennent au Mouvement chrétien de libération. Cette clémence non sollicitée, Oswaldo Paya la doit à son auréole internationale. Le 23 octobre 2002, le Parlement européen lui décernait le Prix Sakharov des droits de l’homme et de la liberté de pensée.

      Au cours de ces huit derniers jours marqués par l’effacement de Fidel Castro, Oswaldo Paya a notamment déclaré que « les Etats-Unis doivent prendre conscience que le rôle de protagoniste dans le changement [à Cuba] ne leur correspond pas... Ils doivent attendre que le peuple de Cuba sollicite l’aide qu’il estime nécessaire ». Oswaldo Paya croit qu’en « ce moment, le message doit être de tranquillité et de non intervention. Ces jours-ci sont importants et graves pour Cuba. Le plus important est que règne la paix, car le danger de répression [gouvernementale] existe et une répression provoquerait la confrontation et un processus dont personne ne sait comment il se terminerait ».

      Quant au régime castriste, sa réaction la plus significative à l’incapacité actuelle de Fidel Castro est sans doute la republication intensive, dans les médias officiels (les seuls autorisés), du discours prononcé le 14 juin 2006 par le ministre des Forces armées révolutionnaires, Raul Castro, frère du lider maximo et principal héritier « temporaire », aux côtés de six autres personnalités du gouvernement et du Parti communiste de Cuba (PCC), des fonctions que Fidel Castro a déléguées pour la première fois en 47 ans de pouvoir.

      La phrase essentielle de ce discours, imprimée en lettres capitales dans le quotidien Granma, organe du comité central du PCC, affirme que « seul le parti communiste, en tant qu’institution regroupant l’avant-garde révolutionnaire et garantie sûre de l’unité des Cubains de tous temps, peut être le digne héritier de la confiance déposée par le peuple dans son avenir ». Cette voie de succession institutionnelle fut ratifiée le 1er juillet par le Ve Plénum du Comité central du PCC. Même les castristes ne misent donc pas sur un nouveau messie providentiel.

      Suffit-il aujourd’hui qu’une dictature soit antiaméricaine pour que des démocrates présumés l’applaudissent ?

      Parmi d’autres réactions, celle de la Commission européenne, souhaitant que « le président Fidel Castro et la démocratie cubaine aient un rétablissement rapide », est aussi courte qu’équilibrée.

      L’équilibre est par contre absent d’une pétition signée par 400 personnalités -dont huit prix Nobel- ou acteurs de la vie culturelle et sociale de 35 pays. Intitulée « La souveraineté de Cuba doit être respectée », la pétition évoque à juste titre le précédent inquiétant de l’invasion de l’Irak pour redouter les risques d’une agression américaine contre Cuba, mais elle oublie totalement de tendre la main au pluralisme sur l’île.

      Parmi ceux de ces 400 signataires qui avaient alors l’âge de raison, combien ont-ils condamné l’invasion soviétique de la Tchécoslovaquie (1968), l’invasion soviétique encore de l’Afghanistan (1979) ou le massacre d’étudiants chinois sur la place Tiananmen (1989), trois agressions massives et meurtrières contre les droits de l’homme justifiées à l’époque par Fidel Castro ? Suffit-il aujourd’hui qu’une dictature soit antiaméricaine pour que des démocrates présumés l’applaudissent ?

      Enfin, pour renvoyer l’habituelle tarte à la crème jetée à la figure de ceux qui doutent du castrisme, à savoir le niveau de l’éducation et de la médecine toutes deux gratuites à Cuba, disons que vivre avec la bonne santé plus que suffisante pour crier « Viva la Revolucion ! » et avoir été alphabétisé pour n’avoir ensuite accès qu’à une culture et des médias officiels, pareil cocktail ne garantit pas nécessairement l’ivresse du bonheur.

      Hasard ou non, Cuba détient le record de suicides en Amérique latine, comme l’indiquent un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé couvrant les années 1963 à 1996 et un autre de l’Organisation panaméricaine de la santé pour la période 2000-2005. Au cours de ces cinq années, en moyenne 18,1 suicides annuels pour 100.000 habitants ont été enregistrés à Cuba, loin devant les 15,9 du second, l’Uruguay, et à des années-lumière du taux de suicide de pays pourtant aussi peu privilégiés que le Pérou (2,3) et le Guatemala (1,9).

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    • phiconvers (---.---.161.35) 9 août 2006 19:36

      mercredi 9 aout 2006, 9h52 Cuba - Crépuscule de Fidel Castro : analyse de réactions significatives Par Christian GALLOY, analyste politique

      LA HAVANE / MADRID (LatinReporters.com) - Pas de messie charismatique de rechange et dans le cas, incertain, de l’ouverture d’une transition démocratique, respect de la souveraineté des Cubains vivant dans l’île. Cette double probabilité découle de réactions à la cession « temporaire » du pouvoir annoncée le 31 juillet par une proclamation attribuée à Fidel Castro, invisible et hospitalisé.

      Même le président des Etats-Unis, George W. Bush, tempère son radicalisme et celui des exilés cubains de Miami en attribuant en priorité aux Cubains de l’intérieur le droit de décider de l’avenir de leur pays.

      « Nous voulons que ce soit clair : si Cuba a la possibilité de se transformer en une société distincte de la situation tyrannique actuelle, cela ne peut correspondre qu’à la décision des Cubains... Lorsque les Cubains auront décidé de leur forme de gouvernement, alors les Cubano-Américains pourront montrer leur intérêt et réclamer leurs propriétés » déclarait le 7 août le président Bush dans son ranch de Crawford (Texas). Auparavant, la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, avait estimé « rocambolesque l’idée d’une invasion de Cuba par les Etats-Unis ».

      Hypocrisie après d’autres déclarations polémiques ? Peut-être. Mais peut-être aussi lueur de raison d’inspiration... divine. Dimanche 6 août, l’archevêque de La Havane, Mgr Jaime Ortega , avertissait que l’Eglise cubaine « ne soutiendra jamais ni même n’acceptera tant soit peu une quelconque intervention étrangère ». Le prélat venait de célébrer une messe « pour que Dieu accompagne le président Fidel Castro dans sa maladie et qu’il éclaire ceux qui ont provisoirement reçu les responsabilités du gouvernement ».

      La fin de cette dernière phrase ressemble à un appel au changement pacifique à Cuba, conformément au discours modéré tenu par un dissident dont la taille morale ne cesse de s’amplifier, Oswaldo Paya, dirigeant du Mouvement chrétien de libération.

      Si dans la Pologne des années 1980 l’alliance entre le pape Jean-Paul II et le syndicat Solidarnosc de Lech Walesa ouvrit dans le rideau de fer une fissure bientôt fatale à l’empire soviétique, Oswaldo Paya et l’Eglise cubaine pourraient, ensemble, influer de façon décisive sur l’avenir de Cuba.

      25.404 signataires du projet de démocratisation d’Oswaldo Paya

      Oswaldo Paya n’est pas syndicaliste dans une île où d’ailleurs le droit de grève n’existe pas, mais au moins 25.000 Cubains l’accompagnent, sans cacher leur nom, ce qui est extraordinaire sous un régime à parti unique communiste.

      A deux reprises, en 2002 et 2003, Oswaldo Paya a remis au Parlement cubain une pétition avalisée au total par 25.404 signataires réclamant des réformes qui déboucheraient sur des élections libres, selon un processus baptisé Projet Varela (du nom d’un prêtre qui s’illustra au 19e siècle dans la lutte pour l’indépendance de Cuba). La Constitution cubaine admet en principe le référendum d’initiative populaire lorsqu’il est proposé par plus de 10.000 citoyens, mais les pétitions déposées par Oswaldo Paya ont été ignorées par le pouvoir castriste.

      Oswaldo Paya fut épargné par la répression de mars et avril 2003 contre 75 journalistes, écrivains, défenseurs des droits de l’homme et opposants, condamnés à des peines comprises entre 6 et 28 ans de prison. La plupart appartiennent au Mouvement chrétien de libération. Cette clémence non sollicitée, Oswaldo Paya la doit à son auréole internationale. Le 23 octobre 2002, le Parlement européen lui décernait le Prix Sakharov des droits de l’homme et de la liberté de pensée.

      Au cours de ces huit derniers jours marqués par l’effacement de Fidel Castro, Oswaldo Paya a notamment déclaré que « les Etats-Unis doivent prendre conscience que le rôle de protagoniste dans le changement [à Cuba] ne leur correspond pas... Ils doivent attendre que le peuple de Cuba sollicite l’aide qu’il estime nécessaire ». Oswaldo Paya croit qu’en « ce moment, le message doit être de tranquillité et de non intervention. Ces jours-ci sont importants et graves pour Cuba. Le plus important est que règne la paix, car le danger de répression [gouvernementale] existe et une répression provoquerait la confrontation et un processus dont personne ne sait comment il se terminerait ».

      Quant au régime castriste, sa réaction la plus significative à l’incapacité actuelle de Fidel Castro est sans doute la republication intensive, dans les médias officiels (les seuls autorisés), du discours prononcé le 14 juin 2006 par le ministre des Forces armées révolutionnaires, Raul Castro, frère du lider maximo et principal héritier « temporaire », aux côtés de six autres personnalités du gouvernement et du Parti communiste de Cuba (PCC), des fonctions que Fidel Castro a déléguées pour la première fois en 47 ans de pouvoir.

      La phrase essentielle de ce discours, imprimée en lettres capitales dans le quotidien Granma, organe du comité central du PCC, affirme que « seul le parti communiste, en tant qu’institution regroupant l’avant-garde révolutionnaire et garantie sûre de l’unité des Cubains de tous temps, peut être le digne héritier de la confiance déposée par le peuple dans son avenir ». Cette voie de succession institutionnelle fut ratifiée le 1er juillet par le Ve Plénum du Comité central du PCC. Même les castristes ne misent donc pas sur un nouveau messie providentiel.

      Suffit-il aujourd’hui qu’une dictature soit antiaméricaine pour que des démocrates présumés l’applaudissent ?

      Parmi d’autres réactions, celle de la Commission européenne, souhaitant que « le président Fidel Castro et la démocratie cubaine aient un rétablissement rapide », est aussi courte qu’équilibrée.

      L’équilibre est par contre absent d’une pétition signée par 400 personnalités -dont huit prix Nobel- ou acteurs de la vie culturelle et sociale de 35 pays. Intitulée « La souveraineté de Cuba doit être respectée », la pétition évoque à juste titre le précédent inquiétant de l’invasion de l’Irak pour redouter les risques d’une agression américaine contre Cuba, mais elle oublie totalement de tendre la main au pluralisme sur l’île.

      Parmi ceux de ces 400 signataires qui avaient alors l’âge de raison, combien ont-ils condamné l’invasion soviétique de la Tchécoslovaquie (1968), l’invasion soviétique encore de l’Afghanistan (1979) ou le massacre d’étudiants chinois sur la place Tiananmen (1989), trois agressions massives et meurtrières contre les droits de l’homme justifiées à l’époque par Fidel Castro ? Suffit-il aujourd’hui qu’une dictature soit antiaméricaine pour que des démocrates présumés l’applaudissent ?

      Enfin, pour renvoyer l’habituelle tarte à la crème jetée à la figure de ceux qui doutent du castrisme, à savoir le niveau de l’éducation et de la médecine toutes deux gratuites à Cuba, disons que vivre avec la bonne santé plus que suffisante pour crier « Viva la Revolucion ! » et avoir été alphabétisé pour n’avoir ensuite accès qu’à une culture et des médias officiels, pareil cocktail ne garantit pas nécessairement l’ivresse du bonheur.

      Hasard ou non, Cuba détient le record de suicides en Amérique latine, comme l’indiquent un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé couvrant les années 1963 à 1996 et un autre de l’Organisation panaméricaine de la santé pour la période 2000-2005. Au cours de ces cinq années, en moyenne 18,1 suicides annuels pour 100.000 habitants ont été enregistrés à Cuba, loin devant les 15,9 du second, l’Uruguay, et à des années-lumière du taux de suicide de pays pourtant aussi peu privilégiés que le Pérou (2,3) et le Guatemala (1,9).

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    • phiconvers (---.---.205.141) 9 août 2006 22:05

      Au jeune Guillaume, qui doit encore un peu mûrir, à lire son article et ses commentaires, avant de se prononcer sur des sujets graves (et qu’il ne me réponde pas qu’il a été à Cuba : moi aussi !!!)

      Un extrait d’un article de Latin Reporters :

      mercredi 9 aout 2006, 9h52 Cuba - Crépuscule de Fidel Castro : analyse de réactions significatives Par Christian GALLOY, analyste politique LA HAVANE / MADRID (LatinReporters.com) - Suffit-il aujourd’hui qu’une dictature soit antiaméricaine pour que des démocrates présumés l’applaudissent ? L’équilibre est par contre absent d’une pétition signée par 400 personnalités -dont huit prix Nobel- ou acteurs de la vie culturelle et sociale de 35 pays. Intitulée « La souveraineté de Cuba doit être respectée », la pétition évoque à juste titre le précédent inquiétant de l’invasion de l’Irak pour redouter les risques d’une agression américaine contre Cuba, mais elle oublie totalement de tendre la main au pluralisme sur l’île. Parmi ceux de ces 400 signataires qui avaient alors l’âge de raison, combien ont-ils condamné l’invasion soviétique de la Tchécoslovaquie (1968), l’invasion soviétique encore de l’Afghanistan (1979) ou le massacre d’étudiants chinois sur la place Tiananmen (1989), trois agressions massives et meurtrières contre les droits de l’homme justifiées à l’époque par Fidel Castro ? Suffit-il aujourd’hui qu’une dictature soit antiaméricaine pour que des démocrates présumés l’applaudissent ? Enfin, pour renvoyer l’habituelle tarte à la crème jetée à la figure de ceux qui doutent du castrisme, à savoir le niveau de l’éducation et de la médecine toutes deux gratuites à Cuba, disons que vivre avec la bonne santé plus que suffisante pour crier « Viva la Revolucion ! » et avoir été alphabétisé pour n’avoir ensuite accès qu’à une culture et des médias officiels, pareil cocktail ne garantit pas nécessairement l’ivresse du bonheur. Hasard ou non, Cuba détient le record de suicides en Amérique latine, comme l’indiquent un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé couvrant les années 1963 à 1996 et un autre de l’Organisation panaméricaine de la santé pour la période 2000-2005. Au cours de ces cinq années, en moyenne 18,1 suicides annuels pour 100.000 habitants ont été enregistrés à Cuba, loin devant les 15,9 du second, l’Uruguay, et à des années-lumière du taux de suicide de pays pourtant aussi peu privilégiés que le Pérou (2,3) et le Guatemala (1,9). LatinReporters.com est un collectif de journalistes qui analysent l’actualité latino-américaine et espagnole. Le texte de cet article peut être reproduit aux conditions explicitées sur le site www.latinreporters.com

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  • Romain Baudry (---.---.192.206) 7 août 2006 21:08

    Je suis un peu surpris que tous ceux qui admirent ce paradis révolutionnaire qu’est Cuba fasse totalement abstraction du coeur de l’information : Fidel Castro transmet le pouvoir *à son frère*. Ca vous a un parfum monarchique absolument délicieux. Le pouvoir à Cuba serait donc la propriété de Fidel Castro, pour qu’il la lègue ainsi à un membre de sa famille ? Cela est-il vraiment respectueux du peuple ? Et quelle était l’utilité de faire la révolution pour se retrouver avec un roi absolu qui ne dit pas son nom ?

    Il existe encore plusieurs « dictatures héréditaires » au Moyen-Orient et en Afrique (sans oublier la Corée du Nord). Leur comportement monarchique est l’une des preuves les plus flagrantes de la confiscation du pouvoir que devrait détenir le peuple (je ne dis pas « de l’absence de démocratie » ; il y a des gens pourtant éduqués qui trouvent qu’on valorise trop la démocratie).

    Castro est trop âgé pour fonder une dynastie, mais le choix de son héritier montre sans ambiguïté qu’il se considère comme le monarque et le propriétaire de Cuba.


    • Guillaume St-Hilaire Guillaume St-Hilaire 7 août 2006 21:18

      Fidel passe les reines à son *vice-président*.Ca tombe que c’est son frère...Sauf qu’il y a très longtemps que Fidel s’est expliqué. Raul, selon lui, est capable de lui succéder. Et cette passation de pouvoir, elle est enregistré dans la constitution cubaine ! tout comme la constitution américaine ou près de toutes les constitutions. Guillaume St-Hilaire


    • Yarma22 (---.---.148.111) 7 août 2006 22:14

      Il faut pas pousser !! Même si l’on ne peut pas toujours se réjouir du déroulement des élections dans nos démocraties, je doute fort (ou j’espère vraiment tout au moins) que l’on puisse un jour voir un président entériner une loi dans la constitution par laquelle il désigne son successeur !

      PS : Petite question à SilenT BoB et faxtronic

      Quel terme employer à la place de libéralisme pour parler de ces politiques où capitalisme et mondialisation ont la part belle ? Sans vouloir paraître néo-conservateur bien sûr ;)


    • Jean Delors (---.---.101.127) 7 août 2006 22:44
        Guillaume St-Hilaire a écrit : Et cette passation de pouvoir, elle est enregistré dans la constitution cubaine ! tout comme la constitution américaine ou près de toutes les constitutions.

      Mais tous les dictateurs les plus sanguinaires agissent sous le couvert de la « constitution » et meme des caricatures de votes populaires (qu’on devrait d’ailleurs appeler plébicites) !

      Jeune homme, avez-vous donc perdu tout repère et tout sens des proportions. Vous ne raisonnez pas, vous spéculez avec votre affectif. Désolé mais dans cette affaire, je vous trouve affligeant et je suis content que la majorité des jeunes que je fréquente ne s’enferme pas dans une telle absurdité idéologique, sans quoi j’aurais de graves raisons de m’inquiéter pour l’avenir du monde libre.


    • Guillaume St-Hilaire (---.---.147.22) 8 août 2006 00:14

      Vous préférez vous entourer de jeunes qui croient que leur monde est beau et jolie ?Que personne ne se fait exploiter et que votre pays est libre ? Laissez moi simplement vous dire que...non, vous n’êtes pas plus libre qu’un Cubain. Loin de là. Vous savez, la force des jeunes, c’est d’être contestataire et de ne pas vouloir se plier aux standards modernes d’un soit disant bonheur controlé par les multinationales... Guillaume St-Hilaire


    • Jean Delors (---.---.101.127) 8 août 2006 10:49
        « Laissez moi simplement vous dire que...non, vous n’êtes pas plus libre qu’un Cubain. Loin de là. »

      Et bien si, je suis beaucoup plus libre qu’un cubain, ne serait ce que parce que je peux dans l’heure qui suit prendre un billet pour aller à Cuba alors qu’un cubain moyen, meme dans ses reves les plus fous n’espérerait pas pouvoir aller au delà des rivages de son ile-prison, que ce soit pour des raisons financières ou administratives. Seulement, vous êtes dans le déni complet pour ne pas le reconnaitre cette liberté là pour laquelle nos anciens ont combattu et sont morts, dont vous profitez chaque jour et qui crachez pourtant dessus ! Quelle honte !

      La liberté, c’est comme l’air. C’est lorsqu’on vient à en manquer qu’on se rend compte à quel point c’est indispensable.


    • Roland (---.---.63.247) 9 août 2006 00:41

      Le frère de Sarkozy c’est pas le patron du CNPF ?


  • helmuth (---.---.58.167) 7 août 2006 23:28

    Article très interréssant, le but de l’impérialisme américain c’est d’en refaire le bordel des USA, ne parlons de démocratie lorsque l’on voit que le seul but des états unis c’est de mettre la main sur le monde d’en prendre les richesses et d’appauvrir les peuples. Alors les critiques sur Cuba.


  • Tama (---.---.61.78) 8 août 2006 02:39

    Ha ha ha.

    Tout n’est pas blanc ou noir ? Il faut pouvoir nuancer ? Si quelqu’un osait dire cela du nazisme, je ne donnerais pas cher de sa peau virtuelle.

    Rien contre le communisme ? Mmh, demandons leur avis aux victimes de Staline, Mao, Kim-truc et consorts. Oups, le bonheur communiste a eu raison de nombre d’entre elles avant terme...

    Non à l’ingérence ? Che Guevara cité en exemple ? Ah oui, Che Guevara n’a JAMAIS voulu libérer un pays qui ne lui avait rien demandé. C’est pour ça qu’il est mort à Cuba dans un fauteuil... Non ? Ah bon...

    Aux thuriféraires du Paradis version PC : au lieu de vous gargariser de lieux communs préétablis et éculés, reliquats absurdes de la propagande made in Kremlin et satellites, arrêtez de regretter que le Grand Soir ne puisse advenir.

    Les systèmes actuels laissent à désirer, certes, mais ils sont largement perfectibles, du fait à la fois de leur imperfection et de leur capacité intrinsèque à s’améliorer. Le véritable socialisme (et le communisme, dont il est l’intermédiaire provisoire, malgré la terminologie inexacte que nous utilisons) ont tout du cauchemar, que ce soit dans le fond ou dans la forme.

    Fidel Castro est un dictateur. Vous pourrez blâmer le blocus autant que vous voulez (et il y a des raisons de le faire), il n’en demeure pas moins qu’on se demande toujours où est la légitimité démocratique de Castro et où est passé le rêve rouge qui a permis à ce fumeur fumiste d’asseoir son pouvoir et dont le peuple asservi n’a jamais vu la couleur.

    Encore quelques générations et on dira enfin que le Manifeste est un jâlon de l’Histoire et non plus un sujet d’actualité.

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  • arland (---.---.59.197) 8 août 2006 08:33

    Bonjour, Je souhaiterais avoir une petite précision en ce qui concerne le passage, « J’avoue être calé au sujet de Cuba ... ». J’ose espérer que c’est de l’humour décalé car se juger « spécialiste » de Cuba me parait un peu suréaliste. Par ailleurs, je n’aborderai pas ce sujet relativement sensible. Ce n’est pas Castro et son héritage qui nous intéresse mais bien le peuple cubain. Même si, bien évidemment, leur sort est intimement lié.


  • jylem (---.---.74.132) 8 août 2006 11:02

    bonjour,

    Cuba est une ile habité par des cubains qui adore leur pays. Les cubains qui n’habitent pas Cuba ne rêve que d’une chose y retourner ( après castro frères and co)

    UN vieux prêtre français résidant à Cuba depuis une vingtaine d’années m’a dit pour m’expliquer la complexité de Cuba :

    un journaliste qui vient une semaine à cuba écrit un roman, s’il vient un mois il écrira un article, s’il reste un an il ne pourra rien écrire !

    L’amour/désamour des cubains pour Castro est complexe comme l’est la cubanitude (!) Mais être cubain c’est impossible à comprendre réellement si l’on ne l’est pas !

    Des hommes à Cuba travaillent pour une démocratie pour demain à la cubaine avec un mix socialiste et libérale, ils croient en une démocratie à la cubaine qui allierait les bienfaits de l’ère Castro (il y en a !) aux bienfaits de nos démocraties occidentales ( il y en a !) et qui éviterait leurs horreurs ( il y en a aussi !) de tels hommes je l’espère vont prendre du pouvoir

    J’en ai rencontré un assez extraordinaire qui a ouvert un école de démocratie à Pinar del Rio : Dagoberto valdès : http://www.vitral.org/

    mais il y en a d’autres

    arriveront ils à s’exprimer ?

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    • M (---.---.13.5) 8 août 2006 11:23

      Je suis assez d’accord avec vous.


    • Roland (---.---.63.247) 9 août 2006 00:46

      Associer ce qu’il y a de bon dans le communisme avec ce qu’il y a de bon dans le système US. J’ai déjà entendu ça...

      Ce beau rêve des gens l’ont déjà fait une fois, pas loin de chez nous.

      En 1990 les allemands de l’Est espéraient garder ce qu’il y avait de bon dans leur régime avec la liberté de l’Allemagne de l’Ouest. On sait ce qui s’est passé ! Ils ont tout perdu, et ne sont plus que des colonisés, et des chômeurs précarisés.


  • titouaz (---.---.191.87) 8 août 2006 11:35

    Et oui, accepter que Fidel passe les rennes à Raul de façon « constitutionnelle » et que ce soit un bienfait pour les cubains, est une évidente posture démocratique.

    Pourquoi pas des partis libres et des élections au suffrage universel ?

    Bon, foin de naïveté inconséquente, le système dictatorial castriste tient sur ses fondements totalitaires. La où ça se corse c’est qu’il a imposé une politique sociale issue des écrits communistes originels adaptés à Cuba s’y est tenu et à réussi (globalement et grâce à la trique, of course). En tout cas avec moins de dérives comparés à d’autres systèmes ( les qq centaines de fusillés par la régime se retourneraient dans leur tombe s’ils me lisaient) et même s’il à contraint à l’exil artistes et libres penseurs qu’ils n’a pas pu enfermer. Un sacré sujet de cogitation notre Fidel ; s’il n’avait pas été là, où en serait Cuba aujourd’hui ? Mieux ou pire ? Et dans quels domaines ?

    Un intervenant parle de l’injustice faite à l’île et c’est très vrai. L’embargo US issu de la guerre froide n’a plus lieu d’être depuis longtemps. Le niveau de vie des cubains serait bien meilleur maintenant. Mais comme tout ceci est lié au règne castriste, on tourne en rond...

    S’interesser à l’avenir est plus utile car plus inquiétant à mon avis.

    Car quand on voit partir un système totalitaire c’est pour tomber dans quoi ? L’histoire grouille d’exemples où l’époque qui suit n’est pas glorieuse. Pas toujours génial pour le peuple après la fin des Ceaucescu, d’un Enver Hojda ou d’un Mobutu, mais souvent pire après un Sha, un Tito et bien d’autres, en Afrique comme ailleurs.

    Toutes les dictatures ont leur style et leur degré de répression et d’arbitraire. C’est valable dans le communisme. Castro n’est pas Staline.

    Les cubains d’aujourd’hui dans leur logements éxigus, accédant à l’éducation ( alors que l’instruction est la bête noire des dictateurs) et aux soins, mais avec des salaires de misère sans la bidouille permanente, pas d’essence ni de liberté d’expression, sont-ils malheureux ? Telle n’est plus la question.

    Seront-ils plus heureux après Castro ? Là, c’est loin d’être gagné. Surtout si la communauté laisse faire Minus Bush et sa bande de fau(vrais)cons...

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  • Serpico (---.---.214.53) 8 août 2006 12:13

    Ce qui est stupéfiant, c’est la « certitude » des anti-castristes qu’ils connaissent leur sujet alors qu’ils ne sont QUE formatés par la presse du « monde libre ».

    Ils dénient le droit à ceux qui ont visité l’île d’en parler et trouvent qu’ils sont mieux renseignés en restant à lire le Figaro ou le Monde ou d’autres torchons immodestes et répugnants de paternalisme.

    La seule version du monde qu’ils ont est américaine et leurs cervelles fatiguées se sont transformées en granit.

    Quand on voit ce que fait le clan Bush (et ce qu’il a fait pendant la 2° GM) on devrait être plus mesuré dans ses appréciations.

    Ce qu’on appelle « démocratie » n’est le plus souvent qu’un slogan dans le monde occidental. Cuba est un os pour les USA et chaque homme libre, vraiment libre et non pas simple partisan de la liberté de consommation, devrait avoir un minimum de sympathie pour ce sacré bonhomme qu’est Fidel Castro.

    Les commentaires haineux que j’ai lus montrent bien à quel degré de formatage de la pensée sont parvenus les media occidentaux. Les mêmes personnes font mine d’avouer qu’elles ne sont pas dupes de la duplicité US mais avalent comme des affamés la propagande des mêmes USA.

    Il y a des baffes qui se perdent.

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    • celestin (---.---.248.129) 8 août 2006 14:17

      Encore un bobo qui est alle passe une semaine au club med cubain.


    • Serpico (---.---.226.199) 8 août 2006 16:25

      @ Celestin

      Tu t’imagines peut-être que ton sarcasme est super mordant ?

      Réfléchis deux secondes à ce que tu connais de Cuba et demande-toi d’où te viennent ces connaissances et comment tu as construit ton opinion.

      Des mêmes media qui parlaient avec assurance de Timisoara, de Grozny et des « frappes chirurgicales ».

      C’est à dire des mêmes sales menteurs que tu te fais un plaisir de ridiculiser en temps normal mais dont tu ingurgites les salades pratiquement inconsciemment.

      Même si je ne connais pas du tout Cuba, la moindre des choses serait d’être circonspect sur ce que racontent les media qui suivent comme un seul homme la « pensée » US quitte à se renier comme le fait Libération à propos du Venezuela.


  • titouaz (---.---.191.87) 8 août 2006 12:28

    à serpico

    Tu ne fait pas dans la nuance, mais c’est vrai qu’on ne peut pas enlever à Castro ce qu’il a apporté de positif à cette (son) île dans sa volonté d’aller au bout de son programme et en resistant avec les cojones à « Jojo W la mitraille de chez en face » !

    De toute façon le sujet n’est plus ça, mais dans l’avenir des cubanos. Et là j’espère que l’aide internationale sera présente pour les aider à une transition soft vers une nouvelle ère.

    Hasta siempre : ! Patria o muerte, venceremos !


  • Hermelise (---.---.84.10) 8 août 2006 13:53

    Bonjour a tous, j’ajoute mon commentaire, tout en deplorant que le debat vole souvent bien bas, trop teinté de positions ideologiques bornées.
    Je felicite tout d’abord le jeune homme qui donne son avis, et lance le debat, dans une volonté de relativisation.
    Je peste contre vous tous, qui ne savez pas ecrire sans faire une faute d’orthographe, ce qui abaisse la credibilité de vos pensées.
    Enfin sur le fond, car le debat de fond est tyranie ou democratie, il faut etre prudent et ne pas avoir de position radicale.
    Car elire un homme est plus juste et semble moins risqué, mais dans certains pays il en sort des Chirac ou des Bush, imbus d’eux memes, sans vision. Car il faut compter sur l’intelligence des peuples, la propagande, les manipulations.
    Subir un tyran ou un Roi parait injuste et dangereux, mais il peut s’agir d’une selection naturelle, favorisant un homme vraiment au dessus du lot, avec un amour de son pays et desireux de faire du mieux.
    Ou dans le cas d’un monarque, le fait qu’un homme sait que sa vie sera consacrée a son pays peut en faire un grand dirigeant.
    Dans le cas de Fidel, les Cubains ont herités d’un leader, qui semble attaché au bonheur de ses compatriotes, et forcé de camper sur des positions radicales face aux assauts du monde liberal et imperialiste.
    Dans ce pays, avec cette population, ces voisins, il n’y a pas d’autre choix pour qui veut faire avancer son pays de facon independante.
    J’avoue une admiration pour cet homme qui a donné toute sa vie pour son pays, qui se mele a la population malgres les tentatives d’attentats fomentés par les americains, qui repartit au plus juste les malheureuses richesses sans s’enrichir personnellement.
    J’aimerais pouvoir voter pour un homme d’une telle envergure un jour en France. Et si il faut etre plus pauvre pour plus de justice, je l’accepterais.

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    • celestin (---.---.248.129) 8 août 2006 14:23

      Et l’absence de liberte ca ne vous gene pas ? Pas de liberte de pensee, pas de liberte de voyage.

      C’est un peu leger de dire : je suis pret a etre plus pauvre pour plus de justice. En quoi Cuba est-il un pays plus juste que la France ou le Canada. Est-ce que parce que tout le monde est tres pauvre que c’est plus juste ?

      J’avoue avoir du mal a suivre ce raisonnement.


    • Guillaume St-Hilaire (---.---.138.97) 8 août 2006 15:16

      Merci pour ce très bon commentaire ! À vrai dire, je dois vous avouer que depuis hier, je commencais royalement à me demander si quelqu’un allait poster un commentaire, suivant mon opinion ou envers, peu m’importe,qui serait d’un intelligence un peu supérieur à la moyenne. J’en ai eu quelques uns, de très bons, qui parfois me disaient que j’avais tout faux. Mais c’était brillement dit ! Par contre, vous savez, la raison principale de mon texte, c’était de passer un message : apprenez avant de parler. Je crois bien que je n’ai pas réussi....Ah !Ah !Ah ! Guillaume St-Hilaire


    • Guillaume St-Hilaire Guillaume St-Hilaire 8 août 2006 16:34

      Et vous, vous trouvez ça plus juste de pouvoir voyager alors que votre voisin n’arrive pas à manger 3 repas par jour ? Ou bien, vous trouvez que c’est plus juste de voir un magnat avec 5 voitures de luxes qui emploit des salariés pour un salaire dérisoire ? Guillaume St-Hilaire


  • Papi 24 (---.---.34.92) 8 août 2006 14:15

    Cuba c’est quoi ? La plus grande prison de journalistes au monde ? oui, mais aussi celle de 11 millions d’habitants pris en otages. Lorsqu’on y débarque pour la première fois, cuba est un enchantement on ressent cette tendresse propre à ce pays. Quel visiteur n’est pas tombé sous le charme de cette ile ?. C’est stupéfié, les yeux écarquillés en remontant le temps de 50 ans, que je suis entré dans la vie cubaine. L’ambiance sereine qui s’y dégage envoûte le voyageur. Ensuite le premier contact avec les cubains (et ce que l’on croit être la réalité du pays) est des plus séduisants. Les rapports sociaux à cuba sont les meilleurs du monde, les gens se lient facilement, ils sont calmes et posés, le niveau culturel est enrichissant et l’oeuvre positive de Fidel Castro est perceptible. Hélas, en échangeant quelques points de vue sur le pays avec certains étrangers résidents, c’est la déception, ils démontrent leur ingratitude envers ce système et ce peuple. Le premier réflexe est de penser qu’ils ont tort. Pourtant, pourquoi ce pays est-il à la fois un miraculé permanent et l’antichambre de l’enfer ? Est-ce Fidel qui l’a envoûté en étant son sauveur et son bourreau. Comment cette population a pu ètre autant transformée psychologiquement et se résigner à ne plus avoir la liberté de penser. Ces ’’monstres gentils’’ ne sont que le résultat de l’endoctrinement depuis la maternelle, de la pression et répression qu’ils subissent, de l’enfermement, de la pauvreté et pour couronner le tout, de la sorcellerie, décidément ils ont beaucoup à supporter. Il est possible que je n’aie rien compris aux dédales de la vie de ce peuple, mais ce dont je suis sûr, c’est que les dommages psychiques dont le peuple est victime, seront plus difficiles à reconstruire que les ruines des édifices de la havane qui eux aussi, ont enduré pendant les 50 ans de socialisme castriste, sans aucun entretien. Actuellement Fidel a passé la main, la situation est bloquée : 70 % des cubains se satisfont de leur mauvaise vie (survie) car ils sont incapables de se prendre en main ou même d’imaginer autre chose que ce qu’ils vivent depuis trop longtemps. 25 % un peu plus lucides, souhaiteraient un changement, mais sans participer aux risques de l’inciter, c’est trop dangereux ! Les 5 % restants sont des dissidents potentiels, bien identifiés par le pouvoir, placés sous contrôle policier et assignés à résidence ils ne peuvent pas faire grand chose. Ils connaissent bien le risque qu’il y a en cas de désobéissance, et savent ce que coûte la divulgation de divergences d’idées. L’aide aurait dû venir des états unis. Depuis le début de la rñevolution, les américains attendent que les cubains se retournent contre Fidel, jusqu’à maintenant, tout ce qu’ils ont trouvé (sans résultat) pour provoquer un renversement de situation c’est l’embargo. Ce dernier aurait dû normalement affamer le peuple et provoquer un soulèvement national. Bush voudrait bien acompagner ce peuple sur le chemin de la démocratie dit-il. Je pense qu’il n’entreprendra rien tout de suite. L’ingérence dont il serait accusé, passerait mieux aux yeux du monde après que la population ait commencé à être massacrée par le régime tortionnaire de l’ile. C’est sur cette note philosophique et ironique que les cubains aiment bien citer que je termine : dans le socialisme, ce sont les premiers cent ans qui sont durs, après ça va.

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  • Thibaut 8 août 2006 15:13

    Sans avoir l’expérience que tu sembles avoir de Cuba, je vais me permettre d’abonder dans ton sens. Mon propos ne s’appuie pas sur une connaissance fine de la politique ni de la sociologie cubaine mais, très humblement, sur un seul échange avec un chauffeur de taxi. Cela peut paraître bien peu mais ceux qui connaissent un minimum Cuba savent qu’il est difficile d’avoir une discussion politique avec un cubain. Ma question initiale portait sur l’après Castro. Pensant qu’il le souhaiterait vite enterré et oublié, je fus surpris de sa réponse que je vais tâcher de retranscrir le plus fidèlement possible : « nous admirons beaucoup Fidel et lui sommes redevables de notre liberté et de la restauration de la fierté cubaine. En revanche, nous devons passer à autre chose. le régime est aujourd’hui sclérosé par une idéologie passéiste et instrumentalisé au profit d’une frange minime de la population. Tous nos espoirs se portent sur le secrétaire du PCC (désolé, son nom m’échappe) : jeune (50 ans il me semble), universitaire VS militaire, et pragmatique VS idéologue, c’est lui qui a favorisé l’ouverture récente de Cuba au Tourisme, au marché mondiale... Espérons seulement que fidel n’aura pas de veléilités dynastiques... » Voilà donc un propos qui tranche avec ce que nous entendons en ce moment, en particulier outre atlantique...

    A bon entendeur !

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  • Guillaume St-Hilaire Guillaume St-Hilaire 8 août 2006 16:32

    Très bon commentaire. À vrai dire, je crois que ce que vous a raconter ce conducteur, c’est une vérité. Fidel, c’est comme un père pour les Cubains. Ils le respectent, savent qu’il a fait de grandes choses. Par contre, en ce qui a trait au changement, je crois qu’ils ont en parti raison d’en vouloir, mais à ce sujet, ils sont méconnaissants. Ils ont une vision très utopique des pays industrialisés du monde « libre ». Ils croient que par chez-nous, personne n’est pauvre, que l’argent coûle à flot et que nous avons quand même les avantages du socialisme. Erreur. À Cuba, l’État loge, nourris, éduque et soigne sa population pour rien ou à peu près rien. Ici, on paie pour se loger, se nourrir, s’éduquer et se soigner (au Québec, les soins de santé sont gratuits, j’en convient)et si tu n’as pas l’argent, l’état s’en tappe. Bien sûr que le régime castriste n’est pas parfait...Je ne nis pas les prisonniers politiques à Cuba tout comme je ne nis pas les prisonniers politiques dans les prisons secrètes européennes ou américaines ! Mais par contre, même les pays les plus « démocratiques » ont à apprendre de la démocratie directe cubaine. L’avenir cubain se doit de ne pas oublier Fidel et sa révolution, car sinon, à quoi bon ? Retourner au stade de république bananière (ce que veux son géant de voisin !)...Je ne crois pas qu’ils seront plus heureux !

    Je dois vous dire que ce débat m’a fait grandir en tant qu’individu. J’espère recevoir encore beaucoup de commentaire et de devoir encore argumenter longtemps. Oui, je suis toujours castriste...Oui j’aime la liberté et la fierté nationale. Ceux qui me connaissent savent que si je suis marxiste, c’est que je crois qu’on peut arriver un jour à un monde meilleur. À ce sujet, surveillez mon prochain article qui parraîtra bientôt.

    Vous donnez comme caractéristique de Cuba « propriété de Castro ». Sur quoi vous basez-vous ? Je ne crois pas que Castro ne soit propriétaire de l’île mais que le fait qu’il ait gardé le pouvoir si longtemps ne démontre que sa foi de réussite. Et de toute manière, tous les pays « libres » ,comme vous aimez si bien les appellés, appartiennent à une multinationale quelconque ou à un magnat du pétrole des Émirats arabes. Ils tirent les cordes et le petit président s’agite. À Cuba, on a un chef d’état qui ne se laisse pas gouverner par personne et qui tient même tête à la plus grande puissance mondiale. Pouvez-vous en dire tant de vôtre président ? Votre « numéro un » vous parle combien de fois pour vous expliquer la situation météorologique ou pour vous faire le bilan de l’économie nationale ? Ou encore, combien de fois vient-il dans la rue avec le peuple pour manifester contre les injustices faites à son peuple ? Oui, Fidel n’a pas d’opposant politique à Cuba lors des élections, j’en convient, mais connaissez-vous le taux de participation ? Près de l’entière majorité vont voter ! Au Canada, quand on a plus de 50%,c’est l’extase !

    Fidel au peuple : « À quoi bon des élections ? » Peuple à fidel : « Oui Fidel, à quoi bon ! »

    Journaliste : « Quand y’aura-t-il des élections à Cuba ? » Ernesto Guevara : « Quand le peuple le demandera »

    Guillaume St-Hilaire

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  • CAMBRONNE (---.---.106.146) 8 août 2006 17:43

    ON CROIT REVER

    Monsieur Saint Clair votre seule excuse est votre age . Ce que vous ne voulez pas voir parceque vous avez probablement eu de bons maitres communistes c’est que ce n’est pas Staline qui a corrompu le système mais le système qui est mauvais . Il n’y a jamais eu nulle part de réussite communiste .

    Le système capitaliste est plein de défauts mais il se réforme en permanence , il s’adapte .Gorbatchev a essayé de transformer le système communiste , de l’ouvrir , tout s’est écroulé . Je vous parie que dés la mort de Fidel tout va se casser la gueule .

    Je sais que je ne vous convaincrai pas , mais il faut que je le dise . Vous êtes exactement comme Edouard Herriot qui a visité l’URSS dans les années vingt au moment où on faisait crever de faim les Koulaks et qui est revenu en disant que tout allait trés bien . A l’époque le seul bon livre sur l’URSS était TINTIN chez les Soviets .

    Avez vous rencontré des prisonniers politiques ? Non il n’y en a pas me répondrez vous . en France il n’y a pas de prisonniers politiques . La différence essentielle est là .

    Bonne année quand même .

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    • CAMBRONNE (---.---.106.146) 8 août 2006 17:47

      GUILLAUME C’EST ENCORE MOI

      Je viens de vous relire : Vous comptez écrire encore un autre article ? Je vous suggère la vie de Ceaucescu le génie des Carpates .


    • Serpico (---.---.226.199) 8 août 2006 19:11

      A Cambronne

      Ce qui est ahurissant, en fait, ce n’est pas tant qu’on condamne le communisme en tant que système (après tout, c’est vrai, il n’a réussi nulle part mais on peut en discuter) mais de se croire autorisé à juger les autres pays, les autres gouvernements, les autres chefs d’Etat parce qu’on est persuadé qu’on est EVIDEMMENT plus vertueux.

      C’est le véritable problème dans l’occidentalo-centrisme.

      Si on comptait les litres de sang versés, l’occident serait largement en tête. Et il continue à améliorer son palmarès avec des efforts louables.

      Donc, quand le plus pourri des systèmes vient donner des leçons, on a envie de lui dire de balayer devant chez lui.

      Et de passer le karcher avant d’ouvrir sa grande gueule de vampire.


  • Tama (---.---.25.172) 8 août 2006 20:01

    Je suis SIDERE.

    Depuis quand ne peut-on pas juger un système ou un pays ? Qui a inventé cette ineptie ?

    Les premiers à tenir ce discours sont ceux qui à la fois défendent des Etats totalitaires sous prétexte qu’ils ont droit à l’erreur et dans le même temps crachent leur haine sur les démocraties occidentales. Deux poids, deux mesures ?

    Fidel est comme un père et les élections sont inutiles ? Je rêve ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu autant de totalitaristes en une seule page. Les mêmes ont sans doute une immense mansuétude pour Hitler, qui a rendu son peuple heureux pour un temps, contre vents et marées. Avec quelques bavures ? Certes... Mais a-t-on le droit de juger un pays et un peuple sans y être allé voir ? Ha ha, j’admire ce type d’argument absurde...

    Mon commentaire n’est pas constructif, je le sais. Il m’est impossible d’estimer devoir m’abaisser à argumenter face à tant d’ignorance crasse. Sachez que, dans toute dictature, ce n’est pas parce que le peuple est asservi qu’il est méchant : les Cubains sont emplis de qualités qui n’existent pas GRACE à Fidel mais MALGRE sa main de fer.

    Camarades, bonne révolution.

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    • Guillaume St-Hilaire (---.---.138.97) 8 août 2006 20:17

      Voyons !! Mêler Hitler à Fidel ! De quelle planète venez-vous ?? Celle de la démocratie occidentale ? J’avoue que pour avoir écrit des choses comme cela, vous devez vous en tenir à lire les petits journaux populistes ! TQS pour ceux ayant fait un tour au Québec ! Je ne peux même pas croire tout ce que la désinformation peut faire ! Savez-vous au moins un peu de choses sur la situation cubaine ? Je perd mon calme avec des idioties pareilles ! Je l’ai déjà dit : Si vous croyez que votre démocratie c’est la meilleure et que vous n’êtes pas du tout manipulés, vous avez le droit,mais franchement, soyez argumenté...Comparé hitler à Fidel...Aussi bien comparé mon garagiste à Einstein !

      Guillaume St-Hilaire


    • Activista (---.---.245.44) 8 août 2006 20:44

      Indéniablement le fait de visiter un pays, idéalement y séjourner quelques temps en dehors des circuits officiels/touristique permet de se faire sa propre idée. Particulièrement quand il s’agit d’un pays dans « le collimateur » des médias de masse.

      Mais effectivement il reste possible et légitime de se faire une opinion de l’« extérieur »/à distance.


    • Activista (---.---.245.44) 8 août 2006 20:53

      Hum, j’avais manqué le passage évoquant hitler...

      Renseignez vous et découvrez que des élections ont lieux tous les 2ans et demi pour les municipales et tous les cinq ans pour les provinces et le parlement. Lors de ces élections ce sont des « candidats » qui se présentent et non le parti. Au dernières élections de nombreux candidats non-communistes furent élus, parmi eux des artistes (chanteur, musiciens) et un curé.

      Personnellement je préfère les « jeunes exaltés » aux « vieux c... » ;)


    • Serpico Serpico 8 août 2006 23:29

      A TAMA

      Bien entendu, vous pouvez juger le pays, le système ou le gouvernement que vous voulez. Ne déformez pas le message.

      Il est juste nécessaire de le faire sans préjugés.

      Sans présupposés : tenir pour absolument vrai que nous habitants du monde occidental avons tout compris et mesurer la liberté des autres selon nos critères.

      C’est tout.


  • MARUKO (---.---.122.150) 9 août 2006 09:35

    En lisant pratiquement tous les commentaires, j’en ai conclu que la majorité avait une vison extrêment manicheenne du monde. Nous l’Occident qui a adopté la democratie et le capitalisme, on est les gentils, et eux les socialistes, les communistes, les islmaistes ( oui ya des trucs qui n’ont rien a voir avec le sujet )c’est des mechants ils foutent le bordel dans les pays. C’est pas faux de dire ça, mais c’est trop arbitraire. Beaucoup s’étonne de pas voir les autres considerer Cuba comme une sanglante dictature, et alors ? c’est pas parceque papa maman vous a bourré le crâne en disant du mal de ce pays qu’il faut que vous n’ayez pas votre propre jugement sans qu’on vous jette la pierre si celui ci ne convient pas aux autres. Des dictatures après tout on en trouve partout, même dans les pays capitalistes, je ne citerai pas les USA cette fois, mais les Philippines. Pays extrêmement capitaliste liberal et ami des USA, le fait d’être gauchiste c’est pire qu’une maladie, il vaut mieux d’ailleurs être homo que gauchiste. Il y a 2 ans et demi mon cousin qui appartenait à Bayan Muna un parti politique legal et respecté de gauche non communiste mais socialiste ( à la française ) a été assassiné par l’armée avec l’autorisation de la presidente. Elle a d’ailleurs lancé une serie d’assassinat par la suite contre tous les activistes pacifiques gauchistes qui n’avaient rien a voir avec les rebelles armés communistes que je ne soutiens absolument pas, car c’était beaucoup plus facile pour faire peur à cette Gauche majoritaire au sein du peuple, mais minoritaire dans le pouvoir. Cette serie d’assassinat se solde aujourd’hui a plus de 200 morts, et cela continue dans le silence et loin des regards de la communauté internationale.

    Ceci pas dans le but de martyriser Fidel et sa « dictature » mais dans le but de vous faire comprendre qu’aucun systeme n’est bon dans ce monde, il n’existe aucun paradis, d’ailleurs le seul vrai paradis c’est celui de Dieu, arrêtons de suivre les enseignements formatés des anciens qui veulent liguer tel contre tel comme ça se passe entre la Chine et le Japon où la haine mutuelle depuis la fin de la guerre mondiale ne cesse d’exister car les vieux attisent la haine auprès des nouvelles generations. Malheuresement je rêve trop, on ne pourra jamais tous être comme ça, si en Occident on peut facilement formaterl’esprit critique d’un gamin tout comme en Iran on apprend aux gamins d’haïr l’Occident, alors c’est inutile d’esperer un monde meilleur pour l’avenir. Comme on dit avant de changer un monde il faut changer les mentalités ...

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    • Jean Delors (---.---.101.127) 9 août 2006 10:41

      Les philippins, s’ils veulent aller dans d’autres pays travailler ou s’établir (quand on veut d’eux), ils en ont le droit. Cette liberté là dont ils peuvent profiter et dont ils ne se privent pas, elle n’existe pas pour les cubains.

      Ceux qui vivent dans les pays libres et qui trouvent irrésistible la servitude ont toujours le choix de s’installer à Cuba (j’aimerais bien qu’on me les cite). Ceux qui vivent à Cuba et qui aspirent à la liberté n’ont que le choix de subir ou de s’échapper parfois au péril de leur vie, ce qu’ils ne manquent pas de faire.

      C’est quand même curieux que 50.000 à 80.000 cubains quittent chaque année leur « paradis » pour aller émigrer en enfer capitaliste américain. Et voilà, quand on confronte la réalité des chiffres aux arguties des défenseurs du modèle cubain, celles-ci ont un côté cocasse voire tragi-comique. Mais les idéologues post-modernes ne s’intéressent pas aux faits. Seuls les arguments, mêmes les plus fallacieux, comptent.


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