mercredi 12 octobre 2022 - par Jean-Luc ROBERT

Dans un monde sans instagram : Le besoin de se sentir exister...

Triste réalité que cette vidéo humoristique nous montre là. Dépendre du regard des autres pour se sentir exister...

Quel adolescent accepte aujourd’hui l'anonymat comme une chose normale ? Facebook,Twitter, Google Plus, Tumblr, Linkedin, Viadeo, Meetup, Instagram, Tik Tok…, depuis l’avènement de facebook en 2004, les réseaux sociaux se multiplient de façon exponentielle sur internet. Les adultes responsables que nous sommes, avons d’abord pensé qu’il s’agissait d’une occupation juvénile et inoffensive : Montrer sa face sur facebook, son beau caniche, sa tarte au citron, ses amours, bref, étaler sa vie d’adolescent en mal de reconnaissance. Puis nous avons rapidement pris conscience de la face cachée de l’outil, de son côté addictif, qui agissait comme une véritable drogue chez ces sujets. Nous avons vite compris que ce monde virtuel, loin d’être inoffensif, causait des dégâts bien réels dans les cœurs et les âmes de nos chers ados, qui, insuffisamment likés, avaient le sentiment d’être tombés en « dislike » et de n’avoir aucune existence valable. Et pis encore, les rumeurs venant égratigner la réputation des facebookeurs, habile manœuvre de quelques trolleurs avertis, certains ont même décompensé (dépressions névrotiques ou délires psychotiques), désespérés de ne pouvoir restaurer une image positive d’eux-mêmes. Ce qui comptait désormais pour ces personnes, n’était pas ce qu’elles étaient dans la réalité, mais ce qu’on croyait qu’elles étaient dans le monde virtuel.

Ainsi échaudées, elles se sont mises à réfléchir au "qu’en dira-t-on" sous toutes les coutures avant de poster la moindre photo ou commentaire. Leur obsession ? Que rien n’émanant de leur personne ne puisse donner prise à la calomnie. Pourquoi alors ne pas s’extraire tout simplement de ce monde impitoyable en fermant son compte une bonne fois ? Certains y parviennent quelques temps, mais s’inscrivent quelques semaines après sur un autre réseau, machinalement, sans même s’en rendre compte.
 
On s’y brûle les ailes certes, on le déteste, on le quitte, mais on y revient toujours, parce qu'on ne peut se résoudre à faire partie du faible pourcentage d’insignifiants qui n’y figurent pas. Oui, ne pas figurer sur un réseau est aujourd’hui considéré par la jeunesse comme une anomalie notable.

Vous l’avez compris, il n’est donc plus possible de se passer d’exister sur ces réseaux que l’on sait pourtant dangereux. Une solution s’impose alors pour s’y sentir bien, à l’abri des mauvais jugements : s’inventer une vie glamour. Le parfait bonheur ! On voit alors comment, esclaves de l’opinion d’autrui, ces sujets en viennent à fonctionner de façon factice par des selfies qu’ils enjolivent, et en distillant des likes intéressés qui n’ont bien sûr rien de sincère. Pour les plus jeunes et vulnérables (les plus dépendants ne bénéficant pas d'un entourage suffisamment solide), nous sommes probablement là dans la construction d'un narcissisme fragile que le réseau peut faire voler en éclat à tout instant !

https://lnkd.in/gmPyatn ╰(◉ᾥ◉)╯

PAR JEAN-LUC ROBERT https://www.jeanlucrobert.fr/ 

auteur de :

Ma vérité sur l'autisme

LezAPe : La face cachée de la psychologie de l'enfant

L'ENFANT : L'instrument du Conflit Parental

Les Amours Nues

La pensée du jour : Livre de sagesse

 



12 réactions


  • Clark Kent Clark Kent 12 octobre 2022 13:42

    Perso, je suis un des ces « insignifiants qui n’y figurent pas » et se suis toujours vivant, peut-être pas pour très longtemps encore pour fait d’obsolescence programmée par mon génome, mais pas pour cause de sevrage brutal..


  • Fergus Fergus 12 octobre 2022 17:29

    Bonjour, Jean-Luc

    Il n’y a pas que les adolescents qui ont besoin des réseaux sociaux pour exister. Nombre d’adultes sont dans le même cas. Et c’est parfois pathétique.


    • troletbuse troletbuse 12 octobre 2022 17:58

      @Fergus
      Sans les réseaux sociaux, vous restez un âne. Vous ne buvez que la propagande des zélites. Comme vous d’ailleurs avec Rosemar


    • Jean-Luc ROBERT Jean-Luc ROBERT 12 octobre 2022 21:39

      @Fergus
      Je suis bien d’accord avec vous.


    • Clark Kent Clark Kent 13 octobre 2022 07:47

      @ Fergus

      Ce n’est pas l’âge qui détermine le fait d’être « adulte » ou pas.

      On a l’âge de ses artères, pas celui de sa structure psychique.


  • placide21 12 octobre 2022 20:05

    La vie nous tend le piège de L’Addiction  : idéologies , religions psychotropes  , regards des autres etc...... et il est difficile de tracer sa route sans tomber .


    • Le bébé de Macon Le bébé de Macon 12 octobre 2022 20:21

      @placide21
      Vous ne croyez pas si bien dire.
      Ils faut simplement distinguer l’addiction admise par la la loi, la société, de l’addiction honteuse, pourchassée par les dépendants obéissants et croyants.
      Il faut se mentir pour tenir 80 ans avec du sucre.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 13 octobre 2022 13:18

    Vous connaissez certainement ces enfants qui se scarifient ou s’auto -mutilent. C’est justement hélas pour remplacer ces limites qu’ils n’ont pas eues. Pierre Bergé qui reçu une éducation Montesseri, demandait à son chauffeur de flageller jusqu’au sang. IDEM.


Réagir