jeudi 10 avril 2014 - par Caleb Irri

De l’Assemblée Constituante à la gratuité… en passant par le salaire à vie ?

Puisque le chaos viendra, un nouvel équilibre naîtra de ce chaos. Et il n’y a pas trente-six solutions, mais seulement trois : la première c’est « 1984″ de George Orwell, la deuxième « le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley (voir ici), la troisième se nomme… démocratie.

La première ne nécessite pas d’utilisation de la monnaie ; la deuxième s’en satisfait ; la troisième se doit de ne pas l’utiliser. C’est devenu pour moi une évidence : la démocratie ne peut être que gratuité.

Car s’il y a bien une chose que les événements actuels nous apprend, c’est que la démocratie est tout simplement incompatible avec le capitalisme -et cela quelle que soit la définition qu’on donne du capitalisme : à partir du moment où le capitalisme nécessite l’utilisation de la monnaie, celle-ci est condamnée à devenir le référent universel de tous les échanges, avec les conséquences que cela implique politiquement, socialement, etc,… ce qui me fait dire qu’un système réellement démocratique doit nécessairement savoir s’en passer. Et c’est ainsi qu’intervient le « gros mot » de la « gratuité ». Car si le capitalisme est bien le problème, la suppression pure et simple de la monnaie doit en être la solution.

En considérant que le capitalisme montre aujourd’hui clairement ses limites en tant que mode de gouvernement servant l’intérêt général, il faut bien soit accepter les injustices qui le caractérisent et tenter d’y trouver son profit, soit le remplacer par un autre que nous n’avons encore jamais tenté. Qu’on ne me parle ni de Thomas more ni des phalanstères du 19ème siècle -ces utopies sont totalement déconnectées du monde présent ; et encore moins du communisme russe ou chinois qui ne sont que des dictatures capitalistes (puisqu’elles utilisent la monnaie).

ET c’est bien là que commencent les ennuis : car à bien y réfléchir, aucun système prenant en compte les données « actuelles » du monde d’aujourd’hui n’a été théorisé à travers le concept « ultime » de gratuité (ni donc de réelle démocratie) en opposition à celui du capitalisme.

C’est que la tâche n’est pas aisée. Car même en admettant qu’une telle théorie existe (après tout, il n’est sans doute pas plus aisé de théoriser un capitalisme moral qu’une démocratie gratuite), il ne fait aucun doute qu’elle n’a dans le système actuel à peu près aucune chance d’être popularisée massivement : le monde entier vit et pense selon les règles imposées par le système dominant.

J’ai déjà à de nombreuses reprises évoqué mon désir de voir s’entamer une réflexion sérieuse et collective sur le « post-capitalisme », et le chaos qui vient aura certainement lieu avant que nous ayons eu le temps de nous y atteler ; mais cela ne doit pas nous empêcher de vouloir dès maintenant envisager le processus qui pourrait conduire une telle transition systémique (plutôt que de s’échiner à « calculer » le prix de la sortie de l’euro), processus qui peut tout-à-fait s’enclencher parallèlement à la mise en place de cette réflexion (j’ai un projet pour cela !)

Et cette transition, je crois l’avoir peut-être trouvée : c’est le « salaire à vie » défendu par Bernard Friot, qui est un concept quelque peu différent de celui du « revenu de base » ou « revenu universel » soutenus par d’autres (pour en savoir plus regarder la vidéo). Le salaire à vie se différencie du revenu de base non pas tant dans son fonctionnement que par la philosophie qui l’anime : il nécessite un changement de paradigme dont les problématiques sont assez proches de celles posées par la mise en place de la gratuité, à savoir qu’il renverse complètement la manière de concevoir la société. A travers la redéfinition de l’emploi et du travail, du salaire et du revenu, de la croissance ou de la propriété des entreprises, ainsi que les conséquences de cette redéfinition sur l’obsolescence programmée, la production, l’écologie,l’industrie du luxe, l’utilité, le désir, le besoin… Il faut voir que, comme le dit si bien monsieur Friot, ce n’est pas monsieur Mittal qui fait vivre 20 000 personnes, ce sont 20 000 personnes qui font vivre monsieur Mittal. Voilà qui résume bien la nécessité de la lutte contre le capitalisme.

Mais l’instauration d’un « salaire à vie » nécessite -comme pour la gratuité- la résolution préalable d’un certain nombre de questions comme le rôle de l’Etat, la motivation des individus, les relations internationales, questions qui retournent à la définition institutionnelle des concepts évoqués plus haut. C’est-à-dire à la redéfinition de la Constitution, afin qu’elle permette l’instauration dans les textes institutionnels des conditions de réalisation du salaire à vie.

Et ce n’est donc qu’à travers la mise en place d’une Assemblée Constituante que sera rendue possible la révolution qui conduira au salaire à vie, sans rupture et sans violence, pour dans un second temps aboutir à la gratuité.

Car le salaire à vie, s’il venait à se généraliser, conduirait rapidement à l’obsolescence de l’argent. Il n’est pas une fin en soi mais le début d’une évolution vers la gratuité. Il ne doit pas se concevoir comme un encadrement du capitalisme mais comme un étape vers la destruction du capitalisme.

Et je crois que c’est dans cette direction qu’il faut creuser : il n’y aura pas de démocratie tant que le capitalisme perdure.

Caleb Irri
http://calebirri.unblog.fr



35 réactions


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 10 avril 2014 10:40

    À l’auteur :
    « la démocratie est tout simplement incompatible avec le capitalisme -et cela quelle que soit la définition qu’on donne du capitalisme : à partir du moment où le capitalisme nécessite l’utilisation de la monnaie, celle-ci est condamnée à devenir le référent universel de tous les échanges, avec les conséquences que cela implique politiquement, socialement, etc, »


    Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel financées par l’Épargne.

    Voir texte :

    Le Parti Capitaliste Français ( PCF ) propose une synthèse socio-économique permettant d’instaurer une authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité.

    Ce projet de « Refondation du Capitalisme et de création d’un Dividende Universel » se compose d’un Objectif Principal et de deux Objectifs Spécifiques qui découlent de l’objectif principal.

    Objectif Principal :
    Acquisition Citoyenne & Collective du Pouvoir Économique
    Par un effort préalable d’épargne soutenu, les « démunis » (par opposition aux « nantis ») acquerront collectivement des actions du capital des entreprises du secteur marchand, banques incluses.
    Cette participation au capital pourra être minoritaire (minorité de blocage) ou majoritaire.

    Objectifs Spécifiques :
    I)
    Transformer le « capitalisme ordinaire » en un véritable 
    Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.
    Les représentants des « démunis », démocratiquement élus, géreront ce patrimoine financier de manière à infléchir Recherche, Développement, Production & Commercialisation des entreprises contrôlées : Refondation du Capitalisme.
    II)
    Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un 
    Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage ainsi que celui de la « lutte des classes ».
    II.1)
    À terme, les profits des entreprises sous contrôle des « démunis » seront partiellement distribués à l’ensemble des « démunis » sous forme de Dividende Universel.
    II.2)
    a) Ceux qui le souhaiteraient pourraient s’arrêter de travailler et se satisfaire du Dividende Universel.

    b) Ceux qui souhaiteraient gagner plus que le seul Dividende Universel pourraient travailler dans l’économie marchande et, éventuellement, y gagner des rémunérations faramineuses sans être accusés d’exploiter qui que ce soit.
    II.3)
    Si plus personne ne souhaitait travailler dans l’économie marchande, celle-ci s’effondrerait totalement et, avec elle, le patrimoine accumulé des « démunis » deviendrait stérile et interdirait le bénéfice du Dividende Universel (Auto-régulation automatique : Activité économique / Dividende Universel).



    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 10 avril 2014 11:11

      « Qu’allez-vous faire, lorsque votre amas capitalistique vampirisera l’intégralité des richesses créées à l’échelle mondiale ?  »


      La population mondiale bénéficiera du Dividende Universel pour autant qu’elle ait décidé par référendum démocratique de participer à l’effort soutenu d’épargne préalable à la constitution dudit amas capitalistique qu’elle gérera collectivement et démocratiquement.


    • Nicolas_M bibou1324 10 avril 2014 11:17

      Vous êtes fatiguant à polluer les réactions avec votre spam copié collé. La seule réaction que votre message m’inspire, c’est que quelques soient les choix proposés, jamais je ne voterai PCF. Non pas parce que je ne suis pas d’accord, mais seulement que vous m’avez soûlé.


    • dominominus dominominus 11 avril 2014 08:24

      Les 99,98 % ne forment pas UN uniforme pour « niquer » les 0,02 %... !


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 11 avril 2014 19:17
      Par bibou1324 (---.---.184.126) 10 avril 11:17

      Il existe d’autres lecteurs que votre personne insignifiante ! ! ! ...


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 11 avril 2014 19:26

      « Lorsque vous aurez démocratiquement décidé de passer aux revenus par capitalisation, vous pourrez gérer démocratiquement VOTRE amas capitalistique... »


      Constitution et gestion du capital sont simultanées.
      Contributeurs et gestionnaires du capital sont les mêmes personnes.




  • César Castique César Castique 10 avril 2014 11:16

    « ...la démocratie est tout simplement incompatible avec le capitalisme -et cela quelle que soit la définition qu’on donne du capitalisme - à partir du moment où le capitalisme nécessite l’utilisation de la monnaie, »


    Le problème, c’est que la démocratie est tout aussi simplement incompatible avec le communisme - et cela quelle que soit la définition qu’on donne du communisme - à partir du moment que le communisme tend à une finalité (au sens philosophique)* à laquelle tout et tous doivent sont assujettis sous peine d’être taxés de traîtres, de saboteurs, d’asociaux, d’ennemis du peuple - le vocabulaire est le même quelle que soit la définition du communisme...

    * Absurde comme toute les finalités, et, par conséquent, cause d’échecs répétés et source de répression plus ou moins féroce, plus ou moins sanguinaire.

    • Nicolas_M bibou1324 10 avril 2014 11:20

      Vous confondez communisme, l’idéologie, et régime se disant communiste. La Russie n’a jamais été d’idéologie communiste.


      « Le communisme (du Latin communis – commun, universel) est, dans son sens théorique initial, l’idéal d’une société sans classes et d’une organisation sociale sans État ni monnaie, où la propriété privée serait abolie au profit de la communauté des biens matériels. »

      Et le communiqme, se rapproche à mon sens beaucoup de la notion de démocratie.

    • César Castique César Castique 10 avril 2014 18:31

      « Vous confondez communisme, l’idéologie, et régime se disant communiste. La Russie n’a jamais été d’idéologie communiste. »

      Je ne suis pas passible de ce verset du catéchisme communiste - l’ai-je déjà subi smiley - , puisque j’avais pris soin de préciser que la démocratie est incompatible avec le communisme, « quelle que soit la définition qu’on donne du communisme ». 


  • Francis, agnotologue JL 10 avril 2014 11:28

    J’ai failli m’arrêter au 1er § : j’aurais dû, le reste est du même niveau.

    Le travail ne disparaitra jamais. Annah Arendt disait que c’est l’utilité des travailleurs pour le capital qui disparait.

    La misère c’est la pauvreté sans les moyens de subsistance. La féodalité c’est la pauvreté et le servage. Le capitalisme c’est l’asservissement des peuples par la misère. La fabrication de la misère est un processus rédhibitoire inhérent au capitalisme qui prospère en promettant la richesse d’une main, en ruinant peuples et planète de l’autre. Un pauvre peut rester digne ; un miséreux ne le peut pas. C’est pourquoi le capitalisme est plus redoutable que la féodalité.

    Arrêtez de pleurnicher que le travail disparait. Si vous voulez une raison pour créer un Dividende universel, la seule bonne raison est celle-ci : chaque individu doit avoir les moyens de ne pas sombrer dans la misère. Et les capitalistes vous accorderont le RU en échange de tous les services encore gratuits à ce jour. Et cela pour éviter que les miséreux ne mettent le feu à leurs palais. Seulement pour cela.Mais alors, tout, absolument sera payant.

    Un RU est un leurre aussi longtemps que l’on ne saura pas extraire du domaine marchand les biens et services répondant aux besoins des biens et services qui comblent les désirs : les besoins sont légitimes et limités, les désirs sont irraisonnables parce qu’illimités.

    Un RU ne sera jamais versé aux inactifs qu’au prix d’une exploitation accrue des esclaves du capital.


    • jpm jpm 10 avril 2014 13:07

      Le Revenu de Base, ou Revenu Universel et inconditionnel permet de lutter efficacement contre la misère en assurant à tous ses bénéficiaires des moyens de subsistance. En libérant les individus de la misère et de l´obligation d´accepter un travail dégradant ou insuffisamment rémunéré pour survivre, on supprime de facto l’asservissement des peuples par la misère.

      Maintenant, rien n´empêche de financer ce Revenu de Base par un prélèvement supplémentaire (en plus de ceux qui assurent déjà la gratuité des services publics) sur le capital et les richesses produites par le système capitaliste… qui finalement fonctionnerait pour le bien du plus grand nombre… et plus seulement pour les seuls actionnaires et leurs esclaves.


    • Francis, agnotologue JL 10 avril 2014 13:37

      Tout gratuit c’est encore mieux !

      smiley


    • Francis, agnotologue JL 11 avril 2014 08:40

      Aux drogués du RU, et à tous ceux qui m’ont moinssé :

      Le RU est la réponse des chiens de garde de l’économie néolibérale aux initiatives décrites dans l’article ci-dessous, en même temps que le meilleur moyen pour torpiller ces initiatives :

      David Bollier : « Les communs nous aident à sortir du carcan de l’économie néolibérale, à travers des alternatives concrètes »
      ’’Qu’il s’agisse d’écologie, de défense des services publics, de culture, de science ou de technologie, les biens communs – ou, plus simplement, les « communs » - ont pour principal attrait de dessiner une alternative pratique aux logiques de commerce et de contrôle, mettant l’accent sur la coopération et le partage, et redonnant du pouvoir et de l’autonomie aux simples citoyens. D’un autre côté, la notion de « biens communs » est invoquée à propos de choses extrêmement différentes entre elles, depuis la préservation des traditions indigènes jusqu’à Linux et Wikipédia, en passant par la gestion collective des ressources naturelles, les services et infrastructures publics, les coopératives et l’économie solidaire, les jardins partagés et les AMAP… Difficile parfois de trouver un fil conducteur.’’

      Article à lire sur multinationales.org, le 10 avril 2014

      En effet, quoi de mieux qu’un RU pour marchandiser les derniers services publics ? Et lorsque tout sera marchandisé, qui restera-t-il pour verser ce RU ? Devinez ! Lisez ou relisez Matin Brun.

      ps. le réponse du chantre agoravoxien néolibéral délégué au RU, est attendue ; j’ai nommé jpm.

      Mais caleb irri en tant qu’auteur de l’article est directement concerné.


    • jpm jpm 11 avril 2014 10:10

      JL,

      cessez donc de tout confondre… le revenu de base n´a pas vocation à remplacer les services publics gratuits (écoles, routes, justice, hôpitaux...) mais à les compléter. Il n´est pas question de remettre en cause la protection sociale (retraite, maladie, chômage) mais de la développer pour permettre à chacun d´avoir les moyens de vivre modestement sans devoir nécessairement se soumettre à l´emploi marchant. C´est donc une véritable reconnaissance des pratiques solidaires et un encouragement des activités coopératives telles que les AMAP ou les jardins partagés… ou tout simplement la reconnaissance de ceux qui prennent le temps de vivre et de s´occuper de leurs proches. Maintenant le véritable débat de société porte sur la manière de financer cela… et contrairement à ce que vous pensez, les véritables adversaires restent les tenants du capitalisme libéral qui ne sont pas prêts à partager une partie de leurs richesses pour que tout le monde vive mieux.


    • Francis, agnotologue JL 11 avril 2014 10:32

      jpm,

      votre bêtise est insolente.

      C’est vous qui mélangez tout : le principe de plaisir et le principe de réalité, le RU dont vous rêvez et celui que l’économie capitaliste vous accordera.

      Vous racontez un conte de Noël au sujet du RU : vous êtes un rêveur ou bien un charlatan ? Désolé, je ne vois pas de moyen terme.


    • jpm jpm 11 avril 2014 10:55

      Désolé JL,

      si mes propositions irritent votre modeste entendement et votre esprit de résignation, mais je ne mélange rien et je sais très bien que l´économie capitaliste n´accordera rien en matière de revenu universel sans un rapport de force des citoyens qui en ont marre de subir ses excès.

      Ce que vous considérez comme un rêve est une réelle possibilité de changer les choses… et les mentalités. Ne vous en déplaise, il y a d´autres alternatives… et d´autres modes de partage du travail mais surtout des richesses. Le revenu de base est en cela une piste intéressante.


    • Francis, agnotologue JL 11 avril 2014 11:03

      jpm,

      vous savez très bien que le RU n’est pas faisable au plan universel. Dès lors, il ne peut que s’appuyer sur l’exploitation de tiers.

      Jusqu’à preuve du contraire, mon modeste entendement a écrit sur Agoravox 100 fois plus d’arguments qui démontent cette idée que vous n’en avez fourni pour la promouvoir : vous ne faites jamais que réciter vos mantras et insulter vos contradicteurs, rien de plus.


    • jpm jpm 11 avril 2014 11:20

      JL,

      si vous considérez que payer des impôts ou des charges sociales pour que les jeunes se forment ou que les malades soient soignés c´est de l´exploitation de tiers, nous n´avons visiblement pas la même conception de la fraternité et de la solidarité. Et maintenant si vous considérez que toute personne aidée est redevable à la société et doit en contrepartie des travaux d´intérêt général tel que le proposait le sinistre Wauquiez, nous n´avons pas non plus la même conception de la liberté… liberté de vivre hors de l´économie capitaliste… et de profiter de son temps pour se former… ou tout simplement penser.


    • Francis, agnotologue JL 11 avril 2014 12:07

      jpm,

      continuez à dire n’importe quoi, vos groupies vous plusseront.

      N’importe quoi sauf la vérité : il n’y a que ça qui ne se vende pas.

      Démago, va !


    • jpm jpm 11 avril 2014 12:30

      JL,

      contrairement à vous, lorsque je parle du Revenu de Base ou Revenu Universel Individuel et Inconditionnel, je sais de quoi je parle, car cela fait quelque temps que je m´intéresse sincèrement au sujet et que je réfléchis, avec d´autres, aux possibilités de financement. Cela m´a amené a mieux comprendre les incohérences et surtout les injustices du système actuel, dont la complexité décourage certains de faire valoir leurs droits (généralement les plus pauvres) et permet à d´autres de profiter à fond des avantages du système (généralement les plus riches).

      Alors plutôt que d´évoquer des pseudos arguments et vos belles formules à l´emporte pièce, vous feriez mieux de les citer directement que nous puissions en discuter calmement, mais vous n´empêcherez pas les personnes de bonne volonté qui veulent une meilleure justice sociale et fiscale, de s´intéresser au Revenu de Base…


    • César Castique César Castique 11 avril 2014 12:49

      « ... et de profiter de son temps pour se former… ou tout simplement penser. »


      Vous croyez sérieusement que vos camarades plus conscientisés que vous, vous paieront pour feignassier ,alors qu’un de vos petits frères du tiers monde meurt de faim toutes les 5 secondes ? Ils vous feront tellement honte que vous en viendrez à trimer 18 heures par jour pour effacer la souillure.

      Et vous ne tarderez pas à comprendre que l’aliénation humanitariste est infiniment pire que la capitaliste, contre laquelle le politiquement correct n’interdit pas de se rebiffer.

    • Francis, agnotologue JL 11 avril 2014 13:00

      César Castique, votre apport ici est le bienvenu.

      N’en déplaise à André Gorz dont j’ai respecté les idées, le RU sera une hérésie aussi longtemps que des travailleurs souffriront au travail.


    • jpm jpm 11 avril 2014 13:03

      César Castique,

      Il est clair que mes réflexions sur le financement d´un revenu de base sont plutôt axées sur le niveau national, que je connais mieux, mais bien évidemment rien n´empêche d´étendre le concept de revenu de base au monde entier… en commençant par exemple par distribuer l´aide internationale directement aux populations… et non plus à leur gouvernement. Une telle opération a dalleurs été tentée avec succès en Namibie.

      http://www.courrierinternational.com/article/2010/04/29/les-miracles-du-revenu-minimum-garanti

      De la même manière, dans nos contrées soi disant «  riches  » (bien que fort endettées), certains préconisent de reprendre le contrôle de l´émission monétaire aux banques, pour la redistribuer de manière inconditionnelle et individuelle aux citoyens sous forme d´un revenu de base.

      Dernière remarque, je ne crois pas que prendre du temps pour soi ou sa famille, ce qui permet parfois de se former pour mieux rebondir ensuite, soit du temps perdu et puisse être considéré comme de la feignasserie. Il est parfois salutaire de sortir la tète du guidon pour mieux voir ce qui se passe autour de soi  smiley


    • Francis, agnotologue JL 11 avril 2014 13:18

      jpm,

      le fait de dire que vous vous intéressez sincèrement au RU et que vous y réfléchissez avec d´autres, aux possibilités de financement ’’ ne prouve rien. Votre démarche a sa place dans l’une de ces nombreuses officines libérales qu’on appelle un think tanks.

      Vous avez l’hypocrisie d’appeler pseudos arguments et belles formules à l’emporte pièce mes arguments que vous connaissez depuis des années et que, comble de la bêtise, vous prétendez dans le même temps ne pas connaitre puisque vous me demandez de les fournir à chaque fois que nous en reparlons.


    • Francis, agnotologue JL 11 avril 2014 13:25

      Sortir la tête du guidon pour mieux voir ce qui se passe autour de soi’,

      C’est ce que je réclame pour les travailleurs-esclaves obligés de choisir entre la misère ou l’esclavage selon la célèbre formule TINA ! 39 heures payées 35 ! Et dans des cnditions de plus en plus difficiles. Et un jour gratuit,si ce n’est plus ! Pfff !

      Avec un RU la seule différence serait que les revenus du travail seraient encore inférieurs à ce qu’ils sont aujourd’hui, c’est-à-dire plus bas que bas.


    • jpm jpm 14 avril 2014 14:19

      JL,

      Nous sommes donc au moins d’accord sur la nécessité de sortir les salariés les plus faibles de l´obligation d´accepter les taches les plus ingrates… qui sont aussi souvent les moins bien payées. L´instauration d´un revenu garanti quelque soit son activité… permettra aux employés les plus fragiles de refuser l´inacceptable… et obligera les employeurs à revoir leurs conditions de travail… et la rémunération de ces fameuses taches ingrates. L´idée est donc de renverser un peu le rapport de force et de mieux partager les fruits de la croissance… via une redistribution plus simple et surtout plus équitable (qui n´oublie personne).


  • Bubble Bubble 10 avril 2014 12:13

    Bonjour Caleb Irri,

    Il y a d’autres bouquins que « le meilleur des mondes » et « 1984 » qui ont essayé d’envisager des sociétés futures.
    Je ne me rappelle plus du titre ni de l’auteur de celui que j’ai en tête, mais il était question de deux types de société, l’une où les couples sont constitués grâce à une sorte de logiciel intelligent qui calcule quel est le conjoint le plus adapté, et qui impose des quotas de naissance aux gens, ce qui pourrait ressembler à une évolution des sites de rencontre avec l’évolution de l’intelligence artificielle, et une politique de natalité contrôlée par l’état mais où les familles continuent d’être les structures de l’éducation.
    L’autre société dans laquelle les hommes et les femmes sont séparés spatialement et se retrouvent une fois l’an pour une orgie collective, où la natalité n’est pas contrôlée (et augmente jusqu’à saturation) mais les enfants sont pris en charge par l’état. Ce qui semble être un scénario conséquence des « études du genre » (ne prononçons pas le mot théorie), dont on voit déjà aujourd’hui -leurs idées ne datent pas d’hier- qu’elles aboutissent à donner à 25% des jeunes la peur de la vie de couple, et l’abandon de la mixité dans des disciplines comme la danse en Suède où la contrainte d’égalité devient trop difficile à respecter.


    • Wilemo Wilemo 11 avril 2014 00:11

      Bonjour,

      Je me demande si le bouquin dont vous parlez n’est pas « la nuit des temps », de Barjavel... ?
      Il a également écrit « ravages », tout aussi superbe ! 

    • Bubble Bubble 11 avril 2014 10:17

       Merci Wilemo, c’est bien « La nuit des temps » de Barjavel dont il s’agit.

      Comme tous les romans de SF, les regards qu’ils ouvrent sur l’avenir dépendent de réalisations technologiques encore à maîtriser.
      Pour « le meilleur des mondes », un clonage de masse fonctionnel est nécessaire, ce qui n’est pas du tout gagné (savez vous que le clonage supposément réussi de Dolly la brebis a chopé dans la foulée des tonnes de maladie et de handicaps, bien qu’ayant le même génome que sa maman ?) et la capacité de profiler le comportement des gens suivant leur ADN, ce qu’on essaye toujours de faire mais qui n’est pas non plus pour demain.
      Pour « la nuit des temps », il faut un ordinateur conseiller matrimonial et gestionnaire des naissances, ce qui est aussi en cours sous plusieurs aspects, on peut voir que les sites de rencontres font de plus en plus appel au profiling pour proposer au client un partenaire susceptible de lui plaire. (je passe sur la technologie qui crée de la matière à partir de rien, qui à mon avis n’est qu’une pique adressée aux végétariens)
      « 1984 » suppose qu’il y ait une caméra dans l’appartement de chaque cadre et une personne derrière chaque caméra. Ça a déjà du être réalisé en Russie soviétique.

      Mais ces livres là donnent une idée du possible parmi un continuum de possibilités. L’internet, capable de donner une mémoire qui manque aux classes populaires dans « 1984 », impose d’inonder les gens sous l’information plutôt que d’essayer de filtrer les mauvaises informations. La drogue, même légale comme la télé par exemple, n’achète pas la paix sociale comme il est prévu dans « le meilleur des mondes ».


  • Peretz1 Peretz1 12 avril 2014 08:41

    Parler de gratuité ou de salaire minimum universel c’est ne voir les choses que par le petit bout de la lorgnette. C’est ignorer ce qu’est l’argent et ses rôles dans nos sociétés libérales.


    • Francis, agnotologue JL 12 avril 2014 09:15

      Bonjour Peretz1,

      en effet.

      Un exemple : le chantre du RU (ou salaire universel : minimum est superflu) sur Agoravox a écrit ci-dessus, ça ne s’invente pas :

      ’’dans nos contrées soi disant « riches » (bien que fort endettées), certains préconisent de reprendre le contrôle de l´émission monétaire aux banques, pour la redistribuer de manière inconditionnelle et individuelle aux citoyens sous forme d´un revenu de base.’’

      Ce type qui insulte tous ceux qui présentent des objections contre les dangers d’un RU les traitant de faibles d’esprits quand ce n’est pas de sales égoïstes, croit visiblement que les banques peuvent créer et distribuer de l’argent !

      Incroyable ! D’un coté il nous raconte que depuis des années il planche sur les moyens de financer le RU alors que dans le même temps il annonce qu’il suffirait de faire marcher les planches à billets pour satisfaire tout le monde !

      Pour moi, les gens comme ça sont des illuminés qui n’y connaissent rien à rien, ou des escrocs intellectuels.


    • jpm jpm 14 avril 2014 14:30

      JL,

      En tant que fervent défenseur du revenu de base, je n´insulte personne… et propose seulement ma vision de ce que pourrait être le revenu de base et son mode de financement. A ce titre, la redistribution monétaire a tout a fait sa place dans la discussion, car il n´est pas normal que les actionnaires des banques privées soient les seules bénéficiaires des fruits de la croissance. Evidemment, cela ne suffira pas à financer un revenu de base suffisant (on parle d´environ 100 euros par mois et par personne)… et c´est pour cela qu´il faut développer une redistribution plus poussée via l´impôt (progressif) sur les revenus… mais aussi pourquoi pas sur les patrimoines.

      Alors au lieu des traiter les gens d´illuminés, essayez plutôt de développer vos arguments contre le revenu de base, pour que nous puissions en discuter sereinement, entre honnêtes gens.


    • Francis, agnotologue JL 14 avril 2014 14:44

      jpm,

      vous ne manquez pas d’air, vous me dites : ’’Alors au lieu des traiter les gens d´illuminés, essayez plutôt de développer vos arguments contre le revenu de base, pour que nous puissions en discuter sereinement, entre honnêtes gens.’’ !!!

      Depuis les années que nous en discutons, je vous ai développé et à plusieurs reprises, des centaines d’arguments ; à chaque fois, j’ai apporté de la matière nouvelle : vous n’avez jamais été capable de discuter sereinement d’un seul, ni d’apporter la moindre idée ; vous n’avez fait que relire votre lettre au Père Noël brandie comme ultime argument d’autorité alterné avec des critiques ad hominem contre ma personne.

      J’ai rarement vu quelqu’un de plus obtus sinon menteur. Vous êtes la mauvaise foi personnifiée qui se croit généreuse.

      Si vous voulez montrer de la bonne foi, relisez seulement mes posts sur ce fil, et montrez que vous êtes capable d’en discuter pour voir.


    • jpm jpm 14 avril 2014 15:15

      JL,

      En dehors des attaques personnelles, quels arguments concrets apportaient vos dernières contributions sur le sujet. Vous comprendrez donc que dans ces conditions, on n´ait pas tellement envie de se pencher sur votre production. Par contre, je m´étonne que vous ne soyez pas sensible aux propositions de redistribution fiscale et de protection des salariés les plus fragiles, c´est à dire tout ceux qui n´ont pas la chance d´avoir la sécurité de l´emploi ou un CDD dans un grand groupe. En leur garantissant un revenu inconditionnel quelque soit leurs choix professionnels, nous permettrons à ces gens ne plus être l´otage d´employeurs pas toujours respectueux des droits des salariés.


    • Francis, agnotologue JL 14 avril 2014 15:44

      je ne réponds plus à ce bourrin.


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