De la Maternelle rebaptisée à la mort d’un bébé, du ridicule au drame
En quelques jours,entre la demande d'une députée socialiste de rebaptiser les maternelles et la mort d'un bébé dans une maternité,nous sommes passés du ridicule au drame
Madame Mazelier est députée socialiste de Paris,membre de la majorité municipale de M Delanoé et soutien déclarée à la candidature de Mme Hidalgo à la Mairie de Paris.
Avec tous ces titres, on l'imagine très occupée entre son travail parlementaire de destruction de tous les acquis sociaux et la marche forcée pour imposer une réforme des rythmes scolaires rejetée par tous les instituteurs.
Cette dame, dont, comme tout le monde, j'ignorais le nom, la qualité et jusqu'à l'existence vient de se manifester par une lumineuse proposition, celle de débaptiser les écoles maternelles.
Nous savions déjà depuis quelques mois qu'avec les socialistes il fallait s'attendre au pire, mais ils arrivent encore à nous surprendre et dépasser toutes nos craintes ou nos espérances.
Nous apprenons ainsi stupéfaits que 'maternelles' est une dénomination sexiste.
Les instituteurs et institutrices seront ravis d'apprendre qu'au moment où ils se mobilisent contre la Réforme des rythmes scolaires et pour sauver l'école républicaine, ils sont invités à un si important débat sur un sujet dont tout le monde se fout éperdument.
Nous pouvons suggérer à Madame la députée d'autres sujets qui pourraient utilement servir de diversion, au moment où la colère de la population s'exaspère contre une politique qui dépasse et aggrave ce qu'avait fait Sarkozy et tous les gouvernements de droite depuis les premiers Capétiens.
Pourquoi ne pas installer des bustes de Jean Paul Gautier dans nos mairies en lieu et place de Marianne.
En finir enfin avec la tyrannie des crèmes dépilatoires et reconnaître enfin le droit des femmes à porter la moustache et avoir du poil aux pattes.
Autoriser le port de la jupe et des escarpins pour les petits garçons et la greffe de coucougnettes pour les petites filles.
Il y a trop longtemps que les hommes sont privés du droit de porter un soutien-gorge, voilà une cause qui mérite au moins une révolution citoyenne
Nul doute qu'avec de telles revendications, le peuple de ce pays ne serait plus longtemps divisé entre pros et anti, mais rassemblé dans un commun mépris pour ceux... et celles qui se foutent si ouvertement de nous.
Une seule promesse à Madame la députée, cette école que vous voulez débaptiser et occasionnellement détruire, nous allons la défendre, contre vos lois, vos projets, vos réformes et nous garderons vos fumeuses propositions comme sujets de plaisanterie pour nos bistrots et nos cours de récréations où les noms d'oiseaux commencent déjà à voler comme moineaux dans un ciel d'été.
Avec ces gens, il n'y a jamais loin du ridicule au drame et le drame a surgi dans une de nos maternités.
Pendant qu'ils pérorent et bavardent sur les droits des femmes et l'intérêt de l'enfant, c'est une politique implacable d'austérité qui s'applique à nos hôpitaux et à nos maternités, sans doute trop maternelles elles aussi pour une logique comptable qui fait fermer les services, supprimer les lits et les postes, jusqu'à ce que surgissent les drames inévitables.
Ecoutons le témoignage d'une jeune maman qui vient d'accoucher dans cet hôpital où un bébé vient de mourir, faute de place.
Un témoignage rapporté par 20 minutes.fr
La jeune femme se souvient de son accouchement, son premier, dans la nuit du 11 au 12 octobre 2012. « Quand je suis arrivée, on m’a dit qu’il y avait trop de mamans. J’ai demandé à rester car je ne savais pas où aller », raconte-t-elle. Elle se souvient du « stress », de « l’ambiance tendue » qui régnait dans les services cette nuit-là, rythmée par les « 14 accouchements et deux césariennes ».
Neuf heures avant d’intégrer sa chambre
Heureusement, son accouchement se déroule bien. Mais après la naissance, elle ne peut pas intégrer une chambre, faute de place. « Je suis restée dans une petite salle de pré-travail, entre 5h du matin et 14h, sans prendre de douche. Personne n’a changé mon bébé », regrette-t-elle. « Le personnel mettait du temps à arriver lorsque j’appelais, même pendant le travail. »
Et l'autre témoignage,celui du papa de l'enfant mort in- utero,parce qu'il n'y avait plus de place à l'Hôpital..
« Un bébé ne doit pas mourir à Paris en 2013 faute de place à l’hôpital », a déclaré Stéphane au Parisien. « Car c’est à cause d’un service débordé que Déborah, la jeune femme déjà maman, n’aurait pas pu accoucher à la date prévue.
« Il n’y avait plus de chambre disponible »
Déborah, dont la grossesse était considérée comme à risques, était attendue jeudi à 7h à la maternité pour le déclenchement de l'accouchement. « Le rendez-vous avait déjà été reporté, explique Stéphane, son compagnon, pompier. J’ai donc téléphoné avant de partir. On nous a demandé de ne pas venir tout de suite et d’attendre 11h. Et à 11h, il n’y avait plus de chambre disponible. »
L'hôpital étant saturé, le couple est renvoyé chez lui, malgré les inquiétudes de la jeune femme et l'insistance de son compagnon auprès des personnels. « Dans la nuit de jeudi à vendredi, Déborah réveille son mari : "Elle ne se sentait pas bien. Elle m’a dit que le bébé ne bougeait plus. On a foncé à l’hôpital, aux urgences. Ils ont fait les examens et le couperet est tombé. Le monitoring n’affichait aucun mouvement. Le médecin nous a annoncé qu’il n’y avait plus d’activité cardiaque, que notre bébé était mort in utero" »,
Le gouvernement annonce l'ouverture d'une enquête, mais qui ouvrira une enquête sur la politique criminelle d'un gouvernement qui étrangle nos hôpitaux ?
Quel gouvernement mettra fin à cette politique qui a plongé depuis trop d'années les peuples d'Europe dans le malheur que l'on sait ?
15 réactions
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Furax
4 février 2013 12:37
Quoi ?
Une MATERNITE ???
Voilà bien un mot à supprimer de toute urgence, horriblement sexiste et ne tenant pas compte des formidables progrès sociétaux que nous vivons dans l’allégresse.
CENTRE DE PRODUCTION DE BEBES, ça vous va ?-
totor101
4 février 2013 13:39
AH non !
production c’est industriel, cela sent le capitalisme ! ! !
je préfère CENTRE D’ARRIVEE DES BEBES ................. -
rakosky
4 février 2013 20:11
@furax
J’ajoute simplement à votre proposition que ce centre de production doit être soumis comme les autres aux critères de rentabilité que les autres,les eaux glacées du calcul égoïste c’est cela aussi
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Berkano Othala
4 février 2013 13:09
Pour le Mali, et pour les pseudos rebelles syriens et libyens il y a de l’argent, et même pour l’euro de foot 2016, alors Tant que les parents resteront d’honnêtes citoyens tranquilles, ils ne trouveront personne au sommet de l’ Etat pour les entendre .
Par contre ceux qui sèment la mort la haine, et les trafics de drogue avec leur gueule d’ange seront servis sur un plateau .
Toute ma compassion pour cette famille endeuillée .
2 millions €/ jour la guerre au Mali
Merci François ! -
Alinea
4 février 2013 13:16
C’est ce qu’on appelle la régression, non ?
Et où va la régression : tout droit à la barbarie ! On y est, pas partout, pas tout le temps, mais on y est !
Vive le progrès ! et surtout... les économies -
La râleuse
4 février 2013 14:05
Merci rakosky de soulever les vrais problèmes.
Il est trop facile pour une élue politique de détourner l’attention en faisant ENCORE UNE FOIS reporter la culpabilité sur ceux qui se démènent pour essayer d’assurer le meilleur service possible avec un minimum de moyens.
Les plus gueulards ne sont pas les plus efficaces et dans le cas de nos élus politiques, ils seraient mieux inspirés de se montrer discrets.
Que font-ils à part voyager, petit-déjeuner en conférant, palabrer pour donner l’impression qu’ils agissent, et toutes inepties aussi inutiles aux frais des contribuables.Pour ma part, je vote désormais « blanc » à chaque élection présidentielle, l’expérience m’ayant appris que la transition se fait entre un incapable et un autre incapable.
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Louise
4 février 2013 16:13
Cette dame Mazelier est vraiment impayable ! Il est difficile de la surplanter dans la c.....
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pierrot
4 février 2013 16:41
Je pense qu’il s’agit de l’école maternelle (école pour les petits de 2-5ans) et non de la maternité (lieu d’accouchement).
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leypanou
4 février 2013 16:45
@auteur :
Est-ce Mazelier ou Mazetier ? A moins que les deux existent, ce qui m’étonnerait fort. Si c’est Mazetier, il me semble qu’il y a une association pour le repos ou rétablissement de ou un truc de ce genre et la députée en question en est membre (c’est parfaitement son droit et cela n’a pas empêché une majorité d’électeurs de sa circonscription de voter pour elle).
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Ariane Walter
4 février 2013 17:44
la stratégie est simple :
Parler de tout et de n’importe quoi sauf de ces fameuses lois Medef/patronat.Il doit y avoir des réunions où ils se disent : « bon ! On lance quel sujet ? »Cette semaine entre Fourest et les complotistes, il va y avoir du taf.Vous connaissez mon opinion à Ce sujet. ce n’est pas la vôtre. Ce 11 septembre n’est pas l’ouvre de la seule Al Qaïda.Meyssan, qui a peut-être de multiples défauts, a quand même eu le mérite de réfléchit sur le sujet et d’être un des premiers à poser de simples et évidentes questions.Pour ma part si un nazi disait « Ravaillac a assassiné Henri IV », je serai quand même obligée de dire que c’est vrai. C’est ce qu’on appelle de l’honnêteté intellectuelle.Il y a eu aussi le débat sur le mariage homo.Ah ! Ils tapent fort !Pour les « bambinelles » ou les Babineau-elles« on sombre dans ce qui s’appelait au 17ème les »précieuses ridicules".Ils avaient aussi des guerres à cacher ?le malheur de la maternité me fait aussi penser à cet enfant mort-né sur la route dans un coin où des maternités ont été supprimées.la haine que ces gens-là lèvent !!! -
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auwe03
10 septembre 2014 16:47
J’ai entendu parler de cette affaire à Paris. C’est quand même grave en y repensant, c’est la faute de personne en gros ! J’imagine la douleur et la colère qu’a pu avoir ce couple ! J’espère qu’on leur a rendu justice. Chez leberceaudeasanges.com , on avait vraiment choqué par ce fait. Dire que cela peut arriver à n’importe quel couple.
