vendredi 28 juin 2013 - par Dan

Décryptage « Urgences françaises » de J. Attali

"Ce qui se joue aujourd'hui est une question de vie ou de mort. Pour la démocratie. Pour la France. La crise est là, peut-être pour longtemps. Confronté à l'impitoyable concurrence des autres nations, notre pays peut encore s'en sortir. Il peut tout autant décliner jusqu'à l'effondrement".(extrait du livre de Jacques Attali : "Urgences françaises.") Il y a comme toujours chez l'auteur une certaine capacité de diagnostic alliée à un certain talent d'essayiste pour dramatiser. Le problème c'est qu'il a sa vérité, avec un logiciel de lecture.

On sent poindre ses remèdes qui sont les mêmes que ceux que l'on entend de la part des professeurs d'économie des plateaux TV, de la gauche libérale et la droite de gouvernement. C'est toujours le même refrain "d'experts" dans un prisme de pensée anglo-saxonne et qui sont inquiets de la non efficacité de l'U.E. à résoudre les problèmes. On sait que les politiques de redressement du fiasco bancaire ont -en grande partie-, obligé les gouvernants à l'aggravation des déficits par les " les amortisseurs sociaux" liés à la crise.

Les dépenses s'ajoutant aux pertes de recettes (exonérations de charges patronales, aux niches fiscales, à la suppression de l'ISF, etc..). A telle enseigne, que la part des profits bruts dans le PIB a augmenté de 10 points, au détriment de la part des salaires, sur les vingt cinq dernières années. Et que la dette est passée de 1200 milliards à 1800 en 10 années. Cherchez l'erreur.

Jacques Attali par son addiction voué à la mondialisation (la mise en concurrence des salaires à l'international) est complètement partie prenante à cette orthodoxie de Milton Friedman du "tout marché sans entrave". Reste qu'à l'aune des dégâts constatés depuis 2007, mais ne pouvant frontalement attaqué les citoyens (le Peuple) il trouve l'ouverture en critiquant "la politique européenne"... Sauf qu'il est bel et bien l'un des chantres de cette politique de Bruxelles.

Son rôle est facile. Etant surtout un idéologue de l'économie capitaliste dite "de marché" il n'est pas pour autant membre de l'appareil de la gouvernance. Il n'est pas "au charbon". Ce qui lui autorise "voix au chapitre" pour relever, tel un professeur, les fausses notes. Son credo sera toujours : "je vous l'avais bien dit"...en gardant les mains propres.

La déficience de l'U.E. n'est pourtant que la cristallisation d'un système ayant épousé le néo-libéralisme dans ses statuts avec un boulet supplémentaire, l'Euro, monnaie standard pour des économies non-standards. L'Europe qu'il n'est pas possible de "fédérer" connaissant les disparités "incompressibles" de niveau de vie et de développement des acquis sociaux. Sauf à essayer de passer en force par un formidable recul social généralisé. Quoi que bien amorcer déjà en Grèce, au Portugal et en Espagne.

L'économie politique est néo-libérale depuis les successeurs d' Adam Smith. L'entreprise tend à développer continuellement ses profits. Théoriquement le prix du marché s'équilibre dans une concurrence pure et parfaite. Mais les situations justement sont imparfaites. Le travail est vu comme un coût à diminuer continuellement. Le principe c'est l'accumulation du capital mis en réserve ou distribuer en dividendes. Il existe un tas d'outils pour améliorer la sur-valeur. On comprend que mécaniquement et par principe la loi du système sera de porter la profitabilité à l'infini.

Il existe deux leviers fondamentaux de la rentabilité : augmenter les prix ou baisser le coût du travail.

Pour ce qui est de baisser les coûts du travail, c'est un souci constant. On remplace les hommes par des machines, on rationalise la production, on informatise, on supprime des effectifs, on sous-traite, on délocalise, on fusionne entraînant une restructuration, etc...

Pour ce qui est d'augmenter les prix c'est plus difficile : on doit rester aligné au prix du marché, sinon on enregistre une baisse des ventes à produits comparables. Sinon on augmente les prix en différenciant par un effet qualité, une option ou un nouveau design. Si les prix restent stables ce n'est pas pour être agréable au consommateur. Non, ce n'est pas le souci. Le souci, c'est la peur de contracter la demande ou de voir le consommateur migrer à la concurrence. Ce n'est en rien un manque d'envie : c'est de la stratégie réaliste et contrainte.

Baisser les coûts de production ou augmenter les ventes, sont les deux éléments de la matrice. Le crédo c'est : la COMPETITIVITE. Jusqu'aux années 80 la concurrence des salaires étaient au plan national. Avec la mondialisation, c'est la porte ouverte tout azimut à la concurrence des productions sous payées, principalement des pays du Sud et de l'ex Europe de l'est.

L'objectif de la politique européenne c'est de créer une alliance avec la finance internationale. La politique européenne depuis Mr Trichet est de juguler l'inflation par tous les moyens. Pour ce faire on bloque les salaires. Et pour compenser et rendre du pouvoir d'achat on importe au maximum des productions à bas coût. De ce fait l'Europe laisse tomber les productions industrielles intra-européennes lesquelles sont jugées trop chères en fermant les usines.

Ainsi le monde financier empêche de toucher à "la rente" en la mettant à l'abri de l'inflation et de toute dévaluation compétitive. Sachant que, la rente, c' est un domaine réservé aux affaires financières. Une dévaluation ne toucherait que marginalement les assurances-vie des petits porteurs. Mais on affole les gens en dramatisant pour empêcher de toucher au pactole des riches sur le patrimoine. Conséquences : Les entreprises ne peuvent développer leurs exportations (sauf l'Allemagne sur les 17 pays) du fait d'une monnaie surévaluée (l'euro). L'U.E. empêche par la BCE toute dévaluation qui relancerait mécaniquement l'export.

Résultat : Le secteur industriel français qui était l'un des plus dynamique dans les années 50/60 est en train de s'écrouler petit à petit. La population ouvrière industrielle ne représente plus que 14 % du total de effectifs salariés. Le BTP 7% des emplois alors que l'agriculture/pêche ne sont plus que 3% des actifs. Le reste, 75 % sont dans le secteur des services (chiffres INSEE 2012). A travers les trois secteurs confondus, les ouvriers et employés représentent 50% des métiers.

Manifestement la tiersarisation a opéré plus que prévu. Mais les métiers industriels continuent leur chute vertigineuses au bénéfice de la main d'œuvre du tiers monde. Avec la vente des process à l'étranger. En ce qui concerne la crise macro-économique (les Etat/nations) celle-ci est donc multifactorielle.

L'entourloupe du jeu néo-libéral c'est de nous présenter la dette publique comme une conséquence des "dérives" des dépenses. A l'image d'un budget des ménages, on nous assène de ne pas dépenser plus que ce que l'on gagne (Fillon/Bayrou/Moscovici/Hollande). Ce n'est même pas de "L'économie pour les Nuls". C'est de "l'Economie pour les Idiots". On nous dit que c'est un principe de base de régler nos factures. Mais on se garde bien de poser le problème : à qui paye-t-on réellement ces factures ? Les néo-libéraux pensent que tout les maux viennent de la dette. Mais la dette d'où vient-elle ? Voyons donc :

LES DEPENSES c'est le cumul des déficits qui ne sont pas que sociaux, car il y a des services qui devront toujours exister. Si l'on privatisait une bonne partie des secteurs publics cela ne suffirait pas pour que les dépenses disparaissent pour le citoyen comme par "enchantement" ; car en lieu et place d'un prélèvement "obligatoire" elles reviennent simplement à la charge de chaque individu, avec une charge supplémentaire : un profit qui s'ajoutera aux prestations des acteurs/marchands privés.

Par exemple, pour la SANTEil faudrait sous traiter aux compagnies d'assurances pour les rembouresements et aux sociétés privées pour les hôpitaux. Ce serait bien une déperdition du pouvoir d'achat par le relèvement des prix (maximisation des profits) pour seulement maintenir l'équivalent "qualité" des prestations. C'est une santé à deux vitesses, voire trois vitesses qui serait le mode.

Pour la RETRAITE idem, ce sont des fonds de pension qui assureront. Avec la conséquence que les fonds sont exposés aux aléas des placements boursiers, malgré des capitaux assis sur de l'or, des placements en terrains, de l'immobilier, théoriquement patrimoines stables. Mais à présent tout est devenu instable. Et les placements des fonds de pension sont entrés depuis longtemps dans le jeu boursier des valeurs cotées assis sur des secteurs économiques.

Le marché de l'immobilier est devenu une cible privilégiée pour la grand spéculation en se remémorant la crise des subprimes de 2008 aux USA, comme celle de l'Espagne ensuite. Tant que ça monte on joue. Seule barrière : lorsque la bulle explose. En principe c'est trop tard. Mais avant on a accumulé. Et replacé dans d'autres secteurs. Parfois tous le monde est arrosé. Crise immobilière "réglée" aux USA par le soutien de la finance publique pour empêcher le système bancaire de sombrer.

Les acteurs de la finance jonglent avec les créances d'où qu'elles viennent. Ils comptaient sur les CDS (produits dérivés d'assurance) pour être à l'abri du jeu de hasard des options. Mais le jeu fait qu' il y a toujours quelqu'un qui perd et qui paye à la fin... puisque certains gagnent. C'est en partie Goldman Sachs qui fut à l'origine du désastre de Lehman Brothers en spéculant sur les CDS de celle-ci (effet pervers).

On spécule sur de la spéculation... Lehman (comme d'autres) s'était exposé avec un effet de levier de 30 ou 40 fois ses fonds en créances...Imaginez que vous obteniez un crédit 30 fois la valeur de votre maison et que vous "spéculiez" avec, tous les jours. Non, inimaginable, vous êtes bien dressés, cela vous ferait froid dans le dos n'est-ce pas ? C'est pour cela que les Français sont les rois du livret A et placements frileux, à 2 % l'an. Eh bien pas les banques !

Et ce n'est pas leur argent sachant qu'elles ne sont tenues qu'à un patrimoine propre de ..9%. Si un clash arrive elles ne peuvent pas faire face, c'est aussi simple que cela. C'est ce qui est arrivé en 2007 avec le secours des Etats au secteur bancaire. Et dans le bal, le flibustier qui tirera le plus vite fera craquer l'autre. C'est qui s'est passé à New York.

Histoire identique avec AIG, la plus grosse compagnie d'assurance mondiale. Elle fût sauvée, elle, par le contribuable américain et par la spoliations des petits porteurs. C'est pour cela que la Fed n'a pas voulu recommencer en venant aussi au secours de Lehman. Ce qui a mis le feu à la planète finance provoquant une mobilisation secrète du G 20 pour colmater les dégâts.

Barouin a témoigné dans un livre de l'effroi qui a été caché au grand public à ce moment là. Mais, c'est toujours cette même règle du jeu qui officie. Ce petit rappel pour comprendre que le modèle des fonds de pension est assis sur une poudrière qui est toujours présente dans le sang toxique de la finance, devenue phénomène de l'économie mondialisée par l'interdépendance des flux financiers.

C'est idem pour la spéculation les matières premières alimentaires ; et l'encadrement des traders n'est pas réellement imaginable. Car c'est consubstantiel à leur activité de salles de marché spéculatif. Dans laquelle toutes les banques jouent. Donc rationaliser les dépenses, revoir le mille-feuille administratif oui, mais cela n'empêchera pas mécaniquement de créer des baisses de pouvoir d'achat. Avec en conséquence une baisse de la consommation (dépression). Les délocalisations et l'effet chômage consubstantiel amèneront encore des prises en charge de soutien. Donc du déficit ; donc de la dette. Le moteur industriel a quitté le pays. Et les emplois avec. C'est très compliqué.

LES RECETTES : il existe depuis 30 ans une baisse tendancielle des taux de recettes de l'Etat. Payer moins d'impôt tous le monde est pour. Sauf que la classe bourgeoise s'est arrangée de tout temps pour éviter l'impôt et dissimuler les profits. L'ampleur du système des paradis fiscaux qui brassent une masse de monnaie d'environ 50% des flux mondiaux/jour dévoile une fraude équivalente au PNB des USA et du Japon réunis ( 25000 milliards de $) pose un problème abyssale. On doit y ajouter les cadeaux fiscaux officiels (niches fiscales qui ne sont pas illégales).

Mais c'est bien un de manque de recettes à collecter, phénomène érigé en principe de cupidité de portée mondiale. Cette situation porte en elle même le souffre d'une situation pré-révolutionnaire. Dont ne parle pratiquement pas Attali comme facteur de cause.

Résumons la théorie d'Attali : la situation est pré-révolutionnaire . C'est la faute de la dette. Et, la dette, c'est la faute ...des peuples qui vivent au dessus de leurs moyens (1700 €/mois salaire moyen) en France. Le peuple incorrigible, qui ne veut pas vivre à l'heure de la mondialisation. Allez ! on baisse de 30% les revenus et retraites. Pour bien sentir la mondialisation du partage (on n'ose pas prononcer le mot partage dans ce cas là).

Au total, d'après l'économiste Peillon du quotidien "La Croix" il manque pour la France 600 milliards d'euros non collectés sur les 20 ans passés par le jeu de la fraude fiscale. Un montant volatilisé, soit en raison de l'abaissement des taux sur les bénéfices (passés de 50 à 33% mais plutôt 8% pour les entreprises du CAC 40) ou soit de la fraude ( paradis fiscaux) donc de l'évasion fiscale, soit de "l'optimisation" (niches fiscales).

Faudrait-il demander de faire payer les classes populaires en nous culpabilisant sur la fameuse dette laissée "aux générations futures" ? Ce n'est ni plus ni moins qu'une fumisterie. Un abus de langage de droit commun. En quoi le peuple français est-il responsable ? En quoi sommes-nous responsable de ces effets pervers ?

Dernière partie : en remettant les clés de la création monétaire depuis 1973 aux banques privées on arrive à un impact des intérêts versés qui représentent les 2/3 de la dette. Cette fois c'est 1300 milliards d'intérêts qui ont profité aux banques (qui prêtaient aux Etats avec intérêts). Nombre d'économistes sont d'accord sur ce chiffre (Jacques Sapir, Frédéric Lordon, Daniel Cohen, Philippe Askenazy,Thomas Coutrot, Jacques Généreux, Pierre Larrouturou, etc..). Faut-il demander (comme l'entendent Attali et Minc) aux classes populaires de s'affranchir de cette gestion qui a n'a servi qu'à enrichir les banques ?

C'est un tour de passe-passe. Une perfidie du néo-libéralisme mis en place par les élites bancaires. Cette perte de souveraineté a eu des conséquences considérables. C'est en partie grâce à cet avantage que le système bancaire est devenu si puissant (la BNP gère un montant de créances/placements de plus de 2000 milliards donc supérieur au PIB de la France.)

Après avoir créé de tels monstres, comment voulez vous laisser tomber les banques ? Ce n'est théoriquement plus possible sauf.. à faire défaut en déclarant la dette illégitime. Ce qui est toujours possible mais que l'on se garde bien de nous suggérer.

Ce livre d'Attali est sulfureux -car il est bon écrivain- expérimenté des coulisses du pouvoir économique, tant à gauche qu'à droite. La marque de fabrique de J.Attali est empreinte de l'opportunisme le plus décomplexé. C'est normal, il n'est pas dangereux pour le pouvoir : il aide à tétaniser le grand public. Tels autrefois les bouffons qui amusaient le Roi. Prétendant tout connaitre il n'a jamais fait, en réalité, qu'accompagner le système dont il est bénéficiaire et qui le nourrit depuis 30 ans.

Pourquoi ces soi-disant "experts" ne peuvent que commenter -au lieu d'y remédier- les crises depuis le temps qu'ils officient en haut du pouvoir ?

Le mot "crise", on entend cela depuis les années 75 ; sans cesse, à longueur de mandat. Ils ne sont plus qualifier pour proposer. En réalité ils souhaitent un peuple soumis qui obéit à chaque coup de bélier qu'ils produisent. Ils ne sont que des serviteurs du système qu'ils n'arrivent plus à maîtriser. Tels des apprentis sorciers. Mais Attali, Minc, serviteurs/VRP de Thatcher, Gerhard Schröder lui même vendu à Gazprom, Tony Blair vendu aux réseaux bancaires de la City , nous savons qu'ils resteront gagnants au sein de l'hyper classe.

Il y aurait d'autres choses à dire sur son scénario catastrophe et sur son fatalisme des stratégies d'alliance des partis existants qu'il brandit comme un épouvantail qui nous obligerait à être raisonnable. Il nous met en garde contre le "populisme"...qui est si mal, les bas instincts nous dit-on, car indomptable, mal élevé, mal éduqué politiquement. "Anti-républicain", ça c'est encore le meilleur. Moi je suis républicain. Pas toi. Ah bon ? je ne savais pas, dit moi ou faut voter...

Qu'il ne se fasse pas trop mal à la tête, il ne sera pas devin de la nouvelle partition en cas de révoltes populaires. Ni lui, ni les autres. La spécificité d'une révolte c'est que c'est un bouleversement, un séisme de déprogrammation des idées reçues par des tournures non-prévisibles. Sachant que l'armée, la police et la justice restent au service des puissants, donc des élites bourgeoise pour maintenir l'ordre.

A cet effet tous se réfugient dans "l'ordre" des instances dites "démocratiques" devenues pourtant obsolètes et déséquilibrées, privant le peuple de pouvoir référendaire. Il était curieux d'entendre Valls dire que la démocratie était en danger avec les manifs anti-mariage gay. Une fois au pouvoir les gouvernants reprennent la dialectique qu'ils dénonçaient...

Valls n'a pas connu Mai 68. Heureusement ; car de quel côté aurait-il été ? Le Général était moins fébrile. Il en avait vu d'autres. Malgré son (un) ton martial, Valls n'a pas une carrure de chef d'Etat, pas plus lui que Hollande (et les autres qui précédèrent d'ailleurs) qui ont été au service d'un système, pour des "Elites bourgeoises", conduisant à la faillite.

Il y a souvent des tournures tragiques lorsque cela mute d'une révolte à une révolution car il y a des ripostes antagonistes violentes. La révolte c'est une révolution qui a été matée, donc qui a avorté. Cela pourrait très bien rester à ce stade mais s'en serait dommage. Parfois les révolutions entraînent des lendemains salvateurs mais pas toujours ; les cartes étant rebattues il y a toujours une vaste incertitude : qui seront les perdants et qui seront les gagnants au bout du compte ?...

Il y a cette phrase réaliste de Visconti dans le scénario du film "Le guépard" :

"Il faudra bien que tout change pour que rien ne change..."

prêtée au riche propriétaire Lombard (joué par Burt Lancaster) entendant le vent de la révolte à ses portes .

A méditer.



23 réactions


  • Gabriel Gabriel 28 juin 2013 09:30

    Vous n’en avez pas assez d’écouter ou lire le vomi néolibéral de tous ces nantis qui, le cul dans le beurre, viennent donner des conseils et des règles sur l’économie qu’ils ont pillé et qu’ils ne s’appliqueront pas à eux-mêmes ? Ils ne visent tous qu’un seul but, garder et amplifier leurs privilèges en appauvrissant les populations. Soyez gentil, en sortant tirez la chasse et parfumez de quelques roses le lieu d’aisance où ces puants moralistes ont péroré.


    • jeanpiètre jeanpiètre 28 juin 2013 16:50

      le résultat du capitalisme actuel est aussi à terme une meilleure répartition de la pauvreté


  • Leviathan Leviathan 28 juin 2013 10:26

    (Je remets un commentaire posté dans un autre article)

    Rappel sur ce propagandiste mondialiste :


  • amiaplacidus amiaplacidus 28 juin 2013 10:55

    Attali ? Pfffft !


  • alberto alberto 28 juin 2013 11:08

    Ou te crois-tu : devant un parterre de demeurés mentaux ?

    Tu déroules une suite de lieux communs a faire s’endormir les plus indulgents !

    Le pire : tes références a Attali...

    La principale caractéristique de ce « mossieur » c’est que en tant que gourou autoproclamé , plus personne de sensé ne le prend au sérieux : après avoir prévus des évènements qui ne se produisaient jamais, il en est aujourd’hui réduit a prévoir simultanément des évènements antagonistes ! 

    Et que dire de ses justifications empêtrées de la voracité financière ? 

    Bon courage quand même M. le professeur...


    • Dany romantique 29 juin 2013 10:15

      Si tu te sent demeuré mental c’est de la pertinence en effet. Quelle suffisance !

      Plus de 2200 posts en 6 ans ça doit faire 6 /jours, tu travailles même les jours fériés ? Tu dois drôlement t’emmerder mon pote. 
      Tu soutiens agora ? bah j’éspère que eux ils ne te soutiennent pas !...sinon ils ne sont pas fauchés.

  • non666 non666 28 juin 2013 11:14

    Attali n’est pas un « néo-liberal »

    C’est un des chef des Illuminati, un chef occulte du grand orient et le porte parole officieux des interets superieurs d’israel et du peuple juif.

    Il est reapparu sous Mitterand car celui-ci, avec son passé de Cagoulard et de Collabo, ne pouvait rien lui refuser.

    Il est revenu en force sous Sarkozy car la France était jugée mure pour basculer sous contrôle.

    Dans ses nombreuses interview , il avoue être parti prenante dans l’écriture du TCE et les mécanisme de non retour arrière mis en place qui posent tant de problèmes aujourd’hui...

    Il est un des grands mufti occulte de notre ripoublique corrompue.

    Le principe d’une soumission aux états unis n’est là que parce que les états unis eux même sont déjà sous contrôle et qu’ils sont utilisés comme « toni le casse genou » pour faire peur aux pays qui voudraient résister...

    Il ne faut pas oublier que si les etats unis n’etait pas en phase agressive de prise de controle de l’europe aujourd’hui il se seraient effondrés, devenus inutiles sans union sovietique pour leur donner un role de contre-poid.


    • hopenomore 28 juin 2013 16:48

      en fait, il travail pour un reseaux d’aliens de la planéte Zoltar, infiltrés sur terre.
      ils lui on donné des pouvoir télépathiques et hypnotiques pour manipuler les gens.....

      allé un peu de fantaisie les complotistes !!!, on tourne en rond quoi......


    • sylvie 30 juin 2013 18:48

      àhopenomore, c’est très probable en effet smiley


  • subliminette subliminette 28 juin 2013 11:49

    « Le mot »crise", on entend cela depuis les années 75 ; sans cesse, à longueur de mandat. Ils ne sont plus qualifier pour proposer. En réalité ils souhaitent un peuple soumis qui obéit à chaque coup de bélier qu’ils produisent."

    Oui, et c’est pour ça qu’ils font tout pour baisser les salaires au maximum : on ouvre les frontières à la main d’oeuvre. Celle-ci devenue abondante est moins coûteuse. Les gens, mal payés, rampent pour conserver leur salaire de misère. Et le tour est joué. Il en rajoutent une couche en affirmant que NOUS coûtons trop cher. Mais pas eux, forcément.

    Si vous avez 5 mn faites un tour sur le site de Polemploi. C’est édifiant. J’y ai vu une offre, niveau exigé bac + 4. Salaire : 9, 43 de l’heure, soit le smic.
    J’ai vu aussi des offres d’apprentissage de vendeuse en boulangerie. Faut-il vraiment 3 ans pour apprendre ce métier-là ? Ou s’agit-il d’obtenir une main d’oeuvre quasi gratuite ?

    Le mal est fait : le travail n’a plus aucune valeur.


  • njama njama 28 juin 2013 11:58

    « Ce qui se joue aujourd’hui est une question de vie ou de mort. »

    Ahrggggg !!! vaccinez-nous Jacques, je ne veux pas mouriiiiirrrrrrrrr
    On devine l’effet rhétorique recherché ... « Ecoutez-moi ..., suivez-moi ...  ».
     Les oracles d’Attali ne changent pas, ce bouffon des princes de tous bords a endossé la tunique de la pythie

    Décryptage, que disait-il en 2009 ? (c’est dans la même veine) :
    (paru sur Solidarité & Progrès)
     Il fallait Jacques Attali pour y penser ! Dans sa rubrique du magazine L’Express du 3 mai, l’ancien sherpa de François Mitterrand dévoile quelques fantasmes intimes du monde oligarchique. En bref : là ou le krach financier a jusqu’ici échoué, une bonne petite pandémie pourrait précipiter nos dirigeants à accepter la mise en place d’un gouvernement mondial !

    «  L’Histoire nous apprend que l’humanité n’évolue significativement que lorsqu’elle a vraiment peur  : elle met alors d’abord en place des mécanismes de défense ; parfois intolérables (des boucs émissaires et des totalitarismes) ; parfois futiles (de la distraction) ; parfois efficaces (des thérapeutiques, écartant si nécessaire tous les principes moraux antérieurs). Puis, une fois la crise passée, elle transforme ces mécanismes pour les rendre compatibles avec la liberté individuelle et les inscrire dans une politique de santé démocratique.  »

    Pour Attali, « La pandémie qui commence pourrait déclencher une de ces peurs structurantes  », car elle fera surgir, « mieux qu’aucun discours humanitaire ou écologique, la prise de conscience de la nécessité d’un altruisme, au moins intéressé. »

    « Et, même si, comme il faut évidemment l’espérer, cette crise n’est pas très grave, il ne faudra pas oublier, comme pour la crise économique, d’en tirer les leçons, afin qu’avant la prochaine - inévitable - on mette en place des mécanismes de prévention et de contrôle, ainsi que des processus logistiques de distribution équitable des médicaments et de vaccins. On devra, pour cela, mettre en place une police mondiale, un stockage mondial et donc une fiscalité mondiale. On en viendra alors, beaucoup plus vite que ne l’aurait permis la seule raison économique, à mettre en place les bases d’un véritable gouvernement mondial.  »
    « C’est d’ailleurs par l’hôpital qu’a commencé en France, au XVIIe siècle, la mise en place d’un véritable Etat », avance-t-il pour conclure. Cependant, avec la loi Bachelot et les autres « reformes » qu’impose son « ami Nicolas », c’est précisément l’hôpital qu’on démantèle.
    http://www.solidariteetprogres.org/actualites-001/Attali-une-petite-pandemie-permettra-d-instaurer-un-gouvernement-mondial_05437.html

    Ce n’est même pas du sophisme, c’est de l’imposture !
    les boucs émissaires, les totalitarismes, mais bon sang mais c’est bien sûr c’est « l’humanité » qui les met en place, quelle évidence enfin !!! « l’humanité » ravie d’écarter au besoin tous ses principes moraux antérieurs. Quelle évidence !!!
    L’humanité a bon dos ... 


  • njama njama 28 juin 2013 12:23

    Jacques Attali est certes très intelligent, mais je pense qu’il a un grave problème PSY (angoisses, névroses phobiques ... )

    « La peur a de grands yeux », proverbe russe. (forcément ça déforme la vision)

    Le sujet phobique ne peut s’empêcher de « scanner » son environnement à la rechercher de ce qui lui fait peur, pour savoir s’il est en sécurité ou non. Les études sur la manière dont les phobiques perçoivent leur environnement ont montré :
    Que leur attention était focalisée de manière pathologique sur leurs peurs : ils ne regardent pas leur environnement, ils le surveillent.
    Qu’en cas de doute, ils préféraient lancer l’alarme : plutôt avoir peur à tort, que peur trop tard. (les anciennes prédictions d’Attali se sont-elles vérifiées ? ou étaient-elles trompeuses ?)
    Qu’ils construisent en permanence des scénarios catastrophes : pour se protéger, mieux vaut anticiper le pire, et même l’amplifier.
    Qu’ils se noient dans leurs sensations de peur.

    « Etant surtout un idéologue de l’économie capitaliste ... »

    Contre « ses » propres peurs, le néo-libéralisme (capitalisme) lui semble sûrement plus rassurant que le contraire, tout au moins sa puissance (?) le conservatisme est moins risqué. L’avenir, lui, est toujours incertain ... ce qui ne convient pas aux phobiques. (peut-être est-ce la distinction psy gauche - droite au fond). Ce qui n’empêche pas Attali de prédire dessus, au contraire, autant pour que tout continue dans le même sens, que pour se rassurer « lui-même », quitte à noircir le tableau pour mieux se prémunir.
     smiley

     


  • dup 28 juin 2013 12:39

    je lis même pas. Quand je vois cette tête de chouette , je sais que mon moral sera parterre le reste de la journée . décrypter ses fantasmes relève de la psychiatrie ou de la police

     


  • legrind legrind 28 juin 2013 16:38

    Je ne doute pas qu’il arrive à Attali de dire, d’écrire des choses sensées..Même Elizabeth Teissier doit bien avoir « prévu » 1-2 choses qui sont réellement arrivées.. mais c’est comme ça, comme Botule overdose de ce charlatan.


  • Captain Marlo Pilou Camomille 28 juin 2013 18:00

    L’euro est 30% plus bas que ne serait le mark, ce qui arrange les exportations de l’ Allemagne.

    Il est 30% trop fort pour la France, ce qui plombe nos exportations, et creuse le déficit de la balance commerciale.

    L’euro, cette monnaie d’Empire dans le but illusoire de créer « Les Etats Unis d’ Europe », est impossible à dévaluer pays par pays. 

    Il faut donc en sortir. Sortir de l’ UE pour sortir de l’euro, et dévaluer.

    Contrairement à ce que racontent le FN et Dupont Aignan, il n’y a aucune article dans les Traités pour sortir de l’euro. Il faut d’abord utiliser l’article 50 pour sortir de l’ UE.

    Sinon, effectivement, pour que les prix soient plus compétitifs, il faut suivre les conseils de Goldman Sachs : « Les salaires en France devraient être baissés de 30% », ce qui prouve que l’euro est bien 30% trop élevé pour les produits français à l’exportation et que l’ UE et l’euro ont bien été mis en place par les USA pour nous ruiner.


  • 65beve 65beve 28 juin 2013 18:24

    C’est pas lui qui a poussé à l’éclosion de tous ces supermarchés lowcost dans les banlieues ?

    Jaques Attalidl


  • mortelune mortelune 28 juin 2013 19:15

    Bravo pour cet article et merci.

    Je viens de trouver une vidéo où l’on voit un Attali complètement mystique et illuminé. Quand on l’écoute on se demande s’il n’est pas prêt à sacrifier des millions d’humains au nom des générations futures mises en tutelle pour le compte des mondialistes. Sans compter sa vision d’un monde « démocratique » gérer par une classe dominante mis en place ’tranquillement’ par les banquiers et les lobbies. Il y a de quoi faire frémir ceux qui savent que les mots on un sens. 
    Le plus dingue dans cette histoire c’est que Matthieu Ricard soutient naïvement la thèse de l’altruisme pour le compte d’Attali. Sommes-nous aux mains des illuminés ? La réponse est sous vos yeux. A voir ! A écouter ! 

  • kergen 28 juin 2013 19:34

    Pas lombard , Sicilen. Dans le Guepard, Lancaster et Delon sont Sicilens.


  • ecolittoral ecolittoral 28 juin 2013 20:16

    Petite erreur dans un commentaire. 1 euro = 1,95 mark. L’article s’applique donc aussi pour nos voisins ! 

    Leur situation économique ne vaut pas mieux que la nôtre...sinon, comment expliquer que le DAX allemand suive la même courbe journalière ET annuelle que le CAC40 ?

    1000 euros au lieu de 2000 marks - 1000 euros au lieu de 6600 Francs.
    On évitera de parler de la Drachme et autres monnaies « du sud ».
    Comment voulez vous produire avec une monnaie aussi chère ? 
    Les importations coûtent deux fois moins chère pour l’Allemagne et 6,6 fois moins chère pour
    la F rance.
    Que donnerait l’inverse ?
    En Mark les importations coûteraient deux fois plus chère et en France 6,6 fois plus chère.
    A ce prix là, nous serions obligé de relancer les productions.

    J’ai toujours pensé que, pour qu’il y ait économie il fallait :
    - Un humain producteur au milieu d’humains producteurs.
    - Que pour échanger leurs productions il fallait une monnaie.
    - Que cette monnaie devait être adaptée à une collectivité à peu près homogène.
    - Que la production de crédits et l’accumulation d’épargnes devait être effectuées dans des lieux sécurisés....et par des producteurs de confiance.
    - Que tout ce beau monde devait choisir une organisation neutre, mais garante des lois fondamentales de cette collectivité.

    Ce n’est pas ce qui est écrit dans les cours d’économie de ma fille...et, elle à (déjà) l’impression qu’il y a quelque chose qui cloche.

  • ffi ffi 29 juin 2013 01:26

    Plus intéressant est le site chômage et monnaie.
     
    Il montre bien que l’Euro est surévalué pour la France, ce qui se paye en chômage.
     
    Il faut sortir de l’Euro fissa.


  • Captain Marlo Pilou Camomille 29 juin 2013 06:25

    L’euro est déjà une monnaie commune.

    Une monnaie unique serait une monnaie qui correspond à une économie unique, comme le sont les USA. Même langue, même culture, les salariés se déplacent d’un bout à l’autre des USA en fonction des emplois, ce qui n’est pas le cas dans la zone euro.

    Une monnaie ne fonctionne que si elle correspond à une économie = un peuple = un pays.

    La zone euro n’est pas « une zone économique optimum ».

    Il n’y a pas de peuple européen, mais 17 pays différents, 17 langues, 17 cultures et 17 économies différentes, dont les intérêts économiques et stratégiques sont différents, voire divergents.

    Il s’agit donc « d’une monnaie d’ Empire » destinée à soumettre les peuples en leur imposant une monnaie qui ne fonctionne pas, comme dans tous les empires, qui finissent par se dissoudre.

    Pour mieux comprendre, voir la vidéo « La tragédie de l’euro » de François Asselineau.


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