jeudi 23 août 2007 - par Thomas

Déliquants sexuels : des attouchements d’enfant à la manipulation de l’opinion

Ou comment notre président surfe sur un fait divers sordide, le viol d’Enis, pour nous faire avaler goulûment ses nouvelles mesures de restrictions des libertés.

De la même façon que l’attentat du 11 septembre 2001 immédiatement suivi de l’affaire des enveloppes aux bacilles du charbon ont mis la population américaine dans des dispositions propres à accepter, sans discussion et dans la précipitation, des mesures de surveillance et de restriction des libertés individuelles qui auraient été jugées totalement inconcevables à peine un mois plus tôt, notre président surfe sur un fait divers sordide, le viol du petit Enis, pour nous faire avaler goulûment ses nouvelles mesures de surveillance des délinquants... et de toute la population.

Nicolas Sarkozy ne se cache pas - voire revendique - d’aller chercher de l’inspiration outre-Atlantique. Et en bon pragmatique qu’il est, il n’hésite pas à reproduire les modèles qui ont fait leur preuve. De fait, malgré la différence d’échelle de gravité, le parallèle entre ces deux démarches est flagrant.

1- Bush voulait prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher que des terroristes puissent à nouveau frapper l’Amérique, Sarkozy veut faire tout le nécessaire pour empêcher des pédophiles de violer nos enfants (préoccupations évidemment légitimes pour des dirigeants, mais encore faut-il que les moyens mis en œuvre soient appropriés et cohérents, que l’objectif invoqué soit bien l’objet principal et non un simple prétexte).

2- Bush a pu transposer ses déclarations d’intention en une loi applicable en à peine un mois et demi (il a signé l’équivalent du décret d’application du Patriot Act dès le 26 octobre 2001). Le petit Nicolas, à peine moins ambitieux, espère bien réussir à d’ici novembre.

3- Le Patriot Act de Bush permet au gouvernement des États-Unis de détenir sans limite et sans inculpation toute personne qu’il juge suspecte de terrorisme, Sarkozy espère une loi qui permettra de prolonger indéfiniment l’enfermement de condamnés après qu’ils aient purgé la totalité de leur peine.

4- Bush a pu « dégainer » un texte de 150 pages et obtenir le financement de ses mesures en un mois, Nicolas sort de sa manche en quelques jours un « hôpital fermé » à Lyon, précision géographique qui suggère la préméditation (des commentaires lus au hasard d’un article connexe suggèrent que l’appel d’offre aurait été signé du temps où notre président n’était encore que le ministre de l’Intérieur, mais je n’en ai trouvé nulle trace, notamment pas sur le site de l’Agence régionale de l’hospitalisation Rhône-Alpes, en principe incontournable pour ce type d’installation).

5- Bush a retiré le contrôle de la détention des « personnes présumées dangereuses » du giron du système judiciaire au profit de l’autorité de l’Etat, Sarkozy voudrait la retirer des magistrats pour la confier à un collège d’experts (ouvrant ainsi la voie de la responsabilité pénale des médecins plutôt que celle de l’Etat en cas de récidive).

6- Un faisceau croissant d’éléments suggère que les autorités américaines ont délibérément laissé l’attentat du 11 septembre se concrétiser pour pouvoir faire accepter facilement des lois liberticides, l’enlèvement et le viol d’Enis coïncident opportunément avec une rentrée politique que le président annonçait « chargée » et on apprend déjà qu’un médecin de la prison (donc a priori connaissant le patient) a confié, sinon l’arme du crime, du moins des munitions au violeur (du Viagra, qu’il aurait de toute façon pu se procurer auprès d’un médecin de ville ou sur internet).

Dans les deux cas, on justifie le contrôle de dizaines de millions de citoyens innocents par le besoin de surveiller quelques dizaines d’individus. On viole sans état d’âme la vie privée de dizaines de millions d’entre nous pour un résultat qui n’a rien de certain, et un risque de débordement (détention abusive, erreurs judiciaires...) qui apparaît probable. C’est un fait bien connu des statisticiens médicaux que plus la prévalence d’une maladie (pour simplifier, sa fréquence) est faible, plus le risque de faux positifs du test diagnostic (le risque de conclure à tort à la présence de maladie) est élevé. Si la maladie est rare, le nombre de faux positifs peut parfois dépasser celui des vrais positifs. C’est ce risque qui oblige à limiter les mesures de dépistages aux maladies fréquentes et/ou à des populations ciblées à risque. La pédophilie étant, malgré sa très grande médiatisation, un phénomène relativement marginal, le risque d’erreurs judiciaires est donc élevé. Souvenons-nous d’Outreau !

Avec le même conditionnement des consciences qui permet de renforcer les mesures de surveillance, aidé par le tapage médiatique et avec le consentement (peu éclairé) du public, on peut faire accepter des mesures répressives à l’avenant. Nicolas Sarkozy a bien retenu Nicolas Gramsci. Le sondage en cours sur Agoravox, site qui n’a pourtant pas la réputation de drainer un public réactionnaire ou conservateur mais plutôt éclairé et réfléchi, montre tout de même, à l’heure où j’écris, que 40 % des votants sont favorables à des mesures « dures » (23 % pour la castration physique et 17 % pour l’internement). Lorsque les peines sont irréversibles, l’erreur judiciaire prend une gravité toute particulière. Souvenons-nous d’Outreau !

On peut d’ores et déjà prédire, sans grand risque de se tromper, que seront également annoncées très bientôt des mesures de surveillance d’internet, terrain de chasse de prédilection des pédocriminels, mesures auxquelles la CNIL ne pourra guère s’opposer, la protection de la chair de notre chair ne pouvant souffrir aucune économie de moyens, fut-ce le sacrifice de nos libertés. Bénéfice collatéral, cela permettra de surveiller plus étroitement les internautes, notamment ceux qui se livrent à des activités par comparaison bien anodines, tels que le téléchargement illégal. Mais Nicolas n’a-t-il pas précisément promis son aide aux professionnels de l’industrie du disque alors que la CNIL s’opposait aux mesures de surveillance qu’ils réclamaient parce qu’elle les jugeait trop intrusives ? En plus, l’amalgame entre p2p et pédophilie est si facile !

Et si malgré tout cet arsenal juridique et répressif, un nouveau viol d’enfant se produit (ce qui est malheureusement inévitable dans le temps, comme le sont les attentats), remettra-t-on en question le moins du monde la pertinence des mesures initiales ? Vous l’avez deviné, on les renforcera plutôt ! En jouant sur nos peurs, il devient tellement facile de nous convaincre d’accepter l’inacceptable !

S’il y a une chose qu’on ne peut pas retirer à Nicolas Sarkozy, c’est qu’il apprend vite ! Et souvent dans son cas, l’élève dépasse le maître. Préparez-vous pour un 11 septembre français, un Patriot Act français...



16 réactions


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 23 août 2007 12:31

    Bien vu, c’est exactement ce que je pense : on prend une cause indiscutable (la pédophilie, c’est mal), et on déploie un arsenal de mesures disproportionné, et si ça rate, on renforcera encore ces mesures.

    Le pédophile présente d’ailleurs certains avantages, comme prétexte à cette stratégie, tout comme le terroriste : on ne peut le détecter facilement, il ressemble à tout le monde, et de plus son mal est censément héréditaire, donc il est mauvais à vie, même sorti de prison, il faut le ré-enfermer.

    Comme le suicide semble lui aussi le résultat d’une prédisposition héréditaire (selon notre bien-aimé président), et dans un noble but de prévention de ce fléau, il n’y a plus qu’à surveiller les jeunes, comme on surveillera leurs parents, et tout le monde sera enfiché.


  • ZEN ZEN 23 août 2007 13:38

    Cet éditorial du Monde d’avant-hier constitue, à mon sens, un point de vue équilibré :

    "L’affaire du petit Enis est l’un de ces faits divers dramatiques qui marquent l’opinion, suscitent l’émotion, soulèvent l’indignation. À la fois parce que la victime est un enfant, et parce que nul ne peut s’empêcher de penser que cette récidive-là aurait pu - aurait dû - être évitée. Dès lors il est normal que l’exécutif démontre rapidement qu’il entend tirer les leçons de cette agression pédophile. D’autant que Nicolas Sarkozy est en phase avec une époque où, dans l’imaginaire des peuples, les destins individuels ont pris le pas sur les grandes aventures collectives. Il entend donc témoigner, à tout instant, d’une attention à la vie quotidienne que la politique et ses acteurs semblaient avoir oubliée.

    C’est là que le bât blesse. La politique ne peut se contenter de réponses à l’emporte-pièce, ni se cantonner à une succession de réactions compassionnelles, presque épidermiques à tout épisode marquant de la vie publique. Sauf à prendre le risque d’épouser, et finalement amplifier, tous les emballements de l’opinion publique, aussi compréhensibles soient-ils. La responsabilité de l’exécutif et plus encore celle du chef de l’Etat doit être, évidemment, de chercher des solutions, mais en prenant en compte et en expliquant la complexité des problèmes plutôt qu’en la balayant d’un revers de main ou d’un haussement de menton.

    L’annonce de la création d’hôpitaux fermés pour les délinquants sexuels, après la prison, illustre cette dérive. Que le dispositif actuel ait montré, une nouvelle fois, ses limites, voire des carences criantes, c’est une évidence. Ce n’est pas une raison pour y répondre par une solution qui pose de redoutables problèmes juridiques, moraux, déontologiques ou constitutionnels. Cela ne conduit-il pas, subrepticement, à rétablir les peines à perpétuité, au mépris des peines prononcées par la justice ? Comment ne pas mesurer les risques de dérapage que cela pourrait entraîner dans d’autres domaines ? Comment distinguer crimes sexuels et crimes « ordinaires », si l’on ose dire ? Comment confier à des commissions de médecins la responsabilité de trancher, à nouveau, le sort de personnes déjà jugées ? Comment enfin faire croire qu’une nouvelle loi réglerait le problème, quand les dispositions existantes sont aussi peu et mal appliquées, faute de moyens notamment.

    A force de vouloir prouver son efficacité, tous les jours et sur tous les fronts, l’« hyperprésident » en fait trop. Non seulement parce qu’il brouille les institutions, réduit ses ministres à faire de la figuration et, au passage, s’expose trop pour durer. Mais surtout parce que le président est menacé de glisser sur une pente dangereuse. Celle qui, à partir de l’attention légitime prêtée aux victimes, aux « vraies gens » et à leurs problèmes, conduit à la démagogie."


    • Thomas Thomas 23 août 2007 13:59

      Je me sens assez en phase avec cet éditorial. J’ai juste été plus provocateur dans le raisonnement parce que, à tort ou à raison, j’anticipe sur les mesures à venir dont les prémices ont déjà été annoncées ici et là.

      Ce qui est important, c’est de garder les yeux bien ouverts et l’esprit bien lucide face à la politique spectacle. M. Sarkozy a tendance à s’abaisser vers son public alors qu’il devrait au contraire essayer de l’élever à lui. Il accompagne la réaction épidermique de la population au lieu d’apaiser les esprits.


  • Ark EvoluVeur Ark EvoluVeur 23 août 2007 17:22

    Oh, divers, enfin, pas tant que ça, pour les interessés, ou du moins les personnes atteintes directement. Par voie d’identification à notre prochain et une empathie quotidienne, nous pouvons bien sûr souffrir et comprendre le sens de révoltes contre les « accidents » sociaux. Mais sans aller plus loin, les faits « marquants » du quotidien des habitants de France mis en valeur par notre Etat-Presidor, sont généreusement ceux qui entrent dans les trains de directives liberticides : à croire que nous sommes tous-E des délinquants en puissance puisque s’appliquera d’emblée à Tous-E, ce qui n’était qu’un « accident » : contrôle de vitesse, de téléchargements, de drogue, de vin, de gras, de fumée, de marcher sur la route, de nager dans la pollution, de respirer (humm de tousser...)...etc. Nous avons des espaces d’expressions, oui, sur ce virtuel internet qui lentement fait son oeuvre, d’auto-reconnaissance des quelques uns-E, mais enfin ; Sans une action politique crédible, nous subissons les « accidents » de cette politique du général (sous prétexte de l’individuel (quel cynisme !)). Nos dictateurs politiques, (car quant l’écoute n’est qu’un acquiescement à la vindicte, ou à la vengeance...), n’ont aucun projet de société que celui de croire que le « système » centenaire va perdurer et même s’étendre au bénéfice ... et oui... le lien est direct, au bénéfice des quelques historiquement aux Pouvoirs. Quant aurons-nous des politiciens-E capables non pas de singer à leur profit les malheurs du Monde ? ( qui est loin du leur) ; mais bien d’agir pour une Humanité partagée... etc ... etc ...


  • desperado 23 août 2007 17:25

    Quelques remarques générales :

    1) Sur le fonds, on ne peut pas déplorer qu’il y ait une réaction à chaud des autorités sur ce sujet. C’est malheureusement notre mentalité (fonds gaulois ?)que de ne réagir que devant des catastrophes, soit avérées, soit imminentes. De plus celà fait des décennies que la doite comme la gauche déblatèrent sur le sujet sans rien faire. Je ne sais pas si les mesures du gouvernement seront bonnes ou mauvaises, mais je les préfère à l’immobilisme.

    2) Sur la manière et le style, M. Sarkosy se délecte évidemment du strass et des paillettes médiatiques, mais l’actualité politique de l’année écoulée a démontré avec éclat que cette attitude était très bien répartie entre la droite et la gauche. Ce qui compte c’est le résultat des mesures annoncées ou à venir, et il faudra du recul pour les apprécier.

    3) Le parallèle entre MM.Bush et Sarkosy me semble dénué de toute crédibilité du fait de son outrance. A ma perception Bush est un crétin fini. M. Sarkosy n’est pas un ange, mais certainement pas un idiot. On peut penser ce que l’on veut de ses qualités et de ses défauts, mais son seul parcours politique devrait imposer un minimum de réserve quant à ses capacités intellectuelles.

    4) Il faut avoir bien peu de confiance envers soi ou envers les français, ou être bien outrageusement paranoïaque, pour parler de « conditionnement des consciences » devant ammener des mesures de contrôle et de répression adéquates. Je crains que nous ne soyons là dans dans la spéculation fantasmée pure et simple...

    5) Il est regrettable que sur un sujet de société aussi sensible on ne puisse transcender des clivages politiques (qui tiennent d’ailleurs beaucoup plus de la posture que d’un comportement raisonné) pour aboutir à des solutions et des mesures consensuelles non définitives (comme par exemple la castration chimique). Par ailleurs il n’est pas inutile de relever que les erreurs judiciaires existeront malheureusment toujours, quel que soit notre systême (personne n’échappe aux lois statistiques). Nous ne pouvons que nous efforcer d’en réduire le nombre.

    Cdt


    • Thomas Thomas 23 août 2007 18:20

      @Desperado

      1- Tous les politiciens du monde, de gauche ou de droite, s’empressent généralement de récupérer à chaud les faits divers, les catastrophe, les attentats, ...

      2- Ce qui compte, c’est effectivement le résultat, à condition de penser à mesurer les effets secondaires, notamment le coût et les conséquences néfastes de mesures décidées à la va-vite

      3- M. Bush est une marionnette dans les mains de Dick Cheney, dont on peut sans doute comparer les capacités intellectuelles à celles de M. Sarkozy sans insulter ni l’un ni l’autre. J’ai relevé la différence d’échelle entre les deux démarches mais je maintiens qu’elles présentent de nombreuses similitudes.

      4- Combien de Français comptent sur autre chose que TF1 pour s’informer ? Combien vont enrichir leurs points de vue en comparant plusieurs sources d’information ? Combien dès lors, peuvent faire preuve d’un esprit critique et du recul suffisant pour ne pas opiner benoîtement au brou qu’on leur sert ?

      5- En l’occurrence, mon positionnement n’est pas politique. Je me borne à commenter une démarche qui me semble excessive tant par sa portée que sa précipitation. Et si le risque d’erreur judiciaire est inévitable, on peut tout de même choisir où placer le curseur : faut-il privilégier le risque de laisser passer un criminel ou celui de condamner lourdement un innocent ? Le durcissement de l’arsenal répressif fait parfois plus de tort aux innocents qu’aux criminels, tout simplement parce que les premiers sont tellement plus nombreux que les seconds. Je suis forcément désireux que l’état protège nos enfants, mais par forcément à n’importe quel prix.


    • slide 29 août 2007 10:48

      En effet, on est en droit d’avoir des réserves sur les capacités intellectuelles d’un personnage qui qualifiait en 1995 Puteaux de « commune pauvre »...


  • fouadraiden fouadraiden 23 août 2007 21:31

    au sujet de l’Edito du Monde.

    il faut juste rapeller ,par souci d’équité, la ligne éditoriale de Sarko lui-meme et qu’on aurait tort de condamner comme une simple rhétorique vouée à « son » public.

    c’est lors de sa dernière intervieuw ,sur TF1, que le chef de l’Etat a dit ,à qui voulait le croire ,que lui n’était pas un intellectuel.

    « Moi, je ne suis pas un intellectuel ».

    on se trompe lourdement si on persiste à juger les déclarations de Sarko à l’aune d’une pensée complexe,toujours méprisante aux yeux de la foule.


    • Thomas Thomas 23 août 2007 21:42

      Sarko a deux raisons de « ne pas être un intellectuel ».

      D’une part, malgré les nombreuses références littéraires dont il s’est entouré pendant la campagne, ce n’est pas un lettré et il ne prétend pas l’être.

      D’autre part, passer pour un « intellectuel » n’est pas le meilleur moyen d’établir le lien avec les classes populaires, le terme a même parfois une connotation péjorative (cela a d’ailleurs probablement desservi Bayrou dans cette catégorie de la population).

      En revanche, s’il n’est pas un intellectuel, Sarko n’en est pas moins redoutablement intelligent.


    • fouadraiden fouadraiden 24 août 2007 20:33

      C’est presque un procès d’intention que vous faites là.

      et il est pas sùr que du point de vue de la grande tradition française se présenter comme un « illettré » soit un grand avantage meme pour un politique .mais soit.

      veut-il en cela seulement se rapprocher du modèle américain, dont on devine assez aisément la modestie du « niveau » intellectuel des présidents qui sont souvent à la limite du paysan sudiste ? je pense plutot à cette voie.c’était là une condition préalable pour pouvoir s’afficher avec Bush,non ?

      intelligence politique et ne pas etre un intellectuel ne sont pas nécessairement antinomiques.

      ou alors a-t-il voulu dire par cette phrase ,que lui contrairement à d’autres ne prétendait pas étre un écrivain. peut-étre !


  • Falkland 24 août 2007 03:04

    attendons les resultats des mesures gouvernementale, on critiquera en consequence.


    • Gaolinn Gaolinn 24 août 2007 10:43

      Enfin une réaction intelligente et non pas motivé par une vision politicienne quand ce n’est pas par la haine pure que certains peuvent vouer à Sarko. Messieurs les républicains donneurs de leçons, je vous rappelle que cet homme à été démocratiquement élu, veuillez donc respecter le choix démocratique des Français.


    • Thomas Thomas 24 août 2007 11:12

      @Falkland & ludo

      En l’occurrence, je critique plus la méthode Sarko qui consiste à annoncer du tac au tac des trains de mesures comme si la volonté présidentielle n’avait nullement à s’encombrer du respect des institutions ou du contrôle de l’assemblée.

      Et comme Sarko n’a rien d’un sot, je peine à croire que les mesures qu’il annonce ainsi ne soient pas mûrement réfléchies. Il profite d’un « effet d’aubaine » pour les placer mais les a en tête bien avant.

      Sarko n’est pas Georges Bush, mais il est pragmatique et parfaitement capable d’importer une méthode qui a fait ses preuves. Du coup, si le fond diffère, la forme ressemble.

      @Gaolinn

      Être républicain, c’est bien sûr reconnaître et accepter le président démocratiquement élu. C’est aussi être profondément attaché à un fonctionnement institutionnel qui ne met pas tous les pouvoirs dans les mains du président. Dès lors, en bon républicain, je m’offusque lorsque je crois discerner une méthode contraire à l’esprit de la constitution.


  • Gil 25 août 2007 18:37

    Cet article met l’accent sur un risque, celui de la mise en place d’un dispositif permettant de surveiller tout le monde au motif de la dangerosité de quelques-uns... mais attendons tout de même de lire le projet de loi avant que de ne dire ce qu’il pourrait y avoir dedans !

    Toutefois, remarquons qu’habituellement, face aux faits de cette nature, on s’empressait... de diffèrer l’adaptation d’une législation qui n’avait manifestement pu éviter la récidive, tout en regrettant hypocritement que le phénomène ne se reproduise.

    La nouveauté avec N. Sarkosy, c’est que visiblement, il n’attend pas la saint Glin-glin pour réagir : un problème, une recherche de solution dans un délais imparti. Espèrons qu’il en soit ainsi dans tous les domaines : précarité, pouvoir d’achat, etc...


  • rota rota 10 février 2008 19:46

     

    Témoignage d’un père
     
    Il y a des parents qui ont l’apparence de la
    Normalité, cependant ils se cachent derrière une
    fausse image et donnent un autre aspect de leur
    vraie personnalité.
    Le récit qui va suivre révèle la vraie teneur
    et le comportement d’une mère, à l’égard de ses
    responsabilités maternelles.
    De notre union, un petit garçon a vu le jour
    pour la première fois le 6 Février 1994.
    Après ma séparation avec sa mère, j’ai
    quitté la ville de Romans pour Chambéry,
    cependant mon ex ne me facilitait pas le droit de
    visite à l’égard de mon fils J…
    Pendant plusieurs semaines, lors ce que je
    me rendais au domicile de mon ex, je trouvais la
    plupart du temps la porte fermée. Je restais ainsi
    dans l’impossibilité de voir mon fils.
    Trois ans plus tard, c’est le drame, lors ce
    que je vais chercher mon enfant J… Je vis mon fils
    faire une fellation au compagnon de mon ex.
    J’étais là face à une scène immonde et
    encore le mot est bien trop faible pour dire ce que
    j’ai ressenti. Mon sang n’a fait qu’un tour, les yeux
    aveuglés par la colère et remplis de haine, mon
    poing arriva avec une force que je ne saurais
    mesurer, il atterrit sur le visage de ce monstre qui
    s’écroula immédiatement sur le sol, le visage en
    sang. Avec une grande détermination, je pris
    aussitôt mon fils J… et nous quittons cet endroit
    lugubre.
    Dans la voiture qui nous conduisait à mon
    domicile le silence était de rigueur, les images
    n’arrêtent pas de défiler dans ma tête, je revois la
    scène en boucle.
    Quant à J… Il va de même pour lui,
    comment trouver les mots appropriés pour
    apporter l’aide nécessaire à mon fils ?
    Mon obsession est de faire justice, dés notre
    arrivée à Chambéry, nous nous rendons au
    commissariat de police pour porter plainte.
    Comme une mauvaise surprise ne va jamais
    seule, j’emmène J… en urgence chez le médecin,
    il en résulte qu’il doit subir d’urgence une
    intervention chirurgicale (Phimosis*). Sans plus
    attendre, j’informe mon ex de l’état de santé de
    notre fils et qu’il souhaiterait qu’elle vienne à son
    chevet. Une fois de plus, je me trouve face à son
    refus.
    Pendant ce temps-là, je suis déterminé à
    poursuivre mon combat face à la justice. Je pose
    des affiches en dénonçant le viol de J…Quelques
    jours plus tard, je passe une nuit de garde à vue,
    suite à cela, j’ai été condamné par le tribunal
    correctionnel à de la prison ferme.
    *( est un rétrécissement de l’anneau préputial)
    Je ne savais pas que l’on pouvait être
    incarcéré pour avoir défendu l’honneur de son
    enfant.
    Voulant prouver mon innocence, je fais appel
    au dit jugement, seulement le résultat n’est pas
    brillant, la dénonciation calomnieuse n’a pas été
    retenue (affiches) pourtant, ils m’ont condamné
    pour non-représentation d’enfant.
    En voulant faire valoir la loi, je me trouve
    face à une spirale judiciaire, mon ex, tente de me
    retirer le droit parental, je me constitue partie civil
    à l’encontre de son compagnon.
    Je suis très rapidement convoqué par un juge
    d’instruction de Valence, il va mettre ma parole en
    doute et il me condamne. Pendant ce temps-là, un
    incendie d’origine criminelle est survenu dans une
    usine, je ne sais pas comment cela est arrivé, mais
    je me trouve impliqué injustement dans ce dit
    incendie et je me retrouve pour la seconde fois en
    prison.
    Durant la même période, mon fils J… est
    convoqué par le même juge afin de connaître la
    vérité. Sans avoir eut au préalable une
    confrontation, ni expertise, lors du jugement, il en
    résulte un non-lieu et condamné au payement de la
    somme de 500 € pour procédure abusive.
    Au fil des jours et des semaines, le silence
    s’installe entre moi et mon fils sans connaître la
    raison. Deux ans plus tard, Noël 2002, j’accueil
    mon fils et il me révèle qu’il me croyait mort !
    Juillet 2003, période de vacances J… est de
    nouveau avec moi, il est penché sur son cahier de
    devoirs, subitement il se mit à pleurer !...
    - Que t’arrive t’il mon fils ?
    En sanglots, J… lui dis.
    - Quand, je vais chez la nounou, il y a un
    monsieur qui vient s’allonger sur le lit à mes côtés,
    il me pose un bandeau sur les yeux, puis me fait
    sucer des fruits différents, puis, il m’introduit son
    s…
    Ce n’est pas possible, j’en crois pas mes oreilles,
    le cauchemar est sans fin, pour couronner le tout, je ne
    suis plus tout prêt, pour des raisons professionnelles,
    j’ai dû m’installer dans le Var, que puis-je faire
    continuer à me batailler au quotidien pour faire éclater
    la vérité au grand jour.
    Je suis à bout de souffle, mes forces s’épuisent
    au fil de ces années passées à me battre contre des
    moulins à vent de ne pas être la victime mais le
    coupable présumé.
    Malgré cela, je continu à crier mon
    désespoir, j’alerte le Ministre de la Justice ainsi
    que le Ministre de la famille et de l’enfance, les
    médias presse, etc… mes ultimes efforts sont vite
    restés sans la moindre réponse.
    10 Janvier 2006, le vice procureur de la
    République de Valence m’écrit en me précisant
    ceci : j’ai pris connaissance de votre plainte en
    date du 24 Octobre 2005 et par la présente je vous
    informe que les accusations portées par vous ne
    sont pas fondées.
    Fin Novembre 2006, je reçois un courrier de
    Monsieur Sarkozy, dans lequel ; il comprend le
    désarroi de ce père
     il a transmis mon dossier au
    garde des sceaux. Qui est à ce jour sans réponse !
    Une lueur d’espoir arrive en ce 8 Janvier 2007, je
    sors rempli de joie du cabinet du juge d’instruction de
    Valence, J… est reconnu victime de viol, compte tenu
    qu’au moment des faits il avait les yeux bandés, il est
    dans l’incapacité de décrire son agresseur. Il va devoir
    de nouveau prononcer un non-lieu.
    J’essaye en vain de dire au juge que mon fils
    avant d’avoir les yeux bandés, il a vu l’individu en
    face de lui.
    J… à aujourd’hui 13 ans, me concernant, je
    me suis remarié et je suis père de 4 enfants, nous
    sommes une famille, avec tout cela, face à cette
    impuissance de montrer la vérité, dans un pays où
    les droits de l’homme doivent avoir une vraie
    valeur.
    Que l’histoire de J…ainsi que mon combat
    pour lui puisse servir d’exemple et que la
    maltraitance et les abus sexuels envers les enfants
    puissent être sévèrement punis.
    Le monde va mal, la maltraitance progresse
    de jour en jour, malgré la mobilisation des
    structures et des institutions, cela va de nous tous
    et de notre conscience, de réagir dans une lutte
    commune et d’enrayer ce fléau.
    Pour ma part mon combat continu…
     
    Rota bruno
     

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