mercredi 15 février 2017 - par De Bredevan marc (L’INFOTOX)

Démondialisation, Décroissance, l’utopie des perdants

Démondialisation, décroissance et tant d'autres mots censés tout changer, tout modifier dans ce monde en totale mutation qui bouscule toutes nos certitudes passées, situations acquises avec la tentation, sincère pour certains, intéressée pour la plupart de ceux qui voient dans l'inquiétude du lendemain pour nombre de citoyens (électeurs-consommateurs) un excellent moyen de prendre le pouvoir... quitte à tout casser !

(Dé)MONDIALISATION POLITIQUE

Intéressant, pour ne pas dire hypocrite, de constater que ce sont les héritiers de ceux qui, durant des décennies, ont conquis le monde afin de mieux encore en exploiter à leur meilleur profit toutes les richesses minières, humaines à disposition jusqu'à le globaliser au titre d'échanges commerciaux indispensables à maintenir la croissance des pays dits développés.
De par notre niveau de vie élevé entretenu par l'abandon des travaux les plus pénibles, par un niveau de salaires et de qualité de vie rendu possible grâce à ceux qui dans d'autres régions moins favorisées avaient à produire dans des conditions nettement moins privilégiées ce dont nous, occidentaux européens, avions jugé comme étant indispensables à notre confort, il s'est avéré, qu'au fil de ces échanges commerciaux, ceci a fini par offrir quelques opportunités d'enrichissement voire surtout de potentiel concurrentiel à moindre coût dans ces pays "sous-développés" qui, à présent, les rendent nettement moins dépendants, dociles.

Du fait de récentes irresponsabilités géopolitiques couplées à une évidente suffisance économique, le déclin européen voire occidental a bien commencé et c'est à ce moment précis que certains, faisant ce constat, préfèrent prôner la démondialisation non par "humanisme" mais bien par peur de voir ce déclassement se poursuivre et les confronter à leurs seules et propres irresponsabilités aux yeux des citoyens qui, eux, progressivement comprennent que, notamment, le soi-disant attachement à l'Europe "intégrée" à tout le moins dans sa difformité actuelle, n'est que posture idéologique et volonté politique afin de conserver pouvoir et privilèges liés aux innombrables fonctions et postes créés par ce "machin" !
Plutôt confortable pour ces dirigeants de pays, il y a peu, encore libres et autonomes de pouvoir constamment se réfugier derrière le paravent "Europe" pour éviter d'assumer les fâcheuses conséquences pour les citoyens, les entreprises de multiples règlements et décisions plus idéologiques que responsables et efficaces.
Comme toutes les utopies, ces idées souvent farfelues, ne deviennent dommageables pour l'ensemble d'une population que lorsqu'elles sont imposées par quelques-uns qui, comme toujours, ne le font qu'au nom du bien pour tous...

L'Occident, en particulier, l'Europe, habitué à imposer par la force tant via les invasions passées au nom de la diffusion de la (sa) civilisation que par les ingérences récentes au doux nom de la démocratie ne peut se résoudre à constater que sa suprématie, son influence se réduise drastiquement au profit d'un monde multi-polaire moins servile, moins sensible aux discours si "Politiquement corrects" qui, in fine, ne sont que tentatives plutôt lâches d'éviter que d'autres régions dites émergentes ne finissent par être tentées de nous rendre dépendantes d'elles...

La démondialisation ainsi présentée n'est finalement que l'aveu de faiblesse des puissances d'autrefois qui, conscientes d'avoir perdu le contrôle du pouvoir mondial, tentent d'imposer un autre concept au sein duquel elles seraient à nouveau les guides.
Parmi ceux qui partagent tout ou partie de cet article, citons le livre : La Démondialisation de J. Sapir.



Dès lors que ce constat de perte de contrôle des idées, du pouvoir est fait, il n'y a rien d'étonnant à voir surgir quelques politiciens, essentiellement de gauche, qui tentent de convaincre via des élucubrations programmatiques aux financements approximatifs, théoriques et dont les résultats, hormis leurs seules certitudes, sont autant de sauts dans un vide aussi grand que le monde lui-même.

DECROISSANCE, alliée de la DEMONDIALISATION

L'une n'est pas (ou ne devrait pas être) obligatoirement liée à l'autre même si pour la plupart elles le devraient.
Comme pour bien d'autres sujets, on constate que tel un balancier, après un mouvement ascendant vient son exact opposé sans, pour autant, qu'on puisse parler d'équilibre ou alors sera t'il de courte durée.

Sinon à la base de ces idéologies, on voit souvent poindre la recherche, la quête d'un monde meilleur, plus humain voire plus spirituel ou contemplatif avec sa kyrielle de théories, de pratiques vivement conseillées par quantité de pseudo-thérapeutes, de gourous et autres guides qui se distinguent par des tarifs prohibitifs inversement proportionnels aux bienfaits ressentis.
Mais ne généralisons pas en pensant que toute philosophie comme toute religion est soit indispensable à son épanouissement personnel ou pire que seule une seule pensée, une seule croyance soit tolérable et laissons à ces "disciples" le soin d'évoluer au sein d'une société qui, à l'inverse de celle qu'ils tentent d'imposer, leur laisse toute liberté à exprimer leur mal-être, leurs revendications et critiques d'un système, certes perfectible, qui les nourrit.

S'y engouffrent avec volupté et besoin de reconnaissance (publicité étant un mot interdit) tous les tenants du commerce local (qui aimerait pourtant tant grandir... comme ces concurrents qu'il fustige), ces clients associatifs qui adorent l'Europe, abhorrent les nationalismes mais paient en monnaie locale du quartier et tant d'autres initiatives qui dureront le temps de l'originalité et de la contestation sympathique type bobos.

De là à se laisser berner par ces interminables mises en garde contre les méfaits, à les entendre presque volontairement étudiés, de la société dite de consommation, présentée comme consumériste et avilissante car, à l'instar, des autres chapitres de cet article, le peuple n'est, pour ces "élites", pour ces "gardiens de l'esprit", pas en capacité intellectuelle de faire la part des choses, de juger de l'opportunité d'acheter un produit notamment associé à une campagne publicitaire ce qui, une fois encore, pour ces auto-proclamés sachants, obligerait ce consommateur présumé idiot à succomber sans discernement à l'achat irréfléchi.
Quel mépris faut-il afficher pour en arriver à défendre de tels partis pris ?!

Néanmoins, à titre de diversité et sans probable réciprocité pour autant..., voici un des liens (à consommer avec modération !) vers la promotion de la décroissance.


Pour une société de décroissance : cliquez ICI

RESEAUX SOCIAUX

A l'image de ce qui précède, la préoccupation de contrôle des réseaux sociaux par le pouvoir médiatico-politique relève quelque peu de la même approche de ceux qui, voyant émerger un véritable phénomène de libération des consciences, de la parole libre et des idées fussent-elles de qualité variable, prennent peur quant à leurs capacités, jusqu'ici préservées, de conditionner, d'informer, de désinformer l'opinion publique, les citoyens et donc les électeurs, les consommateurs.

Après avoir tenté d'en minimiser l'impact, ces pouvoirs ont bien dû constater que le temps d'asséner des vérités non avérées, des slogans simplistes et démagogiques était révolu du fait de la possibilité offerte à tout citoyen de remonter, grâce à Internet, à toutes les sources et de s'assurer de la véracité des déclarations, des preuves avancées avec pour conséquence néfaste pour tous ces tenants de la propagande médiatico-politique qui s'autoproclament "élites" de voir leurs multiples assertions, leurs prophéties contredites et, ô horreur, mises en ligne au vu et au su de ceux qu'ils continuent de vouloir dominer, à savoir le "peuple" !
Depuis lors, on a droit à l'affichage d'un mépris certain pour ce peuple qui ose défier les élites et de caricaturer ce rééquilibrage des pouvoirs en parlant d'un imaginaire fossé entre les uns (d'en bas) et les autres (d'en haut) sans oublier que pour nuire à tout débat surtout si l'on manque d'arguments, il suffit de qualifier son contradicteur de populiste voire de fasciste !

Ici encore, on sent poindre, sous hypocrite excuse de protection de la population, une volonté des pouvoirs mis en cause de freiner ce mouvement, lui aussi mondialisé, d'une expression libéré qui, ô horreur..., pourrait remettre en cause des décennies d'un pouvoir assez tranquille laissé à cette caste de l'entre-soi qui semble avoir beaucoup de mal à admettre que parmi la société civile, il existe une proportion forte d'individus instruits qui ne supportent plus ces diktats technocratiques parfois irresponsables mais jamais coupables des conséquences néfastes, ces jugements médiatiques essentiellement publiés par idéologie et en toute subjectivité.

Conclusion

Si reconnaître que dictature et démocratie ne sont en rien comparables lorsqu'il s'agit d'évaluer la qualité de vie, les libertés individuelles que garantit ou dénie l'un ou l'autre de ces régimes, il reste de la lecture de cet article le sentiment que le pouvoir quel qu'il soit perçoit dans l'accessibilité au plus grand nombre à différents outils, libres et gratuits, de vérification, de comparaison, de revendication que procure la mondialisation, les dangers de perdre tout ou partie d'un pouvoir auquel ils sont habitués et dont ils se croient les seuls à avoir la capacité à l'exercer.
Pour la démocratie et surtout chez ceux qui en parlent le plus, il est à se demander si, l'ennemi n'est pas la liberté.



8 réactions


  •  
     
    Se méfier de « décroissance » alibi du mondialisme qui n’a pas tenu sa promesse à souchien du jouir sans contrainte ...
     

    30% des prairies naturelles détruites en 25 ans pour :
     
    > Le bétonnage vert de la surponte des 9 soeurs à Coulibaly
     
    > Les temples mercantiles de la marchandise crétine, des Iphone que Duflot, Cohn, Janneau ont tous ... (en plus des tablettes numérique de la crétinisation anationale)
     
    > Le carburant biobio des bonobobo verts ...
     
     


  • babadjinew babadjinew 15 février 2017 14:42

    Il eu été beaucoup plus simple d’écrire je défend le libéralisme voir le neo lib.......


    Maintenant que cela est dit il existe toujours plusieurs approches, voir plusieurs visions d’un seul et même mot

    Mondialisation par exemple. De laquelle parlez vous au juste ? Celle qui aujourd’hui nous permet d’avoir des patates, des pâtes, du thé ou du café dans notre alimentation. Ou de celle qui cherche à instaurer voir imposer un seul et unique modèle sociétale globale ??

    Dans l’un des cas votre conclusion fait sens, dans l’autre c’est l’exact opposé et pourtant nul politique pour les ficelles en tirer.... Juste le néolibéralisme qui tente « l’uniformisation culturelle » grâce à la vente d’outils dans un ensemble global..... 

    Quand à la décroissance nous la subissons tous déjà ! Regardez voir la composition d’une simple tablette de chocolat il y à 20 ans et aujourd’hui. Peut être comprendrez vous le monde dans lequel vous vivez.

    Ce qui inquiète les puissants que vous même citez n’est pas la décroissance SUBIT qu’ils nous imposent déjà (totalement liberticide pour le compte) mais une bascule vers une décroissance choisit qui elle est source de liberté et de perte total de contrôle donc de pouvoir de cette caste oligarque !

    Pour finir l’heure n’est plus a gagner ou à perdre a moins que d’une vrai guerre vous parlez mais de trouvez des chemins qui vont nous permettre de survivre.

    Cela je vous l’accorde ne pourra s’envisager que dans et par la mondialisation qui pourtant pour l’instant n’a pas encore été inventé. Elle repose sur un système économique basé non plus sur le profit si chère aux primitifs néolib mais sur les RESSOURCES !!!!! 

    Apprendre à partagé à hauteur mondial ou périr voila le DEFI de ce siècle !!!!

    Toujours certain d’être un WINNER ???? .

    Wake Up !!!. 

    • howahkan 15 février 2017 14:53

      @babadjinew

      Salut à toi, j’allais y mettre un petit mot, puis j’ai lu le tien....mais cela n’est plus plus plus la peine...merci donc...je vais boire mon thé tranquille..

       smiley


    • babadjinew babadjinew 15 février 2017 15:38

      @howahkan


      Avec plaisir !

    • hunter hunter 15 février 2017 18:20

      @babadjinew

      Votre intervention est excellente quant au fond, par contre, vous devriez soigner un peu la forme, (orthographe et grammaire), parce que c’est un peu pénible à lire !

      Si le français n’est pas votre langue maternelle, alors vous êtes excusé !

      Mais pour le fond, c’est très pertinent !

      Adishatz

      H/


  • hervepasgrave hervepasgrave 15 février 2017 20:36

    Bonsoir,
    Voila bien un article pourri comme il le faut.Commencer en disant que notre confort est trop facile et que nous aurions refilé le travail aux autres et que maintenant ce n’est qu’un retour de bâton est vraiment se foutre de la gueule de tout le monde.Au minimum parce que cela laisserais penser que c’était ici devenu le paradis facile pour tous.Et finir en se demandant si la liberté n’est pas une mauvaise chose ? C’est une belle imposture.il ne faudrait peut-être avoir quelques notions de ce qu’est la liberté.Ici ! (quoique pour écrire cela ,vous en avez une idée et bien ancrée.)
    Les médias de tous les styles , ne sont que de l’intoxication bien intéressante pour faire diversion . L’utopie des perdants ? voila bien un drôle de jeu ! un coup toi ,un coup moi et si nous supprimions la liberté ! Cela risque d’être le bordel un de ces quatre ! Et oui ! si nous continuons comme cela nous ne serons plus maitres de nos manigances tellement cela devient surdimensionné, la planète n’est grande et utile pour nous que s’ils sont tous surveillé , contrôlé , en cage.Cestpasgrave !


  • julius 1ER 16 février 2017 09:41

    Que de clichés !!!

    Manque plus qu’une rubrique sur les 30 Glorieuses !!

    la mondialisation est un fait depuis que l’humain peut aller partout sur cette planète , ce mot est devenu une vraie « usine à gaz » dans sa version moderne par contre lorsque vous parlez de celle qui est mis en oeuvre au profit des 500 transnationales, là on rentre dans le dur ......

    celle -là s’avère être une catastrophe car elle implique une croissance exponentielle non basée sur les besoins réels des gens mais sur leurs éventuels besoins dictés par le CA des multinationales ...

    et çà fait une énorme différence car le résultat est des millions de voitures à Pékin qui parasitent la ville (ce pourrait être Delhi, ou Mexico ) mais la problématique est la même est-ce que l’automobile est la solution pour se déplacer en ville( je pense aux mégalopoles) n’est -elle pas à un moment donné le problème plutôt que la solution en parlant de véhicules privés ????

    on peut prendre comme métaphore l’automobile mais ce pourrait être un autre produit, tant l’automobile illustre bien les paradoxes du développement de notre société ... à un moment donné utile et utilitaire mais à un autre totalement contre-productif tellement elle sature l’espace (qui lui n’est pas exponentiel) de nos cités !!!

    alors si décroissance il y a ..ce peut-être déjà de ce côté-là mais cela ne sera pas suffisant... mais la décroissance signifie une meilleure organisation de la société mais surtout une utilisation bien plus rationnelle des moyens économiques et financiers ainsi que des espaces à notre disposition !!!

    de toutes façons la clef de voûte de notre société c’est l’énergie là -dessus je suis totalement en phase avec JM Jancovici et pour que notre société prospère et que chacun y trouve sa place, il faut une énergie abondante et bon marché et surtout pas fossile au vu des problèmes que cela implique :


    alors même dans la décroissance, il faudra des secteurs en croissance et ce n’est pas un cliché !!

    • babadjinew babadjinew 16 février 2017 10:53

      @julius 1ER


      « alors même dans la décroissance, il faudra des secteurs en croissance et ce n’est pas un cliché !! »

      Et c’est exactement ici que la bascule se joue. Croissance économique ou croissance du lien social.

      La croissance économique s’appuyant en premier lieu sur les ressources naturelles qui dans un second temps permet le transfert de richesse dans les secteurs de l’informations et du social.

      Pouvons nous continuez à ponctionner sans relâche nos ressources naturelles pour financer l’ensemble de tous les secteurs ? Le nombre d’exclus, de travailleurs pauvres,de retraités qui n’arrive plus à joindre les deux bouts clairement nous indiquent que non.

      Une transition est donc nécessaire. Énergétique certes c’est d’ailleurs la plus facile à mettre en oeuvre mais également sociétale et celle çi nul ne sait comment même l’imaginer..... Surtout que la version exclusion pour laisser penser que rien ne va changer atteint le seuil critique......

      Parce que la réalité c’est : Comment réduire d’environ 50% nos modes de vie !!!

      Wake Up !!!! 


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