Dérapage portugais
Sainte mais grande piraterie
Il est parfois des banques qui ne sont saintes que de nom...
C'est toujours la tourmente et l'hémorragie sociale à Lisbonne.
La rigueur se porte bien, l'évasion fiscale mieux encore..
Plus dure sera la chute...si chute il doit y avoir encore.
L'Esprit (Espirito) n'a pas inspiré l'élite portugaise et la sainteté (Santo) n'est pas d'actualité...
On est plus proche de la finance criminogène que de la saine gestion bancaire...
De l’évasion fiscale à grande échelle en somme, qui puise son modèle dans les méthodes de la célèbre banque suisse UBS. D’anciens cadres de l’institution helvète se retrouvent d’ailleurs à la tête du réseau portugais, Michel Canals en particulier, en charge du convoi des fonds. Un long voyage. De Lisbonne à Zurich, Genève puis au Cap Vert où l’argent arrivait sur un compte de la banque BPN (Banco Português de Negócios) avant d’être rapatrié au Portugal sur les comptes d’une autre banque, la BCP. D’importants mouvements, dans différents établissements qui n’ont curieusement pas immédiatement éveillé les soupçons des autorités de régulation.
Une affaire grave et sans précédent
Aujourd'hui, il est difficile de connaître l'impact que les prochains scandales à propos de la gestion de la banque auront sur l'économie portugaise. Néanmoins, cité par I, l'analyste Pedro déclare : "Une situation de ce type dans une entreprise cotée en Bourse – la BES a été la plus grande banque du pays en terme de capitalisation boursière cette année – affecte l'image de toutes les autres entreprises." Après l'annonce de la hauteur des pertes de la BES, le titre a perdu 26,6% dans la matinée, devenant ainsi la plus grande chute de tous les temps d'une action à la Bourse de Lisbonne.
C'est bien sûr l'Etat qui va opérer le renflouement, pour éviter l'effondrement de ce qui reste de l'économie nationale, voire la contagion aux autres pays.
Mais quelles poches l'Etat va-t-il faire ? La nouvelle Bad Bank va-t-elle laver plus blanc ?
"...Les actionnaires et créanciers non prioritaires de Banco Espirito Santo seront appelés à « assumer les pertes » découlant « d'une activité bancaire qu'ils n'ont pas suffisamment contrôlée », a prévenu dimanche le ministère des finances du Portugal. Parmi les actionnaires figure, avec une part de 14,6 %, le groupe français Crédit agricole, qui devra dévoiler l'ampleur des dégâts lors de la présentation de ses comptes mardi..."
There is no alternative, disent-ils...
Comme disait un ancien directeur de la Banque Mondiale :
"Les banques sauvées grâce à l'argent public se retournent vers ceux qui les ont sauvées en disant : payez vos dettes ! Leur arrogance est inacceptable " (J Stiglitz)
Plus que des ravalements de façade, on attend encore une Nuit du 4 Aout dans le domaine des féodalités financières.
26 réactions
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jocelyne
4 août 2014 12:36
Encore une fuite de plus dans la coque du grand vaisseau financier, jusqu’ou les peuples vont tolérer cela ???
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ecolittoral
4 août 2014 13:10
« L’Esprit (Espirito) n’a pas inspiré l’élite portugaise et la sainteté (Santo) n’est pas d’actualité... ».
Vous plaisantez ?
« Heureux les pauvres car le royaume des cieux est à eux ».
Pour info, la banque commerciale portugaise est aussi à deux doigts du crash.
Même si, aujourd’hui, l’action a repris 4% ; après son effondrement de la semaine dernière, elle ne se maintient qu’à...10 centimes d’euro !!!! Sans parler des télécoms.
Quand à certaines banques françaises, italiennes, allemandes, bulgares et autrichiennes, les opérateurs sont « passablement inquiets » et « plutôt réservés » sur l’état réel de leurs bilans.
Qui paiera ?
« ...Les actionnaires et créanciers non prioritaires... ». C’est ce qui est écrit dans votre article.
Qui sont ils ? Devinez ?
Il paraît qu’une vie austère et de renoncement ouvre les portes de la sainteté et du paradis.
Heureusement que les actionnaires et créanciers « prioritaires » sont condamnés à s’enrichir.
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ZEN
4 août 2014 13:19
Je plaisante, bien sûr...
Quoique...
On a coupé la poire en deux : d’un côté Banco Novo, qui suscite un petite remontée artificielle des actions , de l’autre, la poubelle, où sont les pires pourritures...
Difficile de ne pas se souvenir de Chypre.
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alberto
4 août 2014 15:48
ZEN :
Les 4 août, il faut rester couché !
1789 Disparition de l’ancien monde,
1914 Déflagration mondiale,
1962 Marilyn suicidée sur demande,
Aujourd’hui, la banque Saint-Frusquin qui dévisse...Quant au Crédit Agricole ça fait un bail qu’il n’est plus en odeur de sainteté...
A +
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Pyrathome
4 août 2014 15:59
Bonjour Zen,
Oui, ça sent le roussi dans Landerneau...
http://rt.com/business/176456-global-crisis-in-year/
..
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Kelimp
4 août 2014 16:53
Le meilleur moyen, pour chaque pays, de remettre les choses à plat est de laisser les banques s’effondrer et d’annuler unilatéralement la dette publique.
Ce sera le chaos pendant quelques temps mais on s’en remettra.-
kalon
4 août 2014 17:43
A mon avis, non seulement ce ne sera pas le chaos mais j’ai bien l’impression que ce sera la fête !
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jerome
4 août 2014 19:14
La dictature de Salazar hein ... Mais quand reviendra-t-on sur la falsification de
l ’ histoire ???Je cotoie des Portugais tous les jours , je vais aussitôt que je peux dans ce pays dont
je suis tombé amoureux il y a tellement longtemps : ( et je puis affirmer que les
Portugais de mon âge n ’ ont rien à reprocher , ou presque à Salazar .
Il fut le garant du pays , le père , autoritaire mais bienveillant , totalement , viscéralement
attaché à sa patrie ( oui , je sais , c ’ est un gros mot ) pour préserver celle-ci des
crimes communistes . Un peu comme Franco - aïe , encore un gros mot !Renseignez vous les gars ! L ’ Ed. Nat . n ’ est pas la meilleure des formatrices en histoire ;
sinon ça se saurait ...Bon , c ’ est vrai , Salazar n ’ a pas vraiment réussi à éliminer la plaie rouge ; mais il
aura fait ce qu ’ il pouvait humainement faire , en vivant pratiquement dans l ’ ascèse, LUI , contrairement à des grassouillets que je ne citerais point !-
abelard
4 août 2014 19:20
@Jerome,
J’ai trouvé l’adresse que vous cherchiez. Ne me remerciez pas, ce n’est pas un service que je vous rends, c’est de la salubrité publique.
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chapoutier
4 août 2014 19:45
mon petit jérome
allez donc à Lisbonne prétendre que les portugais n’ont rien à reprocher à cette pourriture de salazar et je pense que la légendaire gentillesse des portugais ne sera plus qu’un souvenir pour vous.
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D100padusinge
4 août 2014 23:34
Obligeons les banques à etre solidaire entre elle.
Si une coule on prend les dividendes des autres pour la renflouer et si ça suffit pas on envoi les huissiers réquisitionner les succursales souvent bien placés et le directeur de l’agence en taule. Ils reflechiront 2 fois avant de prendre le poste !!!Je sais simple mais utopiqueCourage amis portugais prenez exemple sur les islandais même si la situation est différente -
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jerome
5 août 2014 14:52
A tous les plus intelligents qui se foutent gentiment de ma pauvre pomme : ça fait
plus de quarante ans que je pratique physiquement le Portugal , professionellement ,
puis par affection pour ce pays et ses habitants .
Alors avant de cracher sur Salazar , renseignez vous ...
Ha oui , c ’ est vrai , il affichait sa foi , ça c ’ est une tare ...
Et il vivait vraiment tout simplement ; nous ici on préfère les ors de la ripoublique ...Mais bon , je suis dans le camps du mal alors ...
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chapoutier
5 août 2014 19:13
« »ça fait
plus de quarante ans que je pratique physiquement le Portugal« »"et moi cela fait 55 ans que je suis né au Portugal...
alors pour les arguments d’autorité, vous repasserez !!!
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L’enfoiré
6 août 2014 16:43
« et moi cela fait 55 ans que je suis né au Portugal...alors pour les arguments d’autorité, vous repasserez !!! »
Je ne suis pas né au Portugal, mais j’y suis allé plusieurs fois.Lisbonne, j’adore. J’y retournerai bientôt après près de 35 ans.Une sorte de pèlerinage, en somme.J’écrirai certainement quelques petites choses ou même plus grosses sur le sujet.Si vous pouviez me donner des cours de portugais, cela me serait peut-être utile si mon anglais défaille. L’espagnol, oui, là j’ai eu quelques cours mais c’est très différent.
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ZEN
5 août 2014 18:49
Monsieur Jérome
ça fait de trés longues années que je pratique la France, professionnellement puis par affection pour ce pays et ses habitants
Avant de cracher sur Pétain, renseignez-vous
Il vivait vraiment tout simplement à Vichy, dans un petit hôtel, une ligne directe avec Berlin
Il affichait sa foi et....
se moquait de la République. -
Gilles SONDEREGGER
5 août 2014 19:21
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Gilles SONDEREGGER
5 août 2014 19:33
http://www.leregional.ch/N26528/la-banque-privee-espirito-santo-s-installe-a-pully.html
La filiale ou devrais-je dire le siège de la Banque Esperito Santo se porte très bien, et s’est même installé dans des locaux parmi les plus chers de la région lausannoise..D’ailleurs, « Crédit Agricole Suisse S.A. » se porte très bien pour le moins dans ses filiales suisses, à Genève, et sur les hauts de Lausanne. Mon petit doigt me dit qu’Esperito Santo fait payer le Portugal, tout en s’engraissant à Pully...de même que le « Crédit agricole Suisse SA » présente des bilans plus que satisfaisants, pendant que « Crédit Agricole France » annonce des pertes... C’est juste l’éternelle histoire des vases communiquants, les gentils conseillers des pays à forte imposition renvoient gentillement leurs gros clients vers les filiales suisses et luxembourgeoises, laissant les agences de leurs pays d’origine s’enfoncer avec les comptes débiteurs des victimes du pillage social de la finance... Vous voulez savoir ou sont les sous d’Espirito Santo ? Allez faire un tour à Pully !-
ZEN
5 août 2014 20:19
Très intéressant , Gilles
Je vais aller faire un tour par là...avec ma valise spéciale -
L’enfoiré
6 août 2014 16:49
C’est fou, ce que cela peut ressembler à la Grèce, ce que vous racontez, Gilles.
Ce n’est pas à Lausanne, mais à Londres, qu’on retrouve les grecs.Pully, peut-être aussi, mais je ne connais pas bien, cette partie-là.
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L’enfoiré
6 août 2014 16:33
Merci pour cet article, Zen et aux autres commentateurs..
Il va me servir bientôt sur place et pour l’après.
