mercredi 7 octobre 2020 - par Jordi Grau

Des professeurs interpellent la rectrice de l’académie de Bordeaux

On m'a transmis cette lettre, qui résume avec lucidité et mordant la situation actuelle dans l'éducation nationale.

Vendredi 2 octobre, la rectrice de l'académie de Bordeaux a visité le lycée Magendie de Bordeaux pour vanter les mérites de la réforme du lycée, qui, selon elle, serait "bien acceptée".

Les personnels lui ont lu le courrier ci-dessous.

Madame la Rectrice

Nous ne pouvions pas ne pas profiter de votre visite « sur le terrain » (c’est comme ça qu’on dit, là-haut, n’est-ce pas ?) pour vous en parler, de ce terrain, celui-là, le nôtre, celui de nos élèves, ; celui de professeurs, d’agents, d’AESH, de personnels administratifs qui essaient depuis des années de se faire entendre et qu’on méprise, qu’on musèle, qu’on réprime.

Alors cette parole qu’on ne nous donne pas, aujourd’hui, nous la prenons, pour vous rappeler deux ou trois choses et pour vous mettre en garde, en tant que représentante d’une institution qui nous maltraite.

On dit souvent que le ridicule ne tue pas et heureusement ! Car tous les jours ce ridicule nous le vivons et nous en subissons les conséquences :

D’abord en appliquant contre notre gré une réforme inique, injuste, qui fait la suite d’une réforme du collège qui a abaissé le niveau des élèves de catégories sociales défavorisées (si, si, lisez les journaux, c’est aujourd’hui dans le Monde ; il est vrai que M. Blanquer semble préférer le Figaro puisqu’il lui réserve l’annonce du calendrier des épreuves du baccalauréat que nous demandions). Une réforme qui vide de sens tout notre travail, qui réduit les horaires à peau de chagrin, qui permet de supprimer des demi-groupes pour, le plus possible, bourrer les élèves dans les classes (entassez-vous à 35, 36) dans un calendrier délirant, les épreuves de Terminales se déroulant en mars… Une réforme qui a disloqué ce qu’est une classe pour lui préférer une individualisation, des parcours de réussite qui ne le sont que pour les favorisés, laissant de côté (sur le bord du chemin, en langage rectoral) les élèves les plus faibles. Une réforme où le professeur se voit de plus en plus réduit à un rôle d’exécutant, d’ouvrier spécialisé de sa matière, sans pensée, sans réflexion.

Ensuite en regardant notre feuille de salaire toutes les fins de mois. Le ridicule ne tue pas ; dommage, pensons-nous parfois lorsque notre Ministre met en place un « Observatoire des salaires » il y a deux ans. Mais c’est vrai au fait… Combien est exactement payé un AESH en Lycée, si, si vous savez, ces gens qui incarnent la priorité au handicap martelée par le gouvernement ? Combien alors ? 1200 euros net / mois pour un temps plein, ce qui n’est presque jamais proposé par les services du Rectorat. Pour une école de l’inclusion, entendons-nous sans cesse dans la communication ministérielle, pendant que les écoles spécialisées ferment les unes après les autres. Et nous traduisons : pour une école de la précarisation, au moindre coût.

Nous voyons aussi la gestion du COVID par les services ministériels. Jamais Magritte n’a été plus actuel : « ceci n’est pas un restaurant » devrait-on placarder sur des cantines qui accueillent plus de 800 élèves par jour quand des restaurants peuvent en accueillir 30. Lorsqu’une politique sanitaire se résume à la fourniture de masques qui ressemblent à des slips, (et pas plus de cinq, hein !), quand un professeur n’a jamais vu un médecin du travail depuis sa titularisation, quand ce professeur se voit imposer un jour de carence pour le « responsabiliser » lorsqu‘il est malade, quand ce professeur s’égosille dans son masque dans des salles de 35 m2 avec un élève par mètre carré, nous nous réjouissons qu’en termes sanitaires également, le ridicule ne tue pas.

Enfin, et c’est aussi une manière de finir par où nous avons commencé, nous assistons non seulement à une casse en règle du service public, de notre métier, de la possibilité de faire bien notre métier, mais nous sommes aussi criminalisés pour défendre ce qui nous est cher : un enseignement de qualité, des épreuves de baccalauréat qui ont du sens, une retraite qui ne ressemble pas à une obole. Pour la première fois, des collègues sont mis à pied, menacés, pour leur engagement syndical, pour leur lutte contre des réformes scélérates et se retrouvent mis au ban de la communauté enseignante. C’est aux collègues de Melle que nous faisons référence, mais peut-être bientôt à nous-mêmes, car dire la vérité à une Rectrice, n’est-ce pas déjà insulter l’Institution qui nous nourrit ?

C’est pour toutes ces raisons, et parce que nous sommes plein d’humanité, que nous nous réjouissons que le ridicule ne tue pas. En revanche, les réformes telles qu’elles sont menées depuis de nombreuses années tuent, à petit feu, sans faire de bruit souvent, avec fracas parfois comme dans le cas de notre collègue professeur des écoles Christine Renon.

Alors nous n’attendons pas de réponses à cette prise de parole. La réponse, nous la lirons sûrement, dans Le Figaro ; sinon nous la découvrirons sur BFM avec le contenu du programme de Sciences Physiques. Nous vous demandons seulement, solennellement, d’écouter ce que nous avons à dire et de cesser l’entreprise de destruction systématique de nos professions. Sinon vous nous retrouverez, non pas au bord du chemin, mais sur votre chemin, pour défendre ce en quoi nous croyons.

Bonne journée à vous,

Les enseignants du Lycée Magendie



17 réactions


  • Étirév 7 octobre 2020 09:33

    « L’école des barbares » : 1983, Isabelle Stal (docteur en philosophie et professeur à l’IUFM de Nice) et Françoise Thom (historienne et soviétologue française, maître de conférences à l’université Paris-Sorbonne) alertaient déjà sur les dérives du système scolaire « orchestrées » par les politiques de l’époque , dans un livre « L’école des barbares ».
    Extrait :
    « L’école a cessé de remplir sa fonction principale, qui est de structurer l’intelligence et l’expression des élèves. Elle est devenue paradoxalement un système de désinstruction. À l’école primaire on n’apprend plus à lire ni à écrire : les deux tiers des élèves ne le savent plus. Cela s’inscrit dans un relativisme généralisé des valeurs morales, des cultures, des religions et des manières de s’exprimer, aucune manière de vivre n’étant jugée supérieure à une autre. On a cassé tous les repères normatifs. On a supprimé l’histoire chronologique. Une démarche analogue a été effectuée pour saper l’enseignement de la langue et de la littérature. Globalement, on fait des élèves des barbares qui ne parlent et ne comprennent qu’un seul idiome, celui de la télévision. Une formation sacrifiée au nom d’un utilitarisme à courte vue qui empêche d’accéder aux idées générales. Il n’y a pas un élève sur cent qui soit capable de bâtir une phrase complexe. Une attitude qui va jusqu’à bannir toute discipline ; tout ce qui est contrainte est jugé comme un mal. L’exemple le plus illustre de cet état d’esprit est le ministre actuel, Jack Lang, le ministre du tag et du rap. C’est comme ça qu’on ramène les enfants à l’animalité. »
    Origine de la « dérive »...


  • Armelle Armelle 7 octobre 2020 11:19

    « qu’on méprise, qu’on musèle, qu’on réprime »

    Ho les pauvres chérubins !!! Si les enseignants sont méprisés, que devraient dire de certaines corporations !?!? Il n’y a pas de fumée sans feu, et les parents d’élèves ne sont pas si dupes !!!

    Et pour ce qui est de leur inquiétude quant à la baisse du niveau des élèves défavorisés, pour le coup les auteurs de cette lettre ont raison ; "le ridicule ne tue pas et heureusement

    "

    Quand ces princes et princesses consentiront à abandonner quelques uns de leurs innombrables privilèges dommageables à l’efficience éducatives, dont en premier lieu celui des cumuls de points permettant aux vieux briscards (donc les plus expérimentés) de choisir leur lieu d’enseignement faisant que les jeunes bleus se retrouvent en zones difficiles, je pense sincèrement que les parents d’élèves commenceront à les écouter.

    Pour l’heure, ce discours perpétuel de Caliméro n’est décidément plus audible, et c’est inquiétant car ce n’est pas une attitude qui transpire l’intelligence !!!

    On a le droit d’être inquiet... La France ne semble avoir aucun mal à garder le bonnet d’âne dans le classement de l’OCDE !!! Avec un budget de 45 milliards d’Euros, ça laisse perplexe !!!

    L’instruction est atteinte d’un mal profond et montrer du doigt les mêmes responsables est une erreur ! Et le temps donne malheureusement raison à cette observation car de toutes formations politiques depuis plusieurs décennies, d’aucune n’a su redresser la situation, en revanche pour chacune de ces périodes, seul un point communs se remarque ; Les enseignants et leur possible médiocrité, laquelle n’est jamais, jamais invoquée !!!

    Le défi d’un enseignant n’est pas l’obtention de son concours, le défi qu’il a à relever commence une fois le concours réussi !!!

    Les enseignants soucieux de la réussite de leurs élèves ça se saurait !!!


  • zygzornifle zygzornifle 7 octobre 2020 12:58

    Ensuite en regardant notre feuille de salaire toutes les fins de mois. Le ridicule ne tue pas

    Dire qu’il y en a qui gagnent beaucoup moins que les profs, qui n’ont que 5 semaines de congés, qui perdent 3 jours de carence en cas de maladie et qui risquent tous les jours de se faire virer ....


    • Ruut Ruut 7 octobre 2020 13:15

      @zygzornifle
      Il ne faut pas non plus s’aligner sur le plus mauvais des régimes.
      Pourquoi ne pas porter les régimes des ministres a l’ensemble des travailleurs.
      Si c’est bon pour les ministres c’est que ça doit l’être aussi pour les autres citoyens...

      Alignons nous sur nos exemples, nos modèles, nos vertueux ministres :)
      Pareil pour le salaire minimum, le plus bas salaire d’un ministre = SMIG.


    • Armelle Armelle 7 octobre 2020 13:39

      @Ruut
      « Il ne faut pas non plus s’aligner sur le plus mauvais des régimes »
      Oui ce pourrait être intéressant, sauf que si vous nous dites où trouver le pognon pour financer, votre proposition serait sensée !!!
      C’est de la démagogie !!! même si je pense que nos ministres sont bien trop payés pour ce qu’ils font !!! Au même titre, personne jamais ne nous parle de ces belles agences d’états qui abritent une myriade de fonctionnaires payés à rien foutre (pour peu qu’ils soient au bureau d’ailleurs) ou comme le CESE, cette institution insensée où les intervenants sont payés 3000 euros par mois pour un après midi par semaine et « censés » réfléchir et travailler sur des dossiers, et dont aucun ne finit à l’assemblée pour étude, tel qu’il est prévu !!!
      Alors certes il y aurait à revoir au niveau des grosses saucisses de notre gouvernance mais que dire de tous ces « peteux » qui se grassouille autour...

      Ce n’est peut être pas dans ce qui se voit qu’il faut chercher...


    • devphil30 devphil30 8 octobre 2020 06:50

      @zygzornifle

      En voilà une bonne idée réduisons encore plus les salaires et les congés , prenons le pire de chaque profession et appliquons le à tous.

      Après les progrès sociaux , appliquons la régression sociale .... !!!

      Macron a bien compris cette demande forte du peuple Français pour moins de salaire , moins de retraite , moins de congés , plus de taxe , plus d’heures de travail , plus de précarité

      Le réveil va être difficile pour ces pseudos libéraux qui pensent que tout le monde doit être aussi intelligent , réussir aussi bien , travailler autant , gagner autant , c’est juste que le sens de la vie leur à échappé , la vie même leur a échappé

      Ca me rappelle le texte suivant
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Quand_ils_sont_venus_chercher...#Texte


    • zygzornifle zygzornifle 8 octobre 2020 07:43

      @devphil30

       Le progrès social n’est bon que lorsqu’il est appliqué a tout le monde non sélectif, autrement il est source de discordes et ça le gouvernement aime ...


    • devphil30 devphil30 8 octobre 2020 08:57

      @zygzornifle

      Progrès signifie amélioration et non régression.

      Allez demander aux énarques combien ils touchent dans leur placard doré.

      Un grand ménage chez ces parasites permettrait de remettre dans l’argent dans les valeurs de l’avenir qui sont l’éducation , l’apprentissage.

      Mais cela ne fait pas parti du programme de déstructuration sociétale initié il y a 30 ans 


  • Kapimo Kapimo 7 octobre 2020 18:57

    Ils alertent sur le fait que :

    1. leur mission d’enseignement est désormais dévoyée, sans plus aucune ambition pour les élèves de la part de l’administration qui établit les programmes et les méthodes
    2. ils sont de plus en plus mal payés
    3. ce qu’on leur demande dans cette crise du Covid est ubuesque et inconséquent
    4. leur liberté d’expression est de plus en plus remise en cause à coups de sanctions

    C’est pas folichon, et ça va avec le reste : les pouvoirs ne font qu’organiser le naufrage de la France, en assurant juste la préservation de la machine administrative nécessaire à la sauvegarde de la domination des banquiers.


    • devphil30 devphil30 8 octobre 2020 06:56

      @Kapimo

      Effectivement , certains ne comprennent pas que la base de la société de demain se trouve dans « l’intelligence » , dans la culture , la réflexion des enfants futurs acteurs de la société.

      En cela le danger réside à construire des acteurs trop instruits remettant en cause la société dans sa dérive autoritaire , financière.

      Savoir lire et écrire suffit largement , un peu d’histoire , plus de sciences car cela stimule le cerveau.
      Une société qui créé les personnes dont elle a besoin tel que Aldous Huxley l’a décrit dans « Le meilleur des mondes » avec des bébés créer pour les tache necessaire
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Meilleur_des_mondes

      Une société composé de bons exécutants suffit largement au futur qui se prépare , futur qui ressemble à un retour au 19 ième siècle en pire avec les technologies intrusives dans la vie personnelle.


  • ETTORE ETTORE 7 octobre 2020 20:43

    Mais pourquoi voulez vous faire perdurer quelque chose qui peut vous nuire ?

    Former des personnes à devenir intelligentes, est contraire à l’idéologie politique . ((quoique, déjà débutée bien avant, sûrement un consensus tous partis confondus)

    Niveler par le bas, si on n’y arrive pas avec les moyens financiers, on emploieras d’autres méthodes, comme la submersion du système par le rajout de 50 000 élèves supplémentaires,

    Autant de petits soldats qui s’ignorent, destinés à désagréger une institution déjà bien bancale, qui as aussi participé solitairement à scier les pilotis qui la maintenait encore un peu à flot.

    Maintenant, c’est au fil de l’eau et à la dérive, que cette débâcle se fait, et se feras et ce ne seras pas ce ridicule pêcheur à la mouche, Blanquer, bardé de sa canne au moulinet ridicule, et à l’hameçon fourni par LaREM, qui vas sauver.....qui, ou quoi que ce soit !

    Au contraire, il sait qu’il n’est là que pour ouvrir les vannes du barrage en amont.

    Et comme, très peu désormais, savent lire les panneaux de danger.....Le tour est joué.


    • devphil30 devphil30 8 octobre 2020 07:10

      @ETTORE

      Ce travail de destructuration s’est accéléré à partir des années 90.
      Nous arrivons maintenant à la deuxième génération dont l’éducation baisse drastiquement.
      Je rentre de mon coté dans l’age possible d’être jeune grand père.

      Reste t’il encore une chance de faire passer un message à ces futurs petits enfants avant que le rideau noir ne tombe sur l’éducation de manière définitive ?

      Les écarts générationnels ont toujours exister toutefois les nouvelles technologies ont accru cet écart , bien que je ne soit pas inculte en informatique ( ex informaticien ) je ne comprends pas le sens de tout ces jeux sur PC ou portable qui n’apportent rien aux enfants les enferment dans un monde irréel , les empêchent de sortir , de jouer dehors , de bouger , de vivre , de profiter de leur jeunesse , d’avoir des souvenirs d’enfance.

      Malgré 30 ans d’informatique en développement , je ne joue pas sur PC alors que mes enfants ( grands ) jouent donc comment vont se construire et s’élever leurs enfants dans ce contexte ?

      Je vois des amis qui passent en vacances chez nous , les seuls jouets qu’apportent leurs enfants sont la tablette , le portable PC ou téléphone.
      La seule inquiétude est le débit de la connexion internet , si le WI fi passe dans la chambre alors qu’il y a un super soleil dehors .....

      Pas réjouissant comme perspective de vie personnelle , de vie dans la société car on fabrique de bons lobotomisés qui n’auront aucune implication sociale , ni revendications.

      Nous retrouvons la phrase « Du pain et des jeux pour le peuple » qui permet de contenir le peuple en ajoutant des journaux anxiogènes et le peuple trouve sa condition enviable , sans guerre , sans famine.


  • Sarah Volt 8 octobre 2020 06:47

    @l auteur...Super... je ne savais pas que c était une rectrice... comment a t elle réagi ?


  • ETTORE ETTORE 8 octobre 2020 11:15

    devphil.0

    C’est effectivement la triste réalité, vérifiable par tout un chacun.

    Combien de fois ais je vu, au restaurant, une famille avec deux enfants, tous les deux sur les tablettes, ET les parents respectivement, sur leur smart phone ?

    On peut compter sur deux doigts, les mêmes parents qui emmènent du papier et des crayons pour dessiner, ne serais ce que sur la nappe...(papier) !

    Mais bon, cette société à commencé son décervelage par les plus fragiles.

    Et perpétue cette oeuvre destructrice par une ligne de démolition qui est dorénavant, très visible. Et ils s’en foutent, car qui, face aux problèmes actuels, pense aussi loin dans le futur ?

    Et regardez bien, elle continue, cette oeuvre d’isolationnisme des cerveaux, actuellement , pour les gens qui ont encore une certaine capacité de réflexion acquise dans un passé, qui semble désormais, disparaitre dans les limbes civilisationnelles de cet état.

    Le principe du niveau à eau.

    Au lieu de garder élevé le réservoir de jauge, on l’abaisse pour le mettre au niveau le plus bas, parce que on ne veut rien rajouter d’autre au niveau choisi .

    Regarder « la vie » à 20 cm, semble plus que jamais être la seule raison de vivre de ces corps qui errent tête baissée . Un monde de bossus, au regard fixe et aux oreilles....WiFi.


  • Popov Popov 8 octobre 2020 21:03

    même des hauts fonctionnaires s’expriment sur les mensonges de Blanquer et ses contre-reformes.

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2020/05/14052020Article63725 0435761243497.aspx


  • ETTORE ETTORE 9 octobre 2020 12:28

    Nous avons tort de penser et de croire, que la volonté de « destruction » de ce pays, la France, n’est mise en oeuvre que sur certains points, tels que l’économie, ou le vivre ensemble.

    Il y a des « plans de destructions » appliqués aux institutions, tels que l’école, qui prennent en compte la typologie même de l’oeuvre à liquider, en mettant en place des mesures irréversibles, qui ferment, jour après jour, toutes les portes à une possible fuite, face à l’effondrement de cette institution.

    Et le problème est bien là !

    Parce que cet effondrement, ensevelit aveuglement, personnels et apprenants.

    Les réduisant tous deux à un état de déliquescence programmé.

    Avec un peu de chance, nous aurons un spécimen de Mammouth, sous formol, qu’il nous seras possible d’admirer via notre smart phone, notre désormais

    « troisième oeil », d’une conscience artificielle et programmée.


  • BuSab 11 octobre 2020 22:24

    Les Recteurs et Rectrices d’Académie ne jouent pas dans la même catégorie... :

    .

    L’année dernière les Recteurs d’Académie ont touché en moyenne une prime de fin d’année de 40 000 euros. (avant la crise du Covid).

    Prime créée sous Hollande, (à l’époque plafonnée à 12500 euros),le plafond était à 42 000 euros l’année dernière, et a déjà été monté à 51 000 euros pour cet année.

    .

    Il y a complète opacité sur les critères d’attribution et de définition des montants de cette prime ubuesque (à comparer avec le salaire annuel d’un Professeur d’école qui est en moyenne de 23 000 euros par an, et la prime de 350 euros royalement promis aux directeurs d’établissement scolaire pour leurs dévouements pendant le confinement).

    Une prime pour récompenser « la sujétion et l’expertise » parait-il....


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