ou comment on apprend indirectement que jusqu’alors la justice freinait les investigations.
En effet le conseiller es-spécial à la justice de Nicolas Sarkozy, qui contre toute séparation des pouvoirs et toute règle saine de la justice conseillait le plaignant Nicolas Sarkozy, par ailleurs magistrat suprême et garant de l’indépendance de la justice, dans l’affaire qui l’opposait à Villepin dans l’affaire Clearstream, société dont on a appris qu’elle a servi pour le transfert de fonds des rétro-pots-de-vin du Karachigate, a, enfin, été interrogé par la police. Et ce n’est pas tout : l’appartement de Woerth perquisitionné, enfin ! Oui enfin, et c’est ce petit enfin qui nous en apprend tant.
Le Point nous apprend ceci : L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy pour la justice, Patrick Ouart, a été interrogé jeudi à Paris par la brigade financière dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Bettencourt. L'ancien magistrat, considéré comme l'un des collaborateurs les plus influents du chef de l'État jusqu'à son départ de l'Élysée, en novembre 2009, avait été soupçonné d'interventions sur le cours de l'enquête judiciaire.
Au passage Patrick Gattegno est de ces journalistes qui ont vu leur portable volé…
Vous vous souvenez que les enregistrements clandestins du majordome avaient révélé que le Grand Chambellan questionnait régulièrement Ouart et que ce dernier lui avait affirmé le retournement du procureur Courroye de situation en faveur de sa patronne, la veuve dorée, actuellement réconciliée, le grand chambellan lui mis à la porte, ce qui s'était avéré plusieurs mois après : « J'ai eu l'Élysée, le conseil juridique de Nicolas Sarkozy, que je vois régulièrement pour vous, racontait ainsi M. de Maistre à la vieille dame, le 21 juillet 2009. Il m'a dit que le procureur Courroye allait annoncer le 3 septembre, normalement, que la demande de votre fille était irrecevable. Donc classer l'affaire. Mais il ne faut le dire à personne... »
On sait par ailleurs que c'est l'Elysée qui s'était entremis pour trouver un avocat à la veuve dorée. Le mélange des genres est une coutume au pouvoir, coutume détestable mais bien réelle et pour preuve tous les copéos de Nicolas Sarkozy qui viennent des grandes entreprises et qui y trouvent des places comme Solly à TF1, Richard à FT, et Ouart à LVMH, Proglio à GDF, Chatel de Loréal etc. Alors cette proximité incestusueuse ne peut cesser. Et c'est le cas car nous apprenons avec stupéfaction ceci : Dans une conversation datée du 23 avril 2010, le gestionnaire de fortune évoquait une autre entrevue avec Patrick Ouart et la perspective du procès intenté au photographe François-Marie Banier, alors poursuivi pour "abus de faiblesse" au préjudice de Liliane Bettencourt : "J'ai vu l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy pour les affaires juridiques et judiciaires,Patrick Ouart, qui n'est plus à l'Élysée, mais qui n'a pas été remplacé et qui travaille chez Bernard Arnault [P-DG du groupe LVMH], et qui m'aime beaucoup. Et il a voulu me voir l'autre jour et il m'a dit : "M. de Maistre, le président continue de suivre ça de très près (...) en première instance, on ne peut rien faire de plus, mais on peut vous dire qu'en appel, si vous perdez, on connaît très, très bien le procureur. Donc, c'est bien."
Cela faisait longtemps que tout français avec un minimum de moral et de clairvoyance demandait à ce que la justice interrogeât cet Ouart étrangement ignoré par le procureur Courroye. Et si nombreux ont demandé son dessaisissement, ils ont eu raison. En effet ceci nous le prouve : en première instance, on ne peut rien faire de plus, mais on peut vous dire qu'en appel, si vous perdez, on connaît très, très bien le procureur. Donc, c'est bien.
Mais aussi ceci : Cette initiative s'inscrit dans l'une des instructions confiées à des juges du tribunal de Bordeaux, après le dessaisissement du TGI de Nanterre par la Cour de cassation. Des perquisitions auraient été effectuées par les policiers au domicile parisien de Patrick Ouart, ainsi que dans son bureau, au siège du groupe de luxe LVMH, dont l'ex-magistrat est membre du comité exécutif. Des documents auraient été saisis.
Il a donc bien fallu attendre que Courroye soit dessaisi pour que la justice avance, tout le contraire de ses déclarations.
Toutes ces saisies et perquisitions que nous réclamons à cor et à cris : le siège de l'UMP, les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, le ministère du budget, les divers logements de l'Immaculé Eric, les micro-partis etc. Rappelons encore une fois que le procureur Courroye n'a pas ré-interrogé Woerth alors que Maistre l'a été trois fois en garde à vue et dont le dernier interrogatoire a été fait sur la foi de documents à la connaissance de Courroye qui impliquait Woerth.
Et voilà donc qu'enfin nous sommes entendus (
Le Monde) :
Affaire Bettencourt : perquisition chez Eric Woerth
Les enquêteurs de la brigade financière, sur instruction des juges bordelais chargés du dossier, ont perquisitionné le domicile de l'ancien ministre du travail Eric Woerth, suspecté de trafic d'influence.
Et ceci, avec la cour de justice est une nouvelle réponse à l'Immaculé qui nous disait le cœur sur la main : tiens depuis que je ne suis plus ministre on ne s'intéresse plus à moi. Alors si une perquisition se fait chez les personnes pour qui il n'y a strictement aucun soupçon, la France entière va être perquisitionnée. Si une perquisition ce n'est pas s'intéresser à quelqu'un, la prison c'est une colonie de vacances, you kaïdi aïda. Cela répond aussi à tous ceux qui nous disaient que Woerth n'était inquiété que parce qu'il était le super Bayard des retraites. Les lois sont votées, l'Immaculé n'est plus ministre.
Il faudra bien que la justice s'intéresse aussi à Courroye : Pourquoi n'a-t-il pas interrogé Ouart ? Pourquoi n'a-t-il pas interrogé une autre fois Woerth ? Pourquoi nombre de perquisitions n'ont-elles pas été ordonnées ? Pourquoi ne s'est-il pas dessaisi lui-même alors qu'il était cité nommément dans cette affaire, qu'il a rendu un avis contraire à ses déclarations six mois auparavant et avis conforme à la déclaration antérieure d'Ouart à Maistre ? Pourquoi ne s'est-il pas dessaisi alors que nous avons appris qu'en 2007 il a demandé une intervention à Woerth pour se faire rembourser plusieurs milliers d'euros pour son déménagement ?
D'un côté la justice est en colère car elle est insultée, et de l'autre, quand elle n'est pas sous la coupe du pouvoir (Trévidc, Van Ruymbeke) comme ici à Bordeaux, elle avance.
Espérons que ces juges-là nous découvrent une bonne part de la vérité.
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N’oublions jamais :
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l’affaire Karachi
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l’affaire GDF
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l’affaire Tapie
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l’affaire Clearstream
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l’affaire Bettencourt
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l’affaire Wildenstein
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l’affaire de Compiègne
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l’affaire Peugeot
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l’affaire de la Jatte
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l’affaire Pérol
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l’affaire de l’Epad
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la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension
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l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007
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la circulaire Hortefeux
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la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
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l’affaire des sondages
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les classements du parquet
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l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
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l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
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l'affaire Servier
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l'affaire Bongo
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la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne et son voyage entre Noël et le jour de l'an
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les vacances de Fillon payées par Moubarak
Sarkozya delenda est !
Vignette Wikipédia, domicile Bettencourt
ROBERT GIL
11 février 2011 13:48
