lundi 15 octobre 2018 - par jjwaDal

Développement durable : un mythe ?

 

Plus de 40 ans après avoir été forgée, l'expression « développement durable » (un projet surtout exploré par les bactéries, virus et la tumeur cancéreuse dans la nature, car impliquant une croissance infinie (continue) dans un monde fini) est de plus en plus à la mode dans l'espèce humaine. Faut-il s'en inquiéter, vu les expériences que nous connaissons, ou sommes-nous plus futés que nos prédécesseurs ?

Dennis Meadows (un des principaux contributeurs du « Rapport au Club de Rome « ) pense, 40 ans après la rédaction du livre, qu'il est bien trop tard pour viser un développement durable et qu'il faut viser la résilience face aux chocs à venir.

Bien d'autres sont persuadés qu'un effondrement de notre civilisation est possible, non sur des bases financières mais physiques, avec des arguments apparemment solides.

Est-il trop tard (ou trop tôt …) pour faire du développement durable ?

A la fin de l'ouvrage écrit par Donella Meadows est décrit l'état d'équilibre (habilement traduit en « développement durable ») qui permettrait à une civilisation humaine voisine de celle que nous connaissons par les services rendus, de vivre durablement. Dire que nous en sommes aux antipodes serait un euphémisme : population non stabilisée, fuite en avant de la consommation de ressources par personne, aucun cycle bouclé, au point que nous ne percevons que fugitivement que les océans et l'atmosphère terrestre sont des décharges sauvages juste nettement moins visibles que nos décharges solides.

Notre civilisation compte durablement sur la nature pour sa survie et sa croissance, tout en faisant exploser la pression combinée de ses effectifs par les besoins par tête. Quoi qu'on en pense, nos instincts et nos émotions priment largement sur notre pensée conceptuelle dans nos actes quotidiens et nos croyances et nos motivations.

Jamais ils n'ont eu à gérer des notions comme l'« exponentielle », l'« effet de seuil », la « dynamique des systèmes complexes », l'effet « domino », etc...

Il est totalement impossible de ressentir l'effet à grande échelle de la somme de tout geste quotidien, manger un steak, conduire sa voiture, surfer sur l'internet, pisser/chier dans de l'eau potable. Anodin à l'échelle d'un individu mais à 8/10 milliards ? Difficile de craindre des dangers qui ne sont accessibles qu'à travers des chiffres, courbes, graphiques, comparaison de nos prélèvements par rapport aux stocks, probabilités, etc...

Ces dangers sont d'autant plus réels qu'on connaît le passé qui a vu une fraction de l'humanité s'arroger le droit d'accès sans limite aux ressources naturelles sans considération du droit des autres à en bénéficier (pays moins avancés et générations futures).

Par ex, la science nous dit que si nous voulons émettre autant de CO2 dans l'air que la nature ne peut en absorber chaque année (un projet discutable), chaque humain a implicitement droit à un « quota d'émissions » annuel. Il se trouve qu'on atteint ce quota en faisant un aller-retour Paris/New-York ou 5000km en voiture (avec nos effectifs actuels) .

 

 

Un exemple souvent évoqué est celui du « pic de pétrole » et les scénarios qui entrevoyaient un effondrement de la civilisation par mise en décharge de la quasi totalité de nos moyens de transport.

Si on considère qu'au rythme actuel on a 40 ans de consommation, on ne descend pas subitement à zéro en 2058, sans avoir rien fait. La raréfaction va se faire sentir bien avant, donc le prix va jouer un rôle dans l'exploitation des pétroles non conventionnels (par ex) ou dans le déploiement (en cours) de véhicules électriques. Or les pétroles conventionnels repoussent l'échéance d'au moins le double de temps et un véhicule électrique est bien plus résilient (en matière de transport) au sens où n'importe quelle source peut l'alimenter en amont (fossile ou renouvelable).

Mieux que cela, entre deux utilisation du véhicule on peut espérer collecter localement tout ou partie de l'énergie nécessaire au prochain parcours, l'extraire localement (chez soi), chose impensable avec le pétrole. En 1970 on pouvait imaginer le « peak-oil » comme un retour à la bicyclette, au cheval et à la traction animale, plus difficile en 2018.

Même si le nœud coulant autour de notre gorge venait d'un manque de ressource (lithium par ex) ou de la gestion des déchets du parc automobile, ou du climat, une société où l'on on assure les mêmes services cruciaux de transport selon un schéma utilisant beaucoup moins de véhicules, conserverait un monde voisin de celui que nous connaissons. La possession d'un véhicule automobile pesant plus d'une tonne et ne servant à rien 95% du temps est-elle un impératif absolu pour préserver notre mode de vie ?

 

Un argument « catastrophiste » est souvent de dire qu'on ne peut avoir une croissance infinie dans un monde fini. C'est a priori vrai si on considère que nos effectifs pourraient continuer à augmenter indéfiniment, comme nos besoins individuels. C'est oublier un peu vite que le taux de croissance du PNB des pays développés perd à la louche 1% par décennie depuis la fin des 30 glorieuses et que tout indique qu'on va vers une croissance à peine positive dans tout futur prévisible. Au demeurant il faut bien parler de croissance réelle (consommation d'énergie et ressources naturelles, croissance de la population) pas de PNB qui est d'une vacuité abyssale pour traduire la seule chose qui compte (vraiment) à savoir les prélèvements sur le patrimoine (énergétique, minier, forestier etc) et leur transformation. On sait faire un dollar de PNB en faisant 5 dollars de dette, USA, Chine et Japon, le font très bien.

Pour la population, on peut imaginer un plateau dans un avenir prévisible (au delà de 2100), le niveau de consommation énergétique n'est pas vraiment borné (la ressource solaire extractible est démesurée par rapport à nos besoins et les éléments nécessaires pour l'exploiter sont multiples) et les besoins en ressources minérales peuvent être fortement minimisés par le recyclage et par la technologie (beaucoup de recherches visent à produire et stocker de l'énergie solaire en exploitant soit des matériaux organiques, soit des éléments hyper abondants (carbone, soufre, aluminium, calcium, etc...).

Par ailleurs, sur le plan énergétique et matériel, on ne peut considérer la planète Terre comme un système fermé/clos/fini.

 

Les ressources alimentaires posent un problème vu l'évolution de nos effectifs et du régime alimentaire occidental très carné qui tend à se banaliser. On a de multiples cartes à jouer, notamment une évolution vers des régimes peu/pas carné (il faut dix fois plus d'eau, à peu près autant d'énergie et 4/6 fois plus de terre pour nourrir un omnivore occidental qu'un végétarien par ex), mais si les aliments de culture (viande, lait, poisson, crustacés, etc) se banalisent , ou si comme le font les chinois, on fait vis-à-vis des produits de la pêche ce qu'on a fait avec les produits de la chasse, le goulet d'étranglement pour la biodiversité se réduit notablement. A savoir que les produits d'aquaculture dépasse déjà la production de viande bovine et le potentiel est très grand. Le rendement de conversion (matière organique en protéines) est aussi bien plus efficace chez les poissons herbivores que chez les animaux terrestres à sang chaud.

Dissuader la consommation de viande bovine (de loin la plus vorace en ressource) pourrait être envisagé.

On pourrait aussi fortement développer la production de micro organismes (algues, levures, etc...) qui sont bien plus efficient à fabriquer de la matière organique que les végétaux supérieurs.

 

On gagnerait énormément à relocaliser les productions agricoles et toutes les productions industrielles qui le peuvent. Le « tourisme » international des marchandises a été multiplié par 7 en quelques décennies sous l'effet de la mondialisation « à la chinoise ». Difficile d'aligner des sommets pour « préserver la planète ou le climat ou la connerie humaine » quand on soutient, bec et ongles, un système économique dévoreur de ressources énergétiques et polluant.

 

On entrevoit donc, à l'examen un peu attentif que les scénarios de « fin de civilisation » et/ou d'effondrement brutal du niveau de vie, ne dépendent pour l'essentiel pas de la Nature, mais bien de nous (incompétence politique, myopie, intérêt court- termiste d'une minorité allant à l'encontre des intérêts collectifs à long terme (un classique), impossibilité de nous fixer des limites sur Terre, difficulté à gérer le système complexe qu'est devenu la techno sphère et ses besoins et interactions avec l'écosphère.

 

Le plus grand danger visant une civilisation humaine durable sur Terre à très court terme (décennies), c'est nous. A plus long terme (siècles), cela dépend de la façon dont nous gérerons les limites physiques qui nous sont imposées sur Terre. Elles dépendent fortement du niveau de notre technologie et de notre capacité à boucler les cycles naturels. Les dinosaures l'ont fait pendant des dizaines de millions d'années et ne passent pas pour avoir été bien plus intelligents que nous...

Une piste pour y parvenir est par ex de faire exploser ces limites physiques en sollicitant les ressources (incommensurables à notre échelle) du système solaire. En fait c'est la seule échelle à laquelle on peut faire ce que tout le monde appelle du « développement durable », ça fait réfléchir...

Une autre est de recourir au maximum aux autres espèces pour leur faire faire gratuitement et avec un recours minimal à la technique, ce que nos machines faisaient (on a déjà l'exemple de l'agriculture post moderne). Si comme prévu, nos effectifs finissent par baisser ce sera d'autant plus facile.

Nous avons probablement déjà toutes les pistes pour parvenir à une civilisation humaine durable sur Terre sans revenir à un Moyen-âge pour le plus grand nombre et une élite de « Cloud minders » supervisant les besoins d'un cheptel humain.

On a même, depuis peu, une solution technique et financière pour esquiver des astéroïdes de taille hectométrique et bientôt kilométrique (qui pourraient nous freiner quelques peu dans nos projets, disons...).

On peut nourrir l'espoir d'avoir un avenir collectif qui ne soit pas un cloaque ou une dystopie. Ce serait cependant un pari dangereux d'attendre que l'impulsion vienne des « décideurs ». Sans prise de conscience collective d'une masse critique (pour influencer les décideurs) bifurquer vers un chemin ne conduisant par à un désastre collectif n'est pas acquis, car l'actuelle idéologie économique (le « néolibéralisme » disons) est à l'écologie (la préservation de notre support-vie), ce que l'antimatière est à la matière.Dire « c'est pas gagné » est en 2018 un doux euphémisme.

 



39 réactions


  • Attilax Attilax 15 octobre 2018 12:59
    Pour vériatblement faire du « développement durable », il faudrait déjà connaître toutes les interactions entre les différents éléments qui façonnent notre monde et y rendent la vie possible. Or on en est très loin : on n’arrive même pas à savoir exactement quel temps il fera à plus de trois jours...
    De toute façon, avec la démographie mondiale galopante, ce n’est plus simplement un problème de production mais d’échelle. La terre est limitée, contrairement à notre croissance exponentielle.
    Il n’y a pas 40 solutions : soit on arrête de se reproduire comme des lapins, soit on arrête de consommer comme des porcs, soit on crèvera effectivement tous comme des moutons de panurges...


    • jjwaDal jjwaDal 15 octobre 2018 16:42

      @Attilax

      Les dinosaures ont tenu pendant plus de 100 millions d’années et ils ne disposaient pas de nos modèles d’analyse et de notre puissance de calcul. Nous pensons nous être affranchis de la Nature, mais qu’on soit incapable de trouver des solutions à nos problèmes et , elle, trouvera un moyen pour nous autoriser à vivre durablement sur Terre. Peu de chance qu’il soit à notre goût.
      La pression sur la Nature est le produit de deux facteurs, à savoir la population et les demandes per capita. La population va augmenter de 50% d’ici 2100. Mais vu l’écart énorme de niveau de vie entre un américain et un indien, un européen et un africain, c’est bien le deuxième terme qui va nous poser le plus de soucis.

    • Le421... Refuznik !! Le421 16 octobre 2018 08:43

      @jjwaDal

      La différence entre les dinosaures et l’homme, c’est que les premiers se contentaient de ce qui était nécessaire pour (sur)vivre...
      L’homme a besoin d’entasser des milliards pour tapisser son cercueil de rubis et de diamants !!
      Au détriment de ses congénères.
      Un grand malade qui s’ignore...

    • JC_Lavau JC_Lavau 16 octobre 2018 09:21

      @Le421. Wi, l’homme est coupable, mais pas la femme qui est d’une espèce si tellement supérieure !


  • Spartacus Lequidam Spartacus 15 octobre 2018 13:03

    Rassurons l’auteur qui ignore la dynamique du du capital et l’efficience du marché comme la définition d’une ressource.


    Le pic du pétrole ? 
    60 millions de barils suffisent pour faire fonctionner 60 millions de voitures pendant 60 ans.
    Dans le seul Texas en creusant plus profond, on a découvert et prévu d’extraire dans les prochaines années au minimum 200 millions de barils de pétole conventionnel.
    Dans le schiste encore plus bas, au Texas on a découvert le permien. 2000 millions de barils dans une nappe.
    Et on a a peine commencé a rechercher du schiste offshore. C’est dire si les écolo-faschistes se sont trompés....

    La pénurie des ressources ? 
    Mais une ressource est un consommable et entre dans la destruction créatrice. Elles se remplacent.
    Le mammouth à disparu, et a été une ressource. Le cheval en a été une et plus aujourd’hui. 

    L’écologie ? C’est dans les pays les plus riches, Suisse, Suède, Norvège, Danemark et occidentaux en général que l’air est le plus pur.
    C’est aux USA que le CO2 diminue le plus, c’est dans les pays qui signent les traités de « bonnes intentions » qu’il augmente le plus, Chine, Allemagne, Espagne...

    Le marché libre est le seul a pouvoir s’adapter. A responsabiliser.
    L’état ne s’adapte qu’aux lobbys. A déresponsabiliser.



    • jjwaDal jjwaDal 15 octobre 2018 16:57

      @Spartacus
      Voyons voir... Un français moyen fait 12 000km par an avec un véhicule brûlant 6l au 100km soit 720l/an et 43 200l en 60 ans. 60 millions de véhicules sur 60 ans brûleront donc...
      2600 milliards de litres de carburants. 60 millions de barils donnent environ 9 milliards de litres de carburant. J’espère que vous ne vous occupez pas de la comptabilité...
      C’est sûr qu’à ce tarif on a du pétrole jusqu’à ce que le soleil se transforme en géante rouge.


    • nono le simplet 15 octobre 2018 17:25

      @jjwaDal

      petit rajout
      la consommation mondiale de pétrole est de 100 000 000 de barils ... par jour smiley

    • nono le simplet 15 octobre 2018 17:27

      @Spartacus

      au minimum 200 millions de barils de pétole conventionnel.
      soit 2 jours de consommation
      Dans le schiste encore plus bas, au Texas on a découvert le permien. 2000 millions de barils dans une nappe.
      là c’est mieux ... 20 jours smiley

    • jjwaDal jjwaDal 15 octobre 2018 17:35

      @nono le simplet
      Et à condition de tout récupérer et on ne parle pas du coût d’extraction. Se souvenir qu’aux USA ils n’ont pas 80% de taxe sur le carburant. Le coût d’extraction double le litre à la pompe va presque doubler. Le diable est dans les détails toujours.


    • ninportequoi 15 octobre 2018 21:41

      @Spartacus


      « 60 millions de barils suffisent pour faire fonctionner 60 millions de voitures pendant 60 ans ».
      Donc 1 baril suffit pour faire fonctionner 1 voiture pendant 60 ans.
      S’il s’agit de baril de 200 litres, il suffit donc de 3,3 litres par an et par voiture.
      Décidément, l’automobile a fait d’énormes progrès ces derniers temps ! 


    • ninportequoi 15 octobre 2018 22:05

      @l’ hermite
       Exact. 

      Le calcul de Spartacus est encore plus erroné que cela.
      L’amusant c’est de le voir faire des erreurs aussi énormes et d’affirmer en même temps que c’est les autres qui ont tout faux.


    • Désintox Désintox 15 octobre 2018 22:24
      @Spartacus

      "Dans le seul Texas en creusant plus profond, on a découvert et prévu d’extraire dans les prochaines années au minimum 200 millions de barils de pétole conventionnel."

      Je confirme.

      On en a même trouvé encore plus dans le sous-sol de Paris.

      On avait même construit en grand derrick au début du siècle dernier. Hélas, il ne sert plus qu’à des fin décoratives et touristiques à cause de ces foutus écolos !

    • pemile pemile 15 octobre 2018 22:26
      @ninportequoi « Le calcul de Spartacus est encore plus erroné que cela. »

      Oui, il suffit donc de 3,3 litres de brut par an et par voiture ! smiley

      Il va en vendre des voitures le spartacus, sacré businessman !

    • Le421... Refuznik !! Le421 16 octobre 2018 08:47

      @pemile

      Il va en vendre des voitures le spartacus, sacré businessman !

      Arrêtez de critiquer Cartapus !!
      C’est notre seul grand expert économiste d’Agoravox.

      Vous dites tout ça parce que vous ne pouvez pas appréhender la puissance de la réflexion de son cerveau de génie (sans bouillir)...
      Jaloux !! 
       smiley  smiley  smiley


    • nono le simplet 16 octobre 2018 09:03

      @ninportequoi

      S’il s’agit de baril de 200 litres,
      petit détail sans importance , le baril de pétrole fait 159 l

    • tiers_inclus tiers_inclus 16 octobre 2018 10:56

      @Spartacus


      Mais une ressource est un consommable et entre dans la destruction créatrice. 

      Vous vous mélangez les glaives une fois de plus. C’est le système à bout de souffle que vous défendez pathétiquement qui pour le coup est une création destructrice.


    • samuel 16 octobre 2018 11:40

      @Spartacus


      Apprends à faire une multiplication ! cuistre !

       smiley  smiley  smiley  smiley  smiley  smiley



    • samuel 16 octobre 2018 12:20

      @Spartacus

      « L’écologie ? C’est dans les pays les plus riches, Suisse, Suède, Norvège, Danemark et occidentaux en général que l’air est le plus pur. »

      Délocalisation de notre production industrielle... explication assez simple que vous auriez du trouver en bon chantre de la fable du crayon à papier fabriqué à travers la planète !


      « Le mammouth à disparu »

      Et si le mammouth réapparait à la place du pétrole, vous êtes prêt à remettre une peau de bête et à abandonner votre bagnole ? Je dis ça , je dis rien, mais c’est pas avec des troupeau de mammouth qu’on fait le plein d’une bagnole !

    • ninportequoi 16 octobre 2018 14:30

      @nono le simplet
      Comme je ne connaissais pas la contenance du baril standard de l’industrie pétrolière j’ai mis 200 litres puisque c’est ce modèle que l’on utilise couramment chez nous. D’après ses propres calculs, les voitures de Spartacus consommeraient donc moins de 3 litres de brut par an ! 



    • jjwaDal jjwaDal 16 octobre 2018 16:55

      @samuel
      Bon, en même temps si j’ai refusé de tirer sur l’ambulance, il n’est pas utile de s’acharner...


    • samuel 17 octobre 2018 16:41

      @jjwaDal

      tant que Spartacus s’acharnera dans son prosélytisme, je m’acharnerai.

      Enlève les mots « bobo »,« ecolo faschiste »,« khmer-vert » à ce triste personnage, et il n’est plus capable d’aligner une phrase. Le reste est une logorrhée qu’il faut faire l’effort de stopper.

    • jjwaDal jjwaDal 17 octobre 2018 18:40

      @ninportequoi
      En fait le baril fait 159l dont on tire environ 100l de carburant automobile...


  • foufouille foufouille 15 octobre 2018 13:26
    "La possession d’un véhicule automobile pesant plus d’une tonne et ne servant à rien 95% du temps est-elle un impératif absolu pour préserver notre mode de vie ?"
    tout le monde doit donc habiter dans une ville. le reste est du même niveau vu le prix de ta bagnole électrique et des batteries sans aucune isolation contre le froid ou la chaleur ce qui diminue leur durée de vie.


  • sweach 15 octobre 2018 13:49

    *Il est totalement impossible de ressentir l’effet à grande échelle de la somme de tout geste quotidien, manger un steak, conduire sa voiture, surfer sur l’internet, pisser/chier dans de l’eau potable. Anodin à l’échelle d’un individu mais à 8/10 milliards ?*

    On voit ce que vous voulez dire, mais vous ne tenez pas compte de l’inventivité de l’homme et sa faculté d’accomplir ce qui parait impossible.

    A première vu, on pourrait se dire qu’il est impossible que toute la population mondial puisse vive au même niveau que les américains (par exemple)

    On n’aurait pas suffisamment d’eau, où bien de terre agricole, pas suffisamment de pétrole, etc ...

    Mais prenons un exemple : DUBAÏ 

    Cette ville désertique, n’a clairement pas les ressources nécessaire en eau et en zone agricole pour permettre le développement de sa population et arriver à un niveau comparable aux consommations américaine.
    Pourtant ils le font quand même, ils arrivent à avoir de l’eau potable en abondance et à cultiver dans un désert.

    On peut donc rapidement s’apercevoir que ce n’est pas une question de limitation des ressources naturel mais bien une question de moyen et de gestion.

    Vous pourriez me répondre qu’ils ne sont qu’une poignées à DUBAÏ donc ça ne compte pas, mais regarder la Chine alors, 1,5 Milliard toutes une population qui rattrape le niveau américain, encore une histoire de moyen et de gestion.

    En réalité les occidentaux veulent interdire aux autres de faire comme eux, prétextant que ça ne serait pas bien pour la terre ou le climat, c’est surtout que ça les affecterait et ils seraient obligé de partager.

    • jjwaDal jjwaDal 15 octobre 2018 17:28

      @sweach
      Ce sont les occidentaux qui ont énormément développé l’économie chinoise et élevé le niveau de vie moyen là bas en y délocalisant leurs usines à partir des années 1980. Ils ont fait de la Chine l’atelier du monde occidental, difficile de les accuser de vouloir interdire aux autres de faire comme eux. Par ailleurs, nous incarnons un style de vie tout en faisant tout pour le généraliser à la planète entière (consommation de viande par ex qui a très fortement augmenté en Chine). Pour ce qui est du partage c’est en cours, je vous rassure.


  • nono le simplet 15 octobre 2018 14:26
    belle réflexion ...

    Dire « c’est pas gagné » est en 2018 un doux euphémisme.

    je me fais peut être des illusions ou je prends peut être mes désirs pour des réalités mais j’ai l’impression que les choses évoluent lentement mais sûrement ...

  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 15 octobre 2018 15:27

    C’est raté !


  • alinea alinea 15 octobre 2018 17:55
    • 142 Vues
    • Parmi les innovations présentées lors de l’édition 2018 du Grand Pavois, « Plastic Odyssey » a attiré de nombreux curieux ; il s’agit de transformer les déchets d’aujourd’hui en ressources de demain ! « Plastic Odyssey » recycle en effet les plastiques usagés en objets utiles ou les transforme en énergie. Le procédé consiste à réduire les plastiques en paillettes de 5 mm qui seront ensuite chauffées à 420 °C, puis évaporées et distillées. 4 kg de déchets plastiques traités par heure, permet d’obtenir 3 litres de carburant, grâce à des technologies en Open Source, c’est-à-dire qu’elle est fondée sur la contribution du plus grand nombre et qu’elle peut être copiée.

      Aucun brevet n’a été déposé à L’INPI ; un choix délibéré et voulu dans le but de diffuser l’innovation à tous les pays, leur offrant la possibilité de se l’approprier. Nettoyer les océans n’est pas une mince affaire, c’est devenu un des plus grands enjeux environnementaux actuels !

      Les jeunes inventeurs de Plastic Odyssey projettent de se lancer dans un tour du monde d’ici 3 ans  ! 

      Leur futur catamaran de 25 mètres, construit avec cette nouvelle technologie, passera le long des côtes d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie-Pacifique afin de sensibiliser les populations au recyclage des déchets plastiques et initier des projets de recyclage. Si ce procédé répond aux espoirs attendus, le « 7ème continent » n’a qu’à bien se tenir, « le carburant » y semble illimité !

      Plus d’infos sur : https://plasticodyssey.org/

      on ne sait pas quelle pollution les dioxines du plastique ni la combustion du carburant, mais la première vue nous fait penser qu’on trouvera toujours un carburant pour nos foutues bagnoles


    • jjwaDal jjwaDal 15 octobre 2018 19:34

      @alinea

      Bonsoir. Je viens de regarder et suis assez dubitatif sur le retour sur investissement énergétique de ce projet (ils ne donnent pas le chiffre). Ceci dit on n’a pas trop le choix. A mettre en parallèle avec des projets qui visent à récupérer 1800 milliards de bouts de plastique au large de la Californie avec une soixantaine de bateaux en 10 ans. En mariant la technique de valorisation de ceux-ci avec la technique de récupération de ceux-là, on peut sans doute faire quelque chose.
      Mais bien sûr il faut arrêter le massacre en amont et on est en retard .On estime que 5000 milliards de bouts de plastiques flottent sur les océans mondiaux dans 5 grandes zones.

    • alinea alinea 15 octobre 2018 21:07

      @jjwaDal

      Il faut s’en foutre de la rentabilité du projet !! il faut virer ce plastique de nos océans nos mers nos campagnes.... mais !! faire un maximum d’éducation ; j’en ramasse tous les jours dans les fossés du village et alentours smiley
      En Afrique c’est bien pire qu’ici... il nous faudra plastiquer les usines à plastique smiley

    • jjwaDal jjwaDal 16 octobre 2018 05:17

      @alinea

      Oui, mais je parlais de l’EROEI, le ratio énergie dépensée sur énergie fournie. C’est un facteur crucial dès qu’on songe à passer à grande échelle, dans un contexte de contrainte énergétique per capita. Il est possible qu’une simple collecte et traitement à terre dans une grosse unité (style crackage sous atmosphère d’hydrogène) présente à grande échelle un meilleur rendement.
      Je cultive toujours le doute, mais pour ce que j’en ai lu, c’est une bonne initiative à cette échelle.

  •  C BARRATIER C BARRATIER 15 octobre 2018 20:20

    Ce qui est durable, c’est le gaspillage...Le développement continu n’est jamais certain...Mais nos efforts sont louables et surtout nous donnent bonne conscience....Reconnaissons que dans notre pays, la solidarité s’est développée.....La majorité des gens peur se dire heureuse..espérons que cela durera autant que notre espèce, mortelle comme les autres...


  • Baron de Risitas meslier 15 octobre 2018 21:14

    Mes amis , on ne peut pas manger plus de fruits que l’arbre peut nous donner ! Que pensez-vous de cela ?


  • alinea alinea 15 octobre 2018 22:39
    Le développement durable, c’est juste le recommencement perpétuel de chaque génération, avec ce tout petit plus qui a laissé tomber ce tout petit moins.
    Si on fonctionne autrement, très vite les générations futures n’auront plus de place et les générations en place plus d’assise.

    • jjwaDal jjwaDal 16 octobre 2018 08:16

      @alinea
      Je crois que c’est bien plus que ça aussi. J’y vois un mythe contemporain capable de balayer les anciens mythes, religieux d’abord puis politiques/économiques (le capitalisme et le néolibéralisme par ex). Un mythe post-apocalypse, post contes de fées, post partouze consumériste. Je songe à un article pour soutenir cette thèse, mais en filigrane c’est ce que suggère cet article. Il y aurait beaucoup à dire sur le sujet.


  • Ecométa Ecométa 16 octobre 2018 11:59
    " Sans prise de conscience collective d’une masse critique (pour influencer les décideurs) bifurquer vers un chemin ne conduisant par à un désastre collectif n’est pas acquis, car l’actuelle idéologie économique (le « néolibéralisme » disons) est à l’écologie (la préservation de notre support-vie), ce que l’antimatière est à la matière.Dire « c’est pas gagné » est en 2018 un doux euphémisme.« 

    Le problème ce sont précisément les décideurs car les citoyens sont pour une grande majorité totalement conscients.

    Logiquement »ÉCONOMIE« et »ÉCOLOGIE« , étymologiquement c’est la même chose ; l’un est la règle d’ensemble et l’autre la logique d’ensemble.L’un,l’écologie est l’ontologie et l’autre l’économie, l’économie, une »véritable économie", e la logique d’ensemble, et non le capitalisme ou le financiarisme, devrait être la bonne déontologie, la bonne pratique supposée.

    C’est un vrai problème de savoir que nous avons : du vrai savoir en lieu et place d’un pur et cynique dogmatisme !

    • jjwaDal jjwaDal 16 octobre 2018 16:38

      @Ecométa
      Je ne crois pas que les citoyens soient majoritairement conscients de l’ampleur des problèmes que nous avons à résoudre. Qui a élu Sarkozi, puis Hollande, puis Macron ? Pourquoi les mouvements écologistes se prennent de telles raclées aux élections ? Non, la majorité des gens a encore la mentalité du chasseur/cueilleur maraudant dans la savane, minuscules face à une Terre immense... La majorité n’a quasiment rien compris encore.


  • Ecométa Ecométa 16 octobre 2018 12:16

    Comment résumer simplement l’humain : une vie humaine entre liberté et contraintes ? Car c’est là le résumé de la vie humaine avec la nécessité de faire de bons choix en termes d’entendement, de bonne intelligence, et non individualisme méthodologique et de dogmatisme ! 

    La vie humaine est comme un Janus, sous la forme, non pas d’une statuette mais d’une pièce de monnaie, non pas avec deux visages, l’un regardant vers le passé et l’autre vers l’avenir, mais vers d’un côté une nécessaire liberté et de l’autre la réalité de contraintes sociétales indépassables liées à notre état de nature.

    Des contraintes, sociétale, individuelles comme collectives, qu’il nous faut satisfaire le plus souvent par l’économie ; étymologiquement la logique de la maison ou logique d’ensemble et non logique individuelle ! 

    Le but du jeu, humain, individuellement comme collectivement, étant de maintenir ce Janus, cette pièce de monnaie, en équilibre sur sa tranche entre liberté et contraintes, ceci, sans aucun excès ni d’un côté ni de l’autre ! Nous somme aux antipodes car c’est le libéralisme, autrement dit la liberté économique portée à son paroxysme qui couche le Janus sur le côté des contraintes sociétales qui sont totalement niées. Ainsi va un libéralisme économique qui se regarde technocratiquement le nombril ; nous avons là un vrai problème de SAVOIR ? Savoir pour quoi faire ? Pour réellement mieux comprendre ou pour mieux manipuler ? La réponse est claire, en l’état actuel des choses : pour mieux manipuler !

    C’est tout cela qui fait le retour du populisme et du fascisme partout dans le monde !


  • Ruut Ruut 17 octobre 2018 13:22
    Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme.


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