vendredi 16 octobre 2020 - par Jacques-Robert SIMON

Devenir membre d’une minorité ?

Je suis monstrueusement ordinaire. Mon teint est rose plein de taches de rousseur. Je suis marié avec la même femme depuis des décennies. Je vote socialiste quelquefois même à gauche. Je pars en vacances avec un vieux diesel qui me permet de polluer sur plus d’un millier de kilomètres. Je regarde assidûment la télévision surtout les séries. Je lis le Parisien Libéré. Je réprouve tout ce qu’on me dit de réprouver, j’approuve tout le reste. J’aime les riches, je me méfie des pauvres. Et jamais au grand jamais, je n’apparais dans les médias, personne ne vient m’interviewer, aucune loi ne tend à favoriser mes desseins. Je tends à disparaitre alors que je ne suis jamais apparu. Bref, je suis malheureux ! Que faire ? Devenir autre ?

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 Être membre d’une minorité offre des opportunités intéressantes. Les acteurs, les actrices se mobilisent pour votre cause. Des pétitions sont lancées qui recueillent des milliers, des centaines de milliers, quelquefois des millions de signatures montrant qu’on se préoccupe de vous, que vous existez. Les textes législatifs sont modifiés pour aggraver les sanctions si quelque agissement délictueux est commis à votre égard… Et surtout !!! Si vous avez une responsabilité même minime dans une quelconque association on vient vers vous, on vous écoute, on essaie de comprendre vos préoccupations… Au dessus de tout, vous apparaissez sur les réseaux sociaux et, si tout se passe bien, dans un journal télévisé à l’occasion d’affichages, de manifestations, de protestations, d’émeutes qui concernent plus ou moins directement votre communauté.

 J’ai d’abord pensé donner la quasi-totalité de mes avoirs au Secours Populaire. Mais être pauvre de nos jours n’implique plus que l’on fasse partie d’une minorité, tout au contraire. Produire chez les pauvres du tiers monde, revendre chez les riches des pays occidentaux eut pendant un temps un intérêt certain, mais il a disparu lorsque les pauvres des pays riches devinrent trop pauvres pour acheter quoi que ce soit.

 J’ai ensuite pensé à devenir juif. Mon ambition était sûrement exagérée voire mégalomaniaque mais les bénéfices excédaient de loin les désavantages. Une réflexion malencontreuse à mon égard et la mort sociale de l’insulteur est certaine. Les organisations qui veillent sont puissantes, les arguments bien étayés, les orateurs entrainés aux débats les plus houleux. Mais le processus de conversion prend plusieurs années et dépend de la ‘qualité’ du candidat estimée par les instances religieuses qui le conduisent. Le résultat est trop incertain, fastidieux, aléatoire.

 La conversion à l’Islam semblait plus accessible. La formule arabe à prononcer est « Achḥadou an lâ illâḥa illa-llâḥ, wa-achḥadou anna Mouḥammadan rassoûlou-llâḥ ». Évidemment je n’ai pas réussi à l’apprendre, ce qui a fait douter de ma foi ; en plus je n’ai pas compris ce que cela voulait dire bien qu’on me l’ait expliqué des heures durant, déjà l’anglais j’ai du mal à suivre. En plus, je n’ai pas réussi à trouver deux témoins fiables pour attester ma conversion. Les musulmans que je connaissais boivent, mangent du porc et troussent les filles. Bon je pouvais peut-être prier, je pouvais aussi verser l'aumône, avec les pièces de un centime d’euro on peut faire face. Pour le jeûne, pas de problème je suis en surpoids. Le pèlerinage n’est pas tout à fait obligatoire, j’aurais pu négocier. Malgré tout, c’est trop difficile, passons !

 Devenir noir m’a tout de suite semblé difficile. C’est vrai que je bronze facilement mais je n’arrivais ni à jouer proprement au football ni à courir le 100 m. Je n’étais pas crédible. Et je ne savais même pas situer l’Afrique Équatorial Française pour pouvoir expliquer les ravages du colonialisme. On me fit savoir que je devais rester blanc.

 Devenir asiatique semblait plus accessible. Mais, si je suis bien petit, j’ai du ventre, pas énormément mais suffisamment pour que ma silhouette détonne dans le XIIIe. Et puis la sauce de soja, qu’ils mettent un peu partout, merci bien ! Et ils n’arrêtent pas de bosser… Tout le monde ne peut pas tenir un bar-tabac-PMU avec ouverture à 7H. D’ailleurs, je n’arrive pas à comprendre comment les chevaux peuvent supporter les cancrelats accrochés sur leur dos alors je ne vais pas regarder ça toute la journée.

 Le ‘Lions Clubs’ m’a tenté. J’ai appris que c’était un club philanthropique. Je sais bien que c’est s’enrichir que de donner, et un petit coup de pub en plus ne peut pas nuire, ça montre à la plèbe qu’on a du cœur, il est nécessaire de justifier ses privilèges si on veut les garder. Mais je n’avais pas la force de supporter les soirées mondaines avec imparfait du subjonctif et champagne millésimé. Font chier !

 Je ne voulais pas non plus devenir banlieusard même si je connaissais parfaitement l’endroit. Les rodéos, les tags, le fracas des vitres, les deals de drogue, les caïds qui se prennent pour Zorro quand ils sont à dix pour tabasser un keuf, tout ça ce n’était pas pour moi. Je me sens pacifique surtout quand on est plus fort que moi. Et puis on n’est même pas certain de passer à la télé, y’a trop d ‘événements dans les ZEP, dans les zones de non-droit, les journalistes n’osent plus trop y entrer.

 Reste l’homosexualité. Ça pose problème, je ne sais pas comment ma femme va prendre ça. Elle n’est pas super moderne. Je sais qu’avec un peu de haschich ou de la poudre c’est plus facile, c’est Pierrot, le mec de la haute couture, qui l’a dit, mais quand même, ça me paraît cher payé pour un résultat qui reste malgré tout hypothétique. C’est vrai qu’être homosexuel offre des possibilités non négligeables dans certains secteurs, la créativité est exaltée dit-on. Mais enfin non, je n’arrive pas à m’y faire !

 Devenir féministe aurait pu convenir. Bien sûr cela interdit tout propos graveleux, tout comportement équivoque, impossible à mon âge ! Je risque fort de me faire ‘choper’ par les réseaux surtout maintenant qu’elles enregistrent subrepticement les scènes compromettantes. Et puis je suis hétérosexuel militant avec un pouvoir charismatique toutefois extrêmement limité.

 J’ai bien aussi pensé faire partie des jeunes, des vieux, des handicapés, des sportifs, des infectiologues… mais à chaque fois il me manquait quelque chose.

 Alors ? Alors, je vais devoir m’habituer à l’ombre, au mépris des intellectuels, au silence des médias, au néant, à l’obscurité des non-êtres, aux profondeurs dans lesquelles sont plongés ceux qui n’existent pas ou plus. Ou bien peut-être vais-je faire partie de la minorité qui n’appartient à aucune minorité ?

 



47 réactions


  • Gasty Gasty 16 octobre 2020 12:35

    Pourtant il existe une humanité à 6 pied sous terre.

    Mais me direz-vous qu’il y en a pour encore attendre un jugement dernier... ou baiser des vierges.


  • pallas 16 octobre 2020 13:18
    Jacques-Robert SIMON

    Bonjour,

    Vous commencez a ressentir cette idée de la disparition, votre instinct le dicte mais ne savez pas comment l’interprété.

    La mort pur et simple de la france ainsi que de son ethnie est chose vrai, c’est une phase d’extinction normal.

    Certaines personnes la ressentent, d’autre non, cela est chose banal.

    J’adore ce genre de période, d’habitude c’est tragique, cette fois c’est comique et rigolo

     smiley

    Un peut d’humour ne fait pas de mal, la tragédie a la grec c’est d’un chiant, je vous l’assure.

    Je ne suis pas une minorité et non plus une majorité, je suis moi, c’est tout, sa me va trés bien, en d’autre mot je suis libre

    Salut


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 16 octobre 2020 17:51

      @pallas
      Je crains que ce soit très difficile d’être libre, mais on peut se croire libre. La segmentation de la société en ’minorités’ est en fait destinée à se débarrasser de la lutte des classes, ce qui laisse démunis les moins fortunés.


  • infraçon infraçon 16 octobre 2020 14:00

    Bonjour Jacques-Robert,

    faites attention tout de même de ne pas finir dans la minorité des auteurs-quotidiens d’un site mineur smiley


  • eddofr eddofr 16 octobre 2020 14:31

    Nous faisons touts partie d’une minorité, mais il faut faire partie d’une minorité « visible ».

    (ou à la rigueur d’une minorité « risible », le ridicule ne tue pas, et fait passer à la télévision).


  • Sozenz 16 octobre 2020 15:00

    vous m avez beaucoup fait rire .

    texte très sympathique à lire

     vous m avez fait penser à

    " le mille feuille ’ de raymond devos

    https://www.youtube.com/watch?v=sxnPSy9r4B0


  • Samson Samson 16 octobre 2020 15:03

    Comme notre très immature et narcissique petit Monarc l’ambitionnait pour notre belle jeunesse « Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires ! » -, vous reste donc la solution de devenir vous aussi un « premier de cordée » !

    En Pensée Unique néo-libérale, votre âge, votre couleur de peau, votre culture et vos penchants sexuels ne devraient en aucun cas y faire obstacle, et vous auriez même à l’instar de Georges Soros et autres « philanthropes » tout loisir d’allouer une très modique part des sommes escroquées aux « gens qui ne sont rien », soustraites au fisc et libres de tout ISF pour financer vous aussi le juste combat de quelque minorité opprimée dans sa noble participation à l’instauration du chaos généralisé.

    En Marche vers Nulle Part, elle est pas belle, la vie ?! smiley smiley smiley


    • Samson Samson 16 octobre 2020 15:20

      @Samson
      PS : L’imparfait du subjonctif, on s’y fait, d’autant que son usage est surtout destiné à sélectionner la communication des larbins ambitieux ! Une fois arrivé, tu pourras franchement leur cracher dessus : ils y sont parfaitement accoutumés, et c’est même la norme !!!

      « Penser »Printemps«  ! », et le tour est joué !!! smiley smiley smiley


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 16 octobre 2020 17:56

      @Samson
      Malgré le fait que cela soit très tendance de les admirer, les ’premiers de cordée’ m’indiffèrent tout comme la concurrence libre et non faussée.


  • Abou Antoun Abou Antoun 16 octobre 2020 15:54

    Je suis monstrueusement ordinaire. Mon teint est rose plein de taches de rousseur. Je suis marié avec la même femme depuis des décennies.

    Vous n’êtes pas ordinaire, en qualité de mâle blanc hétéro, vous êtes une vraie provocation à vous tout seul.

    Mais vous n’avez pas tout envisagé. Changer de sexe par exemple. Vous devenez transgenre, c’est tendance. Vous aimez votre femme ? Qu’à cela ne tienne vous pouvez la réépouser, et lui provoquer des sensations nouvelles. Voilà une façon de briser la routine.


  • pallas 16 octobre 2020 17:59

    Jacques-Robert SIMON

    Bonsoir,

    Etre libre est difficile.

    J’ai vécu parmi vous autres, seul, subissant votre idéologie.

    Je ne suis pas Winston dans le livre de 1984 de Orwell.

    Mon espece est différente que l’auteur n’a pas vu.

    Bref, vous mourrez et je survie, faisons simple.

    Dans le cas contraire, je mourrai

    Salut


  • arthes, Britney for ever arthes 16 octobre 2020 18:06

    @J.R. Simon

    Bref, vous vous emmerdez quoi...D’où votre billet d’humeur, qui a complètement sa place sur ce site, très bien fait pour le faire publier.


  • amiaplacidus amiaplacidus 16 octobre 2020 18:19

    La Parisienne de Marie-Paule Belle (1976) :

    Lorsque je suis arrivée dans la capitale
    J’aurais voulu devenir une femme fatale
    Mais je ne buvais pas, je ne me droguais pas
    Et je n’avais aucun complexe
    Je suis beaucoup trop normale, ça me vexe

    Je ne suis pas parisienne
    Ça me gêne, ça me gêne
    Je ne suis pas dans le vent
    C’est navrant, c’est navrant
    Aucune bizarrerie
    Ça m’ennuie, ça m’ennuie
    Pas la moindre affectation
    Je ne suis pas dans le ton
    Je n’suis pas végétarienne
    Ça me gêne, ça me gêne

    J’n’suis pas Karatéka
    Ça me met dans l’embarras
    Je ne suis pas cinéphile
    C’est débile, c’est débile
    Je ne suis pas M.L.F.
    Je sens qu’on m’en fait grief
    M’en fait grief, m’en fait grief

    Bientôt j’ai fait connaissance d’un groupe d’amis
    Vivant en communauté dans le même lit
    Comm’ je ne buvais pas, je ne me droguais pas
    Et n’avais aucun complexe,
    Je crois qu’ils en sont restés tout perplexes

    Je ne suis pas nymphomane
    On me blâme, on me blâme
    Je ne suis pas travesti
    Ça me nuit, ça me nuit
    Je ne suis pas masochiste
    Ça existe, ça existe
    Pour réussir mon destin
    Je vais voir le médecin
    Je ne suis pas schizophrène
    Ça me gêne, ça me gène
    Je ne suis pas hystérique
    Ça s’complique, ça s’complique
    Oh dit le psychanalyste
    Que c’est triste, que c’est triste
    Je lui dis je désespère
    Je n’ai pas de goûts pervers
    De goûts pervers, de goûts pervers

    Mais si, me dit le docteur en se rhabillant
    Après ce premier essai c’est encourageant
    Si vous ne buvez pas, vous ne vous droguez pas

    Et n’avez aucun complexe
    Vous avez une obsession : c’est le sexe

    Depuis je suis à la mode
    Je me rôde, je me rôde
    Dans les lits de Saint-Germain
    C’est divin, c’est divin
    Je fais partie de l’élite
    Ça va vite, ça va vite
    Et je me donne avec joie
    Tout en faisant du yoga
    Je vois les films d’épouvante
    Je m’en vante, je m’en vante
    En serrant très fort la main
    Du voisin, du voisin
    Me sachant originale
    Je cavale, je cavale
    J’assume ma libido

    Je vais draguer en vélo
    Maint’nant je suis parisienne
    J’me surmène, j’me surmène
    Et je connais la détresse
    Et le cafard et le stress
    Enfin à l’écologie
    J’m’initie, j’m’initie
    Et loin de la pollution,
    Je vais tondre mes moutons
    Et loin de la pollution,
    Je vais tondre mes moutons
    Et loin de la pollution,
    Je vais tondre mes moutons
    moutons, moutons, moutons


  • Esprit Critique 16 octobre 2020 18:39

    Brillante réflexion !

    Le problème que toutes ces minorités radicalisées constituent une très large Majorité de cons extrêmes et dangereux qui mettent en péril les libertés et la survie des gens simplement normaux.


  • velosolex velosolex 16 octobre 2020 19:56

    Un billet drôle et bien écrit. 

    Pour tenter de devenir vieux, patience, le temps est de votre coté, comme disait Bob Dylan. 

    L’introduction semblant définir « le beauf » inventé par Cabu, et qui finalement lui a échappé, au point parfois de devenir sympathique, dans sa soi disant médiocrité, au milieu de tant de faiseurs et de moralistes de gauche vivant comme des bourgeois , aurait mérité plus de développement sociologique

    Le beauf ne cherche rien d’autre qu’avoir la paix. Il n’est pas malheureux dans son pavillon « sam suffit. C’est la tête de turc du » diner de cons.« Aucune circonstance atténuante, on le range dans la race des vainqueurs à cause de sont teint, et en dépit de son marcel et de son smig. S’il a plus de 60, c’est pire, il fait partie des papy boomers, ceux qu’ion eut dit on tout dans une cuillère d’argent, et foutu la planète irrécupérable, même s’il a toujours passé ses vacances chez sa grand mère. Le red neck attend l’hiver pour gommer le bronzage de l’infamie, mais n’aura pas assez d’argent pour aller à la neige. Il s’est juste fâché quand on a voulu le culpabiliser d’avoir une caisse pourrie pour aller au teuf. Ca nous a donné le gilet jaune. Rien à voir avec le péril de la même couleur. Le »péril jaune« a été longtemps moqué par les esprits fins. Qui en reviennent maintenant.... 

    Vous auriez pu faire aussi un bréviaire du stigmatisé. ou » l’art d’être discriminé grave par les nuls« ...Comment peut on ne pas être discriminé à notre époque ? ...Etre petit blanc est indéfendable. Plus d’un ado doit pesté de n’avoir que de la filiation en Poitou du coté de Papa, et du Morbihan du coté de maman.... L’homme, je veux dire la mâle, rase les murs en ce moment, surtout s’il a dépassé les quarantièmes rugissent. Mieux vaut ne pas trop se balader près d’une école, de peur d’être pris pour un pédophile. Bien avant le covid, il a du apprendre les mesures barrières, afin que les gestes d’affection envers ses petits enfants ne souffrent d’aucun soupçon ambiguïté.

    Souvent, moi qui ne prêche pas pour une école particulière, je me dis que je préférais être femme, tout en admettant que ça ne doit pas être facile pour elle. Il faut prendre des précautions oratoires, pour ne pas être suspect de misogynie, de moquerie dirons nous ou d’humour un autre sujet à manier avec mille précaution. » L’enfer est pavé de bonnes intentions« n’a jamais été si vrai qu’à cette époque où sans cesse il faut se situer en rapport avec une tribu d’appartenance, et ne pas stigmatiser, mot à la mode, celle des autres..

    .Parfois je met en colère le matin en écoutant inter. Dernièrement une militante, déplorant le passage à l’acte dont une femme en jupe avait été victime, préconisait une éducation spécifique des mâles de tout ce pays....Bien sûr, il fallait décoder : Il était impossible à cette femme de dire que ces agissement ne relevaient que d’une minorité agissante, extrémiste, ayant dénature les propos d’une religion, sous peine de se faire condamner elle même pour »stigmatisation"...

    .Néanmoins je proteste, au nom de la plupart des hommes équilibrés de ce pays. Si ce mot veut dire quelque chose. Mais la vue d’une fille en robe ou en jupe m’a toujours mis en joie et en poésie, sans que je veule cependant lui signaler mon émotion par une déclaration ou une manifestation intempestive quelconque. Dieu que c’est dur d’être clair, en ces temps obscurs

    Au bout du compte, sans verser dans une nostalgie équivoque, nous risquons de glisser vers quelque chose de fatale pour les relations humaines, qui ne seraient plus que contractuelles, avec garantie, la date d’achat faisant foi. Voici venu le temps des avocats qui vous recevront en confesse ! 


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 17 octobre 2020 08:37

      @velosolex
      Vous avez beaucoup de propositions et d’idées, assez pour faire un texte pour Agoravox.


    • nono le simplet 17 octobre 2020 08:53

      @Jacques-Robert SIMON
      et c’est ce qu’il vient de faire ...


    • velosolex velosolex 17 octobre 2020 10:44

      @Jacques-Robert SIMON
      Je me relis. C’est plein de fautes d’orthographe et de phrases boiteuses comme dans la vraie vie, mais c’est écrit en réponse et dans son jus. Ecrire un article, vous l’avez fait, j’ai tiré ma petite rallonge, ça m’a suffi. Ca m’arrive d’écrire un article de temps à autre, souvent sous le coup de la révolte. Mais j’apprécie autant la légèreté de la correspondance. Quel dommage d’avoir arrêté les échanges de lettres. Je reste un homme du vingtième siècle


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 17 octobre 2020 14:53

      @velosolex
      L’important c’est de rester un Homme.


  • JPCiron JPCiron 16 octobre 2020 20:03

     Je tends à disparaitre alors que je ne suis jamais apparu. Bref, je suis malheureux ! Que faire ? Devenir autre ?>

    .

    Bonjour,

    Merci pour cette amusant-inquiétant récit.

    Comment faire pour apparaître ? Devenir autre ?

    .

    L’autre option serait de rester soi-même, de ne pas apparaître.

    Car, si nous nous sentons uniques, nous ne le sommes guère.

    .





  • zygzornifle zygzornifle 17 octobre 2020 09:10

    C’est simple, il ne faut plus être Français et se laisser prendre en charge .... 


  • Pauline pas Bismutée 17 octobre 2020 10:18

    @ l’auteur

    Merci pour le sourire, mais je ne vois plus qu’une solution pour vous : devenir transgenre...


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 17 octobre 2020 10:39

      @Pauline pas Bismutée
      Je risquerais d’avoir affaire à des hommes.


    • velosolex velosolex 17 octobre 2020 12:54

      @Pauline pas Bismutée
      On ne fait plus du « genre », de la même façon qu’il y a 50 ans. Comme quand ma mère en parlait à propos d’originaux, voulant se démarquer. « Faire du genre » à l’époque, c’était fumer une cigarette, ou manger du chewing gum
      Quoique l’hystérique convertit ses manifestations selon l’air du temps.

      Il y eut un temps où être en pantalon pour une femme amenait des réflexions.
      L’homme « normal » avec toutes les précautions induites pour banaliser cette prétention à affirmer une normalité sexuelle, et de mœurs, pendant longtemps, et cela continue, à ce que je pense, réagit pourtant favorablement à une femme en robe, sa beauté, sans réaction déplacée ni intempestive qui pourrait la troubler.
      Bref la plupart des hommes ne sautent pas au paf, et ne cognent pas leurs compagnes, encore moins des passantes
      Maintenant on voudrait nous faire croire qu’il faut éduquer tous les hommes, sous prétexte que des bas du front ont agressé des femmes en jupes.

      Extraordinaire de bétise. Et révélateur des glissements de la société. Un choc civilisationnel qu’on a refusé de voir en face, quitte à stigmatiser tous les hommes. 
      A force d’utiliser des euphémismes, et de ne pas désigner clairement les coupables, c’est à dire les islamistes ou ceux s’en rapprochant, on ouvre sa chemise pour se faire assassiner, et en même temps on clive insidieusement les rapports entre hommes et femmes, établissant un climat de doute, là où hier les rapports les rapports étaient la plupart du temps civilisés. 


    • Pauline pas Bismutée 18 octobre 2020 00:59

      @velosolex

      Une réponse bien sérieuse a une réflexion qui se voulait humoristique, dans le sens du texte !


  • Bertrand Loubard 18 octobre 2020 21:22

    Merci pour votre texte. Voudriez-vous essayer de sortir « démasqué » en rue ? Seulement pour voir .... et nous dire « quoi » ..... Evidemment, à 175 à 250 € suivant la couleur de votre quartier...C’est trop dur-dur !!! ...

    Mais avec un phylactère attaché à votre masque « portant » une réflexion .... . non pas une manifestation festive (comme « Viva La Muerte ! ») ou revendicative (comme « Mort aux vaches ! »), toutes deux interdites si pas d’autorisation en bonnes et dues formes de la part des municipalités concernées .... mais du genre « J’y crois pas » ou « Jusques à quand » ou « We Can’t Breath » ... C’est ce que j’ai adopté comme attitude « méta civique » depuis quelques temps déjà ...et je me sens assez minoritaire .... quoique .... Je pense fonder MSF (Masques Sans Frontières et non Maffia SF)

    Bien à vous.


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