samedi 4 octobre 2014 - par Alexiskbacri

Dieu et l’Histoire

Partons du constat que la condition humaine est insignifiante, que nous sommes un produit de la nature sans plus d’importance que le dernier des moustiques. Mais nous sommes dotés d’intelligence qui nous autorise à réfléchir sur cette condition, réflexion aboutissant justement au constat de notre insignifiance. Dans ce désert de signification, il nous faut donner sens à notre existence et ce fut là le génie des religions et plus exactement du judéo-christianisme. L’homme inventa dieu pour s’extraire de sa solitude indifférenciée, il en fut l’élu et, valorisant la divinité, il se valorisa lui-même. Une telle entreprise d’agreement mutuel dura quelques millénaires jusqu’au temps où l’homme s’aperçut de sa propre supercherie, qu’il était le « créateur du créateur » et s’ingénia à assassiner son dieu.

L’homme pris dès lors à bras le corps son propre destin pour se lancer à la conquête de lui-même en cherchant à dépasser et maîtriser ses déterminismes naturels, se désirant son propre créateur à la place du créateur. Une telle aventure prométhéenne s’inscrivait dans une logique progressiste qui donnait sens et direction à l’histoire humaine. Chacun était invité à prendre part à cette grande avancée collective de la liberté en marche vers ses absolus lumineux. L’insignifiance ontologique était à nouveau reléguée, l’homme prenait sa valeur dans l’histoire collective qui ainsi se substituait à la religion. Délesté des fers et contraintes religieuses par le fait même qu’il disposait des pouvoirs techniques de transformer la nature, l’homme appliqua sa volonté de puissance récemment découverte à révolutionner l’ordre social voire l’être humain lui-même. Le temps tragique des révolutions s’inscrivit dans celui des grandes mutations techniques et économiques devant aboutir à la conquête de la planète et à la mondialisation des échanges.

Aujourd’hui nous sommes devant un double constat d’échec : celui consécutif à la barbarie révolutionnaire et celui de l’achèvement de l’avancée conquérante manifestée par l’épuisement de la nature livrée jusqu’alors à l’appétit insatiable des hommes. Aussi assistons-nous à la fin de l’histoire en tant que mouvement d’avancée de la volonté de puissance appliquée tout à la fois à la révolution des sociétés qu’à transformation technique de la nature. S’ouvre devant nous une grande béance tragique où, après la mort de dieu nous venons d’assister à celle de l’histoire.

Désormais, l’humain des temps actuels se trouve directement confronté à l’insignifiance. Ne plus participer à l’histoire collective renvoi l’individu à sa solitude. Il n’est plus intégré à une transcendance qui le dépasse, l’entraine, donne sens à son existence et pour laquelle il est prêt à des sacrifices. Il doit se replier sur sa sphère privée pour se consommer lui-même, se livrer aux loisirs et plaisirs et perfectionner son ego. La fin de l’histoire signifie que les sociétés sont à la dérive, qu’il n’y a plus de direction collective, d’intégration de l’individu au Tout.

 La logique de l’entreprise libérale peut puissamment se répandre pour occuper tout l’espace social libéré du collectif historique. L’individu, seul, est invité au combat de tous contre tous pour la survie. Il ne s’agit plus de conquérir mais de préserver, de changer l’homme que de le protéger, de transformer les sociétés que de maintenir les acquits, de dépenser sans compter que d’économiser. L’écologie, comme idéologie de la pénurie et de la restriction, participe de ce climat général de lente décroissance alors même qu’elle se présente comme une alternative pour s’extraire de l’impasse économique.

 

Avec cet achèvement d’une certaine histoire, de ce grand mouvement d’expansion terrestre et technique, l’humanité se retrouve sans véritable projet collectif autre qu’assurer sa survie et une répartition plus ou moins équitable des ressources naturelles raréfiées. Une longue phase de l’aventure humaine se termine et on ne voit guère poindre les prémisses d’un nouveau départ.



30 réactions


  • Hortus 4 octobre 2014 09:15

    L’auteur se trompe en donnant un caractère universel à ce qui ne concerne que l’homo occidentalis !



  • L'enfoiré L’enfoiré 4 octobre 2014 09:18

    « Dans ce désert de signification, il nous faut donner sens à notre existence et ce fut là le génie des religions et plus exactement du judéo-christianisme »


    Si vous connaissez l’histoire dans son ensemble, ce n’est pas du tout comme ça, que cela s’est passé chronologiquement.

    Il y a 120.000 ans, l’homme préhistorique, devant la dépouille d’un congénère, manifeste de l’incompréhension à l’immobilisme de ce dernier et cet état le pousse à rejeter cette mort. La première réaction se retrouve dans son invention de scinder l’âme et le corps du défunt. La perméabilité à l’idée religieuse est facilitée par le soulagement face à la mort. Contrairement à l’animal qui ne vit que dans le présent, sa préoccupation du sacré se retrouve dans sa volonté d’apporter une sépulture à son semblable défunt. Celle-ci est ornée de fleurs, d’offrandes, de symboles prouvant, par là, une manifestation de rites funéraires reliés à la reconnaissance d’un au-delà.

    L’invention des divinités apparaît, il y a 12.000 ans. Des sortes de chamanes deviennent les vecteurs de cette spiritualité. Les phénomènes astraux, les mouvements du soleil sont perçus avec respect. On associe l’apparition de l’agriculture après le Néolithique à la sacralisation. Le moment exact, sans l’écriture comme support, est difficile à établir : comment savoir si une découverte archéologique correspond à un temple destiné au culte ? 

    Les Egyptiens anciens, qui ont eu 3000 ans pour exprimer leurs croyances, avaient un « patron » spécifique dédié pour chaque élément (le ciel, la terre, le soleil) qui les entourait, pour chaque métier (potier, scribe) ou pour chaque sentiment ou état (la sagesse, la mort). Ils les représentaient le plus souvent sous la forme d’animaux. Le monothéisme centré sur l’adoration du soleil a même eu son temps de gloire sous le règne du pharaon Akhenaton.

    La religion chrétienne qui martèle les années pour une grande partie de l’humanité a mis un terme presque complet à cette représentation de Dieux multiples.


  • howahkan Hotah 4 octobre 2014 09:25

    Salut, merci de la base de réflexion intéressante.. smiley

    tu dis  : "Partons du constat que la condition humaine est insignifiante, que nous sommes un produit de la nature sans plus d’importance que le dernier des moustiques."

    déjà là on est d’entrée dans cette binarité humaine, vision déformé de ce qui est ?? due à son seul outil restant l’analyse..oui et non..

    je ne pense pas que rien ne soit signifiant ou insignifiant..tout est....enfin çà n’est plus de la pensée mais autre chose que la pensée qui voit cela..

    puis : Mais nous sommes dotés d’intelligence

    si je vois globalement le monde, je ne vois pas d’intelligence, je vois l’appât du gain, le vol, une misère mentale, des meurtres de masses, des destructions, des machines, des gens en souffrance, des pauvres trop pauvres et des riches trop riches, du mensonge, de la haine, des conflits, des opposition, des polices qui tabassent , des religions qui se détestent...etc je ne vois pas un gramme d’intelligence...mais le mot est pratique car son sens est devenu si large qu’il n’en a guerre plus en fait,dans le temps de mon latin cela voulait dire entre autre :comprendre en profondeur avec du recul , lire entre les lignes....comprendre au delà des apparences des sens...

    puis : Aujourd’hui nous sommes devant un double constat d’échec : celui consécutif à la barbarie révolutionnaire et celui de l’achèvement de l’avancée conquérante manifestée par l’épuisement de la nature livrée jusqu’alors à l’appétit insatiable

    oui ça me semble juste...

    puis :Désormais, l’humain des temps actuels se trouve directement confronté à l’insignifiance. Ne plus participer à l’histoire collective renvoi l’individu à sa solitude. Il n’est plus intégré à une transcendance qui le dépasse,

    certes mais cette transcendance n’était pas réelle mais totalement imaginaire,pris au piège de ses propres mots celui qui se ment a lui meme parc que il souffre et est terrorise sans savoir de qui et de quoi est tout simplement perdu alors il invente des images fausses pour se rassurer,prendre n’importe quelle drogue revient au meme non ?

    puis : La fin de l’histoire signifie que les sociétés sont à la dérive, qu’il n’y a plus de direction collective, d’intégration de l’individu au Tout.

    de mon point de vue ceci n’a jamais existe depuis 5000 ans sauf exceptions ultra minoritaires et vites détruites. car le voleur qui dirige ne peut voler là ou le groupe se forme naturellement,car le collectif uni volontairement parce que intelligent donc universel , ce groupe est l’état naturel des choses nos société ne sont pas un état naturel des choses,elles sont donc en conflit avec la Vérité et pour aller dans ce sens la violence partout et tout le temps est nécessaire...l’humain n’est pas dans l’ordre des chose naturelles, nous avons quitté le monde universel intelligent..

    puis : La logique de l’entreprise libérale peut puissamment se répandre pour occuper tout l’espace social libéré du collectif historique. L’individu, seul, est invité au combat de tous contre tous pour la survie.

    sauf que la haut les maîtres eux coopèrent car coopérer est tout simplement inévitable ils sont moins cons je suis hélas obligé de l’admettre..

    puis enfin : Avec cet achèvement d’une certaine histoire, de ce grand mouvement d’expansion terrestre et technique, l’humanité se retrouve sans véritable projet collectif autre qu’assurer sa survie et une répartition plus ou moins équitable des ressources naturelles raréfiées. Une longue phase de l’aventure humaine se termine et on ne voit guère poindre les prémisses d’un nouveau départ.

    pour moi il n’y jamais eu de projets, l’homme essaye de fuir quelque chose mentalement, ne le sait pas du tout car il pense atteindre des buts...là ou sera le Saint Graal de la vie.....

    l’échec des sciences ,des religions, des politiques, des guerres, des idéaux , des machines, est patente sauf en partie au niveau pratique il y a plus de confort et plus de moyen pratiques de tuer plus et plus vite, de contrôler les masses qui font peur au voleur qui dirige ,l’homme est en souffrance ,malheureux...depuis des millénaires...ou il se suicide ou va en guerre, ou invente des images fausses,des religions basées sur le désirs que ce soit vrai ou « je » serais prés a tuer pour cela...que tout le monde ai mon opinion..toute opinion divise car elle est relative a moi, et n’a pas sa part universelle ,on a quitté ce qui est vrai pour l’imaginaire et aujourd’hui

    Il n’y a plus rien le désordre c’est l’ordre moins le pouvoir !!!

    si on fait comme d’habitude on va fuir ce fait ,enfin essayer et ce monde va continuer,

    malheureux on va alors continuer a chercher un supposé opposé, le bonheur...

    tu parles Charles.. !!!

    On a l’impression de vivre un moment exceptionnel, et oui entre lire la fausse histoire dans un livre et la vivre évidemment ça n’est pas pareil..on ne vit que la reproduction encore et encore du meme jours , toujours le meme...ad libitum............construire ,voler,détruire ,tuer,construire,voler ,détruire, tuer ....ad libitum jusqu’à en vomir.....

    nous sommes le problème ,l’ignorance quasi absolu de nous meme est là ou commencer...je souffre alors pour une fois j’arrête de fuir et je reste avec çà..................mais je ne vais pas le faire..le monde m’attends, il a besoin de moi, je suis si génial........

    alors ça va continuer..........sauf exceptions...car il est possible de ne pas suivre ce chemin de la démence, on commence dément, on le voit , on le vit sans y toucher car l’erreur,se tromper est un joyaux..on reste avec et là la vie va se découvrir,car c’est la vie qui se découvre, si je cherche je ne trouverais que mes désirs et rien d’autre...

    la pensée humaine n’a pas LA solution..........

    merci ..


    • L'enfoiré L’enfoiré 4 octobre 2014 09:54

      Salut hotat,


       « entrée dans cette binarité humaine »

      Exact. C’est de l’anthropomorphisme. Comme si la vie n’était pas la pièce maîtresse de tous les êtres de cette terre et croire que nous sommes les seuls être pensants et les derniers êtres vivants parfaits sur Terre.
      L’âge de la Terre a 3,5 milliards d’années. A mi-course. 
      Les mammifères et les hommes ne sont apparus qu’il y a environ 2 millions d’années.

      «  je ne vois pas d’intelligence »
      Si, pourtant. Toute espèce vivante se propage et essaye d’éliminer ce qui lui gène pour se nourrir et se développer. De l’organisme le plus simple jusqu’au plus complexe.
      Le cerveau est encore à étudier en ce 21ème siècle. La dimension de celui-ci n’est qu’un élément de réponse.

      «  ceci n’a jamais existe depuis 5000 ans »
      En fait, on pourrait dire que c’est une montagne russe avec des hauts et des bas.
      L’homme se réorganise, se restructure dans l’histoire de l’humanité. Il change de paradigme, pour utiliser un mot à la mode. Cela s’associe à l’évolution du monde vivant ;

      «  il n’y jamais eu de projets, l’homme essaye de fuir quelque chose mentalement, ne le sait pas du tout car il pense atteindre des buts...là ou sera le Saint Graal de la vie.. »
      Tout à fait. Comme on chantait « l’invincible étoile » dans l’homme de la Mancha en rencontrant des moulins devant soi 

       

    • L'enfoiré L’enfoiré 4 octobre 2014 09:57

      « la pensée humaine n’a pas LA solution.... »


      Y-a-t-il une pensée qui LA trouverait si ce n’est un autre être vivant plus efficace ?
       smiley

    • howahkan Hotah 4 octobre 2014 10:16

      Salut, je veux dire par la que nous avons autre chose, une autre fonction éteinte(voir plus ??) que la pensée analytique binaire qui se croit « je »....mais c’est en panne la plupart du temps car on ne fait pas ce qu’il faut lors de notre rencontre avec notre propre malheur -souffrance que nous ignorons,évitons,nions,essayons de changer etc etc ...en clair nous dysfonctionnons...je dis cela par rapport a des moments vécus, que confirment aussi des personnes que je rencontre ici et là qui ont eux aussi vécus ou vivent de tels moments....qui amènent graduellement à « voir » se decouvrir le fonctionnement de cette analyse elle meme. qui est l’origine du mal humain ,si l’autre ou les autres fonctions manquantes ne sont pas « éveillées »

      attention car le calcul ,l’analyse, l’évaluation,la valeur, le profit, le désir la comparaison et tutti quanti, n’ont plus leur place ici,donc la science humaine n’a pas accès à cela....ce qui semble limpide car si intelligence universelle il y a ,elle ne pouvait créer un humain en souffrance dans le malheur sans que il y ait quelque chose pour aller au delà, ou alors il n’y a pas d’intelligence autre possibilité...mais comme pour ’autres elle a croisé mon chemin alors je sais pour moi que intelligence universelle il y a..mais comme le voyage en soi n’est pas une réalité, on envahit alors l’extérieur en espérant y trouver le Saint Graal..qui n’est alors que l’image conceptuel ,l’espoir de notre désir..mais bon le sujet est presque impossible par l’écrit seulement..

      salutations


    • howahkan Hotah 4 octobre 2014 10:19

      tout ce qui est calcul etc a son champs d’action là ou il est vital pour survivre,mais comme il ne nous reste que cela il envahit alors tous les champs....il ne devrait être que l’outil nécessaire pour la mise en œuvre de ce qui est perçu intelligemment..

      cela dit attention aux mots...sujet pas facile


    • Jean Keim Jean Keim 4 octobre 2014 11:01

      @ l’enfoiré,

      La pensée ne découvre rien et ne peut rien découvrir, elle puise dans un fond individuel ou collectif : la mémoire qui n’est qu’un savoir qui fabrique cet artefact qui est notre personnalité.
      Ce qu’il y a au delà de la pensée est inaccessible à ... la pensée.
      Parfois un être humain (éveillé ?) accède à une altérité qu’il veut partager avec d’autres, pour cela il se remémore cet événement qui est devenu une expérience et son auditoire, écoute ou lit le message, l’intègre suivant ses propres expériences et en fait un savoir qui, lorsque le message est fort, peut donner une religion avec ses dogmes et son organisation.
      Le domaine de la pensée c’est le concret, rien que le concret, JE peux apprendre comment faire un potager, JE ne peux pas apprendre le bonheur, il s’invite quand JE n’est pas là.

    • howahkan Hotah 4 octobre 2014 11:32

      Salut jean....« joliment » bien dit

      salutations
       smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 4 octobre 2014 15:28

      Bonjour Jean,


      « La pensée ne découvre rien et ne peut rien découvrir, elle puise dans un fond individuel ou collectif : la mémoire qui n’est qu’un savoir qui fabrique cet artefact qui est notre personnalité. »

      Presque exact. Ce dont vous parlez est ce qui fait partie de l’inné qui est transmis de génération en génération. L’acquis est plus intéressant. L’expérience, le raisonnement, l’imagination, l’intuition est propre à chaque personne. Sinon, le monde ne progresserait plus. Imaginons ce que serait un monde avec uniquement des immortels.
      Un monde qui ne bougerait plus ou pire qui mourrait à cause du trop plein.
      La pensée inaccessible ? 
      Je m’inscris en faux. Ou plutôt, je l’assigne à ceux qui n’ont pas d’idées, ce qui ne semble pas être votre cas. Vous réfléchissez et vous émettez des opinions en fonction des deux options de la pensée que je citais plus haut.
      Beaucoup de croyances sont du parcours. Plusieurs raisons, un manque de données valables, des ragots, de mauvaises rencontres, de mauvaises interprétations d’une réalité qui parfois dépasse l’entendement. 
      Nous sommes tous différents avec chacun une personnalité qui doit pouvoir s’intégrer dans l’époque dans laquelle nous vivons.
      Il y a six sujets de verbes en français : je, tu, il, nous, vous ils.
      En d’autres langues, comme l’anglais, vous n’avez que I, you, he, we & they.
      Une richesse de langue ou une lourdeur ? 
      Il y en a qui ont seulement un retard à l’allumage dans la compréhension. 

       

    • howahkan Hotah 4 octobre 2014 17:04

       la pensée humaine n’a pas LA solution.... »
      Y-a-t-il une pensée qui LA trouverait si ce n’est un autre être vivant plus efficace..

      de ce que je sais, ça n’est pas une croyance pour moi mais un fait vécu (pour les autres ça sonne « juste »,« faux » ou « je m’en fou ») par expériences multiples involontaires , j’ai, tu as , ils ont, une partie du cerveau en panne, c’est aussi une fonction comme l’analyse qui dit « je » ,oui/non qui a son propre fonctionnement autonome de la pensée qui analyse et qui n’est pas dédié aux calcul donc au profit, ni au pseudo sciences humaines ,qui ne divise pas, qui ne crée donc pas de hiérarchie, qui sait mettre en lumière tout ce qui est non conscient pour la pensée et la c’est enorme ce qui est caché pour la pensée , qui est aussi un emetteur recepteur d’une énergie étrange , sereine et en paix totale dont je ne sais pas l’origine....
      cette autre fonction a son autonomie dans son « travail » elle est là dans certaines conditions....mais apparemment de son propre gré , je n’en sais pas plus...c’est au dela de ce que je sais...

      Que faire...en gros rien !!! et ceci a priori semble impossible pour la pensée habituelle..bon on ne peut aborder sérieusement tout ca ici, c’est juste une sorte de « hint » pouvant donner une sorte de curiosité pour le sujet..

      salut.


    • Jean Keim Jean Keim 4 octobre 2014 20:46
      Ne pas comprendre le rôle de la pensée est un retard à l’allumage.


    • Jean Keim Jean Keim 4 octobre 2014 20:51

      Oui, c’est cela ! Il n’y a rien à faire.


    • Alexiskbacri Alexiskbacri 4 octobre 2014 11:05

      Votre ton polémique n’appelle pas de réponse de ma part...


    • L'enfoiré L’enfoiré 4 octobre 2014 15:33

      Nico,

       Je suis d’accord avec l’auteur.
       La religion peut apporter la paix de l’esprit ou la guerre.
       Elle peut apporter un réconfort à celui qui croit. Par là, le bonheur.
       Qui espère à une vie ailleurs.
       La vie existe après la mort, mais pas sous la forme que l’on peut espérer.
       Je ne crois pas. Serais-je donc malheureux ?
       Non, la philosophie est parallèle, c’est tout.
       Laïque, qu’on dit en ce cas-là.
       Laisser faire, apporter un complément d’informations, un correctif si nécessaire, comme je l’ai fait plus haut en remontant aux origines.
       Le problème n’est pas de croire, mais d’imposer à d’autres de le faire.

  • Piotrek Piotrek 4 octobre 2014 14:07

    C’est devenu à la mode d’accuser les autres du péché que l’on commet soi-même.

    Et vous faites un beau raccourci Dieu-Histoire. Il ne faut pas oublier que Dieu quelle que soit la religion prend forme dans les esprits dans des livres... écrits et réécrits par des hommes si je ne m’abuse.

    Or ces écrits ont toujours étés victimes du déroulement de l’histoire.
    La création à partir de rien ? Fortement réfutée
    Le déluge ? Matériellement impossible
    La forme de la Terre ? Prouvé faux
    Le mouvement des astres ? Prouvé faux

    Et pour peu que l’on découvre l’intelligence artificielle, vous allez perdre le monopole de l’âme.

    Des critiques totalement similaires sont extrêmement simples à trouver dans toutes les grandes religions !

    Dieu, s’il existe, n’est pas responsable dans l’histoire.


  • Passante Passante 4 octobre 2014 17:32

    et si dieu était mort bien avant, tellement loin avant... ?

    et si l’homme n’est pas insignifiant ? car pour qui, comment, à quelles conditions ?
    que savez-vous des moustiques ? de leur ouïe ?
    pourquoi s’imaginer que nous serions sortis du platonisme ? 
    sortis de la reine victoria lisant son roman dans un train ? 
    et surtout que notre âge ne serait plus fichtrement sur-métaphysique ?
    hypercroyant dans son supposé athéisme ? 
    dégoulinant de pudibonderie en pleine pronographie ?
    comment se permettre l’hypothèse d’une sortie de l’histoire sans se pencher sur le destin spectaculaire de l’humain, quand la machine sur laquelle vous avez composé ce texte y invite déjà... ?
    on ne peut pas faire une philosophie du constat, à moins de l’aplatir au destin technique de la science, l’historial n’est pas l’historique, et c’est à l’heure où l’homme, dites-vous, se mentirait le mieux, qu’il dirait enfin sa vérité ultime ?
    pas logique.

    • L'enfoiré L’enfoiré 4 octobre 2014 19:22

      dieu est mort, lors du big bang dans un big band, Passante.

      Il a fait tellement d’efforts, que de rage il a explosé.
      L’homme est insignifiant par rapport à la nature qui nous entoure.
      Il croit qu’il fait des dégâts à la nature et celle-ci se régénère (cf le S&V de octobre 2014).
      Platonique ou platomistique ? 
      L’âge maximum de l’homme est ridicule par rapport aux séquoias. Il en a vu passer des générations d’hommes.
      En plein pronographie ou phonographie ? A préciser...
      Le destin spectaculaire de l’humain se convertira progressivement vers des hominidés.
      L’homme a une logique qui n’est pas unique vis-à-vis d’un événement, il interprète trop.
      Dimanche en huit, je vous répondrai à la suite de la lecture d’un bouquin écrit par un Portugais.
      Je n’en dis pas plus.
      Suite à l’écran. smiley


    • Passante Passante 4 octobre 2014 19:41

      Dimanche en huit - merci pour ce précieux renseignement l’enfoiré...

      je vous répondrai plus tard, si chui encore fonctionnel, et qu’on causerait de science sévit,
      d’ici là le mensonge m’attend, phonographie du séquoia en portugais etc.
      à+

    • Alexiskbacri Alexiskbacri 5 octobre 2014 06:05

      essai d’envoi


    • Alexiskbacri Alexiskbacri 5 octobre 2014 06:19

      La sortie de l’insignifiance s’effectue toujours par l’élaboration d’un sens..
      Qui a déjà passé une nuit avec un moustique dans sa chambre comprendra sans doute ma haine de ces bestioles diaboliques..
      Il n’y a d’autre fin à l’histoire que la disparition totale de l’humain. En attendant, l’histoire est toujours ouverte à « autre chose »..


  • Philippe VINSONNEAU Philippe VINSONNEAU 4 octobre 2014 18:47

    votre discours a bien fait rire Dieu, à voir combien vous vous êtes tortillé la cervelle pour expliquer quelque chose qui n’existerait pas...

    Même Il a pensé que vous auriez mieux fait d’utiliser toute cette énergie à simplement ouvrir votre cœur, parce que ce n’est pas par la raison que passe l’amour Divin, à un moment ou un autre vous le comprendrez


  • Triboulet 4 octobre 2014 21:29

    Au détour de quelque coin de l’univers inondé des feux d’innombrables systèmes solaires, il y eut un jour une pla­nète sur laquelle des animaux intelligents inventèrent la connaissance. Ce fut la minute la plus orgueilleuse et la plus mensongère de l’« histoire universelle », mais ce ne fut cependant qu’une minute. Après quelques soupirs de la nature, la planète se congela et les animaux intelligents n’eurent plus qu’à mourir[1].

    Telle est la fable qu’on pourrait inventer, sans parvenir à mettre suffisamment en lumière l’aspect lamentable, flou et fugitif, l’aspect vain et arbitraire de cette exception que constitue l’intellect humain au sein de la nature. Des éternités ont passé d’où il était absent ; et s’il disparaît à nouveau, il ne se sera rien passé. Car il n’y a pas pour cet intellect de mission qui dépasserait le cadre d’une vie humaine. Il est au contraire bien humain, et seul son posses­seur et son créateur le traite avec autant de passion que s’il était l’axe autour duquel tournait le monde. Si nous pouvions comprendre la mouche, nous nous apercevrions qu’elle évolue dans l’air animée de cette même passion et qu’elle sent avec elle voler le centre du monde. Il n’est rien de si méprisable et de si insignifiant dans la nature qui ne s’enfle aussitôt comme une outre au moindre effluve de cette force du connaître, et de même que tout portefaix veut aussi avoir son admirateur, l’homme le plus fier, le philo­sophe, s’imagine lui aussi avoir les yeux de l’univers braqués comme un télescope sur son action et sa pensée[2].

    Il est remarquable que l’intellect soit responsable de cette situation, lui qui pourtant n’a été donné que pour servir précisément d’auxiliaire aux êtres les plus défavorisés, les plus vulnérables et les plus éphémères, afin de les maintenir en vie l’espace d’une minute — existence qu’ils auraient tout lieu de fuir sans cette aide reçue, aussi vite que le fils de Lessing[3]. Cet orgueil lié à la connaissance et à la perception, brouillard aveuglant le regard et les sens des hommes, les trompe sur la valeur de l’existence dans la mesure où il s’accompagne de l’appréciation la plus flatteuse sur la connaissance elle-même. Son effet le plus courant est l’illusion ; mais ses effets les plus circonstanciés impliquent aussi quelque chose du même ordre.

    Nietzsche « Vérité et mensonge au sens extra-morale »

    [1]. La première version de ce passage se retrouve en CP1 (La pas­sion de la vérité) ; (NdT).

    [2]. sur son action et sa pensée] « rien que sur son action » (Mp XII 4).

    [3]. Le fils de Lessing est mort deux jours après sa naissance.


    • Triboulet 6 octobre 2014 12:35

      Je ne reprend que Nietzsche parce que c’est le condensé de l’Europe compréhensible actuellement par tous. Je ne vais pas faire mieux que lui, il a le mérite d’être clair et actuel. Quant-à savoir s’il est nouveau ou moderne, ce n’est pas de mon ressort.


  • Claude Courty Claudec 4 octobre 2014 22:06

    Si, la vie a un sens ; elle n’a même que celui-là, qui mène de la naissance à la mort.


    Quant au rôle des religions, n’a-il pas surtout consisté à nier la condition humaine, avec pour résultat la situation de la société telle que nous la connaissons de nos jours ?

    Lire à ce propos :

  • howahkan Hotah 5 octobre 2014 10:19

    Au delà des opinions ,certaines personnes, dont moi meme et d’autres que j’ai rencontré, pour des raisons apparemment X au début vivent des moments qui ne sont pas du tout la « vie » ordinaire habituelle de A à Z ,pseudo génies ou pseudo idiots inclus,pseudo entre les deux aussi......

    Ces moments provoquent ce que l’on peut appeler l’ouverture de « quelque chose » en plus dans le cerveau, ceci est clair une fois le moment passé et revisité, enfin ce qui est mémorisé car dans certains moments de genre une journée effective a pu se passer et il en reste très peu...genre 10 minutes...et pourtant tout se passait au milieu d’une foule dans une ville bondée de gens , de véhicules etc etc

    Une première fois ce fut un mouvement partant du bas de la colonne vertébrale, (pour ressentir l’impression c’est exactement la meme lors de l’éjaculation au niveau du scrotum ,sans sexe intentions ni rien a ce niveau))..ce mouvement se propage de bas en haut et vient se fixer au milieu du crane..c’est l’impression ressentie...tout ceci commença par un rêve qui pour une fois allât jusqu’au bout....« on » va rarement au bout de quelque chose sauf la guerre,là c’est une réussite totale...mais bien sur ceci est mauvais...sorte de pierre d’achoppement de la compétition à laquelle évident on ne comprends rien ,sauf une chose : à moi les pépettes...

    cette énergie, j’utilise ce mot sans savoir ce que ce « truc » est, instantanément crée une sorte d’état de l’esprit radicalement différent , la lourdeur, la peine, le poids, la souffrance, l’angoisse ,le non sens etc de la vie ordinaire n’est plus..l’impression première est que « je » se rends compte que quelque chose d’extra ordinaire se passe et la deuxième est de se sentir connecté , il y a une sorte d’intensité en paix, étrange , qui est impossible a décrire sauf de dire de fausses images ..la vie ordinaire n’est plus autre chose est...

    La connexion est globale mais aussi particulière..tout à coup, une voix féminine très claire me parle dans ce que je situerais encore au milieu du cerveau, pour partager l’impression mettez un casque audio puis en mode mono, pas stéréo, passez un dialogue uniquement avec des mots ,vous aurez alors l’impression ressentie, sans casque,sans personne dans la pièce..pas de grandes révélations, juste un dialogue banal mais pour une fois le « comment te sens tu ? » est vrai, profond, sincère...étrangement c’est une langue que je ne connais pas,mais je la comprends...depuis le début il n’y a aucune surprise ,d’ étonnement de ce qui se produit !
    Alors je me rends compte que moi meme je sais communiquer avec cette voix, il me suffit de faire redescendre cette énergie vers le bas de la colonne pour la remonter vers le cerveau, je sais faire çà,et alors je parle dans cette langue que je ne connais pas, le dialogue en lui meme n’était pas important , pour une fois il y avait juste réelle communication.....la voix m’a dit de ne pas chercher a reproduire ce moment que je ne pourrais pas...évidemment j’ai essayé un peu et n’ai pas réussi...je n’ai jamais réessayé,c’était il y a environ 40 ans......c’était la nuit, je me suis levé,ai ouvert les volets, regardé le ciel...l’intensité était belle et en paix,mais franchement meme ces mots sont un peu ridicules........puis tout cela s’est arrêté, ....je venais de vivre un moment impossible, qui ôte le poids habituel de vivre, peur, frustration, quête, envie, désirs etc etc tout ça n’existait plus,c’était baigner dans le sens...d’être en vie..
    Rien ne fut une surprise, meme de joie il n’y avait pas, c’était au delà de cela.....
    Une fois « cela » parti , étrangement il n’y eu aucune frustration, je ne me posais pas vraiment de question sauf celle ci : qui était ce ? ou pouvait elle bien être ? les questions sont demeurées ainsi..je ne sais pas..juste après je me suis dit ces mots exacts : si cela est possible,alors TOUT est possible !!! bien sur je ne pensais pas aux activité humaines en disant cela...mais au Grand Tout..je savais que TOUT est possible..

    Depuis j’ai rencontré des personnes qui ont vécu cela, il y a un tronc commun à tous et des particularités à chacun .j’en ai rencontré une qui eu exactement la meme expérience sauf que lui était dans le coma et sa voix lui a dit que ça n’était pas le moment ....

    Ceci n’a rien changé de radical au niveau de la pensée analytique du cerveau ,c’est entre autre comme cela que je sais qu’il y a une partie du cerveau qui ne marche plus sauf....ceci est vu longtemps après car sur le moment ce genre de question n’avait pas lieu d’être, je n’en ai parlé a personne pendant des années, la plupart de mes amis ne l’ont jamais su...il n’y avait aucune raison visible pour cette attitude..
    rien changé disais je ? Sauf que je savais qu ça s’était produit , et que la vie ordinaire et bien BOF !!!!
    Le BOF l’aurait fait sans cette barbarie et violence ordinaire humaines,sans cette haine de soi reporté sur les autres comme une sorte d’exorcisme inversé impossible,....je sais que je ne peux atteindre cet état,comme il me fut dit d’ailleurs ....
    il y aurait beaucoup a dire..

    43 ans après je sombrais dans la souffrance la plus sordide, et j’eus ce moment ou je me suis dit au mot prés : j’ai trop mal , je n’y peux rien, que cette souffrance soit je ne résiste plus,peu importe ce qui arrive....
    A peine pensé profondément, ça n’était pas une pensée banale mais une pensée sérieuse, consciente et profonde, la souffrance de vivre n’était plus là instantanément....pour faire court , un peu de cette énergie étrange et belle était là, moins forte mais là, un peu protectrice ai je ressenti ..et puis cela a fait ressortir sans que« je » cherche et y soit pour quelque chose l’origine profonde d’une partie de la racine de la souffrance....la période très sombre avait laissée place à une rémission, ce fut un pas dans une autre direction,qui est un chemin ou rien ne dure en tant que tel ..ceci a fait ressortir en autre la capacité manquante du cerveau, la zone non consciente pour la pensée analytique appelé inconscient sans habituellement savoir si cela est ou pas..cette zone non consciente est en fait ce qui dirige nos motifs les plus profonds , les plus puissants,..sans que on le sache le moindre du monde....le fonctionnement du cerveau se révèle alors par lui meme, comme il l’entends....petit à petit les « chose » deviennent plus clair..

    pour le moment il s’agit de guérison mentale de 40 années d’erreurs constantes.....il y a de plus en plus la conscience globale, la vie de tous les jours, la guerre, les meurtres des états ,le mensonge politique, économique la souffrance des gens qui est comme une sorte de terreur, le mensonge des pseudo religions et tout le reste est perçu..tout le temps..c’est totalement et constamment déstabilisant parce que peut être il n’y a rien de stable dans le sens ou la pensée l’entend ,elle entends par stable un état qu’elle aime et qui ne bouge plus....
    pourquoi pas ? mais si cela est une chimère et elle l’est très clairement pour moi !!!!!

    La pensée analytique doit sous le poids de sa souffrance auto crée renoncer d’elle meme a son statut de « je sais tout, je contrôle tout..
    dans une vision que j’ai eu, car des visions se produisent il me fut dit que L’Origine quelque soit cette Origine, je ne sais pas cela bien sur, que L’Origine ne pouvait faire de l’humain un »produit fini" baignant dans l’ Énergie originelle en paix ultime, cela avait à voir avec une question de compatibilité de nature entre l’origine et la matière humaine, mais je n’en sais pas plus...

    ceci est sans fin..alors ciao !!


  • asap 5 octobre 2014 19:41

    Entre l’éternité minérale et le tohu bohu animal, 
    je me veux lierre luisant, lascif et végétal. 
    Sous les petites joies de mes crampons,
    j’ensevelis tout un monde de raison.

  • Alexiskbacri Alexiskbacri 5 octobre 2014 20:49

    Parfait ch., j’ai toujours lu en vous le poète


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