vendredi 1er février 2019 - par Daniel MARTIN

Djihadistes : leur retour en France est-il souhaitable ?

Permettre le retour en France des 130 à 150 djihadistes Français égorgeurs de Daech qui sont actuellement aux mains des Kurdes ne signifie pas pour autant la fin de la présence de djihadiste Français en Syrie. Avec une politique des retours qui s'imposerait également, nous aurions de véritables bombes humaines sur le territoire. Est-ce acceptable ? peut-on faire autrement ?

Sachant par ailleurs que l'on compte actuellement 232 revenants, on imagine ce qui peut arriver à l'issue de l'incarcération de ces individus on sait qu'Ils sont environ 150 sous les verrous, dont une vingtaine de femmes et huit mineurs. À cela, il faut ajouter un peu plus de 300 détenus libérables repérés comme radicalisés et susceptibles de passage à l'acte violent. Leur sortie de prison, particulièrement sensible, implique largement les services de renseignements, à commencer par le BCRP (Bureau central du renseignement pénitentiaire). De la transmission de dossiers rigoureux aux services de renseignements comme la DGSI dépend l'efficacité de la surveillance de ces détenus radicaux ou condamnés pour terrorisme et qu'il est hors de question de laisser dans la nature.

On peut comprendre que pour les pour les Kurdes, la gestion de 900 prisonniers étrangers qu'ils détiennent actuellement, dont 130 à 150 Français avec femmes et enfants est un fardeau. Ils doivent non seulement les nourrir, mais également les garder, ce qui mobilise de nombreux combattants. On sait d'ailleurs que depuis le retrait Américain les Kurdes avaient menacé d'en relâcher, si les Occidentaux ne les récupéraient pas, d'une manière ou d'une autre.

Après l'annonce du retrait Américain une situation inconfortable pour les Kurdes

Il est évident que désormais avec le retrait Américain, les Kurdes se trouvent dans une situation totalement différente à l'été 2017. Selon des sources émanant des "Forces Démocratiques Syriennes" ( FDS : https://fr.wikipedia.org/wiki/Forces_d%C3%A9mocratiques_syriennes ) lors des premières discussions avec le régime Syrien, alors que Damas avait proposé aux Kurdes de se débarrasser de djihadistes étrangers en leur en remettant quelques-un, forts du soutien de 2000 soldats américains et 200 Français, ils avaient refusé.

Aujourd'hui Affaiblis par le retrait annoncé des Américains, les Kurdes n'ont plus qu'une marge de manœuvre réduite face à Damas avec lequel ils sont contraints de négocier, via la Russie, leur retour dans le giron syrien pour se protéger d'une offensive militaire Turque. La Turquie de Recep ERDOGAN considère les forces Kurdes comme organisation terroriste et les accuse d'être une émanation du Parti des travailleurs du (PKK) qui est en lutte armée avec l'État turc. L'aviation turque a ainsi bombardé plusieurs fois les Kurdes afin de stopper son avance le long de la Frontière Turco-Syrienne. Le pouvoir Turc craint en effet qu'un Kurdistan syrien autonome ou en cours de constitution devienne une base arrière du PKK à partir de laquelle cette organisation lancerait des attaques armées sur la Turquie.

La France doit comprendre qu'avec le retrait Américain, il y a désormais en Syrie une nouvelle situation qui modifie les rapports politiques avec Bachar Al-ASSAD

Un exemple avec les Émirats Arabes Unis, qui viennent de rouvrir leur ambassade à Damas et jouent les interfaces entre l'ennemi Saoudien et le Président Syrien. Par ailleurs, dans sa dernière interview samedi à chaîne libanaise al-Mayadeen, cheikh Hassan NASRALLAH, le chef du Hezbollah, allié de Bachar El-ASSAD, a révélé que plusieurs responsables sécuritaires arabes ont déjà refait le « chemin de Damas » et que des Kurdes étaient venus le voir, peu après l'annonce du retrait américain de Syrie. Ce qui hier semblait impossible, actuellement le chef des services sécuritaire syrienne, Ali MAMLOUK, vient de se rendre en Arabie saoudite, pourtant longtemps très fortement hostile à Damas (l'Arabie Saoudite est Sunnite salafiste, alors que le régime Syrien est Chiite Alaouite allié de l'Iran). Il est vrai qu'avec plus de 5000 hommes, les Saoudiens sont le premier contingent d'étrangers partis, depuis 2012, au djihad en Syrie et en Irak. Si beaucoup sont morts, d'autres sont emprisonnés aux mains du régime Syrien, et d'autres enfin sont encore en vie dans la province d'Idlib. On peut comprendre que l'Arabie Saoudite ne souhaite pas leur retour et que la seule façon de les neutraliser c'est qu'ils soient remis au régime de Bachar EL-ASSAD.

Pour neutraliser les djihadistes étrangers, Damas maîtrise le jeu

À l'issue de combats en fin d'année dernière contre les dernières poches de Daech près de la frontière irakienne, des djihadistes étrangers, capturés par les miliciens chiites irakiens et iraniens, ont été ensuite remis aux services de sécurité syriens. C'est ce que confirme un diplomate onusien, en charge du dossier syrien, ainsi que le Figaro qui indique, selon ses sources proche des combattants Arabo- kurdes : « ceux-ci en ont également discrètement remis au régime syrien dans les combats près de la frontière irakienne ». le pouvoir syrien aurait en effet capturé des djihadistes étrangers, dont des Français, selon plusieurs sources concordantes. Une détention embarrassante pour de nombreux pays, poussés à reprendre langue, au nom de la lutte antiterroriste, avec un régime qu'ils avaient trop hâtivement enterré.

Imaginons que Damas laisse repartir quelques djihadistes dans chacun de leur pays d'origine, ceux-ci n'hésiteraient pas à créer des cellules dormantes et l'on peut imaginer la suite. C'est pourquoi, actuellement, excepté la France, les pays concernés semblent préoccupés par la meilleure façon de les neutraliser et cela en reprenant une coopération sécuritaire avec le pouvoir syrien.

Inacceptable politique étrangère de la France dans la région

En réduisant la France au rôle de « larbin » au service de la politique étrangère chaotique Américaine et des humeurs de son Président, Emmanuel MACRON chausse les bottes de SARKOZY, dont on se souvient de son action militaire en Libye qui, outrepassant la résolution 1973 de l’ONU, a conduit à l’élimination du régime de KADHAFI, son assassinat et le chaos existant aujourd’hui dans ce pays. Mais aussi celles de HOLLANDE qui, en moins de 10 ans, ont fait de la France un nain politique sur la scène internationale.

Alignée inconditionnellement de la politique internationale de la France sur celle des USA, l'exemple le plus caricatural fut le 14 avril 2017 à 3 heures, lorsque les avions "Rafale et les missiles de croisière navals MdCN", d’une portée de 1 000 km frappèrent le territoire syrien. Emmanuel MACRON avait décidé solitairement d’associer la France à des frappes militaires Américaines et Britanniques unilatérales en Syrie, hors du cadre d’une résolution de l’ONU. Il avait Cependant affirmé au début de son mandat, concernant le terrorisme islamique et la Syrie, que : " l’ennemi à combattre c’était le terrorisme islamique de Daech et malgré tout ce que l’on pouvait reprocher à Bachar Al ASSAD, il était incontournable pour un règlement politique de la situation en Syrie".

Curieuse façon de combattre le terrorisme Islamiste et considérer que "Bachar Al- ASSAD était incontournable pour un règlement politique de la situation en Syrie", ce qui implique le dialogue. Or, quand un ou plusieurs pays, sans aucun mandat des Nations Unies, procèdent soudainement et brutalement à des bombardements par avions et missiles de croisière navals sur un pays, quel que soit le motif évoqué, c’est bien d’une déclaration de guerre dont il s’agit.

Pour les organisations criminelles djihadites de Daech, Al Quaïda Boko Aram et d’autres, ainsi que pour leurs recruteurs, l’intervention militaire Française et ses allies Anglo- Américains était plutôt une chance inespérée d’affaiblissement du régime ASSAD, au moment où régions après régions en Syrie ils sont vaincus ?…

Par sa politique d'hostilité chronique au régime Syrien et l'intervention militaire de 2017, Emmanuel MACRON avait-il pensé aux conséquence pour notre pays ?

Par sa politique de combat du régime Syrien avec cet acte délibéré et illégal d’agression militaire, le Gouvernement Français avait-il pensé aux effets produits auprès des jeunes musulmans « apprentis djihadistes » en désir de partance pour la Syrie ?

En intervenant par des bombardements en Syrie contre le régime de Bachar AL ASSAD n'a t-il pas pris le risque d’encourager involontairement tous ces jeunes musulmans « apprentis djihadistes » des banlieues pour aller faire leur « djihad » en Syrie ? Comment ont-ils perçu le message ? Ne considèrent -ils pas qu’en allant combattre le régime de Bachar Al-ASSAD, ils peuvent ainsi bénéficier d’une forme de soutien moral discret des autorités Française puisqu’il est également l’ennemi de leur ennemi ?...

Avec cette intervention militaire illégale de la France en Syrie, la tâche des magistrats qui doivent juger en pénal des terroristes islamiste qui reviennent de la zone Irako-Syrienne Syrie ne sera guère facilitée. On peut imaginer les avocats chargés de défendre ces individus, faire valoir le fait que s’ils sont allés combattre en Syrie, ce sont les mêmes que nous combattons également et dès lors que le Président de la république viole le Droit international pour bombarder la Syrie avec des victimes, ce qui paraît inévitable, comment pourrions-nous condamner des citoyens qui, à titre individuel, font la même chose ?...

L'hostilité de la France à l'égard du régime Syrien expliquerait-elle la clémence des sanctions à l'égard de terroristes Islamistes ?

Depuis SARKOZY et ensuite HOLLANDE, la France n'a cessé d'affirmer une politique d'hostilité à l'égard de la Syrie. La France avec FABIUS, alors Ministre des affaires étrangères, n'avait pas hésité d'armer les criminels islamistes du front Al-Nosra, filiale d'Al-Qaïda, au prétexte "qu'ils étaient efficaces contre Bachar Al-ASSAD" (déclaration faite en Décembre 2012 au Maroc et confirmé à l'assemblée nationale à une question qui lui était posée par l'opposition)

Est-ce la raison pour laquelle que plusieurs dizaines de détenus, souvent partis sur zone Irako -Syrienne dès les années 2012-2014 et généralement interpellés avant la vague d'attentats de 2015 et 2016, ont été condamnés à des peines relativement faibles. En 2019, ils constitueront un peu plus de la moitié de la trentaine de libérables.

Avec le retour " humanitaire" des djihadistes actuellement détenus par les Kurdes on expose dangereusement le pays au terrorisme Islamique de Daech, cela est inacceptable. Si les terroristes Islamiques de Daech, Al-Qaïda et consort on perdu les batailles militaires, ils n'ont pas perdu le combat religieux et restent fidèle à l'interprétation de la période Médinoise, politique et violente de l'islam contenue dans le coran.

Les Djihadistes Français doivent être remis aux autorités des pays où ils ont sévi

Peut-on imaginer qu'un terroriste Belge Anglais, Allemand, Israélien, ou autre, ayant sévi en France et fait de nombreuses victimes, ne soit pas jugé en France, mais remis aux autorités de ce pays et réciproquement ... Un exemple : le terroriste Islamiste Français Mehdi NEMMOUCHE qui est accusé des quatre assassinats commis en 2014 au Musée juif de Bruxelles est bien jugé en Belgique et non en France pour ces actes, ce qui est logique.

Il faut se rendre à l'évidence, en plus des 130 à 150 djihadistes détenus par les Kurdes, on estime qu'au moins une centaine d'autres, femmes et enfants compris, seraient encore dispersés à travers le pays. Parmi eux, certains errent dans le désert à l'est, où Daech ne tient plus qu'un ou deux villages. D'autres se sont repliés dans la province d'Idlib à l'ouest, contrôlée par l'ex-branche locale d'Al-Qaida. Et d'autres, des Français ou binationaux originaires du Maghreb, seraient détenus par le régime de Damas. Ce qui n'est pas une bonne nouvelle pour la France si elle persiste à s'opposer de façon irréductible au régime de Bachar El- ASSAD. Imaginons que pour se venger de la politique Française à son égard, il en relâche quelques uns en direction de notre pays...

La France doit se ressaisir au niveau de sa politique internationale et renouer des relations diplomatique avec le régime Syrien.

Certes, Bachar Al-ASSAD n'est pas un parangon de démocratie, au sens où nous l'entendons et si son régime est réputé violent, il faut le placer dans le contexte de guerre civile qui a marqué ce pays à partir de 2011. Situation de guerre civile aidée et encouragée par les USA, ainsi que par la France.

On ne rappellera jamais assez que la prétendue « révolution du jasmin » ou celles des « printemps Arabes, ainsi que l’instrumentalisation des groupe terroristes islamistes, dont Daech, fut un scénario écrit depuis longtemps, si on se réfère à un membre influent des proches de BUSH en 2002 : …« D’abord nous devons en finir avec les régimes terroristes, à commencer par les trois grands : Iran, Irak et Syrie. Puis nous nous occuperons de l’Arabie saoudite …Nous ne voulons de stabilité ni en Irak, ni en Syrie, ni au Liban, ni en Iran ou en Arabie saoudite. Nous voulons que les choses changent. La question n’est pas de savoir s’il faut déstabiliser mais comment le faire.   » (The War against the Terror Masters (Guerre contre les maîtres de la terreur), Sept 2002, de Michael LEDEEN, membre du groupe des néo conservateurs de Georges Bush). Mais aujourd'hui et contrairement aux espoirs des pays qui voulaient faire tomber le régime Syrien, y compris en instrumentalisant les terroristes Islamistes, Bachar Al-ASSAD sort gagnant de cette guerre contre le terrorisme Islamique et devient effectivement incontournable.

La France doit en tenir compte. Cela signifie que qu'elle doit renouer les relations diplomatiques avec le régime Syrien en rétablissant les liens d'amitié et de coopération classique, cela passe par un échange d'ambassadeurs, ce qui facilitera les échanges entre les différents services de renseignements. En procédant de même qu'avec l'Irak, ça permettra de lui remettre ou lui laisser les terroristes islamistes français qui ont sévi sur son territoire, comme on le fait normalement avec d'autres Etats (le récent exemple Belge).

Pour conclure

Lorsque des Français musulmans ou convertis à l'Islam se sont engagés chez les terroristes égorgeurs de Daech en zone Irako-Syrienne ou ailleurs, au nom d'une lecture plus ou moins instruite du coran, c'est pour combattre nos valeurs et imposer les plus terribles et criminogènes règles de la "charia"... Vaincus et redoutant un traitement mettant en péril leur vie de la part des vainqueurs, ils souhaitent tout naturellement bénéficier d'un traitement conforme a nos valeurs, les mêmes qu'ils sont allés combattre. En revenant en France pour y être jugé, avec la prison qui les attend n'étant qu'éphémère, ils n'auront qu'un désir : reprendre le combat. Leur retour n'est donc surtout pas souhaitable, ils doivent être remis, ans exception aux autorités des pays où ils ont sévi.



38 réactions


  • sophie 1er février 2019 18:10

    Retour en France : même pas une option... laissez faire la justice Syriénne, ceux qui ont été agressé.


    • Xenozoid 1er février 2019 18:11

      @sophie

      ouais . mais cela serait accuser la france d’ingérence


    • Xenozoid 1er février 2019 18:12

      @Xenozoid

      les occidentaux qui sont tous le temps a accuser les autres, ne sont pas prêt


    • Montdragon Montdragon 1er février 2019 18:27

      @Xenozoid
      Je suis d’accord avec ça Xeno, chacun chez soir et chacun ses coutumes...ne pas remuer, attendre 40 ans, servir et contempler.


    • Xenozoid 1er février 2019 18:31

      @Montdragon

      mais la france a toujours foutu la merde la bas, même quand elle était « nationaliste », et ca fait plus de 40 ans,ils faisaient quoi les nationalistes ?


    • baldis30 2 février 2019 12:18

      @Montdragon
      bonjour
       «  servir »
       à quelle température ?  smiley


    • Ouallonsnous ? 2 février 2019 20:11

      @sophie

      Espérons qu’ils ne seront pas incorporés aux CRS anti gilets jaunes du ministère de l’intérieure !


    • Montdragon Montdragon 2 février 2019 20:32

      @baldis30
      Z’avez pas compris la métaphore, vous sortez du collège ou bien ?


    • baldis30 4 février 2019 09:57

      @Montdragon
      bonjour,
       « Z’avez pas compris la métaphore »
       ben quoi ... faut savoir ... servir ... cela veut dire réchauffés ou refroidis ?


  • L'apostilleur L’apostilleur 1er février 2019 21:11

    « Les Djihadistes Français doivent être remis aux autorités des pays où ils ont sévi »

    Certes, mais L’application de la loi pénale dans l’espace et son article 113-2 NCP et ses conséquences ne s’applique que si le pays est reconnu apte à juger, ce qui n’est pas le cas des Kurdes (voir ici).

    Comme l’Europe a financé la Turquie pour garder les migrants, le financement de prisons pour juger près des victimes pourrait-être une solution, car rien ne serait pire que leur évasion ou leur remise en liberté par des Kurdes incapables de faire face longtemps à la situation. 


    • maQiavel maQiavel 1er février 2019 22:03

      @L’apostilleur
      C’est donc à l’Etat syrien de les juger , non ? 
      Ah oui pardon , j’oubliais que l’Etat français a voulu renverser son régime et a participé à l’ armement et au financement de ceux qui ont voulu le renverser , méa culpa , ma question était idiote. 


    • popov 3 février 2019 09:16

      @L’apostilleur

      Bonjour

      Les Kurdes ne sont peut-être pas reconnus aptes à juger dans un tribunal civil. Mais c’est la guerre et personne ne leur en voudrait s’ils les faisaient juger par un tribunal militaire et condamner comme savent le faire les tribunaux militaires.


  • maQiavel maQiavel 1er février 2019 22:07

    Mais bien sur que leur retour en France est souhaitable. La question ne se pose même pas voyons. 

    On pourra enfin revenir aux choses sérieuses après quelques attentats  : la lutte contre l’islam , les islamistes , le jihadisme et autres débats passionnants. Ce sera bien plus intéressant que de discuter de jojo au gilet jaune et de ses revendications sociales et démocratiques à la con. 


    • Gloubi 2 février 2019 09:09

      @maQiavel « Mais bien sur que leur retour en France est souhaitable. La question ne se pose même pas voyons »
      Vous, vous avez des actions dans les fabriques de bougies ou de nounours !


  • njama njama 1er février 2019 22:49

    Retour des djihadistes qui viendraient de où au juste ? prisonniers des kurdes, ou fait prisonniers par l’Armée Arabe Syrienne ?
    Quelques 300 militaires français seraient actuellement dans les geôles de la Syrie, avec d’autres militaires étrangers de différentes nations.

    Le deal n’est pas le même suivant le cas car le retour de djihadistes prisonniers des syriens, pourrait être une condition du deal avec les syriens pour récupérer les officiers et soldats français faits prisonniers en Syrie.

    Hypothèse bien sûr, mais si j’étais à la place de Bachar al-Assad je dirais à Le Drian, à Castaner et Macron, si vous voulez récupérer vos français, c’est TOUS les français, ou aucun... et puis retirez-vous de Syrie.


    • aimable 2 février 2019 00:14

      @njama
      En admettant que cela soit vrai , il faudrait que ce soit Laurent Fabius qui aille négocier leur libération , il pourrait même demander a prendre leur place en temps qu’otage . Je suis sur que BAchar el Assad serait d’accord .


    • troletbuse troletbuse 2 février 2019 10:17

      @aimable
      Il irait négocier avec ses aides Parkinson ou Alzheimer ? smiley


  • aimable 2 février 2019 00:25

    Tous les djihadistes prisonniers eux vont certainement s’évader pour continuer a combattre , combien en définitive pourrons êtres candidats au retour , plus personne probablement , ils se battrons tous jusqu’au bout .


  • Jonas Jonas 2 février 2019 01:51

    « Djihadistes : leur retour en France est-il souhaitable ? »

    Rappelons que les jihadistes de l’État Islamique appellent dans leurs vidéos et revues publiées sur Internet (« Dar-al-Islam », « Dabiq », « Rumiyah »,...) à tuer les Français, hommes, femmes, enfants, vieillards, nourrissons, par tous les moyens possibles (égorgement, empoisonnement, arme à feu, coup de couteaux, écrasement avec un véhicule, assassinat à coups de pierres,...).

    Ces terroristes n’ont rien à faire en France, ils viendraient grossir l’idéologie islamique sur notre territoire, puis y propager la violence.


    • Samson Samson 3 février 2019 16:10

      @Jonas
      « Ces terroristes n’ont rien à faire en France, »
      En Syrie encore moins !
      C’est en France qu’on les a fabriqués : il est temps d’assumer (et d’en prendre les moyens) !


  • Gloubi 2 février 2019 08:45

    S’ils reviennent en France, on pourra toujours les confier à la garde de Nicolas Hénin.

    Ce journaliste ancien otage de Daesh, souffrant probablement du syndrome de Stockholm a réclamé la fermeture du compte twitter de Patrick Jardin (père d’une victime du Bataclan) qui réclamait une politique d’assassinats ciblés (d’ailleurs mise en oeuvre par F. Hollande et continuée par E. Macron) plutôt qu’un rapatriement des djihadistes en France.

    M. Hénin a depuis déclaré, toujours sur twitter : « Le compte de M. Jardin a été suspendu hier soir suite à ses nombreux propos haineux ».

    Décidément, certains n’ont pas tirés les leçons de l’Histoire...


  • moderatus moderatus 2 février 2019 09:07

    Bonjour,

    Vous êtes tout à fait dans le vrai en dénonçant la contradiction de ces terroristes ,
    il viennent chercher en France la clémence des valeurs qu’ils ont combattues.
    il aurait fallu répondre à cette contradiction par le refus de les recevoir,


  • leypanou 2 février 2019 10:56

    @tout le monde

    On parle beaucoup du retour des djihadistes ; pourtant, il me semble que la France fait partie de pays (comme l’Allemagne et le Royaume Uni) qui ont accepter de recevoir des Casques Blancs qui ont fui la Syrie (aidés par la « seule-démocratie-au-proche-orient »)..

    Si vous pensez que les Casques Blancs, sont des bénévoles humanistes qui n’ont fait que sauvé des vies, je ne peux rien pour vous, car j’ai une toute autre opinion d’eux.


  • ZenZoe ZenZoe 2 février 2019 12:38

    J’ai appris récemment que le Royaume-Uni destituait ses djihadistes de leur nationalité.Je ne comprends pas pourquoi on ne pourrait pas en faire autant en France pour ceux qui sont binationaux. Ils ne sont plus Français, on s’en lave les mains, c’est à leur autre patrie des les prendre en charge.

    Sinon, on laisse s’échapper dans la nature. Quant à l’excuse de dire qu’ils y seront plus dangereux, elle est bidon. Ils seront tout aussi dangereux dans nos prisons passoires où on radicalise à tour de bras eet d’où on sort après seulement quelques petites années.


    • Francis, agnotologue JL 2 février 2019 12:43

      @ZenZoe
       
       bonne question.
       
       A mon avis, ce sont les opposants à Hollande, tous bords confondus, qui se sont servi de ça pour le discréditer : rappelez vous la campagne de dénigrement de cette mesure, la déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux, envisagée un temps par l’ancien président, un peu trop socialiste pour les amis de Macron, si vous voyez ce que je veux dire..


    • ZenZoe ZenZoe 2 février 2019 13:06

      @JL
      C’est probablement ça le problème de la France. Nos dirigeants sont incapables de penser « intérêt supérieur du pays » et de s’unir. Toujours des querelles mesquines, nombrilistes et au final dévastatrices.


    • Jonas Jonas 2 février 2019 13:13

      @JL « rappelez vous la campagne de dénigrement de cette mesure, la déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux’

      La loi prévoit la déchéance de nationalité :
       »Perd la nationalité française le Français qui, occupant un emploi dans une armée ou un service public étranger ou dans une organisation internationale dont la France ne fait pas partie ou plus généralement leur apportant son concours, n’a pas résigné son emploi ou cessé son concours nonobstant l’injonction qui lui en aura été faite par le Gouvernement.« 
      article 23-8 du code civil

       »Le Français qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger peut, s’il a la nationalité de ce pays, être déclaré, par décret après avis conforme du Conseil d’Etat, avoir perdu la qualité de Français."
      articles 23-7 du code civil


    • Francis, agnotologue JL 2 février 2019 13:22

      @Jonas
       
       cela pourrait en effet être utilisé, quoique :
       
      ’’n’a pas résilié son emploi ou cessé son concours nonobstant l’injonction qui lui en aura été faite par le Gouvernement.’’
       
       Est-ce que l’on peut considérer qu’on leur a intimé l’ordre de quitter les rangs de Desh ?
       
       En outre : Daesh n’apportait-il pas son concours à la France en ce que les deux voulaient dégommer Bachar El Assad ?


    • Francis, agnotologue JL 2 février 2019 13:44

      Il y a eu des recrutements occultes en France pour aller grossir les rangs des combattants en Syrie, et sur lesquels le pouvoir en guerre contre la Syrie a fermé les yeux et a même contribué par ses discours haineux très médiatisés à l’encontre de Bachar El Assad.


    • Francis, agnotologue JL 2 février 2019 14:01

      Walter Benn Michaels : « O’Reilly sur Fox News, Glenn Beck, défend un point de vue plus insolite : ce ne sont pas les djihadistes qui « tentent de détruire notre pays » dit-il, mais « les communistes ». Pour Beck, ainsi que pour les activistes droitiers du Tea Party dont il est proche, le terrorisme représente une menace bien moins préoccupante que le socialisme. »
       
       Sans commentaires


    • Jonas Jonas 2 février 2019 16:26

      @JL « Est-ce que l’on peut considérer qu’on leur a intimé l’ordre de quitter les rangs de Desh ? »

      Évidemment.
      Les jihadistes sont en guerre contre la France, il a été clairement précisé par les instances gouvernementales françaises, que ces terroristes devaient cesser de pointer leurs armes contre notre pays.

      -------------------------
      « En outre : Daesh n’apportait-il pas son concours à la France en ce que les deux voulaient dégommer Bachar El Assad ? »

      Daesh a pour objectif principal la destruction de Bachar-Al-Assad, de Rome (symbole du Christianisme), de l’Occident et de la France, sur la couverture de leur revue périodique « Rumyah » (Rome), on peut par exemple lire :
      « Soldat, réjouis-toi, par Allah, nous n’arrêterons jamais notre Jihad jusqu’à ce que nous nous reposions sous les oliviers de Rome. »


    • Francis, agnotologue JL 2 février 2019 16:34

      @Jonas
       
       il faudrait prévenir les Américains : relisez svp mon commentaire de 14:01 ci-dessus.
       


    • Jonas Jonas 3 février 2019 02:22

      @JL « il faudrait prévenir les Américains : relisez svp mon commentaire de 14:01 ci-dessus. »

      Les américains peuvent penser ce qu’ils veulent, cela ne remet pas en cause la détermination de Daech à leur égard :
      « Comment peux-tu être heureux et dormir apaisé alors que tu n’as pas secouru tes frères ? Alors que tu n’as pas fait entrer l’effroi dans le cœur des adorateurs de la croix ni ne leur a rendu la monnaie de leur pièce ? Ainsi, ô toi le muwaḥḥid où que tu sois, aide tes frères et ton Etat autant que tu le peux, et le mieux que tu puisses faire c’est de t’efforcer comme tu le pourras à tuer un mécréant français ou américain, ou n’importe lequel de leurs alliés. »
      revue de l’État Islamique Dar-al-Islam n°7 p 4


    • Francis, agnotologue JL 3 février 2019 08:45

      @Jonas
       
       décidément votre haine des musulmans vous aveugle et fait que vous ne compreniez rien à rien.
       
      Ce que je suis en train de vous dire c’est que les dirigeants occidentaux tels de parfaits prestidigitateurs, de leur main visible divisent leurs électorats sur cette question de l’islam pendant que de l’autre main invisible combattent toutes velléités de socialisme partout dans leur sphère d’influence ; en instrumentalisant les islamistes s’il le faut.
       
      Et vous leur donnez de la voix.


    • Oceane 4 février 2019 18:25

      @Jonas

      Les Américains et leurs laquais, soit ne lisent pas cette revue, soit sont assez cons ou encore assez sûrs d’eux et de leur puissance pour entraîner et armer ceux qui ont pour objet de détruire l’occident.


  • ETTORE ETTORE 2 février 2019 17:59

    La France veut ses enfants djihadistes devenus « pupilles de l’état »

    En échange de celles éclatées..... des GJ.


  • ETTORE ETTORE 2 février 2019 20:14


    Omar@

    Sinon, il reste cette procédure qui consiste à les,remettre aux autorités saoudiennes, étant donné que ces djihadistes n’ont fait qu’appliquer les orientations et ordres de leurs prédicateurs wahhabites saoudiens.

    _____________________________________________________________

    Oui mais.....cela reviendrait à reconnaitre implicitement les vrais commanditaires de ces actes barbares.

    Et quid de nos fournitures d’armements que nous vendons, de ce fait, à nos

    PROPRES ENNEMIS ?......

    Après je suis d’accord avec vous que le sable et le vent du désert blanchit bien les os.


  • Samson Samson 3 février 2019 15:57

    « Avec une politique des retours qui s’imposerait également, nous aurions de véritables bombes humaines sur le territoire. Est-ce acceptable ? »
    Ben, ces bombes humaines, c’est bien ici qu’elles ont été fabriquées et amorcées : par l’abandon de longue date des banlieues en zones de non-droit, par l’importation de prédicateurs salafistes et wahhabites (en échange d’armes, j’imagine !), par l’échec patent de l’éducation nationale à insuffler encore les valeurs républicaines, par le désinvestissement massif des services publics, par la paupérisation et la désespérance qu’implique pour une large majorité de ses citoyens la servitude sous joug néo-libéral d’une « start-up » France soumise aux diktats de l’€urocratie et de ses lobbies, ...

    « Leur retour n’est donc surtout pas souhaitable, ils doivent être remis, sans exception aux autorités des pays où ils ont sévi. »
    Plutôt que déléguer l’élimination de ses « errements » à des régimes « laïcs » qu’elle a - au nom de la « démocratie » - cherché à renverser et sur lesquels elle n’a de cesse d’autrement cracher , ne conviendrait-il - de temps à autres - que la République assume ???
    Et comme nos politiques s’en avèrent manifestement incapables, ne devient-il urgent d’en changer ???


Réagir