mercredi 28 octobre 2020 - par 1000mots

Doute radical sur toutes les sources d’information

On ferme les yeux des morts avec douceur ;
c'est aussi avec douceur qu'il faut ouvrir les yeux des vivants.

Jean Cocteau

 

Je propose ici une réflexion philosophique sur nos sources d'informations pour prendre du recul et avoir une vue d'ensemble.

Les sources d'informations
Nous recevons nos connaissances sur le monde de différentes sources, en général des média
traditionnels : journeaux, télé, radio. À part la météo, le sport ou des évènements régionaux, nous ne pouvons rarement vérifier directement ces informations qui restent indirectes et non-immédiates. Les média à leur tour utilisent d’autres sources, comme la science, les agences de presse, les instituts de sondages ou des sources étatiques. Il y a aussi les livres et l’internet qui ont en général l’avantage d’être plus indépendants des institutions capitalistes ou étatiques mais peuvent aussi manquer de sérieux. Et nous pouvons de moins en moins faire confiance aux sources habituellement considérées comme serieuses. Or, dans nos sociétés digitalisées et hypercomplexes, nous ne pouvons plus nous satisfaire d’informations qui seraient seulement souvent valides ou même presque toujours valides, au contraire nous devons veiller aux conséquences indirectes de la désinformation : “pas de fumé sans feu” prétendra par exemple le dicton populaire. Il faut ainsi penser à l’énergie et le temps que coûte le travail collectif de corriger la désinformation.

Les sciences

Il est en général admis que la méthode et les institutions scientifiques produisent un savoir fiable, surtout quand il s'agit des sciences naturelles et des sciences exactes. Mais des méta-études montrent qu'un très grand nombre de publications des sciences expérimentales ne sont pas reproductibles (Crise de la reproductibilité). John Ioannidis, l'un des initiateurs de cette réflexion, pense même que, pour des raisons statistiques, la majorité des résultats empiriques pourraient être faux (Why most Published Research Findings are False). En effet, pour un test statistique sur un phénomène donné, on peut avoir des faux positifs (par exemple un test affirme faussement que quelqu'un a été contaminé) et des faux négatifs (la maladie n'a pas été détectée). Or apparement, dans les démarches scientifiques, on accepte typiquement 5% de faux positifs et 20 % de faux négatifs ce qui donne (pour des raisons mathématiques), 36% de faux résultats.

La démarche scientifique est encore entachée de divers biais qui amènent les scientifiques à accepter plus facilement les résultats auxquels ils s'attendent ; et ce d'autant plus qu'ils sont poussées à publier par le fonctionnement actuel des universités ("publier ou périr"). À cela s'ajoute un dysfonctionnement du système de relecture, toutes sortes de tricheries et de corruptions, voire de falsifications organisées d'ampleurs variables comme les "moulins à papier". Par ailleurs, de plus en plus de recherches sont financées par des entreprises privées dont les intentions ne sont pas toujours avouables. Par exemple, l'industrie du pétrole a massivement financé le doute sur le changement climatique.

Les sources étatiques ne nous protègent pas non plus contre la recherche du profit. Par exemple dans son livre Tous cobayes, Gilles-Éric Séralini explique que les instances de contrôle toxologique françaises, ainsi que celles de l'UE et des États-Unis ont participé à l'occultation des dangers des OGM. On peut encore penser à la complexité des débats sur les vaccins, le nucléaire etc. Les statistiques économiques officielles ne sont pas fiables non plus voire intentionnellement déformées, tels le calcul de l'inflation, du chômage ou la croissance économique.

Les agences de presse et le journalisme

Les agences de presse sont une source d’information essentielle pour la plupart des média. L’article “Le multiplicateur de propagande” du site Swiss Policy Research nous explique comment fonctionnent ces agences. Inconnu du grand public, les agences de presse œuvrent quasiment dans l’ombre et apparaissent au mieux en bas d’un article comme petit sigle : ap, reuters, afp. Aujourd’hui, la plupart des média connus n’ont souvent pas les moyens ni l’intention de faire de l’enquête sur le terrain ; leurs informations reposent de fait essentiellement sur les trois agences de presse citées qui ont typiquement 3000 - 4000 employés tandis qu’un journal aussi important que le grand journal suisse NZZ “ne maintient que 35 correspondants à l’étranger”. Ainsi, une information, un article, une image ou une vidéo d’une agence de presse peut se retrouver démultiplié dans la plupart des grands média occidentaux, souvent sous forme identique ou à peine retravaillée. Par ailleurs, les agences de presse dépendent elles-mêmes de sources gouvernementales y compris des services secrets lesquels peuvent aussi poursuivre des buts de désinformations.

On voit donc déjà que les journalistes et les média ne désinforment pas nécessairement intentionellement, il suffit qu’ils diffusent de bonne foi des informations de sources en apparence fiables. Mais les média peuvent aussi être financés ou influencés par des services de renseignements, par exemple l’opération Mockingbird où, pendant les années 1950 à 1970, jusqu’à 3000 personnes ont été infiltrées dans la presse américaine. Ou encore, ils travaillent dans l’intérêt d’entreprises privées, et ce d’autant plus que les grands média occidentaux sont, pour la plupart, eux-mêmes des entreprises privées. À ce sujet, on peut lire le dossier de Manière de VoirFake news, une fausse épidémie ?” qui décrit des désinformations diffusées par la plupart des média occidentaux, par exemple la diffusion massive d’un prétendu complot russe et la manipulation de Trump par Poutine ce qui est finalement une énorme (fausse) théorie de conspiration (“Russiagate”).
Un autre sujet (qu’il faudrait développer plus amplement) concerne les manquements à la
neutralité de la part des réseaux sociaux et des moteurs de recherche. Ainsi, un encadré dans le dossier de Manière de Voir cité précédemment explique que toute une série de sites pacifistes ou de gauche ont perdu depuis quelque temps une part importante de visibilité. Quelle est l’ampleur de filtrages, voire de suppressions de contenus, de la part des réseaux sociaux et des moteurs de recherche, c’est-à-dire de quasi-censure par des entreprises privés ?

Wikipedia

Wikipedia se présente comme une encyclopédie collaborative, démocratique et politiquement neutre. Mais cette prétendue neutralité s'avère fallacieuse, on découvre au contraire un fonctionnement hierarchique, des superviseurs ou administrateurs en général anonymes qui peuvent rejeter des contributions ou exclure des contributeurs, des partis pris pro-occidentales ou pro-israéliens ainsi que la diffamation des adversaires, des éditeurs payés par des entreprises ou des services secrets etc. Le fondateur, ainsi que la directrice actuelle se retrouvent eux-mêmes très proches des hautes sphères de pouvoir. Doit-on parler d'une opération de désinformation comme le fait Swiss Policy Research ? De toute façon, on s'amusera à lire la fiche Wikipedia sur Swiss Policy Research essaie de discréditer ce cite (disponible en anglais ou en allemand). De citer souvent Wikipedia dans ce texte montre certainement la complexité de la recherche de sources d'informations fiables dans notre époque : mais en général, Wikipedia permet au moins de faire connaitre un sujet publiquement admis...

Les sources non-gouvernementales

La désinformation ne s'arrête pas forcément non plus aux soi-disant ONG ou organisations de l'ONU, au contraire, leurs prises de positions reflètent souvent un parti pris pro-occidental injustifié. Ainsi, lors de l'affaire des couveuses au Koweit, Amnesty International soutient des accusations injustifiées. D'après un
article de Telepolis (en allemand), l'ONG Reporters sans frontières présente également un biais pro-occidental et ne montre aucune transparence lors de son évaluation de la liberté de presse. Et ce ne sont pas des cas isolés, au contraire il existe des stratégies de création artificielle de mouvements de contestation avec une fausse apparence d'authenticité, des faux militants etc, appelées Astroturfing, par exemple un activiste blanc américain qui se présenterait comme un autochtone Hongkongais.
Par ailleurs, le financement en milliards de dollars des mouvements de critique sociale ou contestataires comme LGBT, Black Life Matters ou #MeToo par des super-riches bien connus, est-il vraiment si anodin et rassurant ? On trouvera à ce sujet beaucoup d'informations sur influencewatch : une riche documentation sourcée, les montants des versements etc. Quelle est l'ampleur et l'impact réel, historique de ce phénomène de financement ou création de mouvements contestataires ?

L'État et le pouvoir

Les liens proposés permettront d'étudier les sujets précedemment mentionnés plus en profondeur. Mais la problématique de la désinformation généralisée ne peut pas être facilement appréhendée. Pour se faire une idée il faudrait aussi pendre en compte l'État profond, les opérations sous fausse bannière, les "PsyOp" (opérations de manipulations psychologiques), les stratégies de déni plausible et y inclure évidemment une analyse de la propaganade médiatique classique, y compris à travers publicités, cinéma et séries. En outre, se pose la question de l'ampleur de l'opposition contrôlée : En quoi les partis politiques, syndicats et média qui posent une critique radicale, jouent-ils le jeu d'une fausse opposition ? Ou ne sont-ils pas eux-mêmes aveugles ou désinformés ? Et il faut aussi bien sûr prendre en compte et analyser les différentes dynamiques de synergies entre l'État, les média, l'industrie, les groupes d'influence, la finance, les nouvelles technologies etc, ainsi que la tendance à tabouïser certains sujets. (Cela sera le contenu d'un autre article).

Conclusion

Pour vérifier la fiabilité d’une information ou d’une source d’informations (ou pour en douter), nous avons souvent besoin d’autres sources auxquelles nous faisons davantage confiance. Or, sur quoi se baserait cette confiance, les mêmes doutes ne seraient-ils pas permis ? Il n’existe pas de chemin simple vers la vérité pour des informations qui ne sont pas directement vérifiables, des contextes d’informations souvent hautement complexes qui nous interesse ici, et où la fausseté ou la déformation ne saute pas forcément aux yeux, d’autant plus quand la désinformation est intentionnelle. Cependant, à partir du moment où nous avons commencé à douter des sources habituelles, nous pouvons progressivement apprendre à reconnaitre la désinformation en la confrontant à d’autres informations et leurs éventuelles contradictions. Des fois, il s’agit aussi simplement de découvrir un autre point de vue ou de découvrir des faits en soi incontestés, mais qui trouvent leur importance dans une recontextualisation adaptée. Cependant, c'est un long processus d'apprentissage...



24 réactions


  • gouzier gouzier 28 octobre 2020 16:51

    « ...tendance à tabouïser certains sujets. »

    Serait-ce une référence à Geneviève Tabouy, chroniqueuse politique à la radio « que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître » ?...


    • Clark Kent Séraphin Lampion 28 octobre 2020 17:16

      @gouzier

      Tabouis, pas Tabouy : 

      « Attendez-vous à savoir... J’ai encore appris...Et vous saurez... À dimanche prochain, pour les dernières nouvelles de demain. »


  • Clark Kent Séraphin Lampion 28 octobre 2020 17:06

    La perversion de l’information sur internet, c’est que 99% des textes publiés sous le nom d’ »articles », sur les sites de journaux comme sur les blogs, les forums ou les réseaux sociaux ne sont que du recyclage. Hulot prônait l’ »économie circulaire » (zéro prédation, zéro déchet). Que ça puisse exister ou pas je ne sais pas, mais la circulation des infos sur le net participe de cette utopie ; sauf que c’est une réalité.
    Le problème est qu’il devient de plus en plus difficile de détecter la véritable source. La règle, c’est « j’ai vu l’homme qu’a vu l’homme qu’a vu l’ours… et qu’a pas eu peur ».

    Le journalisme d’investigation existe encore, heureusement, mais il est difficile d’en évaluer la proportion dans la presse, et même à l’intérieur d’un article, aussi bon soit-il, la compilation de données antérieures étant devenue un jeu d’enfant quand on sait manier un clavier.

    Pour ce qui est des « sites officiels », on y trouve les « versions officielles », les sites « gouvernementaux » mettent en ligne la politique de la coalition au pouvoir, les médias « reconnus » ne sont que les médias dominants ? Restent les sites de statistiques officielles et les thèses universitaires publiées en PDF. Mais dans les deux cas, on n’est pas en temps réel.

    Alors, si on n’a pas la possibilité de se rendre sur le terrain ou de jouer les Hercule Poirot en menant sa propre enquête, on n’a plus qu’à faire comme la déchetterie : trier les sacs jaunes de l’information.


    • Clark Kent Séraphin Lampion 28 octobre 2020 17:45

      @Séraphin Lampion

      La perversion ultime reste celle que le film de « Mondo cane » (1962) avait fait découvrir aux innocents de l’époque (dont j’étais)

      que des journalistes pouvaient fabriquer l’actualité en réalisant une mise en scène, y compris en demandant à un bourreau d’arrêter un torture le temps de changer la pellicule.
      D’une autre façon, mais aussi perverse est la « création d’événement » quand il ne se passe rien, comme dans l’affaire Grégory où les journalistes parisiens qui n’avaient rien à se se mettre sous la dent sont allés manipuler le père du petit pour déclencher l’« action ».
      Cette pratique est devenue tellement courante qu’il existe des officine spécialisées dans ce genre d’opération (sans parler des « false flags » qui, s’ils sont réussis, ne sont pas détectés comme tels).


    • tobor tobor 28 octobre 2020 22:53

      @Séraphin Lampion
      J’ai personnellement reçu par deux fois la télé chez moi. La première fois (fin des 90s), ils ont commencés par filmer nos « au revoir » annonçant qu’on filmerait l’arrivée tout à la fin !!! Le mensonge est intrinsèquement lié à la source ! C’est très fort symboliquement, on devient inconsciemment esclave de l’arbitraire, impuissant en connaissance de cause devant ce qu’ils ressortiront de nos témoignages. Une équipe très pro, pas sympa, paternaliste et manipulatrice avec du gros câblage partout des spots de 1000 watts dans tous les coins. Ils avaient demandés à moi et ma compagne de ne jamais regarder la caméra et ça m’a donné la furieuse idée de regarder la caméra en souriant bêtement et en fronçant les sourcils à chaque occasion, hi hi hi, qu’est-ce qu’on se marre !

      La seconde fois, dix ans plus tard pour tout autre chose, ils ont filmés une première partie. Une réunion avait lieu deux heures plus tard. Ils ont demandés si on pouvait appeler des voisins et amis, peu importe pour qu’’ils puissent enchaîner en filmant quelques plans d’une fausse réunion !

      Autant dire qu’en plus de mes cours de sémantique et sémiologie, ces expériences ont parachevé la démystification du média !


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 28 octobre 2020 17:41

    Même s’il faudrait garder à l’esprit ce qui est très bien résumé dans le titre de cet article il me paraît indispensable de recréer, en France, un Service Public de l’Audiovisuel.

    Outre une chaine au moins de télévision nationale (qui devrait redevenir la première) et des radios, il faudrait ajouter au moins un site d’initiatives (articles) issues de la population et d’échanges (commentaires) du même type.

    Mais le plus important c’est de concevoir les moyens audiovisuels publics très différents de ce qu’ils ont été. Il faudrait absolument qu’ils soient sous contrôle populaire.


    • Attila Attila 28 octobre 2020 18:17

      @Pierre Régnier
      Vous avez raison. Mais ce n’est pas Macron qui risque de mettre cela en œuvre. Au contraire, il est payé pour mettre tout l’appareil de l’État, y compris le service public de l’audiovisuel, au service de ceux qui ont financé sa campagne électorale.
      La solution la plus simple serait que les électeurs veulent bien daigner consentir à donner le pouvoir à des représentants qui les représentent au lieu des corrompus actuels.

      .


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 28 octobre 2020 21:09

      @Attila

      Non, bien sûr, ce n’est pas Macron qui refera un Service public de l’audiovisuel. Mais je ne suis pas sûr qu’à sa place, aujourd’hui, une Gauche, quelle qu’elle soit, voudrait le faire.

      Comme Macron elle accepte, en râlant un petit peu ici ou là, que les moyens publics soient de plus en plus financés par la publicité, laquelle en détruit les raisons d’être.


    • HELIOS HELIOS 29 octobre 2020 15:07

      @Pierre Régnier
      ... le service public de l’audiovisuel nous l’avons déjà... il s’appelle France Inter, France Info... Quand on les ecoute ou qu’on les regarde, on voit vraiment, vraiment pas où se trouve le problème... ils sont tant indépendant n’est-ce pas... que la verité sort de leur micros et de leurs cameras !


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 29 octobre 2020 15:31

      @HELIOS

      Non, justement.

      Si c’est devenu ça, c’est-à-dire si ça s’est encore aggravé après la destruction du « service public » de la radio et de la télévision, c’est parce que les gouvernants de toutes tendances avaient pris l’habitude d’en faire les principaux outils de diffusion et de justification de leur politique.

      Mais aussi, et surtout, c’est parce qu’ils avaient réussi à convaincre la population que cela était normal.

      C’est pourquoi il est capital que le véritable service public de l’audiovisuel à construire doit être construit, et doit fonctionner, sous contrôle populaire.

      C’est aussi la raison pour laquelle radios et télés publiques devront être complétées par des sites internet de service public, assurant un libre échange entre les citoyens qui voudraient y prendre part.


    • HELIOS HELIOS 29 octobre 2020 18:01

      @Pierre Régnier

      2nd degré, évidement, j’ai été trop bref.. je suis 100% d’accord avec vous !


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 29 octobre 2020 21:51

      @HELIOS

      Merci, ça réconforte. Parce que c’est devenu particulièrement difficile de faire au moins entendre ce point de vue.


  • Francis, agnotologue Francis 28 octobre 2020 17:59

    ’Mais des méta-études montrent qu’un très grand nombre de publications des sciences expérimentales ne sont pas reproductibles’

     

    Impossible de donner du sens à cette formulation. Comment comprendre la suite . ?

     

    De fait, la crise de la reproductibilité ne signifie pas que les publications ne sont pas reproductibles, ce qui n’a aucun sens, mais que des résultats publiés dans des revues scientifiques ne sont pas reproductibles expérimentalement.

     

     Nous sommes bien 36 ans après 1984.


    • 1000mots 1000mots 1er novembre 2020 16:54

      @Francis
      merci pour avoir signalé cette erreur. J’avais bien compris ce dont il s’agit, mais les reécritures et relectures successives laissent parfois des traces non désirés smiley


  • zygzornifle zygzornifle 29 octobre 2020 08:37

    La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader, un système d’esclavage ou , grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude.
    Aldous Huxley


  • I.A. 29 octobre 2020 13:33

    Un super article... qui devrait absolument être lu par tous les mougeons et toutes les moutruches de la planète !


  • Réflexions du Miroir AlLusion 29 octobre 2020 14:04

    Je ne vais pas me répéter.

    Il suffit de lire ce commentaire à « Au temps des cerises »


  • rogal 29 octobre 2020 15:31

    Très bon tableau pour ce qui est de l’information, laquelle est censée accroître le savoir. Veillons toutefois à ne pas réduire le savoir à l’information et à ses apports. Les textes sacrés des religions apportent-ils de l’information ?


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 29 octobre 2020 15:47

      @rogal

      Si les textes sacralisés par les religions - que les non-croyants n’ont aucune raison de considérer comme effectivement sacrés - étaient sérieusement examinés au sein de la République laïque par les gouvernants, les philosophes et les autres intellectuels de toutes sortes, c’est à leur contenu criminogène qu’on s’attaquerait sérieusement.

      Et on le ferait en cessant de répéter bêtement que toutes les religions sont égales, également pacifiantes et respectables.

      Mon petit livre d’une quarantaine de pages édité aux éditions du Panthéon en 2016 est titré :

      DÉSACRALISER LA VIOLENCE RELIGIEUSE


    • Réflexions du Miroir AlLusion 29 octobre 2020 16:10

      @Pierre Régnier bonjour,
        « Laïc, c’est le hic » ai-je un jour écrit et même publié sur cette antenne, il y a très longtemps.
        Pourquoi ?
        Parce qu’on ne fait partie d’un groupe organisé par la religion.
        Désacraliser la violence religieuse, alors qu’elle fait partie des gênes de toutes les religions. Bof... Moi je veux bien, si on oublie toutes les histoires de toutes les religions. Encore une fois, la même chose : si tu ne veux pas en faire partie, c’est bien pour toi, mais évite-moi.
        J’ai été voir sur place à Jérusalem. Un endroit où je ne mettrai plus les pieds.
        Là toutes les religions monothéistes se rencontrent et ce n’est pas le grand amour. 
        
        


    • Réflexions du Miroir AlLusion 29 octobre 2020 16:49

  • [email protected] 29 octobre 2020 15:54

    réflexion intéressante malheureusement l on vient de franchir tous les rubiconds, et l’esprit critique ou liberté ne sont plus d’actualité, le combat pour ces valeurs a largement commencé, et les justes seront, mais comme d’hab, juste une tribu


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