Du cheval au lieu du Bœuf au Banquet des cannibales…
La Sté. FINDUS, sans ses contrôles, les ‘’afficionados’’ de plats préparés par l’industrie alimentaire de la mal bouffe continueraient de déguster Lasagne, Cannellonis, ou autres ‘’bonnes choses’’ agrémentés à la viande de cheval, persuadés qu’il s’agit de la viande de bœuf. Mais comment cela est-il possible ?...
Comme le fait observer Périco LEGASSE avec une touche d’ironie dans le journal Marianne : « TAVOLA, filiale de COMIGEL, fabrique sans le savoir des lasagnes à la viande de cheval qui devraient être au bœuf pour FINDUS. SPANGHERO vend pour du bœuf de la viande de cheval à COMIGEL sans le savoir. SPANGHERO, filiale de PUJOL, propriété de la coopérative agricole LUR-BERRI, achète sans le savoir de la viande de cheval à un trader alimentaire Néerlandais ayant sous traité sans le savoir de la viande de cheval à un trader Chypriote qui achète sans le savoir de la viande de cheval à des abattoirs Roumains »…
- Plats Findus : le circuit de fabrication
- http://www.franceinfo.fr/sites/default/files/2013/02/09/887749/images/ressource/FIL-WEB-Parcours-viande.jpg
On peut se poser la question : Mais pourquoi acheter, via des traders de la viande de Cheval plutôt que du Bœuf aux Roumains ? Que l’on cesse de nous raconter des histoires, que FINDUS et d’autres intervenants dans cette chaîne de fabrication soient de bonne foi, pas de procès en sincérité à priori. Mais il y a bien quelque part un escroc, voire plusieurs, dont on peut penser qu’ils ont bénéficié de complicités… Dans ce cas c’est à la justice de faire la lumière. Déjà certains commencent à se rejeter la responsabilité. L’importateur français, SORIN MINEA, président de l’union patronale Roumaine de l’industrie agroalimentaire, assure que « SPANGHERO savait que ce n’était pas du bœuf, car le cheval a un goût, une couleur et une texture spécifiques » La Roumanie a également vivement rejeté lundi toute responsabilité dans le scandale européen des lasagnes contenant de la viande de cheval. « Nous avons fait des vérifications, il n'existe aucune violation des règles et des standards européens », de la part de deux abattoirs roumains suspectés dans cette affaire, a déclaré le Premier ministre roumain Victor PONTA.
Au point où nous en sommes il faut s’attendre au pire, car rien ne nous interdit de penser que certaines entreprises peu scrupuleuses de l’industrie de la mal bouffe aient concocté quelques ''bons plats'' préparés à la viande de Chien importée du VietNam via des traders Japonais ayant sous traité à des traders de la principauté du Liechtenstein…
Après la vache folle et ses nombreuses victimes, que nous réserve-t-on encore ?... Attention, il n’y a pas que la mort qui est dans le pré avec les pesticides …
Tout cela m’inspire une fiction, dont les personnages et leur histoire se déroule dans un pays de la vieille Europe, naturellement les faits énoncés ci-après sont purement imaginaires, et toute ressemblance avec certaines personnes ou certaines situations seraient purement fortuite.
La crise des ânes
Dans ce pays que l’on ne peut pas classer parmi les plus riches et qui est encore très rural, les petits paysans y sont très nombreux, et pour eux les tracteurs sont inaccessibles. Les ânes sont utilisés principalement pour le trait et leur viande n’y est pas consommée, même sous forme de saucisson. Seuls les vieux ânes et ceux gravement accidentés sont abattus. Dans ce pays les ânes sont considérés comme des "partenaires de travail" car ils font vivre de nombreuses familles dans les campagnes. Sur le plan alimentaire la majorité de la population consomme très peu de viande et exècre le saucisson d'âne. Or c’est précisément ce pays où les ânes pululent qui va faire l’objet d’une bien curieuse et triste spéculation sur cet animal. Pour faire des saucissons d'ânes dont la demande ne cesse de croître dans certains pays, la viande d'âne est de plus en plus chère car il est de plus en plus difficile d'en trouver. Cet animal a disparu de nos campagnes, notamment à cause de la mécanisation d'une agriculture de plus en plus intensive et son élevage ne colle pas à la culture des pays amateurs de cette viande sous forme de saucisson...
La carotte…
Un jour, des hommes portant cravate se présentèrent dans de très nombreux villages de la campagne profonde. Montés sur une caisse, à coup de porte-voix, ils criaient à qui voulait les entendre qu’ils achèteraient cash 1000 euros l’unité tous les ânes qu’on leur proposeraient. Les paysans les trouvaient bien un peu étrange, mais leur proposition était pour le moins alléchante, sachant que le prix moyen d’un âne est d’environ 300 euros, ceux qui topaient avec eux repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie, persuadés qu’ils pourront ainsi racheter de nouveaux ânes lors de la prochaine foire agricole dans 15 jours, en faisant ainsi un substantiel bénéfice.
Il revinrent le lendemain et offrirent cette fois 1500 € par tête, et là encore une grande partie des habitants leur vendirent leurs bêtes. Les jours suivants, ils offrirent 2000 € et ceux qui ne l’avaient pas encore fait vendirent leurs derniers ânes. Constatant qu’il n’en restait plus un seul, ils firent savoir aux paysans que s’ils pouvaient en trouver d’autres ils reviendraient les acheter 4000 € dans huit jours et il quittèrent les villages.
Le lendemain, ils confièrent à l’un de leurs associés les ânes qu’ils venaient d’acheter, en prenant le soin de bien les mélanger de manière à ce que les paysans ne puissent pas les reconnaître et l’envoyèrent dans ces même village avec ordre de revendre les bêtes 3000 € l’unité. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 1000 € dès la semaine suivante, encouragés par le banquier et le maire, tous les villageois rachetèrent, sans le savoir les ânes de leurs amis du village d’à coté, parfois quatre fois le prix qu’ils avaient vendu les leurs et pour ce faire, tous empruntèrent…
Et le bâton...
Comme on pouvait s’y attendre, prétextant une forte baisse du CAC 40 sur l’ensemble des places boursières, à laquelle ils avaient contribué pour mieux spéculer, tout en promettant de revenir dès que la situation se serait améliorée, les hommes d’affaires s’en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal où ils installèrent de nouvelles sociétés. Tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, d’autant que des conditions climatiques très exceptionnelles les contraignirent à acheter du foin au prix fort. Ce qu’ils ignoraient d’ailleurs, c’est qu’ils étaient obligés de l’acheter à l’une des sociétés des hommes d’affaires qui leur avait revendu leurs ânes ; la plupart se retrouvèrent ruinés.
Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt. Le cours de l'âne s’effondra, alors que celui du foin ne cessa de monter. Avec plusieurs échéances de prêt non remboursées, les animaux furent saisis, puis vendus à très bas prix à une société d'abattage et d'exportation de viande d'âne par le banquier qui leur avait consenti les prêts. Inutile de préciser que la saisie et la vente des ânes étaient loin de couvrir la dette contractée par les paysans… Le Banquier s’en alla pleurer auprès des Maires en expliquant que s’il ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger, selon la clause de sauvegarde, le remboursement immédiat de tous les prêts accordés aux communes.
Tel est le plaisir du Banquier…
Pour éviter ce désastre, les maires, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour les aider à payer leurs dettes, le donnèrent au banquier, ami intime soit dit en passant, pour rembourser par anticipation certains prêts qu'il leur avait consenti et qui correspondaient au prorata de ce que devaient les paysans. Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes des villageois, ni sur les taux d’intérêt des prêts que les communes devaient encore et tous se trouvèrent proches du surendettement.
Voyant tous leur note en passe d’être dégradée et pris à la gorge par les taux d’intérêts de plus en plus exorbitants, les communes demandèrent l’aide des collectivités territoriales du niveau supérieur, mais ces dernières leur répondirent qu’elles ne pouvaient en aucun cas les aider car elles avaient connu des infortunes similaires.
Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses : moins d’argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale… On obtint de repousser l’âge de départ à la retraite du personnel Municipal, on supprima des postes d’employés communaux, on baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts. C’était, disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes…
Cette bien triste histoire prend tout son sel, quand on sait que le banquier, les traders, les sociétés de conditionnement, d’abattage et d’exportation peu scrupuleuses sont intimement liées. Leur réputation n’est plus à faire. Particulièrement redoutées pour leur cannibalisme lors des grands banquets d’affaire du libéralisme, ils n’ont pas hésité à organiser une chute vertigineuse du prix de la viande de l'âne dans un pays où cet animal est irremplaçable pour les travaux dans les campagnes, semant misère et désespoir des paysans. Pour la petite histoire, ils possèdent chacun une somptueuse résidence sur une île des Bermudes, achetée à « la sueur de leur front » où ils ont décidé de se retrouver pour y préparer un nouveau banquet de cannibales...
Je rappelle qu'il ne s'agit que d'un histoire purement imaginaire, encore que... Mais ne pensez vous pas, que pour notre santé, celle de la planète et la vie des animaux, il vaut mieux éviter de manger de la viande sous quelque forme que ce soit, du moins la réduire ?....