mercredi 12 février - par Gérard Luçon

Du sectarisme ... écrit par le Général Henri Roure (2)

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Merci au modérateur qui a attiré mon attention sur la "pagination" de l'article, donc le revoici enregistré en word et non plus en "odt" ... 

 

Du sectarisme… par le général (2S) Henri ROURE le 6 février 2025
 

 

À regarder la vie politique en France, je ne peux que constater l’omniprésence du sectarisme. Cette façon de voir les rapports humains, reposant sur l’absolue certitude d’avoir raison, débouche inévitablement sur l’utilisation de tous les moyens pour mettre en application des idées tenues comme seules vraies. Ainsi le sectarisme est intime des idéologies, du dogmatisme, et de la dictature, ou plutôt du totalitarisme. Il débouche inévitablement sur l’intolérance, la violence verbale, et de proche en proche, peut s'appuyer sur le terrorisme intellectuel et même physique. Il ambitionne de ne plus avoir d’adversaires. Dès qu’il le peut, il agit dans ce sens. La censure, le contrôle des médias, sont ses outils et le détournement du Droit une de ses pratiques pour faire taire ou mettre à bas ses opposants. Maintenir une apparence démocratique dans ses actes, lui offre une fausse preuve de respectabilité. Ce masque facilite l’endoctrinement et évite la mauvaise image des coups d’État.

 

L’Union européenne, née d’un lent processus de conquête des esprits et de soumission des peuples, repose désormais ouvertement sur une vision sectaire des sociétés. Hors de l’européisme point de regard accepté sur les relations entre États membres, voués d’ailleurs à disparaître. Rapporté aux individus, il s’agit de la négation de l’autre en tant qu’être réfléchi, tout comme, pour le collectif des citoyens, d’un rejet absolu de l’histoire et des solidarités qu’elle a pu créer.

 

Nous trouvons aussi chez les endoctrinés de l’européisme, ce que certains psychiatres à la suite d’Alfred Adler, nomment un complexe de supériorité. Souvent, ce sentiment se traduit par un comportement nuisible envers les autres.

Au nom de cette certitude d’être dans le vrai à peu près tout devient permis qui contribue à la propagation de cette vérité. Le seul obstacle rémanent s’avère ce reliquat de démocratie. N’étant plus réellement utile, tant le pouvoir sectaire se sent désormais assuré, il faut le détruire afin que s’établisse définitivement l’État européen. La démocratie repose sur l’affrontement des idées et l’expression libre du peuple, ce que l’européisme ne peut admettre étant donné qu’il est convaincu de détenir la vérité. La démocratie doit donc être progressivement dénaturée avant de disparaître à l’instar des États et des Nations.

Ce sectarisme européiste s’est établi selon un plan subtil dont la mise en œuvre porta sur plusieurs décennies. Il ne pouvait pas en être autrement car au tout début du processus, les nations s’établissaient comme des faits solides. Elles sortaient des guerres qui les avaient chacune solidement unies pour la sauvegarde de leur existence. Elles étaient cependant, pour les concepteurs de ce plan, les édifices à abattre. Il fallait les détruire ou les asservir, mais toute action brutale se voyait d’emblée vouée à l’échec. La patience s’avérait nécessaire.

Ce plan conçu outre-atlantique vit sa mise en œuvre initiale par quelques commis de Washington. Leurs noms sont connus et bien évidemment souvent encensés, Monet, Schumann, Pleven, Pinay, Delors et quelques étrangers. Ils furent parfois responsables de haut niveau dans les banques états-uniennes dont ils servirent toujours les intérêts, impliqués dans les structures européennes, ou encore informateurs de la CIA, notamment sur le nucléaire français. Tout cela est authentifié. Ils furent aussi ministres…

 

Tout commença avec le traité de Rome de 1957 qui, s’il avait été présenté à la ratification après le retour du général de Gaulle au pouvoir, n’aurait jamais été signé. Il y était stipulé que « le traité établit la Communauté Économique Européenne (CEE) et ouvre une nouvelle ère d’intégration toujours plus étroite en Europe ». Des analystes objectifs et attentifs auraient d’emblée pu s’étonner de cet engagement pour l’avenir. Par la suite, à petits pas, s’est accomplie cette intégration assurant le programme de destruction des nations. Maastricht, Schengen, Lisbonne, ont apporté des sujétions supplémentaires au point qu’aujourd’hui la France est politiquement, socialement, financièrement, économiquement, culturellement et juridiquement, bancale. Elle ne peut résoudre ses problèmes majeurs dont le traitement dépend du bon-vouloir de la Commission bruxelloise, de fonctionnaires apatrides, d’instances judiciaires supranationales et de 26 autres membres de cette organisation. 
 

Elle ne peut répondre aux besoins de ses agriculteurs, à sa détresse industrielle, économique, financière et sociale, ou encore à la submersion islamique ou au trafic de drogue et à l’insécurité qui leur est corrélative. Ses politiques étrangère et militaire sont bridées par l’inclusion de l’organisation européenne dans l’enserrement états-unien renforcé par l’OTAN. Elle perd l’influencede sa langue et voit ses amis l’abandonner. Elle n’existe plus qu’à moitié, et encore ! La moitié restante subit un parlement où nul ne veut admettre l’origine de cette situation de semi-liberté. De la droite à la gauche, l’Europe apparaît comme un fait entendu. Nul ne souhaite officiellement que la France quitte ce système écrasant que chérit un chef de l’État pourtant notablement contesté. On se tait.

Certains parmi les plus avisés imaginent une réforme du système. Ils font peu de cas de la règle de l’unanimité et des intérêts divergents de pays fondamentalement différents. En privé toutefois les critiques s’intensifient. Nous avons là une preuve manifeste de la réussite du totalitarisme européen.
Les européistes ont parfaitement suivi leur plan. Ils l’ont d’autant mieux appliqué, jusqu’à ce jour, qu’ils ont trouvé des alliés de circonstance avec la gauche extrême, LFI, les Verts, les communistes et quelques socialistes, habitués au totalitarisme, mais veufs de l’idéologie marxiste. Le marxisme étant mort, ils ne disposent plus de doctrine sinon d’un vague corpus libertaire et systématiquement opposant à l’ordre traditionnel. Leur propre sectarisme croit pouvoir utiliser le sectarisme européiste. En conséquence ils aboient et collaborent au sabotage de l’État. Contester, dénaturer et exiger, participent au chaos propice à l’établissement de cette nouvelle idéologie européiste. Ils seront floués car ils sont manipulés. Mais, après tout, l’internationalisme financier peut se substituer à l’internationalisme prolétarien, l’hégémonie états-unienne à l’impérialisme soviétique. Ils sont cousins dans la détestation des nations autres que la nation dominante.

 

Leur façon de faire, flattant de sombres instincts, au nom de la liberté de chacun, attire quelques esprits malades, oublieux de la liberté collective. Mais surtout leur puissance verbale, portée par des médias asservis, et leur activisme, finissent par influencer les partis classiques de gauche, mais aussi de droite. Quant à la Droite, en vérité, elle fait ce que l’air du temps lui dit de faire et se soumet bêtement à des obligations en contradiction avec ses fondements. S’agissant du Centre, il est par essence docile.

 

Observons les lois et les récentes modifications de la constitution. Elles s’éloignent toutes, pour les principales, de l’évolution normale de l’esprit devant présider à la destinée de la nation dans une enveloppe respectable et civilisée. Elles participent à la dislocation de la société. Elles aident les sectateurs de l’UE à avancer vers la massification et le désarmement moral du peuple.
Elles sont en réalité un des outils d’opportunité des activistes européens. Il n’est donc pas étonnant que les européistes, soutiennent tout ce qui peut paraître révolutionnaire : wokisme, indigénisme, antispécisme, communautarisme, régionalisme, féminisme, islamisme…

 

 S’agissant de cet autre sectarisme qu’est l’islam, le sectarisme européen, voyant en lui un allié efficace pour la destruction des nations, fait preuve de beaucoup de mansuétude à son égard. Il le laisse croître en influence et en adeptes au travers d’une flot humain submersif. Attitude risquée. Un sectarisme pourrait en remplacer un autre.

Le peuple ne comprend plus cette classe politique inapte à répondre à ses légitimes revendications, refusant de voir l’origine de ses maux et incapable de le protéger des toutes les dérives mentales et extrémistes. Les enquêtes d’opinion le disent. Cette classe politique se perd dans ce qui lui reste. Elle joue sur des détails sémantiques, s’abonne aux assertions solennelles, se chamaille sur un budget dont la gestion réelle lui échappe, fait croire à sa conscience et laisse stagner le pays, permettant ainsi aux européistes de confirmer leur sectarisme et l’urgente nécessité de mettre un terme aux nations. Serait-elle vendue collectivement à l’UE qu’elle n’agirait pas autrement. Je crois surtout qu’elle manque de ce qui élève l’être humain : le courage. Mais tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse.

Il serait sans nul doute temps que cesse cette folie.

Le pouvoir appartient au peuple comme le stipule l’article III de la Constitution : « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice. Le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions prévues par la Constitution. »

 

Le peuple visiblement ne fait plus confiance à ceux qui, élus par lui, ont détourné frauduleusement la souveraineté nationale. Nous sentons d’ailleurs grandir en lui la conscience de cette illégitimité et la volonté de reprendre ce qui lui appartient.

 

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Je me permets d’ajouter que les USA sont aussi une banque qui finance pas mal de choses, entre autres via USAID, voici un lien permettant de savoir quels pays, quels projets et quelles sommes … et comme l’a déclaré Robert Kennedy face à Tucker Carlson : ils ont financé le Maidan à Ukraine à hauteur de 5 milliards de dollars et c’est V.Nulland qui a géré ce coup d’état !

 

https://foreignassistance.gov/ ?

 

Quant à la souveraineté, je mets en photo ce qu’a dit, en son temps, E.J. Sieyès, au sujet de la démocratie et de la représentativité …

 



21 réactions


  • SilentArrow 12 février 14:02

    @Gérard Luçon

    Excellent état des lieux !

    On peut se demander pourquoi l’UE est favorable à l’islamisation de l’Europe.

    À part foutre le souk dans les société européennes pour mieux les contrôler, il pourrait y avoir un projet encore plus sinistre : un califat de Berlin qui irait dans le long terme reconquérir et recoloniser toute l’Afrique du Nord et le Moyen orient au nom d’Allah et en brandissant ce livre absurde Mein Korampf comme des bêtes.


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 12 février 14:18

      @SilentArrow
      je vous cite : « On peut se demander pourquoi l’UE est favorable à l’islamisation de l’Europe. » ....Ce n’est pas l’Islam qui détient le pouvoir dans l’UE, ni bien entendu la chrétienté ... Nos généraux sont encore très en retrait sur ce sujet, qu’A-vox censure avec acharnement !!!


  • Jason Jason 12 février 14:43

    Ce qui me fait dire que les démocraties (ou appelées telles), sont une forme de gouvernement dans lequel on peut dire librement tout ce qu’on veut ( à l’exception des interdits stipulés par la loi), pourvu qu’on ne change rien d’essentiel. Du genre : » cause toujours, mais ne change pas l’horreur économique ».


    Le mandat électoral, serait un contrat moral qui représente la volonté du mandant . Dans les faits, c’est le seul contrat dans lequel une des parties ne doit rien à l’autre. C’est la base de la politique et des promesses non tenues, chose qu’on observe tous les jours.


    Ces mêmes élus qui feignent de s’étonner que les gens ne votent plus.


    L’abbé E.J. Sieyès est cité par un de ses biographes comme : "ambitieux et détaché. Capable d’intrigues très savantes pour venir au pouvoir et y renoncer soudain, par humeur, ou par peur" (Livre de Poche p. 15, Jean-Denis Bredin : Sieyès, la clé de la révolution française — voir ce livre). Ses prises de positions, souvent conservatrices en font un personnage secret et fourbe qui détestait les foules et les craignait.


  • Jason Jason 12 février 16:28

    Oui, c’est ce que ça signifie dans le Bourbonnais.


  • Durand Durand 13 février 09:16

    « . Un mandat représentatif : mandat dans lequel celui qui est élu n’est pas tenu de respecter les engagements préalables qu’il aurait pris devant ses électeurs .

    Un mandat représentatif est libre (l’élu agit librement) et non révocable (sauf exceptions). En France, les mandats politiques sont tous représentatifs.

    Un mandat impératif : mandat qui oblige celui qui est élu à respecter point par point ce à quoi il s’est engagé avec ses électeurs, sous peine d’être révoqué .

    Un mandat impératif n’est pas complètement libre (l’élu est contraint par ses engagements). Il peut être assimilé à un contrat qu’il faut respecter. »

    https://www.gymglish.com/fr/frantastique-orthographe/definition/mandat-representatif-imperatif

    ..


    • Jason Jason 13 février 12:26

      @Durand

      Votre explication est parfaitement claire. Mais, que se passe-t-il si le mandataire (l’élu) ne remplit pas sa part du contrat. Irez-vous en justice ? C’est la même chose avec les contrats commerciaux quand on connaît la lenteur et le coût des procédures. Les margoulins, politiques ou du commerce ont de beaux jours devant eux !




    • Durand Durand 13 février 13:31

      @Jason

      Si les mandats impératifs étaient constitutionnels, des outils juridiques spécifiques existeraient également pour sanctionner le non respect de ce type de mandat.

      ..


    • Gérard Luçon Gérard Luçon 13 février 13:40

      @Durand
      nos « zélus » ne sont même pas obligés de travailler ...


    • Durand Durand 13 février 13:49

      @Gérard Luçon

      "Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants. »

      Abbé Sieyès discours du 7 Septembre 1789

      ..


    • Durand Durand 13 février 14:09

      @Gérard Luçon

      Lorsque le peuple vote, il renonce à sa souveraineté. N’importe quelle attitude d’un élu devient donc possible.

      La République traîne cette tare depuis la Révolution et si l’on peut comprendre qu’en 1789, l’instruction et l’information de la population générale ne lui permettait pas de prendre en compte tous les tenants et aboutissants qui lui auraient permis de déterminer l’intérêt général, si depuis tout ce temps, les Élus de nos républiques successives avaient visé autre chose que leur propres intérêts, il y a bien longtemps que l’élection aurait été remplacée par un/des autres modes de prise de décision…

      D’où l’insistance de cette caste privilégiée à marteler que nous sommes en démocratie, alors que rien n’est plus faux…

      ..


    • Durand Durand 13 février 14:14

      À la lumière de ces vérités, on peut apprécier toute l’importance des travaux d’Etienne Chouard et tout son mérite…

      ..


    • Jason Jason 13 février 14:25

      @Durand

      Je vois, mais on en est loin. Changer la constitution ? Bouclier levé des deux Chambres. Pas d’alternative en vue (TINA, There is no alternative).


    • Jason Jason 13 février 14:32

      @Durand

      Entièrement d’accord. Et c’est pourquoi le vote censitaire fut instauré avec le fameux marc d’argent pour avoir le droit de voter.

      Dans le vote où la majorité l’emporte, les minorités ne sont jamais prises en considération. Quand vous avez une majorité à 52%, la minorité ne compte pas. D’où les risques d’émeutes et autres désordres.


    • Jason Jason 13 février 14:41

      @Durand


      La Nation, principe éminemment abstrait dans lequel tous les intérêts vont s’engouffrer. On le voit avec le lobbyisme, surtout celui de Bruxelles avec ses 20000 fabricants d’intrigues, sans parler des clubs, think-tanks, associations, représentants, etc. qui sont très bien portants en France. Nation baudruche qui est la voix de ses maîtres !



    • Jason Jason 13 février 14:43

      @Jason

      P.S. En réponse à Durand 13 février 13:43


    • Durand Durand 13 février 14:54

      @Jason

      Quand on vote, même la majorité peut être extrêmement déçue ! Nombreux sont ceux qui avaient voté pour Mitterand et qui ont découvert, bien plus tard, que le Traité de Maastricht, qu’il a soutenu et signé était un piège…

      L’intérêt général de la France ne saurait être, dans tous les domaines que se réservent les institutions européennes (et ils sont de plus en plus nombreux), les mêmes que ceux de l’Allemagne, de la Lituanie ou de Malte !… La recherche de l’intérêt général de la France est donc impossible dans le cadre des institutions européennes et tout changement de constitution doit d’abord passer par le FREXIT !

      ..


  • Luniterre Luniterre 13 février 13:02

    Allez, au point où on en est, on ne va pas barguigner...

    Cinq étoiles pour ce brave Général !

    En espérant qu’il trouve quelques renforts...

    Luniterre


  • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 16 février 18:46

    ... et d’un Montesqui : "Au sentiment de sa foiblesse, l’homme joindroit le sentiment de ses besoins. Ainsi une autre loi naturelle seroit celle qui lui inspireroit de chercher à se nourrir. " ET "le gouvernement republicain est celui où le peuple en corps, ou seulement une partie du peuple, a la souveraine puissance "

    « s’il dictait ses volontés »

    Il s’agit bien de faire parler les peuples : à cette fin, populations se voient proposées de se Constituer, selon modèle national remis à l’ONU : Faire Ordre, un Démos, à même de proposer un VOULOIR à ordre-POUVOIR-Vè, de l’accompagner dans une Transition, un Changement, pour systémiK-MINIMUM à tous-un chacun, sur toutes nations.

    Si propositions snobées par pÔliticaille-Vè : Le FEU, CRAMEZ-LES.

    SIMPLE, en pdf smiley

    sinon y’a aussi une proposition de Référendum qui tourne, toujours en pdf, toujours pour pÔliticaille, encore,

    Toujours  ?

    Qu’ainsi, il s’agit bien d’accompagner pÔliticaille-en-MOUVEMENT, le temps de la Pose du Système sur FRAnce pour exemple à tous Etat-nation-populations intéressées.

    FAIRE : DIFFUSEZ-Connaissance.

    MOUVEMENT : COMPTEZ-VOUS


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