jeudi 28 mars 2019 - par Sylvain Rakotoarison

Dwight Eisenhower, le Foch des Américains

« Cette conjonction d’une immense institution militaire et d’une grande industrie de l’armement est nouvelle dans l’expérience américaine. Son influence [est] totale, économique, politique, spirituelle même (…). Dans les assemblées du gouvernement, nous devons donc nous garder de toute influence injustifiée, qu’elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel. Le risque d’une désastreuse ascension d’un pouvoir illégitime existe et persistera. Nous ne devons jamais laisser le poids de cette combinaison mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques. Nous ne devrions jamais rien prendre pour argent comptant. Seule une communauté de citoyens prompts à la réaction et bien informés pourra imposer un véritable entrelacement de l’énorme machinerie industrielle et militaire de la défense avec nos méthodes et nos buts pacifiques, de telle sorte que sécurité et liberté puissent prospérer ensemble. » (17 janvier 1961, à Washington).



Lorsque l’ancien Président des États-Unis Dwight D. Eisenhower (Ike pour les intimes) est mort à Washington il y a cinquante ans, le 28 mars 1969, à l’âge de 78 ans (il est né le 14 octobre 1890 au Texas), son ancien Vice-Président Richard Nixon, qui, après un échec et une traversée du désert, est devenu entre-temps lui-même Président des États-Unis, a dû se dire qu’il n’était plus observé par le "maître".

On ne le sait pas vraiment, mais c’était en tout cas la sensation du Président français Georges Pompidou lorsque son propre mentor, le Général De Gaulle, est mort le 9 novembre 1970, un an et demi après son élection à l’Élysée ; au-delà de la peine naturelle, il se sentait un peu plus libre de ses mouvements, il ne se sentirait plus sous surveillance permanente du père, l’œil du commandeur, il volerait réellement de ses propres ailes. Les deux Présidents, français et américain, ont eu l’occasion d’échanger cet étrange sentiment mêlé de perte affective et de liberté politique qu’ils allaient partager jusqu’à la fin de leur propre Présidence, pour chacun, écourtée pour diverses raisons personnelles.

Est-ce à dire qu’il faudrait faire un parallèle entre Eisenhower et De Gaulle, et même, entre Nixon et Pompidou ? Pas sûr.

Certes, Eisenhower et De Gaulle furent deux généraux, tous les deux de la même génération (à cinq semaines près, ils avaient le même âge), qui montrèrent leur sens de l’État et de la victoire sous la Seconde Guerre mondiale. Certes, chacun de son côté, ils ont publié des articles entre les deux guerres pour promouvoir l’usage des chars d’assaut (Eisenhower en corédaction avec le futur général George Patton). Mais Eisenhower fut un "vrai" général, en ce sens qu’il a brillé pour des raisons militaires. Il ne faut pas renier évidemment la compétence militaire de De Gaulle pendant la guerre, mais son action exceptionnelle fut d’ordre avant tout politique, représenter la France libre, à l’extérieur comme à l’intérieur de la France. Et son grade de "général" était "à titre provisoire", si bien que des ministres de la guerre sous la Quatrième République auraient voulu régulariser la position et le grade de De Gaulle dans l’armée, mais ce dernier a toujours refusé en leur disant : la mort régularisera bien assez vite.

Quant à Nixon et Pompidou, là encore, les deux dauphins étaient très différents. Nixon était un pur animal politique, ambitieux et prêt à tout (l’histoire l’a marqué plus tard) pour atteindre ses objectifs. Pompidou, c’était le contraire, c’était plus comme Raymond Barre ou même Emmanuel Macron, venus en politique par des chemins professionnels détournés, et ces trois personnages cités (avec Pompidou) n’envisageaient probablement pas le destin qu’ils ont eu lorsqu’ils ont fini leurs études.

Revenons à Eisenhower. Il était une personnalité politique à part des États-Unis. Très respecté et populaire, il fut la gloire de nombreux Américains d’après-guerre.

Formé à West Point (il en sortit lieutenant en 1915), Eisenhower n’a pas réussi à partir combattre en Europe pendant la Première Guerre mondiale ; il est resté au pays à former les futures recrues, comme capitaine. Après la Première Guerre mondiale, il a "grimpé" rapidement, major en 1920, puis, après 1925, il fut remarqué et formé pour des postes de commandement malgré des idées jugées trop révolutionnaires (usage des chars), et fut affecté auprès des généraux John Persing et Douglas MacArthur. Après un bref passage à Paris (en 1929), il a rejoint le Ministère de la Guerre. Promu lieutenant-colonel en 1936, puis colonel en juin 1941, puis général en septembre 1941, Eisenhower fut nommé auprès du général George Marshall en février 1942, et fut nommé commandant en chef des forces américaines en Europe en juin 1942.

Ce fut à partir de 1942 qu’il a pris sa pleine mesure dans les opérations militaires en Europe et en Afrique du Nord : faisant preuve de beaucoup de diplomatie pour rendre cohérentes l’ensemble des troupes alliées, il commanda le débarquement en Afrique du Nord (novembre 1942), le débarquement en Sicile puis en Italie (1943) avant de superviser le débarquement en Normandie (en juin 1944). Ce fut sur l’insistance de De Gaulle que le général quatre étoiles Eisenhower a accepté que la 2e division blindée du général Leclerc libérât Paris en août 1944 (à l’origine, les Américains ne voulaient pas perdre du temps à Paris qu’ils voulaient contourner pour foncer vers l’Allemagne).

Pour ces opérations, Eisenhower a été choisi par le Président Franklin Roosevelt car il souhaitait garder à ses côtés le général George Marshall. Par ailleurs, en 1964, Eisenhower a déposé dans un cimetière américain en Normandie des documents d’archive dont il a accepté l’accès seulement à partir du 6 juin 2044, au centenaire du débarquement en Normandie. Pas sûr que je serai encore là pour en avoir l’information, mais j’y compte bien !

Les armées sous commandement d’Eisenhower arrivèrent jusqu’à Berlin en mai 1945, parallèlement aux armées soviétiques venant de l’Est, et ils ont obtenu la capitulation sans condition de l’Allemagne nazie détruite sous un déluge de bombes. Avant même cette capitulation, Dwight Eisenhower fut promu "general of the army" (général cinq étoiles) le 20 décembre 1945 (il fut également créé compagnon de la Libération en juin 1945 par De Gaulle). Eisenhower fut en quelques sortes le Foch des Américains, en ce sens qu’il a dirigé l’ensemble des troupes interalliées jusqu’à la Victoire et qu’il l’a fait en ayant été capable de beaucoup de diplomatie pour coordonner des troupes de cultures très différentes.

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Eisenhower fut ensuite nommé gouvernement militaire de la zone américaine en Allemagne du 8 mai 1945 au 10 novembre 1945, puis chef d’état-major général des forces armées des États-Unis du 19 novembre 1945 au 5 février 1948, puis commandant en chef de l’OTAN en 1950, ainsi que commandant suprême des forces alliées en Europe du 2 avril 1951 au 30 mai 1952, basé à Paris puis à Louveciennes (le siège de l’OTAN fut déménagé à Bruxelles en 1967 après la décision de De Gaulle de retirer la France du commandement intégré). Par ailleurs, il fut aussi le président de la prestigieuse Université de Columbia du 7 juin 1948 au 19 janvier 1953.

Approché par le Président (démocrate) Harry Truman en 1948 pour être sur son "ticket" (comme Vice-Président) pour sa réélection, Eisenhower refusa (pour rester militaire), mais dès 1950, les responsables du Parti républicain l’ont convaincu de se présenter à l’élection présidentielle de 1948.

Eisenhower a eu quelques concurrents aux primaires républicaines, dont le général Douglas MacArthur. Lors de la Convention républicaine de Chicago en 1952, il a fallu deux tours à Eisenhower pour être désigné candidat. Au premier tour, il n’a eu que 595 délégués sur 1 206 (contre 500 au sénateur Robert Taft), et au second tour, 845 délégués. Le jeune sénateur de Californie Richard Nixon, très anticommuniste, fut choisi comme candidat à la Vice-Présidence.

Du côté démocrate, Harry Truman a renoncé à se présenter après des premières primaires décevantes, mais il pouvait se représenter car la limitation à deux mandats s’appliquait seulement à son successeur, après le vote du 22e amendement à la Constitution des États-Unis le 21 mars 1947 et sa ratification le 27 février 1951. Ce fut Adlai Stevenson, gouverneur de l’Illinois, son concurrent démocrate (Humbert Humphrey avait aussi participé à ces primaires démocrates de 1952).


La campagne pour Eisenhower fut très efficace, avec des slogans très porteurs : "We like Ike", "Ike is for us", "Ike and Dick, All-American Partners", etc. Sur le plan politique, Eisenhower s’en est pris à la politique de Truman contre la guerre de Corée et aux communistes à une époque où le sénateur Joseph MacCarthy dénonçait l’entrisme des communistes jusque dans l’armée américaine (bien qu’à l’origine démocrate, MacCarthy a soutenu Eisenhower et présidé la fameuse commission pour débusquer les communistes dans l’administration américaine, du 23 avril 1953 au 17 juin 1953, ce qui a conduit au départ de Charlie Chaplin). Le "ticket" Eisenhower/Nixon fut très complémentaire et efficace : à Eisenhower le discours sur l’avenir de la nation américaine, à Nixon les "basses œuvres", les attaques contre l’adversaire, les financements, etc. (Nixon fut même accusé d’enrichissement personnel mais l’affaire s’est arrêtée d’elle-même).

Ainsi, le général Dwight Eisenhower fut élu 34e Président des États-Unis le 4 novembre 1952 avec 55,2% des voix (et 83,2% des grands électeurs). C’était plutôt exceptionnel qu’un "jamais élu" fût élu à la Maison-Blanche (d’autres furent élus alors qu’ils étaient plutôt de la "société civile", comme Woodrow Wilson, voire Ronald Reagan, mais ils avaient déjà reçu des mandats de gouverneur ou de sénateur), même si le Président d’aujourd’hui, Donald Trump, est dans le même cas. C’était également exceptionnel que ce fût un militaire, même si au XIXe siècle, c’était moins exceptionnel. Malgré une crise cardiaque le 24 septembre 1955 d’Eisenhower, le même "ticket" Eisenhower/Nixon fut réélu le 6 novembre 1956 très largement, avec 57,4% des voix et 86,1% des grands électeurs. Le concurrent démocrate était toujours Adlai Stevenson et fut devancé par plus de 9 millions de voix (les Démocrates restèrent cependant majoritaires au Congrès). Dwight Eisenhower exerça donc les fonctions de Président des États-Unis du 20 janvier 1953 au 20 janvier 1961.

Durant sa Présidence, la diplomatie américaine fut très active : fin de la guerre de Corée (annoncée le 26 juillet 1953), détente dans les relations Est/Ouest après la mort de Staline et contacts avec les dirigeants soviétiques (visite officielle de Nikita Khrouchtchev aux États-Unis du 15 au 27 septembre 1959), mise en œuvre de la dissuasion nucléaire (notamment face à la Chine populaire, 16 mars 1955) et développement du nucléaire civil (discours devant l’ONU le 8 décembre 1953), condamnation de l’invasion de Suez par les Français, Britanniques et Israéliens, en raison d’une doctrine qui fut ensuite formulée le 5 janvier 1957 et qui visait à réduire au maximum la déstabilisation des pays arabes pour éviter l’expansion de l’influence communiste au Moyen-Orient.

Par ailleurs, voici quelques autres réalisations conséquentes de la Présidence Eisenhower : démarrage de la conquête spatiale (avec le lancement du premier satellite américain Explorer 1 le 31 janvier 1958 et la création de la NASA le 29 juillet 1958, en réaction au lancement de Spoutnik par les Soviétiques), grand programme de construction d’autoroutes (29 juin 1956), première loi sur les droits civiques (9 septembre 1957) et intégration de deux nouveaux États aux États-Unis (l’Alaska le 3 janvier 1959 et Hawaii le 21 août 1959).

Premier Président pour qui le 22e amendement de la Constitution fut appliqué, Dwight Eisenhower n’a pas pu se représenter pour un troisième mandat. Son Vice-Président Richard Nixon tenta de lui succéder mais il fut battu de justesse par John Fitzgerald Kennedy le 8 novembre 1960 en ne recueillant que 49,55% des voix et 40,8% des grands électeurs (contre JFK, 49,72% des voix et 56,4% des grands électeurs).

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Eisenhower a soutenu Richard Nixon lors des élections présidentielles du 5 novembre 1968 au cours desquelles Nixon fut élu avec 43,42% des voix (56,0% des grands électeurs) contre Hubert Humphrey, 42,72% des voix (35,5% des grands électeurs). Ike est mort deux mois après la prise de fonction de Nixon. Les deux hommes étaient liés également familialement par le mariage du petit-fils de Dwight Eisenhower, David, avec Julie, la fille de Richard Nixon (rappelons aussi que Ike s’appelait complètement Dwight David Eisenhower).

Je termine sur le dernier discours que le Président Eisenhower a prononcé en forme d’adieu aux citoyens américains, dans une allocution télévisée d’un quart d’heure (texte intégral lisible ici), le soir du 17 janvier 1961 avant de quitter la Maison-Blanche.

Après avoir évoqué les guerres qui ont éclaté dans le monde au XXe siècle, Eisenhower a donné un sens à la domination internationale des États-Unis : « En dépit de ces holocaustes, l’Amérique est aujourd’hui la nation la plus forte, la plus influente et la plus productive au monde. S’il est compréhensible que nous soyons fiers de cette prééminence, nous nous rendons pourtant compte que la première place et le prestige des USA ne dépendent pas simplement de notre progrès matériel inégalé, de notre richesse et de notre force militaire, mais aussi de la façon dont nous employons notre puissance dans l’intérêt de la paix dans le monde et de l’amélioration de la condition humaine. ». La traduction du discours provient de Pascal Delamaire.

Cette ambition était presque arrogante, du moins prétentieuse et sûrement pompeuse, même si, justement, Eisenhower mettait en garde contre l’arrogance : « Nos buts premiers ont été de préserver la paix, de stimuler les progrès de la réalisation humaine et de faire grandir la liberté, la dignité et l’intégrité parmi les peuples et les nations. Ne pas s’efforcer d’en faire autant serait indigne d’un peuple libre et religieux. Tout manquement dû à l’arrogance, au manque de compréhension ou de promptitude au sacrifice nous infligerait d’ailleurs un grave préjudice moral, ici comme à l’étranger. ». Paroles qui ont un goût prémonitoire.

Eisenhower mettait en garde aussi contre l’ennemi extérieur (le communisme) : « Nous faisons ici face à une idéologie globale hostile, athée dans son caractère, impitoyable dans ses buts et insidieux dans ses méthodes. Malheureusement, le danger qu’elle présente promet de durer longtemps. ».

Voici ce qu’il disait de la recherche scientifique : « Dans cette révolution, la recherche est devenue centrale, elle est également plus formalisée, plus complexe, et coûteuse. (…) Aujourd’hui, l’inventeur solitaire, bricolant au fond de sa boutique, a été dépassé par des troupes de choc formées de scientifiques dans les laboratoires et des centres d’essai. De la même manière, l’université libre, historiquement source d’idées et de découvertes scientifiques nées dans la liberté, a vécu une révolution dans la conduite de la recherche. En bonne partie à cause des coûts énormes impliqués, obtenir un contrat avec le gouvernement devient quasiment un substitut à la curiosité intellectuelle. Pour chaque vieux tableau noir, il y a maintenant des centaines d’ordinateurs. ».

Note en passant : ce qu’Eisenhower a dit était vrai pour les grands programmes scientifiques (spatiaux, nucléaires, etc.) mais pas forcément dans l’informatique où, au contraire, le mythe du petit génie dans son garage a prospéré (Apple, Microsoft, Google, FaceBook, etc.).

Il a cité trois menaces, ce qui a rendu très célèbre son discours par l’expression de la première menace qui est celle du complexe militaro-industriel (lire la citation du début d’article).

La deuxième menace que le futur ancien Président pressentait, c’était celle-ci : « Nous devons également être attentif à un danger à la fois aussi grave et opposé, à savoir que l’ordre public puisse devenir captif d’une élite scientifique et technologique. C’est la tâche de l’homme d’État que de mouler, équilibrer, intégrer toutes ces forces, anciennes et nouvelles, aux principes de notre système démocratique. ».

Enfin, la troisième menace paraît aujourd’hui, presque soixante-dix ans plus tard, teintée d’une très grande clairvoyance si l’on songe au réchauffement climatique (mais probablement qu’il songeait à d’autres sources d’inquiétude, et en premier lieu, à l’endettement public) : « Nous devons (…) éviter la tentation de vivre seulement pour le jour qui vient, pillant pour notre propre aisance et à notre convenance les précieuses ressources de demain. Nous ne pouvons pas hypothéquer les actifs de nos petits-enfants sans risquer de dilapider également leur héritage politique et spirituel. Nous voulons que la démocratie survive pour les générations qui viennent, pas pour devenir le fantôme insolvable de demain. ».

Lorsqu’on lit ce qui fut finalement le testament politique du général Eisenhower, on s’aperçoit que le peuple américain a eu beaucoup de chance de l’avoir hissé à sa tête (et le monde également, par effet indirect). Quand on voit aussi la qualité de la classe politique américaine actuelle, il peut être justifié d’avoir cet air nostalgique de passéiste avec cette réflexion bateau : avant-c’était-mieux. Il faut cependant dire aussi qu’il n’y a jamais eu de personnes exceptionnelles en dehors de circonstances exceptionnelles…



Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (26 mars 2019)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Allocution télévisée du Président Dwight Eisenhower le 17 janvier 1961 à Washington (texte intégral).
Dwight Eisenhower.
La NASA.
Richard Nixon.
Jean-Michel Basquiat.
Noël 2018 à la télévision : surenchère de nunucheries américaines.
Noam Chomsky.
George HW Bush, seigneur républicain des États-Unis.
Les tweets moqueurs des Finlandais.
Rakenews : le râteau de Forest Trump.
La guerre commerciale trumpienne.
Tristes Trumpiques.
George Gershwin.
Leonard Bernstein.
Spiro Agnew.
Michael Dukakis.
Vanessa Marquez.
John MacCain.
Bob Dole.
George HW Bush a 94 ans.

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12 réactions


  • nono le simplet 28 mars 2019 08:33

    sa grande valeur durant la guerre a été d’arrondir les angles entre Monty et les généraux américains ... et ça n’a pas été facile tous les jours ...


    • nono le simplet 28 mars 2019 08:34

      @nono le simplet
      sans parler de De Gaulle ou de Churchill ...


    • JC_Lavau JC_Lavau 28 mars 2019 09:05

      @nono le simplet.
      Question politique intérieure américaine, Edgar Hoover n’a eu à se féliciter de la présidence Eisenhower...
      En revanche, côté français, on sait que le rôle d’Eisenhower à Alger adoucit beaucoup les effets de la fureur de Roosevelt contre nous. Il avait un sens de la justice et de l’efficacité.
      De même que des conservateurs bon teint comme Anthony Eden et Harold McMillan ont su atténuer les fureurs de Churchill contre De Gaulle. Sans compter le roi, George VI, souvent exemplaire.

      Evidemment je suis beaucoup moins admiratif (understatement) devant l’expédition de Suez de 1956, dont Eden fut l’âme.


    • JC_Lavau JC_Lavau 28 mars 2019 09:06

      @JC_Lavau. ... n’eut qu’à se féliciter  ...


    • nono le simplet 28 mars 2019 09:11

      @JC_Lavau
      la période d’hésitation entre Giraud et De Gaulle a aussi été un moment « savoureux » ...


    • nono le simplet 28 mars 2019 09:16

      @nono le simplet
      le costume de « chef » était trop grand pour Giraud et trop petit pour De Gaulle ...


    • JC_Lavau JC_Lavau 28 mars 2019 09:24

      @nono le simplet. Ce que j’ai savouré dans « Mes évasions » de Giraud, c’est sa déception devant Laval. Il a beau déployer des chiffres et des faits « qui frapperaient un militaire, sont sans effets sur ce civil ». Giraud a compris que face à l’URSS, le Reich a perdu la guerre, Laval persiste.


    • nono le simplet 28 mars 2019 16:39

      @JC_Lavau

      Giraud a compris que face à l’URSS, le Reich a perdu la guerre, Laval persiste.

      j’ai pas lu ... mais je trouve surprenant qu’en avril 42 il soit si sûr du résultat final ...enfin, s’il le dit ...


    • JC_Lavau JC_Lavau 28 mars 2019 19:09

      @nono le simplet. J’ai lu en 56 ou 57, chez les Dominicains de la Tourette, près de l’Arbresle.
      Giraud n’a reproduit dans ces Mémoires aucun des faits ni chiffres qu’il dit avoir exposés à Laval.

      Les Dominicains sont conservateurs. Il y avait aussi les livres « d’histoire » pour les enfants, de Vichy.


  • chantecler chantecler 28 mars 2019 09:24

    Pas mal vu ..

    Sauf une imprécision : les Américains n’ont pas livré la bataille de Berlin .

    Qui a été livrée par les soviétiques en accord avec Roosevelt très malade .


  • L'Astronome L’Astronome 28 mars 2019 11:17

     

    « Le Foch des Américains » ?

     

    Mais avant de superviser l’opération Overlord, Eisenhower n’a jamais mis les pieds dans un champ de bataille !

     


  • julius 1ER 28 mars 2019 15:53


    Lorsqu’on lit ce qui fut finalement le testament politique du général Eisenhower, on s’aperçoit que le peuple américain a eu beaucoup de chance de l’avoir hissé à sa tête (et le monde également, par effet indirect)

    @l’auteur, 

    je ne crois qu’il faille parler de chance, il était simplement « le meilleur » au bon moment ..... ses paroles et ses discours sont en résonance avec l’époque actuelle .. il avait bien entraperçu les dangers que représentait le complexe militaro-industriel, 

    à mon avis responsable de l’assassinat de JF K puis de son frère !!!!!

    quelle différence avec l’époque actuelle et des gens comme Trump où l’on constate une Amérique en perdition, avec un message devenu inaudible ... si l’on peut encore parler de message (à mon avis non ) !!! 

    « Nos buts premiers ont été de préserver la paix, de stimuler les progrès de la réalisation humaine et de faire grandir la liberté, la dignité et l’intégrité parmi les peuples et les nations. Ne pas s’efforcer d’en faire autant serait indigne d’un peuple libre et religieux. Tout manquement dû à l’arrogance, au manque de compréhension ou de promptitude au sacrifice nous infligerait d’ailleurs un grave préjudice moral, ici comme à l’étranger. »

    si l’on peut biffer le côté religieux , le reste çà me va !!!!


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