jeudi 14 septembre 2017 - par Dr. Jean BRIERE

Ecologie : La sixième extinction, hasard de l’évolution de la vie sur terre

Un fait incontournable, une moitié de l’humanité est condamnée à assurer la pérennité de l’espèce, aucune liberté dans ce domaine.

Un fait incontournable, comme toutes les espèces l'homme est soumis à sa programmation génétique. L'Hommo sapiens obéit d'une manière purement instinctuelle, à son vouloir vivre. Le libre arbitre est un leurre .Prenons comme exemple la différentiation sexuelle : la femme est condamnée à sa fonction reproductrice, nulle liberté dans ce domaine.

 « Car ce qui arrive le plus souvent dans la vie et ce que les hommes, ainsi qu’il est permis de le conclure leurs actes, estiment comme le bien suprême, se ramène à trois choses : les richesses, l’honneur et le plaisir sensuel. » SPINOZA, page 10 du traité de la réforme de l’entendement, édition Flammarion. Le monde de la philosophie :

Remarques : Spinoza, banni de la communauté juive des pays bas dut trouver un moyen de subsistance, pour penser il faut nourrir le corps quand bien même il ait vécu dans un état de frugalité extrême. En choisissant la fabrication, le polissage des miroirs et des lentilles il choisissait d’exercer une technologie la plus haute de son époque. C’est ainsi qu’il entra en communication avec tout ce que l’Europe comportait de gens représentant la pensée européenne de cette époque. A ce titre il fut au centre du tohubohu idéologique de l’époque et si ce n’est sa prudence il y aurait eu de grandes chances qu’il ne finisse comme Bruno Giordano. Ce fait objectif démontre qu’il participe totalement aux passions de cette époque et que sa félicité suprême à laquelle il aspire, conduit pratiquement à un solipsisme (1*), plus précisément atteindre la félicité suprême, état purement subjectif, le coupe du reste des mortels. Son enterrement fut témoin de la gloire qui s’attachait à son nom comme un grand philosophe de l’humanité.

Deuxième remarque sur le plan de la sensualité, on ignore si le jeune Spinoza avant son engagement dans la recherche de la béatitude, il n’aurait pas tombé amoureux d’une jeune juive au sein de la communauté .

Une certitude il ne se maria pas et n’eut pas de descendant connu. A ce titre il refusa le dicktat de la reproduction. Mais cette dérogation à la règle n’a pu être possible que dans la mesure où Spinoza était génétiquement mâle. Avec deux XX, il n’y aurait jamais eu de Spinoza.

Contrainte biologique de reproduction sacralisée par les religions monothéistes

Les religions monothéistes ont sacralisé cette contrainte biologique, l’avortement est un crime. Il n’est pas question pour le pouvoir religieux que la femme refuse de se plier à son destin de reproductrice, Illustration anecdotique : le martyr et le meurtre d’HYPATIE.

HYPATHIE a dirigée l’école platonicienne d’Alexandrie, citation : « C’est à travers ses lettres que ce dessine le portrait d’une femme vertueuse, d’une beauté exceptionnelle qui résiste farouchement à toutetentative de séduction, car elle sait que si elle se marie se sera la fin de sa vie intellectuelle »

 En rentrant chez elle , selon Socrate le scolastique, elle est agressée devant sa porte par une armée de moines fanatisée, sous la conduite de Pierre , lecteur de l’Eglise d’Alexandrie,la traine dans une église,la mettent à nue, l’écorche vive avec des coquillages et des tessons de bouteilles, puis son corps est démembré et brulé sur une colline proche.

Les biens richesses, honneurs ne peuvent être séparés du plaisir sensuel car ils permettent d’accéder à un harem avec conséquence qu’à l’instar du male chimpanzé dominant l’individu au sommet de l’échelle du pouvoir va transmettre ses gènes à une nombreuse descendance.

 Voyons, par exemple, un podium d’arrivée du tour de France : N’est-ce pas de jolies filles embrassent le vainqueur ?... Au moyen âge les tournois du « bon roi Henri » 1409 – 1480 : « Celui qui sera tenu pour le vainqueur par les dames est le mieux frappant et le plus ardent à se trouver au premier rang de la mêlée » .On peut douter que nos rudes chevaliers se contentaient d’amours platoniques.

L’individu isolé est mortel, il ne peut exister que dans la mesure où l’espèce se reproduit. Sur toutes les espèces se reproduisant d’une manière sexuée pèse donc la contrainte de la pérennité de l’espèce. Si les besoins vitaux fondamentaux, boire, manger, trouver un gitepourse protéger des prédateurs et se reproduire, s’imposent. Par contre à l’échelle de l’individu la reproduction n’est pas une nécessité vitale.

Depuis Lucréce, De naturarérum, en passant par Schopenhauer, l’amour passion n’est qu’une duperie de la nature pour nous permettre de persévérer dans l’être au niveau de l’espèce.

Toute réflexion sur l’existence aboutit à cette conclusion que contingence et hasard n’assignent aucune finalité à l’existencesinon que l’existence et sa possibilité contraire la non existence .

Toute prétention d’échapper à cette condition remet en cause le fondement de l’existence et de son contraire la non existence. Spinoza en prétendant accéder à une béatitude, à une félicité suprême remet en cause le fondement de l’existence de la vie sur terre.

 La sixième extinction, une extinction due au hasard de l’évolution de la vie sur terre.

Contrairement aux extinctions qui ont jalonné l’évolution de la vie sur terre l’extinction actuelle n’est pas due à des causes extérieures mais à une cause endogène au monde vivant.

 Examinons succinctement la série de hasards évolutifs ayant abouti à la situation actuelle de l’espèce.

Premier constat, les Hominidés sont des espèces non spécialisées, contrairement, par exemple à la bondrée apivore qui est condamnée pour survivre à se nourrir exclusivement de nids d’abeilles

2) Il faut une taille suffisante pour « maîtriser » le monde, « Se rendre maître et possesseur de la nature, ( Descartes ), l’homme est un prédateur de taille optimum autour de cinquante kilos et plus .

3) Il faut une espérance de vie minimum pour que se constitue une mémoire tant événementielle (épisodique véritable mémoire sélective cinématographique du monde extérieur et de l’homme )que (sémantique) cognitive via le langage et l’écriture ,véritable matérialisation du cogito et de « l’esprit ». On parle effectivement d’une mémoire d’éléphant qui vivent 150 ans .Les femelles les plus âgées ont une mémoire des conditions de survie du groupe ,eau , paturages, et des neurones ad hoc .

4) Autre condition il est nécessaire que le genre homo soit un animal grégaire, ne pouvant survivre sans un nombre minimum d’individus subvenant à leurs besoins vitaux d’une manière collective.

5 )Pour ce qui est de l’homme la communication par des sons codant des actions,conduit à une vie propre de ce codage des actions et de la réalité perçues, d’où apparition de mythes propres à chaque groupe soudant une conscience collective et permettant des actions collectives . Bien entendu une espèce solitaire comme le chat exclut toute action collective. Le développement de cette mémoire sémantique devant s’accompagner de la prise de conscience de soi et du monde extérieur. Cette subjectivité indépassable : je suis éveillé, j’existe, est sans doute le plus grand mystère auquel nous sommes confrontés. Elle entraine pour l’homme la capacité d’imaginer un futur grâce à l’expérience du passé.

5) La bipédie et la station debout sont une condition siné qua non du développement de la main qui va faire de l’hominidé une homo faber producteur d’objets. La fabrication, développement des lances et des arcs a été un élément important de l’extermination de mégafaune héritée du tertiaire par l’homo sapiens. La vision binoculaire étant sans doute autant nécessaire.

6) La rupture décisive avec les règles du jeu qui gère l’équilibre des espèces a été incontestablement la maîtrise du feu qui a permis aux hominidés de modifier les écosystèmes en créant des écosystèmes artificiels favorables à leur survie, en dehors de la protection contre les prédateurs et l’habitabilité du territoire (régions froides)

Cette maîtrise du feu s’est accompagnée de la cuisson des aliments. Il est probable que dans un espace soumis à un incendie volontaire, les hominidés allaient récupérer les animaux victimes de l’incendie ainsi que les bulbes etautres végétaux ayant subi une cuisson.

La cuisson des aliments a apporté une efficacité d’absorption très importante. Ce qui a sans aucun doute favorisé le développement du cerveau, gros consommateur d’énergie. De surcroit seule la cuisson permet à l’homme de consommer des graminées où des légumineuses. Sans cette cuisson, il est impossible de concevoir le développement de l’agriculture qui produit surtout des céréales.

7) La sédentarisation et le développement de l‘agriculture aboutissent à une catastrophe écologique proprement apocalyptique. En permettant de nourrir une population nombreuse sur un espace restreint, elle est à l’origine de l’explosion démographique de l‘espèce .L’homo sapiens colonisant tous les territoires de survie des autres espèces entraîne un effondrement d’une rapidité hallucinante de la biodiversité.

8) L’utilisation des ressources fossiles source d’énergie totalement maîtrisable disponible à la demande, concomitante de l’intrusion de l’étude scientifique quantitative et mathématique des phénomènes observables conduit à l’explosion inouïe de la production de biens matériels dévorant d’une manière irréversible le stock de richesses naturelles en vertu de la règle de l’entropie, avec ses conséquences : la perturbation totale du recyclage obligatoire de tout ce qui était utilisé par les homo sapiens qui survivaient avant l’avènement de notre société Thermo industrielle. Pas une molécule qui ne soit biodégradable avant la synthèse chimique. Evaluons le nombre de molécules synthétisées, des millions, combien sont non biodégradables ? Le métabolisme planétaire meurt de ces déchets.

Actuellement les maîtres du monde, ceux qui détiennent le pouvoir politique religieux ,économique qui décident du logos (2*) héraclitien nous promettent de substituer à la règle du jeu totalement aléatoire et qui repose sur l’équilibre instable entre proie et prédateur un Dessein intelligent .

La question est que ce dessein intelligent est une imposture radicale.

Quelle possibilité est donnée à l’animal dénaturé qu’est l’homme de créer une autre nature, régie par quelle règles ? Un monde sans conflits, sans bruit et fureurs collectives sanglantes, qui caractérisent l’existence des civilisations humaines ? La seule « liberté » qui s’offre à l’homme est une possibilité négative, détruire l’ordre naturel qui régit la vie sur terre. C’est à quoi il s’emploie.

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1*Solipsisme : Doctrine, selon laquelle le moi, avec ses sensations et ses sentiments constitue la seule réalité existante.

2*Le logos selon Héraclite est selon quoi toutes choses arrivent. 

 



14 réactions


  • JC_Lavau JC_Lavau 14 septembre 2017 12:20

    Les éléphants vivent 53 à 55 ans : plus de dents pour mâcher.


    • JC_Lavau JC_Lavau 14 septembre 2017 14:10

      @JC_Lavau. Information factuelle, donc un anonyme vote contre.

      Les militants sont très hostiles aux faits.

  • Daniel Roux Daniel Roux 14 septembre 2017 16:22

    L’article est un peu pédant. L’auteur se satisfait de peu de chose en usant de mots, par exemple, lorsqu’il préfère le mot « instinctuel » à « pulsionnel ».

    Qu’elle est la thèse défendue ? Difficile, en tout cas pour moi, de le dire malgré le recours à Spinoza.

    Quelques pistes, qui doivent bien aboutir quelque part dans l’esprit de l’auteur :

    1) L’homme qui se croit libre, n’est qu’un maillon de la chaîne générationnelle qui le contraint à la reproduction, comme la femme est contrainte à porter l’enfant.

    2) L’homme ne pense qu’à dominer, s’enrichir et jouir comme l’écrit Spinoza.

    2) L’homme domine les animaux grâce à ses qualités propres.

    3) L’homme détruit son environnement et produit des matériaux non dégradables qui finiront par le submerger.

    4) Le dessein intelligent est une imposture des maîtres du monde. Affirmation expédiée dans les 4 lignes de son énoncé.

    5) Re - l’homme est foutu !


  • Pierre-Yves Martin 14 septembre 2017 16:24

    Ne connaissant pas l’histoire d’Hypathie, et d’ailleurs à peu près rien de l’histoire de la philosophie, j’ai consulté Wikipedia.

    J’y ai découvert que :

    • Selon certaines sources, elle aurait été mariée ; il n’est pas impossible aussi qu’elle aie une liaison régulière ; sa virginité voulue ne semble être qu’une hypothèse.

    • Les raisons de son massacre sont très opaques mais cela semble plutôt lié à des luttes de pouvoir.

    • C’était surtout une mathématicienne, mais les mathématiques étaient considérées à l’époque comme faisant partie de la philosophie. Peut-on donc en faire la tête d’une école philosophique ?

    Encore une fois je ne suis pas compétent pour trancher sur tout cela, mais je suis convaincu que vos affirmations sur cette histoire manquent au minimum de prudence. En va-t-il de même pour les autres affirmations ?


  • olivier cabanel olivier cabanel 14 septembre 2017 17:28

    bonjour Jean

    merci d’avoir rappelé ces évidences...
    en effet, il y a bien un ordre naturel qui régit la vie sur terre... tout ce qui y vit depuis des milliers d’années le respecte...sauf l’humain hélas.
    Olivier

    • JC_Lavau JC_Lavau 14 septembre 2017 18:18

      @olivier cabanel. Tu avais remarqué que ces cons de cervidés et ces cons de caprins sont incapables de gérer correctement une forêt ?


    • olivier cabanel olivier cabanel 14 septembre 2017 18:55

      @JC_Lavau
      j’ai surtout remarque que certains cons d’humains ont éradiqué en grande partie les loups...déréglant du coup toute la chaine écologique... les cervidés et les caprins n’y sont pour rien.

       smiley

    • JC_Lavau JC_Lavau 14 septembre 2017 23:02

      @olivier cabanel. Des espèces de cervidés ont disparu. Ils étaient adaptés à la compétition sexuelle, qui les a conduit vers des impasses écologiques.


      Dans l’espèce humaine le plus gros des femelles exigent un super-prédateur triomphant, a moins qu’elles ne se spécialisent elles-même en super-prédateuses triomphantes.

    • Yanleroc Yanleroc 15 septembre 2017 00:32
      si tu considères que nous sommes des hybrides ( et tu le considères, et nous sommes des hybrides smiley, dans ce cas, la responsabilité de notre incapacité à nous transcender (paraît-il), n’ en revient peut-être pas à notre part d’ humain, mais à celle des Annunakis par ex....entre autres ! 
      Notre part humaine est peut-être ce qu’ il y a de plus beau en nous..ou c’ est l’ autre. Il faut se poser la question, ben oui, il y en a un des deux qui n’ est pas adapté. 

      Soit notre condition simiesque, était adaptée pour conquérir le monde et le monde d’ aujourd’hui est un aboutissement qu’ il nous faut considérer comme inéluctable , « dans l’ ordre des choses »,
      soit nous étions inadaptés, et un coup de pouce a semblé nécessaire à quelqu’ un, 
      qui aurait peut-être du s’ abstenir, puisque le monde d’ aujourd’hui est de moins en moins naturel, à notre goût !
      Ne serions nous pas tranquillement à mâcher des feuilles, en forniquant sans complexe, dans la plus parfaite écologie, si des mecs même pas blancs si ça se trouve, n’ étaient venus nous pervertir avec leurs gènes reptiliens (par exemple), dont il va falloir maintenant se débarrasser, ou pas.
      ..Faut-il laisser plus de place à notre qualité d’ humains ou à notre ascendance exogène, lequel est l’homme, lequel est la bête ?..

      Ordre naturel, ordre naturel, plutôt cycles naturels, interprétation totalement « humaine » du chaos qui règne dans la Nature et l’ Univers. 
      Il y a de l’ ordre dans le chaos et du chaos dans l’ ordre, il n’ y a naturellement pas de respect, qui doit être une notion purement humaine
      ..ou reptilienne !

    • Yanleroc Yanleroc 15 septembre 2017 00:53

      Mon post répondait à Olivier C. sur l’ordre naturel.


  • xana 14 septembre 2017 22:05

    Article parcouru par curiosité, malheureusement rédigé dans un style pédant à la syntaxe approximative.
    Le plus gros reproche pour moi est que les grands mots et le style pédant servent surtout à donner de l’autorité à diverses affirmations discutables. C’est une technique pour impressionner les ignorants, mais cela ne présage pas d’une grande honnêteté intellectuelles.

    Je pense aussi que nous allons à l’extinction, mais cela ne m’empêche pas de critiquer un mauvais article qui, par surcroît, ne nous apprend rien.


  • kalachnikov kalachnikov 14 septembre 2017 22:30

    Très bon article.

    Cependant, la thèse mécaniste développée (biologique, comment le cerveau a pu se développer, l’impact de la maîtrise du feu, etc), même si les raisonnements sont exacts, ne tient pas. L’existence de Lascaux, d’autres sites, largement antécédents à l’apparition de l’agriculture et d’autres phénomènes plus ou moins concomitants et corelatifs, du fait que cette existence implique un cerveau déjà mature, suffit à l’invalider.
    L’apparition de l’agriculture est une véritable rupture et elle n’a rien de biologique ; elle est liée à des choses comme la sédentarité (qui forcément la précède).
    C’est une des questions auxquelles il faut répondre : pourquoi cet individu qui durant des dizaines de milliers d’années est nomade, ne vit pas dans le durable (il ne se projette pas, non pas par incapacité biologique, car il peut et le fait dans le domaine mystique ou rituel) tout à coup se fixe.
    Les explications usuelles genre ’il ’a rien à daller’ ne tiennent pas ; car à ce moment il n’y a que quelques milliers d’individus pour le globe entier qui est un vaste garde-manger ; sans attache l’individu peut se déplacer, etc, etc.
    Une autre énigme est la cause des migrations. Une manie de la curiosité, dit-on.
    Cette sédentarité engendre quantité de choses ; ce que nus avons coutume d’appeler culture (techniques et transmissions de celles-ci, leur amélioration ; sociétés organisées et hiérarchisées ; religions édictées ; etc, etc)

    Bref.


  • Yanleroc Yanleroc 15 septembre 2017 01:05
    L’esprit de cet article allant dans le bon sens, 
    je m’abstiendrai de critiquer la forme, 
    la fluidité de la pensée exprimée,
    l’absence de re-lecture, 
    et le saupoudrage à la Prévert, d’ anecdotes culturelles.

  • Matlemat Matlemat 15 septembre 2017 05:12

    Après le feu puis le pétrole il y a le nucléaire qui est capable semble t il de détruire l’humanité, ensuite est il possible que l’intelligence artificielle puisse prendre la suite de l’espèce humaine ?


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