mardi 16 avril 2013 - par Michel Koutouzis

Economie : des logiques suicidaires

Et voilà donc que l’on se préoccupe d’un ratio irrationnel entre les banques (trop riches) et leurs pays d’origine (trop démunis pour les aider en cas de pépin). Comme si ces banques étaient réellement ancrées dans un seul pays, et comme si la fortune cumulée des 0,2% de la population la plus riche (Plus de 40.000 milliards) se devait de tout épargner aux USA, en Allemagne ou à la City de Londres. Comme si ces sommes faramineuses dormaient tranquillement dans des coffres, tandis qu’en réalité, comme un cyclone, elles augmentent par leur seul mouvement.

La pensée totalitaire était jusque-là campée au sein d’idéologies et de religions qui n’avaient en commun qu’une seule certitude : lorsque les hérétiques, les agnostiques, les mécréants et tous les autres vivraient, croiraient, penseraient, produiraient et consommeraient comme elles, l’humanité accèderait au paradis, qu’il soit terrestre ou aux cieux. Voilà donc que, faute d’efficacité, les économistes et leurs gouvernements se mettent à croire et ne plus à chercher, adeptes d’une religion totalitaire ; qu’ils croient ad hoc à la supériorité de leur modèle économique comme le dernier koulak transcendé par le matérialisme scientifique du marxisme-léninisme. Pas de doute chez eux, pas de critique historique, pas de rappels insistants de la réalité, aussi complexe qu’est simpliste leur vision du monde. Ils répètent depuis bientôt cinq ans que les cochons réformés sont sur la bonne voie et on croit entendre Staline discourant sur l’édification du socialisme. Comme les certitudes n’ont jamais rien donné de bon, nous atteignons, toutes voiles levées, le pire, qu’ils baptisent sortie de la crise. Comme Godot, elle ne viendra jamais. Car, comme pendant la longue chute des empires Romain, Ottoman ou Perse, comme avec la coquille vide de l’empire Byzantin, fiction nostalgique et certitudes prométhéennes étaient suffisantes pour que les discours continuent (à l’adresse de la plèbe) et les fortunes s’amoncellent (pour les profiteurs du déclin). Faute de s’attaquer à l’essentiel, la corruption systémique d’un modèle, on s’attaque à la corruption des uns et des autres, on cherche des coupables - qui ne font que maximaliser les opportunités de ce système vicié - pour les donner en pâture aux citoyens exaspérés qui, eux, vivent la crise. On schématise (bons et mauvais élèves, bons et mauvais citoyens, bons et mauvais capitalistes, bons et mauvais exemples, etc., etc.). 

A entendre José Manuel Durao Barroso, Wolfgang Schäuble, Pierre Moscovici et tant d’autres le mot clé d’une politique consiste à ce qu’elle soit sérieuse. Suffisamment pour que l’Etat puisse perpétuellement emprunter sans jamais mettre en cause un système politique qui subventionne le marché pour qu’il puisse, à son tour, prêter au « subventionneur ». Qu’avec ce système les Etats finissent par devoir au marché autour de 100/100 de leur PIB (c’est à dire, rappelons-le, ce qu’un peuple entier produit en une année), n’a pas l’air d’entamer leur sérieux. Par contre, une famille qui se trouve dans cette situation est considérée par les mêmes comme totalement irresponsable, à la limite de la démence et qu’il lui faut d’urgence consulter un spécialiste.

De nouveau, à part être des bouffons, nos élites se croyant sérieuses, semblent être tombés avec la dernière pluie. Pourquoi donc les rois de France, les princes allemands et italiens, les empereurs romains, les tzars de Russie - et on en passe -, ont fait, à maintes reprises, faillite ? Par ce que ils n’imposaient (et très durement) que les plus pauvres de leurs royaumes, laissant les autres faire tranquillement fortune. Pourquoi ont-ils sombré ? Par ce que les exemptés d’impôt sont devenus plus riches que les royaumes et les empires, au point de dicter leurs désirs à l’exécutif et à imposer leurs propres lois, profitant, jusqu’à la dernière minute, jusqu’aux révolutions et l’arrivée des « barbares », de la déliquescence des royaumes dont ils faisaient pourtant partie ; jusqu’à qu’ils sombrent eux mêmes, passant des délices égoïstes de l’opulence à la guillotine.

 

PS : Le ratio entre les avoirs bancaires et leurs Etats, n’est pas particulièrement différent en ce qui concerne Malte, La Grande Bretagne, Luxembourg, et même l’Allemagne. Que fait-on pour jouer aux sérieux ? On y emploie la solution chypriote ?



31 réactions


  • Ruut Ruut 16 avril 2013 15:55

    La virtualisation de la monnaie et les profits générés sur du vent mènent toujours a un problème.
    Mais ce ne sont jamais les responsables qui payent.


  • Franckledrapeaurouge Franckledrapeaurouge 16 avril 2013 16:15

    Bonjour,


    Une fois de plus, tous comme hier, le constat et nickel.

    vous pourriez pas SVP faire un courrier à moscovici pour lui expliquer un petit peu le job, parce

     qu’aparament, il a pas encore compris....

    Bien cordialement

    Franck

  • Le péripate Le péripate 16 avril 2013 16:35

    Bien sur que la solution chypriote est dans les cartons de ce gouvernement. On y vient gentiment.


  • Round'UP Bio Round’UP Bio 16 avril 2013 16:45

    je veux bien être le bourot même a visage découvert.
    J’estime ne pas avoir a me justifier. Lire les journaux, les écouter prêcher la bonne parole d’un coté pendant qu’ils nous dépouillent de l’autre. Les morts dans les hopitaux faute de moyens évaporés dans leur comptes en suisse. Leur porte monnaie et leur rang social qui passe avant l’éducation de nos enfants. Leurs salaires et leur train de vie exagérés. Nos impots donnés aux banques. Les voyage perso en jet payés par le contribuable................
    C’est bon, j’ai ma dose. Mon vase déborde. Si on veux survivre, il va falloir faire une purge, on a pas le choix. Ils ne vont pas se couper la tete entre eux, alors si on ne le fait pas, personne d’autre ne le ferra pour nous.


  • Round'UP Bio Round’UP Bio 16 avril 2013 17:50

    pas besoin de piper les des, c est toujours eux qui les lancent.
    on parle sentiments, ils parlent chiffres.
    on parle chiffres, ils les nis.
    c est a nous ca, bleu
    c est a nous ca, blanc
    c est a nous ca, rouge
    la ou on veut de l attention, l’objectif n’y voit que des émeutes. on exigent rien, juste ce qui nous ai dut


  • Le péripate Le péripate 16 avril 2013 18:20

    Vous voyez qui est Bolkeistein ? Le plombier polonais, ça vous dit quelque chose ?


    Et bien ce monsieur appelle son pays, la Hollande (la vraie), à sortir de l’euro.

    Mélanchon, Bolkeistein même combat ?

    • 1871-paris 1871-paris 17 avril 2013 16:31

      tu as raison melenchon est pour une fiscalite unique en europe et bolkeisteinator pas du tout a parts sa tu dit « meme combat » 

      tu as pas apris la langue de bois et le mensonge a la meme ecole que notre jean franvois cope national ?

    • Danièle Dugelay Danièle Dugelay 18 avril 2013 01:40

      Alors, là, c’est flagrant : vous n’avez jamais lu le programme partagé du Front de Gauche, sinon vous ne diriez pas de telles énormités.


      De plus, vous connaissez si mal Mélenchon que vous ne savez même pas orthographier correctement son nom. Pour vous, voici en cadeau ce petit « petit pense-bête : MélEnchon s’écrit avec un »E" comme Espoir !

  • Xenozoid 16 avril 2013 18:27

    que nenie ne vint a l’idée de chaqu’un que le pouvoir n’as que feux des conclusion ?



  • mario mario 16 avril 2013 18:29

    la seule solution c’est la nationalisation de toutes les banques .

    c’est interdit par les traités europeen ! vous comprenez pourquoi il sont a font pour l’europe ?

     


  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 16 avril 2013 22:16

    Excellent article ..


    Mais vous leur prêtez, à ces oligarchiques, de bien machiavéliques intentions, qu’ils sont bien incapables d’avoir, tout comme leurs valets en politique d’ailleurs, qui ne font guère illusion ..

    Ils font du pognon, leur plaisir, leur infernales obsessions, leur métaphysique obligation, insatiable soif de Mammon, divine malédiction . / !

    Dans votre tableau il conviendrait aussi de peindre la docile complicité des exploités, bien trop accrocs au modèle dont ils sont gavés-ravagés .. Affres des désirs sans cesse enflés, la publicité, des envies à l’infini, jamais assouvies, l’industrie de la réclame, de l’amusement public, le jamais assez, toujours en apnée ..

    A qui in fine la responsabilité ? Au Maître fou ou à l’esclave dévoué ?

    Le moindre mouvement de désertion avancerait le dénouement ..

    Seul Schäuble a osé évoquer la nécessité de la décroissance.

  • Christoff_M Christoff_M 17 avril 2013 00:15

    Comment faire confiance aux milliardaires et aux banksters de l’Europe actuelle qui n’ont fait que detruire les economies nationales affaiblir les états et leurs budgets coupés au vif à cause de ce fameux 3% aussi débile qu’hypothétique ( tout ça parce qu’un grand ponte ou un expert illuminé a lancé un chiffre au hasard, personne n’est capable en haut lieu d’argumenter correctement)....

    Mais ce qui est frappant en dehors du chômage massif en Europe ou aux states preuve flagrante de l’escroquerie intellectuelle d’une pseudo élite qui mène l’occident droit dans le mur, c’est la docilité de la masse tellement abrutie de mensonges et de contradictions depuis plus de vingt ans avec cette belle Europe de « paix » qui n’existe que dans les livres


  • Jean-Louis CHARPAL 17 avril 2013 01:11

    L’ultra libéralisme est une nouvelle religion.

    Son dogme : le pouvoir du fric, par le fric et pour le fric.

    Son culte : celui de deux idoles. Un dieu : le Veau d’or. Et une déesse : TINA .

    Ses Grands Prêtres : les spéculateurs et les banquiers.

    Son bas clergé : les politiciens et les médiacrates.

    Ses fidèles : les pauvres, résignés, qui votent inlassablement, comme on répète toujours les mêmes prières, pour des droites dures ou des gauches de droite qui font exactement la même chose.

    Etre perpétuellement battus,cocus et contents est leur façon de gagner le paradis.


  • kemilein 17 avril 2013 04:21

    note : pour qu’en france la production annuel soit entièrement affecté a la dette il faudrait qu’icelle soit de 750% car notre échelle de remboursement s’étale sur 7,5 ans.

    par ailleurs je ne suis pas certain qu’on puisse donner du crédit (<« lol » quoi) a l’indicateur PIB, puisque de mémoire celui ci représente les flux, les échanges et que par exemple une salade échanger 15 fois entre intermédiaires participe 15 fois au PIB.

    c’est la différence entre un flux (pib) et un stock (dette).


  • Blé 17 avril 2013 07:48

    Dans Marianne, Marie-France Garaud a fait un bel article sur l’ euro à deux zones. La valeur de l’ euro à Chypre n’est plus la même que dans le reste de la zone euro. De fait, l’ euro chypriote a bel et bien été dévalué car la B C E ne pouvait pas faire autrement. Un aspect positif de cette info, on peut sortir de l’ euro (en silence, cela va de soit) sans que le pays soit ruiné.

    J’aimerai bien que les média parle un peu plus de cette information.


  • Captain Marlo Pilou Camomille 17 avril 2013 08:19

    Merci pour votre billet, mais il manque une explication à ce qui s’est passé à Chypre. Cette explication se trouve en Allemagne.

    C’est Jacques Sapir qui l’explique : « Pas de sortie de crise sans sortie de l’euro. »

    « L’Allemagne est le pays qui tire le plus grand profit de la zone euro, environ 3% de son PIB. Les calculs ont été faits, il faudrait, simplement pour assurer la survie des 4 pays du Sud, que l’ Allemagne leur consacre 8 à 9% de son PIB pendant 8 à 10 ans, ce que les dirigeants Allemands se refusent à faire. »

    « C’est pourquoi elle a adopté cette politique qui consiste à faire payer chaque pays pour son plan de sauvetage, voir l’exemple chypriote. »

    Il conclut : « Oui, la zone euro nous étrangle, oui, une dévaluation serait bien moins coûteuse pour rétablir notre compétitivité, et que oui, nous avons intérêt à ce que la zone euro dans sa forme actuelle disparaisse. »

    Pour sortir de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN, voir la vidéo de François Asselineau « Pourquoi l’ Europe est comme elle est ? » sur le site de l’ UPR

    et la Vidéo d’Etienne Chouard « Les 10 raisons de sortir de l’ Europe. »


    • taktak 17 avril 2013 15:04

      L’article de Sapir valide surtout le fait que la construction européenne a pour but justement en interdisant la dévaluation et en privant les peuples de leur souveraineté de pouvoir renforcer la pression sur les travailleurs.

      prcf-38.over-blog.net/article-euro-ue-les-critiques-du-front-de-gauche-par-sapir-rejoignent-celles-du-prcf-116739436.html

      Il ne suffit pas d’accuser l’Allemagne, car cela n’explique pas pourquoi nos gouvernement font le choix de se tirer une balle dans le pied face à elles, mais bien de dire qu’il s’agit d’une politique de classe : classe capitaliste européenne contre les peuples c’est à dire la classe des travailleurs.
      Il faut sortir de l’UE et de l’euro certes mais par la porte de gauche. (voir le lien que j’ai donné plus haut).
      Le FN fait ainsi mine de vouloir sortir de l’euro (j’ai déjà démontré plusieurs fois sur Agoravox que le FN n’est pas pour la sortie de l’Euro : il suffit d’écouter M Le Pen à mots croisé où elle refuse de dire qu’elle sortirait de l’euro). Mais il veut surtout poursuivre la politique d’exploitation des travailleurs et préserver la place de l’oligarchie dont ses dirigeants font partis (Philippot Enarque, Les Le Pen sont très riches, Péninque amis personnel de Le Pen a ouvert le compte de Cahuzac en Suisse...).


    • Captain Marlo Pilou Camomille 17 avril 2013 17:43

      Taktak

      Quand nous serons sortis de l’ UE, de l’euro et de l’OTAN, les Français décideront de ce qu’ils souhaitent. Ils se prononceront peut-être pour les propositions du PRCF, peut-être pour d’autres...

      Si les Résistants avaient attendu pour lutter contre les nazis que tout le monde se mette d’accord sur ce qu’il y aurait après, on n’étaient pas sortis de l’ auberge.... Cela ne vous a pas échappé qu’il y avait des Résistants d’obédiences diverses....

      Chaque chose en son temps, unissons nous, pour nous nous débarrasser de cette engeance européenne ultra libérale et mortifère, les Français décideront de leur avenir ensuite. 

      On aura tout le temps de s’engueuler après. Les Français sont champions du monde de l’engueulade politique, ce n’est pas cela qui m’inquiète.


  • monstre monstre 17 avril 2013 11:07

    « elles augmentent par leur seul mouvement »…C’est si simple parfois de dépeindre la folie !

     C’est étrange que l’on ne voit pas plus souvent les choses sous cet angle : la folie tout simplement.

    On parle de morale (faute morale en ce moment), de vertu, d’abus de bien sociaux, d’abus de faiblesse aussi

    Mais les capacités intellectuelles et de la santé mentale ? rarement débattu (merci Marianne).

    Faut-il être sain d’esprit pout croire à une révolte au soir du 14 juillet ?

    Sain d’esprit pour venir jurer à l’assemblé que l’on ne sait pas situer l’état helvétique sur une carte alors qu’on le confond avec son matelas ?

    Délit ! que le hors la loi et ses codétenus (ainsi que ses gardiens médiatiques) qualifieront non pas de crime mais de « faute » et attention plus virulent encore, accrochez vous ! :  « faute morale » !!


     « Retour en force de l’ordre moral je veux surtout pas te casser ton moral » disait le philosophe jaïnistes kool shen :

    "Oui et bien bonjour je me trouve en ce moment même au tribunal

    D’Aix en Provence pour l’affaire des braqueurs fous du fourgon de la mort.
    Les forces de l’ordre et les juges viennent à l’instant de rendent leur verdict :

    La faute morale a été reconnue.

    Et sur le tout nouveau plateau argenté et pourpre à l’éclairage très « moderne » de BFT1, les fauteurs, en exclusivité et avant première dans une magnifique interview très émouvante, se sont exprimés pour la première fois depuis leur aveux :

    « La faute morale ne nous permet plus de continuer à nous balader armé dans les rues » …… ? »

     

    En fait lorsqu’il déclare qu’il n’a pas de compte il n’y a pas là de mensonge même pas de faute morale.

    Le roi pensai à une révolte, lui il est persuadé dans sa construction mentale déficiente qu’il n’a pas de compte en suisse !!

     Parce que « lui » ça ne compte pas.

    Parce que à son échelle il ne reste que 60 € dessus

    Parce que tous ses copains en ont un et pourtant eux et les journalistes déclarent que personnes n’en a.

    Parce que lorsqu’une liste sort elle ne sort pas vraiment.

    Parce que lui n’y a fait transité que 10 million alors que pour que ça compte pour de vrai il faut que ce soit en milliard.

    Parce que … ?

    Parce qu’il n’est plus tout à fait sain d’esprit !

    Parce que complètement taré !

     

     

    Je pense qu’au même titre que nombre de ceux qui reviennent d’Irak ont naturellement une blessure mentale Eh bien :

    Trop de pouvoir, d’impunité, d’autosatisfaction, d’autocongratulation, d’auto jugement, d’auto plein d’autre chose…

    Mais aussi d’enrichissement infini juste parce que… ?...on est déjà riche.  

     

    Oui Eh bien la santé mentale subit des dommages je pense.


     

    Aussi, je rejoins round’up bio

     

     

    « Les morts dans les hopitaux faute de moyens évaporés dans leur comptes en suisse. Leur porte monnaie et leur rang social qui passe avant l’éducation de nos enfants. Leurs salaires et leur train de vie exagérés. Nos impots donnés aux banques. Les voyage perso en jet payés par le contribuable................
    C’est bon, j’ai ma dose »

     

    Et bien d’autres commentaires

     

    « constat et nickel »

     

    Mais pour revenir sur

    « bien trop accrocs au modèle dont ils sont gavés-ravagés »

     

    Moi je trouve hallucinant au vu de l’état de nos indigents (oh non ! pardon ! de nos dirigeants) :

    Que le pays ne soit pas à feu et à sang, que nos enfants aillent encore en grande partie à l’école, que quelques uns des « gavés-ravagés » fassent encore les 3*8 par le métro puant (quant il existe)

     

    Je trouve que notre nation s’est plutôt bien battu jusqu’à présent et qu’elle résiste plutôt bien vu le stade avancé de son cancer.

    il serait tant de passer à la chimio c’est vrai, mais ça ne fait pas de nous des sous hommes.


  • lionel 17 avril 2013 11:44

    Comme d’habitude, Monsieur Koutouzis, un excellent article ! 


    La logique suicidaire est celle de la psychopathie... 

  • julius 1ER 17 avril 2013 11:49

    bon article Mr Koutouzis,, sortir de l’euro ne sera pas la solution contrairement à ce que beaucoup croient, le problème est le financement de la dette publique, les taux sont insoutenables à terme, quand l’état se finançait à ZERO pour cent il y avait de la croissance car il pouvait développer les infrastructures or le système capitaliste monopoliste privé n’investit pas dans les infrastructures, il ne fait que profiter des infrastructures nationales souvent en créant du dumping( l’exemple le plus flagrant c’est le cas d’école de l’acierie de Floranges avec Mittal qui s’est accaparé le marché (du fait de l’absence de loi anti-trusts, nécessaires dans un régime capitaliste) maintenant que Mittal contrôle le marché, il peut se permettre de fermer des entreprises même si celle-ci sont performantes, car ce n’est plus son problème, son problème c’était de tuer la concurrence, nos politiciens et autres économistes de pacotille on totalement oublié que la dynamique du système capitaliste privé est de s’accaparer les marchés, dans sa phase monopoliste le système pousse cette phase à son paroxysme................ les exemples de dumping sont légions, l’autre jour une usine Bosch ultra moderne à Vénissieux, fabricant des panneaux solaires va fermer ses portes car Bosh est endetté et va sacrifier sa branche fabrication de panneaux solaires( parceque la concurrence chinoise s’est accaparé le marché et vend à des coûts en dessous du marché,c’est la phase d’accaparement du marché, et lorsque la concurrence aura disparu les chinois pourront vendre au prix qu’ils voudront, phase monopoliste, et bien sûr rattraperont le temps et l’argent perdu( qui voudra et pourra les empêcher de faire cela ???? question à un euro..... pour en revenir à nos moutons, la dette publique dans sa monstruosité associée à une fraude fiscale dépassant l’entendement condamne nos économies occidentales à décliner, mais comme vous le souligner très justement Mr Koutouzis par le simple fait que les états-nations sont soumis aux nouvelles féodalités que sont les multinationales(bancaires ou autres) or les féodalités quelles qu ’elles soient ne servent qu’elles-mêmes et non l’intérêt des états-nations qui par contre eux-mêmes continuent à servir docilement ces nouvelles féodalités. Nous sommes dans un jeux de dupes qui va devenir une guerre de dupes tellement les enjeux deviennent divergents, et ce n’est que le début.............


    • Captain Marlo Pilou Camomille 17 avril 2013 17:32

      julius 1er,

      Article 63 des Traités européens, celui que tous les politiques font semblant d’ignorer....

      Extraits du Communiqué de presse de François Asselineau 16 Avril 2013, sur la fermeture de Florange :

      ------- Si Mittal a pu acheter Arcelor en 2006, c’est grâce aux Traités européens qui interdisent toute restriction aux mouvements de capitaux, dans l’ UE et hors UE. Le Gouvernement y était opposé, mais n’a rien pu faire.

      article 63 : « Toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre états membres et avec les pays tiers ( le reste du monde) sont interdites. »

      Avant l’ UE, toute sortie de capitaux et tout achat d’entreprises étaient soumises à l’ accord du Ministre des Finances et de Bercy, qui jugeaient si cela allait dans le sens des intérêts du pays.

      (Ce qui interdisait du même coup les délocalisations, les achats du patrimoine français, et le remplissage des comptes off-shore...)

      Quelques mois avant l’achat par Mittal, le gouvernement avait voulu prendre un décret contre les OPA hostiles dans des secteurs jugés stratégiques.

       Il avait dû y renoncer sous la pression de la Commissaire européenne Neelie Kroes : « Pas de rhétorique protectionniste. »----------

      Montebourg peut bien remuer du vent, les Gouvernements nationaux n’ont plus le droit de défendre les intérêts des entreprises françaises, ni l’intérêt des salariés, ni l’intérêt général.

      L’intérêt général impose que le gouvernement puisse exercer un contrôle sur les mouvements de capitaux, il faut donc sortir de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN.
      Ensuite les Français décideront de l’avenir qu’il souhaitent .


  • soi même 17 avril 2013 13:03

    Cette pensé totalitaire , je l’a résume pas un maux qui est très rependue, c’est l’expression de l’égoïsme.
    Et quand l’Égoïsme devient dominant, il est normal qui peut être irrationnel et destructeur.


  • L'enfoiré L’enfoiré 17 avril 2013 15:19

    « Que fait-on pour jouer aux sérieux ? On y emploie la solution chypriote ? »

    Oui, l’argent est le nerf de la guerre.
    Le PIB la manière de le mesurer pour un Etat.
    Un Etat est limité par des frontières. C’est là qu’il diffère avec les sociétés multinationales qui se fichent complètement du système étatique.
    L’Etat, le défaut dans la cuirasse.
    L’Etat toujours suiveur à l’attente d’une nouvelle catastrophe, pour la contrer après coup, sans jamais la précéder.
    C’est ça qui coince, le manque de prévoyance.
    Les Agences du Plan que vous devez avoir en France comme partout, existent mais ne sont pas écoutées.
    Les Etats se sont-ils intéressés avant les crises à ce qui se passait sur leur sol ?
    Se sont-ils rendu compte qu’ils entraînaient avec eux leur population avec des soldes d’impayés, déjà en contentieux que les banques grossissaient avec des dettes plus importantes que leur PIB ?
    Les nouvelles technologies de l’information, ont-ils osé s’en mêler ?
    Non. Mille fois non. Obnubilés à signer des contrats pour que les électeurs ne perdent pas leur job. Et puis, plus rien. Aucun investissements personnels.
    Oui, c’est un drame Chypre. Le laisser faire en était un autre.
    Le rapport du BIB en a-t-il tenu compte ?. 
    Non, un simili d’actif. Alors que d’autres sont radio-actifs.

  • minijack minijack 17 avril 2013 17:05

    OK pour le constat. Mais si chacun peut faire le même, à Gauche comme à Droite, on attend encore celui qui apportera la solution.

    Puisque vous semblez avoir une assez bonne culture de l’Histoire, je’exposerai donc la mienne : Je suis un fervent admirateur des Templiers, et je suggèrerais volontiers qu’on remplace les banques par un organisme du même genre, qui, de nos jours, pourrait être une ONG.
    Qu’en pensez-vous ?
    Une ONG, par nature internationale chargée de la Finance, et dont les membres, durant tout leur temps d’engagement dans l’organisation, n’auraient pas le droit à un quelconque enrichissement personnel... Ca fait rêver non ? 

    J’en ai à peine esquissé l’idée dans mon dernier roman « JEANNE D’ARCADIE ou la secrète couronne » 
    http://livre.fnac.com/a4241314/Jack-Minier-Jeanne-d-Arcadie-ou-la-secrete-couronne


  • bigglop bigglop 17 avril 2013 17:32

    Encore merci pour cet excellent article où il est démontré que les banques ont des intérêts transnationaux, où le ’’capital’’ est apatride et surtout ne connaît pas les frontières.

    Une dernière information publiée dans la presse économique allemande qui présente la dernière ’’invention’’ de la BCE pour retarder (une fois encore) la chute de notre système bancaire et sauver, surtout l’existence de l’Euro.

    « Draghi accorde à la France une licence pour imprimer de la monnaie »

    CHAPEAU : « La France a obtenu de la BCE la permission d’imprimer de la monnaie sur un programme d’obligations pratiquement illimité. L’affaire porte sur des banques non désignées (littéralement “banques de l’ombre”) et c’est une bulle (qui se mesure) en milliards. La BCE veut empêcher que l’Allemagne interfère se mêle du sauvetage de la France. »
    ’’Le monde bancaire français s’est à nouveau développé de manière extrêmement créative et s’offre avec le marché STEP un programme de création de crédit totalement innovant quoiqu’à court terme une licence toute spécifique pour battre monnaie.’’

    Ainsi le marché des créances court et moyen terme français peut bénéficier du programme STEP et donc ces titres sont potentiellement éligibles en garantie des opérations de refinancement de l’Eurosystème.

    Les bilans bancaires cumulés

    Cela rappelle furieusement les deux LTRO de 1100 milliards d’euros de la BCE

    Les évènements se succèdent et s’entrechoquent :   - la Banque du Japon se lance dans un programme de dévaluation compétitive   - les Etats-Unis continuent leur QE, fabriquant de la fausse monnaie à la photocopieuse   - chute du cours de l’or brutale et des matières premières, organisée par la FED aidée par Goldman-Sachs, HSBC, JP Morgan afin de reconstituer ses stocks d’or   - la croissance de la Chine ralentit fortement impactant celle des autres pays. Pauvre Hollande qui a fait, lors de son arrivée, le pari stupide d’une amélioration de la croissance française grâce à une relance économique exogène (USA, Chine).

    Sans être pessimiste, tout ça a un parfum de fin du monde ou du moins de l’Euro, maintenu sous perfusion.


  • le crocodile 18 avril 2013 10:19

    Nigel Farage parlement européen 17 Avril 2013 :


    VOUS ÊTES DES CRIMINELS DE DROIT COMMUN !!!


  • BA 18 avril 2013 13:44

    Mercredi 17 avril 2013 :

     

    A propos de la banque Crédit Agricole, lisez cet article :

     

    Nouveau : la BCE de Draghi donne pouvoir à la France de battre monnaie.

     

    Mais que se passe-t-il ? Voici que notre Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE), vient en catimini, il y a quelques jours, de donner à un pays de la zone euro le droit de battre lui-même monnaie. Et qui plus est de façon quasi « illimitée » (le mot à la mode pour la finance internationale).

     

    Mais attention, pas à Chypre, pas à la Grèce, pas à l’Espagne, pas au Portugal, pas à l’Irlande, pas à l’Italie. Non, à la France. A nous tout seuls  ! Et, attention encore, pas dans n’importe quelle monnaie, pas en francs. Non, en euros sonnants et trébuchants (c’est le cas de le dire, comme on va le voir).

     

    Certains observateurs avisés y ont (ironiquement) vu un signe plutôt positif. Paul Krugman, prix Nobel (forcément, un prix Nobel !) :

     

    « La France a de nouveau sa propre monnaie. »

     

    Figurez-vous, je ne suis pas prix Nobel (du moins pas encore), mais je serais presque d’accord avec l’éditorialiste nobelisé du New York Times : enfin un retour aux monnaies nationales dans l’Union européenne !

     

    Sauf que, hum, toujours en euros, pas dans tous les pays membres... Vous seriez aspirant prix Nobel, vous vous demanderiez doctement tout ce que cela cache, n’est-ce pas ?

     

    Eh bien, les Nouvelles économiques allemandes – Deutsche Wirtschafts Nachrichten (DWN) – ont, elles, des idées bien plus vicieuses, bien plus perverses sur la question :

     

    « Cette action doit empêcher qu’une banque française ne s’écroule. »

     

    Les DWN indiquent qu’une banque française serait particulièrement dans le collimateur, mais sans que son nom soit officiellement indiqué. Les DWN citent trois banques françaises systémiques (BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole), avec mention particulière pour le Crédit agricole (qui a terminé l’année 2012 dans le rouge).

     

    Quelques économistes de forums ont au contraire voulu y voir un camouflet... pour « les tenants de la sortie de l’euro » :

     

    « Leur principal argument [celui des europhobes, ndlr] s’effondre : la BCE se comporte comme la BdF [Banque de France] et on peut maintenant jouer sur la monnaie sans qu’en plus cela entraine forcément une dévaluation. »

     

    Bon, ok, façon très originale de voir (ces savants tout de même !). Mais donner tout pouvoir monétaire apparent à un pays membre contredit pourtant sérieusement les règlements européens. Et si une institution comme la BCE viole ainsi ses propres prérogatives, c’est qu’il y a forcément anguille tortueuse sous roche.

     

    Un petit péril en la demeure à propos de la défaillance prévisible d’une banque française systémique, par exemple ? Une urgence incontinente à agir séance tenante ? Et empêcher en passant l’Allemagne de mettre son nez dans le sauvetage d’un nouveau coq boiteux de cette maudite zone pour laquelle tout irait si magnifiquement bien sans toutes ces fichues emmerdes ?

     

    C’est en tout cas ce qu’insinuent méchamment et sans détour nos DWN qui dénoncent un complot (contraint et forcé par leur triste état) des pays éclopés du Sud contre l’impuissante Allemagne :

     

    « Il se développe en France, sous les radars, une gigantesque bulle financière. L’Allemagne doit, impuissante, assister à ce qui se produit. Le chef de la Bundesbank, Jens Weidmann, peut tenir à ce sujet des prêches dominicaux. C’est tout. Cette action montre que la fraction Sud, dans les coulisses de la BCE, a déjà largement pris le contrôle sur la structure de l’Europe. »

     

    Autrement dit, dans le sauve-qui-peut général, un meurtrier coup de canif vient d’être porté à l’intégrité de la monnaie unique.

     

    Mais chut, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes européens unis possible. Et qui diantre ose ici parler de fébrilité et de panique ambiantes  ?

     

    http://blogs.rue89.com/yeti-voyageur/2013/04/17/nouveau-la-bce-de-draghi-donne-pouvoir-la-france-de-battre-monnaie-230142


  • Denzo75018 21 avril 2013 08:21

    La seule logique réellement suicidaire est de laisser continuer nos gouvernements à continuer à laisser filer l’endettement de nos états sans aucune retenue ni contrôle et tout cela bien souvent pour remercier une partie de l’électorat du parti en place sur le moment !

    Pas de stratégie budgétaire à long terme si ce n’est de continuer à financer notre sacro-saint modèle social : Sécurité-Sociale, retraites et chômages par de la dette car trop généreux ou mal réparti dans la situation actuelle.

    De toute façon, nos prêteurs actuels de nos gouvernements occidentaux (La Chine et les pays en développement - ce qui est un comble) n’ont pas l’intention de se laisser saigner au 21ième siècle comme l’avions déjà fait au 20ième siècle !


  • BA 21 avril 2013 10:21

    Dans l’Antiquité et au Moyen Age, les alchimistes essayaient de transformer le plomb en or.

     

    Les alchimistes sont des petits joueurs.

     

    Mario Draghi, lui, a fait plus fort : il a transformé la merde en euros  !

     

    Les banques françaises ont dans leurs livres des centaines de milliards d’euros d’actifs pourris, de créances irrécouvrables, bref des merdes, ... mais des merdes françaises.

     

    Pour s’en débarrasser, les banques françaises donnent leurs merdes à la Banque de France.

     

    Ensuite, la Banque de France donne à Mario Draghi ces merdes françaises ... et Mario Draghi lui donne en échange des milliards d’euros, tout beaux, tout neufs, tout propres.

     

    Ensuite, la Banque de France donne ces milliards d’euros aux banques françaises, qui les utilisent pour acheter les obligations de l’Etat français.

     

    Et tout le monde est content !

     

    Les banques espagnoles font pareil avec la Banque d’Espagne, les banques italiennes font pareil avec la Banque d’Italie, etc, etc, Mario Draghi est un très grand alchimiste !

     

    Bon, évidemment, les journalistes allemands et les dirigeants politiques allemands disent que la BCE a tort de recevoir toutes ces merdes et de donner en échange tous ces milliards d’euros aux pays européens du sud : France, Espagne, Italie, etc.

     

    Schäuble en faveur d’une action de la BCE pour réduire les liquidités.

     

    Le ministre allemand des Finances verrait d’un bon oeil une action de la Banque centrale européenne (BCE) pour réduire les liquidités en circulation dans la zone euro, selon un entretien à WirtschaftsWoche, mais juge que cela est difficile dans la situation actuelle.

     

    "Il y a beaucoup d’argent sur le marché, selon moi trop d’argent", a déclaré Wolfgang Schäuble dans un entretien au magazine allemand à paraître lundi, mais dont des extraits ont été publiés vendredi.

     

    Donc "si la BCE essaie d’utiliser sa liberté d’action pour réduire un peu cette grande quantité de liquidités, je ne pourrais que le saluer", a-t-il ajouté.

     

    Mais la liberté d’action est minime actuellement en raison de la crise qui frappe nombre de pays de la région, a-t-il aussi souligné. "Nous ne devons pas oublier en Allemagne que beaucoup de pays européens sont encore dans une situation de croissance précaire".

     

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/afp-00515597-schauble-en-faveur-d-une-action-de-la-bce-pour-reduire-les-liquidites-560016.php


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