Emeutes G-B : Haro sur internet… Eteindre les réseaux sociaux

Nous sommes dans une nouvelle ère où les outils internet offrent une communication instantanée permettant de nous affranchir des diktats et de la propagande. Ces nouvelles technologies, les réseaux sociaux, Facebook, Twitter « gazouillis » en français, qui avec un simple smartphone permet d’envoyer toutes sortes de nouvelles à travers le monde.

C’est le nouvel Graal, notre Saint Graal qui nous permet de communiquer partout dans le monde, mais le 8eme continent à des ennemis : les politiques, les laquais des pouvoirs financiers ont compris depuis les révoltes dans le monde arabe qu’il faut détruire la liberté d’expression qu’amplifie l’outil internet. C’est aussi une des raisons pour lesquelles ils tentent de bloquer l’accès à ces réseaux sociaux.

On remarquera que dans les démocraties, internet fait aussi peur aux politiques qui tentent de s’en servir mais surtout de contrôler ce média encore trop démocratique, les dernières lois en France comme celle où la police a désormais accès à toutes vos données personnelles.

Les démocraties se servent de toutes les opportunités pour imposer des mesures particulièrement cœrcitives et liberticides vis-à-vis d’internet. Ainsi en Grande-Bretagne, deux jeunes gens ont écopé de quatre ans de prison pour avoir lancé un appel à manifester en usant des réseaux sociaux. Des ONG et des avocats mettent en garde contre des sentences « disproportionnées ». Pourtant les politiques nous ont dit que ces appels à manifester étaient une chose magnifique au cours des révoltes dans le monde arabe. Comme dans une mauvais film les deux acteurs de ce mauvais films ont été condamné sur la base d’intentions et non de faits ainsi la justice vient de nous jouer à Minority Report.

Le rêve pour le citoyen qui veut diffuser son opinion, ses aspirations et ses révoltes, est un cauchemar pour les oligarchies et dictatures.

La société BlackBerry d'ailleurs a collaboré en fournissant l’accès aux serveurs, et le service de sécurité MI5 et le centre de l'interception électronique de GCHQ (Government Communications Headquarters, l’autorité encharge du renseignement électronique) se sont vu ordonnées par le gouvernement de se joindre à la chasse aux personnes qui ont organisé les émeutes de la semaine dernière selon le guardian.

Ces agences, dont l'essentiel du travail est normalement d’attraper des terroristes inspirés par Al-Qaïda, se sont mises à la chasse aux pilleurs en épluchant les messages envoyés par les émeutiers via BlackBerry

Le Premier ministre David Cameron, de Grande-Bretagne a déclaré jeudi que le gouvernement, qu’il faut bloquer les réseaux de communications.

M. Cameron a déclaré que Theresa May, se réunira avec les dirigeants de sociétés Internet comme Facebook et Twitter, ainsi que Research In Motion , fabricant du téléphone BlackBerry, pour discuter des mesures possibles qui pourraient être mises en place.

Les groupes de Free-speech affirme que ses restrictions sur l'utilisation des médias sociaux ou smartphones serait difficile à appliquer et pourrait violer les libertés fondamentales.

"Cela ressemble à une sorte de réflexe bizarre ", a déclaré Padraig Reidy, rédacteur en chef « Index on Censorship »une organisation promouvant la liberté d'expression. « Nous avons vu ce genre de chose maintes fois,notamment avec les jeunes, quand il s'agit de la technologie. Maintenant, c'est les réseaux sociaux et les smartphones. Il y a quelques années c'était les jeux vidéo. Avant c'était des films d'horreur. "

"Plus récemment, nous avons vu ce genre de chose en Egypte", a-t-il ajouté, où le gouvernement, l'hiver dernier voulait bloquer l'accès à internet et les réseaux de téléphonie mobile afin d’empêcher les manifestants de descendre dans les rues. « Juste parce que vous pouvez faire cela ne signifie pas que vous devriez. Ces choses ne sont pas causées par Twitter ou BlackBerry. "

De toute evidence Le 1er ministre n’a pas encore compris qu’il y a eu des émeutes avant l’avènement de cette technologie et qu’il y a aura encore tant que l’on ne cherche pas les causes. Je pense que personne n’a aimé voir des pilleurs s'attaquer à des innocents et que beaucoup d’entre nous les voient comme des traders de la rue. Pour autant la réponse est inappropriée.

Au cours d’une tournée, le prince Charles en a profité pour donner son point de vue sur les causes des émeutes. Selon l’héritier du trône, "Une partie du problème vient de l’école. Il n’y a pas assez d’activités sportives ou artistiques dans les écoles secondaires » "Les adolescents ont besoin d’être motivés, entourés, et il faut que leur énergie soit canalisée. D’ailleurs, ça fait longtemps que je le dis", a poursuivi le fils aîné de la reine.

Il ajoutera les jeunes manquent d’opportunité c’est hélas un constat que l’on peut faire pour toute l’UE. Il ajoutera : « Beaucoup de gens traitent les symptômes afin de pas examiner les causes réelles »

Reporters sans frontières (RSF) a fait part de son inquiétude, samedi 13 août, suite à la collaboration de Research in Motion (RIM), le fabricant canadien des téléphones portables BlackBerry, avec la police britannique pour identifier les émeutiers de Londres.

N’oublions pas que la France a été classé comme pays ennemi d’internet et mise sous surveillance par l’ONG pour ses législations et déclarations aux côtés de pays comme la Biélorussie, la Libye ou encore la Russie. RSF justifie ce classement en rappelant les lois Hadopi et Loppsi, l'affaire Wikileaks, les pressions sur les sources journalistiques et le principe de civiliser Internet, un principe né dans l’esprit du gouvernement chinois.

“David Cameron ne comprend pas les nouvelles technologies”

Chi Onwurahn députée travailliste dira dans une interview publiée sur Inrocks - Je pense que David Cameron a eu la mauvaise réaction. En réalité, le gouvernement a déjà des pouvoirs étendus pour restreindre, surveiller et intercepter les communications.

Dans une tribune publiée par le New Scientist, la députée dira : “les réseaux n’enfreignent pas les lois, ce sont les individus qui le font.

Il se pose aussi le problème de l’abus de pouvoir, et de totalitarisme car les Chefs du renseignement veulent avoir accès à toutes les communications faites au Royaume-Uni, déjà en 2008 cette idée de base de donnée surveillant toutes les communications avait été rejeté et voilà que Big Brother renaît de ses cendres suite aux dernières émeutes. Ce Plan consiste à stocker les informations concernant chaque appel téléphonique, email et visite où passage sur Internet.

N’oublions pas que la G-B avait déjà été à la tête d’un concept à l’échelle européenne menaçant le droit à la libre circulation et le droit de protester. Dans ce document noté à "diffusion restreinte" : les experts de la police britannique développèrent une doctrine sous le titre "Public Order : Conflict Prevention, rendu public par l’association State Watch et accepté par les ministres de l’intérieur en 1998.

Il y a encore peu on parla au Royaume-Uni de ce scandale, qui est le hacking du téléphone et autres moyens de communications de célébrité, mais cet espionnage concerne en réalité les gens, chacun de nous est touché par ce hacking. La journaliste Brooke prévient les entreprises et les gouvernements sont un « client » pour obentir plus d'informations, et ils le veulent pour une raison : « Il essaye de prédire le comportement des gens et la prise de décisions se fait en fonction de ceux qu'ils pensent eux, sur ceux feront "les fauteurs de trouble", la décision ne se fonde pas sur ce vous avez réellement fait, mais en fonction de ce qu'ils pensent que vous allez faire à l'avenir. "

La notion de fauteurs de trouble consiste à criminaliser les manifestants : ce terme est Pour Tony Bunyan, fondateur et directeur de State Watch, « absurde » de lier les délits ou crimes sérieux à la notion de « perturbation de la paix publique ». « Cela peut englober des manifestants non violents qui font un sit-in ou tout autre rassemblement de protestation. Ils pourraient être interprétés par la police comme ayant ‘un effet considérable’ sur le sentiment de sécurité ».

Heather Brooke, journaliste sur HuffingtonPost, ecrira "Je pense que c'est intéressant de voir la réaction politique qui est« nous devons couper tous les réseaux sociaux ». C'est la réaction instantanée. La révolution numérisée ébranle totalement jusqu'aux structures de pouvoir,(..). Les gens sont tous sur internet, ils sont désormais sur les réseaux sociaux, ils peuvent organiser, ils peuvent communiquer. Et les gens qui sont au pouvoir, dans les bastions de la puissance les plus élitistes, trouvent que c’est vraiment effrayant. C'est difficile, c'est effrayant, ils ne savent pas quoi faire, leur genre de réaction instantanée est : shutdown the Internet en un mot il faut bien l'éteindre ».

Et nous avons là exactement le point qui fait peur à ceux qui se considèrent les élites, le savoir, la connaissance était à eux on ne pouvait que les croire, jusqu’à présent, or internet remet en cause ce pouvoir absolu jusqu’à présent, et il se passe exactement la même chose avec les domaines que sont la politique, l’économie, l’éducation…

Les gens demandent plus de démocratie et d’être les maitres de leurs de destins de participer à la société, d’en être des décideurs et cette puissance d’être à l’origine de son monde est quelque chose qui de toute évidence déplait à ceux qui dirigent le monde. Or le 8eme continent a ouvert une porte que les politiques et leurs maitres aimeraient éteindre où totalement avoir sous contrôle et ils se serviront de tous les évènements pour imposer un monde où le citoyen n’est rien d’autre qu’un numéro bien obéissant et si pour obtenir cela on doit marcher sur la déclaration des droits de la personne ils n’hésiteront pas un instant.