vendredi 28 novembre 2014 - par Karol

En prétendant pouvoir tout acheter, l’argent corrompt et nous avilit

"Total renvoyé en correctionnelle pour corruption en Iran", "Portugal : Socrates inculpé pour corruption"," Espagne : scandales de corruption à tous les étages" Matches truqués et corruption : quelles sanctions possibles  ?" "Affaire Tapie-Crédit Lyonnais, vingt ans de procédure, pour rien " . " Le milliardaire russe Sergueï Pougatchev recherché par Interpol pour détournements de fonds et escroquerie à grande échelle". Ce sont quelques uns des titres de la presse de ces dernières 48 heures. Pas un secteur de l'économie et de la société n'est à l'abri. Le coût total de la corruption pour la communauté européenne s'élèverait à 120 milliards par an ( lien ). C'est bien loin du mini-plan de relance de l'économie de Juncker doté au départ de 21 milliards d'euros et qui par on ne sait quel miracle devront se multiplier par 15 au cours des deux prochaines années.

Mais toutes ces affaires qui déferlent quotidiennement sur nos têtes et qui permettent aux puissants financièrement d'obtenir de nouveaux marchés, des passe-droits, de jouir de privilèges indus, ou d'influencer la justice ne sont que la partie immergée de pratiques qui lentement se sont banalisées et atteignent tous les domaines de notre quotidien, altérant sérieusement les relations humaines et sociales, dégradant la morale et l'éthique et réduisant l'action humaine, bonne ou mauvaise, à une simple marchandise que l'on peut acheter ou en négocier son prix.

Le livre de Michael J.Sandel " Ce que l'argent ne saurait acheter" (1) aborde cette "mise à l'encan" généralisée de tous nos faits et gestes avec le triomphe incontestable à l'échelle de la planète du Grand Marché. Cet article, avec les exemples cités, fait suite à sa lecture.

TOUT EST A VENDRE, TOUT SE NEGOCIE, TOUT S'ACHETE.

De nos jours dans le grand supermarché de la vie humaine, tout est à vendre :

  • une cellule de prison améliorée aux Etats-unis : 82 dollars la nuit,
  • l'accès à la voie prioritaire normalement réservée aux véhicules à plusieurs passages à Minneapolis : 8 dollars,
  • le recours à une mère porteuse indienne : 6250 dollars,
  • le droit d'immigrer aux Etats-unis : 500 000 dollars d'investissement et création de 10 emplois dans une région frappée par le chômage,
  • le droit d'abattre un rhinocéros noir menacé d'extinction en Afrique du Sud : 150 000 dollars,
  • le numéro du téléphone portable de votre médecin aux USA, pour des appels prioritaires : 15000 dollars par an,
  • le droit d'émettre une tonne de carbone dans l'atmosphère européen : 18 euros.
  • etc.. (1) page 31-32

Ainsi si vous en avez les moyens, vous pouvez négocier le droit d'enfreindre la législation en vigueur, jouir d'un privilège, à un prix qui est censé dépendre des préjudices que votre action ne manque pas de faire sur le bien commun. Il en est ainsi par exemple du droit à polluer ou du droit à tuer une espèce "protégée".

Si les nantis peuvent s'offrir ses atteintes au droit commun, les précaires peuvent de leur côté arrondir leurs fins de mois difficiles :

  • En louant leur front ou une autre partie de leur corps à un annonceur, 777 dollars pour la compagnie Air New Zealand avec le slogan suivant :" Besoin de changement ? partez en Nouvelle-Zélande " tatoué sur le corps.
  • Servir de cobaye humain à une firme pharmaceutique : 7500 dollars,
  • Patienter toute une nuit dans une file d'attente, devant le Capitole à Washington, pour permettre à un lobbyiste d'assister à une audience parlementaire, c'est 15 à 20 dollars l'heure,
  • lire un livre à Dallas rapporte 2 dollars si vous êtes "classé" mauvais élève de CE1.
  • parier sur la mort prochaine d'un individu en rachetant sa police d'assurance-vie, acquitter les primes annuelles et toucher le capital décès à la mort est un sport national aux Etats-unis dont le chiffre d'affaire avoisine les 30 milliards de dollars.
  • etc...(1) page 33-34

Pour certains économistes utilitaristes, les riches comme les pauvres trouveraient leur compte dans ce grand bazar de l'humanité, cette grande braderie de l'espèce humaine. Comme l'économie basée sur le commerce des objets et biens matériels stagne, la marchandisation des comportements humains ne ferait que doper l'économie et booster ainsi le PIB par habitant des nations. En ces temps de crise qui trouverait à redire à qui par ce moyen crée de la richesse tout en étant censé faire notre bonheur individuel ?. Mais alors que les laudateurs du marché nous expliquent que celui-ci ne doit en aucun cas altérer les biens échangés qu'en est-il de ces comportements humains lorsque ceux-ci sont réduits à quelques unités monétaires ?

COMMENT LE MARCHE EVINCE L'INTERET GENERAL ET L'ETHIQUE

Peut-on vendre le droit de faire du tord aux autres ? Acheter un faux témoignage se fait toujours aux dépens de la victime. L'achat d'un accès prioritaire à un spectacle gratuit se fait aussi aux dépens de l'infortuné qui doit faire la queue pour avoir accès aux places disponibles. Acquérir le droit à polluer ou à tuer une espèce rare pour quelques dollars revient à déprécier l'action publique et les devoirs civiques en matière de protection de l'environnement et des espèces. Ce commerce pernicieux tout en renforçant les inégalités dues au pouvoir de l'argent, nuit aussi à l'intérêt général en autorisant d'une part des comportements néfastes mais aussi en démotivant ceux qui n'ont pas le pouvoir de se dispenser d'une obligation comme celle par exemple de ne pas polluer ou de ne pas circuler individuellement dans un véhicule automobile.

L'argent peut-il permettre de corriger certains comportements ou être un encouragement à engager une action civique ? Certains, dans le domaine de l'éducation en particulier, le pensent. Une expérience imaginée par deux économistes a permis de déterminer si l'instauration de stimulants financiers influait ou non les motivations de lycéens engagés dans un porte à porte lors de la journée du don. Répartis en trois groupes , et après avoir motivé le premier en insistant sur l'importance de la mission, avec le même discours, ils ont promis au second une récompense de 1 % de la valeur des dons et au troisième un bonus de 10%. Le groupe qui a collecté le plus de dons a été le premier. Le troisième, mieux rémunéré a fait une meilleure collecte que le second. L'incitation financière, seulement lorsqu'elle existe, a réduit une activité d'intérêt général en un travail rémunéré où le gain d'une commission, l'a emporté sur l'accomplissement d'un devoir civique.Dans ce cas pour être efficace il a fallu que la commission soit suffisamment élevée pour motiver les troupes qui ont perdu tout le sens éthique de leur action ce qui explique à contrario pourquoi le groupe le plus mal rémunéré, a manifesté aussi peu d'enthousiasme dans sa mission.

Un autre exemple de la corruption des comportements par l'argent et le traitement des retards des parents à venir chercher leurs enfants à l'école ou à la crèche ce qui empêche de libérer le personnel et oblige la collectivité à payer des heures supplémentaires. L'amende parait a priori plus efficace qu'un discours culpabilisateur. Mais dans beaucoup de situations où les parents ont un pouvoir d'achat suffisant, le montant de la contravention est confondu avec le prix d'un service rendu et au lieu d'être vécue comme une sanction morale, l'amende est réduite à un vulgaire échange marchand qui peu à peu imposera le retard comme une norme faisant fit des conditions de travail des employés.

Nos sociétés basées sur l'argent, en monétisant tous les échanges, libèrent de toute obligation, autre que celle de payer la somme due, celui qui achète un bien ou un service. Le client s'approprie le bien, il est libre de son usage ou de mon mésusage voire de sa destruction. Personne ne peut lui en tenir grief puisqu'il en est devenu l'unique propriétaire. L'acte d'achat est quasiment instantané, le lien entre le vendeur et l'acheteur est aussitôt rompu, une fois le paiement effectué. Il en de même dans l'achat d'un droit ou d'un privilège, elle libère celui qui par son argent enfreint la loi de toute culpabilité et de toute obligation envers la communauté.

Noël approche et le rituel des cadeaux va se transformer en un indécent commerce. Ce moment où l'on témoigne affection et amitié qui requiert d'y consacrer du temps et de l'attention s'est transformé au fil du temps. Il y eut les présents confectionnés par un être humain pour un être aimé, choisis en fonction de la personnalité de chacun d'eux. Chacun des deux s'y reconnaissant, il était unique, on ne pouvait que l'accueillir avec bonheur et on se devait d'en prendre soin car il était rempli de signifiants pour les deux protagonistes. Peu à peu le don de présents confectionnés s'est transformé en l'achat d' objets standardisés fabriqués on ne sait où dans des conditions que l'on ne veut pas connaître, dont le choix est guidé par les seuls effets d'un marketing mondialisé. En offrant, cet objet acquis grâce à la magie d'une carte bancaire, l'acheteur se libère de toute autre obligation. En s'appropriant ce type de présent on sait aussi que l'on est dispensé de tout égard envers celui qui donne et en conséquence, on est libre du destin à donner à cet objet dénué de toute signification. Dès le lendemain des fêtes on peut le revendre sur internet, le refiler à son meilleur ami, voire le mettre à la poubelle. Comme si cela ne suffisait pas, comme les économistes se foutent de la dimension expressive des présents, ils nous poussent à substituer les cadeaux par de l'argent ou des bons d'achats à donner directement. Ainsi votre ami(e) pourra se faire plaisir en vous libérant de toute obligation. De cette façon on a atteint le degré zéro du lien social, amical ou familial. incapable d'exprimer ses sentiments et de traduire notre affection en un présent, pour se libérer de l'obligation on "mandate" l'autre à "se faire son cadeau" en notre nom, sans plus se préoccuper du destin final de cette argent. " Le vrai problème, c'est que, chaque fois que d'autres font des emplettes pour nous, qu'ils nous achètent des vêtements, des disques, ou n'importe quoi, ils ont très peu de chances de choisir aussi bien que nous l'aurions fait si nous l'avions choisi nous-mêmes- si bien intentionnés que soient leur choix, on peut s'attendre à ce qu'il tombent à coté de la plaque. Par rapport à la quantité de satisfaction que de telles dépenses auraient pu nous procurer, leurs choix détruisent de la valeur " (1) Ce sont les propos de Joel Waldfogel, économiste de l'Université de Pennsylvanie grand pourfendeur de l'inefficacité économique des offres de cadeaux, sacrifiant l'affection et la richesse de la relation humaine sur l'autel des chiffres et de l'efficacité en tout et partout.

Milton Friedman, prix Nobel de l'Ecole de Chicago, chantre incontesté de l'ultralibéralisme résume à la perfection ce pouvoir selon lui magique de l'argent : " Les prix qui émergent des transactions volontaires sur un marché libre sont capables de coordonner l'activité de millions de personnes, dont chacune ne connait que son propre intérêt, de telle sorte que la situation de tous s'en trouve amélioré. (...) Le système des prix remplit cette tâche en l'absence de toute direction centrale, et sans qu'il soit nécessaire que les gens se parlent ni qu'ils s'aiment"

Le libéralisme, qui a envahit tous les domaines de la pensée et de l'action individuelle, a rendu toute obligation superflue, si ce n'est celle de donner un prix à toute chose. Peu à peu la civilité commune a aussi disparu ; "la guerre de tous contre tous" est devenue le mode de fonctionnement majeur de nos sociétés avec l'apparition de comportements individuels provocateurs d'un côté, procéduriers de l'autre, où les conflits se règlent toujours devant les tribunaux sans que l'on ait l'obligation d'un face à face et où l'argent impose trop souvent un rapport de force déterminant. ( voir J.C. Michéa " La double pensée - Retour sur la pensée libérale" ).

Alors que nous reste-il ? Comment protéger le bien commun, les services publiques de l'éducation, de la santé, de la sécurité et de la justice, fondés sur des valeurs et des droits universels et inaliénables de cette vague funeste de la marchandisation du monde ?

VERS LA RECONQUETE D'UN ESPACE COMMUN DEMONETISE

La commercialisation érode l'esprit communautaire, l'argent se chargeant de discriminer en empêchant les gens de conditions différentes de se rencontrer. Ainsi la disparition de l'expérience de mélange des classes dans un stade par la séparation des publics entre les salons panoramiques des VIP et les tribunes et une perte pour l'ensemble des supporters d'une équipe. Cette séparation de plus en plus marquée entre riches et pauvres dans tous les lieux de la vie publique, de l'école au stade, des quartiers sécurisés aux banlieues populaires conduit inéluctablement à des fractures dans la société qui remettent en cause tout exercice de la démocratie où tous les citoyens sont égaux en droits.

Réinventer un espace commun démonétisé où nous accepterions tous, quelles que soient nos origines sociales de nous cotoyer, de partager les mêmes droits et les mêmes obligations, les mêmes plaisirs et les mêmes souffrances , en acceptant d'échanger et de négocier, en respectant nos différences tout en nous souciant du bien commun, tel est l'objectif que les citoyens doivent se donner rapidement si nous ne voulons pas vivre les soldes finales avant l'extinction de notre civilisation moribonde.

Réinventer une société où l'on se libère de l'aliénation de l'argent c'est aussi réinventer un système d'échange qui ne se réduise pas en une unique contre valeur en devise où l'on a ni l'occasion de se parler ni encore moins de se connaître, de se respecter et de s'aimer, c'est construire une société dont "le système d'échanges diffère et dissimule les éléments de réciprocité que forcément il comporte sous peine de ne plus constituer un système d'échanges, c'est à dire une culture. (...) lorsque la réciprocité devient visible en se raccourcissant pour ainsi dire, elle n'est plus celle des bons mais des mauvais procédés, la réciprocité des insultes, des coups, de la vengeance et des symptômes névrotiques. C'est bien pourquoi les cultures traditionnelles ne veulent pas de cette réciprocité trop immédiate" René Girard ( 2).
L'échange de dons n'est jamais clos, il nous enrichit mutuellement et il n'exige pas d'argent mais du temps pour se libérer de toutes les contraintes dans lesquelles nous sommes malheureusement enfermés.

LA SCIENCE DU PARTAGE

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(1) Michael J. Sandel. " Ce que l'argent ne saurait acheter" Préface de Jean-Pierre Dupuy

M.J. Sandel est un philosophe américain, professeur de philosophie politique à l'Université Harvard. Voir l'émission de France Culture " La Suite dans les idées"

(2) René Girard " Le bouc émissaire" Grasset 1982



36 réactions


  • Nicolas_M bibou1324 28 novembre 2014 11:12

    Un espace commun démonétisé n’est pas possible pour plusieurs sociétés ayant différentes façon de vivre : l’échelle des valeurs se doit d’être universel pour amener un consensus sur une transaction.


    Pour des personnes partageant une même échelle de valeur (un petit village gaulois, une association, une assemblée de voisins ...) c’est possible. A l’échelle d’un pays ou d’un continent, c’est de l’utopie.

    Vous parlez de « bien commun », qui pour nous occidentaux signifie que chacun a ce qu’il souhaite. Il y a près de 2 milliards d’indiens pour qui « bien commun » signifie respect des castes, et donc exactement l’inverse de ce que vous souhaitez. C’est un exemple parmi tant d’autre.

    Votre article est bien gentil et de votre point de vue d’occidental de racine chrétienne, va dans le sens d’un monde meilleur. N’oubliez pas que d’un point de vue conservateur US, chinois ou indien (c’est à dire environ 60% de la population mondiale), l’égalité est un fléau contre lequel il faut luter.

    Et si vous voulez continuer d’échanger avec le monde, la monnaie est (hélas) la seule solution, la seule valeur partagée entre les civilisations.

    • Karol Karol 28 novembre 2014 11:41

      Bonjour,
      Il ne s’agit pas de contester le rôle de l’argent dans l’échange de biens et services ou l’objet de la transaction n’est en aucun cas détérioré par l’échange, mais de pointer du doigt la corruption de valeur que la marchandisation de certains comportements humains entraine.


    • Nicolas_M bibou1324 28 novembre 2014 11:49

      Je comprend ce que vous dites, mais pour moi la corruption n’a pas attendu l’argent pour exister. D’ailleurs, si l’on parle de « pot de vin », ce n’est pas pour rien.


      Et ce que vous appelez « corruption de valeur », ça veut dire quoi pour des pays comme le Qatar où des esclaves sont employés depuis la nuit des temps ? Les valeurs dépendent des cultures. En France nous avons comme valeur les pots de vin, dans d’autres pays ce sont les castes ou l’esclavagisme. Ce sont des questions de culture, qui n’ont rien à voir avec l’argent.

    • Marc Chinal Marc Chinal 30 novembre 2014 17:42

      @bibou1324
      .
      - Avoir des esclaves, ça ne rapporte pas d’argent ? (mais ça en économise, donc ça revient au même). [y’en a même, partout dans le monde, qui prennent une femme pour s’occuper de la maison, mais chûûûût, ce n’est pas pour économiser, c’est pour la valeur « famille »].
      - Les castes n’ont pas comme fonction (entre autre) de sectoriser le marché ? De faire en sorte que la concurrence ne soit pas libre ? Ben si.
      Les castes, l’esclavage, sont né de l’existence du fric.
      .
      @ Karol
      .
      « Il ne s’agit pas de contester le rôle de l’argent dans l’échange de biens et services »
      .
      Ha zut, j’avais cru que vous aviez compris que dès qu’il faut choisir entre deux marchands produisant la même chose, la corruption s’immisçait. (corruption par un meilleur sourire, par un prix plus bas, par une pub, etc).
      .
      Vous êtes donc condamné à vivre dans un monde à problèmes dont vous ne trouverez jamais la solution.
      Et le pire, c’est que la guerre civile globalisée qui vient, sera en partie (1/7ème de milliardième) de VOTRE faute.
      Parce que vous n’aurez pas voulu sortir de ce système.


  • Vipère Vipère 28 novembre 2014 12:42


    Bonjour Bibou

    Pas d’accord du tout avec vous, l’argent est au coeur de tous les échanges commerciaux, de toutes les transactions, laissant loin derrière lui, « les pots de vin » des temps anciens où l’on s’échauffait avant pour mieux faire affaire.

    Selon que l’on ait ou non de l’argent, la vie est plus ou moins facile. 

    Tout l’Occident est pris dans une quête effrénnée à l’argent. Tout le monde s’y adonne à divers degrés, c’est devenu une addiction humaine à laquelle peu de gens échappent.

    Certains mêmes perdent leur vie à essayer de la gagner. Une quête où un petit nombre excelle. Les riches.

    L’argent achète tout et tous. Des montagnes de choses, des amis, des influences, le silence, les consicences, s’offre des salariés comme vous et moi.

    Cependant, au fil du temps, l’argent a tout corrompu. Tout dévasté. Et ce jusque dans les relations familiales entre frères et soeurs et parents lors des legs et partage.

    Quid de la politique et des politiciens qui n’ont que l’argent en tête lorsqu’ils s’engagent dans la course aux présidentielles ?

    Le résultat, nous le constatons à notre grand détriment. De nous ils se fichent éperdument. 

    Ils courent après l’argent.











  • lsga lsga 28 novembre 2014 12:56

    Pas mal. Mais vous opposez la morale au commerce, alors que le commerce a sa morale et son éthique. Il faut être matérialiste, et donc opposer au commerce la démocratie directe basée sur des débats scientifiques.


    • Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 29 novembre 2014 10:15

      @ lgsa

      Sans le savoir, ou tout au contraire très conscient de cela, vous vous réclamez de la philosophie de « l’empirisme » que Lord Francis Bacon a développé dans ses oeuvres et ses expériences au XVIe siècle en Angleterre, suivi detrès près par les pères fondateurs de l’Ultra-libéralisme et qu’a si bien intégré dans Das Kapital, ce très cher empirique Karl Marx ! Au delà, pas de frontière entre la philosophie Marxienne qui n’est nullement collectiviste mais prise à la source même de ces théories issues du protestantisme anglais ! 

      Une catastrophe pour l’Europe.

      Cela étant, n’allez pas chercher chez Bismark dont vous répétez en boucle le nom, ce qui est né chez les Anglais ! 


  • christophe nicolas christophe nicolas 28 novembre 2014 19:53

    Il est certain que le culte de l’argent est rédhibitoire pour le Paradis. L’esprit doit se placer au dessus, c’est à dire que l’argent ne doit pas déformer la façon d’aborder la réalité, il ne doit pas aveugler, c’est une composante dans une équation, ce n’est pas le but, c’est évident...


    Après, il ne faut pas avoir peur de brasser l’argent si cela est nécessaire. Il vaut mieux qu’il aille vers les méritants qui sauront en faire un meilleur usage que vers ceux qui aiment l’argent pour l’argent.

  • Spartacus Lequidam Spartacus 28 novembre 2014 21:01

    Quel tissus de bétises d’inversion des réalités et de connerie en boite !


    C’est au contraire le socialisme et le communisme qui sont les sources mondiales actuelles et passées de la corruption.

    Le libéralisme c’est la même règle pour tous. Quel que soit le marché, c’est la même règle qui s’applique à tous. 

    La corruption est LARGEMENT plus faible dans les pays libéraux simplement parce que personne n’envisage de changer la règle unique.

    Le socialisme est c’’est l’intervention sur le marché pour le modifier. Cela entraîne une inflation de demandes et chacun réclame son passe droit. 
    C’est le plus grand essaim corruptif qui puisse exister.

    La lecture se Friedman est à charge alors qu’elle démontre à 100% le contraire.
    La main invisible est le contraire de la corruption. Elle ne est la somme des intérêt individuels sans l’intervention d’un tiers.

    Plus les pays sont socialistes ou interventionnistes, plus ces pays sont le summum des pays les plus corrompus.

    Notons la mauvaise foix a son paroxysme : « Comment protéger le bien commun, les services publiques de l’éducation, de la santé, de la sécurité et de la justice, fondés sur des valeurs et des droits universels. »

    Notons que ce sont justement les privilégiés sociaux qui bénéficient de droits sociaux iniques et inéquitables qui viennent se plaindre de droit qui ne seraient pas universel...Comique !.

    Ennième texte de statutaire défendant ses privilèges corporatistes en chargeant la société marchande...

    Que c’est beau cet argent vil, mais attention touche pas à mon régime spécial, mes bonifications et mon emploi à vie....

    L’éternelle complainte des privilégiés sociaux contre le libéralisme qui leur fait peur.Parce que dans une société libérale, ils seraient confrontés a leur propre valeur et reflet de leur réalité individuelle. C’est à dire la nullité.

    Et vous comprenez ma bonne dame que c’est vil de vouloir en avoir pour son argent parce que nous les statutaires nous serions payés en fonction des résultats réels de notre travail.....

    Plus il y a de services publics plus il y a de corruption. Les pays libéraux sont les moins corrompus au monde : 

    Le classement est sans appel :
    Les pays les moins corrompus sont les PAYS LIBERAUX
    Suisse, Singapour, Australie, Norvège, Hong Kong, Danemark ......

    • Ruut Ruut 1er décembre 2014 06:43

      Sur ce coup je partage le constat de Spartacus en Europe les services publics sont la première source de corruption.
      Par contre les causes sont surtout politiques et non liè au fait que le secteur soit public.
      Une entreprise public se gère comme une entreprise privée, mais sans recherche du profit mais en mettant l’effort sur la qualité de service.
      La corruption actuelle du public est un manque de réponse pénale forte et rapide dans les instances de direction des institutions public. ( responsables jamais coupables)
      A l’image de nos chefs d’états, ministres et représentants. (les seuls a bénéficier de la présomption d’innocence alors que le peuple est toujours présumé coupable)

      D’ailleurs c’est dans les régimes dits démocratiques (fausse démocratie) que la corruption est reine faute de transparence et de compte a rendre a la population.

      Quand a la corruption les USA modèle libérale sont au même niveau que la France modèle dit sociale.

      Les causes de la corruption ne sont pas public ou privé mais une justice détricoté au maximum avec des corrompus aux commandes.


  • Vipère Vipère 28 novembre 2014 21:22


    Qu’il est admirable le mythe de la « main invisible », qui n’a rien à envier d’ailleurs à celui de la « théorie du ruissellement » ! des concepts de pure fiction, entretenus par des menteurs libéraux.

    Se souvenir que dans notre système libéral, l’Etat français a aidé les banques à se renflouer !!!

    Et la légendaire et fameuse « main invisible » pourquoi n’est-elle pas venue au secours des banques ? 

    En 1933, lors de la crise, la main invisible s’est encore abstenue d’intervenir et les banquiers ruinés se jetaient en nombre par la fenêtre.

    Le système libéral s’accomode bien des profits, mais laisse aux contribuables les pertes. 


     

    • Spartacus Lequidam Spartacus 29 novembre 2014 09:42

      @vipere


      Avec 57% du PIB engendré par l’état nous ne sommes pas un pays libéral et ne l’avons jamais été. 
      Le sauvetage des banques c’est du Keynésianisme. Bien entendu anti-libéral.
      Tous les libéraux souhaitaient laisser les banques faire faillite.

      Quand à la crise de 1929, c’est en rien une crise libérale, mais son contraire, une crise de l’interventionnisme d’état et du protectionnisme.

      Elle a été déclenchée par l’anticipation de loi de protectionnisme Smoot-Hawley qui devait se mettre en place en 1930....
      Anticipant le protectionnisme de cette loi, les actionnaires se sont mis à vendre en masse leurs participations dans les entreprises. La vente de masse a engendré une baisse très rapide des valeurs des actions.

    • Vipère Vipère 29 novembre 2014 11:41

      Spartacus bonjour

      1/ « Avec 57% du PIB engendré par l’état nous ne sommes pas un pays libéral et ne l’avons jamais été. »


      « 57 % du PIB engendré par l’Etat » ? je necomprend pas ce que vous voulez dire.


      2/ Sur le sauvetage des banques par un Etat ultra-libéral (interventionnisme ultra- libéral)

      a) L’Etat français par le renflouement des banques en difficultés a démontré qu’il s’inscrivait délibérément dans un système ultra-libéral. Libre d’intervenir et de soutenir les entreprises privées avec l’argent du contribuable. 

      b )Libre de vendre des autoroutes rentables à des entreprises privées, payées intégralement et préalablement par les contribuables.

      c) Interventionisme de l’Etat dans l’arbitrage de Tapie et du remboursement de quelques centaines de Millions à l’homme d’affaire, prétendûment lésé par le Crédit Lyonnais.

      d) Absence d’interventionnisme dans la régulation des loyers élevés, favorisant les rentes locatives
      aux propriétaires.

      e) Imposition légère des bénéfices des très grandes entreprises françaises

      f) Adhésion forcée des citoyens français à l’Europe par violation de leur vote

       
      Tous ces points établissent avec certititude que l’Etat français est un Etat interventionniste ultra libéral. 

    • Vipère Vipère 29 novembre 2014 12:27


      Et enfin « l’Ultra-libéralisme à la française » est parfaitement décrit par un auteur anonyme, plus bas dans une sythèse à laquelle je souscris sans restriction.

       Certes, les journalistes sous influence étatique soutiennent l’inverse, mais les libres penseurs n’en ont cure et pensent ce qu’ils veulent, c’est à peu près la seule liberté qui nous reste  :

      Ce qui est consternant c’est que les mythes de la « main invisible » qui régule les marchés, la thèses fumeuse « du ruissellment’ sont encore enseignées dans nos universités par des enseignants en economie, et tout naturellement reprises par les libéraux pour justifer l’injustifiable, alors qu’en réalité la prétendue main invisible, n’est que la main interventionniste de l’Etat qui vient au secours des défaillances des gros entrepreneurs.






      Être ultralibéral, c’est détruire la nation pour laisser sans défense les travailleurs de notre pays face à la mondialisation et aux délocalisations. Car être ultralibéral, c’est vouloir la disparition des frontières. Être ultralibéral, c’est accepter la disparition de toutes les régulations du commerce mondial sous l’égide de l’OMC. Être ultralibéral, c’est accepter depuis dix ans toujours plus de déséquilibres dans la répartition des bénéfices. Être ultralibéral, c’est permettre l’écrasement de nos PME et de nos PMI, de nos agriculteurs, de nos commerçants, par les entreprises du CAC40, de la grande distribution. Être ultralibéral, c’est encourager l’immigration pour favoriser une baisse généralisée des salaires. (Jean-Marie le Pen, Convention du FN de Lille 2007).[14]

      Enfin, quand on analyse ce qui est reproché à cet »ultralibéralisme", on constate souvent que le terme est employé incorrectement pour désigner en réalité le capitalisme de connivence, qui précisément est le fait de l’étatisme, et non du libéralisme. Par ignorance à la fois de la politique et de l’économie, on attribue à une idéologie fantasmée ce qui relève en réalité de la pratique des hommes de l’État, de leur emploi de la force au bénéfice d’intérêts privés et de leur propre intérêt.



    • Spartacus Lequidam Spartacus 29 novembre 2014 13:57

      @vipére

      57% du PIB est aspiré par l’impôt et redistribué, lassant au seul secteur marchand que 43% de sa ressource pour faire marcher les secteurs libres.

      Enfin votre copié collé vous donne la réponse que le libéralisme n’y est pour rien et que le capitalisme de connivence ou interventionnisme de la demande corporatiste est responsable des situations actuelles.

    • Vipère Vipère 29 novembre 2014 15:00


      Capitalisme de connivence ou interventionnisme étatique néo-libéral participent au final à créer un système ultra libéral !

      Lorsque la puissance publique, l’Etat, intervient pour faire en sorte que ne s’écroule pas le capitalisme et les capitalistes, en injectant de l’argent public, il conforte le système libéral, le rendant encore plus puissant, en ce sens, il renforce le système qui de libéral au départ, devient ultra-libéral sous la protection de l’Etat. 

      Toutes les sémantiques n’y changeront rien. 

      Il y a un hiatus, le système marchand n’est pas « libre » selon la formule d’ Adam Smith, il est ultra-libre, en raison de l’interventionnisme de l’Etat qui lui permet d’échapper aux sanctions de faillites, en cas de mauvaises affaires.

       La concurrence libre et non faussée du marché ne s’exerce pas. L’Etat fausse le marché, dès lors qu’il protège les grosses entreprises des faillites, ce qui donne encore plus de liberté aux entreprises, voir l’exemple des banques, Dassault, et de nombreuses entreprises qui ne s’écroulent pas, malgré de mauvaises affaires. 

      Il s’agit donc, d’un système ultra-libéral. En quelque sorte une liberté qui s’exerce par l’appareil polititique étatique, par le biais des élus au pouvoir.

      Quelles entreprises sont ainsi protégées ? Beaucoup trop, voir les connivences des politiques avec les patrons de Grands Groupes d’où la corruption quasi institutionnelle.



    • Spartacus Lequidam Spartacus 29 novembre 2014 19:43

      Le néo-libéralisme n’existe pas. Aucun courant ne se réclame de cette pseudo idéologie, pas que que l’utra, le méga ou achi, ou autre.

      Ce ne sont que des accroches à bobos.

      La connivence n’a rien de libéral, c’est du socialisme. Seuil le socialisme prétend changer les chose par l’intervention de l’état.


    • Pere Plexe Pere Plexe 29 novembre 2014 19:51

      57% du PIB est aspiré par l’impôt et redistribué, lassant au seul secteur marchand que 43% de sa ressource pour faire marcher les secteurs libres.

      Les infrastructures la justice la sécurité nationale l’état sanitaire ou le niveau d’éducation du pays ne participent pas à «  faire marcher les secteurs libres ». ?

      Triste clown...


    • Pere Plexe Pere Plexe 29 novembre 2014 20:08

      Quand à la crise de 1929, c’est en rien une crise libérale

      Vraiment... ? Pourtant Wiki et quelques centaines d’autres sources pointent du doigt la spéculation,bien libérale, comme étant la cause majeure.


    • Pere Plexe Pere Plexe 29 novembre 2014 20:19

      Le sauvetage des banques c’est du Keynésianisme. Bien entendu anti-libéral.

      La belle hypocrisie !

      Comme il est pratique d’oublier que la situation qui à mener les banques au bord du gouffre est la déréglementation applaudie par les libéraux.

      Comme il est commode d’ignorer que l’effondrement du système boursier aurait entrainé un chaos pire qu’en 1939 mais aussi la faillite des états devenus, par la grâce des libéraux, dépendants des banques privés !


    • Spartacus Lequidam Spartacus 29 novembre 2014 21:02

      La faillite des états....elle va arriver bientôt. 

      Et le libéralisme n’y sera pour rien mais le Keynésianisme pour beaucoup.

      Ce qui est fort avec les gauchistes c’est qu’ils font croire que les conséquences de l’interventionnisme des états c’est du libéralisme.

      C’est le socialiste Clinton qui a demandé a Fanny Mae et Freddy Mac de prêter à des gens insolvables.

    • Ruut Ruut 1er décembre 2014 06:46

      Ah bon, pourquoi tous ces secteurs out-sourcent tant alors ?
      L’explosion de leurs frais de fonctionnement a cause de la sous traitance par le privé en est le parfait exemple.


  • Jean Keim Jean Keim 29 novembre 2014 09:48

    Votre article finalement fait la différence entre travailler pour gagner sa vie et travailler pour gagner de l’argent. Dans le deuxième cas, l’objectif efface peu à peu ce qui fait de nous des êtres humains.


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 29 novembre 2014 10:03

    Dire que l’argent n’achètent pas les valeurs humaines, c’est enfoncer des portes ouvertes.
    La question est bel et bien le partage des richesses.
    Inégalités de la répartition des richesses aux USA.
    Essayez d’aller raconter vos théories aux restaus du coeur pour voir ce qu’ils en pensent...


    L’auteur confond allègrement les théories fumeuses et mortifères des économistes de l’ Ecole de Chicago : « plus les riches sont riches, et plus la richesse coule jusqu’en bas », avec les résultats, où il n’arrive en bas que des gouttelettes...

    - 120 millions d’européens menacés de précarité, dont 8 ou 9 millions de Français en dessous du seuil de pauvreté.

    - 50 millions qui vivent dans un foyer où personne ne travaille

    - 43 millions qui n’ont pas de quoi se nourrir correctement

    - au moins 4 millions de sans abri, dont une partie travaille pourtant. (Chiffres Eurostat pour 2013, et ça n’a pas dû s’arranger depuis !)


    « L’argent ne fait pas le bonheur, mais ça aide quand on fait les courses »

  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 29 novembre 2014 12:52

    «  »Mais toutes ces affaires qui déferlent quotidiennement sur nos têtes et qui permettent aux puissants financièrement d’obtenir de nouveaux marchés, des passe-droits, de jouir de privilèges indus, ou d’influencer la justice ne sont que la partie immergée de pratiques qui lentement se sont banalisées et atteignent tous les domaines de notre quotidien, altérant sérieusement les relations humaines et sociales, dégradant la morale et l’éthique et réduisant l’action humaine, bonne ou mauvaise, à une simple marchandise que l’on peut acheter ou en négocier son prix.«  »

    Voilà pourquoi j’ai toujours dit que l’ONU et ses succursales n’ont plus de raison d’être ! Ces milliers de fonctionnaires payés à ne rien faire mais surtout à observer les énormités sans rien décider à l’encontre des corrompus et corrupteurs hors la loi, doivent regagner leurs pays d’origines !

    - Interpol n’a jamais arrêté un voleur qui dévalise son pays et dépose tranquillement son butin dans un paradis fécal quelque part en occident !

    - Le TPI n’a jamais traduit devant la justice un criminel-milliardaire qui vient de ruiner son pays en ayant toute la complicité des responsables politiques irresponsables !

    Les Observateurs des droits du truc du machin sont totalement complaisants ...

    - Les caves des Banques des cavernes d’Ali Babas occidentales sont remplies de milliards qui leur viennent des pays médicores où voler est une fierté nationale !

    - La circulation des capitaux illégitimes, les fleuves de milliards qui sillonnent la planète sont connus de toutes les institutions dites internationales mais d’obédience occidentale ; ces institutions sont hors la loi, elles sont complices des voleurs et des criminels qui détruisent les économies nationales !

    Il n y a plus de morale, plus d’éthique ; les corrompus et les corrupteurs feront de l’humanité une tirelire cochonne qui tiendra le temps qu’il faut mais qui se brisera fatalement avec fracas.


  • sls0 sls0 29 novembre 2014 17:38

    Le discours sur la servitude volontaire de d’Etienne de la Boétie (1530-1563) est encore toujours d’actualité. De nos jours il n’y rien de changé à priori quoi qu’avec la libération des marchés la puissance des puissants c’est amplifiée furieusement.

    Plus besoin de terres, d’immeubles, d’usines, de privilèges, ect... l’argent suffit maintenant.
    Tu est riche, tu en veux allez hop un QE, 1% s’en va dans l’économie réel, le reste on partage.

    Une petite idée pour savoir où est l’argent en % du PIB mondiale. (source banque de France, c’est malheureusement des chiffres 2005, les hedqe funds avec la crise ils ont gonflé de 2,5 fois entre 2005 et 2012)
    Hedge funds 3% (sans compter l’effet de levier).
    Fonds d’investissement 40%
    Fonds de pension 42%
    Banques (OCDE) capitaux propres 7% actifs 120%
    Sociétés d’assurance 33%
    Capitalisation boursière 84%
    Titres obligataires 133%
    Dépôts bancaires 85%

    En 2013 les produits dérivés c’est 10 fois le PIB mondial, les titres obligataires sont à 143%.

    Quand on commence à compter en PIB mondiaux, il ne doit pas trop être difficile d’acheter ce que l’on veut, hommes politiques compris.


    • Marc Chinal Marc Chinal 30 novembre 2014 20:08

      Actuellement, la servitude volontaire s’exprime par :
      .
      « se plaindre du système, et continuer à le servir en utilisant de la monnaie ».
      .


  • alinea alinea 29 novembre 2014 19:40


    Je crois que l’argent n’est pas une valeur mais uin « vide », un réceptacle dans lequel on met ce qu’on veut.
    Dans la corruption il y a le pouvoir, une alliance frauduleuse, une confiance. On achète un autre, c’est un pacte.
    C’est tout autre chose de payer une femme six mille euros pour qu’elle porte un enfant pour vous.
    Tout choque la morale, qui est bien désuète de nos jours.
    L’argent, quand on en a est une paresse.
    Je n’avais pas vingt cinq ans quand j’ai pris ma première leçon : l’une et moi vivions avec deux jumeaux ; elle avait préparé un gâteau d’anniversaire, et le chien l’a mangé. Pour ’ faire la fête quand même" , j’ai invité tout le monde au resto. L’une m’a fait la gueule et n’a pas manqué de me faire la leçon ; j’arrivais comme Zorro, avec mon chèque, et elle en avait été très blessée.
    Pas eu besoin de deux leçons.
    Si l’argent n’avait rien à voir avec le pouvoir, de faire le père Noël ou d’exploiter, il ne serait pas ce qu’il est.
    À mon avis, c’est cette histoire de pouvoir qu’il faut résoudre !


    • Marc Chinal Marc Chinal 1er décembre 2014 17:08

      vous avez probablement tord :
      « l’argent n’est pas une valeur »
      Si la monnaie n’avait pas de valeur en soi, vous prendriez des feuilles d’arbre pour payer les commerçants. C’est sa rareté relative (et son obligation d’utilisation) qui fait sa valeur.
      .
      Vous avez probablement raison :
      « L’argent, quand on en a est une paresse. »
      C’est un outil de déresponsabilisation : vous n’avez pas envie de faire quelque chose ? Payez quelqu’un pour le faire à votre place.
      .
      « À mon avis, c’est cette histoire de pouvoir qu’il faut résoudre ! »
      .
      La monnaie est un pouvoir énorme. Si vous ne l’utilisez plus, vous n’êtes plus soumise à son pouvoir, mais le pouvoir existera toujours. Celui qui séduit en a plus que celui qui ne séduit pas. Le tout est d’apprendre à « gérer » ces différences, les comprendre, pour ne plus en être esclave.<
      Le pouvoir n’est un problème que lorsqu’il n’est pas accepté et compris (ce qui génère le sentiment d’injustice).


  • Pere Plexe Pere Plexe 29 novembre 2014 19:58

    Vous trouverez ici des types qui justifieront la prostitution enfantine ou le trafic d’organe comme étant l’effet du libre arbitre et de la loi de marché... 


    • Ruut Ruut 1er décembre 2014 06:52

      Pourquoi le don de sang, de sperme, d’ovaire, n’est il pas rémunéré ?
      Le patient le paie luis.
      C’est comme les dons de vêtements qui sont revendus au lieu de profiter aux nécessiteux.
      Et les restaus du cœur, pourquoi ce n’est pas une structure d’état ?

      Pourquoi les fournitures scolaires ne sont jamais fournis par l’école dite gratuite ?

      Pourquoi les services publics sou-traitent ils dans le privé a des couts prohibitifs de plus en plus ?
      (responsables jamais coupables)


  • sls0 sls0 30 novembre 2014 00:11

    Je réside dans un pays avec un revenu annuel par habitant de 5200$, des pauvres c’est pas ça qui manque.
    Ca fait trois ans que vers midi on vient dire bonjour à l’heure du repas, c’est pas difficile de partager le repas, c’est qu’ils mangent à la même table qui est difficile, si j’insiste fortement il y a une gêne.
    Ils mangent dans le patio. Le pauvre a parfois un esprit de caste assez fort. Quand je leur parle de l’égalité des droits, comme je suis riche (ma retraite c’est PIB français) ils me donnent raison, le riche a toujours raison mais ça fait pas tilt par rapport à leur vie.

    Quand je voyais des films se déroulant avant 1940, je m’étonnais des relations riches/pauvres que je voyais, ici ce n’est plus un film, je le vis. La seule façon de faire bouger les choses c’est passer par les enfants en faisant en sorte qu’ils aient une meilleure éducation et quelques modèles. Pour les parents c’est trop tard, c’est dans leur habitus. C’est normal d’être corvéable pour le pauvre, une voiture s’arrête, la fenêtre se baisse, on appel un pauvre, on lui dit ’’vas me chercher une boisson fraiche au magasin’’ il s’exécute, il fait la queue et ramène la boisson et sera heureux de garder la monnaie 10-20 centimes d’euro.
    Oui c’est choquant mais à part 60-80 ans l’histoire de l’humanité c’était ces relations entre les pauvres et riches.

    Quand l’Europe se sera mise ’’en mode pauvre’’ (ce que je n’espère pas), en une génération agoravox n’existera plus, non pas parce qu’il sera interdit, mais comme ça n’intéressera pas les pauvres qui seront majoritaires, ils n’y aura plus de clients. J’ai un ordinateur en libre service pour le scolaire, pour les plus âgés c’est facebook ou youtube pour des chanteurs ou du marrant et c’est tout.

    Hier je regardais et j’écoutais deux des gamines dont je paie les études, le fait d’être dans un collège d’une autre caste, leur façon d’être et de parler on changé, on ne peut plus les mettre dans la caste pauvre du moins au niveau mental, elles ne sont plus passives. Comme mes moyens ne me permettent que d’en suivre plus de 4 au collège et 2 à l’université, c’est pas cette goutte d’eau qui changera les choses.

    Dans un pays pauvre, des revenus européens permettent d’acheter le temps des gens, leur obéissance,.... Dans les pays plus riches il faut en mettre plus et comme les gens ont l’éducation pour s’apercevoir des abus c’est un peu moins facile.

    C’est pas trop difficile d’être au dessus des lois ou avoir les lois qui vont bien quand ceux qui décident des lois sont tributaires de l’argent qu’on leur donnent, ne serait-ce que l’argent pour pouvoir être élu et pantoufler par la suite.
    Un chien ne mord pas la main qui le nourrit.


  • alinea alinea 30 novembre 2014 00:42

    Quand on lit Castaneda et qu’on écoute les leçons de Don Juan, on voit ces relations tout à fait autrement ; la richesse d’un individu, sa liberté, sa dignité peuvent très bien passer par la quête d’un quignon pour manger ou un service contre quelques pièces. À condition qu’ils aient gardé leur culture ; ils n’ont aucune admiration pour le riche, d’un certain côté ils en profitent.
    C’est la perte de culture dans nos pays occidentaux qui est une véritable catastrophe et qui fait passer de pauvres à miséreux trop de gens.
    Moi je suis pauvre et ne suis pas miséreuse, et ça va très bien. Je pourrais être plus pauvre sans être miséreuse s’il y avait autour de moi, des gens comme moi. Mais plus pauvre, seule, c’est l’exclusion et la misère.
    Il faut lutter pour garder la flammèche de cette richesse populaire plutôt que lutter pour que tous deviennent des intégrés au système !
    En occident, il y a bien du mal de fait et je ne crois pas que ressurgira une dignité, une décence, une joie de vivre car quelle que soit l’épaisseur de la liasse, les gens sont malheureux !


  • Bastienou Carcajou 30 novembre 2014 19:12

    Je me suis planté.

    Je croyais benoitement que l’article allait inspirer une réflexion sur la nécessité d’une morale - pas forcément unique, mais adaptée aux peuples et aux époques - permettant une éthique générale, forcément transgressée par quelques-uns, mais posant les barrières de la conscience à la majorité des humains.

    Les commentaires portent sur la définition du libéralisme et du marché avec ou sans main invisible.

    Tant pis ! Mais je m’interroge : quid de l’Humanité ?

    Cordialement


    • Ruut Ruut 1er décembre 2014 06:58

      La morale est différente pour tous les individus, c’est le libre arbitre.
      Une étique générale est inhumaine.
      Les religions en sont le parfait exemple.
      Les prêcheurs sont rarement ceux qui suivent la morale qu’ils prônent.

      Au niveau national, la police est la première a ne pas respecter les lois qu’elle impose aux citoyens. etc...


    • Bastienou Carcajou 1er décembre 2014 09:19

      Le libre-arbitre est donc l’absence de morale. Si vous le dîtes ! J’aurais plutôt vu le libre-arbitre comme la possibilité du choix entre le bien et le mal ou entre le bien et le moindre mal.

      Une éthique générale est inhumaine. Comme la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, par exemple.

      Les religions en sont le parfait exemple. Les religions ou les clergés - clergés au sens large de servants de la religion- ? Parce que « aimez-vous les uns les autres » - « ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fit » et « pardonne à ton ennemi » parait pas mal.

      La police etc. Les lois sont imposées par les législateurs, en France, les députés et les sénateurs. La police compte des pourris mais ils sont une petite minorité et surtout, le manque d’exemple joue un rôle très négatif.

      Cordialement


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