mardi 8 juillet 2014 - par JMBerniolles

Energie : un tournant type Concordia

[Cette image du titre vaut aussi en ce sens que cela entraine un cortège d’inconscients naïfs qui feront les frais du naufrage]

Le tournant dans le domaine énergétique que l’on nomme très improprement Transition énergétique, mais qui en fait se révèle être engagement dans une voie sans issue qui impliquerait un budget pharamineux bien loin des capacités de notre économie et surtout des moyens financiers des consommateurs, se matérialise dans un projet de Loi. Il faut rappeler qu’en matière d’énergie il y a des inerties très importantes qui font que les erreurs se paieront très cher au niveau de notre pays même. Les mesures anti nucléaires qui finalement remontent aux années 80 se traduisent déjà par un décrochage de la France au niveau international sur le marché du nucléaire en expansion, y compris dans la zone européenne.

L’Allemagne, pionnière en matière de sortie « légale » du nucléaire (mais qui dans la pratique n’en sort pas) est en train d’en faire le constat, ce qui ne profite nullement à nos idéologues à œillères. Tout cela s’accompagne de campagnes médiatiques et de manipulations comme sur les gaz de schistes où des documentaires qui font référence chez nous, Gasland et no Gazaran sa copie, sont des manipulations qui apparaissent grossières aux spécialistes, on citera par exemple l’Amicale de Foreurs, mais trompent la majorité des gens loin de cette question. L’essentiel est d’ailleurs là, tromper les gens peu formés à la compréhension du domaine, cela vaut aussi pour les questions relatives au Climat, submergés par un catastrophisme orchestré, et baignant dans un environnement général type Big Brother.

Mais déjà quand on apprend que nos responsables politique qui écartent même la seule prospection de gaz proches de celui que l’on consomme de plus en plus, le gaz naturel, s’apprêtent à acheter du gaz de schistes aux américains, il y a déjà de quoi se poser des questions.

Il faut bien être conscient qu’à cet instant du déclin de notre pays, c’est son avenir même en tant que grande nation qui est en jeu.

Où va-t-on en matière d’énergie ?

Ce que l’on sait du Projet de Loi sur la Transition énergétique et les commentaires que l’on peut en faire

Ségolène Royal présente mercredi le contour d'un texte qui est beaucoup moins radical et ambitieux que prévu. En disait le Figaro.

Cela situe bien d’entrée de jeu les limitations de ce projet et une des remarques que l’on peut faire d’emblée est que deux aspects fondamentaux : 1) la démographie et 2) le coût global des options qui sont inscrites dans la Loi, ne sont absolument pas traités.

1*) La démographie fait l’objet d’un black out permanent. Entre autres, alors que cette donnée majeure qu’est la démographie figurait dans les projections du Giec [groupe international climat] en janvier 2007 avec un poids conséquent, ce paramètre a disparu depuis.

2*) Quant au coût global d’un tournant énergétique ébauché en Allemagne, il reste inavouable dans un contexte politique de récession économique. Parce qu’il sera à la charge des consommateurs et contribuables principalement. Il en est de même pour le bilan de l’emploi relatif à ces orientations, où des formules générales remplacent l’analyse détaillée qui s’imposerait.

Parmi les autres éléments à prendre en compte il y a la balance du commerce extérieur. De même, il est primordial d’estimer si une option crée des emplois en France, où à l’étranger ce qui n’a évidemment pas du tout le même impact sur notre économie.

Compte tenu de la situation au Moyen orient et en Ukraine, l’énergie est un domaine qui ne peut se passer d’analyse géopolitique sérieuse. L’engagement de la France, mis en œuvre sans aucun mandat de la part des élus et encore moins du peuple français par Juppé d’abord, puis par le couple Hollande/Fabius, au Moyen Orient puis en Ukraine montre bien que cette aspect primordial, l’analyse géopolitique, n’a pas été du tout pris en compte par nos gouvernants notamment en ce qui concerne les retombées sur nos approvisionnements en combustibles fossiles.

Sans entrer dans des considérations politiques on peut mettre en avant des faits qui éclairent les points cruciaux à considérer :

a) Un élément de base soustrait à la connaissance des problèmes du Moyen Orient est constitué par le fait que la production pétrolière propre de l’Arabie saoudite est à saturation. Un pic pétrolier classique. Comme la puissance mondiale de ce pays est entièrement conditionnée par cela, on se doute que la Monarchie au pouvoir développe d’autres moyens pour conserver sa position dominante dans le monde. Devançant la levée des sanctions, la Chine commence déjà à remplacer le brut saoudien par du pétrole d’origine iranienne.

b) En conséquence les réserves pétrolières et gazières de l’Irak, de la Syrie, de l’Iran et même du Liban sur ses côtes, deviennent des objets de convoitise. Sans épiloguer, on dira que les conditions des rapports de forces du monde occidental vis-à-vis de l’Iran avec les difficultés absolument ignorées par Juppé par exemple, de l’offensive en Syrie qu’il faut bien attribuer à l’Otan puisque l’on avait en pointe la Turquie, la France et la Grande Bretagne [qui s’est depuis éclipsée diplomatiquement pour se consacrer à renouer des liens directs avec l’Iran, ce qui paraissait inenvisageables il y a peu] sous la houlette des USA et de son marathonien John Kerry (c’est la qualité principale que l’on peut lui reconnaitre avec le fait que fréquentant la région à ce point il doit sûrement avoir fait des progrès dans le double jeu) font qu’il n’est pas possible d’éviter des négociations avec ce grand pays en devenir qu’est l’Iran à l’heure actuelle. A ce propos les négociations sur le nucléaire iranien ne sont pas encore terminées que le directeur adjoint de la société Rosatom Nicolaï Spaski [Areva russe pour schématiser] s’est rendu en Iran pour négocier la vente de deux centrales nucléaires de 1000 MWe équipées d’unités de dessalement d’eau de mer apparemment. Le site retenu est proche du réacteur de Bouchehr que les russes ont aidé à terminer alors que Siemens avait plaqué le chantier et qui est en ce moment même en cours de chargement de combustible. [Sans doute est il assez incroyable pour nous qui connaissons bien les Ayatollahs « verts » chez nous, que ce pays sous la direction d’un guide suprême religieux soit aussi ferme et acharné dans son développement du nucléaire qui peut sembler être principalement à vocation civile, en évitant toutefois d’être trop naïf]

c) Il faut être clair, les possibilités actuelles de remplacement du nucléaire pour produire de l’électricité ne sont pas nombreuses. Ce sont principalement les recours au gaz et au charbon. [Des gens qui ont déjà fait excessivement fort avec leurs promesses électorales nous racontent maintenant que l’on va diviser par deux la consommation électrique en 2025. Mais dans le même temps ils veulent développer massivement le transport électrique, d’autre part la consommation électrique, hors industrie, est en hausse, notamment en Bretagne, et enfin il y a la donnée démographique].

Sur ce thème il y a l’affaire des projets de gazoducs, Southstream et Northstream, qui visent à acheminer le gaz naturel russe en contournant l’Ukraine. Le gazoduc southstream doit aboutir en Italie suivant deux points d’arrivée, tout au Nord et tout au Sud de la péninsule. Il se trouve que l’Union européenne fait pression sur les pays concernés par le transit southstream pour qu’ils suspendent leur accord. Ce qu’exécute la Bulgarie actuellement. Dans la mesure où le projet Northstream qui concerne l’Allemagne [où il a fait l’objet d’un pacte de non agression avec les « grünen »] n’est pas touché, on voit ici apparaitre clairement la différence de poids et de traitement des pays du sud, dont la France, vis-à-vis de l’Allemagne dans le cadre de l’Union européenne. Il est à noter que l’Autriche n’a apparemment pas l’intention de renoncer à être alimentée par Gazprom avec laquelle elle a un contrat pour sa compagnie OMV, suivant ce gazoduc.

A la lumière de ces faits, si l’on examine la politique extérieure de la France : maintien de l’attitude négative à l’encontre de l’Iran, soutien d’une coalition en Syrie qui n’existe plus, liens resserrés avec l’Arabie saoudite, la Qatar et Israël, d’ailleurs non suivis de véritables accords commerciaux (l’Arabie saoudite, entre autres, a choisi des réacteurs nucléaires coréens plutôt que notre EPR), hostilité permanente envers la Russie, force est de constater qu’elle est complètement à côté du sujet et qu’elle met gravement en péril les intérêts fondamentaux de notre pays.

Comme si cela ne suffisait pas on ajoute un ostracisme obtus sur la question de la prospection du gaz de schistes sur nos territoires.

Le projet de Loi Transition énergétique

Toute la tartufferie de la présentation de cette Loi, destinée à tromper des citoyens peu au fait de la question et soumis à un intense pilonnage médiatique de propagande, est contenue dans ce paragraphe : « Les politiques publiques concourent au renforcement de la compétitivité de l’économie française et à l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages. Elles privilégient, à ces fins, un approvisionnement compétitif en énergie et favorisent l’émergence et le développement de filières à haute valeur ajoutée et créatrices d’emplois. Elles accompagnent les transitions professionnelles. » Mais rien ne peut cacher le fait que tout cela va conduire à une forte augmentation des coûts de l’énergie, absorbés principalement par les consommateurs et contribuables, et que la vraie mutilation d’un de nos pilier industriel à l’intérieur et à l’extérieur, où nous sommes en train de disparaitre du paysage, le nucléaire, va notamment se traduire par d’importantes destructions d’emplois qualifiés.

Alors que le fondement scientifique est quasi nul, on a droit dans le texte à des formules, couramment martelées à longueur d’ondes, mais qui sont totalement dépourvues de vérité sur le fond : « énergie propre  » pour qualifier une voiture électrique bourrée de batteries, énergie positive pour un bâtiment suggérant une auto suffisance aujourd’hui inexistante dans les possibilités de conception, renouvelable pour un biocarburant qui nécessite de la chaleur industrielle pour sa fabrication… Il est vrai que l’on a déjà le charbon propre, le gaz vert, la combustion du bois au bilan carbone nul

Une bulle financière

Ainsi la conclusion la plus évidente de toute cette nouvelle donne et peut-être est ce finalement son but véritable, est la création d’une bulle financière qui, dans la pratique, est insupportable pour notre économie en récession.

Les coûts : aperçu.

Une fois dressé ce contexte général et pour revenir au projet de Loi, notamment un de ses vecteurs de changement c'est-à-dire le soutien massif à l’éolien et au Photovoltaïque, on mettra d’abord en évidence la réalité, ci-dessous, en citant les chiffres du Figaro [qui n’est pas mon journal de référence, mais qui sur le nucléaire est un peu moins tendancieux] qui donne un ordre de grandeur du coût global du tournant énergétique issu de l’expérience allemande.

Le Figaro :

« En 2014, (en France) la contribution au service public de l'électricité (CSPE) devrait atteindre 8,4 milliards d'euros, contre 7,2 milliards en 2013. Cette taxe, acquittée par tous les Français sur leur facture d'électricité, est destinée à financer l'essor des énergies vertes, via le rachat subventionné du kilowattheure (KWh) éolien ou solaire. »

Alors que la part de production électrique de ces énergies est quasi nulle [on paie donc des sommes folles pour ces mâts avec pales qui saccagent les paysages], on se demande quel niveau de financement on atteindrait si l’on se situait à 30/40 % de part de courant produit anarchiquement de cette manière, selon l’objectif de la Loi. La contingence forte de tout cela est aussi passée sous silence. En effet, cela exige des améliorations énormes du réseau électrique et les « smart grids » dont les coûts ne sont absolument pas pris en compte, mais où l’unité est la dizaine de milliards d’euros.

Le Figaro :

« Les doutes sur la transition énergétique sont nourris aussi par l'exemple allemand. L'Energiewende (le « tournant énergétique »), qui se traduit par le retrait progressif et total du nucléaire, est estimé à quelque 500 milliards d'euros [en fait c’est plutôt le double], « davantage que le chantier de la réunification », grincent ses détracteurs. »

On aura compris que la facture va être salée et des mécanismes tarifaires de la future Loi précisent que ce sont les couches moyennes qui vont être sollicitées en priorité.

Les « économies d’énergie » se traduisent surtout par un alourdissement de la facture des travaux de rénovations à travers des mesures autoritaires.

Le nucléaire

En ce qui concerne le nucléaire, tout est évidemment faussé par la manière exclusivement politique dont le sujet est traité. Et cette approche conduit évidemment à naviguer entre les groupes d’influence pour arriver à une solution bancale qui ne satisfait personne. Il est à noter que la fermeture de Fessenheim ne fait pas partie explicitement du projet.

Les réacteurs nucléaires

Ainsi on « invente » littéralement une fin de vie des réacteurs REP à 40 ans, sans toutefois la formaliser dans la Loi, alors que la question est totalement scientifique et technologique et que de ce point de vue cette durée peut s’envisager sur 60 ans. Ainsi, pour les REP, avec un coût de rénovation et de mise à niveau de la sûreté raisonnable par rapport à de nouveaux investissements de moyens de production, on s’offrirait la possibilité d’avoir une électricité peu chère [à peu près au niveau actuel soit 40/45 euros/MWh, à peu près le coût du MWh gaz actuellement avant les augmentations inéluctables de cette source d’énergie, alors que l’EPR est déjà à 70/90 euros/MWh]

Se priver de cette option c’est aussi augmenter sérieusement la facture de cette Loi par un manque à gagner de plusieurs dizaines de milliards d’euros.

Aucun argument technique, ne parlons pas de critère scientifique, n’est donné à la donnée de base de réduire la part de l’électronucléaire à 50% [notamment cela ne joue pas sur la sûreté accidents graves, cela coûte pour l’équilibre du réseau et cela conduit à construire des chaudières à gaz à cycles combinés]]. C’est une promesse électorale justifie-t-on. Et la responsabilité est laissée à l’EDF de planifier les fermetures de réacteurs nucléaires, en fonction aussi des réalisations comme l’EPR de Flamanville, pour atteindre cet objectif politique rétrograde.

Le stockage des déchets nucléaires

Parmi les sujets sensibles, il y a le site de stockage profond des déchets nucléaires. Là, il faut reconnaitre qu’il y a tout de même des gros problèmes de cohérence et d’orientation dans ce projet Cigéo. La première question est l’antinomie entre la notion de réversibilité et le stockage profond dont l’esprit est d’être permanent. Du coup on aboutit à un projet complexe qui n’inspire pas confiance. Enfin, l’esprit de Loi Bataille de 1991 est d’aboutir à un cycle d’élimination des transuraniens [éléments à vie longue] et des Produits de fission par transmutation ou combustion. Il semble que des essais partiels réalisés dans Phénix avant qu’il ne ferme étaient prometteurs sur une voie qualifiée d’ « homogène » en ce sens que l’on intégrait les éléments à traiter dans le combustible nucléaire même. Cette démarche semble enterrée.

Les articles 34 et 35 du projet de Loi concernent notamment le stockage profond des déchets nucléaires. Et l’article 35 autorisait le gouvernement à engager par ordonnance Cigéo, le site prévu près de Bure. Il vient d’être retiré sous pression politique démontrant bien que l’essentiel se tient à ce niveau. Reste l’article 34 qui autorise le gouvernement à légiférer par ordonnance pour transposer les directives européennes relatives aux transports et stockage des déchets radioactifs.

Un projet autoritaire

D’une manière générale le ton de ce projet est autoritaire. Il s’agit d’imposer les choix et les références à la transparence et aux consultations ne sont qu’un habillage. Le recours à une gouvernance par ordonnances va au-delà du problème de stockage des déchets nucléaires.

Il concerne aussi le développement de ce l’on nomme le réseau intelligent, c'est-à-dire les « smart grids ». Et il y a un nombre invraisemblable de contraintes.

En route vers l’anarchie

Enfin, on relèvera une privatisation rampante de la gestion de l’Hydroélectrique et un encouragement au développement de sources autonomes de production en matière d’énergie. On abolit ainsi le seuil de 8.000 kVA dans le code général des collectivités territoriales pour permettre aux communes d’exploiter une installation hydroélectrique quelle que soit sa puissance. Cela peut par exemple générer de multiples petits barrages au fil de l’eau dont on sait qu’ils sont nuisibles à l’environnement et à la faune.

Il est absolument clair que pour absorber et gérer tout cela au niveau du réseau électrique, il est impératif d’imposer le réseau intelligent.

Une inflation de fonctionnaires

Du point de vue de la création d’emplois, la chose la plus claire concerne le nombre de fonctionnaires supplémentaires qu’il faudra pour gérer les chèques énergies, dans des agences, dans les collectivités territoriales pour gérer les interrelations et les plans énergies, ainsi que les dossiers d’autorisations…

Conclusion

Ces choix complètement à contre courant de ce qui a amené la France à une position privilégiée dans le monde, symbolisé par le rayonnement d’EDF, avec un courant électrique peu cher et sûr, un niveau très faible des incidents nucléaires sur nos installations, une industrie nucléaire compétitive mondialement et une recherche d’un niveau élevé, conduisent au naufrage de notre économie et de notre industrie. Et le renflouement n’est absolument pas garanti.

 



34 réactions


  • claude-michel claude-michel 8 juillet 2014 09:01

    Un beau travail de recherche...mais la finalité sera celle de l’argent...Peu importe les moyens pour y parvenir seul compte la grosseur de la somme en fin de mois...Les lobbys sont là pour être imposés par des politiciens-véreux..Nous sommes en politique..lieu de toutes les turpitudes.. !


  • Robert GIL ROBERT GIL 8 juillet 2014 09:16

    Entre 2010 et 2013, la facture a connu une forte hausse, passant de 49,6 euros par mégawattheure (MWh) à 59,8 euros/MWh. 10,3 euros de plus en trois ans, soit une augmentation de 20,6 %, qui ne «  devrait pas manquer de venir impacter les tarifs de vente de l’électricité  » comme le souligne à juste titre le Parisien du 27 mai.........

    voir : ELECTRICITE NUCLEAIRE : LES COUTS EXPLOSENT !


    • JMBerniolles 8 juillet 2014 19:43

      Le problème des coûts est une chose complexe où il faut éviter de dire n’importe quoi comme ci-dessus.

      D’une manière générale il n’est pas possible de définir un coût unique du MWh (du style 100 euros par MWh pour l’EPR ce qui est exagéré et vient de la mouvance anti nucléaire, je dirai primaire puisqu’elle est bien incapable de justifier poste par poste ce coût- carrément inventé)
      En général, on donne une fourchette ou bien on pointe les incertitudes. Et les hypothèses.
      Il en est notamment une qui plombe le nucléaire (et l’éolien offshore aussi d’ailleurs) c’est le taux d’amortissement du capital. Actuellement il est pris à 5% ce qui ne correspond à rien dans une économie à l’arrêt. 
      La lecture de l’article pourrait faire comprendre que l’augmentation des tarifs EDF est liée à la subvention des énergies vertes via la CSPE. Bientôt 10 milliards par an. [l’équivalent d’un EPR largement]
      Le coût du grand carénage EDF pour prolonger la vie des REP de 10 à 20 ans est estimé à 53 milliards d’euros. Dans lesquels sont intégrés les améliorations de sûreté issues de l’espérience Fukushima Daiichi.
      Le MWh nucléaire serait donc plus que compétitif. 



    • stamp stamp 11 décembre 2014 21:50

      Pour l’amélioration des tranches existantes, les améliorations porteront sur la résistance de celles-ci vis à vis du séisme,les inondations ou la sécurité électrique et ceci n’est pas de l’investissement productif. Cela ne rendra donc pas pour autant le MWh produit moins cher car le vieillissement des composants engendre INÉLUCTABLEMENT une hausse des coûts de maintenance (je suppose que vous ne roulez pas avec une voiture de plus de 20 ans car vous ne manqueriez pas de le savoir smiley.
      Pour l’EPR , la situation est plus complexe et à mon sens plus gênante, car le « concorde » du nucléaire est en train de faire « imploser » financièrement AREVA (sans même parler des aléas que connaissent toujours un nouveau palier lors des essais de démarrage)...


  • rhea 1481971 8 juillet 2014 09:25

    ABC de la technologie, la production d’énergie électrique à l’aide du nucléaire est une forme de combustion de matière, plus le rendement de la combustion est mauvais, plus dans l’avenir nous sommes esclaves des déchets, hors la fission nucléaire a actuellement un très mauvais rendement énergétique. Quand à Bure les travaux doivent actuellement être geler, une impossibilité pratique a été décelé : le dégagement d’hydrogène qu’il faut évacuer à l’extérieur pose un problème en cas d’incendie, dans cette configuration il faut stopper la ventilation, plus de ventilation l’hydrogène n’est plus évacué.


  • lautrecote 8 juillet 2014 09:26

    Moi, je dis que le nucléaire, c’est vachement bien. L’auteur a raison, il faut repousser la fin de vie des centrales à 60 ans. C’est facile, les procédures sont déjà définies.
    Après, pour passer à 80, il suffit de colmater les fissures avec du ciment de chez Castorama (parce que chez Casto, y’a tout s’qui faut).
    Et pis c’est vrai que les éoliennes, c’est pas beau.
    Les lignes à hautes tension, c’est super beaucoup plus joli.
    Voilà, j’ai pas voté OUI à l’article, parce que j’ai pas trouvé le bouton, mais le cœur y est.


    • Patrick Samba Patrick Samba 8 juillet 2014 11:26

      Bonjour,

      je m’associe de tout cœur.

      Et, non seulement l’auteur a raison, mais en plus il a bien travaillé. Parce que cet article est remarquable. Il est une synthèse admirable de la politique nucléaire et de son environnement géo-politique et géo-stratégique.

      Bien sûr comme tout travail remarquable il est néanmoins imparfait, cela va sans dire, on ne peut réduire le monde à une éprouvette...

      Néanmoins, tout de même, il me semble que l’honorable auteur a négligé une dimension, accessoire certes, mais qui aurait mérité son attention : la dangerosité du nucléaire.

      Je l’admet, c’est accessoire. Mais curieusement on a du mal à en convaincre les habitants et ex-habitants de Fukushima. Et aussi de Tchernobyl. Allez savoir pourquoi...

      « Un cortège d’inconscients naïfs » probablement, « des gens peu formés à la compréhension du domaine » sans doute, et puis au final « on aura compris que la facture va être salée et (...) que ce sont les couches moyennes qui vont être sollicitées en priorité ». Mais heureusement que les citoyens de ces couches en tiennent une bonne, de couche....

      .

      (Couches auxquelles notre auteur n’appartient probablement pas. Il doit être bien plus aisé. Peut-être même très actionnaire... En tout cas il ne voyage par sur les ferrys des classes moyennes sinon probablement aurait-il noté que le ferry s’appelait « Costa Concordia » et non « Concordia ». Mais c’est également un détail. A partir duquel il ne faut pas juger de la précision et de la clairvoyance du développement qui suit le titre. Qui peut tout à fait être très imprécis. Comme tout titre. Et comme toute construction de centrale nucléaire.)


    • JMBerniolles 8 juillet 2014 11:52

      monsieur Samba

      Je ne sais pas trop quoi faire avec votre commentaire.
      Ok, le nucléaire est dangereux. Beaucoup de chose de le sont.
      Allez aux urgences et vous verrez la proportion d’accidents ménagers.
      Le danger est partout, y compris chez soi.
      Le Japon s’apprête à fair redémarrer deux réacteurs de la centrale de Sendai, après consultation des populations locales, qui sont conviées à des réunions d’informations sur les mesures de sûreté prises concrètement sur le site, où comme souvent au Japon des risques de séisme existent.


    • Patrick Samba Patrick Samba 8 juillet 2014 12:23

      « Je ne sais pas trop quoi faire avec votre commentaire »

      C’est un peu fait pour, remarquez....  smiley


    • Politeia 8 juillet 2014 12:25

      Moi ce qui me fait halluciner c’est que vous jugez que le jeux en vaut la chandelle :
      Vous jugez qu’il est plus intéressant de faire des économies qui vont profiter à notre génération et de prendre le risque de polluer des régions entières pour les milles générations à venir que de se serrer les coudes pour cette génération et d’assurer un environnement plus sain aux milles générations à venir !


    • lautrecote 8 juillet 2014 12:46

      Vous dites :

      « Le Japon s’apprête à fair redémarrer deux réacteurs de la centrale de Sendai, après consultation des populations locales, qui sont conviées à des réunions d’informations sur les mesures de sûreté prises concrètement sur le site, où comme souvent au Japon des risques de séisme existent. »
      C’est une façon de formuler les choses qui est assez malhonnête. En effet vous semblez dire que les populations locales sont consultées, alors que la suite de votre phrase dit qu’elles sont simplement conviées à des réunions d’information. D’autre part, attendez que les consultations aient eu lieu, avant de vendre la peau de l’ours. En effet, d’après cet article (du 07/07/2014), une réunion est prévue ce mercredi (demain 09/07), à la suite de laquelle un appel à commentaires publics sera fait.
      Vous pouvez tourner les choses comme vous voudrez, mais un appel à commentaires, c’est fait pour commenter, en d’autres termes, pour demander l’avis (ce qui est déjà pas mal). Mais rien ne dit que l’avis sera favorable, ni même, s’il est défavorable, qu’il sera suivi.
      Bref, de la manipulation, comme d’habitude de la part du lobby nucléaire.

    • JMBerniolles 8 juillet 2014 13:17

      Il est évidemment mieux de demander l’avis des gens après leur avoir présenté directement les faits et répondu à leurs questions légitimes :

      * comment a-t-on tenu compte de l’expérience de Fukushima Daiichi ?
      * Est ce que les réacteurs peuvent résister au séisme potentiels dont les données ont été actualisées après avoir fait l’objet d’études contradictoires avec la sûreté japonaise ?
      * Est-on sûr de ne pas perdre les alimentations électriques ?
      Il n’y a pas un référendum, mais l’avis des autorités locales : maires et responsable de la Préfecture d’Ibaraki pour Sendai, sont obligatoires.
      Certes il y a la corruption [que les japonais reconnaissent officiellement, mais n’adement pas]. Mais on peut dire aussi que cette corruption est une conséquences du poids des élus locaux.
      Y compris en France, la majorité des gens comprennent que le nucléaire est une nécessité. Au Japon compte tenu de la situation économique et de la difficulté de l’approvisionnement en combustibles fossiles, c’est même une urgence.




    • JMBerniolles 8 juillet 2014 13:28

      Mais nous vivons en France avec des réacteurs nucléaires depuis les années 50.

      Sans accident majeur [sur les REP les incidents ont été d’un niveau 2 au max].
      Donc il en est déjà passé des générations.
      Il n’y a pas de pollution extérieure notable [l’impact des centrales est mesuré régulièrement]
      Maintenant si vous vous préoccupez vraiment des jeunes, regardez les données réelles du non emploi des jeunes 18-24 ans. C’est tout simplement effrayant.
      Donc, pour eux, il fauit redresser l’économie et produire de l’énergie parce que tout emploi est directement lié à l’énergie. La mise en oeuvre d’un vrai programme réaliste d’économies d’énergie [que vous ne trouverez jamais dans un programme EELV] est une oeuvre de longue haleine. 
      la situation de l’emploi des jeunes est à mon avis d’une urgence immédiate.

  • Montdragon Montdragon 8 juillet 2014 10:06

    Comment croire les allemands ?
    Ils développent à tout va un réseau moderne d’ICE (TGV) dans tout le pays.
    Depuis l’expérience française, on sait que seul le nucléaire permet le bon fonctionnement de ce réseau.
    Donc Angela enfume les grünen, qui le valent bien.


  • wawa wawa 8 juillet 2014 10:49

    Il était tant que sorte cet article « pondéré » qui est resté fort longtemps en modération.


    • JMBerniolles 8 juillet 2014 11:23

      Merci pour cet avis.

      Mais le ton des commentaires montre bien que l’article est à contre courant de ce que pensent les gens en général. Ces avis souvent définitifs d’ailleurs montrent bien comment l’opinion publique est conditionnée dans ce domaine comme dans d’autres.
      Mais je pense qu’il y a sur ce site pas mal de gens qui sont désireux de se former eux-mêmes leur opinion en dehors de l’information formatée.



    • pissefroid pissefroid 8 juillet 2014 11:54

      JMBerniolles, (11:23)

      vous dites que

      l’article est à contre courant de ce que pensent les gens en général.

      En fait « les gens » répètent ce qu’ils entendent.

      De plus la peur du nucléaire (civil) est irrationnelle et est du domaine de la croyance.

      Depuis le développement de l’énergie nucléaire il n’a jamais été démontré que cette énergie soit plus mortifère que les autres sortes d’énergie.


    • JMBerniolles 8 juillet 2014 13:32

      @pissefroid


      Oui c’est pour cela que je parle d’un environnement orwellien.
      Les médias, les experts et philosophes du système vont presque jusqu’à orienter les rêves... Le niveau de mensonge rencontré couramment dans la presse, à la TV y compris publique, sur les sujets majeurs est incroyable.


  • christophe nicolas christophe nicolas 8 juillet 2014 11:21

    Oui mais le nucléaire peut prendre des formes inattendues ainsi la poule mais également le Homard fond de la fusion basse énergie... contrairement au Cern.

    Etonnant n’est-ce pas ? Comment est-ce possible ? C’est une longue histoire...

    Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre... bon, la suite est


    • doctorix, complotiste doctorix 8 juillet 2014 17:09

      Oui, j’aime beaucoup Kervran.

      La transmutation dans le cas de la poule m’intrigue, parce qu’on ne voit pas d’énergie produite ou consommée (énergie qui devrait être énorme).
      Par contre, la LENR est censée en produire beaucoup (et je crois que c’est ce qu’elle fait).
      Je n’arrive pas à concilier ces deux types de transmutation.
      Pouvez-vous m’éclairer ?
      Par ailleurs, je rappelle la merveilleuse invention d’Edgar Lazare :

    • doctorix, complotiste doctorix 8 juillet 2014 17:35

      Evolution actuelle de la fusion froide, de Kervran à Rossi, ici :


      il semble que les mécanismes soient différents, les réactions observées par Kervran étant bien plus froides, moins de 40°C. Et pas du tout exothermiques.
       Ce domaine passionnant est vraiment à creuser.
      Les 100 millions de degrés de Cadarache sont décidément bien has-been...

    • JMBerniolles 8 juillet 2014 20:36

      Il ne s’agit pas du CERN mais du CEA ;

      Du moins pour la fusion thermonucléaire dans sa version aux plus hautes températures, - effectivement de l’ordre de 100.000 millions de degrés équivalents-, avec TORE SUPRA.
      Contrairement à ce que vous dites ou laissez supposer, il n’y aucune expérience de Fusion froide reconnue scientifiquement. Clairement la Fusion émet de forts flux de neutrons, c’est donc la marque de la fusion. un dégagement de chaleur qui peut être du à une réaction chimique n’est donc pas suffisant poutr reconnaitre une réaction de fusion.
      Il est évident que c’est une voie privilégiée, mais pour l’instant inacessible.
      C’est aussi un domaine scientifique où le bluff est ériger en méthode de communication ;



  • wawa wawa 8 juillet 2014 11:53

    Une petite critique quand même sur le nucléaire civil Irannien :


    Quel est l’intéret pour la deuxième reserve de gaz du monde, dont le territoire est fortement sismique, de s’enquiquiner avec des réacteurs nuc et la sureté et la gestion des déchets qui va avec, alors qu’une centrale a gaz directement en sortie de puit a certainement un cout imbatable ? y a surement des arrière-pensées militaire derrière !

    Après, de quel droit décide-t-on (quidécide ?) qu’un état nation est interdit de bomb nuc est un tout autre débat.

    • JMBerniolles 8 juillet 2014 18:00

      Quand on est capable de faire cohabiter un chat et un oiseau !

      Oui, la remarque est judicieuse et s’applique également encore plus à la Russie.
      D’abord il est plus rentable pour eux de vendre leur gaz et puis c’est une arme politique de poids. On voit bien que l’Allemagne qui dépend de la Russie pour son gaz naturel est tout à fait en retrait pour les sanctions et qu’elle entretient des relations directes continues Merkel/Poutine ;
      le gaz va aussi s’épuiser et il faut préparer l’AVENIR ;
      ainsi les russes développent les réacteurs rapides ; ils sont en train de faire démarrer BN800 alors que des imbéciles chez nous ont tué SupeRphénix



    • JC_Lavau JC_Lavau 16 septembre 2014 21:33

      « alors que des imbéciles chez nous ont tué SuperPhénix ».
      Bien pire que des imbéciles. L’assaut donné au site par les crétins providentiels, avait pour but stratégique que la France demeure à jamais dans la main des fortunes pétrolières qui dirigent le WWF, Greenpeace, et à présent l’IPCC.
      Il s’agit d’un parti de l’étranger, dont la mission est de paralyser et ruiner la nation française, afin qu’elle ne soit plus jamais en état de leur résister.


  • Encabane Encabane 8 juillet 2014 12:08

    Je ne vois pas comment votre station pourrait fonctionner sans violer le premier principe de la thermodynamique.


  • lautrecote 8 juillet 2014 12:59

    L’auteur parle du « soutien massif à l’éolien et au Photovoltaïque »
    L’auteur peut-il nous parler du soutien léger au nucléaire ?


    • JMBerniolles 9 juillet 2014 19:08

      Dans le cas de la production électronucléaire l’EDF ne vend pas le courant moins cher que cela lui coûte !

      Nos grands apôtres de la libre concurrence ont fait une sacrée entorse à leur principe de base du néo libéralisme avec les tarifs garantis pour l’éolien et le PV(d’ailleurs cela amène à se poser la question : pourquoi ?)


  • Esprit Critique 9 juillet 2014 11:03

    Merci pour cette article complet , qui montre bien comment des malades mentaux et autres idéologues ignares, que l’on rassemble communément sous le vocable écolos amènent notre pays a la ruine . 


  • Esprit Critique 9 juillet 2014 19:35

    J’ai encore mes notes de cours de Physique de novembre 1969.

    « Le nucléaire est bien la meilleur façon de produire de l’électricité en très grande quantité, mais son développement est freiné, empêché, par un prix du pétrole maintenu artificiellement bas »

    Quel ne fut pas mon étonnement quand en 1974, nos dirigent on fait mine d’être surpris par le Choc pétrolier. S’il avait fait une grande école au lieu d’être formatés comme abruti modèle à l’ E N A. nous n’en serions pas la.

    Giscard pour rattraper le coup a lancé, la constriction d’un grand nombre de centrale nucléaire, a l’époque, des investissements gigantesques, mais on emprunter pour construire notre avenir, pas pour payer des fonctionnaires.

    Ensuite plus rien ou presque, On s’est reposé sur nos lauriers. Et puis des timbrés ont inventé l’écologie politique, et comme en démocratie il faut être élu pour gouverner et qu’il est plus facile de mentir aux électeurs que de dire la vérité et expliquer les choses, depuis plus de vingt ans on est bercé de mensonges, de démagogie, d’européisme,

    Fermer les centrales nucléaires (75 % de la production), c’est d’abord faire la liste des millions de français a qui on va couper totalement tout accès a l’électricité, c’est très exactement ce que cela veut dire.

    La Duflot et le Placé doivent être les premiers sur la liste ?


  • Stéphane Lhomme Stéphane Lhomme 10 juillet 2014 07:38

    Ca fait plaisir de voir que les pronucléaires sont désespérés !!!

    Mais qu’ils se rassurent, ils vont arriver à tuer des millions de gens avant que leur satanée industrie de mort ne disparaisse. Alors, heureux les assassins ?


    • JMBerniolles 10 juillet 2014 18:41

      Monsieur Lhomme,

      On trouve son plaisir où l’on peut dit-on !
      mais je ne suis pas inquiet pour le nucléaire mais pour notre pays La France ;
      La Russie vend son gaz et investit dans le nucléaire. C’est elle qui a maintenant conquis le leadership mondial dans ce domaine, notamment en faisant démarrer son réacteur rapide BN800. La Chine et l’Inde [depuis longtemps] se lance aussi dans les rapides.
      Les trains passent vite si on refuse de les prendre.

      Maintenant, si vous lisez Agoravox où s’expriment beaucoup d’anti nucléaires, c’est leur droit, vous verrez que s’expriment une grande désillusion vis à vis de l’écologie politique.
      Et pour cause, les mouvements politiques qui placent l’écologie [De plus de manière très sectaire] au centre de projets politiques (on ne peut pas parler de programmes. Je me souviens d’une tentative du Gourou suspect Cohn-Bendit pour présenter un programme dit « vert » dans Libé, c’était avant tout comique) sont dans l’impasse.
      Je n’ai rien contre la prise en compte de l’écologie dans un programme politique : énergie bien sûr, agriculture, logement, industrie... mais en faire l’élément central d’un programme n’est pas possible. 


  • JC_Lavau JC_Lavau 16 septembre 2014 21:25

    Merci de cet article qui redémontre que ce parti « vert » est le parti de l’étranger, dirigé habilement par de grandes fortunes pétrolières et financières, via la presse qu’ils détiennent.
    Il sufit de regarder qui furent les premiers donateur du C.RU., avant que Margaret Thatcher prenne le train en marche (puis en saute en marche), pour en avoir une liste fort intéressante.

    Ces hommes de paille qui rêvent toutes les nuits au jour où il seront à la tête de la dictature mondiale « car nous avons les bons experts » (Olivier Nobili scribit), ont pour mission réelle de harceler et paralyser les gouvernements afin de leur faire prendre les décisions les plus absurdes et les plus ruineuses en matière énergétique. Leur hantise, à Rockefeller et autres oligarques, était de voir un nouveau sursaut d’indépendance gaullienne en Europe, quelqu’un qui oserait leur résister.

    Leur priorité demeure donc de paralyser tous les moyens d’indépendance et de souveraineté en Europe, donc en France aussi. Et d’avoir à l’Elysée un pantin à eux.

    Et comment ces oligarques sélectionnent-ils leurs hommes de paille par la bêtise ? L’astuce était de promouvoir leur misanthropie, de flagorner leur désir de coller un zéro de conduite à leurs parents-généralisés, discours dédaigneux genre « l’aveuglement de l’homme », ce qui permet par contraste de s’auto-désigner comme surhomme éclairé, l’élite de la conscience citoyenne...

    Avoir à l’Elysée un pantin à eux ?
    Peu après la présidentielle de 1965, mon père a demandé à Stanley Hoffmann (journaliste et politologue américain) si non seulement Lecanuet, mais aussi Mitterrand avaient reçu de l’argent américain. A notre grande surprise, Hoffmann qui a assuré avoir vu tous les dossiers, nous a précisé que TOUS les candidats opposés à de Gaulle avaient reçu de l’argent américain, donc Tixier-Vignancourt, Mitterand, le royaliste Bertrand Renouvin, et même Marcel Barbu. Et bien sûr leur homme, Jean Lecanuet qui avait reçu beaucoup d’argent.


    • JMBerniolles 16 septembre 2014 23:23

      C’est moi qui vous remercie de ce commentaire.


      Effectivement, beaucoup d’hommes et de mouvements politiques travaillent contre la France.
      Il y a aussi une masse d’incompétents, de gens qui se satisfont d’une position d’élu bien payé et sans responsabilités : le Parlement européen est fait pour cela.

      Mais là nous sommes au bout du bout.
      Nous entrons dans une phase de chaos politique, qui précède ou plutôt révèle le chaos économique.

      Super Phénix est typique de l’écroulement de notre pays, comme Tchernobyl a pu symboliser l’implosion du régime soviétique [que je qualifierai d’expérience socialiste déviante pour signifier que cela ne condamne nullement le socialisme]

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