jeudi 8 décembre 2016 - par Daniel Salvatore Schiffer

Entretien avec Aude Lancelin, prix Renaudot de l’essai - De la servitude des médias

Aude Lancelin s'est vue brutalement licenciée, en mai dernier, de la direction adjointe de « L'Obs ». Une décision dont elle analyse avec courage et lucidité, dans un livre intitulé « Le monde libre  »*, les motifs politico-idéologiques. Elle y démonte aussi, au fil de son parcours journalistique, les mécanismes pervers et y dévoile les enjeux économiques. Son témoignage vient d'obtenir le prix Renaudot de l'essai !

 

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Aude Lancelin
© Ph. MATSAS - LES LIENS QUI LIBÈRENT

 Daniel Salvatore Schiffer : Le bandeau entourant votre dernier livre, intitulé « Le monde libre », l'annonce explicitement : il s'agit là, dans ce réquisitoire sans concessions, à la fois courageux et lucide, d' « une plongée sans précédent dans la servitude des médias ». Au premier chef, bien sûr, « L'Obs », où vous avez travaillé pendant treize ans et que vous rebaptisez du nom, qui en dit long sur sa gloire passée mais aujourd'hui défunte, de « L'Obsolète ». Pourriez-vous en expliquer, succinctement, la teneur ?

Aude Lancelin : Il y a longtemps que je projetais d’écrire quelque chose autour des illusions perdues du journalisme contemporain. Lorsque j’ai été licenciée au printemps dernier, dans des conditions particulièrement iniques et sordides, je me suis dit que le moment était venu de décrire le système qui a abouti à la destruction de ce métier, saccagé par l’extension des mœurs managériales, par la promotion de la médiocrité la plus crasse, et surtout, par la soumission toujours plus complète aux puissances de l’argent. J’ai aussi cherché, à travers ce récit, à penser la dérive de longue période d’une gauche de gouvernement française aux abois qui en est même arrivée à commanditer des licenciements politiques pour tenter sans espoir d’échapper au verdict des urnes.

 

PRIX RENAUDOT DE L'ESSAI : JUSTICE EST RENDUE !

D.S.S. : Votre livre s'avère, sur le plan de l'écriture, d'une remarquable facture stylistique : alerte et concise, fluide et incisive, ponctuée de véritables fulgurances. C'est aussi là l'une des raisons pour lesquelles il vient d'obtenir, le 3 novembre dernier, un prix aussi prestigieux que celui du Renaudot pour l'essai. Quel est, à ce propos, votre sentiment ? Voyez-vous, dans cette consécration, un juste retour des choses après votre éviction de « L'Obs » ?

A.L. : Cela m’a en effet beaucoup touchée, après avoir traversé ces épreuves, de me voir ainsi saluée par le milieu littéraire, celui au sein duquel j’ai fait mes premières armes de journaliste à l’aube des années 2000. Beaucoup de membres de ce milieu avaient été choqués par le traitement qui m’avait été réservé, et s’étaient très tôt manifestés auprès de moi en juin dernier. Les butors qui ont cru pouvoir me liquider discrètement dans un coin sombre se sont rudement trompés. (Rires)

D.S.S. : Patrick Besson, président, pour cette édition 2016, du prix Renaudot a dit, au sujet de votre livre, que c'était là un « récit foudroyant », écrit « avec grâce et élégance ». Élogieux, non, de la part de celui qui s'avère être aussi, pour moi, un ami très proche, fraternel ?

A.L. : Venant de l’auteur de « Dara » et de « 28, boulevard Aristide Briand », je suis comblée et pour longtemps. Patrick Besson est un vrai écrivain. C’est aussi un esprit libre, qui ne s’est jamais laissé intimider par les tartufes de son temps, pour toutes ses raisons il a depuis toujours mon estime.

 

« LE MONDE LIBRE » : UN NOUVEAU « J'ACCUSE  »

D.S.S. : Jean Daniel, le fondateur du « Nouvel Observateur », que vous brocardez cruellement dans votre récit sous le nom de Jean Joël, n'est évidemment pas d'accord avec cet hommage de Patrick Besson puisque, le jour où vous étiez proclamée lauréate de ce prix, il publiait à la « une » du site de « L'Obs » une tribune ayant pour très critique titre « Les folles dérives de la rancœur ». Manifestement piqué à vif, et avouant même là que vous lui aviez « fait mal », il y commentait à votre endroit : « Elle se charge du double prestige d'être à la fois Calas et Voltaire, le capitaine Dreyfus et le Zola du 'J'accuse'. Chapeau ! ». Et ce pour mieux réfuter votre propos, qu'il juge « prétentieux, complotiste, logorrhéique », truffé « d'inexactitudes, d'approximations et de mensonges », sinon de « calomnies ». Qu'avez-vous à lui répondre ?

A.L. : Rien. L’accumulation d’insultes, et l’emphase de son propos, parlent d’eux-mêmes. Loin d’être une charge, j’ai voulu que le portrait du fondateur de l’Obs dans ce livre soit extrêmement précis, et rende compte avec nuance de ce qu’il aura toujours été au bout du compte : un courtisan, à la fois séduisant et très dur. Évidemment, ce n’est pas le panégyrique que Jean Daniel avait envie de lire à son sujet, lui qui n’hésitait pas à se hisser aux côtés de Platon et de Lévi-Strauss lorsque nous faisions des Unes sur les géants de la pensée. Je n’invente rien, hélas ! (Rires) Surtout, on ne peut pas se réclamer toute une vie durant de la morale d’Albert Camus, défenseur intransigeant de l’indépendance de la presse par rapport aux intrusions de l’argent et de l’État, et achever sa carrière en défendant les licenciements décidés par Xavier Niel, patron milliardaire de Free et actionnaire le plus puissant de l’Obs. Il faut choisir : on ne peut pas toucher à tous les guichets dans une vie.

D.S.S. : Vous n'êtes pas plus tendre envers l'actuel directeur de ce même « Obs », Matthieu Croissandeau, que vous croquez sous les traits d'un certain Matthieu Lunedeau, dépourvu de toute stature intellectuelle comme de toute ambition culturelle, et à la solde du CAC 40 !

A.L. : Toutes proportions gardées, je l’ai traité à la manière d’un « caractère » de La Bruyère. Au-delà de sa personne, en soi pas très romanesque, il incarne en effet une nouvelle génération de directeurs de journaux, qui a perdu tout contact avec le fond des sujets, qui ne mène plus de combats intellectuels ou politiques, qui ne défend plus leurs rédactions contre les lubies et la voracité des actionnaires. Une nouvelle espèce de journalistes qui se situe donc, là encore, aux antipodes des rêves nés en France aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, lorsque les anciens résistants ont voulu créer les conditions de production d’une information libérée de l’influence de l’argent et des pressions politiques, lorsque l’ambition intellectuelle était immense, rayonnante, et que les patrons de journaux n’étaient pas les simples garçons d’étage des propriétaires.

 

TRAHISON POLITIQUE ET TERRORISME IDEOLOGIQUE

D.S.S. : Ce lamentable naufrage de « L'Obs » serait lui-même à l'image des non moins déplorables trahisons idéologiques de l'actuelle gauche française, en la personne, notamment, du Président de la République, François Hollande, que vous accusez d'être à la manœuvre de votre licenciement de « L'Obs ». Une accusation, cette ingérence du pouvoir politique au sein de la sphère médiatique, particulièrement grave ! En avez-vous la preuve concrète ?

A.L. : Nous avons des éléments allant dans cette direction. Des témoins ont parlé aux gens ayant enquêté sur mon affaire. Les faits sont d’une extrême gravité en effet. Il y avait longtemps déjà que le pouvoir socialiste prenait l’Obs pour sa résidence secondaire médiatique. Avec mon affaire, ils l’ont une fois encore prouvé, et ce jusqu’à l’irréparable. Je précise au passage que le récent renoncement de François Hollande à se représenter à l’élection présidentielle n’y changera rien. Manuel Valls dispose rigoureusement des mêmes appuis au sein de cette presse là.

D.S.S. : L'agrégée de philosophie que vous êtes dénonce également l'atmosphère de terreur intellectuelle, faite d'intimidations et de menaces, régnant au sein de la rédaction « L'Obs ». Vous y stigmatisez ceux que vous appelez, selon l'expression consacrée par son fondateur, Jean Daniel, les « amis du journal », au premier rang desquels émergent Alain Finkielkraut, élu il y a peu à l'Académie Française, et Bernard-Henri Lévy, dont vous avez démasqué avec brio, il y a quelques années, l'imposture Botul, risée de la planète entière !

A.L. : Depuis des années en effet, spécificité toute française, certains intellectuels exercent une grande emprise au sein des médias, emprise qui est du reste inversement proportionnelle à leur intérêt véritable. Proches des patrons de journaux, qu’ils enjôlent de bonnes paroles toute l’année, et même de membres influents du CAC 40 pour certains, usant de toutes sortes de chantages peu ragoûtants, ils ont fait beaucoup de tort au monde des idées, dont la crise de la représentation dans les médias est très profonde chez nous. C’est aussi l’une des raisons de fond pour lesquelles j’ai écrit ce livre. J’avais envie que les gens sachent comment se fabriquent les idées qu’on essaie de leur faire penser, comment se nouent concrètement les liens entre pseudos penseurs, éditorialistes, grands capitalistes et puissance publique. Lever un coin du voile sur toutes ces choses, la censure, le faux-semblant, la brutalité des coulisses médiatiques, tout cela me semblait être d’un intérêt public majeur.

 

NON SERVIAM : CONSCIENCE LIBRE ET HONNÊTETE INTELLECTUELLE

D.S.S. : C'est donc une femme libre, affranchie de toute contrainte et refusant de se soumettre au diktat, toujours plus pernicieux et tentaculaire, du pouvoir politico-économique, qui a écrit ce livre salutaire : « non serviam », synonyme d'indépendance d'esprit, est d'ailleurs l'intitulé de l'un de ses chapitres !

A.L : On n’abandonne jamais toutes ses chaînes. (Rires) Les contraintes se succèdent toujours les unes aux autres. Mais disons que cette affaire, par sa brutalité, aura été l’occasion de faire un point radical sur ce qui me rattachait encore à ce métier et sur moi-même. Elle a été un test décisif pour la force de mes convictions. La servitude n’est pas dépourvue de confort. La liberté, elle, a souvent un coût élevé. Jusqu’où est-on prêt à aller justement pour vivre en phase avec ce à quoi on croit ? C’est l’éternelle question, et d’une certaine façon, c’est presque une chance dans une vie que d’avoir un jour l’occasion de l’affronter.

 

DANIEL SALVATORE SCHIFFER**

 

*Publié par les Éditions « Les Liens qui Libèrent » (Paris).

 

**Philosophe, auteur, notamment, de « La Philosophie d'Emmanuel Levinas - Métaphysique, esthétique, éthique  » (Presses Universitaires de France), « Critique de la déraison pure - La faillite intellectuelle des 'nouveaux philosophes' et de leurs épigones  » (François Bourin Éditeur), « Le Testament du Kosovo - Journal de guerre  » (Éditions du Rocher).

 



19 réactions


  • Alpo47 Alpo47 8 décembre 2016 15:02

    Plus personne ne découvre que les médias, donc les journalistes, ont perdu toute objectivité. Leur rôle est maintenant de faire passer le message du Pouvoir, ou plus exactement du VRAI pouvoir, les financiers et chefs d’entreprise qui les ont acheté.
    Plus personne d’intellectuellement honnête ne peut faire ce travail.
    D’ailleurs, dans l’opinion, politiques et journalistes sont mis « dans le même sac » et autant détestés.


    • V_Parlier V_Parlier 9 décembre 2016 20:54

      @Alpo47
      Si je n’ai rien manqué dans cette affaire qui a tout de même fait du bruit (et si je ne la confond pas avec une autre ?), on se cantonne surtout dans la politique intérieure et les intérêts personnels de Hollande et de ses amis. Mais ça, ce n’est qu’une toute petite partie du problème des médias. Et je dirais même que c’est celui qui m’inquiète le moins tant ils échouent souvent à empêcher la diffusion des potins ravageurs, la rivalité PS/LR aidant. Pour le reste (politique étrangère, manigances à plus grande échelle) le danger est bien plus préoccupant car il n’y a aucun contre pouvoir ni aucune rebellion dans les rangs.


  • rogal 8 décembre 2016 15:06

    Sa Sainteté le Pape Elle-même vient de dénoncer la coprophilie dont font preuve les lecteurs de merdias.


  • Rincevent Rincevent 8 décembre 2016 16:16

    L’ Obs, comme Le Monde et Libé, n’est plus que l’ombre de lui-même et ça fait déjà longtemps, il serait temps qu’on le réalise. Personnellement, ça fait bien vingt ans que j’ai cessé de l’acheter. Il était devenu, pour moi, une sorte de feuille de chou BCBG, centrée surtout sur des problèmes de société, problèmes vus depuis le balcon des classes moyennes supérieures, qu’on n’appelait pas encore bobos.

    Dire qu’à l’origine ( L’Observateur politique, économique et littéraire - 1950) ce sont d’anciens résistants qui avaient lancé cet hebdomadaire, avec des enquêtes qui faisaient mal, à l’époque : guerre d’Indochine, torture en Algérie, décolonisation, etc. C’est loin tout ça… A la suite de difficultés financières, le monde de l’argent s’y est infiltré progressivement et maintenant commande sans partage (comme au Monde, à Libé, etc, je vous laisse compléter la liste).


  • Lem Civa 8 décembre 2016 17:12

    Le climat se tend et les chiens de garde du politiquement correct commencent à se dévorer entre eux. Doit-on vraiment pleurer ?



  • alinea alinea 8 décembre 2016 20:11

    C’est fou ces femmes - vous les aimez bien Daniel Salvatore- qui sont comme des poissons dans l’eau, à l’Élysée, ou à l’Obs, mais qui, quand on les en vire ont une plume acerbe, mais élégante et raffinée, pour nous décrire toute l’abjection de ces milieux.
    Je ne doute pas qu’elle ait une belle plume, je ne doute pas non plus de la véracité de ce qu’elle dénonce, mais je doute qu’elle eût écrit ce bouquin si on ne l’avait pas virée.


    • ZenZoe ZenZoe 9 décembre 2016 08:35

      @alinea
      je doute qu’elle eût écrit ce bouquin si on ne l’avait pas virée.

      Exactement, vous m’avez ôté les mots du clavier !


    • alinea alinea 9 décembre 2016 23:00

      @Jeekes
      C’est sans doute parce que vous avez dit deux choses à la fois ! smiley


  • Coriosolite 8 décembre 2016 21:48

    Règlements de comptes au Café de Flore. La Gauche salonarde se crêpe le chignon.

    Ca va saigner !


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 8 décembre 2016 21:57

    Ne lisant plus L’Obsolète, depuis des années, que dans des extraits et interventions diverses de ses rédacteurs ici ou là, j’imaginais Jean Daniel pleurant dans un coin sur l’état lamentable où était tombé son journal. C’est ce qui me stupéfait dans cet article : Jean Daniel est donc toujours à bord et complice ! 


  • velosolex velosolex 8 décembre 2016 22:11

    Les règlements de compte sont d’autant plus acerbes au château, 

    Que ceux qui montent généralement au créneau,
    En jouant les vestales en état de sainte colère 
    Se sont investies dans l’affaire, 
    Et ont mis la barre de compromission et d’intérêts très hauts,
    Avec les gens qu’ensuite, après une retour de fortune, 
    Et après avoir été mis à terre de la belle monture, ils fustigent 

    Alors c’est sûr
    Faute de ne pas avoir été même gardée comme écuyère 
    il est préférable d’avoir une belle plume, et pointue 
    Pour la planter très profond dans le cul des gens qu’on veut occire !

    Et c’est ainsi qu’après les avoir adulé et tant flatté
    On peut les faire tourner en broche sur le rotissoire.
    Et tremper ses lèvres dans le jus !

  • soi même 9 décembre 2016 00:51

    Si un jour il n’aurait été de la rencontrée Aude Lancelin , j’aurais craqué une fois mais pas deux... !


  • ddacoudre ddacoudre 9 décembre 2016 09:35

    bonjour

    le contrôle de l’information a toujours été une « arme » rechercher pour façonner l’opinion des gens.il n’y a pas d’information impartiale, il est donc anormal que les médias et publication taisent le nom de leur propriétaire ou commanditaire.Télévision : de l’info sans infos
    cordialement.


  • JMBerniolles 9 décembre 2016 10:18
    Merci d’avoir présenté cet article sous forme d’interview.

    Celle-ci contient la réponse à des critiques émises ici dans les commentaires.

    Elle a été virée parce qu’elle s’est opposé au système qui fait des médias une arme de propagande au services d’intérêts privés. Elle décrit clairement l’emprise sioniste sur les médias.

    C’est courageux. Il est intéressant de noter que le bras armé de ce lobby est le P(S), enfin ses responsables politiques plutôt.

    Les médias sont une formidable arme de guerre contre le peuple. Thesaker qui dit avoir été un spécialiste de l’information sous le régime soviétique, dit que les médias actuels aux USA sont pires.

    Peut-être est-il intéressant de démonter une campagne actuelle de nos médias pour illustrer le fonctionnement. La pollution de l’air à Paris est unanimement présentée comme très alarmante.
    Si l’on creuse on s’aperçoit que la situation était pire il y a quelques années.
    La circulation automobile est mise en cause et les mesures prises à ce niveau montrent qu’elle n’est pas le facteur prépondérant. Evidemment les médias cachent les véritables sources de pollution, puisqu’elles sont liés à la politique énergétique du système.

    En l’occurrence l’arrêt du nucléaire, ou sa limitation puisqu’il n’est pas possible de l’arrêter.
    En Allemagne cela conduit à l’utilisation à mort du charbon très polluant et compte tenu de la situation météo, cette pollution touche largement le Nord de la France. D’autant que le blocage par l’ASN, pour des raisons politique, de beaucoup de nos réacteurs nucléaires, nous conduit également à faire marcher à plein nos chaudières à charbon et à fuel. J’ajouterai que pour l’habitat la RT 2012 force l’utilisation du gaz pour le chauffage au détriment de l’électricité, hors pompe à chaleur.

    Tout cela est destiné à maintenir un climat de peur afin de faire accepter l’austérité. Sur le fond il faut comprendre que l’écologie politique, rien à voir avec la défense de l’environnement, est une des façades du néo libéralisme. Et à détourner l’attention de nos vrais problèmes












  • alinea alinea 9 décembre 2016 13:24

    Vous avez remarqué qu’on n’entend plus parler de Lordon, depuis Nuit Debout, Nuit Debout qui est une des causes de l’éviction de l’Obs de l’héroïne du jour ?


  • mmbbb 10 décembre 2016 09:07

    j’ adore. cet article . J’aime ces journalistes qui s’auto congratulent Passage qui mériterait la rubrique « perle du Canard Enchainé  » Bernard-Henri Lévy, dont vous avez démasqué avec brio, il y a quelques années, l’imposture Botul, risée de la planète entière !" Cet auteur nous prend vraiment pour des cons BHL, cet enflure je ne le supporte plus comme beaucoup de francais depuis des lustres. Notre systeme educatif qui place l intello au dessus de tout et en fait un parangon de vertu, quelle connerie Une exception culturelle francaise Par ailleurs nous pouvons féliciter  l’entarteur belge Godin, qui est alle a l’essentiel : une bonnne tarte danc la gueule de cet imposteur . La au moins c’est carre et nous evite ces discours precieux d’intellos La presse ecrite francaise est en crise nous dit on. Et oui je n’achete de puis fort longtemps plus aucun journal . Le Monde l ombre de lui meme Le Point Gisbert une crapule qui est le chantre du liberalisme comme son ami BHL dans ce media mais utile ce media subventionne et les chaines publiques afin de promouvoir ses idees etc .


  • Francis, agnotologue JL 11 décembre 2016 17:34

    ’’la destruction de ce métier, saccagé par l’extension des mœurs managériales, par la promotion de la médiocrité la plus crasse, et surtout, par la soumission toujours plus complète aux puissances de l’argent.’’ Aude Lancelin


    « la promotion de la médiocrité la plus crasse, et surtout, par la soumission toujours plus complète aux puissances de l’argent », c’est précisément ça que Alain Dineault appelle la médiocratie : la capacité des individus à se conformer aux nécessités de la bonne gouvernance. 

     Aujourd’hui, il faut être médiocre au sens où un trader est un mathématicien médiocre, un expert est un technicien médiocre, un politicien est un meneur médiocre, etc.
     
    Il n’est pas facile d’être médiocre dans ce sens là : cela demande l’abnégation de tout ce qui a motivé nos efforts d’acquisition de compétences et de savoirs pour exercer ce métier que nous avons choisi.

  • eau-du-robinet eau-du-robinet 11 décembre 2016 19:16

    Bonjour Daniel,
    .
    Aude Lancelin démissionne avec fracas du jury du prix Jean-Luc-Lagardère

    Ancienne directrice adjointe de la rédaction de l’Obs, dont elle a été licenciée pour un motif politique, Aude Lancelin, qui vient d’obtenir le prix Renaudot essai pour son livre Le Monde libre (Les liens qui libèrent), claque la porte du jury du « prix Jean-Luc-Lagardère du journaliste de l’année », l’ex-prix Louis-Hachette. Elle a adressé le 1er décembre aux jurés et organisateurs de ce prix, qui est présidé par le directeur de Libération, Laurent Joffrin, une lettre dans laquelle elle explique les raisons de sa démission du jury.
    .
    « Chers membres du jury,

    Lorsque je suis entrée à vos côtés, en 2012, je venais d’être nommée directrice adjointe de la rédaction de Marianne, journal qui jusqu’ici n’avait pas été convié à la table de l’ex-prix Louis-Hachette, visant à distinguer les meilleures plumes de la presse écrite française. Mes patrons de l’époque en avaient été heureux, j’avais accepté de venir y défendre nos couleurs, et aussi une certaine vision du métier, même si c’était sans doute déjà peine perdue.
    .
    De récents événements me conduisent aujourd’hui à présenter ma démission. Je dois vous avouer hélas que c’est avec un certain soulagement. Il y avait en effet un certain temps déjà qu’il n’était plus possible pour moi d’assister aux réceptions de ce prix, le premier ministre Manuel Valls s’étant inexplicablement invité sur les deux dernières photographies officielles aux côtés du lauréat de l’année. Hormis au Gabon peut-être, et dans quelques autres républiques d’opérette, où voit-on la puissance publique s’exhiber ainsi bras dessus bras dessous avec les hauts gradés du journalisme national, sans susciter un vrai malaise ?
    .
    Le pire était cependant à venir. Ayant été licenciée de l’Obs en juin dernier pour des motifs notoirement politiques, ainsi que l’ensemble des médias soucieux des faits et habités par un minimum de sens de la justice l’ont établi, quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre que M. Laurent Joffrin, président du prix, avait sans restriction approuvé cette éviction sur l’antenne de France Inter fin septembre, poussant l’élégance jusqu’à affirmer : “Il y a un différend politique, à un moment il faut bien le résoudre.”
    .
    Au moins l’actuel directeur de Libération ne se sera-t-il pas caché, contrairement à d’autres, Jean Daniel notamment, fondateur de l’Obs, derrière des prétextes managériaux ou autres calomnies révoltantes, figurant généralement sous forme de graffitis sur le mur des toilettes.
    .
    Ne défendant pas une ligne étroitement solférinienne, la seule que M. Joffrin comprenne et qu’il ait jamais eu pour ambition de donner aux deux journaux qu’il a alternativement dirigés, avec la réussite économique que l’on sait, il était légitime à ses yeux que je sois liquidée. Il va de soi qu’il n’y a désormais plus le moindre sens à ce que je siège aux côtés d’un journaliste que les principes ont abandonné au point d’assumer désormais sans rougir son rôle de commissaire politique gouvernemental.
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    Bonne continuation, chers jurés, et merci pour l’accueil réellement amical que j’ai reçu de la plupart d’entre vous, par-delà tout ce qui nous séparait sans doute déjà si évidemment. Je pense hélas que la presse aujourd’hui représentée dans ce type d’instances est morte, tandis que celle qui cherche à naître n’y aura jamais sa place, ainsi est-il temps de partir.
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    Aude Lancelin
     »
    source : https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/021216/aude-lancelin-demissionne-avec-fracas-du-jury-du-prix-jean-luc-lagardere
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    Les Sayanim - Contrôle sioniste des médias avec Jacob Cohen
    http://www.dailymotion.com/video/x2459vy_les-sayanim-controle-sioniste-des-medias-avec-jacob-cohen_news
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    Écoutez le témoignage de Richard Labévière, l’ancien rédacteur en Chef de rfi et limogé de son poste suite à l’intervention d’un ambassadeur israélien.
    https://www.youtube.com/watch?v=3osvZo8hL1U
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    La pluralité médiatique en France à été supprime par les lobbys judéo-sionistes !
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    Dans le classement mondial de la liberté de la presse la France figure en 45ème place !!!
    source : https://rsf.org/fr/classement
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    Il est grand temps de restaurer la liberté de la presse ainsi la déontologie de presse en France.
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