mardi 27 novembre 2007 - par Imhotep

Et si cette affaire de l’Arche de Zoé était une (mini) affaire d’Etat ?

Avec ces grèves assez dures et perturbantes qui monopolisent le système D français et opacifient le cerveau des transportés, avec la venue de Chavez qui monopolise l’attention humanitaire, avec le voyage en Chine sans Yade - pas bon pour les droits de l’homme - ni Delon - qui en est vexé - qui monopolise les médias, les représentants de l’Arche continuent de couler, et en prison. Cette affaire a été traitée bille en tête contre Breteau et Cie, tantôt traité de Zorro inconscient, de zozo, d’humanitaire foutraque, orgueilleux, peut-être même fou (il vient du 4 x 4 alors vous comprenez le CO2, le bruit, l’écologie et l’humanitaire, tout cela ne fait pas bon ménage), de voyou, de kidnappeur d’enfants, de détourneur de fonds, d’avide de gloriole, trafiquant d’enfants et d’organes, esclavagistes et autres gentillesses.

Souvenez-vous, la première à intervenir fut Rama Yade pour condamner avec la plus grande fermeté possible les agissements de cette association qui, le 26 octobre - l’affaire débute le 25 - estime que l’opération de l’association est « illégale et irresponsable ». Puis Sarkozy a joué à la girouette (tardivement). Stade I : condamnation sans concession - le dimanche 28, il « condamne » l’opération, qu’il juge « illégale et inacceptable ». Stade II : demande du droit à la présomption d’innocence le mercredi 31 octobre (il met 6 jours pour découvrir la présomption d’innocence). Stade III : non-ingérence dans les affaires judiciaires d’un Etat souverain. Stade IV : demande de dissociation des journalistes du groupe. Stade V : saut en avion Grenelle CO2 pour récupérer une partie de l’équipe. Stade VI : « J’irai chercher tous les Français quoi qu’ils aient fait » le mardi 6 novembre. Stade VII : retrait de la position française par le porte-parole de l’Elysée le mercredi 7 novembre. Stade VIII : silence et peut-être abandon.

En fait, dès le début de cette histoire portée à notre connaissance après l’arrestation du commando, il se met en place une sorte de lynchage commun. Il y a d’une part les journalistes, d’autre part les gouvernements tant français que tchadien, viennent ensuite les humanitaires (Brauman qui en rejette la responsabilité sur Kouchner le grand absent de cette triste et embrouillée histoire) comme les ONG et enfin certains hommes politiques et philosophes dont le dernier en date le thuriféraires du Che (pourtant lui un révolutionnaire assassin aux mains rouges de sang innocent) Régis Debray.

Avant de revenir plus en détail sur ces divers éléments, je tiens à préciser qu’il ne s’agit pas pour moi de dédouaner toute action égocentrique habillée de la robe de l’héroïsme humanitaire - et à ce jour tout n’est pas éclairci dans cette obscure affaire - mais de parler de faits inutilement liés ici aux événements, faits qui jettent un trouble certain et font de cette association une cible atteinte facilement.

D’abord les journalistes. Leur condamnation a été rapide brutale et sans nuance pour la plupart. Le terme accablant a souvent été repris à propos des reportages fait par les journalistes intégrés à cette aventure désastreuse. Le simple argument qui pourrait quand même être développé est que lorsque l’on veut sauver des enfants dans un pays en guerre civile avec des militaires, des policiers et des gouvernements instables, corrompus et parfois dangereux, il est évident que le secret en partie et la dissimulation peuvent être une règle de bon sens. Cet argument n’est jamais développé, mais au contraire dessert l’association. Or ce qui est gênant dans cette attaque des journalistes c’est qu’une des leurs, Marie-Agnès Peleran (en congé humanitaire de FR3, et caméra prêtée par FR3 Marseille), est exonérée de toute tache alors qu’en fait elle fait partie de l’association (Cofod - Collectif des familles pour les orphelins du Darfour) qui regroupe les familles d’accueil, elle-même étant sur la liste des candidats. On a l’impression que les journalistes pour dédouaner une des leurs enfoncent voluptueusement les autres. Pour exemple cet [article->http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/20071107.OBS3429/] du Nouvel Observateur dont il faut lire avec attention le chapeau et le contenu. En voici une partie :

Le document que nouvelobs.com publie ci-dessous (l’interrogatoire, le 10 août, d’Eric Breteau par la Brigade des Mineurs de Paris) révèle à quel point le dirigeant de l’Arche de Zoé a dissimulé ses intentions aux autorités françaises. Entre les lignes, on découvre le double jeu de l’ONG, les silences sur le financement de l’association, les non-dits sur la campagne d’adoption en cours, la dissimulation totale de la sœur jumelle de l’Arche de Zoë, Children Rescue, en pleine activité au Tchad, dont il ne dit pas un mot aux policiers. L’audition d’Eric Breteau porte en elle toutes les prémices du cataclysme politico-diplomatique franco-tchadien.

En réalité le PV au lieu de démontrer la dissimulation, démontre son contraire. C’est-à-dire que tout le mécanisme est expliqué clairement (et non entre les lignes) et sans dissimulation. Certes Children Rescue n’est pas cité, mais les cas adoption sont expliqués, les risques aussi, la législation est abordée, les solutions sont définies.

Ces mêmes journalistes étouffent au moins deux déclarations celle de l’un des deux journalistes qui faisaient un reportage dit clairement que Breteau est un homme généreux et que cette opération ne lui paraissait nullement une escroquerie. De même le pilote belge, libéré malgré justement cette entrevue téléphonique à la radio dans laquelle il indique pourtant clairement qu’il était au courant de la mission - il est donc complice sans l’ombre d’un doute - croit lui aussi en la bonne volonté et l’humanisme de cette association.

La question donc qui vient ici en premier est : pourquoi distingue-t-on une journaliste et un pilote tous deux complices des autres et les libère-t-on ? Tant mieux pour eux, mais c’est injuste quand même. Deuxième question : pourquoi jusqu’à récemment n’a-t-on pas entendu parler les membres eux-mêmes de l’association en dehors de leur avocat ?

Pour les associations humanitaires (dans le jeu de la lutte d’influence entre elles), l’Unicef a été à la pointe des attaques notamment en affirmant très tôt que ces enfants n’étaient pas soudanais, mais tchadiens et non plus orphelins. Dans ces affirmations rapides et définitives transparaît immédiatement la culpabilité de l’arche de Zoé. Tout d’abord, il aurait été bon de faire une enquête poussée pour savoir si ces erreurs de nationalités étaient évitables, si elles étaient de la faute unique de l’association ou partielle ou même pas de sa faute (trompée par les intermédiaires). Cela évitait au moins de désigner un coupable avant d’étudier en détail la sombre affaire. Ensuite, l’Unicef a distillé de façon stupéfiante cette idée qui n’est en rien la réalité de l’orphelin : la plupart de ces enfants auraient au moins un lien familial avec quelqu’un. Voilà un argument qui n’honore pas cette institution. Ce terme de lien fait un amalgame sans nom entre ne pas être orphelin avec le fait d’avoir au moins un lien de parenté. Or il transparaît que, même dans les commentaires, ce lien pourrait être un cousin, un oncle, un parent éloigné. Or, être orphelin ce n’est pas ne plus avoir de famille du tout, mais c’est ne plus avoir au moins un de ses deux parents. Cette insinuation douteuse condamne sans appel l’association alors que c’est un mensonge grossier. Attention, je ne dis pas que l’association est blanche comme une colombe, non, je dis seulement que l’Unicef manque étonnamment de rigueur. A ce jour seule une trentaine de parents se sont présentés. Pourquoi si peu ?

Venons-en maintenant à la politique. Voici cinq articles très éclairants. Un vient de Suisse et déclare que le gouvernement tchadien était au courant et deux autres sont - enfin - des entrevues avec Breteau et le médecin embastillé. Selon ces deux articles - ils annoncent qu’ils en fourniront les preuves - le gouvernement français, les politiques étaient au courant. Le plus étonnant pourrait être la lettre à Rachida Dati du mois d’août car tout y est dit. Qu’a fait le ministère de la justice ? Dans cette lettre, on voit qu’il y a des parrains prestigieux et que l’information a été diffusée nationalement notamment par TF1. Ce qui devrait nous étonner c’est l’étonnement du gouvernement français. Ce qui devrait nous étonner c’est de faire croire qu’ils (les ministres et le président) tombent des nues. Ce qui devrait nous étonner c’est que Rachida Dati n’ait ni agi ni parlé ensuite. Or, on voit que notre président a emmené Rachida Dati aux Etats-Unis deux fois (vacances, visite officielle), qu’il l’a emmenée au Maroc et surtout en Chine et là sans Rama Yade. La justice a un modèle à prendre au Maroc ou en Chine ou en a un à proposer à la Chine pour justifier sa présence ? On voit surtout qu’elle est la protégée du président. Ceci explique peut-être cela.

Tous ces éléments n’exonèrent en rien cette association si elle a commis des actes condamnables et surtout fait plus de mal que de bien, mais ils apportent un éclairage très intéressant montrant d’un côté que certains se sont précipités à la condamnation dure, rapide et définitive de cette association sans attendre et d’un autre côté que pour une partie il est légitime de se demander si ce n’est pas pour des intérêts cachés (presses, humanitaires et politiques) qu’il y a eu cet acharnement d’un tout trouvé bouc émissaire à des erreurs partagées. Cela pourrait aussi ensuite expliquer que les membres de cette association aient peut-être agi ainsi se croyant suivis par les politiques qu’ils disent avoir avertis, ce qui les aurait maintenus dans un aveuglement coupable. A suivre de plus près et avec un regard plus critique que la facile condamnation.

Kouchner connaissait le projet de l’Arche de Zoé

Les français lâchés par Paris

La france au courant

Le président tchadien au courant et d’accord

Ministère de la justice



48 réactions


  • morice morice 27 novembre 2007 09:45

    C’est : le ministère de la justice a reçu trois courriers et dit ne pas être au courant.


  • tvargentine.com lerma 27 novembre 2007 10:00

    Comment un pompier peut-il lever 700.000 euros ???????

    alors que n’importe quel chef d’entreprise de tres petite entreprise n’aura pas cette possibilité ou qu’un créateur de société verra son impossibilité à lever du crédit.

    C’est la filière à remonter qui permettra de voir les complicités dans ce réseau vraiment malsain de vols d’enfants.


    • Imhotep Imhotep 27 novembre 2007 10:25

      Faites un effort et renseignez vous. Cette association a bénéficié de l’effet Tsunami, sa raison d’être au départ. Il a donc tout à la fois pu récolter des fonds, se faire une notoriété (voir ses parrainages) et trouver des donateurs.

      Par ailleurs mon propos n’est pas d’exonérer cette association de tout - attendons tout de même de tout connaître - mais de mettre en évidence que le gouvernement français est très très loin d’être innocent : Yade au courant, Kouchner au courant, la police au courant, Dati au courant, les français par l’intermédiaire de TF1 au courant, le président du Tchad selon Breteau et le journal suisse au courant.

      Par ailleurs le Soudan, se réveille bien tardivement. Pourquoi ne seraient pas jugés aussi au Soudan ?


  • Francis, agnotologue JL 27 novembre 2007 10:32

    Article bienvenu dans le paysage ! Et qui pose de bonnes questions.

    Je crois moi aussi que trop de non dits masquent les tenants et aboutissants de cette sinistre affaire, notamment ceci : on nous a montré dans les médias un échantillon des familles d’accueil. Un échantillon ! Choisi par qui ?

    La commission d’enquête a-t-elle auditionné toutes les familles d’accueil parties prenantes ? Je n’aurai jamais un tel compte rendu qui serait pourtant, à n’en pas douter, très intéressant.

    Je note que vous écrivez : «  »A ce jour seule une trentaine de parents se sont présentés. Pourquoi si peu ?«  » Il me semble avoir entendu que seulement un trentaine d’enfants, voire moins, n’avaient pas été reconnus ?


    • Imhotep Imhotep 27 novembre 2007 10:46

      J’ai lu que seule une trentaine de parents s’étaient présentés et que 83 enfants avaient été reconnus comme tchadiens. Mais les écarts d’information peuvent venir des sources, des dates et surtout de l’énorme imprécision qui entoure cette affaire sans oublier les intérêts contradictoires les uns veulent qu’ils y aient le moins possible de parent déclarés, d’autres le plus possible.


    • Prêtresse Prêtresse 27 novembre 2007 16:37

    • amara 27 novembre 2007 23:45

      Toutes les familles d’accueil seront entendues. Les auditions ont commencé il y a trois semaines environ.


    • Prêtresse Prêtresse 28 novembre 2007 01:14

    • Francis, agnotologue JL 28 novembre 2007 09:29

      amara, merci pour cette info. Peut-on en savoir plus ?


    • Gasty Gasty 27 novembre 2007 12:49

      Tiens ! le revoilà. Qui n’en veut ?


  • Rosfelder 27 novembre 2007 13:14

    Et si l’affaire d’État n’allait pas même beaucoup plus loin ?

    — Pourquoi le pilote espagnol a-t-il affirmé que Cécilia devait être du voyage de retour ? Où est le démenti ?

    — Les liens entre l’Arche de Zoë et Biotech Paris via le frère d’une haute personnalité de l’État (euphémisme) ne met-il pas la puce à l’oreille ?

    Quoi qu’il en soit et pour ne « pas mourir idiot » lire la lettre de Breteau (http://www.france-info.com/spip.php?article43440&theme=14&sous_theme=18)

    Allons-nous continuer de (laisser) diffamer et d’abandonner ces personnes ?


    • Rosfelder 27 novembre 2007 20:12

      Ecoutez, je connais personnellement le docteur impliqué ; imaginer un seul instant qu’il serait un trafiquant d’enfant relève du délire.

      La propagande de Déby - initialement parfaitement bien relayée par nos médias et gouvernants - a bien fait son œuvre. Quelle ignominie de la part d’un homme qui arme des enfants de 10 ans et qui joue au grand-père idéal et protecteur (mode Staline).

      Faut-il être stupide pour refuser de voir qu’ils ont été manipulés du début à la fin pour des raisons qui, si elles ne sont pas encore parfaitement claires, puissent leur source dans les égouts les pus nauséabonds de la Françafrique !

      En attendant, nous avons abandonné des innocents dans les griffes d’un dictateur cynique et en plus nous les accablons de nos sarcasmes. Rien de plus horrible que la bien-pensance franchouillarde et le « politiquement correct » d’une certaine gôche. Et comment faire confiance en la Justice tchadienne quand on voit comment la nôtre, celle d’un pays « démocratiquement avancé », est bâillonnée par le pouvoir lorsque nécessaire ?

      Libérons les otages !

      Lire la suite ▼

    • Rosfelder 27 novembre 2007 20:15

      Ecoutez, je connais personnellement le docteur impliqué ; imaginer un seul instant qu’il serait un trafiquant d’enfant relève du délire.

      La propagande de Déby - initialement parfaitement bien relayée par nos médias et gouvernants - a bien fait son œuvre. Quelle ignominie de la part d’un homme qui arme des enfants de 10 ans et qui joue au grand-père idéal et protecteur (mode Staline).

      Faut-il être stupide pour refuser de voir qu’ils ont été manipulés du début à la fin pour des raisons qui, si elles ne sont pas encore parfaitement claires, puissent leur source dans les égouts les pus nauséabonds de la Françafrique !

      En attendant, nous avons abandonné des innocents aux griffes d’un dictateur cynique et en plus nous les accablons de nos sarcasmes. Rien de plus horrible que la bien-pensance franchouillarde et le « politiquement correct » d’une certaine gôche. Et comment faire confiance en la Justice tchadienne quand on voit comment la nôtre, celle d’un pays « démocratiquement avancé », est bâillonnée par le pouvoir lorsque nécessaire ?

      Libérons les otages. !

      Pour plus d’infos : www.soutien-v-w.fr

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    • Rosfelder 28 novembre 2007 20:07

      Oui, tout se mélange, mais en attendant des personnes qui sont vraisemblablement totalement innocentes ont été lâchées et abandonnées dans des geôles médiévales. Il serait temps de cesser d’ergoter et d’agir ! www.soutien-v-w.fr


  • anuck 27 novembre 2007 14:29

    A la télévision Suisse Romande, une responsable de la fondation « Terre des Hommes », fondation reconnue mondialement et spécialisée dans l’aide et adoption d’enfants meurtris, a déclaré, qu’elle avait été contacté dès JUILLET par l’Ambassade de France de Karthoum pour lui demander ce que la Fondation pensait de rapatrier et de faire adopter des enfants par une association dénommée Arche de Zoe. « Terre de Hommes » répondit que c’était un projet farfelu, stupide et que de toutes façons ce n’était pas autorisé par la loi coranique.

    Il va bien falloir qu’un jour, le gouvernement français précise ce qu’il savait déjà dès juillet et non Août comme il leur plaît de dire.


    • Imhotep Imhotep 27 novembre 2007 15:03

      Il est effectivement utile de lire cette lettre. L’ensemble de cette lettre veut démontrer l’innocence de l’association et le fait que l’opération était connue de tous. Je conseille donc vivement à ceux qui veulent comprendre cette affaire de la lire.

      Il apparaît logique de dire qu’un avion qui arrive à 7 heures du matin dans un pays où le ciel est surveillé comme en temps de guerre (ce qui est le cas à sa frontière) ne peut pas être clandestin. Le seul point qui peut être contradictoire de cette lettre est celui de dire d’un côté tout était clair, transparent et connu de tous et de l’autre qu’il fallait que ce soit ignoré du Soudan. L’explication - plausible - du changement nom en Children rescue qui permettait de tromper le gouvernement soudanais est sans doute recevable si l’on admet que même le gouvernement français ou ses tentacules locaux (armée et ambassade) en a été dupe. Cette lettre est assez convaincante en tout cas un bon journaliste ou la justice elle-même peut facilement vérifier chacun des faits énoncés et valider ou invalider cette plaidoirie.


    • anuck 27 novembre 2007 15:45

      Vous avez du vous tromper de lien


    • anuck 27 novembre 2007 15:50

      Que le gouvernement français ait été au courant c’est une chose, mais que vous pensiez que cette association soit innocente, c’est autre chose.

      Personnellement, je pense qu’il n’y a ni plus ni moins rapt d’enfants avec en plus une finalité de lucre qu’il va être difficile à justifier.


  • tristesse 27 novembre 2007 14:46

    Pour information : 260 familles ont financé cette opération qui consistait à évacuer 300 enfants et à créer un camps au Tchad pendant 2 ans. Les familles ont fait un don de 1500 € par enfant à évacuer. 4 familles ont porté plainte contre l’association. Un peu plus de 200 familles viennent officiellement de confirmer leur soutien. Informations détaillées sur le financement ont été rendu publique le 8 septembre à Valence. Les documents d’engagement que les familles ont signé sont toujours disponible sur le site de l’arche de zoé et de l’association des familles d’acceuil (cofod). Je viens de me rendre compte que tout était en libre accés sur leur site bien avant « l’opération » en Afrique. Pour le reste : http://www.france-info.com/IMG/pdf/Lettre_Eric_Breteau.pdf


  • Serpico Serpico 27 novembre 2007 16:21

    Ce n’est pas croyable : ils ne sont pas allés sauver des enfants mais les enlever.

    Pourquoi tout transformer ? Ils savaient très bien que les enfants n’étaient pas orphelins. L’argument du sauvetage tombe de lui-même.

    Vous voulez faire couler les rivières à l’envers ou quoi ?


    • faxtronic faxtronic 27 novembre 2007 16:56

      Ah bon, parce que pour toi tout est clair. La premiere chose pas clair, c’est la relation France Tchad et le gouvernement Tchadien dans l’affaire. Donc, on peut toujours s’interroger, et je condamnerais pas si vite...


    • Serpico Serpico 27 novembre 2007 17:40

      C’est parfaitement clair. Ce n’est pas la peine de cogiter là-dessus des heures en coupant les cheveux en quatre.

      Que la France ait été au courant ou pas, que le Tchad soit une démocratie ou non, la question n’est pas là.

      Ces zigotos savaient parfaitement que les enfants n’étaient pas orphelins.

      Ma voisine a payé 2000 euros et m’a même invité à une petite fête une semaine avant que n’éclate l’affaire. Son seul problème était de ne pas pouvoir choisir les gamins.

      ADZ savait (et tout le monde sait) quels risques étaient encourus puisqu’on soutient que le Tchad est une « république bananière ».

      Leur action a des relents d’arrogance néo-colonialiste. Un mépris total pour les parents des gosses.

      Défendre ces criminels ressortit du même même mépris envers les africains.

      Si les gosses sont malheureux, c’est possible, mais il n’est permis à personne de les arracher à leurs parents.

      Quelles que soient les bonnes intentions déclarées.

      C’est proprement inouï. L’affaire est simple. Ce n’est pas la peine de déclencher tout une mise en scène qui ne change rien au crime.

      Si c’est pour connaître toute l’histoire peut-être mais ADZ a commis un crime et il faut qu’elle paie. Point barre.

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    • tristesse 27 novembre 2007 17:43

      Aujourd’hui, toutes les personnes concernées confirment qu’ils ne sont pas allés chercher les enfants dans les villages. Ce sont des responsables locaux qui les ont confiés au premier camps à la frontière. Ce sont ces mêmes responsables qui ont affirmé qu’ils étaient orphelins du Soudan. Alors même si on ne peut pas en vouloir aux chefs de villages qui pensaient bien faire pour protéger leurs enfants, il faut m’expliquer pourquoi on accuse « les Zozos » de vol d’enfants ? Et quand on voit l’évolution de cette affaire, les éléments à décharge prouvés et les éléments à charge sans preuves, je trouve qu’on devrait être moins catégorique sur nos opinions ! Le ministère des affaires étrangères dit aujourd’hui : « ce qui conditionne la légalité de cette opération, c’est l’identité réelle des enfants » CQFD !

      Dans nos analyses on oublie un peu trop souvent que c’est une zone de guerre où des gens sont prêts à tout pour sauver leur vie et celle de leurs proches. On oublie aussi que si des familles ont volontairement confié leurs enfants aux zozos sous une fausse identité, elle sont passibles de peine de prison au Tchad pour abandon.

      Il y a une vidéo (prise à son inssu)d’un colonel Tchadien qui identifie formellement ces enfants comme des enfants orphelins du Darfour. Ce même colonel niait connaitre l’équipe des zozos, puis il a affirmé qu’il les avait confiés pour 2 semaines en précisant qu’ils étaient Tchadiens. Mince il savait pas qu’il avait été filmé !

      Alors si la rivière pouvait de nouveau couler dans le bon sens ... cela permettrait peut-être que les éclaboussures touchent les principaux responsables de ce désastre !

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    • Serpico Serpico 27 novembre 2007 17:48

      tristesse :

      D’accord mais dans ce cas pourquoi la mise en scène des pansements ?


    • tristesse 27 novembre 2007 19:06

      Breteau explique la raison dans sa lettre.

      Et je pense que si j’avais à voler des enfants, j’utiliserais des moyens beaucoup plus discrets !

      Et comme le but était de les faire rentrer en France à la vue de tous (déclaration de presse, site internet, lettre aux politiques ...), j’aurais été cherché des vrais Soudanais pour avoir une chance qu’ils puissent avoir le statu de réfugiés ! Parce que c’était évident qu’il y aurait eu une enquête.

      Le HCR confirme que les gosses n’ont pas tous été indentifiés et qu’ils n’ont pas forcement de parent biologique.

      Des enfants disent connaitre un adulte qu’ils considèrent comme étant leur parent.

      La dernière information : Des enfants viennent de villages Tchadiens peuplés par des réfugiés Soudanais du Darfour !

      Pour qu’il y ait volonté de voler ces gosses, il fallait un avantage financier, hors là aussi tout était expliqué et accessible avant l’opération. Il suffit d’aller sur le site de leur association et de lire le PV avec le bilan financier de la réunion du 8 septembre à Valence. En plus les zozos sont tous des bénévoles et certains d’entre eux ont pris des congés sans solde pour partir ...

      Je chercher à trouver une cohérence dans la version « médiatique » des faits, cela ne colle pas avec les éléments que nous pouvons vérifier.

      Je vais sans doute en choquer plus d’un mais pour le moment, la version la plus cohérente est celle de Breteau ! Ce qui ne l’exempt pas d’avoir à rendre des comptes à la justice.

      La question est : La justice Tchadienne va-t-elle pouvoir mener une enquête juste et indépendante des groupes de pression ?

      On aura un début de réponse quand le colonel véreux sera lui aussi en prison.

      Par contre j’ai un gros doute sur le journaliste de Capa qui bien que libéré, est toujours inculpé ...

      Vu la récupération politique, le rôle de la diplomatie et la mauvaise volonté à montrer la totalité des images enregistrées. On peut se demander s’il n’a pas cherché à enfoncer l’association pour sauver sa peau ...

      C’est bizzards, quand un type dit : « on a enfreint aucune loi ... ce n’est pas parce que les autres sont timides que c’est une règle et qu’il faut la respecter » cela se transforme dans une interview sur internet en : « Ils étaient conscients de ne pas respecter les règles et de transgresser les lois ... »

      Alors je doute de l’ojetivité de Capa et de son journaliste.

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    • amara 27 novembre 2007 23:53

      Il est avéré que le traducteur tchadien a été arrêté. Il est avéré que des familles tchadiennes ont menti en prétendant que leur enfant était orphelin pensant que cette ONG allait pouvoir s’occuper de lui. Il faut arrêter de prétendre tout savoir quand on ne s’informe que par le vingt heures et que l’on ne sait rien. Quel intérêt aurait eu l’Arche de Zoé à mentir. Si Eric Breteau avait voulu escroqué pourquoi être allé au Tchad ? S’il avait voulu « voler » des enfants pourquoi partir avec 103 enfants. Il y a plus discret... Réfléchissez deux secondes !


    • Serpico Serpico 28 novembre 2007 10:19

      amara :

      C’est encore la faute de ces sournois d’africains. Bien sûr.

      Si ces parents ont prétendu que les enfants étaient orphelins (ce qui n’est pas certain mais admettons), dans ce cas pourquoi les criminels de ADZ ont-ils assuré à ces mêmes parents indignes que l’arche allait juste soigner et scolariser les enfants au Tchad ?

      Ce n’est pas de l’escroquerie et de l’abus de confiance, ça ?

      Cela ne tient pas debout et vous êtes seulement en train de manifester une solidarité ethnique avec nos petits européens coincés en « pays sauvage ».

      Au final, bonnes intentions ou pas, sincérité ou pas, ILS ONT COMMIS UNE INFRACTION.

      C’est pourtant simple à comprendre.


  • Plum’ 27 novembre 2007 17:18

    Rosfelder a écrit : « Pourquoi le pilote espagnol a-t-il affirmé que Cécilia devait être du voyage de retour ? Où est le démenti ? »

    Y-a-t-il une source sur la Toile qui reprend précisément ces propos ?


    • tristesse 27 novembre 2007 19:16

      Ben pas de démenti !

      Cécilia a déclaré qu’elle avait bien reçu une lettre de l’Arche de Zoé mais qu’elle n’avait pas donné suite ...

      Elle ne précisait pas si elle n’avait pas donné suite avant ou après son divorce ou si elle n’avait pas donné suite après l’intervention du président Debi pour récupérer à son compte cette affaire !

      Mais bon elle avait déjà été calmée et interdite de voyage en Bulgarie par son mari après le coup des infirmières Bulgards mal digéré par l’opinion publique.

      Faudrait regarder de près la liste des « démissions spontanées » à l’Elysée suite à cette affaire...


  • Rosfelder 27 novembre 2007 17:27

    Oui, mais il ne s’agit pas du pilote mais du stewart Voir par exemple http://www.afrik.com/article12925.html Jean-Paul


    • Serpico Serpico 27 novembre 2007 17:43

      Rosfelder : « Oui, mais il ne s’agit pas du pilote mais du stewart »

      *********************

      Et ?


  • patroc 27 novembre 2007 18:52

    Bon article. Le gouvernement lâche nos jeunes idéalistes, seulement coupables d’ignorance mais avec un coeur énorme. Kidnappeurs d’enfants ? Mais comment croire cette propagande ? Tout le monde était au courant et le grand coupable est ce gouvernement de menteurs capable de sacrifier de jeunes français sur l’autel de la démagogie. Lamentable...


    • Battement d’elle 27 novembre 2007 19:23

      @ Patroc

      Votre naïveté est touchante !

      Ceux que vous affublez à tort d’idéalistes ne sont que des intermédiaires à la revente de chair fraîche !

      Rassurez vous ils ne seront pas lachés par le gouvernement !


    • tristesse 27 novembre 2007 21:07

      La votre l’est moins !

      Si c’était réellement le cas, il y aurait au minimum les 300 enfants prévus en septembre pour cette évacuation. Hors ils ne sont pas 300 mais 103. S’ils avaient voulu trafiquer, ils auraient pu ramener beaucoup plus avec la bénédiction de leurs « familles » en plus ! : Le Darfour est en guerre et elle s’étend sur la zone frontalière avec le Tchad !

      Il y quelques semaines de cela, 600 Personnes e cette région du Darfour ont traversé l’Egypte à pied pour trouver refuge en Israel. Nous avons en France des réfugiés politique venus du Darfour.

      Et il faudrait vraiment être stupide pour faire du trafic d’enfants sans gagner d’argent et en prenant des congés sans solde ! et là ce ne sont pas des supositions mais des éléments prouvés suite à l’enquête en France !

      Quand on veut faire passer des enfants d’un pays à un autre en toute discrétion, on fait comme « les bons humanitaires » on les planque dans les bagages diplomatiques ! et la même si on se fait prendre, on n’est pas puni ! Demandez au journalistes qui et aux politiques qui se sont fait prendre !

      Et quand on donne dans le trafic d’enfants, on ne va pas retaper les toilettes d’un orphelinat au Cambodge et on ne fait pas une grève de la fain en France pour que des politiques s’intéressent au sort des enfants exploités en Asie !

      Alors ils ont certainement commis des erreurs mais l’accusation de trafic d’enfants ne repose sur rien.

      Lisez la charte signée par les familles d’accueil qui ont financé cette opération et vous verrez que l’Arche de Zoé a bien mis en garde les familles sur le fait que c’était bien un accueil et que ces enfants seraient suivi par les services d’aide sociale à l’enfance et que c’est bien un juge Francais qui devait se prononcer sur leur avenir en France. D’où l’interêt d’informer tous les services de l’état avant l’opération.

      Aller chercher volontairement des enfants non orphelins et non Soudanais ne pouvait que leur poser des problèmes ! Alors je continue à croire qu’ils se sont fait piéger.

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  • moebius 27 novembre 2007 21:26

    l’idéalisme ou le sentimentalisme ne peuvent rien justifier et l’affaire est illégale depuis le début. Sarkosy qui fait aussi dans le « coeur » a flairé là du moins au début un bon coup mais pas fou il a reculé ensuite car le coeur d’un « président » contrairement a l’adage a ses raisons que la raison politique n’ignore pas.


    • moebius 27 novembre 2007 21:31

      le coeur de ce président c’est comme les promesses du précedent. L’arret cardiaque vaut ici les promesses non tenus


  • anuck 28 novembre 2007 01:29

    Ooohhlàlà AVox est infiltré aujourd’hui par des membres de l’ADZ ou du COFOD.

    Que le gouvernement français ne soit pas tout clair dans cette affaire, cela ne justifie en rien le comportement du sieur Breteau et consors. Et encore moins, les familles en manque d’enfants, allant jusqu’à donner de l’argent pour posséder un petit noir, orphelin ou pas. Ces familles devraient faire profil bas et peut-être réfléchir à ce qu’elles ont cautionné.


    • amara 28 novembre 2007 11:17

      Effectivement certaines familles sont là, en tout cas j’en fait partie... Je ne ferai pas profil bas. Premièrement, il n’a jamais été question d’acheter un enfant mais bien de faire un don pour aider à payer l’évacuation des enfants (orphelins, du Darfour) ET pour permettre à un des camps de rester sur place pendant encore deux ans pour permettre à d’autres enfants d’être nourris et soignés. Deuxièmement ,ce don n’a jamais donné à aucune des familles la certitude d’accueillir un enfant chez soi. Nous n’avons jamais eu la moindre certitude de la réussite de l’opération. De plus, dans le cas où une évacuation d’ enfants (orphelins, du Darfour) aurait réussi, ils devaient ensuite entrer en toute légalité sur le territoire français (ce qui n’était pas gagné non plus en ces temps de politique d’immigration « choisie » et de quota).Un juge aurait été sollicité à l’aéroport pour nommer un des membre de la famille administrateur ad’hoc car il n’a jamais été question non plus d’accueillir un enfant en situation irrégulière. Cela fait, vous l’accorderez, beaucoup de conditions à réunir et peu de certitude si l’on s’engage dans un tel projet seulement parce que l’on est en mal d’enfant... Troisièmement j’ai déjà deux enfants. Question manque d’enfants, ça va merci bien !!! et les deux tiers des familles d’accueil (contrairement à ce que l’on a affirmé dans les médias jusqu’à présent) ont également des enfants, 2,3 4... Enfin, cet accueil étant atypique, aucune aide d’aucune sorte n’était envisageable : congé, CAF, noous étions engagés d’une manière tout à fait bénévole. Je ne vois toujours pas pourquoi je devrais faire profil bas. Mais peut-être allez-vous me l’expliquer d’une manière plus argumentée ! Pour finir, je vous répondrai également en tant que mère. Il me semble curieux pour ne pas dire autre chose, que vous pensiez que l’on puisse « posséder » des enfants, y compris ceux que l’on a eu la chance de pouvoir « fabriquer ».

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    • Francis, agnotologue JL 28 novembre 2007 12:49

      amara, je rends hommage à votre témoignage ici. Vous écrivez : «  »Un juge aurait été sollicité à l’aéroport pour nommer un des membre de la famille administrateur ad’hoc car il n’a jamais été question non plus d’accueillir un enfant en situation irrégulière.«  »

      Outre que cette phrase n’est pas claire, Pouvez-vous préciser et développer cette assertion ? On peut faire ça aussi simplement ? J’ai de la peine à y croire.


    • amara 28 novembre 2007 14:16

      Effectivement ce n’est pas aussi simple. Mais L’ONG Arche de Zoé avait avant de partir, informé : le Ministère de la Justice, le Ministère de l’Intérieur, le Ministère des Affaires Etrangères pour les autorités officielles ainsi que le juge pour enfants de Reims Vatry. Le préfet était sur place le 25 octobre (à l’aéroport) et il est évident qu’à l’arrivée fort médiatisée de ces enfants, les autorités françaises auraient dû prendre des décisions quant à leur prise en charge (D’autant que plusieurs d’entre eux présentaient des pathologies allant de la dénutrition à l’hépatite B par exemple et qu’ils nécessitaient des soins à leur arrivée). Là encore les familles n’avaient aucune certitude que le juge accepte de les confier aux familles, simplement il était envisageable de penser que les autorités françaises auraient accepté la solution prévue (prise en charge par les familles d’accueil) puisque cette solution ne coûtait pas un sou au contribuable français donc à l’état. Il ne faut pas non plus oublier que l’intention d’Eric Breteau était, par cette action, d’alerter l’opinion publique sur la situation tragique dans laquelle se trouve actuellement la population darfourie. La situation continue de s’aggraver là-bas cf le communiqué de la FIDH, la LTDH et l’ATPDH du 27 novembre 2007. Je suis assez écoeurée aujourd’hui que l’acte d’humanité dans lequel ma famille et moi nous étions engagé soit devenu un acte suspect au mieux ou malhonnête au pire ! Effectivement il faut sans doute laisser cela aux « professionnels de l’humanitaire ». Je suis absolument révoltée de lire dans un communiqué de l’UNICEF publié le 30 octobre 2007 qui condamne et qui accuse l’Arche de Zoé, « les interventions d’accueil de ce type sont de nature à perturber les enfants, à freiner le flux des dons... ». C’est vrai leurs « produits » sont bientôt en vente. Apparemment cela ne choque personne, moi si.

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    • Francis, agnotologue JL 28 novembre 2007 15:53

      Interessant. On surfe entre le fait accompli et la collaboration officielle !

      Vous écrivez : «  »D’autant que plusieurs d’entre eux présentaient des pathologies allant de la dénutrition à l’hépatite B par exemple et qu’ils nécessitaient des soins à leur arrivée«  ». Cela fait-il partie également des mises en scène telles que pansements, plâtres et perfusions ?

      J’ai cru lire dans les médias que les enfants étaient tous en bonne santé !


    • amara 28 novembre 2007 16:45

      Je l’ai lu aussi mais ce n’était pas le cas. Il a été oublié de préciser que les enfants étaient soignés et nourris depuis un mois et demi.A leur arrivée à l’orphelinat ils étaient donc en meilleure santé qu’à leur arrivée au camps.


    • Francis, agnotologue JL 28 novembre 2007 19:03

      amara, je ne peux pas vous laisser dire ça après que vous ayez écrit : «  »il est évident qu’à l’arrivée fort médiatisée de ces enfants, les autorités françaises auraient dû prendre des décisions quant à leur prise en charge (D’autant que plusieurs d’entre eux présentaient des pathologies allant de la dénutrition à l’hépatite B par exemple et qu’ils nécessitaient des soins à leur arrivée).«  »

      Etaient-ils oui ou non en bonne santé au moment du départ prévu, comme on l’a dit et écrit ? Je rappelle qu’ils étaient ’maquillés à ce moment là. Ces artifices étaient-ils destinés à faciliter le départ du Tchad ou bien à faciliter le ’fait accompli’ en France ?

      Votre argumentation semble indiquer la deuxième option : on s’attendait à la présence de médias à l’arrivée en France, et ces enfants blessés ça aurait fait ’joli’ à la télé. C’est ça ?

      Les pansements tachés de rouge, les perfusions, les plâtre étaient donc destinés à abuser l’opinion publique en France !


    • amara 28 novembre 2007 19:40

      Il n’a jamais été question de duper l’opinion publique française. Si les enfants portaient des bandages c’était pour faciliter leur départ, il n’a jamais été question qu’ils soient présentés comme cela à des médias dans l’espoir de manipuler l’opinion publique. Pour avoir discuté de cela il y a quelques jours avec un bénévole de la Croix Rouge, le personnel des ONG a recours à divers subterfuges pour faciliter une opération. En ce qui concerne l’état de santé des enfants vous pouvez consulter le témoignage du Docteur Gladin qui est paru dans le journal Le Monde.


  • anuck 28 novembre 2007 13:30

    Aiiie AAAiie

    j’ai lu la lettre du sieur Breteau. Dans le style manipulation et justification des ses actes sous couvert de lois internationales, visiblement qu’il ne connaît pas, il accole, à dessein, au moins 30 fois les mots « enfant du Darfour » avec le mot « orphelin ». Comme si il savait déjà qu’il avait fait une monstre connerie et qu’il essaye de s’en sortir coûte que coûte.

    Il ne faut pas oublier que si M. Breteau a pu en arriver là, c’est aussi grâce aux familles qui leur ont donné la possibilité de continuer.

    Il existe pourtant des structures reconnues en matière d’adoption. Il est clair que si on a envie de faire son marché et être livré très rapidement, on s’adresse à l’Arche de Zoe.


    • amara 28 novembre 2007 14:35

      Puisque visiblement vous les connaissez mieux, expliquez nous donc en quoi il viole les lois internationales. De plus pour info certaines actions de ce type ont déjà eu lieu en France, voir par exemple l’opération de l’ONG Partage qui a évacué 72 garçons du Bangladesh en 1987. Un accord de principe du Président Mittérand, quelques lignes dans Paris Match et c’est tout. Autre temps, autres moeurs. Aujourd’hui il est de bon ton d’aider les gens qui en ont besoin mais en les laissant « chez eux » et de juger derrière son écran (de télévision ou d’ordinateur) selon ce que les médias ont décidé que nous devions penser.


  • koanzench koanzench 28 novembre 2007 18:59

    Dans « Le Nouvel Observateur » : L’ombre de la patronnesse Numéro deux de l’ONG, Stéphanie Dhainaut-Lefebvre est une femme de réseaux. S’est-elle servie de ses relais politiques, scientifiques et humanitaires ? Enquête de Léna Mauger

    Elle est introuvable. Sa ligne fixe est coupée. Son portable sur répondeur. Sa boîte mails aux abonnés absents. Depuis l’arrestation du commando humanitaire d’Eric Breteau, à l’aube du 25 octobre, à Abéché, Stéphanie Dhainaut-Lefebvre, la numéro deux de l’Arche de Zoé, est claquemurée dans son silence. Pourtant, ce personnage de l’ombre, cette bénévole discrète en sait beaucoup sur cette troublante affaire. Trop, peut-être. Salariée d’un institut biomédical, fille d’un grand médecin universitaire proche de l’UMP, elle possédait tout : les comptes de l’ONG, les papiers et, surtout, les contacts. La cheville ouvrière de l’Arche se situe à la croisée des pouvoirs politique, scientifique et humanitaire. S’en est-elle prévalue pour donner à l’Arche l’image d’une association sérieuse ? Les a-t-elle utilisés pour organiser « l’opération Darfour » ? Est-ce vers elle qu’il faut se tourner lorsque le pompier Breteau menace, du fond de sa prison tchadienne, de révéler ses « soutiens » ? Stéphanie la mutique serait-elle la clé de ce fiasco ? Ses amis la décrivent comme une mère de famille pétillante, une quadra de caractère. Stéphanie rencontre Eric Breteau au début des années 1 990, via un ami commun, membre du club de 4x4 de Rueil-Malmaison Elle se reconnaît immédiatement dans l’enthousiasme du sapeur-pompier, dans son mélange d’idéalisme et de volontarisme. Lorsque celui-ci décide, après le tsunami, de créer une association humanitaire, elle le suit sans hésiter. Elle devient la trésorière de l’Arche de Zoé, une petite association humanitaire d’une dizaine de personnes. Avec Eric, ils forment un tandem parfait. Lui est l’homme de terrain, le rêveur fou. Elle, la gestionnaire, la femme de réseaux. Elle récolte par exemple 27 000 euros de dons auprès de la Fondation des Hôpitaux de Paris. Convaincue qu’une « petite ONG » a autant de légitimité à intervenir qu’une « grande », indignée par l’incapacité de la communauté internationale, elle approuve l’opération coup de poing au Darfour. Eric Breteau pilote la mission. Mais c’est Stéphanie le chef d’orchestre administratif. Elle centralise tous les documents. Elle tient le listing des familles d’accueil dans son ordinateur. Elle ouvre un compte bancaire de l’association au Crédit agricole de L’Haÿ-les-Roses, sa ville de résidence. Elle rencontre aussi les futurs parents d’« orphelins » pour leur expliquer les détails de l’opération.

    Comme le charismatique pompier d’Argenteuil, Stéphanie inspire la confiance. C’est une « fille de ». Son père est un sexagénaire brillant. Un homme puissant, proche des pontes de l’UMP II préside l’université René-Descartes-Paris- V. Il a dirigé le comité scientifique d’une convention sur la « société du savoir », organisée le 4 octobre 2006 par Valérie Pécresse, l’actuelle ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Laurent Wauquiez, aujourd’hui porte-parole du gouvernement. Meux : le 1 1 juillet dernier, Nicolas Sarkozy l’a nommé président du conseil de l’Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement supérieur. Un poste clé, dont l’objectif est de faire gagner des places à l’université française dans le fameux classement de Shanghai. M. Dhainaut fait-il bénéficier sa fille de ses relations ? Diplômée d’un DESS d’économie de la santé, Stéphanie occupe elle aussi un poste important. Elle est directrice adjointe de Paris Biotech, un prestigieux institut semi-public qui aide au lancement de start-up liées à la santé humaine, et dont les bureaux sont situés dans l’université de son père. Fait troublant : dans cette affaire à rallonge, les noms de Paris Biotech et de l’Arche de Zoé se croisent à plusieurs reprises. Stéphanie Lefebvre mélange en effet ses différentes casquettes. Elle utilise son mail professionnel pour communiquer avec les membres de l’Arche. Elle domicilie le siège de l’ONG chez son père, dans le 14e arrondissement de Paris. Simple souci de commodité ? Habile stratagème pour gonfler l’importance de l’Arche ? Autre imbroglio : au coeur de l’été, le 17 juillet, Stéphanie organise une réunion d’information de l’ONG - plus de cent familles réunies autour de l’équipe humanitaire - dans un amphithéâtre de Cochin, où Paris Biotech dispose de bureaux. Une assemblée dont le secrétariat de l’hôpital dit n’avoir jamais été informé... Même réponse chez Paris Biotech. Contacté plusieurs fois par téléphone, son directeur, Olivier Amédée-Manesme, nie tout lien avec l’Arche de Zoé. Il rappelle qu’il préside un institut sérieux, composé de membres compétents. Parmi eux, des médecins tels que François Sarkozy, le frère du président, des chercheurs de l’Inserm, des professeurs de l’Essec ou encore de l’Ecole centrale. « Les activités de notre association sont uniquement tournées vers les entreprises du secteur de la santé humaine, précise-t-il. Stéphanie a fait une erreur en utilisant son mail professionnel. Mais elle n’est secrétaire générale de l’Arche qu’à titre purement personnel. » L’homme renvoie à la page d’accueil de son site internet, où a été mise en ligne une attestation de son expert-comptable. Celui-ci certifie que Paris Biotech « n’a effectué ni don ni prestation en faveur d’organisations humanitaires depuis sa création à ce jour ». Qui croire ? Interrogé le 10 août par la brigade des mineurs, Eric Breteau avait déclaré aux policiers : les commissaires aux comptes de l’Arche « ont été choisis par Stéphanie, et je sais que ce sont les mêmes que pour Paris Biotech ».

    Certains documents obtenus par « le Nouvel Observateur » établissent clairement un lien entre les deux institutions. Il y a d’abord cette lettre, datée du 14 avril 2005, dans laquelle Olivier Amédée-Manesme exprime le soutien de Paris Biotech à Eric Breteau. « Satisfait de la collaboration entre notre association et votre équipe depuis le début de cette année et soutenant le programme envisagé par les bénévoles de l’Arche de Zoé, je tenais à vous confirmer notre souhait de poursuivre notre collaboration en termes de moyens logistiques et de mise à disposition de réseaux dont vous pourriez avoir besoin dans ce programme », écrit-il. Autre pièce révélatrice : le bilan 2005 de l’Arche de Zoé, où figure un don de 4 500 euros de Paris Biotech à l’ONG. Cette collaboration remonte à l’époque du tsunami. Pourquoi la dissimuler aujourd’hui ? De quels « réseaux » Olivier Amédée-Manesme parle-t-il ?

    A toutes ces questions, l’institut ne fournit aucune réponse. L endroit est une forteresse. Une sorte de bunker silencieux, situé au bout d’un couloir de l’université René-Descartes. Concrètement, Paris Biotech, c’est une porte blindée bleue, avec quelques sonnettes, dont celle de Stéphanie Lefebvre. Dans l’embrasure, on aperçoit un long couloir, avec d’autres lourdes portes fermées. Impossible d’en voir davantage. Le directeur, Olivier Amédée-Manesme, a des yeux partout. Il surgit en trombe et met dehors les curieux entrés sans sonner. « Si vous voulez attendre Stéphanie, je vous apporte un café et une chaise devant h porte, dit-il, avec une cordialité forcée. Mais vous savez, il y a quatre sorties différentes... Vous risquez de vous ennuyer. » Stéphanie reste plus fuyante qu’une ombre. Les juges d’instruction ont perquisitionné à son domicile de LHay-les-Roses et à celui de son père, siège de l’association. « Us ont tout mis par terre, raconte un proche. Stéphanie est bouleversée. Elle veut garder le silence. C’est son choix. » Et puis, soudain, le 19 novembre, nouvelle surprise : on aimerait quelques explications, des informations sur la vie, le parcours de la trésorière ? Céline Lorenzon, l’avocate de l’Arche, lui demande une nouvelle fois par téléphone si elle accepte de parler à une journaliste. « Elle m’a répondu que vous pouviez appeler l’attachée de presse de Paris Biotech, transmet l’avocate. C’est elle qui répondra à vos questions. » Son nom ? Mary Sills, une vétérante de l’humanitaire. Elle est l’ancienne attachée de presse de Bernard Kouchner. Elle l’a suivi partout pendant près de dix ans, au ministère de la Santé, à Ingérence Santé, son association. En fait, Mary Sills appartient au premier cercle du French doctor, à ce petit groupe de fidèles soudés et solidaires. On s’étonne. Quelques jours auparavant encore, la seule personne de Paris Biotech habilitée à répondre aux journalistes était son directeur. « Mary Sills est chez nous depuis la rentrée, assure Olivier Amédée-Manesme. Mais elle était en vacances pendant la crise. Je la connais à travers des relations... » Simple hasard ? Après tout, Mary Sills est une figure bien connue du milieu de la santé. Mais l’irruption d’une proche de Kouchner dans cet imbroglio risque de semer encore plus le trouble dans les esprits. Et si elle était intervenue, elle aussi, au profit de l’Arche ? « C’est une désagréable coïncidence. Car l’amalgame ne manquera pas d’être fait », reconnaît-on dans l’entourage du ministre. Mary Sills elle-même entretient la confusion. Assaillie de questions, elle annonce qu’une « conférence de presse de l’Arche de Zoé va être organisée », mais qu’il « faut attendre d’en savoir un peu plus sur le sort des ressortissants français ». Paris Biotech, Stéphanie Lefebvre, l’Arche de Zoé... Une fois de plus, tout se mélange.

    http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2247/articles/a361338-.html

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